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Quand Paul Mattick reprend les erreurs d’Anton Pannekoek, interprétant la relation entre marxisme et physique moderne, contre Lénine et… Engels, et aussi contre la science elle-même

dimanche 21 février 2021, par Robert Paris

Quand Paul Mattick reprend les erreurs d’Anton Pannekoek, interprétant la relation entre marxisme et physique moderne, contre Lénine et… Engels, et aussi contre la science elle-même

A la suite de Pannekoek, qui lui-même prenait la suite de Mach, Mattick affirme que le marxisme de Marx n’est pas dialectique au sens de Hegel, qu’il doit s’accommoder avec une version dualiste de la physique, qui oppose diamétralement observateur et observé, matière et vide, matière et conscience humaine, etc…

Lénine contre Mach, les idéalistes, les agnostiques, les subjectivistes et les positivistes

La révolution moderne dans les sciences de la nature et l’idéalisme philosophique

Pourquoi dans la physique moderne, contrairement aux thèses de Mach, Pannekoek et Mattick, la matière du vide est bien réelle

Pourquoi dans la physique moderne, contrairement aux thèses de Mach, Pannekoek et Mattick,l’univers n’est pas indéterministe

Non, la physique quantique ne favorise pas le courant agnosticiste

La physique de la matière : déterminisme ou indéterminisme ?

Pourquoi la physique quantique nous pose autant de problèmes philosophiques ?

Contre le positivisme de Mach et Heisenberg

Déterminisme et physique quantique se sont d’abord opposés

Contrairement à Mach, Pannekoek et Mattick, Hegel avait-il raison de dire que la matière est vide et que le vide est matière ?

Pourquoi Bohr et Heisenberg rejettent la dialectique des contradictions ?

Lire encore sur le vide quantique

Paul Mattick 1960 - Le marxisme et la nouvelle physique - Marxism and the New Physics

(…)

Marx, bien sûr, n’avait que la science naturelle de son époque sur laquelle s’appuyer ; mais les changements de la science depuis lors n’affectent pas ses théories. Marx n’a pas inventé le terme de matérialisme dialectique mais a utilisé le mot « matière » pour désigner les conditions fondamentales et primaires de toute existence humaine. La dialectique de Hegel n’a constitué que le point de départ de la critique de Marx de la société capitaliste. Elle était importante pour Marx en raison de « l’énorme sens historique sur lequel elle était fondée » et parce que « elle dissout toutes les conceptions de la vérité finale absolue et de l’état final et absolu de l’humanité qui lui correspond » [3].

Le matérialisme que rencontra Marx n’était pas historique et la dialectique, alors en vogue, n’était pas matérialiste. En opposant Feuerbach à Hegel et Hegel à Feuerbach, Marx a développé son propre concept de développement social, pour lequel Friedrich Engels a inventé le terme de matérialisme historique. Cette conception matérialiste de l’histoire n’est pas issue du « déterminisme physique dérivé de la mécanique newtonienne » [4]. Au contraire, elle s’est développée, par le biais de la dialectique, en opposition directe avec le matérialisme basé sur la mécanique newtonienne. Elle excluait l’idée que l’histoire humaine soit déterminée par des « lois naturelles » qui dépassent les limites, qu’elles soient mécaniques ou dialectiques. Tout en reconnaissant les inter-relations entre les hommes, la société et la nature, il s’agissait avant tout d’une théorie des hommes et de la société.

Malheureusement, cependant, le pouvoir persuasif du matérialisme historique ou dialectique - comme on l’a appelé - était assez grand pour emporter même Engels, qui parlait de sa validité universelle. Alors que certains critiques tolérants trouvaient cela simplement amusant [5], les moins bien disposés utilisèrent ce zèle excessif comme excuse pour rejeter l’ensemble du marxisme comme une simple bizarrerie du mysticisme allemand. Mais si la notion d ’« universalité » du processus dialectique n’est pas défendable, elle n’est pas non plus essentielle au marxisme, qui ne perd rien de sa force en l’omettant. Marx, en tout cas, ne s’intéressait pas à la « dialectique de la nature ». Cependant, ce ne sont pas les idées de Marx mais du « marxisme », en tant qu’idéologie du mouvement ouvrier européen en plein essor et des États auto-déclarés « socialistes » du bloc de puissance orientale, qui nourrissent l’anti-marxisme occidental. Et c’est pour cette raison que la lutte entre l’Orient « marxiste » et l’Occident antimarxiste, si réelle soit-elle, ne nous dit rien sur la validité ou l’invalidité du marxisme pour notre temps.

(…)

C’est au nom du marxisme et du socialisme que les bolcheviks sont arrivés au pouvoir, et en leur nom ils ont détruit tous leurs ennemis. Même leurs luttes internes pour les positions et l’influence au sein de la hiérarchie dominante doivent être exprimées en termes marxistes - soit en tant qu’adhésion à, soit en tant qu’écart allégué par rapport à une « orthodoxie » autrefois établie. La totale indépendance du socialisme marxiste avec les conditions russes rend impossible toute remise en question ou discussion sérieuse de la théorie marxiste. Le « marxisme » dogmatisé de Lénine doit être accepté comme un article de foi. Ce n’est qu’ainsi qu’elle pourra être adaptée aux conditions russes. Et ce n’est pas seulement l’utilisation par Lénine du matérialisme de la classe moyenne pour défendre le « marxisme » qui indique le caractère mi-bourgeois, mi-prolétarien du bolchevisme et de la révolution russe elle-même. Il y a aussi le concept bolchevique capitaliste d’État du socialisme '', l'attitude autoritaire envers l'organisation et la spontanéité, le principe dépassé et irréalisable de l'autodétermination nationale et, enfin, la conviction de Lénine que seule l'intelligentsia de la classe moyenne est capable de développer une conscience et est donc destinée à diriger les masses. La combinaison du matérialisme bourgeois et du marxisme révolutionnaire qui caractérisait la première philosophie bolchevique réapparaît avec le bolchevisme victorieux en tant que combinaison de pratique néocapitaliste et d'idéologie socialiste [14]. Science et société «Dans la production sociale», écrivait Marx, résumant son matérialisme, «les hommes entrent dans des relations définies, indispensables et indépendantes de leur volonté; ces rapports de production correspondent à un stade défini de développement de leurs pouvoirs matériels de production. L'ensemble de ces rapports de production constitue la structure économique de la société - le fondement réel, sur lequel s'élèvent les superstructures juridiques et politiques et auquel correspondent des formes définies de conscience sociale. Le mode de production dans la vie matérielle détermine le caractère général des processus sociaux, politiques et spirituels de la vie. Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, mais, au contraire, leur existence sociale détermine leur conscience. "[15] Marx ne se préoccupait pas de la dialectique ou de toute autre loi absolue de la nature parce que pour lui «la nature fixée isolément des hommes - n'est rien pour les hommes». [16] Il a traité la société comme «un agrégat des relations dans lesquelles vivent les producteurs par rapport à la nature et à eux-mêmes» [17]. Bien que la nature existe indépendamment des hommes, elle n'existe réellement pour les hommes que dans la mesure où elle peut être ressentie et comprise. Le processus de travail sous ses diverses formes, y compris le travail scientifique, est l'interaction et le métabolisme entre les hommes et la nature; il domine, exploite et altère la nature, y compris la nature de l'homme et de la société. Les «lois de la nature» ne se rapportent pas à la «réalité ultime» mais sont des descriptions du comportement et des régularités de la nature perçus par les hommes. Les perceptions changent avec le changement des connaissances et avec le développement social qui affecte l'état des connaissances. Les concepts de réalité physique se rapportent donc non seulement à la nature et aux hommes, mais aussi indirectement à la structure de la société et au changement social et sont donc historiques.Bien que des relations sociales spécifiques, liées à des formes spécifiques de production sociale, puissent trouver une réflexion idéologique dans la science et affecter sa activités dans une certaine mesure; la science, comme le processus de production lui-même, est le résultat de tout développement social antérieur et à cet égard est indépendante de toute structure sociale particulière. Les concepts de réalité physique peuvent être partagés par des sociétés structurellement différentes. Et tout comme différentes technologies peuvent évoluer au sein d'une structure sociale particulière comme, par exemple, la prétendue deuxième révolution industrielle actuelle, de même un concept de réalité physique peut être remplacé par un autre sans affecter les relations sociales existantes. Pourtant, ces nouveaux concepts sont encore historiques en comparaison avec les concepts antérieurs de réalité physique associés à des modes de production antérieurs et différents et à des relations sociales antérieures et différentes. La science au sens moderne s'est développée simultanément avec l'industrie moderne et le capitalisme. La rapidité du développement scientifique est parallèle à la révolutionnaire incessante du processus de production par le biais d'une accumulation de capital compétitive. Il existe un lien évident entre la science, son application technologique et les relations sociales dominantes. Bien que la science moderne ne soit pas seulement quantitativement mais aussi qualitativement différente de la science rudimentaire du passé, elle n'en est pas moins une continuation. De même, la science et la technologie de l’hypothétique avenir socialiste - aussi altérées soient-elles - ne peuvent être fondées que sur tout le développement scientifique et social antérieur. Il n’ya pas de «science bourgeoise» à remplacer par «science prolétarienne». Ce contre quoi une critique marxiste de la science est dirigée, c'est l'interprétation idéologique déterminée par la classe et l'utilisation pratique déterminée par la classe de la science partout et quand elle viole les besoins et le bien-être de l'humanité. Bien que la science s'efforce d'atteindre une certaine objectivité idéale hypothétique, l'application de la science est guidée par d'autres considérations. Comme l'utilisation d'autres ressources productives et humaines, elle est subordonnée aux exigences des relations de classe qui transforment le processus de production sociale en formation de capital. L'utilisation de la science pour les principes dominants de profit et de pouvoir peut ne pas affecter l'objectivité scientifique interne, mais elle affecte la direction de l'exploration scientifique. Parce qu’il n’ya pas de «fin» à la science et parce que ses domaines d’exploration sont illimités, la science peut choisir de se concentrer sur l’un ou l’autre. L'accent mis sur un domaine spécifique et une direction particulière dépend des besoins, de la structure et de la superstructure d'une société particulière. Il y avait, aux XVIe et XVIIe siècles, un lien évident entre la concentration sur l'astronomie et le développement du commerce mondial. Il y a un lien évident entre l'accent mis actuellement sur la physique atomique et les luttes militaires impérialistes actuelles. Dans les valeurs marxistes, l'homme est la mesure de toutes choses et la science devrait être une science pour les hommes. Comme le socialisme implique la poursuite de la croissance des forces sociales de production, il implique également celui de la science. Il entend ajouter au principe d'objectivité scientifique celui de responsabilité sociale. Et tout comme il rejette l’accumulation de capital fétichiste, il rejette «la science au nom de la science». Cette attitude fétichiste à l'égard de la science, supposément fondée sur un besoin humain inné de rechercher la réalité ultime, n'est en fait qu'une autre expression du manque de socialité dans la société de classe et de la concurrence féroce entre les scientifiques eux-mêmes. Le mépris irresponsable, irrationnel et autodestructeur pour l'humanité de la part de nombreux scientifiques d'aujourd'hui, qui défendent leur travail au nom de la science même si elle n'a souvent d'autres buts que destructeurs, n'est possible que dans une société capable de subordonner la science aux besoins spécifiques d’une classe dirigeante. L'humanisation de la science suppose cependant l'humanisation de la société. La science et son développement sont donc un problème social. Matérialisme et déterminisme Le marxisme, n'étant pas une théorie du matérialisme physique et non lié au déterminisme newtonien, n'est pas affecté par la nouvelle physique et la nouvelle microphysique. Certes, Marx n'avait aucun moyen de rejeter et aucun désir de rejeter la physique du XIXe siècle. Ce qui distinguait son matérialisme historique du matérialisme de la classe moyenne était son rejet de la confrontation directe de ce dernier entre l’homme individuel et la réalité extérieure et son incapacité à voir la société et le travail social comme un aspect indivisible de l’ensemble de la réalité. Ce qui unit le marxisme au matérialisme de la classe moyenne, c'est la conviction qu'il existe un monde extérieur indépendant des hommes et que la science contribue à la connaissance de cette réalité objective. Tandis que les marxistes acceptent l'accent positiviste sur l'expérience, ils rejettent l'idée que les sensations sont la seule source d'expérience - une notion qui a conduit certaines personnes à la stérilité auto-contradictoire du solipsisme et d'autres à l'idéalisme et à la justification indirecte des croyances religieuses. Bien que les perceptions sensorielles soient des perceptions individuelles, les hommes ont élargi la gamme et amplifié les pouvoirs de leurs sens tant en qualité qu'en quantité. De plus, «la connaissance d'un monde extérieur ordonné sur lequel nous pouvons agir rationnellement dérive presque entièrement de la société. Les bribes révélées dans les perceptions des sens ne feraient en elles-mêmes aucun modèle mais s'inscriraient dans le modèle dont la société nous a enseigné les contours. En effet, ce que nous percevons avec nos organes sensoriels est très largement conditionné par notre éducation - par ce que nos anciens et nos semblables nous ont appris à remarquer. [18] Le concept de matière implique maintenant quelque chose de différent de ce qu'il faisait il y a cent ans. Alors que pour Lénine, et le matérialisme de la classe moyenne avant lui, la matière, composée d'atomes, était l'étoffe même de la nature, et pour Mach les atomes étaient un artifice mental non sensible à l'expérience sensorielle, la matière est maintenant considérée comme quelque chose entre les deux ’’ parce que la matière donnée par nos sens apparaît comme un phénomène secondaire, créé par l’interaction de nos organes sensoriels avec des processus dont la nature ne peut être découverte qu’indirectement, à travers des interprétations théoriques des relations observées expérimentalement ; en d’autres termes, par un effort mental. »[19] La matière était autrefois conçue comme constituée d’atomes indivisibles. Ce concept a perdu sa validité à cause des propriétés nouvellement découvertes de la matière telles que la radioactivité. Il a été constaté que « les particules de matériau sont capables de disparaître en donnant lieu à un rayonnement, tandis que le rayonnement est capable de se condenser en matière et de créer des particules ». [20] Einstein a formulé la transformation de la masse en énergie et maintenant le terme matière, lorsqu’il est utilisé, comprend tous les phénomènes physiques dont les hommes sont conscients. Des méthodes expérimentales ont été conçues pour enregistrer les effets des atomes et des particules élémentaires dont ils sont composés. Ces particules élémentaires peuvent être considérées comme les unités ultimes de la matière - « précisément ces unités dans lesquelles la matière se décompose sous l’impact de forces extérieures. Cet état de choses peut se résumer ainsi : toutes les particules élémentaires sont faites de la même matière - à savoir l’énergie ... La matière existe parce que l’énergie prend la forme des particules élémentaires. [21]

Ces découvertes ne nient pas l’existence objective de la réalité physique, ni sa manifestation dans des choses considérées comme constituant de la matière. Tout ce que la science peut révéler comme propriétés de la nature, et que la matière soit ou non considérée comme réelle '' ou irréelle ’’, comme phénomène primaire '' ou secondaire ’’, elle existe à part entière et sans elle aucun immatérialiste ne serait là. nier son existence. Le monde matériel est le monde des hommes, tout à fait indépendant du fait - scientifiquement ou philosophiquement parlant - que l’ancien concept de matière est insuffisant pour rendre compte de la réalité physique.

L’équivalence de la masse et de l’énergie, de la lumière et de la matière, a étendu la dualité onde-corpuscule - d’abord découverte pour la lumière - à toute la matière. Tout comme la lumière, les particules de matériau peuvent être représentées sous forme de corpuscules ou d’ondes, et les deux images sont nécessaires pour expliquer leurs propriétés. Selon la théorie quantique de Max Planck, le rayonnement n’est pas continu mais, comme la matière, ne peut être traité que dans des unités individuelles. L’émission et l’absorption de ces unités font intervenir le principe de probabilité. L’application de la mécanique quantique aux problèmes de structure atomique par Niels Bohr et Werner Heisenberg a conduit au principe d’incertitude, d’indéterminisme et au concept de complémentarité. Selon ce dernier, la description de micro-objets, tels que les électrons, nécessite à la fois des modèles d’ondes et de corpuscules ; bien que mutuellement exclusifs, ils se complètent également. Le principe d’incertitude se rapporte à l’impossibilité de déterminer avec précision à la fois la position et la quantité de mouvement d’une particule simultanément.

Le concept de matière implique maintenant quelque chose de différent de ce qu’il faisait il y a cent ans. Alors que pour Lénine, et le matérialisme de la classe moyenne avant lui, la matière, composée d’atomes, était l’étoffe même de la nature, et pour Mach les atomes étaient un artifice mental non sensible à l’expérience sensorielle, la matière est maintenant considérée comme quelque chose entre les deux '' parce que la matière donnée par nos sens apparaît comme un phénomène secondaire, créé par l'interaction de nos organes sensoriels avec des processus dont la nature ne peut être découverte qu'indirectement, à travers des interprétations théoriques des relations observées expérimentalement; en d'autres termes, par un effort mental. »[19] La matière était autrefois conçue comme constituée d'atomes indivisibles. Ce concept a perdu sa validité à cause des propriétés nouvellement découvertes de la matière telles que la radioactivité. Il a été constaté que «les particules de matériau sont capables de disparaître en donnant lieu à un rayonnement, tandis que le rayonnement est capable de se condenser en matière et de créer des particules». [20] Einstein a formulé la transformation de la masse en énergie et maintenant le terme matière, lorsqu'il est utilisé, comprend tous les phénomènes physiques dont les hommes sont conscients. Des méthodes expérimentales ont été conçues pour enregistrer les effets des atomes et des particules élémentaires dont ils sont composés. Ces particules élémentaires peuvent être considérées comme les unités ultimes de la matière - «précisément ces unités dans lesquelles la matière se décompose sous l’impact de forces extérieures. Cet état de choses peut se résumer ainsi: toutes les particules élémentaires sont faites de la même matière - à savoir l'énergie ... La matière existe parce que l'énergie prend la forme des particules élémentaires. [21] Ces découvertes ne nient pas l'existence objective de la réalité physique, ni sa manifestation dans des choses considérées comme constituant de la matière. Tout ce que la science peut révéler comme propriétés de la nature, et que la matière soit ou non considérée comme réelle ’’ ou irréelle '', comme phénomène primaire ’’ ou `` secondaire ’’, elle existe à part entière et sans elle aucun immatérialiste ne serait là. nier son existence. Le monde matériel est le monde des hommes, tout à fait indépendant du fait - scientifiquement ou philosophiquement parlant - que l’ancien concept de matière est insuffisant pour rendre compte de la réalité physique.

Parce que dans leur totalité les processus élémentaires constituent la réalité physique, le caractère indéterministe, statistique, probabiliste de la physique quantique conduit à un déni de causalité. Cependant, tous les scientifiques ne sont pas disposés à reconnaître l’acausalité comme un aspect fondamental de la nature. Pour Einstein, la théorie quantique, dans toutes ses implications, ne semblait être qu’une fortune temporaire - une expression de notre ignorance. Max Planck a soutenu que l’hypothèse quantique finira par trouver son expression exacte dans certaines équations qui seront une formule plus exacte de la loi de causalité. Et Heisenberg spécule si l’acausalité n’est qu’une conséquence de la séparation de l’observateur et de l’observé et n’est pas applicable à l’univers dans son ensemble.

Quoi qu’il en soit, le problème ne peut être résolu, voire pas du tout, par des travaux scientifiques supplémentaires. Alors que certains scientifiques soutiennent que derrière les lois statistiques de la physique quantique, il y a des paramètres cachés, mais discernables, obéissant aux lois de la physique classique, d’autres pensent que la causalité dans les phénomènes macroscopiques est elle-même basée sur des lois de probabilité. Alors que pour certains, la causalité régnait autrefois de manière absolue, maintenant le hasard régit absolument pour d’autres. Le marxisme, qui ne pense pas en absolu, accepte l’état de la physique pour ce qu’il est, convaincu que comme tout autre état antérieurement, il est aussi transitoire et n’est pas la fin ultime de la connaissance physique.

La mécanique newtonienne a bien fonctionné à l’échelle macroscopique et humaine des phénomènes. Les connaissances acquises sur la réalité objective grâce à nos organes sensoriels et instruments scientifiques n’ont pas affecté de manière perceptible la réalité extérieure elle-même. En microphysique, cependant, l’interaction entre l’observé et l’observateur affecte le phénomène observé. Les impressions sensorielles et les instruments impliquent le transfert d’énergie (photons) qui fait partie intégrante du comportement des objets atomiques observés. Cette situation inéluctable, déplorée par certains comme la limite définitive de toute compréhension de la réalité objective, a amené d’autres à déclarer « que la science se situe entre l’homme et la nature », et si les événements du monde de la nature ne dépendent pas de nos observations à leur sujet, néanmoins , « En science, nous n’avons pas affaire à la nature elle-même, mais à la science de la nature - c’est-à-dire à la nature qui a été pensée et décrite par l’homme ». [22]

Bien que cet aspect de la physique quantique soit utilisé, le plus souvent, comme argument contre le matérialisme philosophique et comme preuve en faveur de l’idéalisme, d’une manière et différemment exprimée, il convient plutôt bien au marxisme. Ce qui se tient entre les hommes et la nature relie également les hommes et la nature. Le marxisme, pour lequel la connaissance de la réalité objective implique l’interdépendance indivisible entre l’homme, la société et la nature, ne se préoccupe pas d’une « réalité objective » en dehors de celle reconnaissable par les hommes. S’il ne devait pas y avoir de voie vers l’objectivité « absolue », ce degré d’objectivité réalisable est la réalité objective pour les hommes. La reconnaissance du fait que la nature et la nature révélées par la science ne sont peut-être pas les mêmes nous oblige simplement au plus grand degré d’objectivité possible, indépendamment de la question de savoir si cela conduira ou non à une compréhension de la « réalité ultime ».

La microphysique est l’une des nombreuses entreprises humaines et bien qu’elle ait conduit à de nouveaux concepts de réalité physique, elle n’a pas modifié la situation humaine dans le monde macroscopique. La dualité « entre lois statistiques et lois dynamiques est finalement associée à la dualité entre macrocosme et microcosme, et nous devons la considérer comme un fait étayé par l’expérience. Qu’ils soient satisfaisants ou non, les faits ne peuvent être créés par des théories, et il n’y a pas d’autre alternative que de concéder leurs places désignées aux lois dynamiques aussi bien qu’aux lois statistiques dans tout le système des théories physiques. "[23] Espace, temps, causalité, dérivé de l’expérience, restent des guides fiables de la plupart des activités humaines, tout à fait indépendamment des théories relativistes et atomistes dominantes ou sous-jacentes de la réalité. Il est tout à fait certain que la mécanique classique « restera l’instrument le mieux adapté pour résoudre certaines questions, questions qui pour nous sont de la plus haute importance, car ils se rapportent à notre échelle de grandeur ». [24]

Rien n’est changé dans cette situation si l’interprétation déterministe de la mécanique classique est également considérée comme une erreur [25]. Car causalité et déterminisme ne renvoient pas à la nature dans sa totalité mais à notre interrelation avec la nature à travers laquelle nous découvrons des règles et des régularités qui nous permettent d’attendre - et donc de prédire - les événements naturels avec un degré de probabilité proche de la certitude. Si l’idéal primitif d’une connaissance absolument certaine du monde extérieur s’est évanoui dans la quête même de l’objectivité scientifique, les « lois naturelles » qui permettent la prévisibilité conservent leur validité « absolue » à l’échelle humaine de l’expérience. Et si la compréhension des processus atomiques implique des probabilités et des statistiques, l’utilisation de ces connaissances conduit à des activités prévisibles comme si elles étaient basées sur des relations de cause à effet. De même, « les notions de physique classique fournissent une base a priori pour les investigations de la physique quantique, puisque nous ne pouvons réaliser des expériences dans le domaine atomique qu’à l’aide de concepts issus de la physique classique ». [26]

Parce que l’indéterminisme règne en physique quantique et que la détermination est hors de question « même dans la science classique la plus simple, celle de la mécanique », Max Born trouve « tout simplement fantastique d’appliquer l’idée de déterminisme à des événements historiques ». [27] Cependant, le matérialisme historique, dans la mesure où il revendique des pouvoirs prédictifs, ne prétend pas que ces pouvoirs découlent ou sont analogues à des processus naturels, mais qu’ils sont fondés sur des « lois sociales » du développement fortifiées par les preuves de l’histoire. Pour rejeter le « déterminisme social », il est nécessaire de démontrer son impossibilité dans la société et l’histoire, et non par analogie avec des processus physiques. En faisant ce dernier, Born fait exactement - mais l’inverse - ce que les pseudo-marxistes faisaient en lisant les « lois sociales » du développement dans la nature. Si une analogie est mauvaise, l’autre l’est aussi.

La société ne se développe pas et ne fonctionne pas par hasard mais par des réponses humaines à des nécessités précises. L’homme doit manger pour vivre, et s’il doit travailler pour manger, le travail lui-même conduit à un comportement réglé de sa part et en rapport avec son obéissance et sa lutte contre les phénomènes naturels et leurs régularités. Lorsque les hommes travaillent en groupes et en sociétés, de nouvelles nécessités et de nouvelles réglementations surgissent du processus de travail social. Avec l’augmentation de la productivité se développe des relations de classe sociale et des régulations sociales basées sur elles. Avec la poursuite de la croissance des puissances productives de la société, la détermination du comportement humain par nécessité extérieure diminue tandis que la détermination par les arrangements sociaux augmente. La détermination est en grande partie un produit social ; c’est le développement social lui-même qui conduit - avec la reconnaissance des exigences matérielles et sociales de la production et de la reproduction - à la prévisibilité.

En raison du caractère socialement produit de la détermination sociale, Marx n’est ni un déterministe ni un indéterministe au sens habituel de ces termes. « À son avis, l’histoire est le produit de l’action humaine, alors même que les hommes sont le produit de l’histoire. Les conditions historiques déterminent la manière dont l’homme fait l’histoire ultérieure, mais ces conditions historiques sont elles-mêmes le résultat d’actions humaines ... Le point de départ fondamental n’est jamais l’histoire, mais l’homme, sa situation et ses réponses. "[28]

Dans l’histoire connue, les étapes de l’existence humaine et sociale sont reconnaissables à travers des outils, des formes de production et des relations sociales changeants qui modifient la productivité du travail. Là où la production sociale stagne, la société stagne ; là où la productivité du travail se développe lentement, le changement social est également tardif. Mais tous les développements antérieurs sont le résultat des progrès réalisés dans le domaine de la production et il n’est que raisonnable de s’attendre à ce que l’avenir en dépende également.

Cela indique peu de choses en ce qui concerne la transformation réelle du capitalisme au socialisme anticipée par Marx. Il prédit simplement que le socialisme est la prochaine étape du développement des forces sociales de production, qui incluent la science et la conscience sociale. Toute structure de classe, selon Marx, favorise et retarde à la fois le développement général de la production sociale. Elle la favorise contrairement aux relations sociales de production qui existaient auparavant ; il le retarde en essayant de rendre permanentes les relations sociales existantes. Des relations de classe sociale définies sont liées à des niveaux définis des forces sociales de production en expansion - malgré tout le chevauchement réel des formes anciennes et nouvelles de relations sociales et des modes de production. À notre époque, c’est la relation capital-travail, à la base de tous les antagonismes sociaux, qui entrave le développement social. Mais un tel développement nécessite l’abolition des antagonismes sociaux. Et puisque seuls ceux qui sont capables de fonder leurs attentes sur une société sans classes sont susceptibles de tendre vers sa réalisation, Marx a vu dans la classe ouvrière et ses besoins une force d’émancipation humaine.

Si Marx était convaincu de la fin inévitable du capitalisme, il ne s’est pas engagé sur l’heure de son départ. Cela dépendait de la lutte de classe proprement dite et n’était certain que dans l’hypothèse d’une continuation du cours antérieur du développement social. Les événements futurs ne peuvent être fondés que sur les connaissances actuelles et les prévisions ne sont possibles que dans l’hypothèse où le modèle connu du développement passé sera également valable pour l’avenir. Ce n’est peut-être pas le cas ; pourtant, toute connaissance justifie certaines attentes et permet des actions qui décideront elles-mêmes si les attentes étaient justifiées ou non. Lorsque Marx a parlé de la fin du capitalisme, il a également pensé aux éléments d’une nouvelle société déjà présente et se déroulant dans le « ventre de l’ancien ». Le capitalisme n’avait pas d’avenir car sa transformation était déjà un phénomène observable. Au fur et à mesure qu’il se développait, il élargissait toutes ses contradictions, de sorte que son expansion était en même temps sa décadence quand on la considérait d’un point de vue révolutionnaire plutôt que d’un point de vue conservateur. (…) »

NOTES

3 F.Engels, Ludwig Feuerbach, New York, 1945, p.22.

4. M. Born, Le concept de réalité en physique, p.320.

5 B.Croce, Lebendiges und Totes in Hegels Philosophie, Heidelberg, 1909.

6 F. Engels, Ludwig Feuerbach, p. 31.

7 Alphonse Aulard, Histoire Politique de la Révolution Française ; Origines et Développement de la Démocratie et de la République (1789-1804), Paris, 1901, p.734.

8 E. Mach, The Science of Mechanics, Londres, 1942, p. 27.

9 Matérialisme et empiriocriticisme, New York, 1927, p.107.

10 Ibid., P. 107.

11 Ibid., P. 63.

12 Ibid., P. 109.

13 Thèses de Marx sur Feuerbach dans F. Engels, Ludwig Feuerbach, p.73.

14 Une critique plus approfondie des idées scientifiques et philosophiques de Lénine se trouve dans Marxisme et philosophie, par Karl Korsch, et Lénine comme philosophe, par Anton Pannekoek.

15 Critique de l’économie politique, Chicago, 1904, p.11.

16 Manuscrits économiques et philosophiques de 1844, Moscou, p.169.

17 Capital, Chicago, vol. III, p.952.

18 V.G. Childe, Society and Knowledge, New York, 1956, p.97.

19 M. Born, Le concept de réalité en physique, p.319.

20 L. d. Broglie, Physique et microphysique, New York, 1960, p.68.

21 W. Heisenberg, De Platon à Max Planck. Atlantic Monthly, Boston, novembre 1959, p.113.

22 W. Heisenberg, De Platon à Planck, p.112.

23 M. Planck, A Survey of Physical Theory, New York, 1960, p.64.

24 E. Borel, Space & Time, New York, 1960, p.182.

25 Voir : M. Born, Voraussagbarkeit in der klassischen Mechanik. Physikalische Blatter, 1959, Heft 8.

26 W. Heisenberg, De Platon à Max Planck, p.112.

27 Le concept de réalité en physique, p.320.

28 A.G. Meyer, Marxisme : L’unité de la théorie et de la pratique, Cambridge, 1954, p. dix.

Voici ce qu’écrivait Pannekoek dans « Lénine philosophe » :

« Comment se fait-il alors que les physiciens aient pu parler de l’éther et de ces ondes comme d’une réalité ? Tout d’abord en tant que modèle obtenu par analogie. Nous savons d’expérience que des ondes se propagent dans l’eau et dans l’air. Si nous admettons qu’il existe une substance extrêmement fine, l’éther, qui remplit l’espace et dans laquelle se propagent des ondes, nous pourrons y transposer un certain nombre de phénomènes ondulatoires bien connus dans l’air et dans l’eau et constater par la suite que les hypothèses faites se trouvent confirmées. Cette analogie a eu pour effet d’élargir notre monde réel. Par nos « yeux spirituels », nous voyons de nouvelles substances, de nouvelles particules se déplacer, invisibles, car trop petites pour être vues aux meilleurs microscopes, mais concevables d’après le modèle que nous fournissent les substances et les particules macroscopiques plus volumineuses que nous pouvons voir directement. Mais en voulant considérer l’éther comme une réalité nouvelle invisible les physiciens se sont heurtés à de grandes difficultés. L’analogie n’était pas parfaite. Il fallait attribuer à cet éther remplissant tout l’espace des propriétés bien différentes de celles de l’eau ou de l’air. Bien qu’on le considérât comme une substance, il différait tellement de toutes les substances connues qu’un physicien anglais le compara un jour à la poix. Quand on découvrit plus tard que les ondes lumineuses sont des vibrations électromagnétiques, il fallut attribuer à l’éther la propriété de transmettre tous les phénomènes électriques et magnétiques. Pour que l’éther puisse remplir ce rôle on dut imaginer une structure compliquée, un système de mécanismes combinant des mouvements, des tensions et des rotations, qui pouvait bien servir de modèle grossier mais que personne ne pouvait admettre comme étant la vraie nature de ce fluide le plus impalpable de tous, censé remplir l’espace entre les atomes. Les choses s’aggravèrent quand, au début du XX° siècle, l’existence même d’un éther fut remise en cause par la théorie de la relativité. Les physiciens s’habituèrent à un espace vide auquel toutefois ils attribuaient certaines propriétés traduites en formules et équations mathématiques. Avec ces formules on a pu calculer l’évolution des phénomènes ; les symboles mathématiques étaient tout ce qui restait de l’éther. Les modèles et les images ne sont qu’accessoires et la vérité d’une théorie n’est rien d’autre que l’exactitude des formules mathématiques. La situation empira encore lorsqu’on découvrit des phénomènes explicables seulement en supposant la lumière formée d’un courant de particules discrètes (bien séparées), les quanta, se déplaçant à grande vitesse à travers l’espace. L’ancienne théorie ondulatoire restait pourtant valable et selon les besoins il fallait recourir soit aux ondes, soit aux quanta. Les deux théories étaient en contradiction manifeste, mais elles étaient toutes deux exactes, c’est-à-dire vraies dans les limites de leur champ d’application. Ce n’est qu’à ce stade que les physiciens commencèrent enfin à soupçonner que les entités physiques qu’ils considéraient autrefois comme étant la réalité se cachant derrière les phénomènes, n’étaient en fait que des images, ce que nous appelons des concepts abstraits, des modèles construits pour obtenir plus facilement une vue d’ensemble des phénomènes. Quand, un demi-siècle avant ces découvertes, Dietzgen publiait les remarques critiques qu’il déduisait simplement du matérialisme historique, il n’y avait pas un physicien pour douter de la réalité de l’éther et de son rôle dans la propagation des vibrations lumineuses. Mais la voix de l’artisan socialiste ne pénétra pas dans les amphithéâtres des universités. Aujourd’hui ce sont justement les physiciens qui affirment ne manier que des modèles et des images, qui discutent sans cesse des bases philosophiques de leur science et font remarquer que le seul but de la science en général est de découvrir des relations et des formules permettant de prévoir, à partir d’expériences connues, des phénomènes inconnus. »

Il rajoute :

« Les ondes ne sont pas des ondes de matière ; ce qui bouge ne peut même pas être qualifié de substance. »

« Aujourd’hui la physique se heurte à des contradictions insolubles tant qu’on s’efforce de conserver rigidement sous forme d’entités bien délimitées ces concepts fondamentaux qui ont nom : matière, masse, énergie. La contradiction disparaît dès qu’on les considère pour ce qu’ils sont vraiment : des abstractions servant à représenter le monde des phénomènes qui s’élargit constamment. »

Pannekoek en vient à soutenir Mach contre le matérialisme :

« Mach exprimait ainsi son opposition à la physique traditionnelle de son époque : « Ce ne sont pas les corps qui produisent les sensations, mais les complexes d’éléments (complexes de sensations) qui forment les corps. Et si le physicien considère que les corps sont une réalité permanente et ses « éléments » une apparence passagère et éphémère, c’est qu’il ne se rend pas compte que tous les corps ne sont que les symboles mentaux de complexes d’éléments (complexes de sensations). » (Analyse der Empfindungen (Analyse des sensations), p. 23).

« La nature se compose d’éléments fournis par les sens. L’homme primitif saisit d’abord parmi eux certains complexes de ces éléments qui se reproduisent avec une certaine constance et qui sont pour lui les plus importants. Les premiers mots, les plus anciens sont des noms de « chose ». Mais ici on fait abstraction de l’environnement, des petites modifications que ces complexes subissent sans cesse et qui, parce que moins importantes, ne sont pas retenues. Il n’existe pas dans la nature de chose invariable. La chose est une abstraction, le nom est un symbole d’un complexe d’éléments dont nous négligeons les changements. Et si nous désignons le complexe dans son ensemble par un seul mot, par un seul symbole cela vient de ce que nous éprouvons le besoin d’éveiller d’un seul coup toutes les impressions qui se rattachent à ce complexe (...) Les sensations ne sont pas des « symboles des choses ». Au contraire, la « chose » est plutôt un symbole mental pour un complexe de sensations d’une stabilité relative. Ce ne sont pas les choses ou les corps, mais les couleurs, les sons, la pression, l’espace, le temps (ce que nous appelons ordinairement les sensations) qui sont les véritables éléments du monde. Le processus tout entier a un sens d’économie. En décrivant les faits nous commençons par les complexes les plus stables, les plus habituels et les plus courants, et par la suite nous ajoutons ce qui est inhabituel comme correction. » (Die Mechanik in ihrer Entwicklung (Le développement de la mécanique), 1883, p. 454). Dans l’ouvrage que nous venons de citer et où il traite du développement historique des principes de la mécanique, Mach est très proche de la méthode du matérialisme historique. »

Proche du matérialisme historique, un Mach qui dit qu’il n’existe que des sensations, donc pas de matière existant de manière objective, indépendamment de l’homme-observateur, et qui soutient ainsi le positivisme antimatérialiste !!!

Ce positivisme s’exprimait ainsi :

« Nous devons limiter notre science physique à l’expression des faits observables, sans construire d’hypothèses derrière ces faits, où plus rien n’existe qui puisse être conçu ou prouvé. »

Pour Mach, la réalité de la matière n’est pas prouvée. Le scientifique, pour lui, n’a pas besoin du matérialisme !!!!

Pour Pannekoek, la relativité et la physique quantique donnent raison à Mach :

« Ce n’est qu’au XX° siècle lorsque la théorie atomique et celle de l’électron eurent pris un essor remarquable et que la théorie de la relativité eut fait son apparition que de graves contradictions internes se firent jour dans la physique. Les principes de Mach se révélèrent alors les meilleurs guides pour vaincre ces difficultés. »

Pannekoek conclue cette discussion dont le but est d’enfoncer Lénine dans « Matérialisme et empiriociricisme » :

« La thèse de Mach selon laquelle le monde se compose de nos sensations contient cette vérité fondamentale que nous ne connaissons le monde qu’à travers nos sensations. Elles sont le seul matériau avec lequel nous pouvons construire notre monde. C’est dans ce sens que le monde, y compris le « moi », se « compose » uniquement de sensations. Mais pour Mach cette thèse contient quelque chose de plus et il met l’accent sur le caractère subjectif des sensations, révélant ainsi la même tendance idéologique bourgeoise que nous retrouvons dans les autres philosophies de la même époque. Cette tendance est encore plus manifeste quand il remarque que ses conceptions sont en mesure de faire disparaître le dualisme, cet éternel antagonisme philosophique entre les deux mondes de la matière et de l’esprit. Selon Mach le monde physique et le monde psychique se composent des mêmes éléments, mais combinés différemment. La sensation de « vert » que j’éprouve en voyant une feuille, reliée avec toutes les sensations que moi ou d’autres avons pu éprouver face à des feuilles, est un élément de la feuille « matérielle » ; cette même sensation liée cette fois à ma rétine, mon corps et mes souvenirs devient un élément de mon moi, et, jointe à d’autres impressions que j’ai eues auparavant, un élément de mon esprit. »

On voit que tout est bon pour noyer « le philosophe Lénine » quand il conclue :

« C’est avec un grand soulagement que Mach accueille la démonstration de Descartes : « Je pense, donc je suis. »

Le dualisme, voilà ce que Pannekoek accueille avec soulagement contre Lénine et pour comprendre la physique !!

Pour Pannekoek, « Lénine sait très bien que Mach parle de la réalité objective du monde ».

Mais Pannekoek « oublie » que l’objectivité pour Mach réside dans nos sensations d’être humain individuel !!!

« Lénine n’aurait-il pas mieux fait d’essayer de comprendre le sens que Mach donne à l’affirmation que les objets se composent de sensations ? »déclare Pannekoek qui ne semble pas comprendre décidément que l’affirmation positiviste est hostile au matérialisme.

C’est visiblement Pannekoek qui a du mal à comprendre ce que dit l’affirmation selon laquelle les objets se composent de sensations : elle nie la réalité objective de la matière puisqu’elle la rend dépendante des sensations humaines !!!

Pannekoek continue à défendre Mach contre Lénine :

« Voici ce que Mach affirme en réalité : chaque élément, bien que décrit par de nombreux mots, est une unité inséparable, qui peut faire partie d’un complexe que nous appelons physique, mais qui, combiné à d’autres éléments différents, peut former un complexe que nous appelons psychique. »

Eh, eh ! La réalité dépend d’éléments psychiques !!!

« Mach ne sépare à aucun moment les éléments en éléments physiques et éléments psychiques, pas plus qu’il ne distingue dans ces mêmes éléments une partie physique et une partie psychique ; le même élément sera physique dans un certain contexte et psychique dans un autre. » nous dit encore Pannekoek !!!

Et il se dit matérialiste, et même marxiste, bien plus que Lénine voyez-vous !!!

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Marxism and the New Physics

The conflict between the East and the West, although it involves different ideologies, has little to do with different concepts of physical reality. Ideologies differ because material and social interests differ ; ‘physical reality’, on the other hand, is quite the same for all the combatants. Nevertheless, in both camps, the ideological struggle is carried into the natural sciences — in the East, in the form of a rearguard defence of dialectical materialism ; in the West, in the assertion that dialectical materialism is “the real root of the conflict between East and West, because it is the basis of the fanatic belief of Marxists that the world is bound to fall to them spontaneously and inevitably”.[1]

Both sides insist, of course, that their scientific interpretations of the external world are free of all ideological encumbrances. While for the Eastern scientists and philosophers the whole of modern physics seems to verify dialectical materialism, for those of the West Marxism appears completely outdated because the idea of determinism has disappeared. The very term ‘materialism’ is rejected as belonging to the last century. During Marx’s lifetime, it is pointed out, “nothing was known of today’s relativistic and atomistic physics ; matter was at that time what our senses conveyed it to be ; physical measurement dealt with sensually perceivable properties of things,[2] which is no longer true.

Marx, of course, had only the natural science of his period to rely on ; but the changes in science since then do not affect his theories. Marx did not coin the term dialectical materialism but used the word material to designate the basic and primary conditions of all human existence. Hegel’s dialectic merely formed the point of departure for Marx’s critique of capitalist society. It was important to Marx because of “the enormous historical sense upon which it was founded,” and because “it dissolves all conceptions of final, absolute truth, and of a final, absolute state of humanity corresponding to it."[3]

The materialism which Marx encountered was not historical, and the dialectic then in vogue was not materialistic. By pitting Feuerbach against Hegel and Hegel against Feuerbach, Marx developed his own concept of social development, for which Friedrich Engels coined the term historical materialism. This materialistic conception of history did not stem from the “physical determinism derived from Newtonian mechanics”.[4] on the contrary, it developed, by way of dialectics, in direct opposition to the materialism based on Newtonian mechanics. It excluded the idea of human history being determined by over-riding ‘natural laws’, whether mechanical or dialectical. Although recognising the inter-relations between men, society and nature, it was, first of all, a theory of men and society.

Unfortunately, however, the persuasive power of historical or dialectical materialism — as it came to be known — was great enough to carry away even Engels, who spoke of its universal validity. While some tolerant critics found this merely amusing,[5] the less well-disposed used this over-zealousness as an excuse to reject the whole of Marxism as just an oddity of German mysticism. But while the notion of the ‘universality’ of the dialectic process is not defensible, neither is it essential to Marxism, which loses none of its force by omitting it. Marx, at any rate, did not concern himself with the ‘dialectics of nature’. However, it is not the ideas of Marx but ‘Marxism’, as the ideology of the rising European labour movement and of the self-declared ‘socialist’ states of the Eastern power bloc, that nourishes Western anti-Marxism. And it is for this reason that the struggle between the ‘Marxist’ East and the anti-Marxist West, however real, tells us nothing about the validity or invalidity of Marxism for our time.

Marxism as Ideology

The pre-capitalist world was agitated by the question of the primacy of spirit or nature. “Those who asserted the primacy of spirit to nature comprised the camp of idealism. The others, who regarded nature as primary, belonged to the various schools of materialism.[6] In opposing both the conditions and the religious ideologies of the feudal past, the revolutionary middle class was materialistic. It considered nature as objectively-given reality and man as determined by natural laws. The natural sciences were to explain his life and actions and, with the function of his brain, his sensations and consciousness. Freed from religious superstitions, science devoted itself to the discovery of natural laws, and Newtonian mechanics served as the basis for a growing conviction that all natural phenomena follow definite causal rules.

Radical middle class materialism lost its ideological urgency with the establishment of the bourgeoisie as the ruling class. The emancipation of natural science from theology could not be extended to the emancipation of society from religion. As Napoleon expressed it : “As far as I am concerned, religion is not the mystery of creation but the mystery of society. Religion connects the idea of equality with heaven and thus prevents the butchery of the rich by the poor. Society depends on the inequality of incomes, and the inequality of incomes, on the existence of religion.[7] The co-existence of science and religion in the uneasy bourgeois world found ideological support in idealistic interpretations of the further results of scientific development.

The early materialists, or natural philosophers (Francis Bacon and Thomas Hobbes) were convinced that through sense experience and through intellectual activities derived therefrom, it would be possible to gain absolutely valid knowledge of the external world. This optimism vanished with John Locke, who saw this knowledge limited by the very intervention of ideas. He thought it valid only to the extent to which ideas were actually in conformity with things. Although sensations and ideas related to the external world, this world itself could not be really known. Immanuel Kant accepted the proposition that ultimates (the thing in itself) are not knowable and that empirical knowledge restricts itself to the subjective forms in which man becomes aware of the objective world. It was for this reason that he saw the need for a priori concepts which brought order into experience and made it intelligible. Concepts of time, space and causality were inventions of the human mind and, though not empirically verifiable, were nevertheless necessary to science, philosophy and effective human activity. In its essential structure, the world was, then, a product of the idea. And just as the materialist theory of knowledge became for many materialists the materialist theory of reality, so for many idealists the idealist theory of knowledge became an idealist theory of reality.

In an attempt to carry the materialist representation of the objective world into the process of knowledge itself, Ernst Mach opposed both the new idealism and the old materialism. He insisted “that we cannot make up properties of nature with the help of self-evident suppositions, but that these suppositions must be taken from experience”.[8] But, since all knowledge derives from sensations and cannot go beyond sensations, it cannot make statements about objective reality ; it can merely fill out the gaps in experience by the ideas that experience suggests. Although he opposed the Kantian point of view, he also rejected mechanical materialism and regarded its objective world of matter, space, time and causality as artificial conceptions. Mach’s critical empiricism supported, although unintentionally, a rising idealistic trend in the philosophy of science.

Marxist ‘revisionism’, i.e. the successful development of labour organisations within the confines of capitalism and the hope, connected therewith, of a purely evolutionary transition from capitalism to socialism, led to the loss of an earlier militant atheism and to an ambiguous acceptance of the rising idealist trend in the form of neo-Kantianism. Radical socialists began to defend the old materialism of the revolutionary bourgeoisie against the new idealism of the established capitalist class and its adherents in the labour movement. For Russian socialists this seemed of particular importance since the Russian revolutionary movement, still on the verge of the bourgeois revolution, waged its ideological struggles to a large extent with the arguments of the Western revolutionary bourgeoisie. The intelligentsia, largely from the middle class, formed the spearhead of the movement and was quite naturally inclined to adopt Western middle class materialism for their own purposes, that is, for the task of opposing the religious ideology that supported Czarist feudalism.

Because, for Ernst Mach, science had its origin in the needs of life, his ideas had a certain appeal to socialists. Some Russian revolutionaries, Bogdanov in particular, tried to combine them with Marxism. They gained some influence in Russia’s Socialist Party and Lenin set out to destroy this influence with his book, Materialism and Empiriocriticism. The subjective element in Mach’s theory of knowledge became, in Lenin’s mind, an idealist aberration and a deliberate attempt to revive religious obscurantism. It was Mach’s insistence upon the derived, abstract character of the concept of matter which disturbed Lenin particularly, because for him, as for the early materialists, knowledge was only what reflects objective truth ; truth, that is, about matter. He thought that reducing objective reality to matter was necessary for the unconditional recognition of nature’s material existence outside the mind.

The independent existence of the external world was not denied by Mach. He merely pointed out that our knowledge in this respect’ is limited because it is limited to sense experience. But Lenin found it “unconditionally true that to every scientific theory there corresponds an objective truth, something absolutely so in nature”.[9] For him dialectical materialism had already discovered what nature is and does, if not as yet completely, at any rate approximately. “From the standpoint of modern materialism, or Marxism,” he wrote, “the relative limits of our approximation to the cognition of the objective absolute truth are historically conditioned ; but the existence of this truth is unconditioned, as well as the fact that we are continually approaching it."[10] With the discovery of the substance and motion of the universe, all that was left to do was to proceed in every separate field of knowledge in accordance with the principles established for nature as a whole. One could then not fail to have scientific practice conform with objective reality, just as the latter was bound to show up in every true scientific endeavour. The difficulty with this is, of course, that it is impossible to apply the criterion of practice to a theory of the universe, not to speak of the fact that nobody knows what nature as a whole is.

It was in this way that Lenin extended historical materialism into dialectical materialism. Nature has had a history and its dialectical pattern of development has been progressive in the sense that it has developed from the inorganic through the organic mind and consciousness. “Matter is not a product of mind,” Lenin wrote, “but mind itself is only the highest product of matter.”[11] The world was an “eternally moving and developing material mass which reflects a progressive human consciousness”.[12] Human history is a product of universal history. In a certain sense, this is true and follows from the admission of the existence of the external world independent of human existence. And it is clear that consciousness presupposes the existence of the brain.

But it is also true, as Marx pointed out, “that the question whether objective truth can be attributed to human thinking is not a question of theory but is a practical question. In practice men must prove the truth, i.e. the reality and power, the ‘this-sidedness’ of their thinking. The dispute over the reality or non-reality of thinking which is isolated from practice is a purely scholastic question."[13] The atomic theories of the ancient Greeks, for instance, were based not on experimental facts but were part of a speculative cosmic philosophy and were opposed and defeated by other philosophical schools on purely philosophical grounds. This can no longer be repeated, for today’s atomic theory is based on experiment and mathematical treatment, on a scientific practice in brief, able to verify the theory’s validity. Not mere speculation but the work of chemists and physicists led from the atomic to the nuclear theory, to the new physics and the new philosophy associated with it. All real knowledge of the external world is the product of men’s theoretical and practical activity in the actual world. But this knowledge produced by men can never be more than knowledge produced by men ; it is not absolute truth. It is only truth about that part of the universe currently accessible to men, on which they can work and verify their theories. And as their knowledge accumulates with historical development, it leads to the continuous modification of knowledge by way of additional knowledge and sometimes to the discarding of theories made superfluous by theories referring to new discoveries.

The decline of the radical Western labour movement and the success of Russian bolshevism brought with it an almost complete identification of a specific Leninist version of Marxism with Marxism proper. Because the Russian Revolution was simultaneously a ‘bourgeois’ and a ‘proletarian’ revolution — in the sense that the preconditions for socialism were non-existent while laissez faire capitalism was no longer possible — it led to a form of state-capitalism which could be designated as ‘socialism’ only because it was something other than private-property capitalism. But the functions assigned to private enterprise and competition were now the functions of the bolshevik state. By appropriating part of the social product and allocating productive resources for the construction of a larger productive apparatus and a higher productivity, the bolshevik rulers turned into controllers of labour and capital.

While the capitalist’s ‘peace of mind’ and the necessary acquiescence of the workers require some form of general agreement on the indispensability of capital and private initiative, the new Russian situation needed a different ideology that could make the interests of the controllers and the controlled appear identical. Marxism could somehow satisfy this need because it was formulated during capitalism’s laissez faire stage. For there were no longer in Russia any capitalists in the traditional sense ; and as to the government, it characterised itself as the executive of the ruling working class.

But since only the miserable are inclined to believe in an equal sharing of a miserable situation, the bolshevik ‘elite’ soon found that income differentiations, by serving as incentives for greater individual effort, could turn into a blessing for all. In order to improve the life of all in the long run, it was necessary to improve that of some immediately. Thus a new class came into being based on control of the state apparatus and nationalised means of production. To hasten productive developments, both the ‘positive’ incentives of power and income, as well as the ‘negative’ incentives of forced labour and terrorism were repeatedly advanced. Yet, the more the interests of the controllers and the controlled diverged, the more insistently did ideology proclaim their identity.

Under relatively stable social conditions ideological control may suffice to secure the social status quo. Under such conditions, designated as a ‘free’ or ‘democratic’ society, a struggle for ideas accompanies the social conflicts, and its class structure is simultaneously denied and admitted. Both the existence and non-existence of class relations, for instance, are incorporated in such concepts as ‘social mobility’ and ‘equal opportunities’. Socialism would eliminate these ambiguities, for if there are no classes there is no way of moving from one class to another, and if there are no privileges there are no equal opportunities to partake of. Russian society, while supporting a privileged minority, necessarily adheres to the concept of ‘equal opportunities’, but it cannot admit the existence of class relations without destroying its socialist label.

Even if, out of fear of utopianism, Marxian socialism never became explicit, one thing was clear nevertheless : socialism implies a classless, non-exploitative society, and not merely a modified class relationship in a modified capitalism. In Russia, ideology only can claim the absence of class relations. Yet, the ruled cannot help being aware of existing conditions and of their unrelatedness to the state-prescribed ideology. This ideology cannot serve as a substitute for, but is an aspect of, direct physical control — an instrument of police power. The enforced absence of social conflicts finds not support, but merely expression, in the apparent unanimity of ideas.

It was in the name of Marxism and socialism that the bolsheviks came into power, and in their name they destroyed all their enemies. Even their internal struggles for positions and influence within the controlling hierarchy must be expressed in Marxian terms — either as adherence to, or as an alleged deviation from, a once-established ‘orthodoxy’. The total unrelatedness of Marxian socialism to Russian conditions makes impossible any questioning or serious discussion of Marxian theory. Lenin’s dogmatised ‘Marxism’ must be accepted as an article of faith. Only in this way can it be fitted into Russian conditions. And it is not only Lenin’s use of middle class materialism in defence of ‘Marxism’ which indicates the half-bourgeois, half-proletarian character of bolshevism and of the Russian Revolution itself. There is also the bolshevik state-capitalist concept of ‘socialism’, the authoritarian attitude toward organisation and spontaneity, the outdated and unrealisable principle of national self-determination and, finally, Lenin’s conviction that only the middle class intelligentsia is able to develop a revolutionary consciousness and is thus destined to lead the masses. The combination of bourgeois materialism and revolutionary Marxism which characterised early bolshevik philosophy reappears with victorious bolshevism as a combination of neo-capitalist practice and socialist ideology.[14]

Science and Society

“In social production,” Marx wrote, summing up his materialism, “men enter into definite relations that are indispensable and independent of their will ; these relations of production correspond to a definite stage of development of their material powers of production. The sum total of these relations of production constitutes the economic structure of society — the real foundation, on which rise legal and political superstructures and to which correspond definite forms of social consciousness. The mode of production in material life determines the general character of the social, political and spiritual processes of life. It is not the consciousness of men that determines their existence, but, on the contrary, their social existence determines their consciousness."[15]

Marx did not concern himself with the dialectic or any other absolute law of nature because for him “nature fixed in isolation from men — is nothing for men”.[16] He dealt with society as an “aggregate of the relations in which the producers live with regard to nature and to themselves”.[17] Although nature exists independently of men, it exists actually for men only in so far as it can be sensed and comprehended. The labouring process in its various forms, including scientific labour, is the interaction and metabolism between men and nature ; it dominates, exploits and alters nature, including the nature of man and society. ‘Laws of nature’ relate not to ‘ultimate reality’ but are descriptions of the behaviour and regularities of nature as perceived by men. Perceptions change with the change of knowledge and with social development which affects the state of knowledge. Concepts of physical reality relate then not only to nature and men but also indirectly to the structure of society and to social change and are therefore historical Although specific social relationships, bound to specific forms of social production, may find ideological reflection in science and affect its activities in some measure ; science, like the production process itself, is the result of all previous social development and in this respect is independent of any particular social structure. Concepts of physical reality may be shared by structurally different societies. And just as different technologies may evolve within a particular social structure as, for instance, the current so-called Second Industrial Revolution, so one concept of physical reality may be replaced by another without affecting existing social relationships. Yet, these new concepts are still historical in comparison with earlier concepts of physical reality associated with previous and different modes of production and previous and different social relationships.

Science in the modern sense developed simultaneously with modern industry and capitalism. The rapidity of scientific development parallels the relentless revolutionising of the production process by way of competitive capital accumulation. There is an obvious connection between science, its technological application and the prevailing social relationships. Although modern science is not only quantitatively but also qualitatively different from the rudimentary science of the past, it is a continuation of it nonetheless. Likewise, the science and technology of the hypothetical socialist future — no matter how altered — can only be based on all previous scientific and social development. There is no ‘bourgeois science’ to be replaced by ‘proletarian science’. What a Marxist critique of science is directed against is the class-determined ideological interpretation and class-determined practical utilisation of science wherever and whenever it violates the needs and well-being of humanity.

Although science strives toward some hypothetical ideal objectivity, the application of science is guided by other considerations. Like the utilisation of other productive and human resources, it is subordinated to the requirements of class relations which turn the social production process into capital formation. The utilisation of science for prevailing profit and power principles may not affect internal scientific objectivity, but it affects the direction of scientific exploration. Because there is no ‘end’ to science and because its fields of exploration are unlimited, science can choose to concentrate upon one or another. The emphasis upon a specific field and a particular direction depends upon the needs, structure and superstructure of a particular society. There was, in the sixteenth and seventeenth centuries, an obvious connection between the concentration on astronomy and the development of world trade. There is an obvious connection between the present emphasis on atomic physics and the current imperialist military struggles.

In Marxist values, man is the measure of all things and science should be science for men. As socialism implies the further growth of the social forces of production, it also implies that of science. It intends to add to the principle of scientific objectivity that of social responsibility. And just as it rejects fetishistic capital accumulation, so it rejects ‘science for the sake of science’. This fetishistic attitude towards science, supposedly based on an innate human need to search for ultimate reality, is actually only another expression of the lack of sociality in class society and the fierce competition among scientists themselves. The irresponsible, irrational and self-defeating disregard for humanity on the part of many scientists today, who defend their work in the name of science even though it has often no other but destructive purposes, is possible only in a society that is able to subordinate science to the specific needs of a ruling class. The humanisation of science presupposes, however, the humanisation of society. Science and its development is thus a social problem.

Materialism and Determinism

Marxism, not being a theory of physical materialism and not bound to Newtonian determinism, is not affected by the new physics and microphysics. To be sure, Marx had no way of rejecting and no desire to reject the physics of the nineteenth century. What distinguished his historical materialism from middle class materialism was his rejection of the latter’s direct confrontation of individual man and external reality and its inability to see society and social labour as an indivisible aspect of the whole of reality. What united Marxism with middle class materialism was the conviction that there is an external world independent of men and that science contributes to the knowledge of this objective reality.

While Marxists accept the positivist emphasis on experience, they reject the notion that sensations are the sole source of experience — a notion which led some people into the self-contradictory sterility of solipsism and others to idealism and the indirect justification of religious beliefs. Although sense perceptions are individuals’ perceptions, men extended the range and amplified the powers of their senses in quality as well as quantity. Moreover the “knowledge of an orderly external world on which we can act rationally is derived almost entirely from society. The scraps disclosed in sense perceptions by themselves would make no pattern but fit into the pattern whose outlines society has taught us. Indeed what we perceive with our sense organs is conditioned very largely by our education — by what our elders and fellows have taught us to notice.[18]

The concept of matter now implies something different from what it did a hundred years ago. While for Lenin, and middle class materialism before him, matter, composed of atoms, was the very stuff of nature, and for Mach atoms were a mental artifice not susceptible to sense experience, matter is now regarded as something ‘in-between’ because matter as given by our senses appears as a secondary phenomenon, created by the interaction of our sense organs with processes whose nature can be discovered only indirectly, through theoretical interpretations of experimentally observed relationships ; in other words, through a mental effort.”[19] Matter was once conceived as consisting of indivisible atoms. This concept lost its validity by newly discovered properties of matter such as radio-activity. It was found that “material particles are capable of disappearing while giving rise to radiation, whilst radiation is capable of condensing into matter and of creating particles”.[20] Einstein formulated the transformation of mass into energy and now the term, matter, when it is used, includes all the physical phenomena of which men are aware. Experimental methods were devised which recorded the effects of atoms and of the elemental particles of which they are composed. These elemental particles may be considered the ultimate units of matter — “precisely those units into which matter decomposes under the impact of external forces. This state of affairs can be summed up thus : all elemental particles are made of the same stuff — namely, energy ... Matter exists because energy assumes the form of the elemental particles.[21]

These discoveries do not deny the objective existence of physical reality, nor its manifestation in things considered to constitute matter. Whatever science may reveal as properties of nature, and whether or not matter is considered ‘real’ or ‘unreal’, as a ‘primary’ or as ‘secondary’ phenomena, it exists in its own right and without it no immaterialist would be there to deny its existence. The material world is the world of men, quite independent of the fact — scientifically or philosophically speaking — that the old concept of matter is insufficient to account for physical reality.

The equivalence of mass and energy, of light and matter, extended the wave-corpuscle duality — at first discovered for light — to all matter. Like light, material particles can be pictured as either corpuscles or waves, and both pictures are necessary to explain their properties. According to Max Planck’s quantum theory radiation is not continuous but, like matter, can be dealt with only in individual units. Emission and absorption of these units involves the principle of probability. The application of quantum mechanics to the problems of atomic structure by Niels Bohr and Werner Heisenberg led to the principle of uncertainty, of indeterminism, and to the concept of complementarity. According to the latter the description of micro-objects, such as electrons, requires both wave and corpuscle models ; although mutually exclusive, they also complement one another. The uncertainty principle relates to the impossibility of ascertaining with accuracy both the position and the momentum of a particle simultaneously.

Because in their totality the elementary processes constitute physical reality, the indeterminist, statistical, probabilistic character of quantum physics led to a denial of causality. Not all scientists, however, are willing to recognise acausality as a fundamental aspect of nature. For Einstein, quantum theory in all its implications seemed only a temporary makeshift — an expression of our ignorance. Max Planck held that the quantum hypothesis will eventually find its exact expression in certain equations which will be a more exact formula of the law of causality. And Heisenberg speculates whether acausality is only a consequence of the separation of observer and observed and is not applicable to the universe as a whole.

However this may be, the problem can only be resolved, if at all, by further scientific work. While some scientists hold that behind the statistical laws of quantum physics there are hidden, but discernable, parameters obeying the laws of classical physics, others think that causality in macroscopic phenomena is itself based on probability laws. While for some, causality once ruled absolutely, now chance rules absolutely for others. Marxism, which does not think in absolutes, accepts the state of physics for what it is, convinced that like any other state previously it, too, is transitory and is not the final end of physical knowledge.

Newtonian mechanics worked well on the macroscopic and human scale of phenomena. The knowledge gained about objective reality through our sense organs and scientific instruments did not perceptibly affect external reality itself. In microphysics, however, the interaction between the observed and the observer affects the observed phenomenon. Sense impressions and instruments imply the transfer of energy (photons) which forms an integral part of the behaviour of the atomic objects under observation. This inescapable situation, deplored by some as the definite borderline to all understanding of objective reality, induced others to state “that science stands between man and nature”, and though events in the world of nature do not depend on our observations of them, nevertheless, “in science we are not dealing with nature itself but with the science of nature — that is, with nature which has been thought through and described by man”.[22]

While this aspect of quantum physics is used, more often than not, as an argument against philosophical materialism and as evidence in favour of idealism, in a way, and differently expressed, it rather suits Marxism quite well. What stands between men and nature also connects men and nature. Marxism, for which knowledge of objective reality implies the indivisible inter-relationship between man, society and nature, does not bother with an ‘objective reality’ apart from that recognisable by men. If there should be no way towards ‘absolute’ objectivity, that degree of objectivity attainable is the objective reality for men. The recognition that nature and the nature revealed through science may not be the same merely compels us to the largest possible degree of objectivity, quite apart from the question as to whether or not it will lead to an understanding of ‘ultimate reality’.

Microphysics is one of many human endeavours and though it led to new concepts of physical reality, it did not alter the human situation in the macroscopic world. The duality “between statistical and dynamic laws is ultimately associated with the duality between macrocosm and microcosm, and this we must regard as a fact substantiated by experiment. Whether satisfactory or not, facts cannot be created by theories, and there is no alternative but to concede their appointed places to dynamical as well as to statistical laws in the whole system of physical theories."[23] Space, time, causality, derived from experience, remain dependable guides to most human activities, quite independently of the over-riding or under-lying relativistic and atomistic theories of reality. It is quite certain that classical mechanics will “remain the instrument best fitted to solve certain questions, questions which for us are of the highest importance, since they relate to our scale of magnitude”.[24]

Nothing is altered in this situation if the deterministic interpretation of classical mechanics is also regarded as a fallacy.[25] For causality and determinism do not refer to nature in its totality but to our interrelationship with nature through which we discover rules and regularities that allow us to expect — and thus to predict — natural events with a degree of probability close to certainty. Although the early ideal of absolutely certain knowledge of the external world vanished in the very quest for scientific objectivity, ‘natural laws’ which allow for predictability retain their ‘absolute’ validity on the human scale of experience. And while the understanding of atomic processes implies probability and statistics, the utilisation of this knowledge leads to predictable activities as if based on cause-and-effect relationships. Likewise, “the notions of classical physics provide an a priori foundation for the investigations of quantum physics, since we can carry out experiments in the atomic field only with the aid of concepts from classical physics.”[26]

Because indeterminism rules in quantum physics, and determination is out of the question “even in the simplest classical science, that of mechanics”, Max Born finds it “simply fantastic to apply the idea of determinism to historical events”.[27] However, historical materialism, in so far as it claims predictive powers, does not claim that these powers are derived from, or are analogous to, natural processes but that they are based on ‘social laws’ of development fortified by the evidence of history. To reject ‘social determinism’ it is necessary to demonstrate its impossibility in society and history, not by analogy with physical processes. By doing the latter, Born does exactly — only the other way around — what pseudo-Marxists were doing when they read ‘social laws’ of development into nature. If one analogy is bad, so is the other.

Society does not develop and function by chance but through human responses to definite necessities. Man must eat in order to live, and if he must work in order to eat, the work itself leads to a regulated behaviour on his own part and in connection with his obeying of, and his struggle against, natural phenomena and their regularities. When men work in groups and societies, new necessities and new regulations arise out of the social labour process. With the increase of productivity there develops social class relations and social regulations based on them. With the further growth of the productive powers of society the determination of human behaviour by external necessity diminishes while the determination by social arrangements increases. Determination is largely a social product ; it is the social development itself which leads — with the recognition of the material and social requirements of production and reproduction — to predictability.

Because of the socially-produced character of social determination, Marx is neither a determinist nor an indeterminist in the usual sense of these terms. “In his opinion history is the product of human action, even while men are the products of history. Historical conditions determine the way man makes subsequent history, but these historical conditions are themselves the result of human actions ... The basic point of departure is never history, but man, his situation, and his responses."[28]

In known history stages of human and social existence are recognisable through changing tools, forms of production, and social relationships that alter the productivity of labour. Where social production stagnates, society stagnates ; where the productivity of labour develops slowly, social change is also tardy. But all previous development is the result of progress made in the sphere of production and it is only reasonable to expect that the future will also depend on it.

This indicates little with regard to the actual transformation from capitalism to socialism anticipated by Marx. It merely predicts that socialism is the next step in the development of the social forces of production, which includes science and social consciousness. Every class structure, according to Marx, both fosters and retards the general development of social production. It fosters it in contrast to previously-existing social relations of production ; it retards it by attempting to make existing social relations permanent. Definite social class relations are bound to definite levels of the expanding social forces of production — all the actual over-lapping of old and new forms of social relations and modes of production notwithstanding. In our time, it is the capital-labour relationship, the basis of all social antagonisms, which fetters further social development. But such development requires the abolition of social antagonisms. And since only those able to base their expectations on a classless society are likely to strive towards its realisation, Marx saw in the working class and its needs a force of human emancipation.

Although Marx was convinced of capitalism’s inevitable end, he did not commit himself as to the time of its departure. This depended on the actual class struggle and was certain only on the assumption of a continuation of the previous course of social development. Future events can only be based on present knowledge and predictions are possible only on the assumption that the known pattern of past development will also hold for the future. It may not ; yet, all knowledge justifies some expectations and allows for actions which themselves will decide whether the expectations were justified or not. When Marx spoke of the end of capitalism, he also thought of the elements of a new society already present and unfolding in the ‘womb of the old’. Capitalism had no future because its transformation was already an observable phenomenon. As it developed, it enlarged all its contradictions so that its expansion was at the same time its decay when regarded from a revolutionary instead of from a conservative point of view.

The Ideological War

While there is no connection between Marxism and physical determinism or indeterminism, there is also no real connection between the cold war and the different concepts of physical reality in the East and the West. Indeed, what possible connection could there be between the indeterminacy of nuclear physics and all the social problems that beset the world and give rise to its political movements ? These social struggles were disturbing the world before the rise of the new physics and they cannot be abated by either science or philosophy. Political relations between East and West will not improve simply because physicists abstain from ideological interpretations of their work. This work, and its practical application, is the same in the East and the West. Where there is disagreement, it does not matter, i.e. in speculations as to what the physical knowledge of the future may reveal. Some Eastern scientists do not bother to embroider their work with philosophical interpretations ; others try to fit it into the scheme of dialectical materialism so as not to violate the state-prescribed ideology in which they may also actually believe, just as Western scientists accept almost generally the ruling ideologies of their own society.

At any rate, reality is always stronger than ideology, as is demonstrated by the recurrent need to incorporate the new findings of science and the advancements of technology into the prevailing ideologies. There was a time when Russian dialectical materialists denounced Einstein’s relativity theory as bourgeois obscurantism, only, and rather quickly, to come to celebrate it as still another manifestation of dialectical materialism. Space-time, wave-mechanics, the structure of matter, in short, the whole of modern physics has been turned into so many revelations of the dialectics of nature and of its material substance. The principle of ‘complementarity’, i.e. the abandonment of a conceptually unitary picture of atomic phenomena, has been interpreted as yet another example of dialectical development by way of contradiction and reconciliation, that is, as a struggle between thesis and anti-thesis, bringing forth the synthesis.

As yet, however, the ‘synthesis’ is only philosophically anticipated by dialectical materialists to satisfy the Leninist criterion of absolute objective truth. Some Eastern physicists (not all) simply claim that the phenomena observed in microphysics with regard to both wave and particle are completely objective, whereas for some Western scientists (not all) they are in part subjective, because of the disturbing and altering interplay between observer and observed, and because wave has the character of a probability wave and is not regarded as an objective entity. Of course, the Russian physicists admit that the sheer objectivity of micro-objects is only partly recognisable but they believe that, in principle, it will be possible to establish their full objectivity by finding ways and means to discount the influence of the observer and his instruments upon the observed micro-objects. The application of atomic energy appears to them as proof of the objective character of atomic phenomena.

For Western physicists, all that matters presently is quantum theory in its present state and the problems to which it gives rise. This, of course, is also true for Russian scientists. And it can at once be admitted that their search for absolute objectivity, whether realisable or not, seems a better working-hypothesis than the subjectivistic resignation to an assumed absolute limit to the understanding of objective reality on the part of some Western physicists. However, atomic energy has been applied on both sides of the ‘barricades’ ; the pragmatic truth of atomic theory has been revealed quite aside from dialectical materialism and bourgeois idealism.

Because Lenin insisted on the objectivity and universal validity of causality and because Leninism is the ruling ideology, it cannot very well be denied by Russian physicists. There is also no real need to do so, for according to dialectical materialism causality does not exclude but implies chance. The indeterminacy in quantum physics, though recognised, is explained as due to experimental techniques and not to a fundamental law of nature. The differences between the Eastern and Western physicists may then be summed up as differences relating not to their work but to additional expectations on the part of Eastern physicists that their work will come to verify the assumptions of dialectical materialism.

These assumptions, however, relate not to the victory of socialism over capitalism, but merely to the re-establishment of causality for the whole of nature and to the re-acceptance of the concept of matter, in its present sense, as the sole basis of all existing phenomena including the human mind. Of course, in a certain sense, such expectations may be regarded as an expression of a general optimism associated with the rise, success and expected triumph of bolshevism and its ideological concomitant, Leninism. Still, it is difficult to see how dialectical materialism in physics could determine the political decisions of people one way or another or could be regarded an instrument of class struggle.

Ideologies are weapons, but in the age of the atom bomb they are no longer decisive or even very important weapons. As little as the Western nations trust in the ‘rationality’ and the ‘naturalness’ of their socioeconomic relations, just as little do the Eastern ‘Marxists’ put their trust in the dialectical course of history — not to speak of that in nature — as the means to final victory. Both sides rely, first of all, on their material might. It can only be to the good, of course, when material might finds ideological support, for which reason successful ideologists in both camps find themselves in comfortable income brackets. But their professional rating of the meaning and power of ideologies is only an over-rating of their own importance.

1960

1 Max Born, The Concept of Reality in Physics. Bulletin of the Atomic Scientists, Chicago, 1958. Vol. XIV, No. 8, p.320.

2 Ibid., p.319.

3 F. Engels, Ludwig Feuerbach, New York, 1945, p.22.

4. M. Born, The Concept of Reality in Physics, p.320.

5 B. Croce, Lebendiges und Totes in Hegels Philosophie, Heidelberg, 1909.

6 F. Engels, Ludwig Feuerbach, p. 31.

7 Alphonse Aulard, Histoire Politique de la Révolution Française ; Origines et Développement de la Démocratie et de la République (1789-1804), Paris, 1901, p.734.

8 E. Mach, The Science of Mechanics, London, 1942, p.27.

9 Materialism and Empiriocriticism, New York, 1927, p.107.

10 Ibid., p.107.

11 Ibid., p.63.

12 Ibid., p.109.

13 Marx’s Theses on Feuerbach in F. Engels, Ludwig Feuerbach, p.73.

14 A more extensive criticism of Lenin’s scientific and philosophical ideas is to be found in Marxism and Philosophy, by Karl Korsch, and Lenin as Philosopher, by Anton Pannekoek.

15 Critique of Political Economy, Chicago, 1904, p.11.

16 Economic and Philosophical Manuscripts of 1844, Moscow, p.169.

17 Capital, Chicago, Vol. III, p.952.

18 V.G. Childe, Society and Knowledge, New York, 1956, p.97.

19 M. Born, The Concept of Reality in Physics, p.319.

20 L. d. Broglie, Physics and Microphysics, New York, 1960, p.68.

21 W. Heisenberg, From Plato to Max Planck. Atlantic Monthly, Boston, November, 1959, p.113.

22 W. Heisenberg, From Plato to Planck, p.112.

23 M. Planck, A Survey of Physical Theory, New York, 1960, p.64.

24 E. Borel, Space & Time, New York, 1960, p.182.

25 See : M. Born, Voraussagbarkeit in der klassischen Mechanik. Physikalische Blatter, 1959, Heft 8.

26 W. Heisenberg, From Plato to Max Planck, p.112.

27 The Concept of Reality in Physics, p.320.

28 A.G. Meyer, Marxism : The Unity of Theory and Practice, Cambridge, 1954, p. 10.

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