Accueil > 05 - Livre Cinq : ECONOMIE POLITIQUE > La crise est finie !

La crise est finie !

samedi 14 novembre 2009

La crise, c’est fini. L’économie se redresse. On vous le dit. On vous le répète. Cela ne vous suffit pas pour accepter encore et toujours des suppressions d’emplois par milliers ?

Arrivé à la tête de l’équipementier Alcatel-Lucent en septembre 2008, en remplacement du tandem Serge Tchuruk-Patricia Russo, le directeur général, Ben Verwaayen, a engagé un vaste "plan d’économies" avec pour objectif de renouer avec la rentabilité. En Europe, plus de 4 500 emplois sur 26 000 au total pourraient être externalisés ou délocalisés en 2009-2010, selon les syndicats. Il s’agit, dans le groupe, du cinquième plan social en quatre ans.

Le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën indiqué que la suppression de 10 % des effectifs du groupe en France est nécessaire d’ici à 2012 pour améliorer sa productivité. Cette réduction d’effectif devrait se faire par des non-remplacements de départs naturels, a expliqué Philippe Varin, le président de PSA, lors de la présentation du "plan de performance" 2010-2012 de son groupe. Dans les années à venir, il va falloir augmenter la productivité de PSA de 20 %, a souligné son président. Au printemps, PSA Peugeot-Citroën et Renault ont obtenu de l’Etat 6,5 milliards d’euros d’aide pour financer leurs innovations, notamment en matière de véhicules propres. Pour atteindre cet objectif, une baisse de 10 % des effectifs dans l’activité automobile sera nécessaire : cela représente six mille postes sur la période 2010-2012, soit deux mille personnes par an, selon lui. PSA avait lancé, en janvier dernier, un plan de départs volontaires en France avec un objectif de trois mille cinq cent cinquante départs dans les effectifs de structure (hors production), dont huit cent cinquante pour le site de Rennes. Le plan a été élargi par la suite à d’autres catégories de personnels, notamment les ouvriers polyvalents. A la fin d’octobre, les départs effectifs s’élevaient à quatre mille huit cents personnes. En 2009, les réductions d’effectifs pour l’ensemble du groupe dans le monde, et notamment l’équipementier automobile Faurecia, se sont montées à environ treize mille, selon M. Varin.
General Motors, le constructeur automobile américaine estime mercredi 4 novembre à 10.000 le nombre de suppressions d’emploi chez Opel, sa filiale européenne.

British Airways a annoncé, la semaine dernière, des pertes semestrielles de 325 millions d’euros et élargi son plan de suppressions d’emplois à 3.000 personnes en plus des 1.900 déjà réalisées sur les six premiers mois de l’année. Iberia, qui doit présenter aujourd’hui ses comptes sur neuf mois, a perdu 164,5 millions d’euros entre début janvier et fin juin. Son plan d’économies a été resserré mi-octobre avec le départ en préretraite à cinquante-cinq ans des personnels navigants commerciaux (PNC) et le gel des salaires en 2010 et 2011.

Le constructeur allemand Daimler veut économiser 1.000 postes dans sa division automobile Mercedes-Benz en Allemagne, selon un porte-parole du groupe interrogé mercredi 5 novembre par l’AFP. Cet objectif doit être atteint par des départs en retraite anticipée, des congés sabbatiques sur 3 ans maximum ou encore des réductions du temps de travail d’au moins 10 heures par semaine pendant 3 ans, a détaillé le porte-parole.

Barack Obama a prévenu lundi que de nouvelles suppressions d’emplois étaient à craindre en dépit du rétablissement de l’économie américaine et il a plaidé pour un nouveau modèle de croissance davantage tourné vers les exportations.
Le net rebond de l’activité économique américaine entre juillet et septembre a mis un terme à la plus grave récession traversée par le pays depuis 70 ans mais le taux de chômage a grimpé à 9,8% et devrait encore augmenter. "Nous pensons que nous continuerons de voir des suppressions d’emplois dans les semaines et les mois à venir", a dit le locataire de la Maison blanche. L’économie américaine a perdu 190.000 emplois non agricoles en octobre, soit plus que les 175.000 anticipées par le consensus établi par Thomson Reuters. Toutefois, le rythme des suppressions d’emplois ralentit, le solde de septembre ayant été révisé de –263.000 à –219.000 et celui d’août de–201.000 à–154.000.
La banque britannique Lloyds Banking Group (LBG) va supprimer 5.000 emplois, notamment dans l’assurance et les crédits immobiliers, a-t-elle confirmé mardi, ce qui devrait représenter en fin de compte 2.600 suppressions nettes, selon elle. Cette annonce s’ajoute à celles, la semaine passée, de Royal Bank of Scotland, possédée à 84% par le gouvernement, qui a supprimé 3.700 emplois, et de HSBC qui en a supprimé 1.700. LBG va supprimer 1.190 postes dans l’assurance, dont 250 par la suppression de contrats de sous-traitants et temporaires, soit 940 nets. Par ailleurs, 950 postes seront supprimés dans le crédit immobilier, dont 680 relocalisés ou redéployés, soit une réduction nette de 270 postes. Enfin, dans le reste du groupe, 2.280 emplois seront affectés par cette annonce, dont 720 redéployés et 750 supprimés par la fin de contrats temporaires ou de sous-traitance, soit un total de 1.350 suppressions. "Une nouvelle semaine noire commence pour les employés de la finance, et cela dépasse l’imagination que, quelques jours après que 5.400 emplois au total eurent été supprimés chez Royal Bank of Scotland et HSBC, nous assistions à un drame supplémentaire chez les employés de cette institution partiellement nationalisée", a-t-il fait valoir.
La compagnie aérienne japonaise en difficulté Japan Airlines a rédigé un nouveau projet de plan de sauvetage prévoyant de porter à 9 000 les suppressions d’emplois, une grosse remise de dettes et une augmentation de capital, a affirmé, mardi 13 octobre, l’agence de presse Kyodo. Toujours selon ce projet, le PDG, Haruka Nishimatsu, démissionnerait pour assumer la responsabilité des problèmes du groupe et serait remplacé par une personnalité extérieure à l’entreprise.
Le sidérurgiste allemand va supprimer 10.000 emplois en Allemagne dans le cadre d’un plan global d’économies prévoyant 20.000 suppressions de postes dans le monde et qui avait déjà été annoncé. ThyssenKrupp taille dans ses effectifs, et notamment sur son marché domestique, l’Allemagne. Selon l’hebdomadaire Der Spiegel, le numéro un allemand de la sidérurgie aurait l’intention de supprimer 10.000 postes dans le pays d’ici la fin de son exercice fiscal clos fin septembre. Ces suppressions d’emplois s’inscriraient dans le cadre d’un plan d’économies plus larges prévoyant au total une réduction de 20.000 du nombre de salariés dans le monde. Ce plan de suppressions d’emploi avait déjà été annoncé par Ekkehard Schulz, le patron du conglomérat allemand dans la presse allemande le 18 octobre dernier.

Le géant informatique américain Microsoft a annoncé, mercredi 4 novembre, une amplification de la restructuration annoncée en janvier, qui le conduit à supprimer huit cents emplois supplémentaires dans le monde. Un porte-parole du groupe a confirmé à l’AFP que ces suppressions d’emplois s’ajoutaient aux cinq mille annoncées en janvier au moment de la présentation de résultats en recul. "Cela représente la fin de l’effort annoncé en janvier par [le directeur général] Steve Ballmer", a déclaré Lou Gellos.
L’équipementier télécom Nokia Siemens Networks, filiale commune en difficulté du finlandais Nokia et de l’allemand Siemens, a annoncé mardi un vaste plan d’économies qui vise 4.500 à 5.800 suppressions d’emplois dans le monde. Dans le cadre de son plan, destiné à réduire ses coûts annuels de 500 millions d’euros d’ici 2011, Nokia Siemens "va mener une observation mondiale de son personnel qui pourrait mener à une réduction des effectifs comprise dans une fourchette de 7% à 9% des 64.000 employés actuels", écrit la joint-venture germano-finlandaise dans un communiqué. Créé officiellement début 2007, Nokia Siemens Networks avait lancé dès sa création des suppressions d’emploi en Finlande et en Allemagne, pour passer de 22.000 personnes à environ 17.500 employés dans ses deux fiefs.
HSBC Holdings supprimera 1.726 emplois en Grande-Bretagne, en raison surtout de la restructuration de la gestion du réseau d’agences et de la consolidation des activités cartes de crédit et recouvrement. La veille, Royal Bank of Scotland annonçait la suppression de 3.700 emplois dans la banque de dépôt. HSBC avait déjà annoncé 1.200 suppressions d’emplois en Grande-Bretagne en mars et 500 en décembre.
Plus de 1.600 employés du chantier naval finlandais de Turku, détenu par le sud-coréen STX, se sont mis en grève mercredi pour protester contre les projets du groupe de supprimer des centaines d’emplois, a-t-on appris de source syndicale. "Près de 1.600 ouvriers de STX et un nombre inconnu d’employés de sous-traitants ont quitté leur poste à midi (10H00 GMT). Nous reprendrons le travail lundi matin vers 06H30", a dit à l’AFP Jari Aalto, un représentant du syndicat de la métallurgie sur le chantier de Turku, dans le sud-ouest de la Finlande.
La compagnie aérienne US Airways a annoncé mercredi 28 octobre une réorganisation de son réseau qui se traduira par la suppression d’un millier de postes, soit environ 3 % de ses effectifs, dans le but d’"accélérer" le retour aux bénéfices. La direction a précisé qu’environ six cents postes au sol seraient supprimés, ainsi que deux cents postes de pilotes et cent cinquante d’hôtesses et stewards.

Le groupe de pharmacie et de produits d’hygiène personnelle Johnson and Johnson va réduire ses effectifs mondiaux de 6 à 7%, ce qui équivaut à plus de 7.000 suppressions d’emploi, pour générer des économies de 1,4 à 1,7 milliard de dollars par an à partir de 2011, a-t-il annoncé mardi. En 2010, alors que les mesures envisagées ne seront pas encore totalement mises en oeuvre, le groupe s’attend à ce que son plan lui permette d’économiser de 800 à 900 millions de dollars, précise Johnson and Johnson dans un communiqué. Le groupe évalue ses effectifs à quelque 117.000 personnes, ce qui porte le nombre d’emplois qui devraient être supprimés entre 7.000 et 8.200.
Les résultats positifs de certaines grandes entreprises ne sont pas synonymes de reprise économique globale. Si les Etats-Unis sont sortis de la récession pendant l’été, on est loin d’un rétablissement de l’activité. Et il en va de même du reste du monde, à l’exception de la Chine. Du coup, 2009 sera sans doute l’année record du chômage mondial, avec 241 millions de demandeurs d’emploi. Des milliers de suppressions d’emplois viennent d’ailleurs d’être annoncées. En Grande-Bretagne, Royal Bank of Scotland a annoncé lundi 3 700 nouvelles suppressions d’emplois à compter du printemps, HSBC en a prévu mardi 1 700 en 2010.
Dans l’industrie aussi, l’hémorragie continue dans le cadre de vastes « plans d’économies ». Le constructeur automobile Ford va fermer l’une de ses usines au Canada en 2011 et supprimer 1 400 emplois. General Motors table sur environ 10 000 suppressions d’emplois chez Opel, le groupe américain de pharmacie et de produits d’hygiène personnelle Johnson and Johnson va procéder à plus de 7 000 suppressions d’emplois dans le monde. Et l’équipementier télécoms Nokia Siemens Networks, filiale du finlandais Nokia et de l’allemand Siemens, prévoit de 4 500 à 5 800 emplois en moins dans le monde. Sprint, qui emploie 42.000 personnes environ, pense inscrire une charge afférente de $60 à $80 millions sur le trimestre. Ces suppressions d’emplois s’ajoutent aux 8.000 déjà opérées cette année. Dans le monde du jeu vidéo le géant Electronic Arts s’enfonce dans le rouge et se voit obliger de supprimé 1500 emplois ce qui correspond à 16% de ses effectifs.

Comme c’est réconfortant ! On voit que l’économie se redresse !!!

Messages

  • « Il y a une danger, peu importe comment réagissent les banques centrales…Une politique monétaire qui réussit, c’est comme marcher au bord d’un précipice au fond duquel se trouve un abîme d’instabilité. D’après ce que l’on peut savoir, en bas il n’y a aucune perspective d’avenir… » (Financial Times 19 octobre 2009)

  • Début ... de la chute massive du pouvoir d’achat, mise en faillite des états compromettant toute reprise, le journal "Le Monde" redécouvre cette semaine que ... "la crise est devant nous" !!!

  • Et aussi l’OIT, organisation internationale du travail, prévoit la suppression de 43 millions d’emplois dans le monde ....

    • La crise économique et financière va-t-elle dégénérer en violentes explosions sociales ? En Europe, aux Etats-Unis ou au Japon, la guerre civile est-elle pour demain ? C’est le pronostic quelque peu affolant que dressent les experts du LEAP/Europe 2020, un groupe de réflexion européen, dans leur dernier bulletin daté de mi-février. Lire la suite l’article

      Dans cette édition où il est question que la crise entre, au quatrième trimestre 2009, dans une phase de ’dislocation géopolitique mondiale’, les experts prévoient un ’sauve-qui-peut généralisé’ dans les pays frappés par la crise. Cette débandade se conclurait ensuite par des logiques d’affrontements, autrement dit, par des semi-guerres civiles. ’Si votre pays ou région est une zone où circulent massivement des armes à feu (parmi les grands pays, seuls les Etats-Unis sont dans ce cas), indique le LEAP, alors le meilleur moyen de faire face à la dislocation est de quitter votre région, si cela est possible.’

      Selon cette association, formée de contributeurs indépendants issus des milieux politiques et économiques et de professionnels européens de différents secteuors, les znes les plus dangereuses sont celles où le système de protection sociale est le plus faible.

      La crise serait ainsi à même de susciter de violentes révoltes populaires dont l’intensité serait aggravée par une libre circulation des armes à feu. L’Amérique latine, mais aussi les Etats-Unis sont les zones les plus à risques. ’Il y a 200 millions d’armes à feu en circulation aux Etats-Unis, et la violence sociale s’est déjà manifestée via les gangs’, rappelle Franck Biancheri, à la tête de l’association. Les experts du LEAP décèlent d’ailleurs déjà des fuites de populations des Etats-Unis vers l’Europe, ’où la dangerosité physique directe restera marginale’, selon eux.

      FAIRE DES RÉSERVES

      Au-delà de ces conflits armés, le LEAP alerte sur les risques de pénuries possibles d’énergie, de nourriture, d’eau, dans les régions dépendantes de l’extérieur pour leur approvisionnement et conseille de faire des réserves. Cette perspective apocalyptique pourrait faire sourire si ce groupe de réflexion n’avait, dès février 2006, prédit avec une exactitude troublante le déclenchement et l’enchaînement de la crise. Il y a trois ans, l’association décrivait ainsi la venue d’une ’crise systémique mondiale’, initiée par une infection financière globale liée au surendettement américain, suivie de l’effondrement boursier, en particulier en Asie et aux Etats-Unis (de - 50 % à - 20 % en un an), puis de l’éclatement de l’ensemble des bulles immobilières mondiales au Royaume-Uni, en Espagne, en France et dans les pays émergents. Tout cela provoquant une récession en Europe et une ’très Grande Dépression’ aux Etats-Unis....

  • La propagation des effets de la crise financière mondiale a fait de nouveau s’effondrer jeudi les marchés mondiaux, démoralisés par les sombres perspectives américaines, un déficit commercial au Japon et l’extension de la crise dans l’automobile.

    Wall Street est tombée à son plus bas niveau depuis cinq ans et demi, l’indice Dow Jones perdant 5,56% à 7.552,29 points.

    "C’est très dangereux, le marché teste ses planchers", a jugé l’analyste Lindsey Piegza, de FTN Financial. "On ne reçoit que des indicateurs économiques calamiteux".

    "Tant qu’il n’y aura pas de nouvelle positive, la tendance restera à la baisse", a estimé son collègue Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

    Le département américain du Travail a annoncé une hausse du nombre des nouveaux chômeurs indemnisés au cours de la semaine close le 15 novembre, avec 542.000 nouveaux dossiers déposés.

    Cette augmentation, supérieure aux attentes des analystes, illustre la détérioration du marché de l’emploi aux Etats-Unis, alors que le taux chômage a atteint en octobre 6,5%, son plus haut niveau depuis 14 ans, et que la Réserve fédérale (Fed) estime qu’il pourrait monter jusqu’à 7,6% en 2009.

    Le Trésor américain a annoncé qu’un fonds monétaire privé allait demander sa liquidation et qu’il allait, de "manière unique et exceptionnelle", compenser les pertes subies par ses investisseurs, ce qui l’expose à débourser jusqu’à 5,6 milliards de dollars.

    Les Bourses européennes ont beaucoup souffert. La Bourse de Paris a replongé, le CAC 40 lâchant 3,48% et terminant sous la barre des 3.000 points pour la première fois depuis cinq ans et demi. Francfort a perdu 3,08% et Londres 3,26%.

    L’Amérique latine a décroché, Buenos Aires perdant 6,58%.

    Les marchés asiatiques avaient donné le ton, plombés par l’annonce rarissime d’un déficit commercial au Japon, déjà entré en récession au troisième trimestre. Tokyo a abandonné 6,89% et Hong Kong 4,04%.

    Le Japon, qui subit l’effet conjugué du yen fort et du ralentissement brutal de la demande chez ses principaux clients, a enregistré en octobre la pire chute de ses exportations en sept ans.

    Sur le terrain industriel, la crise automobile, partie des Etats-Unis, continue de s’étendre. Partout dans le monde, les constructeurs automobiles suppriment des emplois et réduisent la cadence de leurs usines.

    A Washington, les "trois grands" constructeurs américains, Ford, GM et Chrysler, qui emploient à eux seuls quelque 564.000 personnes à travers le monde, essayent de convaincre le Congrès de les sauver de la faillite avec un plan de 25 milliards de dollars.

    Les discussions au Sénat entre les démocrates et les républicains, qui proposent d’utiliser des fonds déjà votés, sont toujours dans l’impasse.

    Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a affirmé qu’aucun plan n’était viable à court terme au Congrès pour venir en aide au secteur, alors qu’un groupe de sénateurs républicains et démocrates avaient annoncé peu auparavant être parvenu à un accord sur un plan de sauvetage.

    Au Canada, la filiale de Chrysler demande une aide financière d’un milliard de dollars (781 millions USD) aux pouvoirs publics pour traverser la crise, selon la presse.

    General Motors a affirmé que sa filiale allemande Opel n’était "pas à vendre", en dépit de l’offre présentée la veille par le fabricant allemand de panneaux solaires Solarworld.

    En Europe, la situation n’est pas plus brillante. En France, PSA Peugeot Citroën a annoncé jeudi qu’il allait supprimer 3.550 emplois par des départs qu’il affirme volontaires.

    Face à la récession qui s’étend, l’Union européenne (UE) envisage un plan de relance de 130 milliards d’euros, qui doit être dévoilé mercredi.

    La chancelière allemande Angela Merkel s’est déclarée confiante sur les chances d’un accord. "Je suis optimiste sur le fait que l’Europe va parvenir à élaborer un projet commun, pour le bien des salariés", a-t-elle déclaré.

    Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a estimé que la crise justifiait de "ne pas s’enfermer dans des carcans" tels que la limite de 3% de déficit public imposée par le Pacte de stabilité européen.

    La Commission européenne prévoit un plan de relance de la croissance qui "représenterait 1% du Produit intérieur brut de chaque Etat membre", selon une porte-parole du ministre allemand de l’Economie Michael Glos. La France, qui préside l’UE, n’a pas confirmé "à ce stade" le montant de 130 milliards d’euros.

    La présidente de la Commission des affaires économiques du Parlement européen, Pervenche Bérès, a préconisé de doubler le montant de ce plan de relance pour le porter à 2% du PIB européen.

    L’UE a par ailleurs approuvé un prêt de 6,5 milliards d’euros à la Hongrie pour l’aider à surmonter les difficultés nées de la crise.

    A Francfort, de hauts responsables de la Banque centrale européenne (BCE) ont alimenté les espoirs de baisse très prochaine des taux directeurs pour contrer la récession.

    En Suisse, la banque centrale a montré la voie en administrant un remède de cheval à son économie avec la plus forte baisse de ses taux directeurs jamais réalisée (un point de pourcentage).

    En France, le président Nicolas Sarkozy a présenté un "fonds souverain à la française" doté de 20 milliards d’euros en 2009, afin d’intervenir "massivement chaque fois qu’une entreprise stratégique aura besoin de fonds propres".

    En Russie, le chef du gouvernement Vladimir Poutine est monté en première ligne, promettant aux Russes de "tout faire" pour éviter une déroute financière, dix ans après le traumatisme de 1998 et l’effondrement du système bancaire.

    Les prix du pétrole se sont nettement repliés à New York, tombant sous les 50 dollars à la clôture pour la première fois de l’année. Le baril a fini à 49,62 dollars, en baisse de 4 dollars.

    • iI y’a un problème de surcapacités dans plusieurs secteurs d’activités, notamment l’automobile. Et c’est la source fondamentale de cette crise en cours. Dans les années 30, aussi, on pensait être sorti de la crise de 29...mais rechute brutale en 1937. Et ce n’est qu’avec la seconde guerre mondiale, c’est à dire grâce à l’économie de guerre et immenses destructions que l’économie a pu redémarer !
      Par Marcus

    • Les Bourses européennes font une nouvelle rechute...à suivre

      Les Bourses européennes, toujours inquiètes du dérapage des déficits publics dans la zone euro, ont clôturé, vendredi 5 février, en forte baisse après la publication de chiffres sur l’emploi américain en janvier. La Bourse de Paris a terminé à nouveau en forte baisse à - 3,40 %. Le CAC 40 a fini à 3 563,76 points, revenant à ses niveaux de début septembre. Le volume des transactions était très élevé, à 7,039 milliards d’euros, contre 4 milliards habituellement ces dernières semaines.

      Les autres Bourses européennes ont également terminé en très nette baisse, mais dans une moindre mesure que Paris. Le Footsie de Londres a cédé 1,53 %, le DAX de Francfort 1,79 % et l’Eurostoxx 50 (indice européen) 2,80 %. La veille, l’indice de la place parisienne avait déjà perdu 2,75 % et, depuis le début janvier, il a lâché près de 9,50 %.

      La place financière de Madrid et celle de Lisbonne, ont terminé en recul de, respectivement 1,35 % et 1,36 %, après avoir plongé en séance de 6 % et 5 %, à cause de l’état des finances de l’Espagne et du Portugal. La Bourse d’Athènes a cédé 3,73 %. La Bourse de New York était également en repli, après un début de séance hésitant. Vers 17 h 45, le Dow Jones perdait 0,75 % et le Nasdaq 0,40 %. "Ce sont les mêmes angoisses que la veille", à savoir de fortes inquiétudes sur les finances publiques de plusieurs pays du sud de l’Europe (Grèce, Espagne, Portugal), a indiqué Arnaud de Champvallier, directeur chez Turgot Asset Management. "Et ce, malgré des publications de résultats d’entreprises satisfaisants et des discours de dirigeants européens qui se veulent rassurants. Mais le marché ne veut rien entendre", a-t-il ajouté.

      Le CAC 40 a évolué aux environs de - 2,50 % dans la matinée. Il a plongé après 14 h 30, à la suite de la publication des chiffres du rapport sur l’emploi américain pour janvier, très attendus. Les chiffres du chômage sont ressortis contrastés : le rapport sur l’emploi montre que l’économie américaine a encore détruit des emplois en janvier. A Paris, parmi les plus fortes baisses ont figuré les valeurs financières, les plus sensibles aux crises liées au crédit : AXA a perdu 6,05 %, BNP Paribas 5,49 %, Crédit agricole 5,08 % et Dexia 5,03 %.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.