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Quelques idées fausses sur l’intelligence humaine

lundi 29 mars 2010, par Robert Paris

L’intelligence ou capacité de voir ce qu’on ne voit pas de façon immédiate

On confond souvent l’intelligence avec le mode de sélection sociale de la société dans laquelle nous vivons. Seraient intelligents en somme ceux qui réussissent en société. mais c’est une vision faussée. Il suffit que la société change politiquement ou socialement ou que les circonstances changent pour que celui qui passait pour très intelligent devienne au contraire le symbole de l’arnaqueur ou du gogo...

La première des idées fausses consiste à prétendre que l’intelligence se mesure et qu’il s’agirait donc d’un moyen de comparer les capacités individuelles alors qu’il s’agit au contraire qu’une capacité générale des êtres humains... D’autre part,l’intelligence humaine n’est pas identique avec la capacité scolaire.

Elle n’est pas identique non plus avec une capacité de répondre à des tests écrits.

Le quotient intellectuel est une arnaque... du moins si on en fait un tel instrument.

La capacité humaine nommée intelligence correspond à la possibilité de répondre à des siutations inattendues par des réponses inattendues...

Or les tests et question posées scolairement consistent le plus souvent à mesurer la capacité de répondre par des réponses attendues à des questions déjà connues. On appelle cela à juste titre contrôle des connaissances, ce qui est très loin d’être un test d’intelligence...

L’intelligence, très loin de correspondre à un niveau de connaissances, est une capacité d’imagination, de concevoir ce qui ne se voit pas, d’anticipation, de stratégie à l’avance, de conceptualisation et elle ne nécessite même pas forcément que l’homme ait atteint le niveau de l’écriture ou du calcul. En fait, un illettré qui n’a accumulé aucune connaissance de type scolaire peut tout à fait avoir une intelligence remarquable par sa capacité à s’ouvrir au monde, aux autres, au fonctionnement naturel et social.

Par contre, elle suppose chez l’homme une réactivité, une émotionnalité, des engagements sensibles, interactifs, dans l’action... ce qui est très différent.

L’intelligence a un caractère beaucoup plus dialectique, beaucoup plus contradictoire que la conception classique qui y voit une accumulation positive de connaissances et d’expériences.

L’intelligence nécessite d’inhiber bien des a priori, de s’affranchir des présupposés sociaux et intellectuels, de chercher sa propre voie, d’imaginer ce qui paraitrait ridicule à d’autres. Einstein expliquait qu’une théorie physique devait être suffisamment folle pour avoir une quelconque chance de décrire le processus naturel car les pensées trop raisonnables ne pouvaient que plaire en société mais pas donner une interprétation du processus de la nature...

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Messages

  • La première des idées fausses consiste à prétendre que l’intelligence se mesure et qu’il s’agirait donc d’un moyen de comparer les capacités individuelles alors qu’il s’agit au contraire q’une capacité générale des êtres humains...
    D’autre part,l’intelligence humaine n’est pas identique avec la capacité scolaire.

    Elle n’est pas identique non plus avec une capacité de répondre à des tests écrits.

    Le quotient intellectuel est une arnaque... du moins si on en fait un tel instrument.

    La capacité nommée intelligence correspond à la possibilité de répondre à des siutations inattendues par des réponses inattendues...

  • La société moderne a considérablement augmenté la capacité de l’homme sur la nature mais pas nécessairement amélioré la capacité de lh’omme sur sa propre société ni, du coup, son intelligence sociale.

    • La première des idées fausses consiste à prétendre que l’intelligence se mesure et qu’il s’agirait donc d’un moyen de comparer les capacités individuelles alors qu’il s’agit au contraire qu’une capacité générale des êtres humains... D’autre part,l’intelligence humaine n’est pas identique avec la capacité scolaire.

      Elle n’est pas identique non plus avec une capacité de répondre à des tests écrits.

  • La contradiction, l’inhibition, le blocage, le dialogue contradictoire sont des fonctions essentielles de l’intelligence. Celle-ci consiste à sélectionner parmi les multiples propositions de l’imagination irrationnelle et fabulatrice et à bloquer celles qui ne semblent pas réalistes ou pas cohérentes ou encore peu probable au vu du contexte. Mais les propositions, elles, ne sont pas faites rationnellement et de manière pesée, contrairement à l’image que l’on avait de l’intelligence... Cette dernière n’est donc pas un processus d’accumulation ni de construction purement logique mais un processus dynamique et contradictoire au sens dialectique, un processus fondé sur la négation.

    Dire que c’est un processus dynamique et contradictoire s’oppose à l’image d’un processus positif d’accumulation.

    Un autre point à souligner est la confusion courante entre l’intelligence et certains processus du cerveau qui lui sont liés comme la mémoire, l’attention, la concentration, la réflexion, la logique, le raisonnement, le calme, la culture, le goût de la lecture ou des mathématiques, etc...
    L’intelligence n’est ni tout cela ni la somme de toutes ces facultés...

    On entend souvent des paroles hasardeuses accusant tel ou tel de ne pas être intelligent car il a des réactions ou des propos déplacés. C’est encore une faute d’appréciation. On confond un problème relationnel ou psychologique avec une prétendue incapacité intellectuelle. L’intelligence est un processus automatique du cerveau, qui comme tous les fonctionnements naturels du cerveau, peut plus ou moins être développé et cultivé. Mais ce n’est pas cet entrainement qui en a produit la capacité. Elle fait partie des fonctionnements automatiques et inconscients du cerveau.

  • "La vraie signification de l’intelligence n’est pas la connaissance mais l’imagination."

    Albert Einstein

  • L’hémisphère droit du cerveau possède des capacités intuitives qui sont complémentaires de l’intelligence rationnelle du cerveau gauche.

    L’intuition résulte des synthèses d’informations qui s’effectuent de manière inconsciente dans le cerveau droit qui travaille de façon analogique et intuitive, tandis que le cerveau gauche travaille selon un mode logique et rationnel. Ces synthèses d’information intègrent l’ensemble des informations que nous enregistrons dans notre mémoire, y compris les perceptions que nous n’avons pas conscience de mémoriser mais qui sont malgré tout enregistrées par l’inconscient.

    L’intuition est capable de prendre en compte une multitude d’éléments dont nous n’avons pas conscience. C’est pourquoi il est essentiel d’être à l’écoute de l’intuition

  • Si j’ai bien compris, l’intelligence est le combat dialectique permanent de l’imagination er de la raison.

    • L’intelligence a un caractère beaucoup plus dialectique, beaucoup plus contradictoire que la conception classique qui y voit une accumulation positive de connaissances et d’expériences.

      L’intelligence nécessite d’inhiber bien des a priori, de s’affranchir des présupposés sociaux et intellectuels, de chercher sa propre voie, d’imaginer ce qui paraitrait ridicule à d’autres. Einstein expliquait qu’une théorie physique devait être suffisamment folle pour avoir une quelconque chance de décrire le processus naturel car les pensées trop raisonnables ne pouvaient que plaire en société mais pas donner une interprétation du processus de la nature...

  • A lire sur le rôle de l’inconscient, de la fabulation, de l’irrationnel dans l’intelligence humaine

    • Structure de l’atome, le film

      « On admet communément que la pesanteur est la détermination la plus générale de la matérialité, c’est-à-dire que l’attraction est une propriété nécessaire de la matière, mais non la répulsion. Mais attraction et répulsion sont aussi inséparables l’une de l’autre que positif et négatif, et, par suite, sur la base de la dialectique elle-même,on peut prédire d’avance que la théorie vraie de la matière doit assigner à la répulsion une place tout aussi importante qu’à l’attraction, qu’une théorie de la matière reposant sur la seule attraction est fausse, insuffisante, loin de compte. En fait, il y a assez de phénomènes qui l’indiquent à l’avance. Déjà, à cause de la lumière, on ne peut se passer de l’éther. L’éther est-il matériel ? De toute façon, s’il est il doit être matériel, il doit être intégré dans le concept de matière. Mais il n’a pas de pesanteur. »

      Friedrich Engels dans « Dialectique de la nature ».

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