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Partis et syndicats « de gauche » préparent « le monde d’après » avec des « solutions à la crise »… pour tenter l’impossible, à savoir de conserver le monde (capitaliste) d’avant…

mercredi 27 mai 2020

Partis et syndicats « de gauche » préparent « le monde d’après » avec des « solutions à la crise »… pour tenter l’impossible, à savoir de conserver le monde (capitaliste) d’avant…

Une vingtaine de syndicats et associations dévoilent ce mardi des propositions pour poser les bases du « monde d’après ».

La dénomination « monde d’après » même interroge : après quoi, après le covid, après la pollution, après la révolution sociale ou après la capitalisme ?

L’initiative réunit une vingtaine d’organisations dont le spectre s’étend de la CGT à Alternatiba en passant par Solidaires, la FSU, Greenpeace France, Oxfam France, les Amis de la Terre, l’Unef, ou encore Attac, soit quelque chose qui commence à ressembler à une convergence concrète entre le social et l’écologie, ce doux rêve de gauche.
NPA et Insoumis n’ont pas signé mais font partie de la démarche et ne contestent pas le texte…

Ces organisation signent un « plan de sortie de crise », est-ce une manière qui prétendrait consister à aider le capitalisme à sortir de sa crise, alors une illusion de plus car ce sont les fondements mêmes qui sont atteints depuis que la quantité de grand capital dépasse le seuil acceptable.

Le texte commence par supposer que la « crise » serait due à la pandémie et que le déconfinement serait le début du choc « après-crise » !!!
Il ne s’agit pas de combattre le capitalisme mais seulement ce qui est présenté comme sa dérive « néolibérale, productiviste et autoritaire ». On viserait un capitalisme… moins libéral, plus écolo et démocratique. Au moment même où le capitalisme bascule dans sa propre chute on fait croire qu’il est compatible avec un avenir meilleur possible. Du moment que les gouvernants feraient les bons choix !!!

Ils prétendent répondre à la crise sanitaire, à la crise sociale, à la crise écologique à la crise démocratique, mais surtout pas à l’essentiel qui fonde tout le reste : à l’effondrement économique dont ils ne nous expliquent même pas la cause !!!

Ils nous proposent de « reprendre le contrôle sur le monde de la finance » mais on ne peut pas « reprendre » ce que l’on n’a jamais eu. Les peuples n’ont aucun pouvoir dans l’Etat et aucun contrôle sur rien et n’en ont jamais eu sous le capitalisme !

On ne voit dans ce texte aucune proposition qui permettrait aux peuples de diriger eux-mêmes l’Etat puis de contrôler du coup l’économie ! Pas du tout ! Ces gens-là ne veulent pas remettre en cause les bases de l’Etat capitaliste !!!

Florilège des « propositions » (mais à qui ? A l’Etat capitaliste !) : pas de salaires « en dessous de 1 700 euros nets » ; un temps de travail de référence de 32 heures hebdomadaires ; pas de licenciements qui ne seraient pas « justifiés par des difficultés économiques graves et immédiates » ; revalorisation massive de « l’ensemble des minimas sociaux et des aides sociales » ; suppression de la dette des pays pauvres et « rachat de dette publique en lui donnant le statut de dette perpétuelle avec un taux d’intérêt nul » pour ce qui concerne la France ; soutien à la transition écologique en permettant « aux paysan•nes de développer les protéines végétales et prairies, lier l’élevage au sol, gérer durablement l’eau, lutter contre la déforestation importée, s’affranchir à terme des pesticides et engrais de synthèse et des multinationales qui les fabriquent »…

Donc on y constate qu’il n’est nullement question de supprimer les causes mêmes de l’effondrement actuel et encore moins d’en reconnaitre les causes : la propriété privée des capitaux et la propriété par ces propriétaires de capitaux de l’Etat !!

C’est donc une tentative de faire croire à une "solution de gauche" à la chute inexorable du capitalisme !!!

Dans aucune de leur propositions ces réformistes n’appellent donc à un renversement révolutionnaire du capitalisme comme tâche immédiate, pratique, pour jeter les bases d’une nouvelle société où le Peuple Travailleur préside à sa propre destinée, souverainement, et non comme esclave du Capital des maîtres actuel. Si l’humanité souhaite un avenir libéré de l’exploitation, de l’oppression, de la peur du lendemain, de la misère, des guerres, ce ne sera pas en suivant ceux qui veulent négocier avec les maîtres esclavagiste du capitalisme le poids ou la longueur de nos chaînes !

Reste à savoir ce qu’il adviendra de tout ce magma informe, impuissant et sans saveur que les classes dirigeantes ne risquent surtout pas de craindre. Pour l’heure, une vaste réunion Zoom a été organisée avec l’ensemble des partis politiques représentant la gauche, du Parti socialiste au NPA, afin de poser les bases d’un dialogue élargi.
En tout cas, c’est déjà un moyen de développer une fausse alternative politique et syndicale et de sortir ces organisations de leur situation bloquée face au mouvement révolutionnaire, politique et social des gilets jaunes !!!

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