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Le syndicalisme réformiste contre la lutte de classe et la révolution

lundi 26 octobre 2015, par Robert Paris

Le syndicalisme réformiste contre la lutte de classe et la révolution

Où mène le syndicalisme dit « responsable » de dialogue social ?

Un exemple : la dernière lutte des personnels hospitaliers en France

Un autre exemple : la lutte des personnels de Radio France

L’avenir de nos luttes nécessite de tirer des leçons des luttes passées

Qui détruit le syndicalisme de classe du prolétariat ?

Syndicats contre luttes de classes révolutionnaires

Les syndicats, la crise de l’impérialisme et la nouvelle période de la révolution prolétarienne

Les syndicats et les révolutionnaires

Le courant marxiste et les syndicats

Les syndicats sont-ils nos amis ou nos ennemis ?

Parti révolutionnaire, syndicats et soviets : quelle politique pour les militants révolutionnaires ?

Syndicats / travailleurs : Un fossé grandissant

Méthodes de lutte des centrales syndicales et méthodes ouvrières

Réformisme version Force Ouvrière

Réformisme version CGT

Où va le syndicalisme ?

Quelle intervention des militants révolutionnaires dans la classe ouvrière au travers des luttes actuelles

Discussion sur les syndicats

Rosa Luxemburg

Munis et Péret

Michel Pichette

Evolution du syndicalisme ouvrier

Chronologie syndicale des luttes ouvrières en France et dans le monde - Les raisons de la défaite

Le syndicalisme et l’Internationale Communiste

Des comités de travailleurs et du parti révolutionnaire dans la révolution

Lénine et l’auto-organisation des travailleurs

Les révolutionnaires doivent-ils militer dans les syndicats réactionnaires ?

Brefs commentaires sur la question des syndicats à l’époque de décadence impérialiste

Le point de vue de Trotsky

La CNT espagnole contre la révolution sociale

Le syndicalisme « anarchiste »

Les syndicats « libres » de Pologne

Les réformistes, de la gauche bourgeoise et politicienne ou des bureaucraties syndicales, sont des adversaires résolus de la conscience et de la lutte de classe... même quand ils sont dans la rue et se prétendent avec les travailleurs en grève !!!!

Un article de 2013 :

Les travailleurs se rebellent contre les syndicats collaborationnistes

Quatre ans et demi après l’effondrement financier de 2008, de nombreux signes révèlent une combativité croissante au sein de la classe ouvrière internationale.

En réaction à la crise, la classe dirigeante est en train d’imposer des mesures d’austérité sans précédent en sus des licenciements et des réductions de salaires. Le consensus général existant au sein des parlements, des sièges gouvernementaux et des conseils d’administration des grandes entreprises est que la classe ouvrière, soit la vaste majorité de la population mondiale, doit payer pour une crise qu’elle n’a pas créée et dont elle n’est pas responsable.

Les luttes sociales de masse qui ont éclaté en 2011 franchissent une nouvelle étape. Les grèves se poursuivent en Egypte contre le Fonds monétaire international et le régime soutenu par les Etats-Unis ; les travailleurs des ferries et les agents des transports ont débrayé en Grèce et les travailleurs espagnols ont organisé des protestations de masse contre les exigences d’austérité de l’Union européenne ; les travailleurs de l’automobile en France ont occupé des usines menacées de fermeture ; des dizaines de millions de travailleurs en Inde ont paralysé la semaine dernière une grande partie du pays par une grève générale de 48 heures.

Les mêmes problèmes surgissent dans chacune de ces luttes. Alors que la volonté de lutter et la persévérance ne font pas défaut, chaque section de travailleurs a été obligée de se confronter à la question de la direction et de l’organisation. Dans la mesure où ces luttes demeurent sous le contrôle des syndicats et des soi-disant partis de « gauche », elles seront de nouveau manipulées par l’establishment politique et trahies.

La logique objective de la lutte des classes, pousse cependant la classe ouvrière dans une autre direction. Les travailleurs cherchent à se libérer de la mainmise des bureaucraties droitières et de la répression artificielle du conflit social qui dure depuis des décennies.

A la fin de l’année dernière, les mineurs des mines de platine d’Afrique du Sud s’étaient révoltés contre le syndicat national des mineurs (NUM) qui agit en tant que pourvoyeur de main-d’œuvre bon marché pour les sociétés minières mondiales. La réponse du NUM a été de collaborer avec le gouvernement du Congrès national africain (ANC) dans le recours à la force pour réprimer la rébellion.

En Allemagne, les travailleurs de l’automobile de l’usine GM-Opel de Bochum ont commencé à appeler à ne pas payer les cotisations syndicales et à quitter en masse le syndicat IG Metall qui n’a rien fait pour lutter contre la fermeture de l’usine.

Pour la classe dirigeante, la perspective de luttes de la classe ouvrière en dehors du cadre des syndicats officiels est profondément inquiétante. C’est aux Etats-Unis que les implications de cette évolution sont les plus explosives.

Les Etats-Unis sont le pays le plus inégalitaire des pays industrialisés. Et pourtant, depuis trois décennies, alors même que la fortune de l’aristocratie financière grimpe en flèche et que les conditions de vie de la masse des travailleurs se dégradent, chaque lutte de la classe ouvrière est isolée et vaincue. En cela, les syndicats officiels jouent le rôle central.

Dans ce contexte, la constitution d’un comité d’action par la base des travailleurs des bus scolaires de New York City apparaît comme un développement hautement significatif.

Les travailleurs ont formé ce comité après la trahison, par le syndicat Amalgamated Transit Union et le reste des syndicats de la ville, de la grève des 9.000 chauffeurs de bus scolaires, surveillants et mécaniciens. Bien qu’il y ait eu un large soutien pour une lutte contre le maire multimillionnaire de la ville, Michael Bloomberg, l’ATU, la centrale syndicale AFL-CIO, les syndicats du métro et des bus, le syndicat des enseignants et le reste des syndicats de la ville ont isolé la grève. Elle a été terminée sans qu’il y ait eu une réunion ou un vote des membres et sans qu’aucune des revendications n’ait été satisfaite.

L’ATU avait dès le départ fait clairement savoir qu’il était prêt à accepter le plan de Bloomberg de faire des travailleurs des bus scolaires des travailleurs intérimaires à bas salaire tant que l’ATU conserverait son droit et serait autorisé à prélever les cotisations sur les salaires des travailleurs, quel que soit le montant de leur salaire. Les dirigeants de l’ATU ont cherché à se servir des travailleurs comme de pions en espérant convaincre Bloomberg et le patronat qu’ils réussiraient à réaliser la réduction des coûts plus efficacement avec plutôt que sans le syndicat.

La grève des travailleurs des bus scolaires de New York s’est déroulée comme d’innombrables autres luttes. Les travailleurs sont confrontés à une classe dirigeante impitoyable et sont piégés dans des organisations qui acceptent l’intégralité du cadre dominé par les entreprises et qui travaillent activement à la défaite des travailleurs qu’elles prétendent représenter. L’appauvrissement des travailleurs ne modifie en rien le revenu des cadres de la classe moyenne supérieure qui dirigent les syndicats.

La condition préalable à une lutte sérieuse et efficace est une rupture organisationnelle avec les syndicats officiels. Les travailleurs eux-mêmes commencent à le reconnaître.

Au début de la réunion de New York qui était consacrée à la création du comité d’action des travailleurs de la base, un chauffeur de bus scolaire expérimenté a annoncé que ceci n’était « pas une réunion syndicale » mais une réunion « des membres pour les membres. » Cette déclaration reflète la prise de consciente grandissante de ce que les intérêts du syndicat et les intérêts des membres sont fondamentalement opposés.

La transformation des syndicats en organisations anti-ouvrières n’est pas simplement le fait de responsables corrompus mais plutôt de l’échec de l’ensemble de leur programme qui est fondé sur la subordination de la classe ouvrière au système capitaliste et aux besoins mondiaux du capitalisme américain et qui est appliqué de manière centralisée par la subordination politique des travailleurs au Parti démocrate.

Alors que la lutte des travailleurs commence à échapper au cadre syndical, l’intensification de la combativité s’accompagne d’une réceptivité grandissante à la perspective du socialisme. Durant la grève des chauffeurs de bus scolaires, de nombreux travailleurs ont commencé à se rendre compte que l’unique publication qui leur disait la vérité et exprimait leurs intérêts était le World Socialist Web Site. Nos mises en garde contre la trahison du syndicat et notre révélation du rôle joué par les Démocrates ont été entièrement confirmées par ce que les travailleurs eux-mêmes ont vécu.

De nombreuses questions politiques doivent encore être clarifiées. Mais les efforts grandissants entrepris par les travailleurs américains pour rompre avec les syndicats pro-patronaux, de même que leur ouverture d’esprit à l’égard du socialisme représentent un changement historique dont les implications sont des plus importantes pour la lutte des classes internationale. Des millions de travailleurs commencent à comprendre qu’ils sont confrontés non seulement à un grand groupe ou responsable gouvernemental particulier, mais à tout un système socio-économique.

Par Jerry White

Messages

  • Les près de 2800 travailleurs de General Motors qui ont fait grève dans l’usine de CAMI à Ingersoll en Ontario pendant un mois ont subi une importante défaite. GM, de connivence avec le syndicat Unifor, a employé les menaces afin d’imposer une autre convention collective pourrie qui ne répond à aucune des demandes des grévistes, incluant la sécurité d’emploi.

    Lorsque la lutte en était à quatre semaines, la direction de GM a démontré son total mépris à l’égard des travailleurs et de leur famille en menaçant de fermer l’usine et de déplacer la production au Mexique à moins que la grève soit arrêtée. Moins d’un jour plus tard, Unifor capitulait sans opposer de résistance et liquidait la grève en imposant virtuellement la même convention collective, truffée de concessions, que celle proposée aux travailleurs de l’automobile des « Trois Grands » (Big Three) opérant au Canada en 2016, qui fut ratifiée malgré un niveau historique d’opposition de la part des travailleurs de ces usines. Le président d’Unifor, Jerry Dias, qui a affirmé seulement 24 heures avant la fin de la grève qu’Unifor ne serait pas intimidé par ces menaces de GM, a plutôt assuré que le syndicat se mette à genou.

    La grève n’a pas réussi à atteindre ses objectifs, non pas à cause d’un manque de combativité de la part des travailleurs de GM. Au contraire, les travailleurs ont été clairs avec le vote d’appui massif à la grève, le mois enduré avec la maigre compensation de 250$ par semaine offerte par le syndicat et par des commentaires sur les piquets de grève, qu’ils étaient prêts à soutenir une contre-offensive en réponse à des années de gel des salaires, du système honnie du « deux-tiers » (Two-tier system) et d’autres concessions imposées par Unifor et son prédécesseur, le syndicat des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA).

    Néanmoins, celle lutte a été sabotée par Unifor. Malgré que GM ait engrangé des profits de 11,82 milliards l’an passé, incluant des records dans les revenus en Amérique du Nord pour ses investisseurs de Wall Street et Bay Street, les représentants d’Unifor ont assuré la compagnie que la grève « n’était pas à propos de l’argent ». La « sécurité d’emploi » dont Unifor fait grand cas ne se réduit dans l’entente qu’à une augmentation du délai de préavis lors de futurs congédiements ou de fermeture complète de l’usine.

    Les résultats de la grève soulignent que les travailleurs de l’automobile à CAMI et dans d’autres installations à travers l’Amérique du Nord doivent tirer les leçons essentielles de cette défaite afin qu’elle ne se répète pas.

  • Voir ici l’exemple tunisien : l’UGTT continue à faire semblant se s’opposer, de menacer sans s’opposer à rien, sans menacer de rien, mais en cherchant à garder sa mainmise sur le mouvement ouvrier et révolutionnaire :

    Lire ici

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