Déclaration du 16 mars à Poitiers :

Tract du 16 mars à Poitiers :


Déclaration des Gilets jaunes : à nous de prendre la parole
Nous, Gilets jaunes, sommes des pauvres en colère et nous n’admettons pas d’être traités pire que des bandits et des terroristes ! Nous n’acceptons pas que ce soient des législations et des méthodes de répression mises en place contre le terrorisme qui nous soient opposées !
Nous, Gilets jaunes, ne cassons pas des vitrines, mais nous brisons… le silence des plus démunis, nous détruisons le carcan d’oppression et de passivité forcée des plus pauvres, nous cassons les mensonges du pouvoir des milliardaires, nous rompons des décennies de passivité des opprimés, nous détruisons les mensonges des gouvernants au service des profiteurs et des voleurs, nous démolissons les réformes antisociales et les politiques au service des milliardaires !
Nous, Gilets jaunes, manifestant pacifiquement, n’acceptons pas que des milliers d’entre nous soyons arrêtés, emprisonnés, détenus, condamnés, alors qu’aucune preuve réelle ne nous est opposée sur nos soi-disant actes délictueux !
Nous, Gilets jaunes, dénonçons les violences commandées par le gouvernement des milliardaires aux forces de répression : yeux arrachés, mains coupées, bras et jambes détruits, les coups au crâne, les handicaps parfois définitifs, les souffrances et les conséquences dramatiques, jusqu’à la mort causées par ces répressions policières.
Nous, Gilets jaunes, exigeons la libération de tous les emprisonnés qui sont des victimes de la guerre civile que nous imposent les gouvernants !
Nous, Gilets jaunes, exigeons que toutes les victimes de la répression soient reconnues comme telles et indemnisées !
Nous, Gilets jaunes, exigeons que tous ceux qui ont été inquiétés, menacés, licenciés, condamnés se voient libérés de leurs peines et des sommes qu’on leur a fait payer pour des dégâts qu’ils n’ont pas commis !
Nous, Gilets jaunes, dénonçons la mainmise du pouvoir sur les média, y compris ceux d’Internet, les Google et autres Facebook ayant, à la demande du gouvernement, cassé toutes les indexations des automates qui gèrent ces moteurs de recherche et applications !
Nous, Gilets jaunes, refusons la fausse démocratie des débats du pouvoir, des élections du pouvoir, des institutions du pouvoir et des forces de répression du pouvoir !

Gilets jaunes de Poitiers
Debout les damnés de la terre !
Debout les forçats de la faim !
Foule esclave debout ! Debout ! Contre les exploiteurs et les oppresseurs !
Imposons le bien être social !
Marre des inégalités sociales et de la pauvreté !
Marre du mois qui se finit le 15, des baisses d’api, des hausse de loyers, des augmentations des produits alimentaires, des taxes sur tous les produits de première nécessité et de l’énergie, marre des coupures d’électricités, des expulsions, du flicage au pôle emploi et à la CAF ou dans nos quartiers par la milice de l’État ! Marre de faire la queue pour bouffer ! Marre de payer et de se saigner pour ne même pas avoir de quoi survivre pour certains d’entre-nous ! Marre de l’avenir réservé à nos enfants ! Marre de voir des quartiers, des villes, des départements et régions sinistrées par les fermetures de services publics ou d’entreprises .... Marre de ne pas avoir notre mot à dire et de ne pouvoir décider de rien sur tout ce qui nous concerne !
Nous refusons notre sort ! L’État matraque, gaze et mutile !
Tandis que des voix s’élèvent et nous menacent de la mitraille !
Gilets jaunes, allocataires vivant du chômage ou du Rsa, grévistes, salariés, syndiqués, militants syndicaux, gens du voyage, Roms, sans-papiers, immigrés, jeunes des quartiers, retraités, personne avec handicap, quels que soient notre sexe, notre sexualité, nos croyances, nos origines nationales ..., c’est nous tous et toutes, le peuple travailleur, que l’État des milliardaires réprime. Tous les incarcérés victimes de la répression d’État doivent être libérés, les blessés obtenir réparation, et les policiers violents ne connaître aucune impunité. Derrière la répression d’État, ce sont les milliardaires qui sont coupables de crimes sociaux contre le peuple travailleur.
La richesse des milliardaires, c’est notre misère !
Unissons-nous et imposons nos besoins vitaux pour vivre décemment !
40 milliardaires français possèdent 320 milliards d’euros alors que nous sommes de plus en plus nombreux à vivre dans la misère ou sur le point d’y basculer. Nous devons mettre fin à cette société qui n’enrichit que le 1 % le plus riche au détriment de tous. Et ce ne sont pas leurs élections faussement démocratiques et leur grand débat qui pourront imposer le bien-être social. Mais si nous nous unissons le plus largement et nous mobilisons pour nos propres intérêts qui sont incompatibles et irréconciliables avec ceux des milliardaires, nous pourrons répondre à nos besoins vitaux.
Nous n’avons rien ! Nous voulons tout !
La seule loi qui vaille c’est le bien-être social de tous et toutes !
Pour imposer le bien-être social, organisons-nous partout en Assemblée ou en Comité de Gilets jaunes et Coordonnons-nous ! Débattons entre nous ! Ne laissons personne décider ce qui est bon pour nous ! Décidons par nous-mêmes de nos revendications, de nos méthodes de luttes, de nos modes d’organisation et de la société que nous souhaitons construire ! Nous sommes les gueux, les sans dents de cette société. Nous ne sommes rien à leurs yeux ! Soyons tout ! Finissons-en avec l’État des profiteurs et la mainmise sur toutes les richesses par moins d’un pour cent de milliardaires !
Nous ne décidons de rien ! Nous voulons décider de tout !
Voilà le chemin de la démocratie pour le peuple travailleur !Pour lire les GJ sur Facebook : Gilets jaunes Poitiers
Des Gilets jaunes de l’Assemblée Constituante de Poitiers
Vienne 86 en Gilets jaunes Colère 86
... (entre autres)
Convergeons et construisons un mouvement de grève insurrectionnelle.
Formons partout nos Assemblées ou Comités de lutte pour la diriger nous-mêmes
Nous, Gilets jaunes, mobilisés sur les ronds-points, dans les manifestations, organisés en assemblées démocratiques souveraines, menons depuis plus de deux mois une lutte contre l’État des milliardaires, les inégalités et la misère qui touche toujours plus d’entre nous alors que le 1% le plus riche se goinfre sur le dos du peuple travailleur.
Le gouvernement a reculé et les milliardaires nous ont craints !
Mais ce n’est pas suffisant
Si ces dernières années, les luttes organisées, en cadrées et menées par les bureaucraties syndicales n’ont pas fait reculer le gouvernement, notre mouvement a montré l’efficacité de la lutte quand on se dirige soi-même. Le gouvernement recule sur la taxation des carburants ou du gaz, sur le contrôle technique automobile, la vignette poidslourds .... Il augmente la prime d’activité et les grandes entreprises donnent des primes aux cheminots ou aux employés des EPHAD prétendant que ce n ‘est pas par peur qu’ils nous rejoignent !!! Rien que le fait de tenir à le dire ... en dit long dans le sens inverse !!! Le gouvernement retarde aussi les prochaines attaques comme les ordonnances sur la loi alimentation, la réforme des impôts, etc. ... Et surtout, il retard e l’attaque sur les retraites !!! Pour autant, l’État recule le moins possible espérant l’essoufflement de notre lutte. Salariés, il faut battre le fer quand il est chaud.
Salariés et Gilets Jaunes, c’est la même lutte !
Nous menons le même combat, celui de tous ceux qui ne vivent que de leur travail, qui n’exploitent personne et qui ont du mal à exister avec un salaire bas, avec un emploi précaire, avec une petite pension, avec l’allocation chômage quand ce n’est pas avec le Rsa. Afin de mener la lutte ensemble, un peu partout en France, des liens entre gilets jaunes et salariés des entreprises se forgent pour soutenir des grèves, diffuser des tracts aux entreprises, manifester ensemble. Parfois, des militants syndicalistes locaux favorisent la convergence m a i s les directions syndical es poussent les salariés à se méfier, à rester à l’écart, et diffusent les calomnies du pouvoir, accusant les gilets jaunes d’être violents, racistes, fascistes, homophobes, anti-syndicalistes ... Cependant, même les centrales syndical es ont été contraintes à manifester plusieurs fois avec les gilets jaunes, ce qui montre que leurs réticences étai en t des prétextes.
Convergeons sur les bases de l’auto-organisation
et de l’action directe du mouvement des Gilets Jaunes
Pour une vraie convergence, les directions syndicales devraient tirer les leçons de leurs échecs cuisant et du succès des Gilets jaunes. Tel n’est pas le cas ! L’action directe n ‘est plus leur conception. La lutte inter-catégorielle a depuis longtemps été abandonnée par ces appareils qui éparpillent les grèves et refusent qu’elles soient dirigées par les grévistes eux-mêmes. Pas plus qu’ils ne veulent mener la lutte con tre l’État des milliardaires. Aussi, si de nombreux de militants syndicalistes luttent au sein des Gilets jaunes, nous refusons toute récupération et toute mise sous tutelle, notamment des syndicats qui nous rejoignent avec retard et voudraient ré-encadrer la lutte, la calmer, la limiter, la ramener à quelque chose de plus classique. Notre intérêt n’est pas de suivre les appareils syndicaux, ni dans leurs appels au calme, ni dans leur mode d’organisation des luttes, service par service, hôpital par hôpital, l’hôpital séparé de l’enseignement et de la SNCF ou de l’Énergie, des Aéroports, de La Poste. Notre intérêt, c’est de construire dans les entreprises comme partout, des comités et des assemblées de Gilets jaunes. La convergence des luttes entre les gilets jaunes et les salariés des entreprises ne doit pas être placée sous la direction des syndicats mais des travailleurs eux-mêmes.
Les directions syndicales veulent la consultation des citoyens Nous voulons que le peuple travailleur décide tout ce qui le concerne
Nous refusons de mettre de côté les objectifs politiques des gilets jaunes, notamment ceux qui re mettent en question l’État des milliardaires, nos modes de luttes insurrectionnelles qui récusent entre autres l’encadrement policier, les objectifs révolutionnaires qui refusent que les milliardaires s’enrichissent sans cesse pendant que le peuple travailleur n’a que le droit de se serrer la ceinture. Les appareil s syndicaux, intégrés à l’appareil d’État qui les finance et détermine leur fonctionnement, ne peuvent mener une lutte s’en prenant directement au pouvoir d’État des milliardaires qu’ils reconnaissent. Ils ne remettent pas en cause la direction des milliardaires sur toute la société. Tout au plus veulent-ils que nous soyons consultés comme dans les entreprises avec le résultat que nous connaissons. Nous ne voulons pas être consultés ! Nous voulons décider de tout ce qui nous concerne. Nous ne voulons plus être dirigés ou gouvernés mais nous diriger et nous gouverner nous-mêmes.
Soyons tous Gilets Jaunes et faisons table rase de la société des milliardaires !
Des gilets jaunes de l’Assemblée constituante de Poitiers
Le masque démocratique tombe
La loi anti-casseurs casse les droits démocratiques des plus démunis
Un dispositif policier et une interdiction du droit de manifester
Poitiers : des Gilets jaunes rassemblés malgré l’interdiction préfectorale
Gilets jaunes de Commercy
13 mars 2019
Le 4ème appel des gilets jaunes de Commercy avec les gilets jaunes de Ligny en Barrois, de Saint Mihiel, de Toul, de Verdun, de Saint Dizier et de Nancy sud à raviver l’esprit du 17 novembre, tous ensemble.
Depuis bientôt 4 mois dans tout le pays, et même ailleurs, les gilets jaunes se mobilisent tous les jours et manifestent chaque samedi pour une véritable justice sociale et fiscale. Notre mouvement populaire, spontané et apartisan, porté par la protestation contre l’augmentation inacceptable du prix des carburants et la baisse des retraites s’est depuis enrichi d’une multitude de nouvelles revendications. Nous les avons placé au centre des débats, c’est notre principale réussite.
Malgré le temps, malgré la violence, et malgré la multiplication des revendications portées par le mouvement, nous ne nous sommes pas égarés en chemin, bien au contraire. En contact permanent avec la population, dans nos cabanes, sur nos ronds points, ou en allant à sa rencontre, dans les portes à portes ou dans la rue, nous sommes plus que jamais conscients de la réalité sociale de ce pays et de la responsabilité que nous portons désormais.
Bien-sûr, nous savons tous que le système actuel a atteint ses limites et que seul un changement radical de gouvernance pourra nous apporter des solutions durables. Désormais nombreux sont celles et ceux qui savent qu’au delà de la fin du mois, la fin du monde n’est pas si loin. Mais pour autant, tant que de nombreuses personnes n’arriveront pas à boucler, ou à commencer leur fin de mois, tant que prêt de 9 000 000 de personnes vivront sous le seuil de pauvreté, tant que le sort des plus fragiles, comme les enfants, les retraités, les handicapés ou les parents isolés ne seront pas une priorité absolue pour le gouvernement, il est du devoir de chacun de se mobiliser pour que cela cesse dès que possible !
Beaucoup de militant.e.s, qui agissaient bien avant la majorité d’entre nous, en ont pris conscience et ont rejoint nos rangs. D’autres ont agit ou manifesté avec nous lors de convergences ponctuelles, contre un ennemi commun, les puissants, que ce gouvernement n’a de cesse de favoriser. Pour quels résultats ? Les principales réponses ont été la répression digne des pires régimes autoritaires selon l’O.N.U., la récupération politique par Macron et son soit disant « Grand débat » et notre diabolisation par de trop nombreux médias. Que ce soit les gilets jaunes, ou tout autre mouvement, ce président ne nous écoute pas !
Depuis Commercy, nous appelons donc chacun d’entre vous, que vous portiez un gilet ou pas, à vous faire entendre ce samedi 16 mars, à Paris et ailleurs. Nous appelons à raviver l’esprit du 17 novembre, pour que dans toute la France, celles et ceux qui ne peuvent pas aller à Paris viennent exprimer leur soutien à notre lutte en se rassemblant durablement sur les ronds points et les places publiques, dans toutes les villes et tous les villages.
Il y aura un temps pour une nouvelle démocratie et un temps pour sauver notre chère planète quand nous aurons été capable de nous aider nous mêmes. Aussi nous appelons également à maintenir la mobilisation sous toute ses formes jusqu’à ce que le gouvernement mette en œuvre des mesures significatives pour mettre fin à toutes formes de précarité et d’injustices sociales et fiscales dans notre pays.
Monsieur le Président, puisque nos élus ne nous représentent plus à l’Assemblée Nationale, et même si nous souhaitons un changement profond de mode de gouvernance, il n’appartient qu’à vous de mettre fin aux profondes inégalités et injustices qui gangrènent notre pays et ramener la paix sociale. N’oubliez jamais que l’Histoire vous jugera sur ce que vous aurez fait et non sur ce que vous aurez dit.
Vive le pouvoir au Peuple, pour le Peuple et par le Peuple.
Déclarations des Gilets jaunes de Commercy
Gilets jaunes de Commercy