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Donbass de B. Vitkine : un livre plein d’enseignements sur l’Ukraine ... et les théories du NPA et LO sur l’Ukraine

vendredi 15 juillet 2022, par Alex

Le Roman noir « Donbass » est assez court, assez facile à lire et d’une actualité brûlante comme l’indique son titre. Qu’entendons-nous par roman noir ? Une explication est donnée plus bas.

Il situe l’action en 2018, avant la phase actuelle de la guerre, mais tout porte à croire que beaucoup de la réalité décrite n’a pas changé.

Ce type de roman « réaliste » donne des matériaux dont devrait tenir compte toute analyse politique concernant la guerre en Ukraine.

Ce livre est encensé par le NPA (sa majorité et sa Fraction, voir ici et ici). Les professeurs de Lettres ou d’Histoire ont un poids démesuré dans ces organisations, nous ne devrions donc pas avoir à écrire un autre commentaire de ce livre, mais simplement à renvoyer à leurs articles,. Mais leurs commentaires sur ce livre sont révélateurs de l’éloignement du marxisme, du réalisme élémentaire, de ces deux organisations.

Ce livre va en effet complètement contre ce qu’écrivent par ailleurs ces organisations sur l’Ukraine.

Le livre Donbass, ainsi que les critiques de ce livre par LO (ou plutôt, pour cette organisation, absence de critique) et le NPA méritent donc d’être commentés.

Lutte Ouvrière et sa théorie du « poids politique croissant des forces réactionnaires »

Pour Lutte Ouvrière (LO), l’Ukraine passerait naturellement actuellement au nationalisme et à l’extrême-droite :

l’invasion russe a provoqué une réaction inverse  : elle a renforcé un sentiment national ukrainien, et même l’a suscité là où il n’existait guère (...) L’une des conséquences de son invasion militaire de l’Ukraine sera d’y avoir accru de façon durable le poids politique des dirigeants et des forces les plus réactionnaires, des officiers de l’armée et des chefs d’extrême droite de milices, comme le bataillon Azov, promu héros de la défense de Marioupol.

Dans son allocution à la fête de LO 2022, N. Arthaud a repris ces propos.

Les marxistes raisonnent en termes de classes sociales, les deux fondamentales étant la bourgeoisie et le prolétariat. Les marxistes tentent d’élaborer une politique pour la classe ouvrière, en opposition à la politique de la bourgeoisie. Il existe donc au moins deux politiques bien distinctes. Certes l’idéologie dominante est toujours celle de la classe dominante. Mais pour étudier une situation, les révolutionnaires ne doivent-ils pas essayer d’estimer l’évolution des sentiments, opinions politique de la classe ouvrière ?

La formule de LO sur le "poids politique" des idées réactionnaires ne fait pas cette distinction. L’Etat promeut une idéologie militariste et nationaliste, la classe ouvrière devient-elle pour autant plus militariste et nationaliste ? Les deux cas peuvent se présenter. C’est l’ABC de la culture révolutionnaire que des guerres provoquent parfois des révolutions, comme la Commune de Paris. LO s’appuie sur le "bon sens" pour faire croire qu’une même cause provoque toujours une même conséquence.

Certes LO emploie une formule vague, la guerre déclarée par Poutine ayant « accru de façon durable le poids politique des dirigeants et des forces les plus réactionnaires ». Aucune précision n’est donnée. Le poids politique dans « le camp des travailleurs » cher à LO ? Ce camp des travailleurs n’existe pas pour LO en Ukraine. LO ne raisonne pas en termes de classes sociales.

Les guerres de 1870, 1905, 1914 ... ont abouti à des révolutions, au discrédit des généraux, LO ne souhaite pas évoquer ces épisodes révolutionnaires, son but étant de justifier l’existence d’une « période de recul ».

Nous allons voir que le roman de Vitkine ne fait aucunement apparaitre un quelconque renforcement du prestige de l’armée ukrainienne, bien au contraire.
Le bataillon Azov sort-il renforcé du fait qu’une moitié est au cimetière, l’autre entre les mains de l’armée russe ? Certes l’Etat ukrainien fait l’apologie de son armée, comme tous les Etats, mais cela entraîne-t-il l’adhésion de la population ? Il n’y a pas de réponse automatique à cette question et LO fait semblant qu’elle ne se pose pas.

Le NPA et la « résistance » ukrainienne

Le NPA a diverses positions concernant l’Ukraine. Mais sa majorité en appelle à la livraison d’armes à la "résistance" ukrainienne, sans jamais préciser à quelles troupes armées cela fait référence, si ce n’est l’armée bourgeoise de Zelenski.

Voir un compte-rendu de leur réunion publique, ou ce texte qui clairement, concernant la première guerre mondiale, donne en modèle non pas les révolutions qui balayèrent l’Europe, mais l’OIT, une des structures de la Société des Nations !

Dans tous les textes ou interventions en réunion publique du NPA, l’exhaltation d’une "résistance" ukrainienne vise à colorer l’armée ukrainienne, qui est l’armée des oligarques, en armée populaire du style "Soldats de l’an II", ce que malheureusement cette armée n’est pas, le roman de Vitkine le démontre.

Une vraie résistance : la résistance grecque

Qu’est-ce que la résistance à l’invasion d’une armée étrangère ? Le NPA élude la question, qui est pourtant vieille comme les guerres impérialistes. Voici ce qu’on peut lire par exemple dans un ouvrage publié autrefois par la LCR (l’ancien NPA) :

Le mouvement de résistance en France, comme ailleurs, n’exista en réalité que sous les trois formes suivantes : 1) comme sentiment populaire diffus d’opposition aux maîtres impérialistes étrangers et à leurs complices de la bourgeoisie indigène 2) comme organisations clandestines restreintes dirigées exclusivement par la bourgeoisie indigène alliée. Elles servirent le grand état-major général et allié et réalisèrent des tâches militaires auxiliaires des opérations alliées 3) Comme « armée de partisans »

Les congrès de la quatrième internationale, Editions La Brèche, Tome 3 p. 277

Cette classification élémentaire reste un bon point de départ, le 1) étant le seul type de résistance visible en Ukraine. Le NPA ne donne aucune précision sur cette question.

Afin de préciser ce qu’est une résistance dans le sens 3) d’une armée non-régulière, prenons l’exemple de la résistance grecque de l’ELAS, décrite pas un livre devenu « classique » à ce sujet

Un matin de juin 1942, sur la place du petit village de Domnista, à 300 kilomètres au nord-oeust d’Athènes, dans la région de Karpenissi, pénètrent une quinzaine d’hommes armés jusqu’aux dents.

En plein territoire occupé, le détachement défile dans les rues, drapeau grec et clairon en tête. A la panoplie de guerilleros, cartouchières barrant la poitrine et couteaux damasquinés passés dans les ceintures, le drapeau et le clairon viennent apporter une dimension nouvelle et bientôt nationale.

Les villageois se serrent sous les oliviers de la petite place. Aris prend la parole :

— Patriotes ! Je suis le colonel d’artillerie Aris Velouchiotis. A partir d’aujourd’hui je lève le drapeau de la révolte contre les occupants de notre patrie. Cette poignée d’hommes que vous voyez deviendra vite une armée de milliers d’hommes. Nous n’en sommes que le noyau.

Et c’est vrai. L’Armée de Libération nationale, l’E.L.A.S dont le nom se prononce comme la Grèce (Hella), comptera bientôt des dizaines de milliers d’hommes. (...) Ce qui est moins vrai, c’est qu’il soit colonel d’artillerie. (...) L’ascendant d’Aris et son choix délibéré, au mépris de toutes les règles de sécurité, d’aller au-devant de la confiance de la population, de faire défiler ses unités dans les villages, galvanise les paysans de Roumélie. Dans tout le coeur montagneux de la Grèce, les partisans se regroupent contre les forces d’occupation.(...) Ce n’est pas seulement une armée qui se dresse devant l’invasion étrangère. Les Italiens se heurtent à un véritable soulèvement populaire.

Les Kapetanos, D. Eudes

On voit que l’ELAS est une armée indépendante de l’armée grecque officielle et qui recrute de manière également indépendante. C’est cela une armée de résistants, de guérilla. N’oublions pas que ce terme de guerilla est né pour décrire la forme armée que prit le soulèvement des espagnols (ou des peuples d’Espagne, pour les camarades indépendantistes)) contre l’occupation de Napoléon. L’histoire de France donne donc l’exemple type de résistance populaire armée contre une invasion étrangère. Plusieurs ouvrages sur la révolution espagnole expliquent d’ailleurs comment ce soulèvement à donné un rôle définitif à l’armée comme force révolutionnaire et contre-révolutionnaire en Espagne, contrairement à la théorie de LO sur la conséquence unique du « renforcement des forces réactionnaires ».

On va voir que contrairement à ce qu’affirme le NPA, aucune résistance analogue n’est visible en Ukraine, à travers le roman « Donbass ». Pour cela nous allons donc nous fonder sur le livre dont le NPA a fait la critique et l’apologie. Ce livre va contre la thèse principale du NPA !

Rappelons en passant que même quand elle existe, une résistance ne peut obtenir automatiquement le soutien des révolutionnaires. La résistance française de 1940-1945 avait un caractère très bourgeois, la sacraliser est l’oeuvre des staliniens, pas des marxistes.

La réalité décrite par « Donbass »

La seule résistance qui est mentionnée l’est au début du livre, il s’agit des « rebelles » qui s’emparent contre l’autorité de Kiev de villes dans le Donbass, avant l’intervention de l’armée russe :

Dans les premiers mois de la guerre, au printemps 2014, Avdiïvka n’était qu’une bourgade parmi les nombreuses localités du Donbass convoitées par les séparatistes. Ceux-ci étaient apparus dans l’est et le sud de l’Ukraine dans la foulée de la révolution de Maïdan, à Kiev.

Le renversement du président et la victoire des proeuropéens dans les rues de la capitale avait suscité une série de révoltes dans les régions orientales et méridionales. Les rebelles se revendiquaient prorusses et refusaient l’autorité du nouveau pouvoir.

Le mouvement avait fait long feu, mais dans la région minière et industrielle du Donbass, la rébellion s’était imposée. Encouragés par l’annexion quelques semaines plus tôt de la Crimée, armés en sous-main par Moscou, les séparatistes locaux s’étaient emparés des grandes agglomérations de la région, à commencer par Donetsk, la capitale régionale et la ville natale d’Henrik.

Adviïka et toute la partie ouest du Donbass étaient à leur tour passées dans le giron des rebelles, jusqu’à ce que Kiev finisse par réagir. Impuissant face à l’invasion silencieuse de la Crimée, le nouveau pouvoir avait décidé de montrer les crocs à l’Est. A l’été 2014 , la contre-offensive ukrainienne avait failli venir à bout de la rébellion. Mais l’armée russe était aussitôt entrée dans la danse. Les soldats et les tankistes russes sans insignes avaient traversé la frontière par unités entières et la guerre, la vraie, avait commencé.

On voit que la résistance, si l’on entend par ce terme une armée irrégulière, a existé au départ du côté « prorusse », alors que du côté ukrainien seule l’armée intervient. Donc aucune trace de la résistance saluée par le NPA, la seule « résistance » qui a existé était de l’autre côté !

De retour en 2018. Le policier Henrik tombe sur un jeune qui vient d’être arrêté puis libéré par ses collègues :

Henrik commençait à comprendre :

—On t’a pris de l’argent ?

Le gamin s’enfonça un peu plus dans sa doudoune, sentant les ennuis arriver.

— Le capitaine a vérifié mes papiers et a pris les 500 hryvnias que j’avais dans mon portefeuille. Il m’a dit de lui amener le double demain.

Les yeux du policier se voilèrent. il connaissait toutes les combines de son adjoint, qui avait conservé des sources de revenus confortables. Les patrouilles routières lui reversaient une partie de l’argent qu’elles rackettaient aux automobilistes.

Bref, dans une ville située sur la ligne de front depuis 2014, une police corrompue, comme elle l’était avant la guerre, ni plus ni moins dans ce cas précis. Pas de trace d’un esprit de résistance et de "nationalisme" comme le décrit LO, la vie continue comme avant.

La Police est une chose, mais l’Armée en est sans doute une autre ? C’est pour cette armée que le parti « Mouvement Social » soutenu par le NPA appelle à faire des collectes. Si vous avez versé, sachez où passera votre argent grâce au NPA :

Le café sentait le graillon et les oeufs du policier étaient huileux, bizarrement rabougris dans son assiette. Dans un coin, deux jeunes soldats de la 72 ème s’imbibaient consciencieusement. A moitié avachis sur leurs chaises, ils faisaient semblant de donner à leur beuverie des airs de fête, bredouillant des toasts solennels à la gloire de l’Ukraine et de leur régiment. Théoriquement, les commerçants d’Avdiïvka n’avaient pas le droit de vendre de l’alcool aux soldats. Ordre le l’armée.

Mais ce ne sont que des soldats en dehors du service. Les officiers ne sont-ils pas d’authentiques patriotes ? L’annonce d’une visite d’un ministre permet au policier Henrik de dire ce qu’il pense de l’Etat ukrainien corrompu :

Pour Henrik cette visite était une plaie. Comme celle de tous les grands personnages de Kiev, elle n’apporterait rien. Quand la situation d’Avdiïvka devenait dramatique, c’étaient des bénévoles qui acheminaient dans la ville des paquets d’aide alimentaire collectés dans tout le pays.Quand le chauffage ou l’électricité étaient arrêtés, les employés de l’usine de coke remontaient leurs manches pour remettre en route les installation. L’Etat était aux abonnés absents.

Durant tout ce cirque, lui, Henrik, devait l’accompagner. Il sourirait devant les vieilles, hocherait la tête quand le ministre prendrait un air pénétré et défilerait devant tout ce que la ville compte de notables en rang d’oignons : les officiers de la 72ème, le chef de l’administration civilo-militaire, le pope, le chef des pompiers, le directeur de l’usine de coke, ce vieux renard de Levon Andrassian. Dans cet aéropage, il était probablement le plus impuissant. L’armée régnait en maître dans toute la zone du front et les policiers n’étaient que de simples figurants

Pour des révolutionnaires la situation est claire : des embryons d’auto-organisation existent, ils organisent une aide matérielle à ceux qui en ont besoin pour remplacer un Etat « aux abonnés absents », comme dans de nombreux pays d’Afrique. Au lieu de cela le NPA appelle au soutien de cet Etat.

LO s’alarme du « poids » croissant de l’armé en Ukraine. Vitkine montre que la population rejette autant les séparatistes que l’armée ukrainienne :

Plus grand monde en ville ne croyait aux promesses des séparatistes. Les gens d’ Avdiïvka avaient pu constater que le règne des prorusses sur les territoires qu’ils contrôlaient, à Donetsk et à Lougansk, virait au désastre. Tout ce qu’on désirait, désormais, c’était la paix. A tout prix.

Mais la méfiance était restée, la haine parfois, pour cette armée ukrainienne perçue comme une armée d’occupation. Peu parmi les habitants de sa ville souriaient aux soldats, avait noté Henrik, peu acceptaient dans leur présence un mal nécessaire. Pour les autres, tout ce qui arrivait de mauvais à Avdiïvka était la faute de l’armée

Ce passage confirme que l’augmentation du « poids » de l’armée que décrit LO peut conduire à son discrédit, ce que LO se garde, on l’a vu, d’envisager. Or c’est bien cette tendance que constate Vitkine ! Et c’est cette armée pourrie, rejetée par une grande partie de la population, que le NPA appelle à soutenir !

Le meurtre au centre du scenario de ce roman policier ne fait qu’augmenter la haine potentielle contre l’armée, l’armée russe comme l’armée ukrainienne :

Si les obus tombaient, ce n’était pas parce que les séparatistes, aussi peu soucieux que leurs adversaires de la précision de leurs tirs, les envoyaient, mais bien parce que ces maudits Ukrainiens avaient eu l’idée de prendre là leurs quartiers. Alors si l’on se mettait à planter des couteaux dans les enfants d’Avdiïvka , le ressentiment n’allait pas tarder à se manifester

Le meurtre est en effet attribué par certains à l’armée ukrainienne :

Quelques habitants, des femmes surtout, chuchotaient en regardant le cadavre du petit : « C’est les soldats » avait-il entendu distinctement. « Il n’y a qu’eux pour faire ça ».

On voit donc que la théorie du « poids croissant de l’armée » élaborée par LO est confirmée, mais dans le sens ou le « poids de l’armée » dans la catégorie de ce que la population déteste le plus, est croissant.

Ni LO ni le NPA ne tiennent compte de cette réalité décrite par Vitkine. Alors que partir de la réalité, décrire l’historique d’un processus est l’ABC du raisonnement des matérialistes, LO et NPA s’en éloignent.

Donbass est-il un roman noir ou « hyperréaliste » ?

Concluons par une incursion en théorie de la littérature. Le « réalisme » est une vieille tendance saluée par les marxistes comme source de compréhension de la société. G. Lukacs l’a illustra dans son livre Balzac et le réalisme français :

Ce que Engels, parlant de Balzac, appelle la « victoire du réalisme »touche jusqu’aux racines de la création artisitique réaliste. Ce concept montre la siginifiactaion du réalisme véritable : l’apétit de la réalité, le fanatisme de la réalité chez le grand artiste, et l’apect moral de cela : l’honnêteté de l’écrivain. Si, chez des réalistes aussi éminents que Balzac, Stendhal ou Tolstoï, l’évolution intérieure des situations et personnages qu’ils ont imaginés entre en contradiction avec leurs préjugé les plus chers, ou même avec leurs convictions sacrées, ils n’hésitent pas un instant à écarter préjugés et convictions et décriront ce qu’ils voient réellement.

Un des genres du roman réaliste, c’est le roman de guerre. Or il est frappant que le NPA ne classe pas Donbass dans cette catégorie, alors que cette organisation exhalte la résistance armée. Le NPA décrit le roman Donbass comme : « Polar noir aux intrigues bien sinueuses et sanglantes ». Or qu’est-ce qu’un polar « noir » ? Laissons un spécialiste en parler :

Dès la première période du roman noir, certains de ses meilleurs représentants y font l’analyse d’une problématique sociale, psychologique ou politique sans nécessairement l’inscrire entre les pôles d’une énigme et de sa résolution. Certains substituent au cheminement de l’enquêteur la trajectoire d’un truand ou d’un gang entier. Ce qui intéresse de manière générale ces auteurs, c’est le fonctionnement du crime organisé, les conditions d’existence qui contraignent les hommes à violer le contrat sociale, ou encore les formes de déviance pathologique que provoque la civilisation industrielle du XXème siècle.

Le Roman Policier Que sais-je ? 1623

Effectivement, le NPA n’a pas tort de classer « Donbass » parmi les romans noirs, c’est bien une vie sociale d’Ukraine gangrénée par le crime organisé (le portrait de Levon Andrassian, oligarque local, est un élément « réaliste » central du roman), la misère matérielle et morale, la corruption des instituions (armée, police).

Quant à la catégorie « hyperréaliste » à laquelle la Fraction rattache le roman, nous ne trouvons qu’une seule explication : le roman Donbass est réaliste, mais comme ce qu’il dit va contre la réalité que nous décrivons, classons-le dans une catégorie ou l’« excès » de réalisme nous permet de ne pas tenir compte de ce qui y est décrit !

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