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L’Hôpital public et... les Gilets jaunes !

mercredi 13 février 2019, par Robert Paris

Les suppressions de services et d’emplois de l’hôpital public sont à… proximité

A part les hôpitaux centraux, regroupés centralisés permettant de supprimer services et emplois, il y aura les « hôpitaux labellisés de proximité » dans lesquels on aura supprimé de nombreux services comme la maternité et la chirurgie avec les emplois qui vont avec ! Bien entendu, on demandera à ces hôpitaux de diminuer encore leurs dépenses et leurs effectifs, chantage permanent à la fermeture et de tenir un cahier des charges particulièrement austère. En somme, restrictions en haut et restrictions en bas, l’hôpital public dégraisse, restreint, réduit et se dégrade… Il est certain que le gouvernement tente de croire que la révolte sociale en gilets jaunes ne va pas atteindre les personnels hospitaliers ce qui l’encourage à maintenir et développer ses attaques antisociales qui détruisent le secteur de la santé publique, mais il peut avoir fait un faux calcul...

Encore un suicide à l’hôpital public

Un chirurgien de l’hôpital Avicenne s’est suicidé en uniforme de travail en sautant dans le vide depuis son lieu de travail mais, pour la direction de l’APHP, cela n’aurait rien à voir avec le travail ! Elle a fait savoir aux médias que le chirurgien avait le cancer. Au fait, il paraît qu’il existe un secret médical qui interdit de communiquer le dossier des malades. Pas gênés les dirigeants de l’APHP !

Les régressions financières des équilibristes

L’APHP laisse entendre qu’elle est au bord de l’abime financier, prise à la gorge par ses dettes et par les prêteurs, et contrainte de mener une politique des finances très agressive pour sauver la boutique ! Et agressive en effet : d’ici 2022, il faut supprimer des dépenses et des effectifs en masse ! Au point que la direction « provisionne » quarante millions d’euros sur le dos des fonds de l’hôpital public. Au fait, elle ne dit pas du tout à quoi servent ces millions ! La transparence financière, Hirsch n’aime pas ! Et d’autant moins que, s’il économise sur le dos des personnels et des patients, il dépense sans compter pour des travaux pour aider le secteur du Bâtiment, pour des médicaments et vaccins pour aider les Labos Pharmaceutiques, ou en matériel médical, et surtout aide à fond le secteur privé de santé.

C’est le gilet qui prime

A l’APHP, nous n’avons pas touché la prime Macron qui a été donnée dans nombre d’entreprises suite au mouvement des gilets jaunes, y compris chez les cheminots. La raison en est claire : le gouvernement craignait que ces entreprises entrent en lutte aux côtés des gilets jaunes ! Mais ce n’est qu’une prime et ce n’est pas un seul mois que tout est cher et que nos salaires sont trop bas : c’est tous les mois. Alors, les gilets jaunes l’ont montré, si on veut se faire entendre, il faut leur faire peur. Pour les 300€ pour tous par mois sur la base, il faut mettre notre gilet jaune et nous organiser nous-mêmes dans l’entreprise. Oui, c’est notre salaire et pas seulement une prime qu’il faut augmenter. Cela fait des années que nous laissons notre paie se dégrader face au coût de la vie et ces derniers temps, ça s’accélère car tout augmente (prix, taxes, impôts locaux, tarifs des banques, etc.) Il n’y a aucune raison que cela change si on n’entre pas nous aussi dans la lutte. Ne laissons pas le pouvoir des milliardaires casser la lutte des gilets jaunes. C’est maintenant qu’ils nous craignent qu’il faut mettre en cause la baisse de nos paies !

Syndicats et gilets jaunes

On entend dire partout que les syndicats commencent à se rapprocher des Gilets jaunes, que la convergence grandit. Si on en juge sur les tracts syndicaux, il semble que cela n’ait pas touché les rédacteurs syndicaux qui n’ont pas trouvé le temps notamment de dénoncer les violences policières commises majoritairement contre des manifestants pacifiques et pas par des casseurs, de dénoncer aussi le refus du gouvernement de rétablir l’ISF, de supprimer les niches fiscales pour les plus riches, d’abandonner les cadeaux au patronat dont le CICE, et de cesser tous les motifs bidon pour supprimer les impôts des trusts et des financiers. La CGT avait prétendu au début du mouvement que les Gilets jaunes étaient d’extrême droite et maintenant le dirigeant de la CGT Martinez affirme qu’il ne voit plus d’autre différence que la couleur du gilet ! Nous y voyons bien d’autres différences pourtant : les bureaucraties syndicales, CGT comprise, se refusent toujours à l’organisation de la lutte par ceux qui luttent, se refusent également au pouvoir de décision des travailleurs sur les buts et revendications des luttes, sur le mode d’action, en particulier refusent l’action directe, l’action politique, et tout ce qui pourrait avoir un caractère de révolte sociale. Eh oui, il n’est pas souhaitable que les syndicats reprennent leur rôle habituel dans le mouvement des Gilets jaunes parce que les succès de celui-ci proviennent essentiellement du fait que les négociateurs syndicaux ne le dirigeaient pas !

Oui, il y a quelque chose qui grippe

1100 morts en France, voilà le bilan provisoire de la grippe ! La ministre Buzyn, à la tête de ce beau résultat, a été contrainte d’admettre que ce n’est pas le produit du défaut de vaccination mais de l’inefficacité des vaccins. Elle continue cependant d’accepter que les labos pharmaceutiques continuent de commercialiser des vaccins qu’ils savent périmés parce que le virus a muté. Les personnes vaccinées se croient protégées alors qu’elles ne le sont pas et que les autorités, elles, le savent !!! On a bien vu que dans la série de mort dans une EPHAD, des personnes vaccinées étaient également décédées !!! Y compris l’APHP se fait le publicitaire de vaccins périmés et pousse les personnels à se faire vacciner avec, les bonnes affaires des labos en dépendant ! Le pire, c’est que les personnes âgées sont les plus menacées et ce sont celles pour lesquelles est reconnue l’inefficacité du vaccin plus grande en proportion de l’âge !

C’est le gilet qui paie !

A l’hôpital Henri Mondor, il a suffi que le personnel des urgences se mette en grève pour qu’il obtienne gain de cause très rapidement, alors que dans tous les hôpitaux, les directions nous ont habitués à des refus systématiques de toutes nos revendications. En particulier, ils ont obtenu la création de 8 emplois infirmiers et 4 emplois d’aides soignantes, ce qui n’a été le cas précédemment pour aucun service d’urgences, alors que ceux-ci sont tous aussi débordés. Il faut dire qu’on venait d’apprendre la mort d’une patiente à Lariboisière qui n’avait pas été examinée après des heures d’attente et que toutes les urgences risquaient d’entrer en lutte avec Henri Mondor, dans un climat social qui est le produit de plusieurs mois de lutte des gilets jaunes. C’est cela qui change les choses et qui amène les directions à tenir compte de nos revendications. Alors, tirons-en les leçons : n’hésitons pas à mettre le gilet jaune lors de nos luttes. Ils le craignent et c’est cela qui les fait céder !

La Psychiatrie en Gilets jaunes

Dans le secteur de la Santé, la Psychiatrie est particulièrement frappée, étranglée, étouffée, contrainte de s’en tenir aux médicaments à haute dose, le manque de personnel et de moyens empêchant de prendre en compte les soins aux malades contre la souffrance mentale et psychique. Les économies, les restrictions, les attaques de toutes sortes, notamment contre la dimension psychanalytique des traitements, la concentration des services, la remise en question de bien des programmes, voilà les attaques antisociales qui frappent durement la Psychiatrie, que l’on condamne de plus en plus à redevenir une officine de distribution de médicaments lourds, véritable prison pour les personnes atteinte de maladies mentales. Pas étonnant que la Psychiatrie commence à mettre le gilet jaune de la révolte !

Ils attaquent les congés bonifiés

Les congés bonifiés des personnels issus de l’Outremer notamment sont en train d’être cassés par le gouvernement qui y voit une occasion de faire des économies sur notre dos ! Il s’agit de réduire massivement la durée de ces congés, la qualité et le nombre des bénéficiaires. A ceux qui protestent, il est répondu qu’ils partiraient moins longtemps et en profiteraient pour partir plus souvent ! En même temps, le gouvernement cherche à faire baisser les tarifs des voyages et même le traitement fiscal. Voilà un gouvernement qui refuse de remettre l’ISF, qui maintient les niches fiscales des plus riches, qui rend pérenne le crédit d’impôt des capitalistes par le CICE et qui n’a pas assez d’argent pour nous maintenir le seul droit que nous ayons : pouvoir rentrer de temps en temps Outremer ! Quand on va se fâcher, ils se demanderont ce qui nous prend, comme ils se le demandent encore pour les gilets jaunes, ces femmes seules qui ne peuvent gagner assez d’argent pour s’occuper de leurs enfants, ces retraités qui ont travaillé toute leur vie pour ne pas pouvoir finir les fins de mois avec leur pension, ces chômeurs pris à la gorge, ces salariés à temps partiel ou en emplois précaires, des « auto-entrepreneurs » qui sont des salariés sans statut, sans retraite, sans garantie d’emploi !!! Unissons-nous, les opprimés, et nous saurons les faire plier !!!

L’hôpital est gravement attaqué : tous en gilets jaunes !

En plus des suppressions de postes d’aides soignantes, l’APHP programme maintenant des suppressions de postes d’infirmières, de secrétaires, de toutes sortes d’emplois administratifs. Cela représente des centaines d’emplois non médicaux mais aussi des centaines d’emplois médicaux !!! Et cela alors que les effectifs sont déjà au point de rupture… Il est temps de lever le drapeau de la révolte !

La Martinique perd… ses serpents ?!!!

En visite en Martinique, Macron a été pris à partie par des personnes qui dénonçaient l’écusson des forces de répression et qui était le symbole des quatre serpents mis en place par l’ancien pouvoir esclavagiste pour se faire craindre des esclaves noirs ! Macron a eu peur que ce symbole devienne un drapeau de révolte et il a demandé aux forces de répression de changer de blason ! Le pouvoir de la métropole n’en reste pas moins un pouvoir colonial, avec ou sans écusson esclavagiste. En tout cas, là aussi, il n’y a que les risques de révolte qui les font reculer...

Assez de violences policières !

Une telle violence répressive contre les manifestants en gilets jaunes, personne n’a jamais vu cela dans ce pays !!! Pour faire face à l’afflux de blessés, l’hôpital Cochin, dans le 14e arrondissement, a ainsi mis en place des mesures d’exception, afin de permettre aux urgences de continuer à tourner malgré les épidémies et le manque de personnel. Sur sa page Twitter, le documentariste engagé David Dufresne relaie le signalement de plus de 300 blessés graves. Dans cet hospice 2.0, il répertorie mains arrachées, mâchoires brisées et yeux crevés. Sur les réseaux sociaux, des pontes de la médecine comme le Professeur Lantieri -spécialiste de la greffe de visage- dénoncent aussi cette vague de mutilation hors norme.

Les fake news contre les Gilets jaunes

La première chose à se demander c’est : qui colporte des « fake news » contre les Gilets jaunes. Ceux qui disent que les gilets jaunes sont des extrémistes de droite ou des fascistes ! Ceux qui disent que les gilets jaunes sont des gens qui veulent du fric sans travailler sont ceux qui prétendent que les travailleurs et les chômeurs ne sont que des fainéants. Ceux qui affirment que l’aide sociale coûte un pognon dingue n’ont jamais levé le petit doigt pour que Ghosn, PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi, arrête de voler l’argent de l’entreprise en même temps que l’argent de l’Etat et ce n’est qu’un exemple. Ces gens-là, du pouvoir et de la finance, ont distribué des sommes colossales d’argent public à des trusts comme General Electric ou Peugeot pour qu’ils créent des milliers d’emplois et ils en ont détruit des milliers ! Ceux qui disent que les casseurs doivent payer ont cassé des vies, tué les enfants élevés au Lactalis, tué les malades soignés à coups de médicaments mortels, détruit des régions entières en fermant les entreprises, et n’ont rien payé, n’ont rien remboursé des aides publiques reçues ! Ils ont cassé des vies en licenciant, en supprimant des contrats aidés, en coupant les aides aux associations sociales, en détruisant l’hôpital public et tous les services publics. Les dettes publiques, ils les ont accrues en supprimant l’ISF, en mettant en place les crédits d’impôts aux capitalistes et en les rendant permanents, en distribuant des dizaines de milliards aux trusts et aux banques sous prétexte de sauver l’économie ! Aucun d’entre eux n’a proposé le millième de ces sommes pour sauver les salariés, les petits patrons pris à la gorge, les chômeurs, les femmes seules, les retraités !! Oui, ces gens-là, qui ne sont que moins d’un pourcent de la population, qui détiennent à la fois l’essentiel des richesses, l’essentiel des moyens de communications, la totalité des médias, la mainmise sur le pouvoir d’Etat et sur les partis politiciens, la mainmise sur toutes les institutions, y compris les bureaucraties syndicales, ce sont ces gens-là qui se sentent menacés par le mouvement des gilets jaunes et qui ont tout fait pour le discréditer en diffusant sur eux de fausses informations.

Et, malgré ce déchainement médiatique contre les gilets jaunes, après bientôt trois mois de lutte, c’est encore 64% de l’ensemble de la population qui soutient les gilets jaunes et 75% des ouvriers. « Vous n’êtes pas le peuple » prétend pourtant le président qui estime qu’avec moins de la moitié des opinions favorables, même à son plus haut de crédit, il le représente, lui !

Cependant, il a un argument fort, ce président : lui, il a été élu ! Mais, quand cela lui chante, ce même président français décrète que le président élu d’un pays n’est pas le bon et doit être renversé. Macron n’a-t-il pas décrété que le président élu du Venezuela, Maduro, n’était pas légitime ? N’a-t-il pas affirmé que le président élu de l’Italie ne l’était pas non plus. N’a-t-il pas affirmé encore la même chose en ce qui concerne les présidents turc, zaïrois, nigérien ou syrien ? Quand cela leur chante, les présidents français s’assoient tranquillement sur leur fameuse légitimité électorale, sur la souveraineté de chaque peuple. Pas gêné par contre le Macron de cultiver son amitié avec le dictateur sanglant d’Arabie saoudite ou avec le général dictateur sanglant d’Egypte, afin que sa coûteuse femme aille se promener avec ses baskets en or à 920€ !!! Il « nous coûte un pognon dingue » le président, ses ministres, ses sous-ministres, ses hauts fonctionnaires, ses hautes autorités des hautes institutions, ses PDG des entreprises publiques, mixtes, privé-public, et plus encore ses guerres. Et ce sont ces gens-là qui disent que les pauvres « nous coûtent un pognon dingue » avec des aides sociales diminuées sans cesse comme de l’hôpital, de la santé !!!

Oui, c’est une fake new du pouvoir des milliardaires de dire que les gilets jaunes sont des gens qui ne veulent pas travailler et qui veulent gagner du pognon sur le dos des impôts publics ! Ah oui, les femmes qui éduquent seules un enfant, qui ne parviennent pas à joindre les deux bouts avec 1200€ et même moins, ceux qui ont des boulots précaires, des emplois à temps partiel, des travaux salissants et crevants mais mal payés, ils ne veulent pas travailler. Ce sont des fainéants, dit le président et ses sbires !!! Les mêmes ont dit que les cheminots, les enseignants, les infirmières, les aides soignantes, les fonctionnaires, les ouvriers seraient des fainéants. Ils ont dit que les chômeurs « n’ont qu’à traverser la rue » pour trouver un emploi.

Ils ont dit, entre autres mensonges, que le mouvement des gilets jaunes était un mouvement de petits bourgeois aigris ! Manque de chance : il apparaît aujourd’hui que les gilets jaunes sont soutenus d’abord par les travailleurs avec 75% d’opinions favorables parmi les ouvriers. Il apparaît que plus les gens sont pauvres, plus ils sont favorables aux gilets jaunes. Plus ils sont exploités et opprimés, plus ils y participent même, avec notamment les retraités pris qui n’ont pas de quoi vivre, même après toute une vie de travail ! Ah, ils voudraient pouvoir manger et être retraités, ah les fainéants !!! Oui, c’est cela les fake news du pouvoir des milliardaires. Regardez Ghosn, il vient d’obtenir encore des millions de Renault pour s’en retirer. Ils ont des retraites de dizaines et centaines de millions ces gens qui calomnient les pauvres, les travailleurs, les chômeurs !

Présenter les gilets jaunes comme des casseurs, voilà une information ? Vous l’avez vu de vos propres yeux à la télé, dans les journaux et les radios ? Mais vous avez vu ce que l’on veut bien que vous voyez ! Qui a montré dans les grands médias les films des amateurs, des spectateurs, des acteurs des événements, ceux qui circulent sur internet ? Il y a des centaines de films qui montrent ce que la télé et les grands médias ne disent pas : des policiers qui ont organisé des casses, des policiers qui ont créé des incidents violents pour les présenter à des journalistes véreux, des policiers qui ont violenté des manifestants pacifiques et qui ne sont jamais montrés au grand public.

Quand le fameux « boxeur » a été pris en train de taper un flic, qui a montré la scène qui précédait dans laquelle ce flic violentait outrageusement des femmes manifestantes pacifiques ? Quand un manifestant à eu l’œil arraché par un flash-ball de guerre des forces de répression, comme par hasard les caméras des forces de l’ordre ne se sont plus « révélées exploitables ». Mais ils n’en ont pas communiqué les images à la justice pour qu’elle juge. Le boxeur a été jugé coupable, pas le commissaire de police filmé par des amateurs à cogner des manifestants pacifiques !!!

Oui, c’est un vaste mensonge de prétendre que les violences policières s’expliqueraient pas la violence des manifestants gilets jaunes, que les blessés ne seraient que des casseurs, que les policiers ne feraient que se défendre, que les grenades de désenclavement ne serviraient que lorsque les policiers sont attaqués ou encerclés, que les charges policières ne frappent jamais des manifestants pacifiques ! C’est la plus grosse fake new que l’on ait entendu dans ce pays depuis longtemps car il y a belle lurette que l’on n’a pas vu une telle violence de la répression et elle n’est nullement justifiée par le niveau de colère des gilets jaunes ni par les actions violentes des casseurs. Bien des fois, les policiers ont laissé les casseurs agir, ne s’en prenant qu’aux manifestants ! Loin d’interdire les manifestations aux casseurs, c’est aux manifestants pacifiques que le gouvernement a demandé de ne pas descendre dans les rues !

La prétendue « loi anti-casseurs », voilà encore un beau mensonge puisqu’il ne s’agit absolument pas de punir des casseurs mais d’accuser des personnes sans qu’elles aient cassé quoique ce soit, simplement parce qu’elles ont un ami soupçonné de vouloir participer à l’organisation d’une manifestation non autorisée, parce qu’elles ont porté un casque, ou une protection contre les gazages massifs des forces de répression ! Il suffit d’avoir une cagoule sur la tête pour être arrêté !

Car le plus gros mensonge dans tout cela, c’est de prétendre que ce serait la seule violence des manifestants qui gênerait le pouvoir ! En effet, la principale préoccupation des gouvernants et de leurs forces de répression n’a pas concerné les manifestations mais les ronds-points, et pas seulement les blocages, mais le fait que les gilets jaunes se réunissent dans ces fameux ronds-points ! Ils ont fait évacuer par la force les gilets jaunes de tous les ronds-points, y compris là où ils ne bloquaient rien mais se retrouvaient régulièrement pour se regrouper, se structurer, s’organiser.

La principale fake new du pouvoir, c’est que ce qui gênait le pouvoir, c’étaient aussi les blocages de l’économie. Les syndicats ont bien des fois prétendu bloquer l’économie, bloquer par exemple les trains, ou les centrales ou les raffineries et cela n’a jamais fait peur aux classes possédantes et à leurs gouvernants. Non ! Ce qui fait peur au pouvoir des milliardaires, c’est justement que les exploités et les opprimés s’unissent et s’organisent par eux-mêmes !!! Maintenant qu’ils ne peuvent plus le faire aux ronds-points, ils cherchent des salles, des lieux de réunion, pour simplement débattre entre eux et le pouvoir fait des pieds et des mains pour les empêcher de se réunir, en faisant pression sur les propriétaires des salles. Il veut le « grand débat » ce pouvoir « démocratique », « élu », mais pas celui des gilets jaunes, pas celui des plus démunis !!! Ceux-là ne doivent que se taire et subir !!!

Les syndicats ont eux aussi répandu des mensonges sur les gilets jaunes. Ainsi, quand Martinez, dirigeant de la CGT, dit-il la vérité ? Est-ce quand il affirmait que les gilets jaunes étaient manipulés par l’extrême droite, qu’ils étaient racistes, qu’ils étaient fascistes, que lutter contre l’impôt c’est de la démagogie, etc, ou est-ce maintenant lorsqu’il affirme que : « Il y avait beaucoup de gilets jaunes à la journée d’action de la CGT. Les revendications communes, on les a : elles sont sociales. A part la couleur des gilets, je ne vois pas beaucoup de différences » !!!

Et ment-il, ce président qui affirme, « si être gilet jaune, c’est vouloir que travailler permette de gagner plus, alors je suis un gilet jaune » !! Mais le même bloque les salaires des infirmières, des aides soignantes, des employés de l’hôpital public, pour ne prendre qu’un exemple de salariés qui travaillent dur et sont mal payés !!!

L’intérêt des travailleurs, c’est de saisir cette occasion historique : pour la première fois depuis longtemps, les exploités s’organisent eux-mêmes, ne sont manipulés par personne, ne se mettent sous la coupe d’aucune institution liée au pouvoir des milliardaires ! C’est le moment de nous organiser en comités dans les entreprises, de remettre en question, comme le font les gilets jaunes, non seulement le niveau des salaires, des retraites, des pensions, des aides sociales, mais tout le mode d’organisation économique, social et politique ! Tout est à nous, rien n’appartient aux milliardaires, ni les richesses, ni le pouvoir ! Tout ce qu’ils ont, ils nous l’ont volé !

Messages

  • « Nous, on défend toutes les causes, on dénonce toutes les misères, toutes les mauvaises conditions de travail, toutes les personnes qui se battent pour leur emploi », confiait Dominique, Gilet jaune cavaillonnais venu, avec ses camarades gilets jaunes, soutenir les personnels de l’hôpital de Cavaillon-Lauris en lutte contre la dégradation des conditions de travail à l’hôpital.

  • A l’hôpital Saint Nicolas de Verdun, depuis le début de la semaine, les gilets jaunes ont multiplié les actions communes avec les personnels soignants.

  • Les personnels de l’hôpital de Flers qui manifestaient ont reçu le soutien des gilets jaunes qui déclaraient "être venus soutenir le personnel et le service public" !

  • A Vire Normandie dans le Calvados, les gilets jaunes ont rejoint le personnel de l’hôpital et se sont allongés tous ensemble devant l’entrée de l’hôpital pour dénoncer la dégradation des conditions de travail et de santé...

  • CH Béthune-Beuvry, dont la direction prévoit un projet de suppression de 62 postes, un cortège s’est créé, composé de Gilets Jaunes et de personnels du CH, près de 400 personnes ont défilé et bloqué les rocades routières menant à l’hôpital, allant et venant entre le CH Béthune-Beuvry et la RN 41.

  • Hôpitaux débordés par la grippe : "On est incapable d’adapter notre système hospitalier aux besoins", dénonce l’urgentiste Patrick Pelloux.

  • 4200 morts au moins de la grippe dont la grande majorité étaient vaccinés et cela n’empêche pas la ministre de la Santé de plastronner. Elle justifie d’avoir payé sur fonds publics des vaccins périmés et de les avoir fait prendre à la population !!!

  • malgré son lourd bilan de 4200 morts de la grippe, la ministre Buzyn contre-attaque : elle dénonce les campagnes anti-vaccins alors que la majorité des victimes ont été vaccinés... inutilement !!!

  • C’est le gilet jaune qui prime

    Un grand nombre de salariés du privé doivent au mouvement des gilets jaunes d’avoir touché la fameuse « prime Macron ». Ce n’était pas un cadeau : le gouvernement a voulu éviter ainsi que les travailleurs des grandes entreprises ne se joignent à la révolte sociale, pour éviter que celle-ci prenne la proportion d’une véritable vague interprofessionnelle de lutte sociale. Ainsi, les travailleurs de Renault ou de PSA ont touché, sans faire grève, sans revendication syndicale, des primes allant jusqu’à 3800 euros pour les salariés de PSA ! Une telle somme n’a rien à voir avec ce qu’on appelle des « primes » à l’hôpital public !!! Mais il n’y a pas que les salariés du privé qui les aient touchées : c’est aussi le cas des cheminots. Alors, puisque nous sommes dans une période où on nous bassine avec l’alignement de toute la fonction publique, on pourrait tous toucher cette prime et même tous gagner autant que les hauts fonctionnaires de Macron : des petites fortunes !

  • Une épidémie frappe les personnels de l’hôpital

    Cette maladie grave n’est pas infectieuse, ni nosocomiale, ni un virus, ni encore une maladie transmise par simple contact. Non, c’est une maladie professionnelle épidémique qui a pour nom souffrance physique et psychologique liée à un sentiment de désarroi, d’abandon et d’épuisement, burn out, dépression, fatigue extrême, troubles musculo-squelettiques, manque de repos, stress, pressions excessives dans le travail, charge de travail débordante, risques professionnels pour les agents et les patients avec les effets psychologiques qui en découlent. Il faut arrêter l’épidémie avant qu’elle n’ait des effets encore plus catastrophiques !

  • Buzyn et la grippe

    La ministre s’est saisie de l’affaire de la rougeole pour reprendre sa campagne en faveur des vaccinations et accuser ceux qui n’ont pas confiance dans les labos pharmaceutiques et le gouvernement qui les couvre. Il faut dire que les 4200 morts de la grippe en France cette année ne sont pas un éloge de l’efficacité de la vaccination et des trusts pharmaceutiques, puisque la majorité des victimes avait été vaccinées et que les vaccins payés par l’Etat n’étaient pas efficaces. Buzyn, en tout cas, ne peut pas être soupçonnée de manquer de liens avec les labos : elle est vaccinée contre l’accusation de conflit d’intérêt ?!!!

    • Le gouvernement annonce que la grippe en France aurait fait "seulement" 9500 morts (bilan provisoire) contre 14.400 et 12.980 les deux années précédentes. Mais il faut savoir que le nombre de morts de la grippe n’est nullement un chiffre scientifique. D’ailleurs il meurt directement de la grippe environ 500 personnes chaque année. C’est des conséquences de la grippe que les personnes âgées meurent le plus et pas directement de la grippe. Quant au calcul du nombre de morts, il varie d’un auteur à l’autre de manière folle, vue que ce n’est qu’une estimation...

  • En balade

    Hirsch est passé par ici, Buzyn est repassée par là. Un jour Hirsch à Saint Antoine, un jour Buzyn à la Pitié. Par ci, par là, Hirsch fait des critiques de l’APHP, des remarques, il estime que « les conditions de travail sont très dures », que « les personnels sont mal payés », reconnait des pressions excessives dans le travail, des actes sexistes, des problèmes de toutes sortes. Il déclare qu’ « A l’hôpital, il y a un sentiment qui va de la lassitude à la souffrance ». On ne croirait pas que c’est Hirsch qui dirige l’APHP ! Mais, ne vous inquiétez pas, ce n’est que de la com. Après ces petits blablas, rien ne changera !

    On lui laisse la… paternité de ses déclarations creuses

    Parmi les belles paroles vides de Hirsch, citons celles selon lesquelles dorénavant il va remplacer les personnels en congé maternité. Personne ne sait ce que cela peut bien vouloir dire, à commencer par les directions hospitalières et l’encadrement, vu que les effectifs continuent de chuter lamentablement ! Où trouvera-t-on les remplaçants ? C’est tout simplement une manière de dire ce qui se fait déjà : on remplace deux personnes par une !

  • AS et CDD, mais pas esclaves !!!

    Les directions des hôpitaux ont pris la décision de prendre pour les postes d’AS des CDD en grand nombre, en s’adressant à des personnes qui sont en situation précaire, non pour les en retirer mais pour en profiter. Ils peuvent ainsi leur imposer des contrats CDD à répétition, sans qu’elles puissent protester, vu leur situation administrative fragile et souvent l’absence de papiers. Du coup, on leur fabrique des plannings de folie, avec changements d’horaires garantis et permanents, avec des heures sup payées ou non payées, avec des pressions folles et des charges de travail incroyables. C’est bien pratique de disposer ainsi d’une main d’œuvre corvéable à merci.

  • Qui s’adapte à qui

    « On est incapable d’adapter notre système hospitalier aux besoins », dénonce Patrick Pelloux, suite au débordement fou des Urgences suite à la grippe. Il a raison de s’indigner mais ce n’est pas une simple question de s’adapter aux besoins. C’est que l’hôpital public n’est plus construit en fonction des besoins publics mais des intérêts privés ! Et, là, ce n’est pas un manque de capacité de s’adapter mais un choix de défendre les intérêts des capitalistes, choix qui n’est pas adaptable aux intérêts publics et à la santé publique !!!

  • Un médecin urgentiste indique à 20 Minutes :

    « Ce qui est clair aujourd’hui, c’est que d’une manière générale, de la part des manifestants comme du personnel soignant, il y a une forte suspicion sur le fait que le ministère de l’Intérieur veuille récupérer l’identité des manifestants [soignés aux urgences]. C’est notamment pour ça que certains “gilets jaunes” font appel à des street medics et préfèrent être soignés chez eux, de peur d’être fichés dans un hôpital proche de la manifestation ou d’être arrêtés en sortant. »

    « Lors de la manifestation du 8 décembre, du fait des risques potentiels, le SIVIC a été activé. C’est une procédure prévue en cas d’attentat ou d’évènement grave comme un accident d’avion, qui permet de répondre aux proches demandant des nouvelles des victimes. Le milieu urgentiste s’en était ému puisque ces données sont accessibles par le ministère de l’Intérieur, et il avait obtenu un recul [de la Direction générale de la santé] : depuis, il n’a plus été utilisé.

    Il déplore une « suspicion forte sur le partage de ces informations, comme sur la porosité forte entre certaines directions hospitalières et le ministère de l’Intérieur en la matière. »

    Une méfiance que le professionnel estime « légitimée » par des exemples récents, comme l’Autorité régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte d’Azur qui avait demandé aux hôpitaux psychiatriques de faire signer à ses patients en situation irrégulière une obligation de quitter le territoire, pour qu’elle la transmette ensuite elle-même à la préfecture. Deux syndicats de psychiatrie avaient notamment affirmé, dans un communiqué commun, qu’« être aux ordres de l’Intérieur ne [faisait] pas partie des vœux de la psychiatrie publique ».

  • Urgences de Saint Antoine en grève

    C’est en s’organisant par eux-mêmes que les personnels des Urgences de l’hôpital Saint Antoine ont déclenché leur action. Ils signent eux-mêmes leurs propres tracts : « Des aides-soignants et infirmiers des Urgences de l’APHP », preuve non seulement qu’ils se dirigent eux-mêmes mais aussi qu’ils s’adressent par ce tract aux autres hôpitaux, se sont réunis avec des personnels d’autres services d’urgence et exercent ainsi une forte pressions sur la direction de l’APHP et le gouvernement. Ils soulignent dans leur appel les difficultés particulières des Urgences et appellent tous les personnels à les soutenir.

    Il y a urgence

    Les Urgences de Saint Antoine sont en grève réclament une prime spécifique de 300€ comme dans les services d’urgence en psychiatrie. Ils ont été voir des collègues des autres urgences pour étendre le mouvement. Hirsch essaie de l’éteindre en cédant très partiellement, en titularisant les CDD au fur et à mesure jusqu’à la fin 2019 et en fournissant des personnels de sécurité par boites privées. Il y avait eu plusieurs agressions des personnels en peu de temps. Comme dans le cas de Mondor qui avait obtenu huit créations de postes d’infirmiers et quatre d’aides soignants, parce qu’il craignait l’extension. Les urgences de La Timone sont aussi en grève et le gouvernement craint que cela s’étende car il y a eu des réunions avec des personnels de plusieurs hôpitaux. La peur gagne le gouvernement et on a les moyens de les faire céder pour des embauches, de la sécurité, du matériel et la revendication des 300€.

    Ni parole, ni écoute, la direction aux abonnés absents

    Face aux personnels des Urgences de Saint Antoine en grève, face aux autres personnels en colère de l’hôpital, notamment ceux de Neurologie, la directrice du supraGH, APHP.6, en visite à l’hôpital Saint Antoine, n’a pu que se carapater, que prendre la poudre d’escampette, que s’exfiltrer en… urgence ! Elle ne risquait pas de parler avec les personnels : elle n’a rien à leur dire et aucune envie de les entendre. Maintenant, elle est bien cloitrée dans ses bureaux, là où personne ne conteste ses avis et où tout le monde lui fait une cour assidue. Peu lui importe la réalité, elle considère que c’est elle qui en est maîtresse. Manque de chance : nous sommes là et nous ne voyons pas du tout les choses du même côté !

    Présentation ou représentation ?

    Lors de la venue de la directrice de la directrice de la Supra GH APHP.6 pour présentation le 21 mars dernier. Les personnels de l’hôpital et ceux des urgences en grève ont voulu profiter de cette rencontre pour lui présenter la vraie réalité de l’hôpital. Mais apparemment elle n’avait que faire des difficultés rencontrées par le personnel dans leur quotidien. Elle a préféré esquiver en se dérobant par la petite porte. Elle aurait voulu qu’on l’écoute religieusement, qu’on boive ses paroles en lui disant encore « merci ». 0n sait que toute sa belle présentation n’augure rien de bon.

  • On n’arrête pas le progrès… à rebours

    Petit historique de la dégradation de l’hôpital public… L’APHP au départ a fermé cinq hôpitaux disant qu’ils étaient trop anciens et vétustes, puis elle a mis en place la T2A, à la place de la dotation globale forfaitaire, pour dire que le chiffre devait primer et pour affirmer que les hôpitaux, étaient endettés et devaient donc accepter des restructurations permanentes et des diminutions d’effectifs, puis elle a constitué les pôles sous prétexte de plus grande efficacité et formé l’HEGP, puis les GH, puis le tout informatique, et aujourd’hui les supraGH, tout cela avec baisse d’effectifs, diminution de l’offre de soins et du nombre des services et des hôpitaux. On a maintenant la constitution de l’hôpital à deux vitesses, avec l’hôpital bas de gamme dit de proximité. Il a regroupé des spécialités dans certains hôpitaux. Le gouvernement a financé la mise en place d’hôpitaux privés dans certaines régions, en interdisant au public de les concurrencer. En fait, leurs buts réels, c’est les économies pour le public et les finances pour le privé. Le point final, c’est santé pour les riches et pas de santé pour les pauvres. Et pour le personnel, l’objectif final est de casser la fonction publique hospitalière, supprimer la garantie de l’emploi. Il ne restera plus alors d’hôpital pour le public. Sauf pour celui qui dispose de moyens financiers. Empêcher tout cela, il ne tient qu’à nous de le décider, en nous organisant pour nous révolter.

  • Le Conseil national de l’Ordre des médecins a indiqué vendredi 19 avril avoir saisi le ministère de la Santé et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) sur l’utilisation d’un fichier de suivi des victimes “dans le contexte du mouvement social dit des gilets jaunes”. Un système qui laisse craindre à un “fichage” nominatif et à but répressif des manifestants blessés.

    Alerté notamment par des médecins “responsables de départements d’information médicale ou de services d’urgence”, l’organisme déontologique dit partager “les interrogations de ces médecins au regard du secret médical”.

    Alors que plusieurs professionnels se sont émus de la situation, le Canard enchaîné fait en effet état d’un recensement nominatif par les hôpitaux parisiens des personnes blessées lors des manifestations des gilets jaunes, dans un fichier appelé “SI-VIC.” Un système d’information pour le suivi des victimes mis en place après les attentats de 2015 pour faciliter l’identification des victimes d’attaques.

    “C’est de la délation qu’on nous demande de faire”, s’indigne le docteur Kierzek à franceinfo. L’urgentiste à l’Hôtel-Dieu a été l’un des premiers professionnels à critiquer ces dérives.

  • Le fichage est établi.

    Interrogée par Le Monde, la DGS assure que le dispositif SiVic a été déjà activé "plus d’une centaine de fois" depuis sa création. Dans le cadre des manifestations de "gilets jaunes", il n’a pas été seulement activé à Paris : sur l’ensemble du territoire national "les 8 et 15 décembre 2018", puis ponctuellement "selon la situation locale".

  • Historique : pour la première fois, tous les syndicats sont unis pour appeler l’ensemble des personnels des hôpitaux parisiens publics à la grève générale illimitée. Il faut dire qu’ils ont eu peur : les personnels des urgences de l’hôpital Saint Antoine étaient auto-organisés et appelaient les personnels des autres urgences ainsi que tous les personnels à se mettre en grève auto-organisée !!!

  • Après de nouvelles révélations du Canard enchaîné, la direction des hôpitaux publics de Paris a reconnu mercredi qu’un fichier nominatif, recensant les blessés pris en charge lors de grands événements, notamment les manifestations de Gilets jaunes, avait parfois inclus "de manière inappropriée" des précisions de nature médicale.

  • Selon les extraits publiés par le Canard enchaîné, le fichier comporte des données permettant d’identifier les individus blessés lors des manifestations avec parfois des détails sur le contexte. On peut ainsi lire diverses annotations : "arrivée avec pompiers, traumatisme main gauche", "tir flashball, plaie arcade" ou encore "a la sortie du métro Ternes, intoxication lacrymogène, chaussettes vertes à petits pois, cheveux courts, manque orteil pied droit".

  • Le Canard publie pourtant bien des extraits « truffés d’infos médicales ». « Flash ball cuisse, tir flash ball plaie arcade, traumatisme main gauche »… Le secret médical s’en trouve un peu éventé, d’autant plus que le fichier est à destination administrative et pas médicale. L’AP-HP n’a pas réagi à ces nouvelles révélations.

  • Des manifestants se sont réfugiés dans l’enceinte de l’hôpital, qui fait plusieurs hectares, pour échapper aux gaz lacrymogènes sur le boulevard de l’Hôpital, avant d’être pourchassés par les forces de l’ordre, et certains interpellés.
    Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants (femmes, hommes, avec ou sans gilets jaunes), ne montrant pas de signes visibles d’agressivité, stationner dans l’enceinte de la Pitié-Salpêtrière et tout près de l’entrée d’un bâtiment, du côté de l’entrée au N.97 du Boulevard de l’hôpital. On y voit également des policiers arriver par cette même entrée 97 et faire ressortir les manifestants vers le boulevard.

    Christophe Castaner a expliqué que les "forces de l’ordre sont immédiatement intervenues pour sauver le service de réanimation".
    Une intrusion que Christophe Castaner a qualifié d’"attaque" par des dizaines de militants anticapitalistes d’ultragauche "black blocs". Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris, a indiqué sur BFMTV que les intrus "se sont précipitées en montant un escalier, en passant une passerelle vers le service de réanimation chirurgicale", qui accueille des "patients particulièrement vulnérables".

    Trente personnes ont éé interpelés et accusés d’intrusion violente alors que la seule violence a été celle des forces de l’ordre !

  • « Un hôpital « attaqué » par des militants anticapitalistes d’ultragauche « black blocs ». C’est ainsi que le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a qualifié l’intrusion de dizaines de manifestants, en marge du défilé parisien du 1er mai 2019 au sein de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière (13e). Un geste « inqualifiable », renchérissait la ministre de la Santé Agnès Buzyn, venue ce jeudi sur place pour témoigner son soutien au personnel. Une « mise en danger de patients » par « une bande de manifestants/casseurs », dénonçait encore le directeur général de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch. Interrogé sur place par Le Figaro, le personnel hospitalier livre pourtant une toute autre version des faits. »

    C’est Le Figaro, peu suspect d’être anti flics, qui reconnaît cela !!!

    Il rapporte que les manifestants étaient rentrés dans l’hôpital pour se protéger contre la violence de la charge policière et des lacrymogènes…

  • Lors de la visite de Castaner à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière après la manifestation du premier mai, la directrice de cet hôpital a fait décrocher la banderole des grévistes des Urgences et leur a interdit de rencontrer le ministre. Décidément, la démocratie n’est pas leur fort !!!

  • Une émission de France Culture très inintéressante sur les hôpitaux et les gilet-jaunes qui mérite un lien dans cet article :

    Voir ici comment l’hôpital public est devenue une annexe de la répression policière

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