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Actualités sociales en Algérie

jeudi 7 février 2008, par Robert Paris

Site : Matière et révolution

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Sur l’Algérie, lire aussi les articles du livre "Histoire contemporaine" :

Algérie 1988 : de l’explosion sociale au terrorisme se revendiquant de l’islamisme

Révolte de 2001 en Kabylie et en Algérie

La nature du « socialisme » algérien

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Le front social en ébullition Grèves en vue dans plusieurs secteurs publics

Augmentation des salaires, primes, indemnités, retraite, accès au logement, conditions de travail... Le mois de février s’annonce celui de toutes les protestations socioprofessionnelles.

L’intersyndicale, regroupant les syndicats de l’éducation (Cnapest, CLA, Satef, SNTE et Ceca), de l’administration (Snapap) et des paramédicaux (SNPEPM), appelle à la grève les 10, 11 et 12 du mois en cours. Insatisfaits des statuts particuliers qui devraient être bientôt adoptés, dont le chapitre concernant les salaires, les indemnités et la retraite, ces syndicats autonomes persistent et signent dans leur franche volonté de faire aboutir leur plateforme revendicative. Outre l’augmentation conséquente des salaires, le CLA et le Cnapest, par exemple, réclament au nom des enseignants de l’éducation une retraite au bout de la vingt-cinquième année de service. La Coordination nationale des syndicats autonomes prévoit, pour sa part, une grève nationale les 24 et 25 de ce mois-ci. Elle regroupe douze syndicats autonomes, à savoir le Cnes, le SNCP, le SNPDSM, le SNMAM, l’Unpef, le Snapest, le SNTE, le SNPSP, le SNVPAF, le SNPSSP, le SNAPAP et le SATEF, qui sont plus que jamais déterminés à ne pas fléchir et à aller jusqu’au bout de leurs revendications. Des secteurs entiers, dont celui de l’éducation nationale, de l’enseignant supérieur, de la santé et de l’administration publique, risquent d’être paralysés lors de ces journées de grève. Le secteur économique public est également en ébullition. Les sections syndicales des différentes entreprises de la zone industrielle de Rouiba menacent de sortir dans la rue, si les responsables des entreprises ne leur versent pas les dernières augmentations des salaires. La tension gagne également les chauffeurs de taxi qui envisagent de recourir à la grève dans les prochains jours. Ils réclament, eux aussi, un statut particulier organisant leur profession. Les travailleurs des hôtels de l’Est ont observé hier une journée de grève à travers laquelle ils ont exprimé leur refus de la privatisation des établissements hôteliers. Ces mouvements de protestation répétitifs prouvent on ne peut plus mieux que le gouvernement a échoué dans sa tentative d’« acheter » la paix sociale à travers sa signature, en 2006, d’un pacte économique et social avec l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Au lieu d’ouvrir des négociations et de tendre l’oreille aux revendications de ces millions de travailleurs, le gouvernement se complaît dans un silence qui en dit long sur ses capacités à faire face à de pareilles situations. Cela au moment où le pays s’engouffre dans une véritable crise sociale. Malgré les importantes recettes pétrolières qui ont atteint 59 milliards de dollars en 2007, l’Etat refuse de délier ses caisses et de donner des salaires décents à ses différents employés, tous secteurs confondus. Les dernières revalorisations salariales décidées en fin 2006, en ramenant notamment le salaire minimum garanti (SNMG) à 12 000 DA, sont devenues insignifiantes devant la hausse vertigineuse des prix de tous les produits sur le marché. Même les augmentations envisagées dans le cadre de l’approbation prochaine des statuts particuliers (une cinquantaine) sont jugées « insuffisantes » par les syndicats représentant les travailleurs de divers secteurs. La décision prise par le gouvernement en janvier dernier de subventionner, outre le lait et la semoule, les légumes secs, et l’huile devenue excessivement chère, est loin de constituer une réponse satisfaisante aux revendications des travailleurs, confrontés à des problèmes multiples et inextricables. En l’absence de volonté de la part du gouvernement d’ouvrir de véritables négociations avec les représentants des travailleurs, le conflit social semble s’inscrire dans la durée. Et la crise est bien loin de s’estomper. A moins que le gouvernement apporte des solutions adéquates aux nombreux problèmes et revendications posés par les travailleurs.

La décrue de la peur

Force est de relever le courage de ces fonctionnaires qui n’ont pas hésité à revêtir l’habit de syndicalistes indépendants pour affronter les pouvoirs publics historiquement hostiles à tout ce qui ne baigne pas dans la culture du syndicalisme unique. Ils n’ont pas craint les représailles de leur administration, comme les travailleurs qui ont suivi leurs mots d’ordre et observé les grèves. Collectivement ou individuellement, les Algériens ne sont plus tétanisés par l’autorité. Ils affrontent celle-ci, sans hésitation, dès lors qu’ils sont convaincus qu’elle est porteuse d’injustice et de violence gratuite et contraignante. La hogra est ce mot bien algérien, presque intraduisible, inscrit au cœur de toutes les révoltes. Celle d’émeutiers barrant une route pour protester contre une liste douteuse de bénéficiaires de logements sociaux, ou de lycéens courroucés par des programmes inutiles et surchargés risquant de compromettre leurs examens. Ou encore de jeunes et moins jeunes, la tête sur les épaules mais ne pouvant plus supporter leur condition de chômeurs ou de hittistes : en harraga, ils bravent les autorités de leur pays ainsi que celles de l’Etat où ils rêvent de vivre. En s’accélérant, la décrue de la peur forge une autre Algérie. Octobre 88 avait été le signal le plus fort en mettant fin à l’ère de la glaciation incarnée par le FLN et en ouvrant l’Algérie à la politique. Le prix a été fort : des milliers de poitrines nues face aux armes du régime de l’époque adossé à des forces répressives possédant déjà à leur actif la répression du printemps berbère et la chasse à tous les progressistes plaidant ou œuvrant pour une alternative au parti-Etat. Lorsque la terreur intégriste s’abattit sur l’Algérie avec son lot de victimes, la peur et le désespoir finirent par laisser la place à la rage de vivre. La résistance populaire fit reculer la barbarie et le pays, bien qu’isolé et boycotté par le monde entier, sortit de l’ombre offrant en exemple ses résistants, ses patriotes, ses soldats et de grands hommes du monde politique et intellectuel. Mais la vitalité et l’avancée de la société algérienne n’arrêtèrent pas d’être contrariées par la tentation des puissants de toujours réinstaller un pouvoir fort fonctionnant par lui-même et pour lui-même. Bravant la peur, le « mouvement citoyen » de Kabylie cria sa colère mais il paya le prix du sang à ce qu’il portait comme revendications culturelles des plus légitimes. En tendant la main aux intégristes et en pardonnant leurs crimes aux assassins, les autorités réintroduisirent une peur ancienne, celle de la décennie de la terreur. Coup de grâce enfin, la volonté de refuser à l’Algérie un principe sacro saint des pays démocratiques : l’alternance au pouvoir. En dépit d’un bilan politique et social fortement contesté et des rendez-vous électoraux massivement boycottés, le régime entend s’installer durablement par le biais d’une grave infraction constitutionnelle. Mais la société saura, cette fois-ci encore, dire son mot.

Ali Bahmane

Algérie : Des manifestants bastonnés par la police
Le rassemblement des syndicats autonomes empêché de manifester

Les cris fusent de partout : « Barakat », « y en a marre », « à bas la répression ». Les manifestants arrivent à la rue Larbi Ben M’hidi. Mais les services de sécurité sont sur place et ont déjà bloqué les accès qui mènent vers le Palais du gouvernement qui devait « accueillir » en cette matinée de mardi le rassemblement auquel ont appelé les syndicats autonomes de la Fonction publique.

Organisés en petits groupes, les manifestants tentent, tant bien que mal, de forcer le dispositif de sécurité mis en place. Sans y parvenir. Les policiers antiémeute, qui contrôlent les alentours du palais, ne leur laissent aucune chance. « Reculez ! Faites demi-tour, ne restez pas là, aya bougez-vous ! », ordonne un officier de police. Nous sommes venus faire un rassemblement pacifique », lui réplique un syndicaliste, qui finit par être bousculé, avant que l’officier lui précise : « Nous suivons les ordres. » Des renforts des forces de maintien de l’ordre arrivent. En quelques minutes, ils dispersent les syndicalistes par la force.
Aucun des manifestants n’a pu rejoindre le lieu du rassemblement prévu à 11h. Face à cette mobilisation policière impressionnante, ils résistent. Certains retirent de leur sac des banderoles qu’ils exhibent en pleine rue avant que des policiers ne les leur arrachent à coups de poing. D’autres réussissent à échapper à la vigilance des policiers et montent les escaliers donnant sur la rue Docteur Saâdane longeant le palais. Mais l’accès est fermé par des haies de sécurité. Ils se rassemblent donc sur les escaliers, exhibant quelques banderoles sur lesquelles est écrit « Halte à la misère sociale » ou encore « Arrêtez le pourrissement » et scandant quelques slogans comme « Libertés syndicales » ou « Vives les syndicats autonomes ». Cela dure seulement quelques minutes, car les manifestants ont été vite roués de coups de matraque. De telles scènes défilent durant plus de 40 minutes. Les services de sécurité emploient tous les moyens pour disperser les manifestants, lesquels luttent cahin-caha contre la « répression » qui s’abat sur eux. N’arrivant plus à distinguer les manifestants des passants, les services de sécurité s’en prennent à tout le monde : femmes, enfants, vieilles et vieillards...
« on est prêt à aller en prison »
Au bout d’une quinzaine de minutes, ils repoussent les syndicalistes jusqu’à la Grande Poste, opérant au passage quelques arrestations. Sept en tout, affirme un syndicaliste. Les manifestants réclament ainsi leur libération. Un officier de police les rassure que toutes les personnes arrêtées seront libérées dès que tout le monde rentrera chez-soi, les sommant ainsi de quitter les lieux, sous prétexte qu’ils obstruent la voie publique. Les menaces de cet officier n’ont pas dissuadé les manifestants qui tentent toujours de se rassembler, cette fois-ci, devant la Grande Poste. En vain. Trois policiers entrent au milieu de la foule et traînent Nouar Larbi du Cnapest par sa veste. La tension monte. Ses collègues le suivent et exigent qu’il soit immédiatement libéré.
Réclamation entendue : M.Nouar a été relâché. Et il reprend sa place parmi les manifestants qui exhibent à nouveau des pancartes sur lesquelles on peut lire entre autres : « Nous réclamons l’intégration des vacataires ». Mais encore une fois, des policiers en civil interviennent et arrachent les pancartes aux manifestants qui ne peuvent plus rien face à ce bouclier antiémeute. « On a réussi à briser le mur de la peur », lâche Smaïn Hadjih, secrétaire général du Syndicat national des professeurs de l’enseignement paramédical (SNPEM). Rappelant les revendications légitimes des travailleurs ainsi que leur droit à la grève constitutionnellement reconnu, il indique n’avoir pas peur de la matraque ni même de la prison. « On est prêt à aller en prison, s’il le faut, pour arracher nos droits », soutient-il, remerciant tous ceux qui leur ont apporté leur soutien dont des militants des droits de l’homme et des partis politiques de l’opposition comme le FFS et le RCD.
M. A. O., pour El Watan

Sur leur chemin vers le palais du gouvernement Des enseignants « chargés » par la police
Posté par khaled le 16/4/2008 12:36:09
Plusieurs enseignants ont été embarqués hier, à 11 heures , par les forces de l’ordre sur l’avenue Pasteur, à proximité de la grande poste d’Alger pour avoir refusé de se disperser.

En effet, à l’ appel de l’intersyndical autonome, quelques dizaines d’enseignants et de travailleurs de l’ éducation ont fait le pied de grue au niveau de la grande poste dans l’espoir d’être autorisés à accéder au palais du gouvernement pour remettre leurs doléances aux autorités concernées, mais en vain. Les accès, menant vers la chefferie du gouvernement, ont tous été bouclés pour empêcher les « manifestants » de s’y approcher. Devant le refus des « grévistes » d’évacuer la rue, les forces anti- émeutes ont chargé la foule. D’après le secrétaire national du CNAPEST, Ali Lamdani, plusieurs enseignants ont été « matraqués » et certains embarqués au commissariat , avant d’être relâchés vers 14 heures. « Nous avons été dispersés avec violence » nous a dit, hier, M. Lamdani en soulignant que le seul tort de l’intersyndical est de revendiquer l’ ouverture d’un dialogue avec le gouvernement, et qui n’a cessé justement, dit-il, d’appeler à cela. « Nous sommes étonnés de voir, qu’après trois jours de grève, le gouvernement fait la sourde oreille et feint d’ignorer notre mouvement » fait savoir le responsable du CNAPEST en notant que « les négociations avec le gouvernement semblent se résumer à la matraque ». Ceci étant, M. Lamdani a déclaré, hier, que « malgré la répression d’hier, les fonctionnaires sont déterminés à poursuivre leur contestation. »

« Nous sommes optimistes car il existe une nouvelle culture syndicale qui prend racine en Algérie » dira le secrétaire national du CNAPEST qui n’écarte pas, cependant, d’aller vers d’ autres actions après concertation de la base.

Il faut noter que les manifestants arrêtés ont été auditionnés par la police puis conduits à l’hôpital pour être auscultés avant d’être enfin libérés pour rejoindre leurs camarades et leurs familles.Dans un communiqué parvenu à notre rédaction , la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’ homme (LADDH) a tenu à exprimer son « soutien total aux syndicats autonomes pour l’exercice de leurs droits » et exhorte les pouvoirs publics pour ouvrir le dialogue social avec les syndicats en question. « La LADDH rappelle que les libertés syndicales, notamment le droit de grève, les libertés de réunions et de manifestations sont consacrées par la constitution et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie » lit -on dans le communiqué qui dénonce la dispersion brutale ainsi que l’interpellation des syndicalistes par les brigades anti-émeutes.

Messages

  • bonjour ! Je viens de lire votre article sur les grèves en Algérie et je souhaite vous répondre sur cet thème. Cela me donne l’occasion de vous faire part d’une situation au Mali qui, est peut-être semblable à celle de l’Algérie. Les enseignants contractuels du Mali sont en grève depuis le début de l’année scolaire 2008, une grève prenant source dans les revendications suivantes : l’augmentation des salaires, les primes de logement ; en définitive l’ègalité entre ces dites personnes et les enseignants appartenant à la fonction publique. De ce fait les enseignants contractuels ont décidé de ne pas faire de composition, ni d’évaluation dans les établissements, et les syndicats ont reçu la même réponse par le gouvernement qu’en Algérie. Et ce qui est sidérant c’est que le gouvernement évite de dialoguer avec les syndicats. Il prétend qu’il fera composer les élèves sous la surveillance d’autres personnes, différentes des enseignants contractuels. En date du mardi 19 mai, une composition imprévue est commencée au sein des établissements publiques sous la présence des policiers munis d’armes et de gaz lacrymogène. Les élèves, innocents, sont bouleversés par cette situation et sont entrés en classe sous cette menace. J’aimerais alors savoir, dans un pays où les revendications reçoivent une réponse de cette manière, comment et quand l’amélioration verra le jour ? Quels sont les moyens de banir ce genre de situation ? MERCI à la prochaine

    salutations

    • cher lecteur,

      je suis tout à fait d’accord avec ta remarque : on souligne trop rarement les parallèles entre les mouvements qui se déroulent dans différents pays. Beaucoup de militants affirment que "leur" pays n’a rien à voir avec le voisin. L’un des conséquences, non des moindres, est qu’ils ne peuvent tirer aucune leçon de ce qui s’est passé chez le voisin. L’autre consiste à prétendre que les peuples ne mèneraient pas le même combat contre une même dictature mondiale. cela est faux. On a à faire à des régimes différents. il y a, bien entendu, des différences historiques d’un pays à l’autre. il ne s’agit pas de nier de telles évidences. Par contre, il faut se battre pour que les leçons des mouvements soient tirées à l’échelle mondiale, ce qui est loin d’être le cas.

      Face aux dictatures des "pays pauvres" (je met cela entre guillemets car tout le monde n’est pas pauvre dans de tels pays), les problèmes sont semblables et les méthodes de lutte doivent être semblables. Cela ne signifie d’ailleurs pas que les luttes des pays riches ne proposent pas des leçons à tirer pour les peuples les plus opprimés.

      Le combat des enseignants en est un exemple que tu soulèves. Il est exact que les régimes considèrent aujourd’hui l’éducation des jeunes générations comme le cadet de leurs soucis. En particulier, ils ne pensent pas qu’une fraction notable de cette jeune génération pourra trouver du travail et ils se moquent du coup de lui donner les moyens de se former.

      Les révolutionnaire spensent que la jeune génération doit non seulement se former à la science ou à la technique mais aussi à la philosophie du changement radical. D’où notre site ...

      amicalement

      Robert Paris

    • Lycée Kerouani. Débrayage des enseignants

      Le personnel enseignant du lycée Mohamed Kerouani est entré dans une grève illimitée depuis jeudi dernier.

      Selon le communiqué des grévistes, après la tenue d’une assemblée générale des professeurs affiliés au Cnapest, et concertation sur la situation de dégradation et de décrépitude à laquelle est arrivé l’illustre établissement (haut lieu de l’histoire), la décision de débrayage, à compter du 22 mai 2008, et jusqu’à nouvel ordre, a été prise. Selon les informations obtenues, le lycée Kerouani (ex-Eugéne Albertini), qui a accueilli les Kateb Yacine, Abdelhamid Benzine, Mohamed-Seddik Benyahia et d’autres noms illustres du monde de la politique et de la culture, serait devenu un véritable symbole de la médiocrité et de la déchéance matérielle et morale. Beaucoup d’enseignants se plaignent d’exercer leur métier dans des conditions impossibles. La cause première de cet état serait la mauvaise gestion depuis la nomination de l’actuel proviseur, il y a quelques années. Depuis, l’établissement ne cesse de se dégrader à vue d’œil. Il faut parcourir les couloirs de ce lycée pour se rendre compte de la situation. Dans leurs déclarations, les professeurs nous signalent que de nombreuses plaintes ont été déposées à la direction de l’éducation de Sétif, de nombreuses commissions ministérielles ont diligenté des enquêtes, et à chaque fois des mesures ont été prises contre une partie du staff, alors que le 1er responsable du bahut s’en sortait toujours, en dépit du fait qu’il est, selon eux, la cause principale de cette gabegie. Nos tentatives auprès de la direction de l’éducation pour avoir de plus amples informations se sont avérées vaines. Selon certaines indiscrétions, les revendications des grévistes auraient été transmises aux responsables du secteur, qui devaient prendre les mesures idoines. Notons, à toutes fins utiles, que l’établissement en question s’est classé l’année écoulée aux dernières loges de la wilaya. Pour l’anecdote, au baccalauréat, la maison d’arrêt de Sétif était en meilleure position. Un appel à toutes les autorités est lancé pour une intervention urgente dans le but de sauver « ce monument » de la situation catastrophique dans laquelle il sombre à grande vitesse, et ce dans l’incurie totale.

      N. L.

    • Éducation nationale : L’UGTA passe à l’offensive

      La section syndicale UGTA de la corporation de l’éducation de la wilaya de Mostaganem vient de rendre public un communiqué par lequel elle menace de recourir à un sit-in devant la direction de l’Education. Signé par le secrétaire général de la section syndicale, le communiqué appelle à ce rassemblement durant la matinée du 24 mai prochain. Cet élu aura également énuméré les principaux griefs ayant motivé, selon lui, cette action à laquelle le syndicat UGTA n’est pas habitué. On notera par ailleurs que l’un des principaux problèmes est celui de la situation des économes des établissements scolaires qui réclament le non payement des loyers pour les logements d’astreinte qu’ils occupent dans les établissements.

      A. A. Noria

    • salut ! je viens à peine de lire, le livre huit, actualité de lutte de classes en Algérie ;je voudrais donc vous répondre sur ce thème, s agissant d’une grève de la population prenant source dans des revendications sitèes dans le texte, et que le gouvernement a joué à la sourde d’oreille, et face à l’oppression des travaileurs du pays, qui peuvent-être les batisseurs de l’unité de tout le peuple contre la dictature ; si je ne m’abuse l’économie du pays n’a pas d’intérêts différents de ceux des salaires des travailleurs du pays : mes questions sont les suivantes : dans un pays où les revndications sont répondues de cette manière quand est-ce que l’amélioration vera le jour ? quelles sont les méthodes pour mettre fin à des comportements de ce genre dans la société ? MERCI

    • Cher lecteur,
      Comme tu le fais remarquer, le gouvernement algérien de Bouteflika fait la sourde oreille face aux revendications des travailleurs. Depuis notre article sur l’Algérie, les grèves s’y sont multipliées. Cependant, cela n’a pas suffi pour imposer des reculs substantiels au gouvernement. Et pourtant, il s’agit d’un pays dont les rentrées d’argent sont considérables, en particulier avec les ventes de gaz et de pétrole. Les travailleurs et les milieux populaires sont de plus en plus agités face au détournement des richesses qui est la politique continue de tous les gouvernements. Le gouvernement a même été contraint de justifier ce qu’il faisait de l’argent et prétend qu’il s’en sert pour aider ceux qui veulent effectuer des travaux dans leurs habitations ! Auparavant, il déclarait qu’il servait de la totalité pour payer la dette...
      S’agit-il d’un comportement exceptionnel ? Certainement pas ! Tous les Etats au service des exploiteurs sont là pour servir de tampon entre les classes possédantes et la révolte des exploités. Tu remarquais dans un message précédent que nous mettions en relation économie, sociologie, histoire et philosophie. Le rôle de l’Etat en est une parfaite illustration. La politique n’est pas le seul fait de tel ou tel dirigeant, dans tel ou tel pays, mais une politique générale des classes dirigeantes. Sur cette question philosophique de l’Etat, on peut relire l’ancien texte de Lénine sur le site : ici
      Et c’est encore une philosophie générale des opprimés qui leur permettrait d’en sortir. Une conception révolutionnaire.
      Les travailleurs des villes sont effectivement capables de prendre la tête de l’ensemble des opprimés, des chômeurs, des paysans, des petits boulots, des petits artisans, etc... Mais cela nécessite qu’ils soient conscients de ce rôle et organisés en vue de ce but. Cela n’a rien de spontané. Les syndicats n’organisent pas les travailleurs en vue de faire d’eux la classe qui dirige l’ensemble des exploités. Et encore moins pour qu’ils finissent pas diriger l’ensemble de la société. Les syndicats ne font que du réformisme, discutent avec le gouvernement, cherchent à trouver un arrangement, n’aident pas à organiser les chômeurs, les paysans, etc...
      Dans certaines occasions, les travailleurs auraient pu jouer ce rôle en Algérie : par exemple, en 1988. Ce sont justement des syndicalistes qui ont alors joué le rôle principal pour les détourner d’une telle intervention, laissant les jeunes et les quartiers populaires subir la répression violente de l’armée. Lire à ce propos le texte sur la révolte en Algérie en 1988 dans le livre « Histoire contemporaine ». Sur ces événements de 1988 en Algérie, tu trouveras la référence ici
      Au Mali, cela a été le cas en 1991 quand la dictature de Moussa Traoré est tombée. Mais la conscience qui est nécessaire à l’avant garde ouvrière est une conscience révolutionnaire : la compréhension de la capacité des travailleurs, non seulement d’en finir avec un dictateur, mais avec la dictature des classes possédantes. A ce propos, je te conseille de lire dans « Histoire », les articles concernant la Commune de Pari de 1871. Cette expérience montre que, dans certaines circonstances, les travailleurs peuvent atteindre cette conscience et quelle politique leur est alors nécessaire.
      Je voudrais te poser quelques questions à ce propos. Quel moyen te semble nécessaires avant d’en arriver à une telle situation explosive pour préparer les plus conscients à jouer ce rôle ? Comment faire en sorte que les luttes revendicatives permettent aux travailleurs d’apparaître clairement à tous les opprimés comme la classe d’avenir, porteuse de l’unité de la lutte contre la dictature ? Comment éviter que les syndicats ne mettent en avant des revendications sur un mode corporatif qui ne leur donne pas le soutien des autres opprimés ?
      Mes amitiés, en attendant de te lire,
      Robert Paris

    • cher lecteur,

      justement à propos de la Commune de Paris, je souhaiterai que les révolutionnaires de l’époque transmettent leur propre réponse. Elle est ancienne mais si moderne !

      Déclaration de la Commune de Paris parue au Journal Officiel du 21 mars 1871 :

      « Les prolétaires de la capitale, au milieu des défaillances et des trahisons des classes gouvernantes, ont compris que l’heure était arrivée pour eux de sauver la situation en prenant en main la direction des affaires politiques…
      Les travailleurs, ceux qui produisent tout et qui ne jouissent de rien, ceux qui souffrent de la misère au milieu des produits accumulés, fruit de leur labeur et de leurs sueurs, devront-ils sans cesse être en butte à l’outrage ?
      Ne leur sera-t-il jamais permis de travailler à leur émancipation sans soulever contre eux un concert de malédictions ?
      La bourgeoisie, leur aînée, qui a accompli son émancipation il y a plus de trois quarts de siècles, qui les a précédé dans la voie de la révolution, ne comprend-elle pas aujourd’hui que le tour de l’émancipation du prolétariat est arrivé ? (…)
      Le prolétariat, en face de la menace permanente de ses droits, de la négation absolue de toutes ses légitimes aspirations, de la ruine de la patrie et de toutes ses espérances, a compris qu’il était de son devoir impérieux et de son droit absolu de prendre en main ses destinées et d’en assurer le triomphe en s’emparant du pouvoir…. »

    • Je rajoute que la Commune a été préparée.

      En voici un exemple.

      « Appel aux électeurs parisiens du 28 mars 1871 :

      « Citoyens, Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres."

      Le Comité Central de la Garde Nationale

      peu avant la prise du pouvoir de la Commune de Paris (1871)

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  • La grève à laquelle a appelé le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), pour le 8 et le 9 février a été qualifiée, hier, par le chargé de la communication et de la formation de ce syndicat Achour Idir de « grande réussite. » Selon lui, ce débrayage a été suivi, en ce premier jour, dans une dizaine de wilayas.

    A Alger, Bordj Bou-Arréridj, Boumerdès, Tizi-Ouzou, Constantine, Blida et Oran, les enseignants adhérents du CLA ont « massivement » suivi l’appel, selon notre interlocuteur. Le taux de suivi, à travers le territoire national, sera communiqué lors de la conférence que le Conseil des lycées d’Alger projette de tenir à la fin de cette semaine.

    Toujours d’après Achour Idir qui se trouvait, hier, à Béjaïa, le mouvement de grève a reçu le soutien de la part de nombreux travailleurs de l’enseignement. Les nombreux messages reçus attestent, soutient-il, de la solidarité des travailleurs qu’ils soient enseignants de lycée ou de CEM ou encore du cycle primaire, adjoints de l’éducation, agents... Et prouvent qu’ils « veulent aller à des actions unifiées et radicales », selon Achour Idir qui se dit en contact avec les syndicats de la Fonction publique et de l’Education nationale.

    Les enseignants affiliés au CLA, réclament la révision de leur statut particulier promulgué sans qu’il « ne reflète leurs aspirations et ne prend pas en considération leurs revendications », est-il soutenu. Ils réclament, en outre, la revalorisation du point indiciaire actuellement à 45 DA pour le porter à 165 DA, la mise à la retraite après 25 ans de travail et l’octroi d’un grade aux enseignants tous les 5 ans.

    Le CLA ajoute une revendication pédagogique qui consiste à réhabiliter l’enseignant, sur le plan pédagogique, en lui donnant tous les pouvoirs, lors du conseil des classes quant à l’orientation des élèves, à leur passage, etc.

  • 5000 travailleurs paralysent le complexe SNVI
    La grogne sociale monte et l’année commence plutôt mal pour les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) de Rouiba qui ont observé massivement, hier, un arrêt de travail pour protester contre les conclusions de la dernière réunion tripartite. Moins d’un mois après le rassemblement qu’ont organisé les cadres syndicaux devant le siège de l’union locale de l’UGTA de Rouiba pour dénoncer les décisions annoncées à l’issue de la tripartite de début décembre 2009, c’est au tour des travailleurs de la SNVI d’embrayer sur la protestation.

    Suite de la page 1 Le vaste complexe était quasiment paralysé durant toute la journée et au lieu de trouver des bras occupés à travailler l’acier, nous avons rencontré des hommes inquiets et en colère, en petits groupes autour d’une discussion enflammée sur leur situation ou regroupés devant la direction de l’entreprise. Quelque 5000 travailleurs ont adhéré au mot d’ordre de grève lancé hier, spontanément nous dit-on, paralysant ainsi quasi totalement l’ensemble des ateliers de la SNVI. La fonderie et la forge ainsi que les ateliers de la division des véhicules industriels (DVI) et d’autres unités étaient totalement à l’arrêt. Et le mouvement risque de durer car « la grève est illimitée ; elle ne cessera qu’avec la satisfaction de nos revendications », clament les protestataires. Les relents politiques de la manifestation sont on ne peut plus clairs : le monde du travail vient en effet de réserver une réponse cinglante aux conclusions du gouvernement et à son partenaire social, l’UGTA. « Nous rejetons catégoriquement les accords passés entre l’UGTA et le gouvernement lors de la dernière réunion tripartite. Nos revendications se résument en deux points : les salaires et le départ à la retraite. Nous voulons une augmentation conséquente et le maintien de l’actuel système de départ en retraite », nous a déclaré un travailleur. Et à son collègue d’expliquer : « Nos prétendus représentants sont allés à cette réunion sans avoir lancé un débat au préalable ; ils ont conclu un accord très défavorable aux travailleurs.

    Tout le monde sait qu’augmenter le SNMG de 3000 DA est insignifiant et ne touche qu’une infime partie des travailleurs. Nous sommes en outre contre la suppression du droit de départ à la retraite proportionnelle ou après 32 ans de service. En plus de 32 ans de service, que pouvons-nous apporter ? Le gouvernement devrait plutôt être vigilant sur le sort des recettes pétrolières. Il faut absolument revoir les salaires et le partage des richesses nationales. » Les travailleurs de la SNVI estiment que la situation est intenable. « Le pouvoir d’achat ne cesse de dégringoler et notre situation de se dégrader. C’est notre dignité même qui s’en trouve entamée. Les hauts responsables voient leurs revenus croître sans cesse et nous autres, simples travailleurs, subissons le diktat d’un pouvoir qui n’a d’yeux que pour les intérêts restreints d’une certaine classe », nous dit-on. Les grévistes trouvent que les travailleurs de ce complexe évoluent dans des conditions très difficiles. « Nous travaillons dans des conditions pénibles. Et ceci ne nous permet pas de continuer à travailler jusqu’à 60 ans. Celui qui travaille à la forge ou à la fonderie et qui mange seulement un sandwich à midi ne peut pas résister aussi longtemps », dit un autre travailleur. « La décision rendue publique après la tripartite était contenue dans le discours du Président du 24 février 2009. Ce qui renseigne sur le fait qu’elle n’est même pas le fruit d’une négociation entre le gouvernement, le patronat et la centrale syndicale, comme on le laisse entendre », lance un syndicaliste. De nombreux travailleurs que nous avons trouvés rassemblés devant le siège de leur direction dénoncent l’augmentation des prix de divers produits de large consommation intervenue juste avant ou tout de suite après la réunion tripartite. Ils nous ont déclaré que la grève est illimitée et que le mouvement va être porté dans la rue s’ils ne trouvent pas une oreille attentive à leurs doléances. La tension était telle, hier, qu’on a jugé nécessaire de mobiliser une équipe de la Gendarmerie nationale dans l’enceinte du complexe.

    Les manifestants étaient surtout remontés contre l’UGTA qui, selon leurs propos, « a livré les travailleurs à l’injustice et à l’exploitation en cédant sur leurs droits ». Un syndicaliste trouve, en effet, qu’il est vain de parler d’augmentation si l’article 87 bis du code du travail n’est pas abrogé. « Cet article assimile le salaire de base au salaire net que doit recevoir le travailleur », nous dit-il. Les travailleurs de la SNVI mettent en avant leur « sens du sacrifice et leur dévouement » pour s’opposer aux « velléités de leur exploitation ». « Lorsqu’on nous a demandé, dernièrement, de fabriquer un bus en toute urgence pour transporter l’équipe nationale à son retour de Khartoum, de l’aéroport jusqu’à Alger-Centre, nous avons travaillé jour et nuit », disent-ils. A notre sortie du complexe, les travailleurs étaient toujours en grève et une délégation représentant le syndicat d’entreprise était venue les voir. Mais certains travailleurs de la DVI rappellent que leur section syndicale attend depuis plus d’une année l’organisation d’une assemblée générale élective pour le renouvellement de son bureau. Ils rappellent q’un désaccord entre les anciens membres du bureau et les nouveaux candidats sur le mode de scrutin à adopter (vote par atelier ou vote général) a provoqué une crise qui dure depuis la fin de l’année 2008. Un recours a été introduit auprès du secrétariat national de l’UGTA, mais les travailleurs attendent toujours une décision de la part des responsables. Responsables, syndicalistes et travailleurs sont conscients que les problèmes soulevés dépassent les compétences de la direction de l’usine, d’où leur appel au gouvernement afin qu’il revoie sa copie.

    Par Kamel Omar

  • Tension vive, hier matin, devant le portail de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa. Plusieurs centaines d’enseignants, d’étudiants, d’agents et de techniciens des facultés ont tenté d’organiser une marche pour revendiquer le rétablissement du fonctionnement normal de l’institution universitaire, après plus de trois mois de paralysie induite par une grève des étudiants exclus.

    Mais sans compter sur les exclus qui ont bloqué tôt le matin le portail à l’aide de grilles métalliques arrachées d’un canal de drainage des eaux pluviales, de chaises cassées et autres planches en bois. Au nombre de 800, ces derniers exigent tout simplement leur réintégration à la fac. Rien que cela. Pour rappel, l’administration rectorale a exclu cette année près de 2000 étudiants pour « insuffisance pédagogique », parmi lesquels 1200 ont été repêchés.

    Les restants tentent vainement d’être réintégrés par le moyen d’un mouvement de protestation qui bloque l’université. Sur 1200 exclus, l’administration n’a reçu que 141 recours qui ont été déposés et qui attendent leur traitement. Réintégrer l’ensemble des étudiants exclus est une chose inconcevable pour le recteur de l’université qui a, néanmoins, repris à ce jour une vingtaine d’étudiants ayant déposé des recours et proposé en parallèle la réinscription des autres étudiants, éligibles, dans d’autres universités à travers les wilayas limitrophes. La solution ne convient pas aux exclus qui campent sur leur position.

    Hier matin, ils étaient un peu plus d’une centaine de grévistes à se dresser sur le pas du portail principal de l’université pour empêcher la marche des enseignants et des étudiants qui se sont joints à eux et qui sont sortis pour appeler à la reprise des cours. Arrivée devant le portail, la procession de marcheurs s’est fait stopper net par les exclus, le moins qu’on puisse dire, surexcités. Le face-à-face, qui a duré plus d’une heure sous une pluie battante, a été marqué par des bousculades et des heurts qui ont failli tourner au pugilat entre les organisateurs de la marche et les exclus.

    Dans un communiqué rendu public après une assemblée générale qui a regroupé des enseignants et des ATS, ceux-ci dénoncent « la violence et le blocage de l’université par les représentants d’étudiants exclus, qui portent atteinte aux droits légitimes de toutes les composantes de l’université (enseignants, travailleurs ATS et étudiants) ». Ils estiment, en outre, que ce blocage n’est plus justifié, puisque des « solutions honorables », selon eux, ont été trouvées pour les étudiants ayant déposé des recours (141 étudiants seulement ont déposé des recours, ndlr). Ils demandent, à cet effet, le maintien et le respect de la réglementation en vigueur tout en appelant à la reprise du travail et des cours.

    En milieu d’après-midi, les enseignants, les ATS et les étudiants, qui se sont joints à eux, ont réussi à se rencontrer devant le siège de la wilaya de Béjaïa, où une délégation se préparait à être reçue par le wali, avant de prévenir contre les retombées néfastes de ce blocage à court terme sur le cursus pédagogique des étudiants. A noter, qu’en même temps, un groupe d’étudiants exclus a été reçu par un représentant du ministère de l’Enseignement supérieur à Alger.

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