Accueil > 02 - Livre Deux : SCIENCES > Atome : lois de la Physique ou rétroaction de la matière/lumière et du (...) > 16- Qu’est-ce que la relativité d’Einstein ?

16- Qu’est-ce que la relativité d’Einstein ?

mercredi 20 août 2008, par Robert Paris

Courber le temps ?

Extraits de « Sciences et dialectiques de la nature » (ouvrage collectif – La Dispute)

« Les équations de Maxwell, tout comme les résultats expérimentaux, indiquaient que la lumière se propage, dans tout référentiel, toujours à la même vitesse c ; or cette circonstance est en contradiction avec la mécanique rationnelle galiléenne, puisqu’elle viole de manière flagrante l’une des lois essentielles de cette mécanique, la loi de composition des vitesses qui interdit à toute vitesse d’être un invariant. (…) Einstein prend acte de l’invariance de la vitesse de la lumière dans le vide qu’il interprète désormais comme la constante universelle traduisant l’impossibilité d’interaction instantanée à distance et il réadapte l’ensemble de la mécanique rationnelle à la prise en compte de cette contrainte (…) Einstein fait valoir en effet que si l’on tient compte du temps que met la lumière à se propager, il est impossible de décider de manière absolue de la simultanéité de deux événements spatialement séparés, alors que la simultanéité était une notion absolue en mécanique rationnelle galiléenne et newtonienne. (…) Le temps lui-même perd le caractère absolu qu’il avait dans l’ancienne mécanique rationnelle. (…) Einstein a pu quelques années plus tard élaborer une nouvelle théorie de la gravitation universelle, la relativité générale, selon laquelle le champ gravitationnel est relié aux propriétés géométriques de l’espace-temps. »

article « Le réel, à l’horizon de la dialectique » de Gilles Cohen-Tannoudji

la relativité générale, le film



QU’EST-CE QUE LA RELATIVITÉ D’EINSTEIN ?

Qui est Einstein ?

Qu’est-ce qui est relatif

Le terme "relatif" est ici opposé au terme "absolu", c’est-à-dire qui existe de façon indépendante de l’observateur et de ses propres mouvements et est un invariant.

En fait, le "principe de relativité" a été compris par Galilée, puis calculé par Lorentz, interprété par Poincaré avant de connaitre deux versions finales, relativité restreinte et relativité généralisée, découvertes par Einstein. Cependant, le pas théorique essentiel doit être attribué à Poincaré.

Dans "La science et l’hypothèse", Henri Poincaré écrit :
"Il n’y a pas d’espace absolu et nous ne concevons que des mouvements relatifs. (...) Il n’y a pas de temps absolu ; dire que deux durées sont égales, c’est une assertion qui n’a par elle-même aucun sens et qui n’en peut acquérir un que par convention. (...) Nous n’avons pas l’intuition directe (...) de la simultanéité de deux événements qui se produisent sur deux théâtres différents. (...) Nous pourrions énoncer les lois mécaniques en les rapportant à un espace non euclidien. (...) Notre éther existe-t-il réellement ? (...) A cause de la relativité et de la passivité de l’espace (...) l’état des corps et leur distances mutuelles (...) ne dépendent nullement de la position absolue initiale du système. C’est ce que je pourrai appeler, pour abréger le langage, la loi de relativité."
Ce texte est écrit en 1902. la relativité d’Einstein date de 1905.
En 1904, Poincaré déclare dans une conférence à Saint-Louis (USA) :
"Les lois des phénomènes physiques doivent être les mêmes, soit pour un observateur fixe, soit pour un observateur entraîné dans un mouvement de translation uniforme (...) de sorte que nous n’avons et ne pouvons avoir aucun moyen de discerner si nous sommes, oui ou non, emportés dans un pareil mouvement.’

L’article d’Einstein, qui effectue un calcul nouveau, reprend le même principe et affirme :
"Ce n’est pas seulement dans la mécanique qu’aucune propriété des phénomènes ne correspond à la notion de mouvement absolu mais aussi dans l’électrodynamique. (...) Notre conception ne fait pas correspondre à un point de l’espace vide (...) un vectuer de vitesse."

Dans « La nature de la physique », le physicien Richard Feynman expose :
« Einstein a dû modifier les lois de la gravitation (de Newton), suivant ses principes de relativité. Le premier de ces principes était que rien ne peut advenir instantanément alors que, selon Newton, la force agissait instantanément. Il lui fallut modifier les lois de Newton. Ces modifications n’ont que de très petits effets. L’un d’eux est que toutes les masses tombant, la lumière ayant de l’énergie et l’énergie équivalant à une masse, la lumière tombe donc. (…) Enfin, en relation avec les lois de la physique à petite échelle, nous avons trouvé que les lois de la matière a à petite échelle un comportement très différent de celui qu’elle montre à grande échelle. La question se pose donc, à quoi ressemble donc la gravitation sur une petite échelle ? C’est ce que l’on appelle la théorie quantique de la gravitation. Il n’y a pas à l’heure actuelle de théorie quantique de la gravitation. »

Dans « Rien ne va plus en physique », le physicien, spécialiste des théories de gravité quantique, Lee Smolin écrit :
« La relativité restreinte d’Einstein est fondée sur deux postulats : le premier est la relativité du mouvement et le second la constance et la relativité de la vitesse de la lumière. (…) Albert Einstein a sans doute été le physicien le plus important du 20ème siècle. Sa plus grande réussite est sans doute la découverte de la relativité générale, à ce jour notre meilleure théorie de l’espace, du temps, du mouvement et de la gravitation. Sa profonde perspicacité nous a appris que la gravité et le mouvement sont dans une intime relation, non seulement entre eux mais également avec la géométrie de l’espace et du temps. (…) Selon la théorie générale de la relativité d’Einstein, l’espace et le temps ne constituent plus un fond fixe et absolu. L’espace est aussi dynamique que la matière : il bouge et il change de forme. (…)
Quelques siècles avant Einstein, Galilée avait découvert l’unification du repos avec le mouvement uniforme (en ligne droite à vitesse constante). A partir de 1907 environ, Einstein a commencé à s’interroger sur les autres types de mouvement, tel le mouvement accéléré. Dans le mouvement accéléré, la direction ou la vitesse varient. (…) C’est à ce moment qu’Einstein a fait l’avancée la plus extraordinaire. Il a réalisé que l’on ne pouvait pas distinguer les effets de l’accélération des effets de la gravité. (…) Dans une cabine d’ascenseur en chute libre, les passagers de la cabine ne sentiraient plus leur poids. (…) L’accélération de l’ascenseur en chute libre compense totalement l’effet de la gravité. (…) L’unification de l’accélération et de la gravitation a eu des conséquences importantes et, avant même que ses implications conceptuelles ne soient comprises, d’importantes implications expérimentales furent dégagées. Quelques prédictions en découlaient (…) par exemple que les horloges doivent ralentir dans un champ gravitationnel. (…) Ou encore que la lumière se courbe lorsqu’elle circule au travers d’un champ gravitationnel. (…) La théorie d’Einstein a des conséquences très importantes, puisque les rayons de lumière sont courbés par le champ gravitationnel qui, à son tour, réagit à la présence de la matière. La seule conclusion possible est que la présence de matière influence la géométrie de l’espace. (…) Si deux rayons de lumière sont initialement parallèles, ils peuvent se rencontrer, s’ils passent tous les deux près d’une étoile. Ils sont recourbés l’un vers l’autre. Par conséquent, la géométrie euclidienne (où les droites parallèles ne se rencontrent jamais) n’est pas adaptée au monde réel. De plus, la géométrie varie sans cesse, parce que la matière est sans arrêt en mouvement. La géométrie de l’espace n’est pas plate comme un plan infini. Elle est plutôt comme la surface de l’océan : incroyablement dynamique, avec de grandes vagues et de toutes petites rides. Ainsi, la géométrie de l’espace s’est révélée n’être qu’un autre champ. (…) Dans la relativité restreinte, l’espace et le temps forment, ensemble, une entité quadridimensionnelle qu’on appelle espace-temps. (…) L’unification einsteinienne du champ gravitationnel avec la géométrie de l’espace-temps était le signal de la transformation profonde de notre façon de concevoir la nature. Avant Einstein, l’espace et le temps avaient été pensés comme possédant des caractéristiques fixes, données une fois pour toutes : la géométrie de l’espace est, a été et sera toujours celle décrite par Euclide et le temps avance indépendamment de tout le reste. Les choses pouvaient se déplacer dans l’espace et évoluer dans le temps, mais l’espace et le temps eux-mêmes ne changeaient jamais.
(…) La théorie générale de la relativité d’Einstein diffère complètement. Il n’y a plus de fond fixe. La géométrie de l’espace et du temps varie et évolue en permanence, ainsi que le reste de la nature. (…) Il n’y a plus un champ qui se déplace sur un fond géométrique fixe. Au contraire, nous avons une collection de champs, qui interagissent tous, les uns avec les autres, qui sont dynamiques, qui tous exercent une influence sur les autres, et la géométrie de l’espace-temps en fait partie. (…) La relativité générale a vite mené aux prédictions de phénomènes nouveaux, tels que l’expansion de l’univers, le Big Bang, les ondes gravitationnelles et les trous noirs, dont il existe, pour tous, de solides preuves expérimentales. (…) La leçon principale de la relativité générale était qu’il n’y avait pas de géométrie fixe du fond spatio-temporel. (…) Cela signifie que les lois de la nature doivent s’exprimer sous une forme qui ne présuppose pas que l’espace ait une géométrie fixe. C’est le cœur de la leçon einsteinienne. Cette forme se traduit en principe, celui d’indépendance par rapport au fond. Ce principe énonce que les lois de la nature peuvent être décrites dans leur totalité sans présupposer la géométrie de l’espace. (…) L’espace et le temps émergent de ces lois plutôt que de faire partie de la scène où se joue le spectacle. Un autre aspect de l’indépendance par rapport au fond est qu’il n’existe pas de temps privilégié. La relativité générale décrit l’histoire du monde au niveau fondamental en termes d’événements et de relations entre eux. Les relations les plus importantes concernent la causalité : un événement peut se trouver dans la chaîne causale qui mène à un autre événement. (…) Ce sont lesdits événements qui constituent l’espace. (…) Toute définition concrète de l’espace dépend du temps. Il existe autant de définitions de l’espace que de temporalités différentes. (…) La question fondamentale pour la théorie quantique de la gravitation est, par conséquent, celle-ci : peut-on étendre à la théorie quantique le principe selon lequel l’espace n’a pas de géométrie fixe ? C’est-à-dire peut-on faire une théorie quantique indépendante du fond, au moins en ce qui concerne la géométrie de l’espace ? (…) En 1916, Einstein avait déjà compris qu’il existait des ondes gravitationnelles et qu’elles portaient une énergie. Il a tout de suite remarqué que la condition de cohérence avec la physique atomique demande que l’énergie portée par les ondes gravitationnelles soit décrite en termes de la théorie quantique (dans « Approximate integration of the field of gravitation ». (…) Heisenberg et Pauli croyaient que, lorsqu’elles sont très faibles, on pouvait considérer les ondes gravitationnelles comme de minuscules ondulations qui viennent déranger une géométrie fixe. Si l’on jette une pierre dans un lac par un matin calme, elle provoquera de petites ondulations qui ne dérangeront que très peu la surface plane de l’eau, il sera alors facile de penser que les rides se déplacent sur un fond fixe donné par une surface. Mais quand les vagues sont fortes et turbulentes près d’une plage lors d’une tempête, cela n’a aucun sens de les considérer comme des perturbations de quelque chose de fixe.
La relativité générale prédit qu’il existe des régions de l’univers où la géométrie de l’espace-temps évolue de façon turbulente comme les vagues qui viennent frapper la plage. Pourtant, Heisenberg et Pauli croyaient qu’il serait plus facile d’étudier d’abord les cas où les ondes gravitationnelles sont extrêmement faibles et peuvent être considérées comme de petites rides sur un fond fixe. Cela leur permettait d’appliquer les mêmes méthodes que celles qu’ils avaient développées pour l’étude des champs quantiques électromagnétiques qui se déplaceraient sur un fond spatio-temporel fixe. (…) Le résultat était que chaque onde gravitationnelle devait être analysée selon la méthode dictée par la mécanique quantique, comme une particule qu’on appelle graviton – analogue au photon, qui, lui, est un quantum du champ électromagnétique. Or, à l’étape suivante, un énorme problème s’est posé, car les ondes gravitationnelles interagissent entre elles. Elles interagissent avec tout ce qui a une énergie ; et elles-mêmes ont aussi une énergie. Ce problème n’apparaît pour les ondes électromagnétiques, puisque les photons interagissent avec les charges électriques et magnétiques, ils ne sont pas eux-mêmes chargés et, par conséquent, ils peuvent facilement traverser les autres photons. (…) Puisque les ondes gravitationnelles interagissent les unes avec les autres, elles ne peuvent plus être pensées comme se déplaçant sur un fond fixe. Elles modifient le fond sur lequel elles se déplacent. (…) Il ne suffit pas d’avoir une théorie des gravitons fabriqués à partir de cordes se tortillant dans l’espace (théorie des cordes). Nous avons besoin d’une théorie de ce qui fait l’espace, c’est-à-dire une théorie indépendante du fons. (…) Les approches les plus réussies, à ce jour, de la gravité quantique utilisent la combinaison de trois idées fondamentales : que l’espace est émergent, que la description est fondamentalement discrète et que cette description fait intervenir la causalité de façon cruciale. (…)
Personne plus que Roger Penrose n’a contribué à notre façon d’appréhender et d’utiliser la théorie de la relativité générale, excepté Einstein lui-même. (…) Penrose a affirmé pendant des années que l’insertion de la gravité dans la théorie quantique rend cette théorie non linéaire. Cela mène à la résolution du problème de la mesure, par le fait que les effets de la gravité quantique causent un collapse dynamique de l’état quantique. (…) Bien que beaucoup de physiciens de premier plan admettent en privé que le problème des fondements de la mécanique quantique existe, leur expression en public consiste à dire que tous ces problèmes ont été résolus dans les années 1920. (…) Désirez-vous une révolution scientifique ? Laissez entrer quelques révolutionnaires. (…) Il existe quelques caractéristiques des universités et des centres de recherche qui découragent tout changement. »


"Pour des petites vitesses, celles de notre monde quotidien, les lois de Newton sont valides. Pour les vitesses proches de celle de la lumière, la relativité entre en jeu.
Pour des vitesses constantes, donc sans accélération, la relativité restreinte stipule que les lois de la physique doivent être les mêmes pour tous les observateurs, quelle que soit leur vitesses. Tout observateur peut trouver précisément le temps et la position que tout autre observateur assignera à l’événement, pourvu qu’il connaisse sa vitesse relative. Ainsi est définit le couple Espace-Temps, alors que la mécanique classique newtonienne s’inscrivait dans un espace à trois dimensions régit par un temps absolu qui se déroule indépendamment des phénomènes extérieurs (la fuite du temps). L’Espace et le Temps sont devenus inséparables.
Deux événements simultanés dans un système de référence, ne le sont plus dans un autre système de référence. Le principe de relativité implique l’absence d’observateur privilégié. La description des phénomènes ne doit pas dépendre des différents observateurs. Chacun d’entre eux doit trouver la même loi physique. Chacun peut trouver les coordonnées référentielles des autres observateurs.
L’espace n’est pas tridimensionnel et il n’y a pas de temps absolu, chaque individu a sa propre mesure du temps qui dépend du lieu et de la manière dont il se déplace. Chaque objet en mouvement a sa propre horloge. Si des observateurs observent un phénomène tout en se déplaçant à des vitesses différentes, ils vont décrire différemment dans le temps les séquences événementielles et ce qui pour l’un survient dans son futur, apparaît pour l’autre dans son passé. Pour des vitesses proches de celles de la lumière, les séquences temporelles sont différentes selon les observateurs. Non seulement, il n’y a pas de temps absolu, mais il n’y a pas non plus de séparation objective entre le passé et le futur. Le temps est déployé de telle sorte que passé et futur sont figurés à la fois.
Ceci semble bien sûr impensable pour notre conscience ordinaire qui fait quotidiennement l’expérience d’une flèche du temps, l’inexorable écoulement d’un passé vers le présent puis le futur.
De plus, le temps s’écoule plus lentement si la vitesse se rapproche de celle de la lumière (c’est la dilatation du temps). La vitesse augmente la durée de vie (dans des accélérateurs, une particule à durée de vie très courte voit sa durée de vie augmenter à de très grandes vitesses proches de celle de la lumière). Les horloges mobiles retardent par rapport aux horloges fixes
Enfin, la formule E = mc2 pose l’équivalence de la masse et de l’énergie. La masse est une forme de l’énergie."

LA RELATIVITÉ GÉNÉRALE

(Albert Einstein 1916)

Einstein, après avoir démoli la notion d’éther dans la relativité restreinte, reconnaît l’existence physique du vide dans la relativité généralisée dans son étude : « L’éther et la théorie de la relativité » :

« Pour nous résumer, nous dirons donc que l’espace est, selon la théorie de la relativité générale, doté de qualités physiques et qu’en ce sens il existe un éther. D’après la théorie de la relativité générale, un espace sans éther est impensable, car dans un tel espace non seulement la lumière ne pourrait se propager, mais aussi les règles et les horloges ne pourraient pas exister et il n’y aurait donc pas de distances spacio-temporelles au sens de la physique. Mais il ne faut pas s’imaginer cet éther comme doté de la propriété qui caractérise les milieux pondérables : être constitué de parties que l’on peut suivre au cours du temps ; on ne doit pas lui appliquer le concept de mouvement. »

Atome : rétroaction de la matière/lumière et du vide (de la microphysique à l’astrophysique)

* 01- Les contradictions des quanta

* 02- La matière, émergence de structure au sein du vide

* 03- Matière et lumière dans le vide

* 04- Le vide, … pas si vide

* 05- Le vide destructeur/constructeur de la matière

* 06- La matière/lumière/vide : dialectique du positif et du négatif

* 07- La construction de l’espace-temps par la matière/lumière

* 08- Lumière et matière, des lois issues du vide

* 09- Matière noire, énergie noire : le chaînon manquant ?

* 10- Les bulles de vide et la matière

* 11- Où en est l’unification quantique/relativité

* 12- La symétrie brisée

* 13- Qu’est-ce que la rupture spontanée de symétrie ?

* 14- De l’astrophysique à la microphysique, ou la rétroaction d’échelle

* 15- Qu’est-ce que la gravitation ?

* 16- Big Bang ou pas Big Bang ?

* 17- Qu’est-ce que la relativité d’Einstein ?

* 18- Qu’est-ce que l’atome ?

* 19- Qu’est-ce que l’antimatière ?

* 20- Qu’est-ce que le vide ?

* 21- Qu’est-ce que le spin d’une particule ?

* 22- Qu’est-ce que l’irréversibilité ?

* 23- Qu’est-ce que la dualité onde-corpuscule

* 26- Le quanta ou la mort programmée du continu en physique

* 25- Lumière quantique

* 26- La discontinuité de la lumière

* 27- Qu’est-ce que la vitesse de la lumière c et est-elle indépassable ?

* 28- Les discontinuités révolutionnaires de la matière

* 30- Qu’est-ce qu’un système dynamique ?

* 31- Qu’est-ce qu’une transition de phase ?

* 32- Quelques notions de physique moderne

* 33- Qu’est-ce que le temps ?

* 34- Henri Poincaré et le temps

* 35- La physique de l’état granulaire

* 36- Aujourd’hui, qu’est-ce que la matière ?

* 37- Qu’est-ce que la rupture de symétrie (ou brisure spontanée de symétrie) ?

* 38- Des structures émergentes au lieu d’objets fixes

* 39- Conclusions provisoires sur la structure de la matière

* 40- L’idée du non-linéaire

Messages

  • s de bko.bonsoir
    j’ai un problème avce la relativité d’einstein.
    c’est à dire , en parlant de propagation de lumière. C’EST POSSIBLE D’AVOIR UNE EXPLICATION UN PEUT SIMPLCE MEME CARICATURAL DE CETTE THEORIE EN LIEN AVEC LA LUMIERE , ?

    • Dans la physique mécanique ancienne, les vitesses s’additionnaient. Si on courait dans le wagon du train, on avait une vitesse qui était la somme de la vitesse de la course et de la vitesse du train. Cependant, on s’est aperçu que la lumière, elle, ne pouvait accroître sa vitesse même si la source était animée d’une grande vitesse. Puis on a constaté que rien ne pouvait aller plus vite que la lumière.

      Cela n’a l’air de rien mais cela a obligé à bien des changements et pas seulement dans les équations du mouvement.

      Et d’abord cela a amené à considérer que le fait de savoir si deux émissions de lumière ne deux points séparés avaient lieu en même temps n’étaient pas possible...

      Or on imaginait le temps comme un phénomène général et non local. La notion de simultanéité de deux événements n’avait jamais été remise en cause jusque là....

      Robert Paris

    • Moi j’ai de 9 et demi et j’ai tout compris depuis très très très longtemps
      1 conseil : Bosse a fond et ne lâche rien

  • Thibault Damour - Université de tous les savoirs :

    "L’idée centrale de la relativité générale, à savoir l’idée qu’il ne peut y avoir de structure "rigide", donnée à priori, mais que toute structure physique est "élastique" et "déformable", c’est-à-dire un champ dynamique."

  • Le compliment de Poincaré en 1911 est parlant :

    "Mr Einstein est un des esprits les plus originaux que j’aie connu, malgré sa jeunesse il a pris un rang très honorable parmi les premiers savants de son temps. Ce que nous devons surtout admirer en lui, si la facilité avec la quelle il s’adapte aux conceptions nouvelles et sait en tirer toutes les conséquences. Il ne reste pas attaché aux principes classiques et, en présence d’un problème de physique, il est prompt à envisager toutes les possibilités."

  • Pourquoi le socialisme ?

    (Albert Einstein mai 1949, article paru pour le numéro un de la revue Monthly Review)

    *

    Est-il avisé pour quelqu’un qui n’est pas un expert en économie et questions sociales, d’exprimer ses vues sur le sujet du socialisme ? En fait, je crois que oui, pour un certain nombre de raisons.

    Considérons d’abord la question du point de vue du savoir scientifique.

    On pourrait penser qu’il n’y a pas de différences méthodologiques essentielles entre l’astronomie et l’économie : les hommes de science œuvrant dans ces deux matières essaient de découvrir des lois relativement générales pour un ensemble limité de phénomènes de façon à rendre le lien entre ces phénomènes aussi intelligible que possible. Mais en réalité de telles différences méthodologiques existent.

    La découverte de lois générales dans le domaine de l’économie est rendue difficile par le fait que les phénomènes économiques observés sont souvent influencés par plusieurs paramètres difficiles à évaluer séparément. En plus, l’expérience qui s’est accumulée depuis le début de cette période dite civilisée de l’histoire humaine a - c’est bien connu - été largement affectée et contrainte par des éléments qui, en aucun cas, ne sont seulement de nature économique.

    Par exemple, la plupart des étapes les plus importantes de l’histoire doivent leur existence à la conquête de territoires. Les peuples conquérants se sont établis en tant que classe privilégiée du pays conquis, par le biais de la loi et de l’économie. Ils se sont attribué le monopole de la propriété de la terre et ont nommé le clergé dans leurs propres rangs. Les prêtres, titulaires du contrôle de l’éducation, ont fait de la division de la société en classes une institution permanente et créé un système de valeurs qui a guidé le comportement social du peuple, sans que ce dernier en ait vraiment conscience.

    Mais la tradition historique est encore, si l’on peut dire, celle d’hier. Nous n’avons nulle part surmonté ce que Thornstein Veblen a appelé « la phase de prédation » du développement humain. Ces faits économiques observables relèvent de cette phase et même les lois que nous pouvons en tirer ne sont pas applicables à d’autres phases.

    Puisque le but réel du socialisme est précisément d’avoir raison de la phase de prédation du développement humain et d’avancer au-delà, la science économique dans son état actuel ne peut fournir qu’un léger éclairage sur la société socialiste du futur.

    Deuxièmement, la finalité du socialisme est d’ordre social-éthique. La science, en revanche, ne peut créer des finalités et, encore moins, les inoculer dans les êtres humains ; la science peut, tout au plus, fournir les moyens par lesquels atteindre certaines finalités. Mais ces finalités elles-mêmes sont conçues par des personnalités ayant des idéaux éthiques nobles et (si ces finalités ne sont pas mort-nées mais vigoureuses et pleines de vie) alors elles sont adoptées et développées par tous ces êtres humains qui, à moitié inconsciemment, déterminent la lente évolution de la société.

    Pour ces raisons, nous devrions être sur nos gardes et ne pas surestimer la science et les méthodes scientifiques quand il est question de problèmes humains ; et nous ne devrions pas supposer que les experts sont les seuls à avoir le droit de s’exprimer sur des questions relevant de l’organisation de la société.

    Depuis quelque temps maintenant, de nombreuses voix soutiennent que la société humaine traverse une crise et que sa stabilité a dangereusement volé en éclats. La caractéristique d’une telle situation est que les individus se sentent indifférents ou même hostiles envers le groupe, petit ou grand, auquel ils appartiennent.

    Pour illustrer mon propos, laissez moi raconter une expérience personnelle.
    J’ai récemment discuté, avec un homme intelligent et bien intentionné, de la menace d’une nouvelle guerre qui, à mon avis, mettrait sérieusement en péril l’existence de l’humanité ; j’ai fait la remarque que seule une organisation supranationale pourrait fournir une protection contre un tel danger.
    Là-dessus, mon visiteur, très calme et paisible, m’a dit : « Pourquoi êtes-vous si profondément opposé à la disparition de la race humaine ? ».
    Je suis sûr qu’il y a à peine un siècle, personne n’aurait fait une telle déclaration avec autant de légèreté. C’est la déclaration d’un homme qui s’est efforcé en vain d’atteindre un équilibre intérieur et qui a plus ou moins perdu l’espoir d’y parvenir. C’est l’expression de l’isolement, d’une solitude douloureuse, dont tant de gens souffrent ces jours-ci.
    Quelle en est la cause ? Y a-t-il une issue ?
    Il est facile de soulever de telles questions, mais difficile d’y répondre avec un tant soit peu d’assurance. Je dois essayer, cependant, autant que je le peux, bien que je sois parfaitement conscient du fait que nos sentiments et nos efforts sont souvent contradictoires et obscurs et qu’ils ne peuvent être exprimés avec des formules simples et naturelles.

    L’homme est tout à la fois un être solitaire et un être social.
    En tant qu’être solitaire, il tente de protéger sa propre existence et celle de ceux qui sont les plus proches de lui, afin de satisfaire ses désirs personnels et de développer ses compétences innées.
    En tant qu’être social, il cherche à gagner la reconnaissance et l’affection de ses congénères, à partager leurs plaisirs, à les réconforter dans leurs chagrins et à améliorer leurs conditions de vie.
    Seule l’existence de ces efforts variés, fréquemment conflictuels rend compte du caractère particulier de l’homme. La conjonction spécifique de tous ces efforts détermine jusqu’à quel point un individu peut atteindre un équilibre intérieur et peut contribuer au bien-être de la société.
    Il est tout à fait possible que le poids relatif de ces deux tendances (être solitaire, être social) soit, en grande partie, déterminé par l’héritage. Mais, la personnalité qui finalement émerge est en grande partie façonnée par l’environnement dans lequel un homme se trouve plongé au cours de son développement, par la structure de la société dans laquelle il grandit, par les traditions de cette société et par l’appréciation qu’a celle-ci des différents types de comportement.

    Le concept abstrait de « société » signifie pour l’être humain individuel la somme de ses relations directes et indirectes à ses contemporains et aussi aux générations qui l’ont précédé. L’individu est capable de penser, de sentir, de faire des efforts et de travailler par lui-même ; mais il dépend tellement de la société (pour son existence physique, intellectuelle et émotionnelle) qu’il est impossible de le penser ou de le comprendre en dehors du cadre de la société.

    C’est la « société » qui fournit à l’homme nourriture, vêtements, logement, outils de travail, langage, formes de pensée et l’essentiel du contenu de la pensée ; sa vie est rendue possible grâce au travail et aux réalisations de ces millions d’humains, du présent ou du passé qui se cachent derrière le petit mot « société ».

    C’est pourquoi il est évident que la dépendance de l’individu vis-à-vis de la société est un état de la nature qui ne peut être aboli, tout comme dans le cas des fourmis et des abeilles. Cependant, tandis que le déroulement de la vie des fourmis et des abeilles est programmé jusque dans son plus petit détail par de rigides instincts héréditaires, le modèle social et les interelations entre les êtres humains sont très variables et susceptibles de changer.

    La mémoire, la capacité à faire de nouvelles associations, le don de la communication orale ont rendu possible chez les êtres humains des développements qui ne sont pas dictés par des nécessités biologiques. De tels développements se manifestent dans les traditions, les institutions et les organisations, dans la littérature, dans les réalisations scientifiques et techniques, dans les travaux artistiques.
    Cela explique comment il se trouve que, dans un certain sens, l’homme peut influencer sa vie grâce à sa conduite particulière et que, dans ce processus, la pensée consciente et la volonté peuvent jouer un rôle.

    L’homme acquiert à la naissance, par hérédité, une constitution biologique que nous devons considérer comme figée et inaltérable, y compris les pulsions naturelles qui sont caractéristiques de l’espèce humaine.
    En plus, au cours de sa vie, il acquiert une constitution culturelle que lui fournit la société grâce à la communication et à beaucoup d’autres types d’influences.
    C’est cette constitution culturelle qui, avec le temps, est susceptible de changer et qui détermine en grande partie la relation entre l’individu et la société.
    L’anthropologie moderne nous a enseigné, au travers de l’étude comparative des cultures dites primitives, que le comportement social des êtres humains peut être très différent selon les modèles culturels et les types d’organisation qui prévalent dans la société. C’est sur ce constat que ceux qui concentrent leurs efforts sur l’amélioration de la condition humaine peuvent fonder leurs espoirs : les êtres humains ne sont pas condamnés, du fait de leur constitution biologique, à s’anéantir entre eux ou à se retrouver à la merci d’un destin cruel qu’ils s’infligeraient à eux-mêmes.

    Si nous nous demandons comment la structure de la société et l’attitude de l’homme devraient être modifiées pour rendre la vie humaine aussi satisfaisante que possible, nous devrions constamment rester conscients du fait qu’il y a certains paramètres que nous sommes incapables de modifier. Comme il est dit plus haut, la nature biologique de l’homme n’est pratiquement pas sujette au changement. En outre, les développements technologiques et démographiques des tout derniers siècles ont créé des conditions qui sont là pour durer.

    Avec les concentrations de populations relativement denses, avec les marchandises indispensables à leur perpétuation, une division extrême du travail et un appareil de production fortement centralisé sont absolument nécessaires.
    Ce temps où des individus ou des groupes relativement petits pouvaient être complètement auto suffisants, ce temps qui, si on regarde en arrière, paraît si idyllique, eh bien, ce temps a disparu à jamais. Il est à peine exagéré de dire que l’humanité constitue dès maintenant une communauté planétaire de production et de consommation.

    J’ai maintenant atteint le point où je peux indiquer ce qui pour moi constitue le fond de la crise de notre temps.

    Cela se rapporte à la relation de l’individu à la société.
    L’individu est devenu plus que jamais conscient de sa dépendance vis-à-vis de la société. Mais il ne vit pas cette dépendance comme un atout, comme un lien organique, comme une force protectrice mais plutôt comme une menace à ses droits naturels, ou même à son existence économique. En outre, sa position dans la société est telle que les pulsions égotistes de son caractère sont constamment cultivées tandis que ses pulsions sociales, qui sont par nature plus faibles, se détériorent progressivement. Tous les êtres humains, quelle que soit leur position dans la société, souffrent de ce processus de détérioration. Prisonniers sans le savoir de leur propre égotisme, ils se sentent dans l’insécurité, seuls et privés des joies naïves, simples et sans sophistication de la vie.
    L’homme ne peut trouver un sens à la vie, si courte et périlleuse soit-elle, qu’en se dévouant à la société.

    L’anarchie économique de la société capitaliste, telle qu’elle existe aujourd’hui, est, à mon sens, la source réelle du mal. Nous avons devant nous une grande communauté de producteurs dont les membres s’efforcent sans cesse de se priver les uns les autres du fruit de leur travail collectif, non pas par la force, mais tout simplement en se conformant fidèlement aux règles établies par la loi. De ce fait, il est important de se rendre compte que les moyens de production (c’est-à-dire l’intégralité de la capacité de production nécessaire pour produire à la fois les biens de consommation et les moyens de production additionnels) peuvent être légalement la propriété privée d’individus, et ils le sont dans leur grande majorité.

    Pour faire simple et bien que cela ne corresponde pas tout à fait à l’usage commun du terme, j’appellerai « travailleurs », dans la discussion qui suit, tous ceux qui n’ont pas leur part dans la propriété des moyens de production.
    Le propriétaire des moyens de production est dans la position d’acheter la force de travail des travailleurs. C’est en utilisant ces moyens de production que le travailleur produit de nouvelles marchandises qui deviennent la propriété du capitaliste. L’élément essentiel dans ce processus est la relation entre ce que le travailleur produit et ce qu’il est payé, tous deux mesurés en terme de valeur réelle. Dans la mesure où le contrat de travail est « libre », ce que le travailleur reçoit est déterminé, non pas par la valeur réelle des marchandises qu’il produit, mais par ses besoins minimum et par les besoins des capitalistes en force de travail en liaison avec le nombre de travailleurs disponibles sur le marché. Il est donc important de comprendre que, même en théorie, la paie du travailleur n’est pas déterminée par la valeur de ce qu’il produit.

    Le capital privé tend à se concentrer entre quelques mains, en partie à cause de la compétition entre capitalistes et en partie parce que le développement technologique et la division croissante du travail encouragent la formation d’unités de production plus grandes au détriment des plus petites. Le résultat de ces développements est une oligarchie de capital privé dont le pouvoir exorbitant ne peut effectivement pas être contrôlé même par une société dont le système politique est démocratique.

    Cela est d’autant plus vrai que les membres des corps législatifs sont choisis par des partis politiques largement financés et influencés d’une manière ou d’une autre par des capitalistes privés qui, en pratique, éloignent les électeurs du corps législatif. En conséquence, les représentants du peuple ne protègent pas suffisamment, dans les faits, les intérêts des secteurs les moins privilégiés de la population.

    En plus, dans les conditions existantes, des capitalistes privé contrôlent inévitablement, d’une manière directe ou indirecte, les principales sources d’information (presse, radio, éducation). Il est alors extrêmement difficile et même, dans la plupart des cas, tout à fait impossible pour le citoyen individuel de parvenir à des conclusions objectives et de faire un usage intelligent de ses droits politiques.

    La situation qui prévaut dans une économie fondée sur la propriété privée du capital est ainsi caractérisée par deux principes essentiels :
    premièrement, les moyens de production (le capital) sont propriété privée et leurs propriétaires en disposent comme bon leur semble ;
    deuxièmement, le contrat de travail est libre.
    Bien sûr, une société capitaliste « pure », cela n’existe pas. En particulier, on doit noter que les travailleurs, au travers de leurs luttes politiques longues et âpres, ont réussi à imposer une forme quelque peu améliorée du « contrat de travail libre » pour certaines catégories de travailleurs. Mais, pris dans son ensemble, l’économie contemporaine ne se distingue pas beaucoup du capitalisme « pur ».

    La production est réalisée pour le profit, pas pour son utilité. Il n’y a aucune assurance que ceux qui sont capables et désireux de travailler seront toujours en position de trouver du travail ; il existe presque toujours « une armée de chômeurs ». Le travailleur craint en permanence de perdre son emploi. Comme les travailleurs sans emploi ou faiblement payés ne constituent pas un marché lucratif, la production de biens de consommation s’en trouve réduite et il en résulte de grandes difficultés. Il est fréquent que le progrès technologique conduise à plus de chômage plutôt qu’à un allégement pour tous de la charge de travail.

    La soif du profit, ajoutée à la concurrence que se livrent les capitalistes, est responsable de l’instabilité dans l’accumulation et l’utilisation du capital qui conduit à des dépressions de plus en plus graves. La compétition sans limites génère un énorme gaspillage de travail et cette paralysie de la conscience sociale des individus que j’ai mentionnée plus haut.

    Je considère la paralysie des individus comme la pire malfaisance du capitalisme. Notre système éducatif tout entier souffre de ce mal. Une attitude exagérée de compétition est inculquée à l’étudiant qui, en guise de préparation à sa carrière future, est formé à vouer un culte à sa réussite dans l’âpreté au gain.

    Je suis convaincu qu’il n’y a qu’une seule façon d’éliminer ces maux dangereux, à savoir par la mise en place d’une économie socialiste, accompagnée d’un système éducatif tourné vers des objectifs sociaux.

    Dans une telle économie, les moyens de production sont possédés par la société elle-même et sont utilisés selon un mode planifié. Une économie planifiée qui ajuste la production aux besoins de la communauté, distribuerait le travail à faire entre ceux qui sont capables de travailler et garantirait des moyens d’existence à chaque homme, femme et enfant. Outre la promotion de ses capacités innées propres, l’éducation de l’individu tenterait de développer en lui le sens de la responsabilité pour ses congénères plutôt que la glorification du pouvoir et de la réussite qui prévaut dans la société présente.

    Néanmoins, il faut garder à l’esprit qu’une économie planifiée n’est pas encore le socialisme. Une économie planifiée en tant que telle peut être assortie d’un asservissement total de l’individu.

    La réalisation du socialisme requiert la résolution de quelques problèmes socio-politiques extrêmement difficiles : comment est-il possible, eu égard à la centralisation de grande envergure du pouvoir politique et économique, d’empêcher la bureaucratie de devenir toute puissante et présomptueuse ?
    Comment assurer les droits des contre-pouvoirs au pouvoir de la bureaucratie ?

    Exprimer clairement les objectifs et les problèmes du socialisme est d’une très grande importance pour notre période de transition. Puisque, dans les circonstances présentes, la discussion libre et sans obstacles de ces problèmes est frappée d’un tabou puissant, je considère que la création du présent magazine est un service public important.

  • Bonjour
    Tout cet article est en contradiction absolue avec la physique de Newton et l’épistémologie philosophique de Newton.
    C’est à partir de 1999 que j’ai commencé à comprendre l’imposture.
    Avec votre bagage, il vous suffira de télécharger sur Marxists.org le texte de 1908 de Lénine "matérialisme et empiriocriticisme".... pour comprendre l’escroquerie.
    TOUT ce qu’écrit Lénine est juste et conforme à Newton : Poincaré et Mach sont deux idiots crypto solipsistes... ils sont les pères de Einstein. Philipp Frank l’avoue....
    Sans les processus révolutionnaires actuels, j’aurais publié une étude là-dessus, à partir de la biographie de Einstein par FranK
    Tapez "relativité et Yanick Toutainsur Google, et vous trouverez mes écrits...
    LA VITESSE ABSOLUE EST DEMONTRABLE et sa valeur sera prochainement connue... La victoire 200 ans plus tard de Newton, mais aussi la victoire philosophique du MONDE EN SOI de Engels et de Lénine !
    _

  • Citation contre citation :

    tu dis que Lénine rejette Poincaré et Mach mais il ne trace pas, contrairement à toi, un signe égale entre les deux :

    lire ici

    Le point de vue philosophique de Poincaré (sans parler même du point de vue scientifique) n’est absolument pas celui de Mach appelé positivisme phénoméniste !!! Poincaré n’est pas un philosophe de l’immatérialité...

    Vous parlez allègrement "des charlataneries pseudo-philosophiques de Poincaré". Je n’ai pas de religion qui interdise de critiquer les scientifiques ou les philosophes quels qu’ils soient mais je ne pense pas que vous puissiez enrégimenter Lénine dans ce combat....

    • Au moment où Lénine était politiquement allié à Bogdanov, il devait rappeler les sages analyses philosophiques de son maitre Plékhanov en défense du matérialisme ? Un Plékhanov devenu – pour deux ans encore - son adversaire politique.

      En s’en prenant à l’un des collègues de Bogdanov – Bazarov (Essais « sur » la philosophie marxiste, p. 29).– Lénine rappelait que ces gens-là, sous couvert d’attaquer Plékhanov, menait, en réalité une offensive contre Marx, Engels et tous les matérialistes précédents.

      « Parce que les disciples de Mach craignent la vérité. Il font la guerre au matérialisme tout en feignant de combattre seulement Plékhanov : procédé pusillanime et sans principes.. »

      La gnoséologie – science de ce qui peut être connu, une des branches de la science philosophique – contenue dans le livre de Lénine se résume – pour les gens sérieux - à une chose très simple : le réel existe en dehors de toute conscience.
      En conséquence de quoi, toute faiblesse par rapport aux thèses de Mach et de Poincaré ne peut aboutir qu’à laisser ré-entrer l’ennemi du matérialisme Berkeley par la fenêtre.
      En effet, le fait que le réel ait une existence absolue, objective a une conséquence cruciale : la science PRE-EXISTE à la conscience.
      Les lois scientifiques pré-existent à l’existence des humains.
      Nous ne faisons que DÉCOUVRIR des lois scientifiques qui sont antérieures à l’apparition de l’espèce humaine.

      C’est ce point de vue que combattirent les charlatans Henri Poincaré et Ernst Mach.
      Pour ces escrocs, la science n’est pas une découverte. Elle serait une « libre invention », une « libre création de l’esprit », ou encore elle consisterait à faire de « simples résumés de faits expérimentaux ».
      Les deux charlatans Mach et Poincaré étaient deux boutiques concurrentes d’une même agence antimatérialiste !

      MACH ET POINCARE : DEUX BOUTIQUES CONCURRENTES D’UNE MÊME AGENCE ANTIMATERIALISTE

      Un de leur thuriféraires, un relativiste partisan de Einstein, successeur de Einstein à Vienne, le principal biographe (avec l’auteur de Créateur et rebelle) de Albert Einstein – Philippe Frank – a la franchise de nous le révéler :

      L’idée de Mach que les lois générales de la science sont simples résumés de faits expérimentaux, et l’idée de Poincaré que ce sont libres créations de l’esprit semblent s’opposer diamétralement l’une de l’autre. Mais si 1’on considère les courants intellectuels du dernier quart du 19° siècle, on peut voir qu’elles étaient seulement deux ailes du même mouvement intellectuel, généralement connu sous le nom de mouvement positiviste. » (Einstein, sa vie et son temps P.84 10- MOUVEMENTS POSITIVISTES ET PRAGMATISTES. LE MONDE PHYSIQUE AVANT EINSTEIN)

      Nous voilà prévenus.
      Mais le même sincère charlatan va plus loin. Il va nous révéler le pot-aux-roses.
      Mais, il faut informer le lecteur préalablement. Le clown blanc Frank – escroc au service de l’obscurantisme néo-berkeleyiste, avec un nez rouge de scientifique – va utiliser le vocabulaire de la secte.
      Le mot matérialisme est ici remplacé par « métaphysique ». Les philosophes matérialistes sont donc appelés par ces gens là des « métaphysiciens ».
      Lénine nous avait prévenu. Quand la métaphysique est – chez les vrais matérialistes la dénonciation de l’absurdité d’un « au-delà » (tel est le sens du préfixe grec « méta »), quand les vrais matérialistes considèrent donc qu’au de là de la matière (phusis = physique= la matière) …. les larbins au service des classes spoliatrices viennent semer la confusion.

      Les fascistes hitlériens se disaient « socialistes » et les fascistes staliniens « communistes », les larbins du Vatican venaient au 19° siècle insulter les matérialistes en les traitant de « métaphysiciens ».
      A maintes reprises, dans son ouvrage, Lénine revenait sur cette absurde caractérisation du matérialisme :

      « Pour Pearson, les « choses réelles » sont des « impressions des sens » (sensé impressions).Reconnaître l’existence des choses au-delà des impressions des sens n’est, pour Pearson, que métaphysique. Pearson combat de la façon la plus décidée le matérialisme (sans connaître ni Feuerbach, ni Marx et Engels) ;. »

      Les imbéciles charlatans, incapables de faire le distingo entre l’évènement (dans le réel) le signal qui voyage dans le réel pendant un délai réel et objectif et la réception (dans le réel) de ce signal.... vont donc nier le fait que l’évènement ait eu lieu AVANT toute perception et donc …. mettre en doute la réalité de l’évènement lui-même :

      « Il faut dire que bon nombre d’idéalistes et tous les agnostiques (y compris les disciples de Kant et de Hume) qualifient les matérialistes de métaphysiciens, car reconnaître l’existence du monde extérieur indépendamment de la conscience de l’homme, c’est dépasser, leur semble-t-il, les limites de l’expérience.. »

      « Dépasser les limites de l’expérience » est pour ces charlatans le synonyme de « considérer comme réel l’évènement qui a déclenché le signal » !!!!

      « Herr Friedländer, qui se cache sous le pseudonyme d’Ewald, qualifie le matérialisme de métaphysique et de réalisme transcendantal. Défendant lui-même une des variétés de l’idéalisme, il se range entièrement à l’avis des disciples de Mach et de Kant pour lesquels le matérialisme est une métaphysique, « métaphysique la plus fruste du commencement à la fin » (p. 134). Sur la question du « transcensus » et de la métaphysique du matérialisme, il est en accord avec Bazarov et tous nos disciples de Mach ; nous y reviendrons. Il importe ici de montrer une fois encore qu’en réalité la prétention pseudo-érudite et creuse de vouloir dépasser l’idéalisme et le matérialisme s’évanouit, que la question est posée avec une intransigeance inexorable. « Laisser l’indépendance aux contre-termes », c’est admettre (si l’on traduit le style prétentieux du grimacier Avenarius en un simple langage humain) que la nature, le monde extérieur sont indépendants de la conscience et des sensations de l’homme ; et c’est là le matérialisme. Bâtir la théorie de la connaissance sur le principe de la liaison indissoluble de l’objet avec les sensations de l’homme (« complexes de sensations » = corps : identité des « éléments du monde » dans le psychique et le physique ; coordination d’Avenarius, etc.), c’est tomber infailliblement dans l’idéalisme. Telle est la simple, l’inévitable vérité qu’on découvre aisément, pour peu qu’on y prête attention, sous le fatras péniblement amoncelé de la terminologie pseudo-savante d’Avenarius, de Schuppe, d’Ewald et d’autres, terminologie qui obscurcit à dessein la question et éloigne le grand public de la philosophie. »

      On le voit, ce que ces clowns nous lancent comme insulte, ce « transcendantal » n’est que la conscience de l’existence de la réalité, de la réalité des évènements indépendamment de toute conscience.
      C’est l’autisme égocentrique de ces gens qui les amène à insulter ceux qui tentent de leur expliquer que les images qu’ils reçoivent ont été formées à partir de troupeaux de photons qui ont été émis (combustion) ou qui ont rebondi (miroir) à partir de corps tout à fait réels.
      Mais, un Philippe Frank va nous présenter quelles sont les conceptions des deux maitres en charlatanisme de Albert Einstein.
      En continuant sa présentation des deux ailes – Mach et Poincaré – du « mouvement positiviste », il va nous indiquer QUELLE ÉTAIT SA FONCTION POLITIQUE :

      « Il était avant tout dirigé contre les fondements métaphysiques de la science. Les promoteurs de cette vue affirmaient que la validité des principes généraux de la science ne peut être prouvée par leur harmonie avec quelques vérités philosophiques éternelles, et ils recommandaient de chercher comment la validité des principes, peut titre jugée à l’intérieur de la science elle-même. Ils trouvaient deux critères possibles, un empirique et un logique. Selon le premier, les faits observables qui découlent des principes généraux doivent recevoir confirmation expérimentale, et selon le second les principes et les définitions, opérationnelles doivent former un système utile et cohérent. L’accent mis sur le critère empirique, ou au. contraire sur le critère logique détermine la position de chaque auteur dans l’une ou l’autre aile du mouvement. Mach était à l’extrémité de l’aile empirique, tandis que Poincaré se plaçait à l’extrémité du côté. Au reste, il n’y avait nul conflit entre eux ; c’était seulement la simple accent mis sur deux aspects différents de la même méthode scientifique.. »


      POST SCRIPTUM : Ce texte datant du 2 décembre était resté inachevé : des travaux plus "pratiques" avaient supplanté sa rédaction... puis la mobilisation en défense de la Côté d’Ivoire m’avait ont contraint à ranger la physique dans un placard..... Y compris mon boulot du 16 décembre (un ajustement au 3° degré de la courbe de chute d’une pierre d’une tour !!!) en défense de Newton contre les bêtises de Galileo Galilei - bêtises rabâchées par des ânes ignorants comme le pseudo-philosophe Normand Baillargeon.... en défense du crétin Einstein.
      C’est la pseudo-réponse de Robert Paris qui, au nom de son ignorance de ce qu’est la philosophie, la pensée de Newton et la grille gnoséologique philosophique de V.I Lénine qui - en m’incitant à aller chercher la citation lui montrant que MÊME le relativiste anti-matérialiste idolâtre Philip peut lui servir de professeur en .... matérialisme qui me donne l’occasion de cette publication "inachevée".... Le dernier paragraphe sera donc l’objet d’un nouveau texte pour donner une leçon à l’arrogant monsieur Robert Paris.
      Une leçon que je lui donnerai dans un combat où ce fut V.I. Lénine lui-même qui vint m’"enregimenter"....selon son élégante expression..... et non pas ..... l’inverse !

      16- Qu’est-ce que la relativité d’Einstein ? 7 février 13:55, par Robert Paris

      Citation contre citation :

      tu dis que Lénine rejette Poincaré et Mach mais il ne trace pas, contrairement à toi, un signe égale entre les deux :
      lire ici
      Le point de vue philosophique de Poincaré (sans parler même du point de vue scientifique) n’est absolument pas celui de Mach appelé positivisme phénoméniste !!! Poincaré n’est pas un philosophe de l’immatérialité...
      Vous parlez allègrement "des charlataneries pseudo-philosophiques de Poincaré". Je n’ai pas de religion qui interdise de critiquer les scientifiques ou les philosophes quels qu’ils soient mais je ne pense pas que vous puissiez enrégimenter Lénine dans ce combat....


      Je prouverai donc que le bogdanoviste amateur qu’est monsieur Robert Paris aurait tout intérêt - en philosophie comme en sciences humaines à retourner à l’école de Lénine, école du marxisme, école du néo-marxisme, école du post-marxisme.....

  • Je crains que notre ami critique n’aie fait un contresens car il semble nous prendre pour des adeptes de Bogdanov, adversaires du matérialisme et je ne sais quoi d’autre. C’est sans doute l’enthousiasme qu aveugle notre camarade !

  • Extrait de « Rien ne va plus en physique » de Lee Smolin :

    « Selon la théorie générale de la relativité d’Einstein, l’espace et le temps ne constituent plus un fond fixe et absolu. L’espace est aussi dynamique que la matière : il bouge et il change de forme. (…) Quelques siècles avant Einstein, Galilée avait découvert l’unification du repos avec le mouvement uniforme (en ligne droite à vitesse constante). A partir de 1907 environ, Einstein a commencé à s’interroger sur les autres types de mouvement, tel le mouvement accéléré. Dans le mouvement accéléré, la direction ou la vitesse varient. (…) C’est à ce moment qu’Einstein a fait l’avancée la plus extraordinaire. Il a réalisé que l’on ne pouvait pas distinguer les effets de l’accélération des effets de la gravité. (…) Dans une cabine d’ascenseur en chute libre, les passagers de la cabine ne sentiraient plus leur poids. (…) L’accélération de l’ascenseur en chute libre compense totalement l’effet de la gravité. (…) L’unification de l’accélération et de la gravitation a eu des conséquences importantes et, avant même que ses implications conceptuelles ne soient comprises, d’importantes implications expérimentales furent dégagées. Quelques prédictions en découlaient (…) par exemple que les horloges doivent ralentir dans un champ gravitationnel. (…) Ou encore que la lumière se courbe lorsqu’elle circule au travers d’un champ gravitationnel. (…) La théorie d’Einstein a des conséquences très importantes, puisque les rayons de lumière sont courbés par le champ gravitationnel qui, à son tour, réagit à la présence de la matière. La seule conclusion possible est que la présence de matière influence la géométrie de l’espace. (…) Si deux rayons de lumière sont initialement parallèles, ils peuvent se rencontrer, s’ils passent tous les deux près d’une étoile. Ils sont recourbés l’un vers l’autre. Par conséquent, la géométrie euclidienne (où les droites parallèles ne se rencontrent jamais) n’est pas adaptée au monde réel. De plus, la géométrie varie sans cesse, parce que la matière est sans arrêt en mouvement. La géométrie de l’espace n’est pas plate comme un plan infini. Elle est plutôt comme la surface de l’océan : incroyablement dynamique, avec de grandes vagues et de toutes petites rides. Ainsi, la géométrie de l’espace s’est révélée n’être qu’un autre champ. (…) Dans la relativité restreinte, l’espace et le temps forment, ensemble, une entité quadridimensionnelle qu’on appelle espace-temps. (…) L’unification einsteinienne du champ gravitationnel avec la géométrie de l’espace-temps était le signal de la transformation profonde de notre façon de concevoir la nature. Avant Einstein, l’espace et le temps avaient été pensés comme possédant des caractéristiques fixes, données une fois pour toutes : la géométrie de l’espace est, a été et sera toujours celle décrite par Euclide et le temps avance indépendamment de tout le reste. Les choses pouvaient se déplacer dans l’espace et évoluer dans le temps, mais l’espace et le temps eux-mêmes ne changeaient jamais. (…) La théorie générale de la relativité d’Einstein diffère complètement. Il n’y a plus de fond fixe. La géométrie de l’espace et du temps varie et évolue en permanence, ainsi que le reste de la nature. (…) Il n’y a plus un champ qui se déplace sur un fond géométrique fixe. Au contraire, nous avons une collection de champs, qui interagissent tous, les uns avec les autres, qui sont dynamiques, qui tous exercent une influence sur les autres, et la géométrie de l’espace-temps en fait partie. (…) La relativité générale a vite mené aux prédictions de phénomènes nouveaux, tels que l’expansion de l’univers, le Big Bang, les ondes gravitationnelles et les trous noirs, dont il existe, pour tous, de solides preuves expérimentales. (…) La leçon principale de la relativité générale était qu’il n’y avait pas de géométrie fixe du fond spatio-temporel. (…) Cela signifie que les lois de la nature doivent s’exprimer sous une forme qui ne présuppose pas que l’espace ait une géométrie fixe. C’est le cœur de la leçon einsteinienne. Cette forme se traduit en principe, celui d’indépendance par rapport au fond. Ce principe énonce que les lois de la nature peuvent être décrites dans leur totalité sans présupposer la géométrie de l’espace. (…) L’espace et le temps émergent de ces lois plutôt que de faire partie de la scène où se joue le spectacle. Un autre aspect de l’indépendance par rapport au fond est qu’il n’existe pas de temps privilégié. La relativité générale décrit l’histoire du monde au niveau fondamental en termes d’événements et de relations entre eux. Les relations les plus importantes concernent la causalité : un événement peut se trouver dans la chaîne causale qui mène à un autre événement. (…) Ce sont lesdits événements qui constituent l’espace. (…) Toute définition concrète de l’espace dépend du temps. Il existe autant de définitions de l’espace que de temporalités différentes. (…) La question fondamentale pour la théorie quantique de la gravitation est, par conséquent, celle-ci : peut-on étendre à la théorie quantique le principe selon lequel l’espace n’a pas de géométrie fixe ? C’est-à-dire peut-on faire une théorie quantique indépendante du fond, au moins en ce qui concerne la géométrie de l’espace ? »

  • Relativité selon Galilée :

    "Enfermez-vous avec un ami dans la cabine principale à l’intérieur d’un grand bateau et prenez avec vous des mouches, des papillons, et d’autres petits animaux volants. Prenez une grande cuve d’eau avec un poisson dedans, suspendez une bouteille qui se vide goutte à goutte dans un grand récipient en dessous d’elle. Avec le bateau à l’arrêt, observez soigneusement comment les petits animaux volent à des vitesses égales vers tous les côtés de la cabine. Le poisson nage indifféremment dans toutes les directions, les gouttes tombent dans le récipient en dessous, et si vous lancez quelque chose à votre amis, vous n’avez pas besoin de le lancer plus fort dans une direction que dans une autre, les distances étant égales, et si vous sautez à pieds joints, vous franchissez des distances égales dans toutes les directions. Lorsque vous aurez observé toutes ces choses soigneusement (bien qu’il n’y ait aucun doute que lorsque le bateau est à l’arrêt, les choses doivent se passer ainsi), faites avancer le bateau à l’allure qui vous plaira, pour autant que la vitesse soit uniforme [c’est-à-dire constante] et ne fluctue pas de part et d’autre. Vous ne verrez pas le moindre changement dans aucun des effets mentionnés et même aucun d’eux ne vous permettra de dire si le bateau est en mouvement ou à l’arrêt ..."

    (Galilée, "Dialogue concernant les deux plus grands systèmes du monde", 1632

  • Einstein est devenu vingt fois plus précis !!!

    Gilles Métris, co-investigateur principal de la mission Microscope, chargée de vérifier le principe d’équivalence d’Einstein :

    « L’objectif du satellite Microscope du Cnes est de mettre à l’épreuve le principe dit d’universalité de la chute libre, ou d’équivalence, selon lequel tous les corps tombent de la même manière, c’est-à-dire avec la même accélération, dans un champ de gravité. Or, après avoir analysé les données de la première session de mesures, nous concluons que le principe d’équivalence est valable dans la limite d’une précision de 14 chiffres après la virgule. Ainsi, nous améliorons d’un facteur 20 la précision de la meilleure mesure réalisée jusqu’ici par le groupe de physiciens américains Eöt-Wash en 2012. Pour tester le principe d’équivalence, il s’agit de comparer comment des masses, dont les compositions diffèrent, tombent dans le champ de gravité. Les premières expériences de ce type remontent à Galilée. À sa suite, Isaac Newton, en utilisant des pendules de même longueur mais munis de boules de matériaux différents, a vérifié qu’ils battaient au même rythme, à 10-3 près. Puis, en 1889, Loránd Eötvös, utilisant pour sa part des pendules de torsion, est parvenu a réaliser une mesure avec huit chiffres significatifs. C’est en affinant la même technique expérimentale que le record de 2012 a été établi. Avec Microscope, nous revenons au principe des expériences originelles, c’est-à-dire la chute libre. Mais, contrairement à l’expérience de pensée de Galilée, « réalisée » depuis le sommet de la Tour de Pise, nous avons placé nos masses à l’intérieur d’un satellite en orbite autour de la Terre, à 700 kilomètres d’altitude. Ainsi, elles chutent en continu, loin des perturbations de surface. »

  • Je trouve cet article intéressant. Mais les références nous permettant de le citer sont absentes.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.