samedi 26 janvier 2019, par
Matière et Energie sont deux contraires inséparables, capables de se transformer l’un dans l’autre et cependant contraires l’un de l’autre. Cette contradiction s’exprime dans le fait que la matière est liée à l’ordre et l’énergie au désordre, dans le fait que la matière est liée aux lois des fermions et l’énergie aux lois des bosons, deux systèmes aux lois opposées, dans le fait que la matière est liée à la discontinuité et l’énergie à l’apparente continuité, dans le fait que l’énergie est liée au vide et la matière à l’apparent non-vide. On retrouve ces oppositions dans onde/corpuscule ou continu/discontinu… En fait, ces contraires ne sont pas diamétraux et le lien matière-énergie est impensable sans la dialectique !!! Il suffit que la matière émette ou absorbe de la lumière pour que de la matière et de l’énergie s’échangent apparemment. Je dis apparemment parce que c’est le fait de construire des expressions « matière » et « lumière » comme objets séparés qui est fausse. La matière n’existe pas sans la lumière et la lumière n’existe pas sans la matière éphémère du vide…
Pendant bien longtemps, des théories ont essayé d’unifier les deux en excluant un des deux termes ! Pour les uns, tout était matière, pour les autres tout était énergie ou forme ! Mais cette méthode n’a pas réussi à décrire les lois de la Physique et il a fallu renoncer à supprimer l’un des contraires !
Certes, la matière possède une masse inerte et pas le rayonnement, mais la lumière a cependant une masse et son parcours est courbé ^par la présence d’une masse, ce qui signifie que l’énergie possède une masse relativiste.
En fait, le duo dialectique énergie-matière correspond à un autre duo du même type qu’est matière-antimatière.
Si les deux se joignent par un choc, la matière disparaît et se transforme entièrement en énergie. C’est la seule situation connue où l’entièreté de la masse de la matière se transforme en énergie.
L’annihilation matière antimatière donne un rayonnement gamma c’est à dire un rayonnement de très haute énergie. Mais cette énergie ne reste pas sous cette forme et redonne un couple matière/antimatière c’est à dire lepton/antilepton (muon/antimuon par exemple) ou quark/antiquark (méson k par exemple) et qui eux même ensuite donnent bien d’autres choses encore. C’est ce que les physiciens réalisent de façon courante dans leurs collisionneurs électrons/positrons à haute énergie.
En fait, l’énergie n’est autre que le couple matière-antimatière. C’est encore un couple dialectique. Même si bien des physiciens l’ignorent, ce qu’ils écrivent c’est de la dialectique ! On peut lire ici « Cette réaction donne un sens imprévu au préfixe « anti », qui ne signifiait pas « destructeur » comme beaucoup de personnes pouvaient l’imaginer mais équivalait plus à "opposé". »
Les bases des relations entre matière et énergie sont fondées sur des bases quantiques par l’échange d’un fermion virtuel : l’énergie étant fondée sur des couples fermion/antifermion virtuels, le fermion réel qui entre en contact s’échange avec le fermion virtuel, le boson de Higgs faisant sauter la propriété « matière réelle de masse inerte » d’un fermion à l’autre. C’est ainsi que le fermion d’énergie s’est transformé en fermion de matière réelle. Les couples de contraires s’échangent, la contradiction se maintient en cours de route.
La matière peut d’autant moins être considérée séparément de l’énergie que ces couples fermion/antifermion virtuels entourent sans cesse la particule réelle d’un nuage de polarisation qui est en permanence située autour du corpuscule et détermine son caractère en même temps ondulatoire. Là encore la contradiction est dialectique ! Et aucune autre philosophie n’est une interprétation de ce que l’on constate : des oppositions qui ne se détruisent pas mais changent sans cesse de participants et parfois de forme.
C’est donc le mécanisme de base de la matière qui en fait un tout avec l’énergie, même si cette dernière a parfois des apparences complètement opposées à celles de la matière.
Le fait que l’on puisse transformer la matière en énergie et inversement montre de manière définitive que la contradiction est bel et bien dialectique…
Remarquons que l’interdépendance de la matière et de l’énergie se manifeste dans le fait que toute relation matière-matière passe par des échanges d’énergie, via des photons notamment. Sans énergie, il n’y a donc aucune relation matière-matière possible.
D’autre part, c’est le nuage de polarisation qui entoure la particule de matière, composé comme on l’a dit de couples particule-antiparticule virtuels donc d’énergie du vide quantique, qui permet que deux matières ne puissent s’approcher au point de fusionner, qui empêche donc la matière de s’écraser en un point. Une propriété essentielle de la matière, la répulsion matière-matière à courte distance, est donc produite par l’énergie !
Plus deux matière se rapprochent, plus il y a d’énergie entre elles pour les repousser. Cette propriété fondamentale se manifeste de mille manières dans la physique quantique, notamment par les inégalités d’Heisenberg qui n’expriment rien d’autre. Et aussi par le principe de Pauli qui exprime cette répulsion matière-matière à courte distance. C’est une propriété par excellence quantique et inexplicable par la physique classique mais bien des physiciens ignorent que c’est aussi une propriété dialectique : c’est l’opposé de la matière qui dirige la matière et plus les matières se rapprochent, plus elles se repoussent par le biais de l’énergie !
Tout le caractère probabiliste de la physique quantique est inclus et interprété dans ces propriétés fondamentales et il est indispensable de souligner que ces propriétés sont bel et bien à la fois quantiques et dialectiques.
Oui, Hegel avait raison : la nature fait des bonds, la nature est fondée sur des contraires interpénétrés et s’échangeant, elle passe d’une contradiction à une autre et les contraires sont interdépendants et constructifs en même temps que destructifs !
Les sauts dialectiques sont la clef de la dynamique matérielle qui produit non seulement les lois physiques mais aussi le changement de celles-ci, la formation de structures nouvelles… Hegel n’en aurait pas été étonné !
L’une des formes de cette dialectique de la matière-énergie est l’opposition entre matière virtuelle et matière réelle fondée sur l’opposition entre matière et antimatière, et aussi sur l’opposition entre charges électriques positives et négatives. Et il y en a encore d’autres comme l’opposition dialectique entre virtuel du vide quantique et l’état sous-jacent appelé virtuel de virtuel !
Si la physique quantique a paru si renversante, non seulement pour la physique classique mais pour la pensée ordinaire et la philosophie classique, c’est que les physiciens, comme nombre d’auteurs, scientifiques ou pas, ne connaissent le plus souvent pas le premier mot de la philosophie dialectique de Hegel… Et, aujourd’hui encore, nul ne songe à l’apprendre aux apprentis physiciens, bien à tort comme on le voit ! Si bien que, comme le bourgeois gentilhomme de Molière « fait de la prose sans le savoir », les scientifiques font de la dialectique sans le savoir. Et, bien sûr, cela les gêne extraordinairement de l’ignorer pour la comprendre !!!
La contradiction fondamentale pour celle matière-énergie est celle du vide quantique lui-même, notamment entre virtuel et virtuel de virtuel, et elle lui a permis de fonder les autres dynamiques physiques, c’est-à-dire à la fois les contradictions dialectiques vide-matière, vide-lumière et matière-lumière. Comme on le voit la remarque dialectique n’est nullement accessoire pour comprendre la physique moderne !
Ainsi, pour beaucoup de physiciens ou une particule est chargée électriquement de manière positive ou elle l’est de manière négative. C’est ignorer que, grâce au nuage de polarisation constitué de couples particule-antiparticule qui entoure la particule chargée en s’orientant en fonction de cette charge forme des couches successivement négative et positive qui « écrante » la charge de la particule de masse inerte dite réelle. Cela signifie que, pour une particule de matière chargée qui s’approche de plus en plus, l’autre particule chargée est successivement positive et négative, et se transforme sans cesse de particule négative en particule positive !!! Eh oui, tous les contraires s’échangent sans cesse : l’attraction en répulsion, la charge en son opposé, le corpuscule en onde, etc…
Aujourd’hui, qu’est-ce que la matière ?
Quelques idées fausses sur la matière
Qu’est-ce qu’un photon lumineux (encore appelé boson) ?
Inerte, la matière non vivante ?!!!
Quelle relation entre matière et lumière ?
Interaction atome-photon, par Cohen-Tannoudji
Matière-énergie, ordre-désordre
Qu’est-ce que la masse d’une particule de matière ?
Quel lien entre énergie, espace, temps, matière, lumière et vide quantique ?
Qu’est-ce que la masse de la matière ?
Que sont les fluctuations d’énergie du vide quantique ?
Le vide destructeur/constructeur de la matière
Masse et énergie dans la théorie einsteinienne
La radioactivité, une manifestation de la transformation de masse en énergie
Matière et énergie obéissent-ils au « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »
L’énigme de la relation matière-lumière, expliquée par le physicien Feynman
Quand la lumière devient matière
Les étoiles, ou quand la matière devient lumière
Création de matière à partir de lumière
Jean Perrin, À la surface des choses : L’énergie
Paul Langevin, L’Inertie de l’énergie et ses conséquences
Hendrik Antoon Lorentz, Le partage de l’énergie entre la matière pondérable et l’éther
Comment électricité et magnétisme s’entremêlent dialectiquement dans le vide quantique ?
Implications philosophiques de la Physique quantique
La matière/lumière/vide : dialectique du positif et du négatif