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La vérité sur les attentats du onze septembre 2001

dimanche 11 septembre 2016, par Robert Paris

Le camouflage des attentats du 11 septembre continue

Par André Damon

Le directeur de l’Agence centrale de renseignement (CIA) John Brennan a catégoriquement nié dimanche, dans l’émission-débat « Meet the Press » de NBC, l’implication de l’Arabie saoudite dans les attentats terroristes du 11 septembre 2011 et a exigé qu’on cache aux Américains les documents indiquant sa complicité.

Brennan faisait allusion à 28 pages du Rapport officiel de la commission 11 Septembre sur les attentats, close en 2002. La section sur la participation saoudienne a été gardé secrète pendant 14 ans, en dépit des appels d’une partie de l’établissement politique américain en faveur de leur divulgation.

Les déclarations de Brennan, dont le pouvoir est énorme à la tête de la CIA du gouvernement Obama et qui est personnellement impliqué dans d’innombrables crimes de l’Etat, doivent intimider et menacer quiconque remet en question le camouflage officiel des attentats du 11 septembre. La Maison Blanche s’oppose elle aussi à une législation rendant obligatoire la publication des documents.

Brennan a cherché à présenter la section du rapport sur l’Arabie Saoudite comme « inexacte », déclarant sans preuve que des enquêtes ultérieures avaient constaté qu’il n’y avait « aucune preuve indiquant que le gouvernement saoudien en tant qu’institution, ou des responsables saoudiens individuellement, aient fourni un soutien financier aux attaques du 11 septembre ».

Tout en admettant que les documents « indiquent une implication saoudienne », il a néanmoins affirmé que les rapports n’étaient pas « corroborés, ni vérifiés, et n’étaient fondamentalement qu’une collecte de l’information sortie des fichiers du FBI ».

Il a ajouté : « Je pense que certaines personnes peuvent sauter sur » ces informations pour conclure que l’Arabie saoudite était impliquée, « je pense que ce serait très, très inexact. » En même temps, il a fait valoir que les documents étaient gardés cachés à cause des « méthodes sensibles » et « des actions d’enquête » utilisées pour les collecter.

Ces déclarations contradictoires puent le camouflage et sont réfutées par ce qui est déjà connu publiquement sur l’étendue de la participation saoudienne.

Les preuves de l’implication saoudienne comprennent le fait que 15 des 19 pirates de l’air étaient des ressortissants saoudiens et que plusieurs d’entre eux avaient reçu un financement de responsables saoudiens.

De plus, Zacarias Moussaoui, la seule personne reconnue coupable de participation au complot pour détourner des avions et les lancer sur le World Trade Center et d’autres cibles, a témoigné devant le tribunal qu’il avait travaillé comme messager entre Oussama ben Laden et la famille royale saoudienne dont le prince Salman, aujourd’hui roi d’Arabie Saoudite.

Moussaoui a également affirmé que des responsables saoudiens de haut niveau et des membres de la famille royale saoudienne dont le prince Bandar bin Sultan, longtemps ambassadeur saoudien à Washington, ont directement financé Al-Qaïda.

Le sénateur démocrate Robert Graham, coprésident de l’Enquête conjointe du Congrès sur les attaques terroristes du 11 septembre, a déclaré plus tôt cette année qu’il y a « une pratique omniprésente d’occultation du rôle de l’Arabie Saoudite dans le 11 septembre par tous les organismes du gouvernement fédéral qui ont accès à des informations pouvant éclairer le rôle de l’Arabie Saoudite dans le 11 septembre ».

La question est non seulement celle du rôle de l’Arabie Saoudite mais aussi de celui de secteurs de l’État américain. Les déclarations de Brennan sont clairement dictées par la crainte qu’une révélation des rapports de l’Arabie Saoudite avec les pirates de l’air ferait la lumière sur l’implication des agences américaines de renseignement dans les événements du 11 septembre. Après tout, la CIA a des liens étroits de longue date avec ses homologues saoudiens. Les pirates de l’air du 11 septembre ont pu malgré leur surveillance se déplacer librement à l’intérieur et à l’extérieur du pays et fréquenter des écoles de vol malgré les avertissements répétés d’autres pays et de gens au sein du renseignement américain.

« Nous avons une très forte relation avec l’Arabie Saoudite » y compris « le renseignement », a déclaré Brennan dans son interview, ajoutant : « J’ai des relations très étroites avec mes homologues saoudiens. » En plus d’être le plus gros client du complexe militaro-industriel américain, ayant acheté plus de 100 milliards dollars d’armes aux États-Unis, l’Arabie saoudite a été le centre de chaque alliance clandestine et criminelle des Etats-Unis avec les forces islamistes pendant près de quarante ans.

Avec l’Opération cyclone menée entre 1979 et 1989 par la CIA, les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite ont fourni aide financière et armes à hauteur de 40 milliards de dollars aux « combattants de la liberté » moudjahiddins en guerre contre les forces soviétiques en Afghanistan, une opération où l’allié américain de l’époque, Oussama ben Laden, a joué un rôle clé. La guerre par procuration en Afghanistan a été déterminante dans la création ultérieure d’Al-Qaïda.

Plus récemment, l’Arabie Saoudite a joué un rôle clé, avec la Turquie et le Qatar, dans l’acheminement d’armes et d’argent américains aux groupes fondamentalistes islamiques en Syrie, à partir de 2011, dans le cadre de la guerre civile visant le président syrien Assad.

Tout le discours de la « guerre contre le terrorisme » repose sur l’affirmation que les attentats du 11 septembre ont été orchestrés par un seul homme, Oussama ben Laden, et que la politique du pays, d’abord sous Bush, puis sous Obama, avait été guidée par l’objectif premier d’empêcher une autre attaque.

La vérité sur ce qui s’est passé le 11 septembre ne peut pas être dite parce que cela révèlerait comme un mensonge le récit officiel d’un événement utilisé comme prétexte fourre-tout par la classe dirigeante américaine, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Sur la base des événements de ce jour et d’attentats postérieurs suivant un modèle similaire, les Etats-Unis et d’autres pays impérialistes ont mené des guerres qui ont tué des millions de personnes tout en érigeant le cadre d’un État policier.

Quinze ans après le début de la guerre contre le terrorisme, le peuple américain ne sait toujours pas la vérité sur ce qui s’est réellement passé le 11 septembre. L’événement tragique qui a coûté directement la vie à près de 3000 personnes reste entouré de secret et de mensonges.

Documents publiés sur la connexion saoudienne dans les attentats du 11 septembre : le camouflage révélé

Par Bill Van Auken

La diffusion vendredi 15 juillet d’une partie du rapport du Congrès sur les attaques du 11 septembre, gardée secrète pendant 13 ans, apporte une nouvelle preuve de ce qu’on a délibérément camouflé le rôle joué non seulement par le gouvernement saoudien, mais encore par les agences américaines de renseignement pour faciliter les attaques et dissimuler ensuite leur origine réelle.

L’extrait long de 28 pages du rapport publié par l’« Enquête conjointe sur les activités de la communauté du renseignement avant et après les attaques terroristes du 11 septembre 2001 » apporte d’abondantes et accablantes preuves du vaste soutien saoudien aux pirates du 11 septembre (15 sur 19 étaient des ressortissants saoudiens), dans la période ayant précédé les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone, où ont péri près de 3.000 personnes.

La Maison-Blanche d’Obama, la CIA, la monarchie saoudienne et les médias patronaux ont tous tenté de présenter les documents, publiés un vendredi après-midi pour garantir qu’ils passent le plus possible inaperçus, comme exonérant d’une certaine manière le régime saoudien de toute culpabilité dans les attentats.

« Cette information ne change pas l’évaluation du gouvernement américain qu’il n’y a aucune preuve que le gouvernement saoudien ou des individus saoudiens aient financé al-Qaida », a déclaré Josh Earnest, le secrétaire de presse de la Maison Blanche vendredi, se vantant de ce que la principale signification de la publication d’une partie du rapport était qu’elle prouvait l’attachement du gouvernement Obama à la « transparence ».

En réalité, les 28 pages avaient été gardées sous clé depuis 2002 et seuls les membres du Congrès avaient le droit de les lire dans une salle souterraine de Capitol Hill ; il leur était défendu de prendre des notes, de se faire accompagner de membres de leur personnel ou de révéler quoi que ce soit sur leur contenu.

Le gouvernement Obama, comme celui de Bush avant lui, a maintenu ce secret pour plusieurs raisons. D’abord, il craignait que les documents ne mettent en péril ses relations avec l’Arabie saoudite qui, après Israël, est le plus proche allié de Washington au Moyen-Orient, un partenaire dans ses opérations sanglantes en Afghanistan, en Syrie et au Yémen, et le plus grand acheteur d’armes américaines au monde.

En outre et surtout, il craignait que les 28 pages ne révèlent plus encore l’abjecte criminalité du rôle joué par le gouvernement américain pour faciliter les attaques du 11 septembre, puis les mensonges sur leur origine et leur exploitation pour justifier ses guerres d’agression brutales, d’abord contre l’Afghanistan puis contre l’Irak, qui ont coûté plus d’un million de vies. Le discours fallacieux créé autour des attentats du 11 septembre reste le pilier idéologique de la campagne mondiale de militarisme menée par les Etats-Unis au nom de la « guerre contre le terrorisme ».

Les informations des médias sur ces 28 pages parlent invariablement d’une absence de « preuve irréfutable », ce qui serait probablement quelque chose comme un ordre signé par le roi saoudien d’attaquer New York et Washington. Les preuves sont qualifiées de « non concluantes ». On ne peut qu’imaginer ce qu’aurait été la réaction si, à la place du mot « saoudien », les documents avaient parlé d’actions irakiennes, syriennes ou iraniennes. On aurait alors déclaré la même preuve un argument irréfutable pour la guerre.

Parmi ceux qui ont participé à la préparation du rapport John Lehman, ancien secrétaire à la Marine, contredit directement la réponse officielle à la publication de la section précédemment censurée. « Il y avait une participation terriblement nombreuse des Saoudiens pour soutenir les pirates de l’air, et certaines de ces personnes travaillaient dans le gouvernement saoudien, » a-t-il dit. « Notre rapport n’aurait jamais dû être lu comme exonérant l’Arabie Saoudite ».

L’ancien sénateur de Floride Bob Graham qui présida le comité chargé de l’enquête a lui, suggéré que l’information publiée vendredi n’était que le début. « Je considère les 28 pages presque comme, en quelque sorte, le bouchon de la bouteille de vin. Et une fois qu’il est sorti, nous espérons que le reste du vin lui-même va commencer à couler, » a-t-il dit.

Ce qui ressort clairement du document nouvellement publié, intitulé « Résultats, discussions et récit concernant certaines questions sensibles de sécurité nationale », c’est qu’il y avait de multiples indications de financement et de soutien aux pirates du 11 septembre et à Al-Qaïda en général, mais que les enquêtes ont été soit arrêtées, soit jamais commencées en raison des liens étroits entre Washington et la monarchie saoudienne et entre les agences de renseignement américaines et saoudiennes.

Le document commence par ces mots : « Alors qu’ils étaient aux États-Unis, certains des pirates de l’air du 11 septembre étaient en contact avec, et ont reçu un appui ou une assistance, de personnes qui pourraient avoir des liens avec le gouvernement saoudien ». Il cite des sources du FBI qui indiquent que certaines de ces personnes étaient « des agents de renseignement saoudiens ».

Il indique ensuite que les enquêtes du FBI et de la CIA sur ces liens ne furent ouvertes qu’en réponse à la demande d’enquête du Congrès. « [C]e fut seulement après le 11 septembre que le gouvernement américain a commencé à enquêter de façon agressive sur cette question », indique le rapport. « Avant le 11 septembre, le FBI n’a apparemment pas concentré les sources de l’enquête sur [expurgé] des ressortissants saoudiens aux Etats-Unis en raison du statut de l’Arabie Saoudite comme allié américain. »

Le rapport se concentre en partie sur le rôle d’un certain Omar al-Bayoumi, qu’on avait décrit au FBI comme un agent de renseignement saoudien ayant, selon les dossiers du FBI, « fourni une aide substantielle aux pirates de l’air Khalid al-Mihdhar et Nawaf al-Hazmi après leur arrivée à San Diego en février 2000. »

Le rapport d’enquête traite du rôle d’al-Hazmi et al-Mihdhar seulement à partir de leur arrivée en Californie et ne dit rien des circonstances où ils ont été autorisés à entrer dans le pays en premier lieu. Tous deux étaient surveillés par la CIA alors qu’ils assistaient à une réunion de planification d’Al-Qaïda en 2000 à Kuala Lumpur, Malaisie, et placés sur une « liste de surveillance » du FBI au cas où ils entreraient aux États-Unis. Les deux hommes furent néanmoins autorisés à entrer aux États-Unis le 15 janvier 2000, à l’aéroport international de Los Angeles, pour aller ensuite à San Diego. A partir de là, on leur a permis d’opérer librement, de fréquenter l’école de pilotage en vue de leur rôle dans les détournements du 11 septembre 2001.

Al-Bayoumi, constate le rapport, « a reçu le soutien d’une société saoudienne affiliée au ministère saoudien de la Défense, » recevant un salaire pour un emploi fictif. Le rapport indique que la société avait aussi des liens avec le chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden.

Selon le rapport, al-Bayoumi avait déjà travaillé pour l’Association de l’Aviation civile saoudienne et, dans la période précédant le 11 septembre, était « en contact fréquent avec l’émir responsable de la régulation du trafic aérien au ministère saoudien de la Défense. » Les enregistrements téléphoniques ont démontré qu’il avait appelé des agences gouvernementales saoudiennes 100 fois entre janvier et mai 2000.

Des documents du FBI ont également établi que les $465 de « frais » qu’al-Bayoumi avait reçus par le biais de l’entrepreneur militaire saoudien, a bondi à plus de $3.700 peu après l’arrivée d’al-Hazmi et al-Mihdhar. Pendant cette période, al-Bayoumi a initialement permis aux deux futurs pirates de l’air de rester dans son appartement avant de leur trouver un logement propre – avec un informateur du FBI à San Diego – cosignant leur bail et payant la caution et le premier mois de loyer.

Le rapport déclare que les enquêtes du FBI après le 11 septembre indiquaient qu’al-Bayoumi avait « des liens avec des éléments terroristes. » Sa femme, quant à elle, recevait une allocation mensuelle de $1.200 de la princesse Haifa Bint Sultan, l’épouse du prince Bandar, alors ambassadeur saoudien aux États-Unis et plus tard chef du renseignement dans son pays.

On cite aussi dans le document comme probable agent de renseignement saoudien un dénommé Oussama Bassnan, qui habitait en face des deux pirates de l’air dans la même rue à San Diego et était en contact téléphonique avec al-Bayoumi plusieurs fois par jour au cours de cette période. Il a apparemment mis les deux hommes en contact avec un pilote de ligne saoudien pour des discussions sur « la formation au pilotage d’avions à réaction Boeing », selon un rapport du FBI. La femme de Bassnan recevait elle aussi une allocation mensuelle, de $2.000 par mois, de la princesse Haifa, l’épouse de l’ambassadeur saoudien. En outre, le FBI a trouvé un chèque de $15.000 signé par Bandar lui-même en 1998 à l’ordre de Bassnan. Le rapport dit que les informations du FBI indiquaient que Bassnan était « un extrémiste et partisan d’Oussama Ben Laden, » et parlait du chef d’Al-Qaïda, « comme si c’était dieu ».

Comparaissant devant l’enquête du Congrès en octobre 2002, l’adjoint du directeur exécutif du FBI pour le contre-terrorisme Pasquale D’Amuro a réagi avec un cynisme et un mépris non dissimulés lorsqu’on l’interrogea sur les paiements de la femme de l’ambassadeur saoudien aux épouses des deux agents de renseignement considérés être en rapport avec les pirates de l’air du 11 septembre.

« Elle donne de l’argent à un grand nombre de groupes et de personnes différents partout dans le monde, » a-t-il dit. « Nous avons été en mesure d’en découvrir un certain nombre... mais peut-être que si nous pouvons établir qu’elle donne à 20 groupes radicaux différents, eh bien, oh là là, peut-être bien qu’il y aurait là une tendance. » Ainsi s’exprime un homme qui se croit au-dessus la loi en défendant un personnage qu’il estime clairement intouchable.

Dans le rapport se trouvait aussi le compte-rendu d’un interrogatoire par le FBI de Saleh al-Hussayen, un responsable de premier plan du ministère de l’Intérieur saoudien, qui séjournait dans le même hôtel en Virginie que trois des pirates de l’air la nuit avant les attaques du 11 septembre. Alors qu’il a affirmé ne pas connaître les pirates de l’air, les agents du FBI « croyaient qu’il voulait les tromper ».

Selon le compte-rendu, al-Hussayen « a feint une crise » et a été libéré pour aller à l’hôpital, qu’il a quitté plusieurs jours plus tard pour prendre un vol retour vers l’Arabie saoudite, sans être interrogé davantage. Au cours de la même période, près de 1.200 personnes, sans lien avec les attaques, étaient arrêtées et détenues sans contact avec l’extérieur du simple fait qu’elles étaient arabes ou musulmanes.

Dans le rapport, il y avait également le fait qu’un carnet de numéros de téléphone avait été trouvé appartenant à Abu Zubaydah, membre d’Al-Qaïda toujours détenu à Guantanamo après une longue torture aux mains de la CIA. Ce carnet contenait les numéros de sociétés ne figurant pas à l’annuaire, qui organisaient et assuraient la sécurité du séjour dans le Colorado du prince Bandar, l’ambassadeur saoudien, ainsi que le numéro d’un garde du corps de l’ambassade d’Arabie Saoudite dont, dit le rapport, « certains ont allégué qu’il pourrait être un [mots expurgés] ».

Des expurgations de ce genre se répètent tout au long du document pour des Saoudiens individuels, ce qui suggère leur appartenance à une sorte de service secret dont le nom ne doit pas être mentionné. Ce n’est là qu’une partie de ce que le matériel secret cache encore. Des membres du personnel de l’enquête auraient protesté, en colère, face à l’incapacité de présenter clairement la preuve de l’implication saoudienne ; cela a conduit au renvoi d’au moins un membre de ce personnel.

Si le gouvernement est déterminé à continuer de protéger ces connections saoudiennes, c’est sans doute parce qu’elles révèleraient l’implication dans les événements du 11 septembre des services de renseignement américains eux-mêmes.

S’il est nécessaire d’étouffer de telles affaires, c’est parce que des éléments au sein du gouvernement des États-Unis étaient conscients de ce qu’Al-Qaïda préparait une opération sur le sol américain, ont fermé les yeux ou l’ont même facilitée parce qu’ils savaient qu’elle pourrait être utilisée comme prétexte pour mettre en œuvre les plans de longue date d’une guerre d’agression au Moyen-Orient.

La publication, même limitée, d’informations sur les connexions saoudienne et américaine dans les attentats du 11 septembre dévoile de façon dévastatrice les criminels au sein du gouvernement des États-Unis, tant George W. Bush que ses subordonnés, et les mensonges qu’ils ont employés pour organiser des guerres qui ont détruit la vie de millions de personnes.

Ces faits nouveaux exigent une enquête approfondie, impartiale et internationale ainsi que la mise en accusation et l’arrestation de hauts responsables, américains comme saoudiens. Seule une intervention puissante de la classe ouvrière internationale sur la base d’un programme socialiste fera que ces criminels de guerre soient traduits en justice.

L’Arabie saoudite, le 11-Septembre et la « guerre contre le terrorisme »

Par Patrick Martin

Plus de 13 ans après les attaques terroristes du 11 septembre 2001, des preuves mises en lumière par une poursuite judiciaire intentée au niveau fédéral et faite par les proches des victimes montrent de façon dévastatrice des événements et des relations qui sont depuis longtemps cachés par les médias et l’establishment politique : Al-Qaïda et les pirates de l’air du 11-Septembre ont été financés par la monarchie saoudienne, un allié de haut rang des États-Unis qui a des liens étroits avec les services de renseignements américains.

Les affidavits qui ont été envoyés au juge de district fédéral, George P. Daniels, prouvent les allégations selon lesquelles des membres de haut rang de la monarchie saoudienne, incluant son ambassadeur de longue date à Washington, le prince Bandar Ben Sultan, un neveu du monarque saoudien actuel, le roi Salmane, ont financé Al-Qaïda.

Les documents contiennent une déposition de Zacarias Moussaoui, la seule personne qui a été jugée coupable de participation directe dans le complot pour détourner des avions et les faire s’écraser dans le World Trade Center et d’autres cibles aux États-Unis le 11 septembre 2001.

Moussaoui a témoigné que pendant qu’il travaillait pour le compte d’Al-Qaïda en Afghanistan dans les années 1990, il a préparé une base de données numérique des bailleurs de fonds du groupe qui incluait le Prince Bandar et deux autres princes saoudiens de hauts rangs : le prince Turki al-Faisal, le chef de longue date des renseignements saoudiens, et le prince Alwaleed Ben Talal, le président de la Kingdom Holding Company et le membre le plus riche de la famille royale.

Il a aussi donné des détails sur son travail de messager pour Ben Laden. Il apportait des messages aux membres de la famille royale saoudienne, incluant le prince Salmane, qui était alors le gouverneur de Riyad et est maintenant le roi Salmane après avoir succédé au trône le mois dernier.

Le New York Times a publié la semaine dernière des articles qui mettaient l’accent sur les nouvelles allégations de soutien de l’Arabie saoudite pour les attaques du 11-Septembre. Cependant, cela ressemblait moins à une révélation qu’à une tentative semi-officielle de contenir l’impact du matériel qui est divulgué à travers la poursuite faite par les familles des victimes du 11-Septembre.

C’est la raison apparente derrière le fait que les articles du Times se concentrent presque exclusivement sur Moussaoui, un témoin qui peut être plus facilement dénigré par l’establishment politique. Les documents légaux déposés à la Cour du district fédéral contiennent la déposition de Moussaoui, mais aussi bien d’autres documents, dont les allégations de complicité saoudiennes dans le 11-Septembre provenant de piliers de l’élite de Washington comme l’ancien sénateur Robert Graham de la Floride. Il a écrit : « Je suis convaincu qu’il y avait un lien direct entre au moins certains des terroristes qui ont été impliqués dans les attaques du 11-Septembre et le gouvernement de l’Arabie saoudite. »

Graham est bien placé pour le savoir. Il a présidé la Commission du renseignement du Sénat en 2002 qui a produit un long rapport sur les attaques du 11-Septembre. Ce rapport contenait, entre autres, une section de 28 pages sur le soutien de l’Arabie saoudite aux terroristes du 11-Septembre qui a été classée secrète et ensevelie par l’administration Bush, un geste de censure qui a été appuyée et maintenue par l’administration Obama. Le sénateur Graham, qui préconisait la divulgation de ce matériel, a écrit : « Les 28 pages parlent principalement de qui a financé le 11-Septembre et elles pointent lourdement en direction de l’Arabie saoudite comme étant le principal bailleur de fonds. »

Les preuves de la complicité saoudienne dans les attaques du 11-Septembre sont une exposition dévastatrice de la nature frauduleuse de la « guerre contre le terrorisme », l’axe de la politique de sécurité nationale des États-Unis pendant plus de 13 ans.

L’administration Bush a utilisé les attaques du 11-Septembre comme un prétexte pour lancer une guerre contre l’Afghanistan, dont le gouvernement avait donné refuge à Oussama ben Laden, mais qui n’était aucunement impliqué dans le 11-Septembre. Le 11-Septembre a aussi été utilisé contre l’Irak, qui n’avait de lien ni avec le 11-Septembre, ni avec Al-Qaïda. Au même moment, l’Arabie saoudite, le pays qui a financé Al-Qaïda et fourni son principal chef ainsi que 15 des 19 pirates de l’air, était considérée comme un allié clé des États-Unis.

Toute enquête officielle sur les attaques du 11-Septembre devait étouffer le rôle de l’Arabie saoudite ou bien être censurée, comme le rapport de la Commission du renseignement. Ce n’était pas seulement à propos du rôle réactionnaire de l’Arabie saoudite dans le financement et le soutien à Al-Qaïda, mais aussi des liens étroits entre les services de renseignements américains et le groupe terroriste prétendument antiaméricain – des liens qui ne sont absolument pas mentionnés dans les articles du Times.

Tout porte à croire que près de 3000 Américains ont été tués le 11 septembre 2001 avec la complicité active ou le soutien tacite de sections de l’appareil militaire et des services de renseignement américains. La CIA, le FBI et d’autres agences n’ont rien fait pour empêcher les opérations terroristes, bien que plusieurs individus impliqués étaient connus des agences de sécurité américaines et que plusieurs autres étaient activement surveillés lorsqu’ils ont planifié et exécuté le détournement simultané de quatre avions américains.

Plusieurs questions ont rapidement été soulevées à propos de la complicité des agences américaines dans les attaques du 11-Septembre. Certaines d’entre elles ont été détaillées dans une série d’articles du World Socialist Web Site il y a un peu plus de 13 ans. (Voir : Was the US government alerted to September 11 attack ?)

Treize ans plus tard, ces questions demeurent sans réponse :

*Pourquoi a-t-on permis aux pirates de l’air d’entrer et sortir librement des États-Unis, même ceux qui, comme Mohammed Atta, étaient surveillés en raison de leurs relations avec Al-Qaïda ?

*Pourquoi la CIA n’a-t-elle par informé le FBI de l’entrée aux États-Unis de deux associés d’Al-Qaïda au début de l’année 2001 ? Ceux-ci vivaient à San Diego, à la résidence d’un informateur du FBI, ont suivi des cours de pilotage, puis ont reçu des fonds provenant de donateurs saoudiens à Washington. Le nom d’un d’entre eux figurait dans le bottin téléphonique. Le 11 septembre 2001, ces deux individus faisaient partie des 19 pirates de l’air.

*Pourquoi a-t-on permis aux futurs pirates de l’air de suivre des cours de pilotage, y compris Moussaoui, qui a demandé d’apprendre à piloter un gros porteur, mais pas d’apprendre à le faire décoller ou atterrir ? Lorsque les agents du FBI au Minnesota ont tenté d’enquêter sur les actions et les motifs de Moussaoui, un mois avant les attentats, les quartiers généraux du FBI ont rejeté les demandes d’inspection de son ordinateur.

*Pourquoi n’a-t-on pas réagi aux avertissements répétés des services de renseignements étrangers, y compris ceux de la Russie, d’Israël et de l’Allemagne, à propos de plans terroristes visant à détourner des avions américains pour les faire s’écraser sur des gratte-ciels ?

Les crimes commis le 11 septembre 2001 ont fait près de 3000 victimes. Le 11-Septembre a ensuite été utilisé pour justifier des centaines de milliers sinon des millions de morts en Irak, en Afghanistan, au Yémen, en Syrie, en Libye et dans une dizaine d’autres pays. Puis le 11-Septembre a été utilisé comme prétexte pour la destruction des droits démocratiques aux États-Unis et dans les autres pays impérialistes, qui ont mis en place le cadre d’un État policier dans le but d’empêcher « un autre 11-Septembre ».

La dissimulation des connexions saoudiennes est essentielle afin de cacher le rôle des agences américaines de renseignement dans les événements du 11-Septembre, mais aussi dans les opérations actuelles de l’impérialisme américain au Moyen-Orient, où Washington dépend de la monarchie réactionnaire saoudienne comme une de ses principales agences. Cela s’est exprimé le mois dernier lorsqu’Obama s’est rendu à Riyad pour rendre hommage au nouveau roi Salman – identifié comme l’un des bailleurs de fonds d’Oussama Ben Laden.

Les connexions saoudiennes ont été essentielles dans le développement des relations entre l’impérialisme américain et Al-Qaïda, ainsi que d’autres groupes fondamentalistes islamiques. Ces forces ont été mobilisées pour la première fois dans les années 1980 dans le cadre de la campagne de Carter et Reagan visant à renverser le régime afghan prosoviétique et favoriser la désintégration de l’URSS. Les moudjahidines – y compris Ben Laden – ont été armés et entraînés par la CIA, puis financés par l’Arabie saoudite. Plus récemment, ces forces ont été utilisées pour renverser le régime libyen de Mouammar Kadhafi et miner le gouvernement syrien du président Bashar al-Assad.

L’État islamique est lui-même un produit de cette relation insidieuse. Il a émergé dans le contrecoup fondamentaliste sunnite à l’invasion américaine de l’Irak en 2003 – avant l’invasion, il n’y avait aucune présence d’Al-Qaïda en Irak. Celui-ci est réapparu en tant que l’État islamique en Irak et au Levant, un des plus puissants groupes islamistes combattant le gouvernement syrien d’Assad, avec le soutien et la formation offerts par les États-Unis, l’Arabie saoudite et le Katar. C’est seulement lorsque les combattants de l’EI sont retournés en Irak et ont commencé à attaquer le régime fantoche soutenu par les États-Unis à Bagdad que le groupe est devenu la cible des bombes et de la propagande américaines.

Au centre de toute la « guerre au terrorisme » se trouve un mensonge monumental et éhonté : l’affirmation voulant que 19 pirates de l’air aient préparé et lancé une attaque majeure sur New York et Washington D.C sans que personne au sein du vaste appareil militaire et des services de renseignement américains n’en ait conscience. Les dernières révélations sur le rôle de l’Arabie saoudite dans les attentats du 11-Septembre est un nouveau coup porté à ce tissu de mensonges.

L’anniversaire du 11-Septembre : La ruine du prétexte terroriste

Par le Bill Van Auken

13 septembre 2012

Le onzième anniversaire de l’attaque terroriste du 11 septembre a été commémoré modestement mardi, tandis que les tentatives d’exploiter les morts tragiques de cette journée comme prétexte pour les guerres sans fin de Washington apparaissent de plus en plus vaines.

À New York, où 2700 personnes sont décédées dans l’effondrement des tours jumelles, aucun politicien n’a pris la parole. Durant la cérémonie, des membres des familles ont récité la longue liste des morts et invoqué des souvenirs de parents, enfants, frères, sœurs et époux décédés.

À Washington, le président Barack Obama et le secrétaire à la Défense Léon Panetta ont livré des discours banals et hypocrites à l’extérieur du Pentagone, où 125 personnes avaient perdu la vie. Obama a louangé les victimes des attaques du 11-Septembre, déclarant qu’« à travers leur sacrifice, ils nous ont aidés à faire des États-Unis ce qu’ils sont aujourd’hui – des États-Unis encore plus forts ».

Dans quelle mesure les États-Unis sont-ils plus forts ? Ailleurs dans son discours, Obama a suggéré que « lorsque les livres d’histoire seront écrits », l’héritage du 11-Septembre sera un pays devenu « plus sécuritaire » et « plus uni que jamais auparavant ».

Ses États-Unis ne peuvent être évoqués que dans une rhétorique vide, loin du réel pays qui est saisi d’une profonde crise, où des dizaines de millions de personnes sont incapables de se trouver un emploi et où les divisions entre l’oligarchie financière qu’Obama représente et les travailleurs qui composent la majorité de la population n’ont jamais été aussi frappantes.

Pour ce qui est de ses livres d’histoire, leur tâche première est d’expliquer les événements du 11-Septembre, lesquels demeurent entourés de mystère et sont dissimulés depuis plus d’une décennie. Dans ce qui est, selon la version officielle, l’échec le plus catastrophique des services du renseignement de l’histoire des États-Unis, aucune personne de l’appareil de renseignements et de l’armée, ou de l’administration Bush ou Clinton, n’a jamais été tenue responsable.

L’histoire officielle est que 19 Arabes membres d’Al-Qaïda ont été en mesure d’entrer aux États-Unis et d’y passer plusieurs mois, et que certains d’entre eux ont suivi de longs entraînements de pilotage, sans que personne du vaste appareil de renseignements de Washington n’ait la moindre idée de ce qu’ils faisaient. Cela demeure l’explication la plus improbable, qui est contredite par le fait que plusieurs de ces individus étaient sous surveillance et par les nombreux avertissements reçus par l’administration Bush.

La référence d’Obama aux « sacrifices » des victimes du 11-Septembre pour rendre les États-Unis « encore plus forts » semble étrange. Le sacrifice implique un élément de conscience de la part des victimes – ou de quelqu’un d’autre – qui donne sa vie dans la poursuite d’un objectif défini. Le choix de ces mots par le président pourrait suggérer plus qu’il le souhaitait.

Personne n’est allé au travail au World Trade Center ou au Pentagone le matin du 11 septembre 2001 en pensant qu’il allait mourir, encore moins en pensant que sa mort serait utilisée pour justifier le commencement d’une décennie de guerres qui coûteraient la vie à plus d’un million d’Irakiens, des centaines de milliers d’Afghans et 6600 soldats américains.

Mais ceux dans les hautes sphères du gouvernement américain et des instances de l’armée et des renseignements n’ont pas perdu de temps pour profiter des attaques et mettre en branle des plans déjà existants de conquête militaire. Ils ont exploité le 11-Septembre pour justifier des guerres d’agression dont le but est de compenser pour le déclin économique du capitalisme américain en établissant l’hégémonie américaine sur les régions riches en énergie du Golfe Persique et de l’Asie centrale.

L’assertion constamment répétée selon laquelle ces guerres étaient lancées pour détruire Al-Qaïda n’a jamais été crédible. Les États-Unis ont envahi l’Irak pour renverser le régime de Saddam Hussein, un ennemi d’Al-Qaïda, après avoir concocté des mensonges sur des « armes de destruction massive » et des liens terroristes inexistants. En Afghanistan, Obama a triplé la présence des forces d’occupation américaines dans des conditions où des responsables de l’armée et des services de renseignements américains ont admis qu’Al-Qaïda était pratiquement absente du pays.

L’invocation du 11-Septembre pour justifier les crimes commis dans la dernière décennie – ainsi que les prochains à venir – est de moins en moins crédible. Le peuple américain a passé par l’expérience de guerres basées sur des mensonges, et d’un assaut incessant sur les droits démocratiques élémentaires. Malgré les tentatives constantes pour le terroriser avec de prétendues menaces omniprésentes de terrorisme, la majorité de la population vit dans une peur plus importante de la terreur économique et sociale des dirigeants financiers et d’entreprises américains.

Aujourd’hui, il serait manifestement absurde de prétendre que les opérations internationales du militarisme américain visent à réprimer Al-Qaïda. Dans la guerre pour un changement de régime en Libye l’an dernier et dans la campagne actuelle pour obtenir le même résultat en Syrie, Washington a supervisé le financement, l’entraînement et l’armement de forces liées à Al-Qaïda. Les États-Unis travaillent avec ces éléments pour renverser des gouvernements arabes séculiers et paver la voie à une guerre encore plus sanglante contre l’Iran. Dans ces campagnes, l’impérialisme américain a bouclé la boucle : il a reproduit la relation qui avait été forgée entre la CIA et Al-Qaïda quand ce dernier avait été créé pour mener une guerre contre le régime prosoviétique en Afghanistan dans les années 1980.

Mardi, les commentaires du secrétaire à la Défense, Panetta – dans une glorification éhontée de la guerre et du militarisme – ont reflété ce changement, le 11-Septembre servant de prétexte passe-partout pour justifier la guerre contre n’importe qui, n’importe où.

Le 11-Septembre, a-t-il déclaré, « a inspiré une détermination farouche à ne pas se laisser faire et à protéger notre mode de vie ». Jurant que les États-Unis allaient poursuivre leurs opérations militaires au Yémen, en Somalie et en Afrique du Nord, il a ajouté : « Nous allons continuer à pourchasser et combattre nos ennemis, partout où ils iront, où ils se cacheront, où ils trouveront refuge – nous n’arrêterons pas tant que nous ne serons pas certains que les États-Unis sont en sécurité. »

Il y a presque quatre ans, Barack Obama remportait l’élection sur une vague de sentiments antiguerres et de dégoût pour les crimes perpétrés sous l’administration Bush. Il affirme maintenant que les guerres et les crimes de son prédécesseur ont rendu les États-Unis « plus forts » et « plus unis », en promettant de déclencher lui-même d’autres guerres encore plus horribles.

La population américaine est face à une élection qui ne lui permet pas d’exprimer sa profonde hostilité au militarisme. La menace de nouvelles interventions militaires et, ultimement, d’une autre guerre mondiale n’émane pas seulement des politiques réactionnaires des démocrates et des républicains. Elle est le produit inévitable de la plus profonde crise du capitalisme depuis la Grande Dépression des années 1930.

La mobilisation politique de la classe ouvrière contre la source de cette menace, le système de profit capitaliste, est nécessaire pour remporter la lutte. C’est pour cette perspective que se battent le Parti de l’égalité socialiste et ses candidats à la présidence et à la vice-présidence : Jerry White et Phyllis Scherrer.

Messages

  • En janvier 2000, de hauts responsables d’Al-Qaïda se réunissent à Kuala Lumpur, en Malaisie, pour commencer à mettre au point le plus spectaculaire et le plus meurtrier attentat de tous les temps. La CIA est au courant de cette réunion, mais elle est persuadée que la prochaine attaque de l’organisation terroriste se produira en Asie du Sud-Est. Aussi, quand elle apprend que Khalid al-Mihdhar et Nawef al-Hamzi, deux des terroristes, comptent se rendre aux États-Unis, l’agence de renseignements américaine n’y voit qu’une opération de diversion. Pourquoi ne pas leur faciliter la tâche pour ensuite les retourner ? Devenus agents doubles, ils aideraient la CIA à capturer Oussama Ben Laden.

    C’est le scénario que raconte Mark Rossini, ancien agent du FBI, sur le site suisse Sept. Une interview accordée au journaliste d’investigation Fabrizio Calvi, ancien de Libération et du Matin, et auteur de 11 Septembre, la contre-enquête. L’article est intitulé « Pourquoi la CIA m’a demandé de me taire ? » Mark Rossini avait été choisi par le FBI pour superviser les agents spéciaux qui représentent le bureau au sein d’Alec Station, l’unité spéciale de la CIA chargée d’éliminer Ben Laden. Il est donc au courant de l’arrivée des deux djihadistes sur le sol américain…, mais on lui intime l’ordre de ne pas le révéler à son employeur !

    Vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre : la CIA savait, c’étaient des agents doubles, etc, etc.

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