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Union sacrée dans l’Education : Pour Nathalie Arthaud, enseignante porte-parole de Lutte Ouvrière, la minute de silence aux côtés de son patron G. Attal était "une évidence " !

mercredi 25 octobre 2023

La journaliste de LO Inès Rabah écrit le 18 octobre dernier, dans l’hebdomadaire Lutte Ouvrière l’article suivant concernant la minute de silence gouvernementale suite à l’assassinat d’un enseignant le 13 octobre :

Le personnel scolaire a été appelé à respecter et à faire respecter aux élèves une minute de silence en hommage à leur collègue assassiné et aux trois autres victimes de l’attaque du lycée d’Arras.

Rendre cet hommage était une évidence pour les enseignants, les surveillants, les jeunes scolarisés et leurs parents. Mais, pour le gouvernement, il s’agissait d’en faire un moyen pour contraindre à se ranger derrière lui au nom de l’unité nationale. Le ministre de l’Éducation a donné le ton, en prévenant qu’il appliquerait la « tolérance zéro » devant toute contestation… quelle qu’elle soit. Et Macron de marteler que les « valeurs » de la république étaient menacées et qu’elles devaient être défendues envers et contre tout.

Mais quelles sont donc ces valeurs de la république ? Beaucoup d’enseignants, comme de jeunes scolarisés marqués par ce que leur propre famille a vécu, ne peuvent oublier bien des événements du passé que l’école de la République française a occultés, comme le furent les atrocités commises en son nom, qu’il s’agisse des massacres coloniaux ou de l’extrême violence de la répression contre les Algériens luttant pour leur indépendance. Et que dire de la longue liste des luttes de travailleurs réprimées par les forces de l’ordre républicain ?

Darmanin, Macron, Attal ne cherchaient en fait qu’à instrumentaliser, pour leurs opérations purement politiciennes, l’émotion ressentie face à l’acte barbare d’Arras.

Minute de silence : hommage ou mise au pas ?

Les militants de Lutte Ouvrière qui écrivent ces articles savent-ils que leur porte-parole N. Arthaud est elle-même enseignante ? On en doute car rien n’est écrit à son propos !

On en conclut que N. Arthaud s’est fondue dans la masse : "Rendre cet hommage était une évidence pour les enseignants", donc pour tous les enseignants, y compris N. Arthaud. Pourquoi pas, mais pourquoi ne pas le dire clairement ?

Et la messe à la Cathédrale était également "une évidence" ? Et l’exclusion des "jeunes scolarisés", qui ont "perturbé" cette minute de silence et seront sanctionnés, est-ce une évidence ? L’article de LO ne mentionne pas ces questions fondamentales.

LO ne veut pas perturber cette minute de silence, même après coup dans sa presse. C’est la ligne de la CGT et autres confédération syndicales ... qui n’existent pas non plus dans cet article.

Et dans les universités ou des entreprises du privé ? Dans certains établissements les personnels ont été appelés à observer une minute de silence, cette minute de silence n’étant pas obligatoire. A-t-elle été une "évidence" ? Tous les personnels des universités ou autres établissements publics ou privés, y compris ceux où sont connus des militants de LO s’y sont-ils rendus ?

Faire un comptage dans les entreprises du secteur privé ou public permettait réellement de mesurer "l’évidence" ou non de ces minutes de silence imposées par le gouvernement dans l’Education nationale. Or la réponse est claire : non dans des entreprises du public ou du privé où cette minute a été organisée par les chefs, beaucoup de travailleurs ont refusé de s’y rendre, car s’ils dénoncent l’assassinat d’un enseignant, ce n’est pas une raison pour fraterniser avec les patrons, que ce soit l’Etat ou pas !

Dans certaines entreprises du BTP, un chef qui le matin proposait la minute de silence faisait face au refus immédiat des ouvriers : il n’insistait pas ! Sens de classe élémentaire des ouvriers, que N. Arthaud ignore.

Conclusion

N. Arthaud aura de plus en plus de mal à faire semblant d’être une révolutionnaire. Lorsque sur un plateau télé elle vocifèrera contre Macron, un des représentants de ce denier lui rappellera paternellement avec un sourire : "nous avons des valeurs communes, en tant qu’enseignante vous avez participé à nos côtés à la minute de silence contre le terrorisme, bravo".

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