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Adresse de participants de l’interpro de la gare de l’Est
mardi 4 janvier 2011, par
Adresse aux salariés, chômeurs, étudiants et précaires d’Europe
Nous sommes un groupe de salariés de différents secteurs (cheminots, enseignants, informaticiens…), de chômeurs et de précaires. Pendant les récentes grèves en France, nous nous sommes réunis en Assemblée Générale Interprofessionnelle - d’abord sur le quai d’une gare (Gare de l’Est, Paris), ensuite dans une salle d’une Bourse du Travail. Nous voulions regrouper plus largement possible des travailleurs d’autres villes de la région parisienne. Parce que nous en avions assez de la collaboration de classe des syndicats qui nous menaient une nouvelle fois à la défaite, nous avons voulu nous organiser par nous même pour tenter d’unifier les secteurs en grève, étendre la grève et que ce soit les grévistes eux mêmes qui contrôlent leur lutte.
A la guerre sociale des capitalistes Les travailleurs doivent opposer une lutte de classe
En Grande Bretagne, en Irlande, au Portugal, en Espagne, en France… dans tous les pays, nous sommes tous durement attaqués. Nos conditions de vie se dégradent. En GB, le gouvernement Cameron a annoncé la suppression de 500.000 emplois dans la fonction publique, £7 milliards de coupes dans les budgets sociaux, le triplement des droits d’inscription à la fac, etc… En Irlande, le gouvernement Cowen vient de baisser le salaire horaire minimum de plus d’un euro et les retraites de 9%. Au Portugal, les travailleurs font face à un taux de chômage record. En Espagne, le « très socialiste » Zapatero n’arrête pas de faire des coupes claires en tout genre dans les allocations chômages, les aides sociales et médicales… En France, le gouvernement continue la casse de nos conditions de vie. Après les retraites, c’est le tour de la santé. L’accès aux soins devient de plus en plus difficile pour les travailleurs : toujours plus de médicaments déremboursés , augmentation des mutuelles privées, suppressions de postes dans l’hôpital public. Comme l’ensemble des services publics (Poste, EDF-GDF, TELECOM), l’Hôpital est démantelé et privatisé. Résultat : des millions de familles ouvrières ne peuvent d’ores et déjà plus se soigner !
Cette politique est vitale pour les capitalistes. Face au développement de la crise et de l’effondrement de pans entiers de l’économie capitaliste, ces derniers trouvent de moins en moins de marchés sources de profits pour leurs capitaux. Aussi sont-ils d’autant plus pressés de privatiser les services publiques. Cependant, ces nouveaux marchés sont plus restreints en terme de débouchés productifs que ne le sont les piliers de l’économie mondiale tels que le bâtiment, l’automobile, le pétrole…. Ils ne permettront pas, même dans le meilleur des cas, un nouvel essor économique salvateur. Aussi, dans ce contexte d’effondrement, la lutte pour les marchés sera des plus acharnée pour les grands trusts internationaux. Autrement dit, ce sera une question de vie ou de mort pour les investisseurs de capitaux. Dans cette lutte, chaque capitaliste se retranchera derrière son Etat pour se défendre. Au nom de la défense de l’économie nationale, les capitalistes tenteront de nous enchaîner dans leur guerre économique. De cette guerre, les victimes sont… les travailleurs. Car derrière la défense de l’économie nationale, chaque bourgeoisie nationale, chaque Etat, chaque patron essaie de réduire ses "coûts" pour maintenir sa "compétitivité". Concrètement, ils n’auront de cesse que d’intensifier les attaques contre nos conditions de vie et de travail. Si nous les laissons faire, si nous acceptons de nous serrer encore la ceinture, ces sacrifices ne connaîtront pas de fin. Ils remettront en cause jusqu’à nos conditions d’existence ! Travailleurs, refusons de nous laisser diviser par corporation, secteur ou nationalité. Refusons de nous livrer cette guerre économique de part et d’autre des frontières. Battons-nous ensemble et unissons-nous dans la lutte ! Le cri lancé par Marx est d’autant plus d’actualité : « Prolétaires de tous les pays unissez-vous ».
C’est à nous les travailleurs de prendre nous même nos luttes en main
Aujourd’hui, ce sont les travailleurs de Grèce, d’Espagne, les étudiants d’Angleterre qui sont en lutte et sont en butte à des gouvernements qui, de gauche comme de droite, sont aux services des classes dirigeantes. Et comme nous en France, vous avez à faire à des gouvernements qui répriment violemment les travailleurs et les chômeurs, les étudiants, les lycéens.
En France, cet automne, nous avons voulu nous défendre. Nous étions des millions à descendre dans la rue pour refuser purement et simplement cette nouvelle attaque. Nous nous sommes battus contre cette nouvelle loi et contre toutes les mesures d’austérité qui nous touchent de plein fouet. Nous avons dit "Non !" à l’augmentation de la précarité et de la pauvreté. Mais l’intersyndicale nous a menés volontairement à la défaite en combattant l’extension du mouvement gréviste : · Au lieu de briser les barrières de métier et de corporation pour unir le plus largement les travailleurs, elle a fermé les assemblées générales de chaque entreprises aux autres travailleurs. · Elle a fait des actions spectaculaires pour « bloquer l’économie » mais rien fait pour organiser des piquets de grève ou des piquets volants qui auraient pu attirer d’autres travailleurs dans la lutte. Ce que des travailleurs et précaires ont fait. · Elle a négocié notre défaite derrière notre dos, derrière les portes fermées des cabinets ministériels. L’intersyndicale n’a jamais rejeté la loi sur les retraites, elle a même répété et répété encore qu’elle était "nécessaire" et "inévitable" ! A l’entendre, nous aurions dû nous contenter de demander à ses côtés "plus de négociations gouvernement-patrons-syndicats", "plus d’aménagements de la loi pour une réforme plus juste et équitable"…
Pour lutter contre toutes ces attaques, nous ne pouvons compter que sur nous mêmes. En ce qui nous concerne nous avons défendu dans ce mouvement la nécessité pour les travailleurs de s’organiser sur leurs lieux de travail dans des AG souveraines, de se coordonner à l’échelle nationale pour diriger le mouvement gréviste en élisant des délégués révocables à tout moment. Seule une lutte animée, organisée et contrôlée par l’ensemble des travailleurs, tant dans ses moyens que dans ses objectifs, peut créer les conditions nécessaire afin d’assurer la victoire.
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Nous savons que ce n’est pas fini, les attaques vont continuer, les conditions de vie vont être de plus en plus difficiles et les conséquences de la crise du capitalisme ne vont qu’empirer. Partout dans le monde, nous devons donc nous battre. Pour cela, nous devons retrouver confiance dans notre propre force : Nous sommes capables de prendre nos luttes en main et de nous organiser collectivement. Nous sommes capables de débattre ouvertement et fraternellement, en "libérant la parole". Nous sommes capables de contrôler véritablement la tenue de nos débats et nos décisions. Les assemblées générales ne doivent pas être dirigées par les syndicats mais par les travailleurs eux-mêmes.
Nous allons devoir nous battre pour défendre nos vies et l’avenir de nos enfants ! Les exploités du monde entier sont frères et sœurs d’une seule et même classe ! Seule notre union de par les frontières sera à même de jeter à bas ce système d’exploitation.
Des participants de l’AG interpro "Gare de l’Est et Île de France" Pour nous contacter : interpro@riseup.net
Messages
1. Adresse de participants de l’interpro de la gare de l’Est, 5 janvier 2011, 07:57, par max
Absolument d accord avec cette adresse.
1. Adresse de participants de l’interpro de la gare de l’Est, 5 janvier 2011, 17:09, par esterzon
retraité feu edf.conseiller prud’hommal solidaires.habite le 92,pouvez vous me donner la date de la prochaine réunion ?
2. Adresse de participants de l’interpro de la gare de l’Est, 10 janvier 2011, 19:30
salut
la prochaine réunion a lieu le mardi 18 à 18h00 à la bourse du travail, métro république à paris.
pour nous contacter : interpro@riseup.net
3. Adresse de participants de l’interpro de la gare de l’Est, 13 janvier 2011, 19:00
salut
la prochaine réunion a lieu mardi 18 janvier à partir de 18h.
bourse du travail, commission 1, 1er étage. 3 rue du château d’eau. métro république.
fraternellement
2. Adresse de participants de l’interpro de la gare de l’Est, 13 janvier 2011, 19:01
salut
la prochaine réunion a lieu le mardi 18 à 18h00 à la bourse du travail, métro république à paris.
pour nous contacter : interpro@riseup.net
3. Si ça c’est pas le Pérou ?!, 13 janvier 2011, 21:20, par Tibo
Ci-dessous un texte commun du Groupe de lutte prolétarienne (GLP) et de l’Organisation anarcho-punk (ORGAP) du Pérou.
La traduction étant peut-être approximative, voici la version originale en espagnol :
4. Adresse de participants de l’interpro de la gare de l’Est, 28 novembre 2013, 23:45, par Max
Attaque violente sur les salaires & conditions de travail : les profs/instit/employés des écoles, en France, sont récompensés par la gauche gouvernementale...
Reste à s’unir, qu’on soit Atsem, prof en prépa, éboueur, metallo, ingénieur ou technicien, OS ou agriculteur, infirmière ou cheminot etc... en assemblées, collectifs, comités de grève et conseils de travailleurs.
5. Adresse de participants de l’interpro de la gare de l’Est, 28 novembre 2013, 23:47, par Max
Pétition unitaire Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE)
Les signataires de ce texte souhaitent dire leur profond désaccord devant le nouveau mode de calcul des rémunérations des professeurs de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) tel qu’il résulte des propositions du Ministère de l’Education Nationale en date des 18 et 22 novembre derniers.
Pour la grande majorité de ces professeurs, ce nouveau mode de calcul aurait en effet pour conséquence de réduire du jour au lendemain leurs rémunérations, dans une proportion atteignant entre 10 et 25 % de leur salaire. Pour d’autres, la conséquence serait l’obligation d’assurer davantage d’heures, dans les mêmes proportions, sans aucune contrepartie financière.
Ce projet, en l’état, nous semble exposer à une grave déstabilisation un système de formation qui contribue pourtant de façon significative à la création des forces vives de la Nation. D’autre part, il donne le sentiment d’un incompréhensible et blessant manque de respect pour une catégorie d’agents de l’Etat dont le scrupule professionnel et l’engagement au service du public sont connus et reconnus.
Ne dressons pas les collègues les uns contre les autres : nous ne contestons ni la nécessité de revaloriser les professeurs enseignant dans les zones d’éducation prioritaire, ni, le cas échéant, celle de clarifier le mode de calcul des rétributions.
Nous demandons que la proposition d’une pondération unique et inadaptée (1,5) soit retirée, et qu’une négociation effective permette une prise en compte juste du travail et des qualifications des professeurs de CPGE.
Liste des signataires :
APHEC, APPLS, SNALC, SNES, UPA, UPLS, UPS, UPSTI
ainsi que les associations suivantes : APHU, APHLY, APKHSES, APLBL, APPEL-CLE, APGéo, APFLA-CPL, APML, APHBL
Commentaires M&R :
{}Tous les syndicats (SNES en tête) collaborent intimement avec la gauche et la droite pour faire accepter les sacrifices :
1)Ou sont les 60000 enseignants promis pendant et après les élections ! précaires & payé au SMic+3,
2)l’allongement de la durée cotisation pour la retraite en 2003/2010 en étouffant le mouvement grèviste,
3)en acceptant l’autonomie des facs en 2009,
4)en organisant le silence radio à propos de retraits (jusqu’à plus de la moitié de la paye) sur salaires de fonctionnaires déjà en 2011, sans parler des retards de paye & autres "oublis" ou "bugs informatiques".
5)et en acceptant le "dégraisser le mammouth" avec Allègre en 97 en même temps que Jospin autorisait la fermeture de l’usine de Renault Vilvorde !
6. Adresse de participants de l’interpro de la gare de l’Est, 7 juin 2017, 11:34
Salut
Mardi dernier, s’est tenue une réunion du Comité Interpro dont le but était avant tout de renouer les liens. Il n’y avait pas d’ordre du jour établi.
La discussion a porté sur la situation mondiale du capitalisme et l’impasse dans laquelle le capitalisme se trouve depuis l’effondrement de 2007/2008 et son incapacité à dépasser le mur de suraccumulation de capitaux auxquels il est confronté et la situation en France.
Lors de nos échanges, il est ressorti que pour un certain nombre d’entre nous, la situation dans laquelle se trouve le capitalisme depuis une dizaine d’années pousse les classes dirigeantes à intensifier l’exploitation du travail et à mener une guerre de classe sans précédent contre le prolétariat à l’échelle mondiale et à dévoyer les luttes de classes dans la guerre, l’ethnisme, le racisme…. et le contre-terrorisme qui permet dans de nombreux états de remettre en cause la démocratie bourgeoise et déployer policiers et militaires sur le territoire. Et en même temps c’est cette situation qui ouvre une période favorable aux révolutions auxquelles nous devons nous préparer bien que le prolétariat n’en ait pas conscience et continue de se battre comme dans la période précédente.
C’est dans ce contexte que s’inscrivent les politiques de lutte contre le terrorisme et l’Etat d’urgence en France. Les classes dirigeantes françaises menant une guerre de classe tant sur le territoire nationale que dans le reste du monde au travers de ses différentes interventions impérialistes. Il a été abordé aussi que les démocraties capitalistes s’enfonçaient toujours plus vers le fascisme, l’appareil d’Etat (police et armée) étant lui fascisé.
Nous avons aussi abordés le rôle des bureaucraties syndicales et de l’extrême gauche réformiste dans la défaite du mouvement contre la loi travail. Les bureaucraties sous couvert de dénoncer la loi travail ont encadré le mouvement de lutte pour que celui-ci ne soit jamais dangereux pour le gouvernement socialiste qu’ils avaient aidée à faire élire en appelant à l’époque à battre Sarkozy. Les bureaucraties ont appelé à de nombreuses journées d’action interpro et ont laissé des secteurs partir en grève sans chercher à ce que les travailleurs tant sur les entreprises que sur les quartiers s’organisent collectivement pour que ces derniers contrôlent et dirigent leurs luttes eux-mêmes et aient la capacité de faire reculer patronat et gouvernement permettant ainsi de créer les conditions d’une offensive ouvrière. Bien au contraire, les bureaucraties ont collé au calendrier parlementaire et ont présenté les manifestations et grève comme un moyen pour avoir plus de poids lors du fameux dialogue social.
Quant à la politique de l’extrême gauche réformiste, au lieu de combattre la politique des bureaucraties et lutter pour une auto-organisation et un contrôles de leurs luttes par les travailleurs, elle a maintenu ces luttes sous la direction des bureaucraties syndicales et n’offre d’autres perspectives que de renverser le rapport capital-travail, bref de réformer le capitalisme sans le dire ouvertement, alors que la situation exige de lier les luttes des défensives des travailleurs a la perspective de renversement du capitalisme.
Cette politique des uns et des autres s’est retrouvée lors des élections présidentielles. Nous avons soulevé le rôle réactionnaire de la France Insoumise dans ces élections. La FI a permis aux illusions réformistes de faire peau neuve en faisant croire que le problème était le PS et de diffuser l’idée que les travailleurs pouvaient s’appuyer sur les institutions de la république démocratique de la bourgeoisie pour se défendre tout en n’offrant pas d’autres cadres qu’un capitalisme réformé. La FI est de fait un obstacle à l’émergence d’une conscience de classe d’un mouvement de classe autonome. Sur le terrain des élections, l’extrême gauche n’a pas défendu non plus un programme révolutionnaire de rupture avec le capitalisme…
C’est sous cet angle que nous avons discuté de la situation en France après l’élection de Macron et notamment des initiatives du front social. Front regroupant entre autre l’extrême gauche réformiste syndicale et politique qui, depuis des années, combattent toutes organisations sérieuses du prolétariat sur un terrain de classe au sein de comités et fédérer. Certains ont émis l’idée qu’il fallait se rendre à leur réunion sans avoir d’illusion sur ce front pour y défendre notre point de vue sans pour autant oublier nos propres perspectives pour qu’émerge une lutte autonome des travailleurs.
La discussion a dont porté tout naturellement par la suite sur les perspectives à défendre dans cette situation tant sur le plan des idées que dans le domaine pratique. C’est dans ce cadre-là que nous avons commencé à discuter sur le rôle que nous pourrions jouer pour tenter d’aider à l’unification des luttes.
7. Adresse de participants de l’interpro de la gare de l’Est, 9 juin 2017, 00:27, par Max
bonne nouvelle que des travailleurs de différents secteurs se réunissent pour parler de la situation de notre classe sociale et des perspectives révolutionnaires pour l’ensemble du prolétariat mondial. Nous continuons également a nous réunir, et vous êtes avec les camarades du comité le bienvenu dans ces échanges.