Les classes dirigeantes sont sur le chemin de la guerre
Aujourd’hui, avec la crise du système capitaliste, les divisions des peuples, les guerres civiles, les guerres locales, régionales ou mondiales vont être des moyens pour les classes dirigeantes de détourner les crises sociales, un exutoire pour la révolte des peuples. Les capitalistes n’ont pas d’illusion sur les possibilités de reprise économique et aucune intention de payer individuellement pour une remise illusoire sur les rails. Ce sont les Etats qui sont chargés de dépenser des sommes folles pour retarder l’effondrement et désamorcer les crises sociales et politiques en faisant croire à une reprise.
Ils vont lancer de nouveaux affrontements internes et externes. Contre des ethnies ou des minorités en Afrique. Contre les Noirs et les Juifs aux USA. La crise entraîne partout de nouveaux bruits de bottes. Contre les Palestiniens pour l’Etat israélien qui connaît une grave crise économique et sociale. En Chine, contre le Japon accusé de pomper le pétrole sous-marin de ses côtes, car le pouvoir chinois est menacé par la crise qui commence à se traduire en licenciements massifs et en fermetures d’entreprises. En Russie, contre l’Ukraine accusée de voler le gaz russe. D’autres pays, comme le Brésil, ne savent pas encore contre qui tourner leurs armes mais commencent à s’armer massivement.
Le cas d’Israël en est un très bon exemple. Ce pays connaît une grave crise économique et sociale dans laquelle la population travailleuse est victime de sacrifices de grande ampleur entraînant des mouvements sociaux et une contestation sans précédent. Corruption, abus de pouvoir, discrédit généralisé se sont transformé en une révolte contre les dirigeants avec la guerre criminelle et sans raison contre le Liban. En lançant la guerre contre Gaza, ces classes dirigeantes israéliennes, discréditées, ont espéré se refaire une popularité.
Un autre point commun entre la guerre d’Israël et les autres conflits de l’impérialisme : le prétexte du terrorisme guerrier contre les peuples est toujours la lutte contre le terrorisme. La lutte contre le terrorisme a toujours été un prétexte pour les puissances impérialistes comme pour les Etats qui mènent des politiques en sa faveur comme le fait Israël au Moyen-Orient. Al Qaida, actuelle bête noire des USA et de ses alliés occidentaux, a été fondé en tant que mouvement islamiste par … les USA. Ben Laden était alors un agent très bien payé de la CIA. Comme l’était aussi Saddam Hussein.
Loin d’en finir avec le Hamas à Gaza ou avec le Hezbollah au Liban, l’Etat d’Israël n’a fait, par ses guerres, que leur donner du crédit. Et ce n’est pas la première fois. Quand l’Etat d’Israël voulait isoler le Fatah, il avait aidé le Hamas à gagner du crédit.
La guerre d’Israël contre Gaza a le même caractère que les guerres d’Irak ou d’Afghanistan. Elles visent toutes à maintenir la domination de l’impérialisme sur le monde et pas du tout à protéger des populations contre le terrorisme. Que fait l’armée française en Afghanistan ? Certainement pas protéger le peuple afghan contre ses ennemis, ni protéger la population française qui risque, au contraire, de payer un jour par des attentats les crimes de ses classes dirigeantes dans cette région.
Mais la guerre qui nous attend, tout de suite, c’est la guerre sociale contre les travailleurs : pour leur faire accepter de faire les frais de la crise du système par le biais de licenciements, de précarisation générale des salariés, de chômage partiel généralisé. Les salaires seront eux aussi attaqués au moment même où on déverse des centaines de milliards aux capitalistes et aux banquiers, il n’y aura plus d’argent pour les salariés, pour les chômeurs ni pour les services publics !
Bien des travailleurs se sentent désarmés face à une catastrophe d’aussi grande ampleur. Pourtant, la politique de Sarkozy comme des autres chefs d’Etat du monde montrent la crainte des réactions des travailleurs que ressentent les classes dirigeantes. Nous sommes une force internationale, une classe bien plus nombreuse et bien plus forte que les capitalistes aujourd’hui partout discrédités.
Tout dépendra de notre réaction face aux attaques anti-sociales à venir. Si nous savons ne pas attacher notre avenir aux lois d’un capitalisme complètement à bout de souffle, la classe ouvrière peut non seulement sauver son propre avenir mais représenter une véritable perspective pour tous les opprimés.
Et rappelons-nous de crier haut et fort au nom des travailleurs de France :
A bas la sale guerre de l’Etat français en Afghanistan !