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Il était une fois l’opération militaire française Barracuda pour évincer un chef d’Etat devenu pro-Kadhafi

samedi 15 septembre 2012, par Robert Paris

Il était une fois l’opération Barracuda de Giscard pour renverser « l’empereur Bokassa 1er » trop ami de Kadhafi pour l’impérialisme sous le prétexte de crimes contre des enfants commis par sa garde présidentielle

Devant la fragilité de l’ordre à Bangui, le Colonel Kadhafi décide de lui tendre le bras de secours, sans tirer les leçons du fiasco Ougandais. D’un coup de pétrodollars, il annule les ennuis financiers de Bokassa, lui envoie un avion rempli d’armes et de troupes d’élite pour sa protection rapprochée, défie la France et fustige l’Occident, ses droits de l’Homme et sa démocratie, dans des termes comparables aux siens, le 11 mars 2009, dans l’amphithéâtre du Palais des congrès à Nouakchott.

Euphorique, il invite son nouveau héros, l’Empereur Jean Bedel Bokassa, qu’il célèbre, à Tripoli, le 19 septembre 1979. Il lui promet la protection, l’Aman s’il le faut et de transformer son pays en paradis, grâce aux ressources pétrolières. Lors de leur entretien récent en Libye, il réitère la même promesse, au général Ould Abdel Aziz de Mauritanie, qui venait d’inaugurer la réouverture de la saison du putsch sur le Continent, après quelques années d’accalmie et d’effort vers une démocratisation ô combien laborieuse. Lors de son discours de bienvenue à L’Empereur, le Colonel Kadhafi prend l’engagement, devant Dieu et jure de défaire l’impérialisme en Centrafrique.

48 heures suivant, le 21 septembre 1979 à l’aube, les troupes françaises lancent l’opération Barracuda de destitution de l’hôte du colonel Kadhafi et le remplacent par son cousin et prédécesseur David Dacko.

C’était « l’opération Barracuda » que l’hebdomadaire Jeune Afrique dénonçait en ces termes dans son éditorial du 3 octobre : « Aux opposants centrafricains a été dévolu le rôle de figurants chargés de la diversion et de faire semblant de vendre la peau de l’ours qu’ils n’ont pas tué. Le prédécesseur de Bokassa, « élu » pour être son successeur, a bien voulu, lui, jouer ce qu’on appelle en termes de théâtre les utilités. Au-dessus, si l’on peut dire, dans la coulisse en tous cas, trois ou quatre chefs d’État africains parmi les plus considérables ont accepté d’être les coauteurs du ballet tout en laissant au président de la République française le soin de le signer ; à ses services et à son armée, celui d’organiser la représentation. Et c’est ainsi que, vingt ans après l’indépendance des États africains, presque sous nos yeux - à cœur ouvert ! - , la France a décidé, organisé et exécuté un « coup » par lequel un chef d’État africain, choyé jusqu’en 1978, mais qui a cessé de plaire en 1979, est détrôné et remplacé par l’homme qu’elle a choisi » .
C’est l’impérialisme français qui règne donc ouvertement à Bangui.

Dans la nuit du 20 septembre 1979, alors que Bokassa Ier se trouvait en Libye dans l’optique d’un rapprochement avec le colonel Kadhafi, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE, future DGSE) lança l’Opération Barracuda. Un commando infiltré du Service Action accueille le Transall du 1er RPIMa commandé par le colonel Briançon-Rouge à l’aéroport de Bangui-Mpoko. Après avoir neutralisé l’aéroport, des renforts atterrissent et le chef des Forces Spéciales contacte le colonel Bernard Degenne basé à la capitale du Tchad pour qu’il envoie ses "barracudas", nom de code pour huit hélicoptères Puma et transports aériens Transall. La prise de Bangui pouvait débuter. Le lendemain aux alentours de minuit et demi, David Dacko annonçait officiellement la chute de l’Empire centrafricain et proclamait la République.

Dans l’après midi, 17 militaires libyens se laissent arrêter et désarmer, dans une villa à moins de 500 mètres de l’aéroport ; 20 autres de leurs compatriotes en uniforme se rendent quelques minutes plus tard, dans une autre maison banalisée, sur l’avenue Boganda. Le reste de la troupe, venue sauver le frère Bokassa, abandonne fusil, barda et drapeau, pour se réfugier dans les locaux de la représentation diplomatique de la Jamahiriya, devenus, en la circonstance, d’une embarrassante exiguïté. Les commandos Barracuda saisissent des Toyota équipées de mitraillettes, des centaines de Kalachnikovs, des mitrailleuses lourdes, des lance-roquettes RPG7 et d’énormes quantités de munitions, tous gadgets de mort fraichement débarqués de Tripoli.

Dans la nuit du 20 au 21 septembre, un avion Transall du Sdece décolle d’une base du Sud-Ouest. A l’intérieur, les paras du 1° RPIMA y côtoient David Dacko, autrefois ministre des Finances de Bokassa, qu’on a choisi pour remplacer l’empereur. Il a répété son rôle de futur chef d’Etat, pendant des semaines, avec les psychologues et les stratèges de la Piscine. Marenches s’est déplacé en personne pour assister au départ. L’avion fait un courte escale au Tchad. Là, on vérifie que Bokassa n’a pas écourté son voyage privé en Egypte. Non tout fonctionne. Les paras et le nouveau président arrivent à Bangui en pleine nuit. Jacques Duchemin les attend à l’aéroport. C’est le conseiller de Bokassa, mais surtout un agent du Sdece. A ses côtés, le colonel Mazza, attaché militaire.

L’opération militaire débute le 20 septembre 1979. Un commando infiltré du Service Action du SDECE accueille le Transall du 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine commandé par le colonel Brancion-Rouge à l’aéroport de Bangui Mpoko. Après avoir neutralisé l’aéroport, des renforts atterrissent et le chef des forces spéciales contacte le Colonel Bernard Degenne basé à Ndjamena, la capitale du Tchad, pour qu’il envoie ses "barracudas", nom de code pour huit hélicoptères Puma et avions de transport Transall. La prise de Bangui pouvait débuter. Le lendemain, aux alentours de minuit et demi, l’ancien président David Dacko, renversé par Bokassa en 1966, annonçait officiellement la chute de l’Empire centrafricain et proclamait la République centrafricaine.

20-21 septembre : Destitution de l’empereur de Centrafrique Jean Bédel Bokassa, compromis dans des massacres d’enfants. L’ancien président David Dacko reprend le pouvoir en Centrafrique à la suite d’un coup d’État opéré avec l’aide de parachutistes français (fin de l’opération en 1981).

Bokassa s’étant engagé dans l’armée française à l’âge de 18 ans en 1939, il faut croire qu’il prit goût à ce milieu puisqu’il rempila à la fin de la guerre pour aller combattre le Vietminh, et ne revint en Afrique qu’en 1958 : enfin bombardé lieutenant, il fut envoyé à Brazzaville au titre de l’assistance militaire technique de la France, au bon moment pour pouvoir bientôt jouer un rôle dans son pays, le Centrafrique.
Même devenu président, puis empereur de Centrafrique, Bokassa resta toujours un nostalgique de l’armée française, au point qu’un jour, dans un cocktail officiel, à Madagascar, il salua Bigeard d’un vigoureux « Nom de Dieu, Vive la Coloniale ! » .
Bokassa appelait De Gaulle papa, Bongo vit un temps un frère en Giscard, lequel donnait du « cher cousin » à Bokassa.

Jean Bédel Bokassa, s’engagea finalement dans la Coloniale de l’armée française en mai 1939. Il fut par la suite sergent des forces françaises libres et participa au débarquement de Provence et à la bataille du Rhin. Après la guerre, il devint élève de l’École militaire de Saint-Louis au Sénégal puis à Châlons-sur-Marne. Il combattit ensuite en Indochine et en Algérie, obtint la Légion d’honneur et la Croix de guerre. Il fut sous les ordres du général Marcel Bigeard lorsque celui-ci était en garnison en Afrique. Il termina sa carrière dans l’armée française avec le grade de capitaine.

Il ne quitta pas l’armée française, mais fut détaché comme conseiller militaire technique de l’armée française pour la création, la formation et l’encadrement de l’armée centrafricaine naissante. C’est par la suite qu’il demanda son départ de l’armée française pour être incorporé comme officier supérieur dans l’armée centrafricaine.

Son cousin, David Dacko, président de la République centrafricaine fraîchement indépendante, fit appel à ses services pour réorganiser l’armée du pays et le nomma colonel puis chef d’état-major en 1964. À la fin de l’année 1965, le chef de la gendarmerie tenta un coup d’État contre David Dacko et envoya également des gendarmes pour tenter d’arrêter Jean-Bedel Bokassa. Retournant la situation à son profit, Bokassa neutralisa la gendarmerie et renversa Dacko à son propre avantage. Il accéda ainsi au pouvoir le soir du 31 décembre 1965, à la faveur de ce qu’on appela le « coup d’État de la Saint-Sylvestre ».

Surnommé « le Soudard » par le général de Gaulle (qui le reçoit officiellement à Paris en mars 1969), Jean-Bedel Bokassa fut plutôt populaire durant les sept premières années qu’il passa au pouvoir, en dépit de la violence de son régime qui pratiquait torture et exécutions sommaires. Le 2 avril 1968, il participa à la création de l’Union des États d’Afrique Centrale (UEAC) avec le Congo-Kinshasa et le Tchad. Bokassa défendait le retour à la terre, il mit ainsi en place une réforme agraire le 30 août 1970. Politiquement, il prônait la valeur du travail et dénonçait la corruption et la bourgeoisie. Francophile, son régime était soutenu par la France qui le considérait favorable à la défense de ses intérêts dans la région, notamment les mines d’uranium de Bakouma prospectées par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives.

Jean-Bedel Bokassa renforça pourtant son emprise dictatoriale, s’auto-proclama président à vie le 2 mars 1972 puis se promut maréchal le 19 mai 1974 ; il se déclara musulman en 1976 et changea son nom en Salah Eddine Ahmed Bokassa avec l’objectif de plaire à Kadhafi pour bénéficier de l’aide financière libyenne.

Le 2 janvier 1975, il forme un nouveau gouvernement et crée le poste de Premier ministre et nomme Élisabeth Domitien, qui fut la première femme à occuper ce poste en Afrique.

En septembre 1976, il dissout le gouvernement pour le remplacer par le Conseil de la révolution centrafricaine. Son cousin David Dacko, dont il avait pris la place à la tête de l’État et qu’il avait fait emprisonner à N’garagba, devient son conseiller.

Bokassa se couronna finalement empereur le 4 décembre 1977, soit le jour anniversaire où Napoléon se fit lui-même sacrer (Napoléon Ier a été sacré empereur le 4 décembre 1804), 173 ans auparavant. La cérémonie eu lieu au palais des sports de Bangui. Au cours d’une cérémonie à laquelle 5 000 invités assistèrent, notamment le ministre français de la Coopération, Robert Galley ; aucun chef d’État ne fit cependant le déplacement. Il revêtit pour l’occasion le même costume que Napoléon lors du sacre de ce dernier. La cérémonie fut particulièrement fastueuse avec pas moins de 10 000 pièces d’orfèvrerie, 200 uniformes d’apparat, 600 smokings et pas moins de 60 000 bouteilles de Champagne et de Bourgogne. De nombreux artisans et créateurs français furent mis à contribution par l’intermédaire de Jean-Pierre Dupont. Un trône monumental fut créé pour l’occasion par le sculpteur Olivier Brice, empruntant le symbole de l’aigle à Napoléon, il était serti de diamants. La garde-robe impériale fut conçue par Pierre Cardin. La couronne en or pur confectionnée par le joaillier Claude Arthus-Bertrand comportait 7 000 carats de diamants, dont l’un de 60 carats. À la fin de la cérémonie, il remonta les rues de Bangui en carrosse de bronze et d’or grâce notamment aux chevaux des Haras du Pin mis à la disposition par le Président Valéry Giscard d’Estaing. On chiffra la cérémonie à quelque 100 millions de francs, financés en partie par le « cher cousin » Mouammar Kadhafi7. Son titre complet était « Empereur de Centrafrique par la volonté du peuple centrafricain, uni au sein du parti politique national : le MESAN » ("Mouvement pour l’évolution sociale de l’Afrique noire"). Ce dernier épisode lui valut une réputation de mégalomane. Bokassa justifiait ses actions en déclarant que la création d’une monarchie aiderait la Centrafrique à se distinguer des autres pays africains et à gagner le respect des autres pays du monde. Il prétendit mettre en place une monarchie constitutionnelle, mais son régime demeura une dictature violente.

Un film de son couronnement est réalisé par le service cinématographique de l’Armée française sur commande de la République française pour les archives personnelles de Bokassa8. Des bobines de ce film sont alors protégées dans les archives de l’ECPAD à cause de son générique qui présente l’annonce de son sacre sous forme de lettres roses pailletées de diamants, le service d’animation de l’ECPAD voulant montrer sa capacité à montrer de nouvelles techniques en effets spéciaux pour retranscrire le faste de la cérémonie. L’affaire des diamants incite en effet les dirigeants de l’ECPAD à les placer au coffre sous la mention « diffusion restreinte » jusqu’à sa déclassification en juin 20089.

L’anthropophagie doit être rapidement évoquée car, contrairement à ce qu’ont pu écrire les média français en 1979, elle n’est pas une pratique tolérée en Centrafrique à l’époque de Bokassa. En revanche, la manducation des corps, post-mortem, fut une pratique sociale reconnue aux temps précoloniaux et parfois encore pratiquée bien qu’interdite10. Depuis toujours, en effet, « la manducation du corps d’un ennemi mort au combat ou exécuté, ainsi que celle d’un parent défunt, permettent d’acquérir les forces vitales du trépassé. Une telle pratique n’a rien d’asocial : ne sont consommés que des membres du groupe décédés normalement ou des ennemis. Rien n’est donc répréhensible dans cette pratique aux yeux des villageois qui s’y livrent [...] le seul but était de faire participer l’individu à la grande force vitale qui anime la Nature ».

Des rumeurs prétendant que Bokassa s’adonnait au cannibalisme à l’occasion lui valurent le surnom de « l’Ogre de Berengo », mais ces accusations furent rejetées lors de son procès et jugées improbables par les nombreux enquêteurs dépêchés sur place à la suite de son renversement. S’il n’est pas impossible que Bokassa ait pu pratiquer la manducation sous cette forme traditionnelle, il est difficile d’accepter sans preuves, à ce stade inexistantes, l’accusation de cannibalisme à son encontre, d’autant plus qu’il semblerait que cette histoire ait été inventée par les services secrets français pour ajouter du crédit à l’image de monstre qu’on voulait donner de Bokassa à l’époque pour justifier son renversement.

En 1979, Jean Bedel Bokassa ne jouissait plus de sa popularité passée. En janvier, il réprima dans le sang des manifestations de lycéens. Amnesty International et une commission de juristes internationaux établirent qu’il participa au massacre dans la prison de Bangui de 100 enfants qui avaient été arrêtés pour avoir protesté contre le coût trop élevé des uniformes scolaires imposés par l’empereur ; Bokassa nia toujours farouchement son implication dans ce massacre.

Le 10 octobre 1979, l’hebdomadaire satirique français Le Canard enchaîné révéla l’affaire des diamants, ce qui contribua à la défaite de Valéry Giscard d’Estaing lors de l’élection présidentielle de 1981. Bokassa reviendra sur cette affaire dans un livre, au milieu des années 1980 au cours de son exil français. Empereur déchu, Bokassa se réfugia à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pendant quatre ans, puis en France, à Hardricourt dans les Yvelines, pour finalement retourner à Bangui en octobre 1986, bien qu’il y eût été condamné à mort par contumace. Il fut arrêté et jugé pour trahison, meurtre, cannibalisme et détournement de fonds.

Le 12 juin 1987, au terme de son second procès, il fut reconnu non coupable des charges de cannibalisme mais la peine de mort fut confirmée pour les autres charges. Sa peine fut d’abord commuée en prison à vie en février 1988, puis en 10 ans de réclusion. Il fut amnistié par André Kolingba en 1993 en tant que dernier acte présidentiel et mourut en 1996 d’un arrêt cardiaque. Il a été inhumé dans son ancien palais de Berengo. Il est « réhabilité dans tous ses droits » par le président François Bozizé le 1er décembre 2010, à l’occasion de la fête nationale et du cinquantenaire de la proclamation de l’indépendance de la République centrafricaine.

Le quotidien Le Monde du 11 octobre a énuméré les noms et les sigles des sociétés industrielles, bancaires et financières opérant outre-mer où les membres de la famille Giscard ont, ou ont eu, des intérêts.
Pour ce qui est d’Edmond Giscard d’Estaing, père du président, il entrait en 1930 à la Société Financière Française et Coloniale, spécialisée dons les investissements outre-mer, notamment en Indochine.
Après quelques difficultés rencontrées par ladite société, il passait en 1935, à titre de président, dans une autre qu’il ne quitta qu’en 1973 pour la retraite : la Financière Française et Coloniale, qui transforma son nom par la suite - décolonisation oblige - en Société Financière pour la France et les Pays d’Outre-Mer. Cette SOFFO gérait un ensemble de participations dans des entreprises ayant leurs activités dans les anciennes colonies françaises, jusqu’en 1950 essentiellement en Indochine dans les plantations d’hévéas (le caoutchouc était traité ensuite en France, en particulier par la société Bergougnan, maintenant reprise par Michelin, dont Edmond Giscard était aussi administrateur). Mais après 1950 - c’était la guerre en Indochine qui s’est terminée comme on sait pour la France - , la SOFFO réinvestissait en Afrique, notamment dans l’ancienne Afrique Équatoriale Française (AEF) où elle avait déjà des intérêts. Et l’ancienne AEF, c’était entre autres l’actuel Centrafrique.
Là, la fameuse SOFFO, ancienne et nouvelle appellation, a détenu quelque 40 % d’actions d’une des grandes sociétés qui régna longtemps sans partage dans l’ex-Oubangui-Chari, la Compagnie Forestière de Sangha-Oubangui (CFSO), qui exerça un véritable droit de vie et de mort sur les populations indigènes des territoires qu’elle avait en concession.
Mais il y a aussi François Giscard d’Estaing, cousin germain de Valéry. De 1958 à 1968, il a été directeur de la Banque Centrale des États de l’Afrique Équatoriale et du Cameroun. En 1969, il devient conseiller financier auprès du président de la République du Tchad, Tombalbaye. Puis, en 1978, il est administrateur de la SAFA Cameroun qui exploite des plantations d’hévéas et à laquelle la Caisse Centrale de coopération économique a versé 550 000 000 (550 millions) de francs CFA (soit onze millions de francs français nouveaux), de prêt à long terme pour cette plantation. Notons au passage qu’on voit là, concrètement, où vu et à qui vu « l’aide » dite de « coopération » avec l’Afrique.
Et puis, il y a Jacques Giscard d’Estaing, un autre cousin du président de la République - directeur général adjoint de l’Institut d’émission des Départements d’Outre-Mer, directeur financier du CEA. De 1962 à 1969, il a été chef de service des Départements et Territoires d’Outre-Mer à la Caisse Centrale de coopération économique. Cette caisse, c’est justement celle qui a versé onze millions de francs nouveaux à une société dont l’autre cousin Giscard était administrateur.

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