vendredi 8 février 2019, par
Un seul exemple en dit long sur le point où en sont rendus les autorités étatiques : au procès en comparution immédiate de deux manifestants Gilets jaunes au Tribunal de Poitiers, le Procureur a déclaré que s’il avait été à la place des forces de l’ordre, il aurait tiré sur les manifestants !!!
Général de Villiers : « Quand la crise arrive, c’est là qu’on voit le chef… Seule la fermeté paie face à un tel niveau de violence. »
Général Tauzin : « Nous sommes quelques généraux disposés à remplacer Macron. »
Général Lizurey, patron de la gendarmerie : « La journée verra l’engagement de 106 escadrons sur 109 sur la totalité du territoire national, qu’il s’agisse de la métropole ou de l’outre-mer. Il n’y a aucun précédent de cette ampleur. »
Dominique Strauss-Kahn : « Du groupe le plus défavorisé, on ne peut malheureusement pas toujours attendre une participation sereine à une démocratie parlementaire. Non pas qu’il se désintéresse de l’histoire, mais ses irruptions s’y manifestent parfois dans la violence »
Luc Ferry : « On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies… Qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois » contre « ces espèces de nervis, ces espèces de salopards d’extrême droite ou d’extrême gauche ou des quartiers qui viennent taper du policier. ».
Le Figaro du 11 janvier 2019 : « On est d’autant plus à l’aise pour voir dans sa poursuite (celle du mouvement des gilets jaunes) non le fait générateur d’un renouveau démocratique, mais une rechute dans une forme primitive de lutte des classes… »
Macron : « J’ai promis d’apporter une réponse à nos classes moyennes et à nos classes laborieuses. » Et la réponse, c’est le flash-ball en tir direct, le gazage systémtique, le lanceur de grenades offensives, les blindés et les charges à cheval
Paul Krugman (Nobel d’économie qui gagne 225.000 dollars par an pour étudier... les inégalités) : « Lorsque les riches parlent de sacrifice, ils parlent de vous, surtout pas d’eux-mêmes. »
Martin Page, écrivain français qui cultive les illusions dans « La charité des pauvres à l’égard des riches » : « Les pauvres forment la masse qui anime la roue du monde. Dans les usines, les bureaux, les champs, les hôpitaux, ils fabriquent, exécutent, nettoient, servent. La plupart du temps leur labeur est difficile, et souvent ennuyeux. Que récoltent-ils en échange ? De l’admiration ? Non. De l’argent ? Pas davantage. Leur hégémonie leur permettrait d’obtenir l’égalité en un clin d’œil. Ils disposent d’un beau catalogue d’actions possibles : grèves, manifestations, révoltes, révolutions. Pourquoi ne font-ils pas advenir une société plus juste ? La réponse est simple : c’est parce qu’ils sont sages. »
Le journal capitaliste La Tribune du 22/01/2018 : « Les 1% les plus fortunés ont accaparé 82% des richesses créées l’an dernier. »
Victor Hugo dans « Napoléon, le petit » : « M. Louis Bonaparte a réussi. Il a pour lui désormais l’argent, l’agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort, et tous ces hommes qui passent si facilement d’un bord à l’autre quand il n’y a à enjamber que de la honte. »
Macron : « Les Bretons, c’est la mafia française ». Les contestataires des Vosges : « Des gens qui décident d’être contre tout ». Les ouvriers corréziens : ceux « qui foutent le bordel »
Macron aux femmes employées de GAD et menacées de licenciement : « Il y a dans cette société une majorité de femmes et il y en a qui sont pour beaucoup illettrées. On leur explique "vous n’avez plus d’avenir à Gad ou aux alentours, allez travailler à 50 ou 60 kilomètres". Ces gens-là n’ont pas le permis de conduire ! On va leur dire quoi ? »
Macron : « Ceux qui ne sont rien, les fainéants, les illettrés ... »
« Je serai d’une détermination absolue et je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes. Et je vous demande d’avoir, chaque jour, la même détermination ».
WSWS : « La réponse de l’élite dirigeante française aux manifestations des « gilets jaunes » a été de lancer des arrestations massives et une répression d’une ampleur jamais vue en France métropolitaine depuis l’occupation nazie. La police a arrêté plus de 5.000 manifestants, dont plus de 1.700 dans la seule journée du 8 décembre. Au moins quatre manifestants ont eu la main arrachée par des grenades assourdissantes. Vingt ont perdu un œil dû aux balles de défense tirées par la police. Une personne a été rendue sourde à vie. Des photos montrent des policiers anti-émeutes à Paris portant des fusils d’assaut Heckler & Koch G36 chargés de balles réelles et un débat acharné est en cours dans la classe dirigeante française sur une tentative d’appliquer contre les « gilets jaunes » la politique répressive mise en place par Sisi en Égypte. Le 7 janvier, Luc Ferry, ancien ministre de l’Éducation et « philosophe » autoproclamé, s’est déchaîné à la radio contre les « gilets jaunes », exigeant que les militaires leur tirent dessus à balles réelles : « On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies ! … Ces espèces de nervis, ces espèces de salopards d’extrême droite ou d’extrême gauche ou des quartiers qui viennent taper les policiers, ça suffit ! ». Cette déclaration résume les sentiments qui prévalent non seulement dans les classes dirigeantes en France mais dans le monde entier ; elles voient le tournant vers la dictature et la répression comme le seul moyen de soutenir un système capitaliste de plus en plus haï. Les besoins les plus élémentaires de la classe ouvrière aujourd’hui, y compris la défense des droits démocratiques les plus fondamentaux, ne peuvent être satisfaits sans une attaque frontale des fortunes et des prérogatives de la classe capitaliste – une lutte de la classe ouvrière internationale pour l’expropriation de la classe dominante et pour la construction du socialisme. »
Les violences policières de l’Etat français face aux gilets jaunes sont saisissantes par leur nombre et par leur brutalité. On ne peut pas les comprendre simplement en invoquant le caractère des Macron, Philippe ou Castaner. On ne peut pas les expliquer en disant que les forces de répression « se sont lâchées ». On ne peut pas prétendre qu’elles s’expliquent parce qu’elles répondraient à des violences des casseurs, de provocateurs d’extrême droite ou d’ultra gauche, ou par la violente révolte des gilets jaunes face à la misère et à l’oppression qui leur est imposée par les milliardaires et par le pouvoir qui les défend. Jamais les forces de répression n’ont été réellement contraintes de s’en prendre aussi violemment aux manifestants. Quasiment jamais elles n’ont été prises en étau par les gilets jaunes au point de réellement devoir utiliser des grenades « de désencerclement ». Jamais ils n’ont été contraints de pratiquer des tirs tendus au flash balls au corps et au visage et autre sortes de tirs. Les images des manifestations montrent parfaitement que les policiers qui tirent ne sont ni encerclés, ni menacés, ni frappés.
Non, la seule explication des violences extraordinaires qui ont mené à un nombre exceptionnel de blessés, gravement et même définitivement, c’est une volonté qui ressort non seulement des chefs de la police mais des responsables de l’Etat et même des classes possédantes elles-mêmes !
Ce n’est pas le mouvement des gilets jaunes seul qui explique cette violence répressive. Cette dernière témoigne d’une peur qui n’est pas causée par ce seul mouvement mais par ce que pensent les classes possédantes de l’avenir de leur système et de leur domination.
Cette violence extrême témoigne que ces classes possédantes ne pensent pas, à l’avenir, avoir les moyens de maintenir les exploités et les opprimés sous leur pouvoir sans employer une violence extrême, sans doute encore bien plus sanglante que celle employée actuellement. La répression actuelle a pour but de banaliser l’intervention armée et guerrière contre les masses populaires, d’en faire quelque chose de banal, comme ils l’ont fait aussi par le terrorisme et l’antiterrorisme. Personne ne s’étonne plus maintenant quand on annonce que l’Etat français va mener une nouvelle guerre ici ou là au nom de l’antiterrorisme. Le but, c’est que l’opinion ne s’étonne pas davantage de répressions antipopulaires sanglantes à l’intérieur qu’elle ne s’en étonne quand l’armée française détruit des capitales étrangères avec ses bombardiers.
La raison de fond d’un tel basculement des classes possédantes vers l’ultra violence antisociale provient du fait que les capitalistes n’ignorent pas que le fonctionnement du capitalisme ne dure que par des artifices et ne pourra plus être supporté par les exploités dès lors que la confiance dans les monnaies, les banques et tout le système financier aura chuté. C’est à cette situation que les forces de répression se préparent, au jour où le rideau de fer des banques sera définitivement fermé et les comptes en banques des particuliers, ainsi que toutes les épargnes, volés par les banquiers, quand les trusts cesseront de payer les salaires et que l’Etat ne sera plus rien d’autre qu’un appareil militaire et policier chargé de semer la terreur.
Bien des gens ne veulent pas croire en un tel avenir et cherchent à se convaincre qu’il y a surement une autre solution et que le capitalisme s’en sortira. Mais ce que font sous nos yeux les gouvernants capitalistes démontre qu’il en est autrement. La violence répressive nous dit à quoi ces gens-là nous préparent et c’est un avenir de feu et de sang.
Quand les syndicats de police, au début du mouvement des gilets jaunes, ont demandé l’intervention de l’armée, les chefs militaires ont été nombreux à répondre : cela ne sera possible que lorsqu’on souhaitera tuer car c’est cela le rôle des forces armées. Pour le moment, l’opinion n’y est pas prête, mais c’est à cela que les gouvernants tentent de la préparer en essayant d’éviter de provoquer une explosion révolutionnaire parmi les salariés des entreprises. Une répression armée pourrait provoquer une révolution sociale au lieu de l’empêcher et on l’a vu bien des fois. C’est la seule chose qui arrête les classes possédantes pour déclencher le bain de sang ! Et cela ne les arrêtera pas toujours !
En attendant, ils sèment la haine raciale, la haine religieuse, la haine ethnique, la haine entre sexes, entre catégories d’âges, tout cela pour détourner, s’ils y parviennent, la colère vers des fascismes de toutes sortes.
Quelle solution face à la dérive inévitable des sociétés capitalistes dites démocratiques vers des dictatures militaires et des fascismes ? Malgré tous les réformistes qui veulent nous faire croire dans leurs solutions, celles-ci n’existent pas dans le cadre du système. Quand c’est l’intérêt des classes possédantes d’en finir avec la fausse démocratie, elles mettent en place la dictature, quelle qu’en soit la forme. Le seul autre choix, c’est la révolution sociale, c’est la mise en place de la seule véritable démocratie, celle des exploités et des opprimés, et cela nécessite d’en finir avec l’Etat des milliardaires et avec la mainmise de moins d’un pourcent sur toute l’économie et sur toute la société. En dehors de là, il n’y a que des mensonges et des tromperies !
La violence des exploiteurs et oppresseurs ne s’explique que par le fait qu’ils n’ont aucune confiance dans la pérennité de leur société d’exploitation et cela doit nous donner des raisons supplémentaires de préparer leur chute et de mettre en place notre propre démocratie, celle de tous ceux qui ne vivent que de leur travail !
La bourgeoisie, le couteau entre les dents…
La bourgeoisie française, elle aussi, a le couteau entre les dents
Le Travail et le Capital : la peur change de camp !
Prolétaires, classes violentes, classes dangereuses ?
La grande peur des classes possédantes
Qu’est-ce qui fait peur aux possédants et à leurs Etats
Les Gilets jaunes démontrent que nous entrons à nouveau dans l’ère des révolutions prolétariennes
Ils parlent de réforme mais arment la contre-révolution sociale et politique…
En marche… arrière toute, le programme de la contre-révolution des classes possédantes
Le monde déterminé par la révolution (ou la contre-révolution)
Des généraux prêts pour la mise en place d’une dictature militaire
Des nazis au sein des forces de répression allemandes !!! Et françaises…
Qui manipule l’extrême droite fasciste ?
La révolution sociale a des racines profondes
Les sombres projets des gouvernants français
Face aux gilets jaunes, la dictature policière et militaire du pouvoir du Capital contre le Travail
C’est le capitalisme qui nous fait basculer dans la terreur
La République française redevient une machine à tuer
Face aux gilets jaunes, l’Etat capitaliste entraîne ses forces de répression à la guerre civile
A bas le terrorisme et les classes dirigeantes qui font basculer le monde dans la violence
La guerre mondiale, un moyen de faire face aux insurrections prolétariennes
Une issue guerrière à une crise sans issue ?
Qui veut la paix prépare la révolution sociale !
Plus que jamais, une seule solution : la révolution sociale !!!
Le monde de demain ne sera pas celui d’hier
Ne pas perdre confiance dans les capacités de transformation révolutionnaire du prolétariat