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Sur la question de la nature de classe de l’Etat russe

lundi 23 mars 2015, par Robert Paris

Des soviets à la bureaucratie

Marx et la dictature du prolétariat

Qu’est-ce que le socialisme dans la conception marxiste ?

L’Etat ouvrier

Lénine, septembre 1917 : quelle classe détient le pouvoir ?

Quel type d’Etat a été créé, selon Lénine, par la révolution d’Octobre ?

Lénine sur la naissance de l’Etat ouvrier russe en janvier 1918

Le combat de Lénine contre la bureaucratie

La signification en termes de révolution prolétarienne internationale de l’Etat russe des soviets en avril 1918, par Lénine

La dictature du prolétariat, Léon Trotsky, 1918

Rosa Luxemburg sur la politique des bolcheviks

Rosa Luxemburg sur la révolution russe en 1918

La dictature du prolétariat, Lénine en 1919

Lénine n’a jamais défendu le « socialisme dans un seul pays » de Staline

Le pouvoir aux travailleurs dans le régime des soviets par Lénine en mars 1919

La situation de la Russie des soviets en avril 1922

Pourquoi la vague révolutionnaire de 1917-1920 en Europe a échoué, cet échec entraînant l’isolement et le stalinisme ?

Lénine en 1922 contre la bureaucratie

L’Etat ouvrier russe n’était pas une perspective nationale pour Lénine et Trotsky

Le combat de Lénine et Trotsky contre la bureaucratie stalinienne en avril 1923

Qui était Staline

L’opposition au stalinisme en 1926

Les dangers professionnels du pouvoir en 1928

La stalinisation de l’URSS par Victor Serge

Comment caractériser l’Etat russe sous le stalinisme en 1933 ?

La nature de classe de l’Etat stalinien, d’après Léon Trotsky en 1933

Qu’est-ce que le stalinisme en 1935

L’Etat ouvrier russe déformé en 1935

La dégénérescence de l’Etat ouvrier, Léon Trotsky

Le socialisme et l’Etat

1936 : le stalinisme est le pire assassin de la direction révolutionnaire

Qu’est-ce que l’URSS pour Trotsky en 1936

Où va l’URSS pour Trotsky en 1936

Stalinisme et "socialisme étatique" en 1937

La nature de l’état russe, selon Trotsky en 1937

Bolchevisme contre stalinisme en 1938

L’Etat russe, machine de guerre contre les révolutionnaires, en 1938

L’économie de l’URSS était-elle socialiste ?

Le point de vue de Trotsky en 1939

Quand Staline s’allie avec Hitler

La nature de classe de l’alliance du stalinisme et de l’impérialisme

Le stalinisme contre le prolétariat

A la fin de la seconde guerre mondiale, c’est par autodéfense contre la révolution prolétarienne que le stalinisme a sauvé le capitalisme pendant la deuxième guerre mondiale

Le point de vue de Victor Serge en 1947

Le point de vue de Natalia Sedova Trotsky en 1951

La nature du régime stalinien de Russie après la deuxième guerre mondiale

Russie, pays de l’Est et Chine, quel socialisme ?

La nature des pays de l’Est après l’occupation militaire russe

1953 : ce qu’a changé la mort de Staline

La prétendue déstalinisation de Khrouchtchev

Le point de vue de Tony Cliff en 1955

Le grand tournant mondial au milieu des années 80

Les nouveaux rapports de force dans le monde après la fin de l’URSS des années 1990

Sur la question de l’U.R.S.S. et du stalinisme mondial
Cornélius Castoriadis (Chaulieu)

Le point de vue antitrotskyste de la Gauche communiste

L’étatisation et la planification sont-ils des critères de classe d’un État ?

Comment l’organisation Lutte Ouvrière posait la question de l’Etat de l’URSS en 1992

L’organisation Lutte Ouvrière continue à considérer la Russie comme un "état ouvrier dégénéré"

Notre discussion au sein de l’organisation française Lutte Ouvrière sur la nature de la Russie en 1998

Messages

  • Lénine 1920 : « Parler d’un « État ouvrier », c’est une abstraction ! Lorsque nous parlions de l’État ouvrier en 1917, c’était normal ; mais aujourd’hui, lorsque l’on vient nous dire : « Pourquoi défendre la classe ouvrière, et contre qui, puisqu’il n’y a plus de bourgeoisie, puisque l’État est un État ouvrier », on se trompe manifestement car cet État n’est pas tout à fait ouvrier, voilà le hic… En fait, notre État n’est pas un État ouvrier, mais ouvrier-paysan, c’est une première chose… Notre État est un État ouvrier présentant une déformation bureaucratique. Et c’est cette triste, comment dirais-je, étiquette, que nous avons dû lui apposer. Voilà la transition dans toute sa réalité… Notre État est tel aujourd’hui que le prolétariat totalement organisé doit se défendre, et nous devons utiliser ces organisations ouvrières pour défendre les ouvriers contre leur État et pour que les ouvriers défendent notre État. »

    Lénine, 1921 : « Notre Etat est un Etat présentant une déformation bureaucratique. »

  • « La dictature du prolétariat est un pont entre les sociétés bourgeoise et socialiste », écrit Trotsky. « Son essence même lui confère donc un caractère temporaire. L’Etat qui réalise la dictature a pour tâche dérivée, mais tout à fait primordiale, de préparer sa propre abolition. Le degré d’exécution de cette tâche "dérivée" vérifie en un certain sens avec quel succès s’accomplit l’idée maîtresse : la construction d’une société sans classes et sans contradictions matérielles. Le bureaucratisme et l’harmonie sociale sont en proportion inverse l’un de l’autre. »

    « Mais la socialisation des moyens de production ne supprime pas automatiquement "la lutte pour l’existence individuelle" », poursuit Trotsky. « L’Etat socialiste, même en Amérique, sur les bases du capitalisme le plus avancé, ne pourrait pas donner à chacun tout ce qu’il lui faut et serait par conséquent obligé d’inciter tout le monde à produire le plus possible. La fonction d’excitateur lui revient naturellement dans ces conditions et il ne peut pas ne pas recourir, en les modifiant et en les adoucissant, aux méthodes de rétribution du travail élaborées par le capitalisme. En ce sens précis, Marx écrivait en 1875 que "le droit bourgeois... est inévitable dans la première phase de la société communiste sous la forme qu’il revêt en naissant de la société capitaliste après de longues douleurs d’enfantement". »

    « Lénine, commentant ces lignes remarquables, ajoute : "Le droit bourgeois en matière de répartition des articles de consommation suppose naturellement l’Etat bourgeois, car le droit n’est rien sans un appareil de contrainte imposant ses normes. Il apparaît que le droit bourgeois subsiste pendant un certain temps au sein du communisme, et même que subsiste l’Etat bourgeois sans bourgeoisie !" »

    Et Trotsky conclut, « L’Etat (ouvrier) qui se donne pour tâche la transformation socialiste de la société, étant obligé de défendre par la contrainte l’inégalité, c’est-à-dire les privilèges de la minorité, demeure dans une certaine mesure un Etat "bourgeois", bien que sans bourgeoisie. Ces mots n’impliquent ni louange ni blâme ; ils appellent seulement les choses par leur nom. »

  • Trotsky explique :

    « Les tendances bureaucratiques qui étouffent le mouvement ouvrier devront aussi se manifester partout après la révolution prolétarienne. Mais il est tout à fait évident que plus est pauvre la société née de la révolution et plus cette "loi" doit se manifester sévèrement, sans détour ; et plus le bureaucratisme doit revêtir des formes brutales ; et plus il peut devenir dangereux pour le développement du socialisme. »

    Cela n’était pas un processus inévitable. Il y avait évidemment une alternative au stalinisme. Une lutte continuelle était dirigée contre le stalinisme, même quand les chances étaient minces, même après d’importantes défaites, une victoire révolutionnaire aurait pu, en de nombreuses occasions, renverser la dégénérescence de l’Union soviétique et remettre à nouveau l’URSS sur la voie du socialisme, et non sur la voie qui l’en éloignait.

    Lénine qualifia l’Etat soviétique d’Etat ouvrier avec déformations bureaucratiques et personne ne s’opposa à cette définition. En pleine maladie, Lénine entreprit une lutte contre le bureaucratisme. Il voyait la croissance de cette dernière, particulièrement sous Staline, comme un danger de plus en plus grave pour la révolution. La lutte contre le bureaucratisme s’unifia contre ce que Trotsky appela la bureaucratie centriste, une couche dirigeante qui s’était ralliée derrière la faction de Staline, mais qui balançait encore de gauche à droite, entre la classe ouvrière d’une part, et le koulak et le nepman de l’autre.

  • « il faut bien comprendre ce qui, au point de vue économique, distingue l’Etat soviétique de l’Etat bourgeois et fait son importance.

    Examinons ces trois problèmes.

    Je crois que parmi ceux qui ont étudié l’économie de la Russie, il n’en est point qui aient nié le caractère transitoire de cette économie. De même ne s’est pas trouvé un seul communiste, ce me semble, pour nier que l’expression : « République socialiste soviétique » signifie que le pouvoir des Soviets entend réaliser la transition au socialisme et non point qu’il reconnaisse le régime économique actuel pour un régime socialiste.

    Mais que signifie alors le mot transition ? Ne veut-il pas dire, dans l’application à l’économie, que le régime actuellement existant renferme des éléments, des parcelles, de petits morceaux et de capitalisme et de socialisme ? Oui. Tout le monde le reconnaît. Mais tout en reconnaissant cela, tous ne se demandent pas quels sont donc actuellement, en Russie, ces éléments de différents régimes économiques. Or, là est le nœud de la question.

    Dénombrons ces éléments :

    Economie paysanne patriarcale, c’est-à-dire naturelle dans une large mesure ;

    petite production marchande (cette catégorie comprend la plupart de ceux des paysans qui vendent du blé) ;

    capitalisme privé ;

    capitalisme d’Etat ;

    socialisme.

    La Russie est si grande et si variée que toutes ces diverses formes économiques et sociales s’y entremêlent. C’est ce qui fait l’originalité de la situation.

    La question se pose : quels sont donc les éléments qui prédominent ? Il est évident que dans un pays de petite paysannerie c’est l’élément petit-bourgeois qui prédomine et ne peut pas ne pas prédominer : la majorité, l’immense majorité des cultivateurs sont de petits producteurs de marchandises. L’enveloppe du capitalisme d’Etat (monopole du blé, industrie et commerce privés contrôlés par l’Etat ainsi que coopératives bourgeoises) est souvent entamée tantôt ci, tantôt là, par des spéculateurs, et c’est le blé qui est le principal objet de la spéculation.

    La lutte se développe surtout dans ce domaine. Entre qui la lutte est-elle engagée, pour employer la terminologie des catégories économiques telles que le « capitalisme d’Etat » ? Entre le quatrième et le cinquième échelon, dans l’ordre où je les ai énumérés tout à l’heure ? Non, évidemment. Ce n’est pas le capitalisme d’Etat qui est aux prises avec le socialisme ; c’est la petite bourgeoisie plus le capitalisme privé qui luttent ensemble, de concert, à la fois contre le capitalisme d’Etat et contre le socialisme. La petite bourgeoisie s’oppose à toute intervention, à tout enregistrement ou contrôle effectué par le capitalisme d’Etat ou le socialisme d’Etat. Fait réel, absolument indéniable, dont la méconnaissance constitue la source de toute une série d’erreurs économiques. Le spéculateur, le commerçant accapareur, le saboteur du monopole, tel est notre principal ennemi « intérieur », l’ennemi des mesures économiques du pouvoir des Soviets. Si l’on peut encore pardonner aux petits bourgeois français d’il y a cent vingt-cinq ans, révolutionnaires les plus farouches et les plus sincères, d’avoir voulu mater les spéculateurs par les exécutions de quelques-uns d’entre les plus « notoires » et par les foudres des déclarations, aujourd’hui l’attitude purement verbeuse envers cette question de la part de tels socialistes révolutionnaires de gauche, ne suscite chez tout révolutionnaire conscient que de la répulsion ou du dégoût. Nous savons parfaitement que la spéculation a pour base économique la couche sociale des petits propriétaires, si nombreuse en Russie, ainsi que le capitalisme privé dont chaque petit bourgeois est un agent. Nous savons que les millions de tentacules de cette hydre petite-bourgeoise enveloppent ici et là, certaines catégories d’ouvriers ; que la spéculation supplante le monopole de l’Etat et pénètre dans tous les pores de notre économie sociale.

    L’aveuglement de ceux qui ne voient pas cela, montre justement qu’ils sont prisonniers des préjugés petits-bourgeois... »

    « ... Le petit bourgeois a de l’argent en réserve, quelques milliers de roubles qu’il a amassés pendant la guerre par des voies « licites » et surtout illicites. Tel est le type économique, caractéristique, comme base de la spéculation et du capitalisme privé. L’argent, c’est un certificat pour se faire délivrer des richesses sociales ; la couche innombrable des petits propriétaires tient solidement ce certificat et le cache à l’ « Etat », car elle ne croit aucunement ni au socialisme ni au communisme et « attend » que la tempête prolétarienne soit passée. Ou bien nous soumettrons à notre contrôle et recensement ce petit bourgeois (nous pourrons le faire si nous organisons les couches pauvres, c’est-à-dire la majorité de la population ou les semi-prolétaires autour de l’avant-garde prolétarienne consciente), ou bien il jettera bas notre pouvoir ouvrier nécessairement et inévitablement, comme ont jeté bas la révolution les Napoléon et les Cavaignac qui surgissent justement sur ce terrain de la petite propriété. La question se pose ainsi et seulement ainsi... »

    « ... Le petit bourgeois qui garde quelques milliers de roubles est un ennemi du capitalisme d’Etat ; ces quelques milliers, il entend les réaliser à son seul profit personnel, au détriment des pauvres, contre tout contrôle d’Etat. Or, la somme de ces milliers forme des milliards et des milliards, fournit une base à la spéculation qui fait échec à notre oeuvre de construction socialiste. Admettons qu’un nombre déterminé d’ouvriers produise en plusieurs jours une somme de valeurs se chiffrant par 1.000. Admettons ensuite que sur cette somme 200 se perdent à cause de la petite spéculation, de vols de toute sorte et des manoeuvres des petits propriétaires qui tournent les décrets et règlements soviétiques. Tout ouvrier conscient dira : sur ces mille je donnerais volontiers trois cents au lieu de deux cents, pour qu’il y ait plus d’ordre et d’organisation, car avec le pouvoir soviétique, réduire plus tard ce « tribut », par exemple, à cent ou à cinquante, sera chose tout à fait facile du moment que l’ordre et l’organisation seront un fait acquis, du moment que tout sabotage du monopole de l’Etat par les petits propriétaires sera définitivement brisé.

    Ce simple exemple traduit en chiffres, et que nous avons intentionnellement simplifié jusqu’à l’extrême limite pour en faciliter l’intelligence explique le rapport qui existe actuellement entre le capitalisme d’Etat et le socialisme. Les ouvriers détiennent le pouvoir dans l’Etat ; ils ont pleine possibilité juridique de prendre toute la somme de mille, c’est-à-dire de ne pas livrer un seul copeck à d’autres fins qu’à celles du socialisme. Cette possibilité juridique, basée sur le passage effectif du pouvoir aux ouvriers, constitue un élément de socialisme. Mais nombreux sont les moyens dont usent les petits propriétaires et les capitalistes privés pour compromettre cette situation juridique, se livrer à la spéculation, saboter l’exécution des décrets soviétiques. Le capitalisme d’Etat serait un gigantesque pas en avant même si nous payions plus que nous ne le faisons aujourd’hui (c’est exprès que j’ai pris cet exemple en chiffres pour montrer cela avec plus d’évidence), car il vaut la peine de payer son « apprentissage », car ce sera utile aux ouvriers ; car il importe par-dessus tout de triompher du désordre, de la désorganisation et du laisser-aller ; car l’anarchie petite-propriétaire si elle continue, est le plus grand, le plus redoutable danger qui (si nous ne le surmontons pas) nous perdra certainement ; tandis que le payement d’un tribut plus élevé au capitalisme d’Etat, loin de nous perdre, nous amènera par la voie la plus sûre au socialisme.

    La classe ouvrière, quand elle aura à défendre l’ordre dans l’Etat contre l’esprit petit-propriétaire anarchique, quand elle aura appris à organiser la grosse production nationale sur les bases du capitalisme d’Etat, aura — passez-moi le mot — tous les atouts en main ; dès lors la consolidation du socialisme sera assurée.

    Le capitalisme d’Etat est, du point de vue économique, infiniment supérieur à notre système économique actuel.

    Premier point.

    En second lieu, il ne représente aucun danger pour le pouvoir des Soviets, car l’Etat soviétique est un Etat où le pouvoir des ouvriers et des paysans pauvres est assuré. »

    « ... Pour éclaircir encore mieux la question, nous citerons tout d’abord un exemple concret s’il en fut de capitalisme d’Etat. Cet exemple tout le monde le connaît : c’est l’Allemagne. Ici nous trouvons le « dernier mot » de la technique moderne de la grosse industrie capitaliste et d’une organisation méthodique subordonnée à l’impérialisme de la bourgeoisie et des hobereaux. Supprimez les mots en italique, mettez à la place de l’Etat militaire, de l’Etat des hobereaux, bourgeois, impérialiste, un Etat aussi, mais d’un type social différent, d’une autre nature de classe, l’Etat soviétique, c’est-à-dire prolétarien, et vous obtiendrez toute la somme des facteurs qu’offre le socialisme.

    Le socialisme est impossible sans la technique de la grosse industrie capitaliste, technique organisée selon le dernier mot de la science moderne ; il est impossible sans une organisation méthodique réglée par l’Etat et qui impose à des dizaines de millions d’hommes la stricte observation d’une norme unique dans la production et la répartition des produits. Nous, marxistes, l’avons toujours dit ; quant aux gens qui n’ont pas compris même cette vérité (tels que les anarchistes et une bonne moitié des socialistes-révolutionnaires de gauche), il ne vaut pas la peine de perdre fût-ce deux secondes à parler avec eux.

    (D’autre part, le socialisme est impossible sans la domination du prolétariat dans l’Etat : c’est aussi une vérité première. L’histoire (dont nul, si ce n’est les imbéciles menchéviks numéro un, n’attendait qu’elle donnât sans encombres, tranquillement, aisément et simplement le socialisme « intégral ») a suivi des voies si singulières qu’elle a engendré en 1918 deux moitiés séparées du socialisme, l’une à côté de l’autre, comme deux futurs poussins, dans la même coquille de l’impérialisme international. En 1918, l’Allemagne et la Russie matérialisaient avec le plus d’évidence les conditions économiques, — production, économie sociale, — d’une part, et les conditions politiques du socialisme, de l’autre.

    Une révolution prolétarienne victorieuse en Allemagne aurait brisé du coup, avec une extrême facilité toute coquille impérialiste (faite, malheureusement, avec le meilleur acier et capable, pour cette raison de résister aux efforts de tout... poussin) ; elle assurerait la victoire du socialisme mondial, à coup sûr, sans difficulté ou avec des difficultés insignifiantes, — bien entendu, si l’on considère le « difficile » à l’échelle historique et mondiale, et non point : à celle du vulgaire et de l’étroit. »

    Lénine, 21 avril 1921, Sur l’impôt en nature

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