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Quand Staline dissolvait la troisième internationale (communiste)

vendredi 12 avril 2024, par Robert Paris

Quand Staline dissolvait la troisième internationale (communiste), fondée par Lénine et Trotsky

A LA NOUVELLE VICTOIRE POLITIQUE DE L’IMPERIALISME ANGLO-SAXON :
LA DISSOLUTION DE LA TROISIEME INTERNATIONALE,
LE PROLETARIAT REPONDRA PAR LA LUTTE REVOLUTIONNAIRE
SOUS LE DRAPEAU DE LA QUATRIEME INTERNATIONALE !

Au moment où la guerre impérialiste mondiale entre dans sa phase décisive, une "nouvelle sensationnelle" diffusée depuis 48 heures par toutes les radios et dans toute la presse du globe y compris les radios et la presse de l’URSS, remplit de stupéfaction et d’embarras les prolétariats de tous les pays : Staline dissout l’Internationale Communiste et recommande à ses membres de subordonner leur action à l’action des Gouvernements "alliés" dans la lutte contre Hitler !

Et tandis que la propagande de l’Axe s’empresse de qualifier la nouvelle de "bluff" et de "manœuvre grotesque", la propagande "alliée" exalte "l’importance historique" de l’événement.

DE QUOI DONC S’AGIT-IL ? PRESSION ET VICTOIRE DE L’IMPERIALISME ANGLO-AMERICAIN.

Staline dissout l’Internationale de Lénine cédant ainsi à la pression de l’impérialisme américain et anglais. La nouvelle de la dissolution du Komintern a été annoncée tout de suite après la visite du représentant de Roosevelt, Davies, à Staline, et avant la fin des travaux de la conférence politico-militaire des Anglo-Américains à Washington.

La guerre impérialiste étant arrivée à sa phase décisive, et le rapport de forces des belligérants s’étant profondément modifié au cours de la dernière année en faveur du camp anglo-américain à la suite des défaites de l’Axe en Russie, en Afrique et dans les airs, l’impérialisme anglo-américain est aujourd’hui sur le point de fixer ses plans définitifs pour la liquidation de la guerre. Mais avant d’agir sur le terrain militaire en Europe, ayant tiré l’expérience amère de la crise révolutionnaire qui a suivi la fin de la guerre de 14-18 et qui a menacé jusqu’aux tréfonds l’édifice capitaliste, il veut s’assurer d’avance la liquidation capitaliste et sans risques pour le régime des classes possédantes, de cette guerre. L’impérialisme subordonne ainsi l’action militaire immédiate aux considérations politiques qui visent à créer le climat nécessaire en Europe, dans lequel aucune crise révolutionnaire sérieuse ne serait possible.

C’est pour cette raison que l’impérialisme anglo-américain neutralise d’abord la IIIème Internationale qui, malgré sa dégénérescence bureaucratique croissante pendant toutes ces dernières années, représentait encore grâce à ses traditions et sa liaison avec l’URSS un cadre dans lequel se canalisait l’activité révolutionnaire spontanée des masses.

POURQUOI STALINE CEDE-T-IL ?

Staline a cédé à la pression des impérialistes "alliés" parce que, malgré les dernières victoires de l’Armée Rouge, malgré la défaite en perspective de l’Axe, l’URSS est sur le plan mondial plus faible que jamais. Faible d’abord parce que la guerre a consommé et détruit une masse énorme de richesses naturelles du pays, de réalisations techniques, de matériel et d’hommes. Faible ensuite parce que la force principale de l’URSS en tant que pays qui voulait ériger une société socialiste basée sur un système d’économie planifiée et sans les entraves du régime capitaliste de la propriété privée, réside dans le soutien actif du prolétariat mondial, dans le progrès de son mouvement révolutionnaire et dans l’élargissement de la révolution socialiste commencée il y a 25 ans en URSS.

Ni matériellement en fait, ni politiquement, l’URSS ne pouvait soutenir longtemps la lutte avec son entourage capitaliste. Mais le mouvement révolutionnaire sous la direction stalinienne n’a accumulé jusqu’à maintenant que des défaites, qui ont rendu la situation de l’URSS à la longue, et surtout pendant la guerre actuelle, extrêmement précaire et à la merci des pressions et des chantages de l’impérialisme mondial.

MAIS S’IL NE S’AGIT QUE D’UNE MANŒUVRE ?

La propagande de l’Axe qui par le succès politique de l’impérialisme anglo-saxon a perdu un atout d’argumentation en faveur de la croisade "anti-communiste", dénonce la liquidation du Komintern comme une "manœuvre", et les bureaucrates qui dirigent les partis communistes, embarrassés par l’ampleur et la vitesse de la décision du Kremlin, ne tarderont pas de donner aux ouvriers la même explication facile.

Mais c’est une série de telles manœuvres qui pendant toutes ces dernières années ont amené la liquidation pratique du mouvement communiste, et dont l’aboutissement nécessaire est la liquidation aussi du Komintern. C’est la "manœuvre" du Front Populaire qui a éliminé de la scène politique la physionomie indépendante des partis communistes et qui a favorisé ainsi la préparation idéologique de la guerre par la "sainte alliance" des partis bourgeois et "ouvriers". C’est la "manœuvre" de la subordination du mouvement ouvrier pendant la présente guerre aux mouvements bourgeois nationaux des différents De Gaulle et Giraud dans les camps des pays "alliés" qui fait évoluer jusqu’à maintenant la guerre selon les désirs de l’impérialisme mondial et qui prépare sa victoire accompagnée de l’étouffement de toute crise révolutionnaire et de l’écrasement de ce qui reste encore vivant de la révolution d’Octobre en URSS. Ce n’est pas la bourgeoisie qui a été trompée par ces "manœuvres", c’est le prolétariat au contraire qui a servi d’instrument docile aux buts réactionnaires. Il n’y a que des bureaucrates pourris, des coquins ou des imbéciles qui peuvent faire vanter au prolétariat les avantages d’une "ingénieuse" politique de manœuvre et lui déformer ainsi son critère de classe.

La politique prolétarienne, pour qu’elle soit vraiment révolutionnaire, c’est-à-dire pour qu’elle fasse avancer la conscience, l’éducation politique et l’organisation des masses laborieuses, doit être telle qu’elle a toujours été définie par Marx, par Lénine et par Trotsky : franche, audacieuse, avec son propre drapeau, expliquant toujours ce qui est et ce qu’elle veut, au lieu de s’adapter misérablement aux dispositions de telle ou telle bourgeoisie "amie" ou "alliée" de l’URSS. Parce que c’est précisément la politique extérieure de l’URSS qui conditionne et qui explique toute la politique opportuniste des partis communistes pendant les dernières années.

La IIIème Internationale était devenue aux mains de la bureaucratie stalinienne un simple accessoire de sa politique extérieure, qui au lieu d’être appuyée sur l’action révolutionnaire des masses, les seuls alliés naturels de l’URSS, a été orientée exclusivement dans la voie des "combines" et des "manœuvres" avec les différents pays impérialistes.

Et la bande de bureaucrates qui d’une main aussi légère, sur un geste des maîtres du Kremlin, dissout maintenant en pleine guerre impérialiste l’organisation suprême du prolétariat mondial, montre pour une dernière fois le misérable sort que le stalinisme a réservé à l’Internationale de Lénine : devenir un simple moyen de marchandage avec les bandits impérialistes internationaux.

LA CONCESSION DE STALINE NE SERA PAS LA DERNIERE.

Plus on prive le prolétariat de ses armes idéologiques et organisationnelles pour sa lutte de classe contre la bourgeoisie, plus la position internationale de cette dernière se renforce et plus elle devient insatiable et agressive.

La liquidation du Komintern par Staline ne peut pas être la dernière de ses concessions à l’impérialisme armé des "alliés". Sur la voie d’une désorganisation et d’une passivité progressive du prolétariat mondial, l’existence de l’URSS avec tout ce qui reste encore debout de la Révolution d’octobre dans ce pays, nationalisation de la propriété, économie planifiée, commerce extérieur étatisé, ne pourra pas subsister encore pour longtemps. Le rapport des forces changera chaque jour davantage en faveur du capitalisme, aussi bien à l’intérieur de l’URSS que sur l’échelle mondiale et provoquera l’effondrement brusque de toutes les conquêtes socialistes qui subsistent encore en URSS.

L’impérialisme international, d’accord avec les tendances réactionnaires renforcées dans certains milieux de la bureaucratie soviétique, exercera pendant cette guerre tout son pouvoir pour arracher d’autres concessions substantielles dans le domaine de l’économie planifiée de l’URSS pour la ramener finalement dans le cycle de l’économie anarchique du capitalisme.

SURPRISE ? NON, SUITE LOGIQUE DE TOUTE LA POLITIQUE STALINIENNE.

Pour nous marxistes, nourris de la pensée et de l’œuvre pratique de Marx, de Lénine, de Trotsky, un fait est l’aboutissement nécessaire de son évolution antérieure. Que Staline dissolve le Komintern, arme suprême du prolétariat combattant, à la veille de la phase décisive de la guerre impérialiste mondiale, ne nous surprend pas. Il y a en fait 15 ans que nous avons commencé à prouver aux militants de l’avant-garde révolutionnaire que la politique stalinienne conduisait pratiquement à la liquidation du mouvement communiste. Et il y a plus de 9 ans qu’ayant tiré de l’expérience pratique la certitude qu’aucune réforme ne serait plus possible à l’intérieur de la IIIème Internationale, nous avons proclamé devant le prolétariat mondial, dans la mesure de nos forces, la nécessité historique de la IVème Internationale.

Nous ne verserons pas de larmes inutiles devant la dépouille de celle qui fut jadis l’Internationale héroïque de Lénine et de Trotsky. Nous ne perdrons pas non plus notre courage devant les difficultés immenses de notre œuvre et notre foi inébranlable dans la justice prolétarienne et le triomphe certain de notre cause. Nous savons avec Marx que les succès faciles ne sont pas propres à la révolution prolétarienne.

Nous savons au contraire que "les révolutions prolétariennes se critiquent elles-mêmes constamment, interrompent à chaque instant leur propre cours, reviennent sur ce qui semble déjà être accompli, pour le recommencer à nouveau, raillent impitoyablement les hésitations, les faiblesses et les misères de leurs premières tentatives, paraissent n’abattre leur adversaire que pour lui permettre de puiser de nouvelles forces de la terre et se redresser à nouveau formidable en face d’elles, reculent constamment à nouveau devant l’immensité infinie de leurs propres buts, jusqu’à ce que soit enfin créée la situation qui rende impossible tout retour en arrière, et que les circonstances elles-mêmes crient : ...c’est ici qu’il faut sauter !"

Prolétaires ! Camarades !

Laissons les morts enterrer leurs morts. Aussi pénible que cela puisse être pour des milliers d’entre vous de constater que l’Internationale sous le drapeau de laquelle d’innombrables militants de notre cause ont trouvé la mort et ont souffert dans les geôles de la bourgeoisie les pires martyrs moyenâgeux, vous abandonne au moment le plus critique de la lutte contre l’impérialisme qui, une fois de plus, a plongé l’humanité entière dans une mer immense de sang, de détresse et de souffrance, ne vous découragez pas !

Le capitalisme européen sortira de cette guerre mortellement affaibli. Dans une série de pays tels que l’Allemagne, l’Italie, la Roumanie, etc... l’effondrement risque d’être total et le chaos économique et politique indescriptible. Dans les autres pays la guerre n’a pas fait moins de ravages et le désordre général qui accompagnera sa fin provoquera des explosions gigantesques.

Une ère de guerres civiles et de révolutions commencera.

Mais la désorganisation et la confusion dans les rangs des révolutionnaires peuvent permettre de nouveau une stabilisation éphémère du capitalisme. Dans ce cas la misère atroce et l’esclavage politique seraient pour une certaine période notre sort.

Le capitalisme européen ne peut en fait se survivre après cette guerre qu’en rabaissant le niveau de vie à ses extrêmes limites et en instaurant un ordre politique dictatorial. Crises économiques plus longues et plus profondes que toutes celles que nous avons jusqu’à maintenant connues, chômage massif et permanent, salaires bas, vie chère, esclavage politique, voilà les perspectives d’après­guerre si nous accordons au capitalisme encore un délai d’existence.

Forgeons dès maintenant dans la lutte nos armes nouvelles : les nouveaux partis révolutionnaires, la nouvelle Internationale.

Que la pensée de Marx, de Lénine et de Trotsky soit notre guide et notre drapeau.

POUR LE TRIOMPHE DE LA REVOLUTION SOCIALISTE MONDIALE !

POUR LES ETATS-UNIS SOCIALISTES D’EUROPE !

Pour le gouvernement révolutionnaire des Comités ouvriers et paysans !

Pour la défense des conquêtes socialistes de l’URSS contre les nouveaux assauts de l’impérialisme !

Pour la paix, le pain et la liberté !

VIVE LA QUATRIEME INTERNATIONALE !

https://www.marxists.org/francais/barta/1943/05/ldc13s_052443.htm

APPEL AUX OUVRIERS COMMUNISTES

Camarades,

En pleine guerre impérialiste et sous la pression des capitalistes de Londres et de Washington, Staline, qui depuis longtemps avait transformé la IIIème Internationale d’instrument de la révolution mondiale socialiste en objet de marchandages diplomatiques, désavoue l’Internationale elle-même en tant qu’instrument d’émancipation de l’humanité de la guerre et de l’oppression.

Grande est la joie dans le camp de l’impérialisme "démocratique" qui proclame la faillite de l’internationalisme prolétarien et exalte la patrie "éternelle" (capitaliste). Et Staline s’empresse de déclarer au correspondant de l’agence Reuter à Moscou que la "dissolution de l’Internationale... prépare les voies pour l’association des peuples basée sur l’égalité".

Mensonges impudents que les prétention des impérialistes "démocratiques" et de leur valet Staline.

Quel est l’ouvrier qui ne sache pas que l’Internationale a été créée précisément non seulement pour l’émancipation du prolétariat de la bourgeoisie, mais aussi, en vue de cette émancipation, pour réaliser l’égalité entre toutes les nations ? Quel est le militant communiste qui ne sache pas que le fondement du léninisme c’est précisément l’incompatibilité du capitalisme actuel (le capitalisme impérialiste des monopoles) avec une "association des peuples basés sur l’égalité" ? La guerre impérialiste de 14-18 et la présente guerre impérialiste n’ont-elles pas démontré pratiquement cette incompatibilité ? La victoire d’un camp impérialiste sur l’autre (victoire alliée en 1918, victoire de Hitler en 1940) peut-elle être autre chose qu’une exploitation renforcée du prolétariat et une oppression des nations les plus faibles par la bourgeoisie des pays impérialistes les plus forts ? Toute notre lutte jusqu’à maintenant n’a-t-elle pas été précisément de démontrer que seul l’internationalisme prolétarien dont l’instrument est l’Internationale peut permettre à chaque exploité d’avoir réellement une patrie à lui ? Que la patrie où l’ouvrier est exploité par le capital et où il peut crever de faim, c’est la patrie du capitaliste et non la sienne propre ? Que la seule base de l’union fraternelle des peuples ce sont les Etats-Unis socialistes d’Europe et du Monde et non pas des "patries" capitalistes isolées et ennemies ? En dissolvant la IIIème Internationale soi-disant pour démontrer que le "bolchévisme" ne s’immisce pas dans les affaires des nations, Staline ne passe-t-il pas ainsi dans le camp des calomniateurs de l’internationalisme prolétarien ?

Camarades,

Les brigands impérialistes chantent trop tôt victoire. Comme aux siècles passés la monarchie, de nos jours l’internationalisme ne meurt jamais, car la lutte de classes ne s’arrête jamais. A LA IIIème INTERNATIONALE MORTE SUCCEDE LA IVème INTERNATIONALE .

Du sein même de la IIIème Internationale, en s’opposant à la direction officielle dans toutes les questions où celle-ci s’éloignait des intérêts de la classe ouvrière, est née depuis 1924 le courant internationaliste qui constitua en 1928 l’Opposition communiste de gauche ("trotskyste"). Quand en 1933 la faillite de la IIIème Internationale sous la direction de Staline devint évidente par la catastrophe allemande, l’opposition de gauche proclama la nécessité de la création de la nouvelle Internationale, la Quatrième. Car la lutte de classe, base de la société capitaliste, rend nécessaire à chaque instant au prolétariat l’existence d’un Parti prolétarien sans lequel ses luttes sont vouées à l’échec. La IVème Internationale ne fait que continuer les véritables traditions de la IIIème Internationale du vivant de Lénine. Sa base politique est constituée par les Thèses et les Résolutions des quatre premiers Congrès de l’I.C.(1919-20-21-22). Que chaque communiste digne de ce nom étudie ces thèses et les compare avec les bases programmatiques de la IVème Internationale ; il deviendra alors évident que celle-ci continue celle-là, que depuis 1933 la IVème Internationale représente la continuité révolutionnaire de la lutte de classes et que le communisme à jamais vivant aux cœurs des exploités possède contre la bourgeoisie le drapeau sans tâche aucune de l’Internationale.

Camarades,

Par leur concert de manœuvres, de marchandages et de comédies diplomatiques sur le dos des peuples, les impérialismes anglais, américain, allemand, italien et la bureaucratie conservatrice soviétique, essaient d’empêcher que la voix de la IVème Internationale arrive aux ouvriers et aux opprimés de tous les pays. Car la IVème Internationale est la négation même de ces pratiques issues de la société de classe, elle lutte pour le renversement du vieux monde pourri et pour l’avènement de la nouvelle société socialiste, sans diplomatie, sans marchandages, et sans les "comédies" sanglantes de la guerre.

Mais si au cours même de cette guerre le prolétariat n’intervient pas lui-même dans la lutte avec ses buts et son véritable drapeau, le drapeau du communisme, alors l’impérialisme ira plus loin dans son œuvre contre-révolutionnaire et contraindra la bureaucratie de mettre fin également à l’économie planifiée de l’URSS, détruisant ainsi l’œuvre fondamentale de la révolution d’Octobre 17.

Camarades,

Le devoir vis-à-vis de la classe ouvrière est le devoir suprême de tout militant ouvrier. Quand il devient évident que la Parti auquel on était attaché par toutes ses fibres et auquel on était prêt à sacrifier à chaque instant sa vie renonce aux buts permanents de la classe ouvrière (sous quelque prétexte que ce soit), alors on ne peut plus continuer à fermer les yeux, à s’endormir avec des "raisonnements". Il faut immédiatement tirer la conclusion pratique fondamentale : la rupture avec l’opportunisme, pour l’orientation immédiate vers la recherche théorique et pratique d’un milieu révolutionnaire nouveau, sous peine de trahir le prolétariat, sous peine de trahir sa propre vie de communiste.

Camarades,

Nous disions en novembre 1940 : tout militant honnête qui ne veut pas rester impuissant devant la guerre et le fascisme (dont les méthodes se sont étendues à tous les pays capitalistes), doit adopter les principes théoriques de la IVème Internationale, héritière des meilleures traditions révolutionnaires des trois précédentes Internationales. Nous disions aussi qu’il y aurait en France un Parti révolutionnaire seulement quand des centaines et des milliers d’entre vous prendront conscience du rôle politique du stalinisme et deviendront les champions de la nouvelle Internationale. La IIIème Internationale est morte depuis longtemps. Le désaveu formel de Staline sous la pression de l’impérialisme est le dernier coup donné aux masses de tous les pays pour lesquelles la IIIème Internationale restait encore le symbole de la solidarité des ouvriers de tous les pays. Reconstruisons ensemble le véritable Parti prolétarien, qui bannissant de son sein le réformisme et le stalinisme, sera le guide révolutionnaire de la classe ouvrière. Réveillons d’abord sur le terrain de l’usine l’activité des meilleurs éléments de la classe ouvrière en vue de l’organisation de celle-ci pour les luttes qui approchent, luttes qui secoueront de fond en comble le vieil édifice capitaliste et qui, en réveillant la classe ouvrière à une activité révolutionnaire nouvelle, balaieront de la scène politique les éléments pourris de ce qui reste de la IIème et de la IIIème Internationale.

En avant pour le nouveau parti révolutionnaire !

Vivent les Etats-Unis socialistes d’Europe !

Vive la Quatrième Internationale !

1er Juin 1943

Groupe Communiste (IVème Internationale)

https://www.marxists.org/francais/barta/1943/06/ldc13_060143.htm

Lire aussi :

https://www.wsws.org/fr/articles/2018/05/22/75an-m22.html

https://www.marxists.org/francais/hic/works/1943/06/Staline_dissout.pdf

Quand Staline s’attaquait à la perspective internationale et prolétarienne de Lénine

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article4567

L’Internationale Communiste après Lénine

https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/ical/ical1.html

Ce que représentait la 3ème internationale pour le prolétariat mondial

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5929

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article696

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3961

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article261

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