samedi 28 mars 2015, par
1- Science de la Logique
2- Philosophie de la Nature
3- Philosophie de l’Esprit
Hegel dans son « Encyclopédie des sciences philosophiques » :
« Non seulement la philosophie ne peut être qu’en accord avec l’expérience naturelle, mais la naissance et la formation de la science philosophique ont la physique empirique pour présupposition et condition. »
Hegel dans « Philosophie de la nature » :
« La nature, suivant son existence déterminée, ne doit pas être divinisée et le soleil, la lune, les animaux, les plantes, etc., ne doivent pas être considérés et cités, de préférence aux êtres et événements humains… La nature est à considérer comme un système de degrés dont l’un provient nécessairement de l’autre et forme la vérité la plus prochaine de celui dont il résulte… La nature est en soi un tout vivant… On a, depuis fort longtemps, avancé toutes sortes de choses au sujet de la nature de l’espace. Je mentionne seulement la détermination kantienne, selon laquelle il est, comme le temps, une forme de l’intuition sensible. Ailleurs aussi, il est devenu habituel de poser comme principe que l’espace ne doit être considéré que comme quelque chose de subjectif dans la représentation. Lorsqu’on fait abstraction de ce qui, dans le concept kantien, appartient à l’idéalisme subjectif et à ses déterminations, il reste cette détermination exacte, que l’espace est une simple forme, c’est-à-dire une abstraction… Parler de points spatiaux comme s’ils constituaient l’élément positif de l’espace, est inadmissible, étant donné que, en raison de son indifférenciation, l’espace est seulement la possibilité, non pas l’être-posé, du négatif, et, par conséquent, est, sans réserve, continu ; c’est pourquoi le point est, bien plutôt, la négation de l’espace… On se représente ici le point comme ce qui est premier et positif, et l’on part de lui. Mais il est aussi bien inversement, dans la mesure où l’espace est le positif, la surface la première négation, et la ligne la deuxième négation… La disparition et régénération de l’espace dans le temps, et du temps dans l’espace, est le mouvement – un devenir, mai qui est aussi bien immédiatement l’unité, comme être-là identique, des deux, la matière.
Le passage de l’idéalité à la réalité, de l’abstraction à l’être-là concret, ici : de l’espace et du temps à la réalité qui apparaît comme matière, est incompréhensible pour l’entendement, et s’opère donc pour lui toujours de manière extérieure et comme quelque chose de donné. La représentation courante est de faire remplir l’espace et le temps, comme vides, du dehors, par la matière, et de cette manière, de supposer les choses matérielles, d’une part, comme indifférentes à l’égard de l’espace et du temps, et, d’autre part, comme indifférentes à l’égard de l’espace et du temps, et, d’autre part, en même temps, comme essentiellement spatiales et temporelles…
En vertu du moment de sa négativité, diversité ou abstraite singularisation, la matière se fractionne dans elle-même ; elle comporte de la répulsion. Mais son extériorité réciproque – puisque les éléments de cette diversité sont une seule et même chose – est tout aussi essentiellement l’unité négative de cet être-pour-soi qui est sur le mode de l’extériorité réciproque… C’est pourquoi la matière comporte de l’attraction…
En tant qu’il est l’espace dans lequel le temps est supprimé, le corps a une durée, et en tant qu’il est le temps dans lequel la subsistance indifférente de l’espace est supprimée, il est passager et d’une façon générale un « Tout à fait » contingent. Mais il est l’unité liant les deux moments dans leur opposition ; ainsi, il a essentiellement du mouvement, le phénomène de la pesanteur.
De même que les forces ont été regardées comme seulement implantées dans la matière, de même c’est particulièrement aussi le mouvement qui, même dans la physique se voulant scientifique, est considéré comme une détermination extérieure au corps ; en sorte qu’un axiome principal de la mécanique est que le corps ne serait mis en mouvement que par une cause extérieure, comme dans un état. D’une part, c’est l’entendement qui maintient séparés le mouvement et le repos comme des déterminations privées de concept, et, pour cette raison, ne saisit pas leur passage l’un dans l’autre, - d’une part, la représentation n’a en vue que les corps terrestres privés d’un Soi, qui sont l’ob-jet de la mécanique commune… La gravitation, qui est aussi appelée attraction, apparaît alors comme la même chose que la force centripète… En lui, se montre aussi la relativité du mouvement, en tant qu’il n’a purement et simplement de sens que dans le système de plusieurs corps… Les lois du mouvement absolument libre ont été découvertes – c’est bien connu – par Képler… Depuis lors, c’est devenu une manière de parler universelle, que Newton aurait le premier trouvé les preuves de telles lois… Toute la manière de cette prétendue preuve présente en général une texture embrouillée, à partir des lignes de la construction purement géométriques, auxquelles est donnée une signification physique de « forces subsistantes-par-soi », et, à partir de concepts d’entendement vides tels que ceux d’une force d’accélération, de petites parties du temps… De même que les forces ont été regardées comme seulement implantées dans la matière, de même c’est particulièrement aussi le mouvement qui, même dans la physique se voulant scientifique, est considéré comme une détermination extérieure au corps ; en sorte qu’un axiome principal de la mécanique est que le corps ne serait mis en mouvement que par une cause extérieure, comme dans un état. D’une part, c’est l’entendement qui maintient séparés le mouvement et le repos comme des déterminations privées de concept, et, pour cette raison, ne saisit pas leur passage l’un dans l’autre… » etc, etc… »
Introduction à la « Science de la logique » de Hegel
« La seule chose nécessaire pour obtenir la progression scientifique, et vers la compréhension de laquelle il faut essentiellement s’efforcer, c’est la connaissance de cette proposition logique : le négatif est également positif, autrement dit, ce qui se contredit ne se résout pas en zéro, en néant abstrait, mais essentiellement en la négation de son contenu particulier ; autrement dit encore, une telle négation n’est pas complète négation, mais négation de la chose déterminée. (…) Le résultant, la négation, étant négation déterminée, a un contenu. Elle est un concept nouveau, mais plus haut, plus riche que le précédent, car elle s’est enrichie de sa négation, autrement dit de son opposé (…) elle est l’unité d’elle-même et de son opposé. »
Lire ici l’Encyclopédie des sciences philosophiques de G.W.F. Hegel
Résumé de la Science de la logique de Hegel
Science de la logique de Hegel
Lire ici "Philosophie de l’esprit"
Lire ici - "Philosophie de la nature" tome un
Lire ici - "Philosophie de la nature" tome deux
Lire ici - "Philosophie de la nature" tome trois
Commentaires sur Hegel et la philosophie de la nature
Hegel dans « Phénoménologie de l’esprit » :
« Il n’est, d’ailleurs, pas difficile de voir que notre temps est un temps de la naissance et du passage à une nouvelle période. (…) De même que, chez l’enfant, après une longue nutrition silencieuse, la première respiration interrompt un tel devenir graduel de la progression de simple accroissement, - c’est là un saut qualitatif -, (…) de même se désintègre fragment après fragment l’édifice du monde précédent, tandis que le vacillement de celui-ci n’est indiqué que par des symptômes isolés (…) l’insouciance, l’ennui qui viennent opérer des fissures dans ce qui subsiste, le pressentiment indéterminé de quelque chose d’inconnu, sont des signes avant-coureur que ce quelque chose d’autre est en préparation. Cet effritement, progressant peu à peu, qui n’altérait pas la physionomie du tout, est interrompu par l’explosion du jour qui, tel un éclair, installe d’un coup la configuration d’un monde nouveau. (…) La substance vivante est (…) la négativité simple en sa pureté, par la même scission en deux de ce qui est simple (…) le devenir lui-même (…) le sérieux, la douleur, la patience et le travail du négatif (…) et, d’une façon générale, l’auto-mouvement de la forme. »
Lire ici - "Philosophie de la nature" tome un
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Lire ici - "Philosophie de la nature" tome trois
Lire ici l’Encyclopédie des sciences philosophiques de G.W.F. Hegel