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Bilan et perspectives du mouvement des personnels hospitaliers en mai-juin 2015 à l’APHP

mardi 25 août 2015, par Robert Paris

Bilan et perspectives du mouvement des personnels hospitaliers en mai-juin 2015 à l’APHP

L’été est encore plus dur que d’habitude pour les personnels à l’hôpital. A la chaleur, aux nombreux morts qui s’y rattachent, s’est rajouté le manque d’effectifs, la surcharge de travail, le manque de repos et de pauses. Et aussi le sentiment général que la direction de l’APHP n’a cessé de se moquer de nous, de poursuivre ses attaques, de profiter de l’été pour mettre en place ses « espaces d’expression et de discussion », dans certains pôles ou services, soi-disant afin d’évaluer quelle serait la réforme acceptable ou souhaitée par les personnels. En réalité pour nous imposer par la fenêtre ce qu’il a été obligé de faire sortir par la porte : sa réforme bidon !

Dans le dernier mouvement des personnels de l’hôpital public de mai-juin dernier, la principale revendication des personnels en grève et en manifestation a été : pas touche aux RTT, retrait du projet Hirsch en totalité, sans amendement ni discussion, pas de négociation. « Ni amendable, ni négociable » a été un slogan de tous les hôpitaux.

Pas question de suppression de nos RTT ! Pas question d’imposer la fin des 35 heures à l’hôpital ! Pas question de modifier les horaires ! Pas question d’une baisse de la masse salariale pour combler les trous financiers dont nous ne sommes nullement les responsables ! Pas question d’accepter de faire des efforts supplémentaires ni en temps de travail, ni en personnels en moins ni d’aucune manière ! Pas question de sauver aucun point de la prétendue « réforme » de Hirsch ! Aucun plan d’économie pour l’hôpital public aux dépens des malades et des personnels !

Les syndicats qui disent nous représenter ont tous répété avec nous : pas amendable et pas négociable tout en passant leur temps à… essayer d’amender et de négocier !!! S’ils ont fini, en juillet, admettre tous avoir échoué et s’être retirés de la table des négociations, SUD et CFDT étant les derniers à le faire, ils n’ont rien admis sur le fond et sont prêts à recommencer à négocier sur une prétendue « bonne réforme » ! Ils refusent d’admettre que, l’Etat français étant en faillite, toute réforme voudra dire des attaques sur les salaires, sur les emplois, sur les conditions de travail, sur les horaires, sur les repos, sur les primes, sur l’organisation du travail, sur tout ! Et pourtant, les dirigeants réformistes des syndicats sont toujours partisans de négocier des réformes !

Dès le départ, on avait compris qu’Hirsch voulait nous attaquer sur toute la ligne : horaires, RTT, primes, équipe, organisation du travail 35 heures et on en passe… Mais l’intersyndicale n’a jamais voulu le comprendre. Elle ne peut qu’espérer à nouveau…négocier après la journée d’action… Ils font la même chose partout : à Radio France, à France Télévisions, à l’AFP, à la SNCF : des journées d’action suivies de négociations bidon ! C’est comme cela que l’intersyndicale avait lanterné le mouvement des retraites de 2010, jusqu’à le faire échouer ! Et ils font partout comme si chaque entreprise publique était un cas à part alors que, dans chacune, les PDG prétendent que les comptes sont dans le rouge pour faire passer des attaques en règle.

Tout au long de la lutte des personnels de l’hôpital public comme de Radio France ou de la SNCF, l’intersyndicale a pris toutes les décisions en ne tenant nullement compte des avis des personnels mobilisés et c’est toujours à reculons qu’elle a été contrainte de se retirer des négociations alors que les personnels exigeaient sans cesse qu’on n’y participe pas.

Certains syndicats ont même mené des négociations secrètes avec Hirsch en cachant leurs lieux de réunions pour ne pas être dérangés, en refusant de transmettre des comptes-rendus de celles-ci et les autres syndicats ont toujours refusé de dénoncer ces discussions en catimini.

Le mercredi 17 juin, on nous annonçait encore qu’ « un dialogue approfondi entre la direction et les syndicats avait repris pendant sept heures (jusqu’à une heure du matin). Un nouveau calendrier a été proposé, sur un ton plus apaisé et constructif et sur de nouvelles bases. » « C’est une avancée », déclarait Rose May Rousseau, secrétaire générale de la CGT. « Nous avons progressé sur la feuille de route qu’on pourra modifier, les revendications du personnel ont été prises en compte. On espère trouver une issue à ce conflit », précisait-elle.

Le 17 juin, la CFDT, après avoir adopté un texte de Hirsch intitulé « Relevé de conclusions », texte également soutenu également par SUD Santé, déclarait : « Cette réunion du 17 juin a réuni, l’intersyndicale (CGT/ SUD-Santé / CFDT / FO et UNSA) et Martin Hirsh et a duré 7 heures. Elle a donné lieu à la rédaction d’un document de sortie de crise intitulé « relevé de conclusions », qui devrait servir de méthode aux échanges de terrains, entre les équipes soignantes et leurs responsables (cadres et médecins)... Le conseil du syndicat CFDT AP-HP a validé ce « Relevé de conclusions » qui marque sa volonté d’entrer dans une phase de dialogue social authentique à l’AP-HP. »

Le syndicat SUD écrit dans un tract, intitulé "Pour en finir avec le fantasme de la trahison", qu’il serait inadmissible de parler de « trahison » de l’intersyndicale ou des syndicats mais toute son attitude démontre le contraire. Le 24 juin, dans son communiqué, Sud Santé affirmait que, dans le « relevé de conclusions » de Hirsch soutenu par CFDT et SUD, Hirsch aurait « reconnu l’ampleur du mouvement social dans l’institution, et l’intersyndicale comme interlocuteur ». SUD considérait seulement qu’elle doit « ouvrir encore plus le texte » qu’elle a convenu avec Hirsch, le fameux « relevé de conclusions »…

« SUD Santé souhaite ouvrir plus encore le texte, définir le calendrier de la première phase, coucher sur papier les critères de choix des services en difficulté, définir plus précisément l’étude d’impact... Si les avancées sont réelles, beaucoup reste à préciser... »

« Contraint de revoir sa copie sous la pression de la rue, Hirsch propose un relevé de conclusions où il reconnaît l’ampleur du mouvement social dans l’institution, et l’intersyndicale comme interlocuteur. Il est surtout poussé à reconsidérer son calendrier et dans le meilleur des cas ouvrir des négociations au plus tôt en octobre prochain. » écrivait SUD.

« Nous sommes prêts à discuter d’une véritable réduction du temps de travail avec des embauches » et « négocier sur la base de nos revendications, pas sur celles de M. Hirsch », a déclaré la dirigeante CGT Santé Rose May Rousseau. Le 18 juin, Sud Santé écrivait : « Nous SUD Santé sommes prêts à discuter avec lui (Hirsch). » En tout cas, les manifestants refusaient de négocier et tous les syndicats ainsi que l’intersyndicale n’avaient à la bouche que le mot de négocier !!!
Et le jeudi 18 juin, les syndicats rejoignaient encore Hirsch pour… reprendre les négociations !!!

Les syndicats et l’intersyndicale négociaient et n’arrêtaient pas de négocier comme le constataient les manifestants rassemblés à la place Victoria qui se sont retrouvés en train d’attendre… très longtemps, trop longtemps, les responsables syndicaux en train de négocier pendant des heures avec Hirsch alors que les manifestants leur criaient leur révolte : « Pas la peine d’y rester des heures pour dire à Hirsch qu’on ne veut pas de sa réforme ! »

L’attente continuant malgré les huées et les responsables syndicaux poursuivant leurs blabla avec Hirsch, le slogan de « Intersyndicale trahison ! » ou « négociations, trahison ! » a été lancé par les manifestants ! Ils n’en sont pas moins restés à bavarder avec Hirsch !!!

Ce n’est pas parce que l’intersyndicale regroupe les syndicats CGT, CFDT, FO, Sud, Unsa, CFE-CGC, qu’elle a le droit de décider à notre place, de négocier à notre place, de céder sur ce qu’on ne veut pas céder, de parler en notre nom sans nous consulter !

Depuis le début de la mobilisation, il n’a pas été proposé par l’intersyndicale d’assemblée générale inter-hôpitaux. Pourtant, cela nous semblait nécessaire, important, indispensable même. Cela aurait été la moindre des choses d’en tenir une pour débattre ensemble de nos méthodes de lutte.

Il est important pour nous de discuter entre nous, de décider ensemble, de créer des liens entre nous. C’est ce qui manque le plus aux luttes actuelles : ne pas avoir établi des jonctions entre elles.

Rappelons que la dernière fois que nous avons pu remporter une victoire, lors du mouvement débuté à la SNCF en 1995, ce qui a obligé le gouvernement Juppé à reculer, c’est que des assemblées générales interprofessionnelles se tenaient et le gouvernement a cédé dès qu’il a appris que des pans du secteur privé voulaient commencer à rejoindre le public en grève.

Le mouvement des fonctionnaires de 1995 a mené à un réel recul du gouvernement (chute de Juppé et retrait du projet de flexibilité du travail). Mais, même en 1995, sans suivre la politique des syndicats, on aurait pu aller beaucoup plus loin en nous organisant nous-mêmes et c’est une trahison syndicale qui a arrêté le mouvement social qui pouvait faire bien plus que supprimer la flexibilisation du travail...

Si la trahison de la CGT a imposé l’arrêt du mouvement des cheminots et, du coup, de tous les autres, Bernard Thibaut lançant le signal de la fin pour la SNCF à la sortie du ministère du travail sans consulter personne, c’est parce que les salariés n’étaient pas organisés en comités de grève et, malgré les AG interpro, ne dirigeaient pas entièrement leur grève…

Aujourd’hui, alors que différents secteurs du service public sont attaqués comme l’Education nationale, la SNCF, la recherche, Radio France, France Télévisions, l’AFP, les crèches, sans parler de toutes les entreprises privées où des milliers de salariés sont jetés à la porte avec des fermetures de sites, de services, etc, les syndicats se gardent d’appeler à une mobilisation commune, à une grève reconductible tous ensemble et à des assemblées générales interprofessionnelles, pourtant les seules qui pourraient véritablement menacer le gouvernement et les classes dirigeantes et les contraindre à reculer…

Nous ne pourrons pas faire céder le gouvernement sur son attaque générale des services publics si nous ne faisons pas comme en 1995, si nous n’organisons pas des assemblées interprofessionnelles et n’étendons pas le mouvement. Les salariés de Radio France commencent, eux aussi, à tirer cette leçon de leur lutte trahie par l’intersyndicale qui leur a imposé d’arrêter la grève pour pouvoir négocier des reculs graves du service public et des suppressions d’emplois…

Pourtant, la grève reconductible de 1995, les syndicats n’en veulent pas ni d’ailleurs des assemblées interprofessionnelles, ni de la décision des grévistes pour eux-mêmes. Ils ne veulent que des journées d’action saupoudrées, éparpillées.

C’est parce que l’intersyndicale a laissé croire aux négociations, aux constats partagés, aux réformes qu’Hirsch a pu mener ses manœuvres et maintenir ses objectifs malgré une importante mobilisation, exactement comme le PDG Gallet lors du conflit de Radio France ou encore comme le PDG d’Air France ou celui de la SNCF.

Les syndicats affirment aujourd’hui être tous d’accord pour refuser les nouvelles manœuvres d’Hirsch avec sa prétendue consultation de la base mais ce qui l’a permis c’est bien leur attitude. Hirsch propose ainsi l’ouverture d’ « espaces d’expression et de discussion, dans les pôles ou services volontaires » sur l’organisation et les conditions de travail afin de dresser « un état des lieux sur le terrain », prélude à l’élaboration d’un nouveau document de travail.

Dans le point 4 de son projet de relevé de conclusions, M. Hirsch écrit : « la direction générale estime pour cela nécessaire d’ouvrir des espaces d’expression et de discussion, dans les pôles et les services volontaires, sur l’organisation et les conditions de travail. ». Or deux syndicats ont accepté ce relevé de conclusions et dit qu’ils allaient le diffuser.

Martin Hirsch a lancé dans les hôpitaux des « études de cas » dans les services « volontaires » afin de voir « comment cela se passerait sur les plannings si les personnels travaillaient 7 h 30 par jour », au lieu de 7 h 36 ou 7 h 50 actuellement.

Hirsch n’a pas cessé de manœuvrer, de changer sans cesse ses propositions sans jamais changer ses buts. Il a affirmé qu’il allait remettre en question les 35 heures puis qu’il n’avait jamais voulu les attaquer, qu’il supprimait massivement les RTT puis qu’il n’avait jamais eu cette intention, qu’il imposait la grande équipe puis qu’il n’avait jamais dit cela, qu’il allait s’attaquer à la masse salariale puis qu’il cherchait au contraire à ne pas s’y attaquer…

Bizarrement, l’intersyndicale affirme à la fois qu’on a gagné mais qu’on n’a pas gagné, remobilisant pour la journée d’action du 17 septembre mais démobilisant en même temps puisqu’on aurait gagné !

Et l’intersyndicale se refuse toujours à appeler à la grève reconductible, à accepter que ce soient les personnels qui décident eux-mêmes. La plupart des AG sont aux mains des appareils syndicaux qui sont les seuls à y avoir la parole.

La question de la dette

Une des questions qui mérite d’être discutée par les personnels eux-mêmes est celle des prétextes pour cette attaque : la dette des hôpitaux. C’est le sujet de tous les mensonges puisque ce sont nos salaires (la « masse salariale ») qui sont accusés d’avoir produit un trou dans les comptes alors qu’en réalité l’Etat et la sécu n’ont plus de sous pour les hôpitaux parce que tout l’argent public a servi à financer le privé, à aider les capitalistes et les banquiers.

 L’hôpital public est dans le rouge, nous dit-on… Les 1 100 hôpitaux publics affichaient une perte de 400 millions d’euros en 2013. La dette, qui cumule entre autres les déficits annuels, continue, elle aussi, d’augmenter et serait passée de 25 milliards en 2011 à 30 milliards d’euros en 2013. Sans compter les 120 millions d’euros qui seraient dus à l’APHP par les pays étrangers… On jongle avec les millions et les milliards.

Et il est faux de parler de dette de l’hôpital public qui serait due à la masse salariale. La dette totale de l’hôpital public avoisinerait paraît-il les 27 milliards d’euros et cela n’a rien à voir avec un problème salarial !

Ce n’est nullement à cause de la masse salariale mais parce que l’Etat ne cesse de sauver les capitalistes et les banquiers, leur supprime leurs impôts et leurs taxes.

On oublie notamment de nous dire que l’APHP joue la dette avec les financiers.

La titrisation des dettes des hôpitaux bat son plein. On peut lire en effet :

« Face aux difficultés de financement des Établissements publics de santé (EPS) et collectivités locales, le groupe Banque populaire-Caisse d’épargne (BPCE) annonce dans un communiqué mettre à leur disposition "des solutions de financement innovantes à hauteur d’un milliard d’euros". Ainsi, dès ce dernier trimestre 2012, le secteur public peut y recourir via le marché obligataire, la Société de crédit foncier (SCF) ou un Fonds commun de titrisation (FCT) censé offrir aux hôpitaux et collectivités des financements auprès de grands investisseurs institutionnels. "Cette opération vient en complément des engagements initiaux de financement du secteur public de 4 milliards d’euros pour 2012", précise la banque. »

En fait tout le secteur public et semi-public est dans les dettes en même temps que l’Etat et les collectivités locales :

 France Télévisions prévoit 10 millions d’euros de pertes en 2015…

 Radio France fait face à un trou budgétaire de 20 millions d’euros…

 Air France : pertes de 120 millions d’euros pour le moyen-courrier seulement…

 Areva a enregistré une perte record de 4,83 milliards d’euros

 Total a terminé son exercice 2014 sur un résultat net part du groupe en chute de 62% à 4,2 milliards de dollars, les comptes ayant basculé dans le rouge au 4e trimestre à haut...

 Sécu : déficit 14,3 milliards d’euros

 Sécu plus fonds de solidarité vieillesse : trou de 17,3 milliards

 Prestations familiales de la Sécu : trou de 2,6 milliards

 Allocations chômage : trou de 4,3 milliards de l’Unedic

 Retraites : déficit de 3 milliards de la CNAV

 SNCF Réseau voit sa dette encore enfler de 3,1 milliards d’euros… Et cela avant même que les sociétés privées de cars lui retirent des parts de marché sans parler de la privatisation du chemin de fer et de ses effets sur les parts de marché de la SNCF, à moins que celle-ci soit découpée en petits morceaux…

 Les collectivités locales sont dans le rouge. Et cela s’est produit avec la faillite de Dexia et aggravé avec l’appréciation du franc suisse par rapport à l’euro, le taux des emprunts étant indexés sur la devise helvétique.

 La Caisse des Dépôts et Consignations a perdu 458 millions d’euros l’an dernier. Elle paie le prix de la chute du cours de France Télécom, et d’opérations hasardeuses chez Dexia ou Veolia Transdev.

 Dexia, qui est aussi une banque financée par la France, une nouvelle perte de 125 millions d’euros en 2015 qui se rakoute aux autres gouffres financiers…

 L’Université française est dans le rouge. Dès le 18 septembre, la Conférence des présidents d’universités (CPU) pointait, dans une motion, « un risque financier majeur pour une partie des établissements, qui les met en situation très périlleuse », et réclamait un supplément d’au moins 200 millions d’euros pour 2015, sur un montant global de 12,8 milliards d’euros. Depuis l’accession à l’autonomie, entre 2009 et 2012, chaque université gère son budget avec ce que l’Etat lui alloue. M. Blanchard égrène la liste de ces nouvelles dépenses contraintes : 60 millions d’euros pour 980 nouveaux postes, 60 autres millions pour couvrir la progression des salaires due aux évolutions de carrière et à l’ancienneté, ce que l’on appelle « le glissement vieillesse-technicité » (GVT) qui fait gonfler ce poste en dépit du gel du point d’indice des rémunérations des fonctionnaires. La loi de finances initiale prévoyait pour le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR) un budget de 23,05 milliards d’euros, soit 45 millions de plus que l’an passé. Mais, le 18 novembre 2014, les députés ont voté un amendement du gouvernement représentant une coupe budgétaire de près de 136 millions d’euros, dont 70 dédiés aux établissements d’enseignement supérieur.

 Dette publique de l’Etat français : 1833,8 millions d’euros

 SNCF : dette de 10 milliards plus les 30 milliards de dettes du RFF

 EDF : dette de 42,5 milliards plus l’endettement d’Areva qui est de 3,5 milliards d’euros

 Déficit budgétaire de l’Etat français : 31 milliards

Introduction de l’assemblée de la Convergence contre l’Hôstérité, lors de la journée d’action du 11 juin :

Pourquoi nous sommes en grève ?

Avec le document d’orientation sur l’organisation du temps de travail du 23 avril 2015, le directeur de l’APHP Martin Hirsch a prévu de remettre en cause notre organisation du temps de travail. Voulant faire passer le personnel en 7H30 voire 7H, ce qui entrainerait une diminution, voire une disparition de nos RTT.

Avec cela la disparition de la demi-heure de repas incluse dans le temps de travail, les dix minutes d’habillage et de déshabillage, deux RTT pour les congés bonifiés, les jours de congés médaillés… La grande équipe serait généralisée…

En 2002, lors de la mise en place des RTT, il était prévu d’embaucher. Les embauches n’ont pas eu lieu, bien au contraire puisqu’il y a eu la suppression de 1000 emplois par an depuis 5 ans.

Martin Hirsch, ancien président d’Emmaüs qui a instauré le RSA semble vouloir s’occuper encore plus des démunis en rajoutant des chômeurs aux chômeurs…

Il menace : s’il ne parvient pas à remettre en question l’organisation du travail, cela signifie qu’il faudra supprimer 4000 emplois supplémentaires à l’APHP.

Cette « réforme » s’inscrit dans une politique plus générale d’économies du gouvernement qui veut pressurer tous les salariés et pas seulement ceux des hôpitaux.

Pour les hôpitaux, c’est 3 milliards d’économies et la suppression de 22.000 postes !

Le chantage de Hirsch n’a pas pris dans le personnel hospitalier, bien au contraire. Cela a mis le personnel en rogne ce qui s’est vu immédiatement avec des mobilisations importantes le 21 mai, le 28 mai et finalement aujourd’hui 11 juin. Le principal slogan des personnels est : « Ni négociable ni amendable ! »

Du coup, Martin Hirsch fait mine de reculer mais il ne cède que des miettes. Il généraliserait les 7H30 pour tous les personnels titulaires, en maintenant les 7H pour les CDD.

Il se joue de nous car il n’a pas trouvé en face de lui un rapport de forces capable de lui faire annuler sa réforme.

L’attaque sur les RTT, en effet, est une attaque parmi tant d’autres du gouvernement contre les salariés et il y en a encore beaucoup d’autres à venir.

Ce ne sont pas que les hôpitaux qui sont touchés par les plans d’économie, par des suppressions de personnel, par des dégradations des conditions de travail.

Nous sommes dans une situation de crise mondiale du capitalisme et, oui, nous allons tous être frappés, écrasés par le rouleau compresseur du diktat du fric.

Différents services publics sont déjà concernés comme l’Education nationale, la SNCF, la recherche, Radio France, sans parler de toutes les entreprises privées où des milliers de salariés sont jetés à la porte avec des fermetures de sites, de services, etc…

Des grèves ont lieu un peu partout, dans plusieurs secteurs du public comme du privé sans même que l’on en ait connaissance et sans qu’aucun lien soit établi entre elles, pas même entre les hospitaliers de différents hôpitaux par exemple. Ces luttes sont isolées alors que l’attaque est générale.

C’est le pourquoi de cette AG.

Depuis le début de la mobilisation, il n’a pas été proposé par l’intersyndicale d’assemblée générale inter-hôpitaux. Pourtant, cela nous semblait nécessaire, important, indispensable même. Cela aurait été la moindre des choses d’en tenir une pour débattre ensemble de nos méthodes de lutte.

Il est important pour nous de discuter entre nous, de décider ensemble, de créer des liens entre nous. C’est ce qui manque le plus aux luttes actuelles : ne pas avoir établi des jonctions entre elles. C’est indispensable pour construire le rapport de forces capable de faire reculer nos adversaires.

Rappelons que la dernière fois que nous avons pu remporter une victoire, lors du mouvement débuté à la SNCF en 1995, ce qui a obligé le gouvernement Juppé à reculer, c’est que des assemblées générales interprofessionnelles se tenaient et le gouvernement a cédé dès qu’il a appris que des pans du secteur privé voulaient commencer à rejoindre le public en grève.

La Voix des Travailleurs de l’Hôpital Public

Un tract du 1er avril

Un tract du 27 avril

Un tract du 21 mai

Un tract du 2 juin

Un tract du 6 juin

Un tract du 21 juin

Tracts syndicaux

Le « Communiqué de l’Union syndicale CGT de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris » affirme :

« le Vendredi 17 juillet au soir, la secrétaire générale fait convoquer pour le mardi 21 juillet, six cadres de proximité des services du siège (reprographie, standard, services techniques et logistiques, courriers, sécurité) pour parler de réorganisation !!! A défaut de pouvoir le faire dans les établissements, où bon nombre d’expérimentations ont été stoppées grâce la mobilisation des agents, Mr Martin Hirsch, directeur général, enverrait il sa secrétaire générale au charbon au "saint siège". »

Et, immédiatement après, on y lit :

« Les syndicats CGT et FO ont rencontré la secrétaire générale avant la réunion afin de dénoncer de telle méthode. Lors de cette rencontre la secrétaire générale a encore affirmé qu’il n’était pas question de discuter des moyens (humains, matériels et financiers) pour l’amélioration des conditions de travail. »

Concluez qu’une fois de plus, après avoir démontré l’inutilité des discussions, ces syndicats se sont empressés de retourner… discuter…

Indécrottables réformistes !!!

Les syndicats disent que c’est un dialogue de sourd mais il reviennent négocier alors qu’Hirsch ne recule en rien

L’assemblée des délégués syndicaux réunis le 16 juin avec l’intersyndicale AP-HP

Lire ici le communiqué Sud Santé du 24 juin : « une bataille de gagnée

Le 18 juin, Sud Santé écrivait

Pour Sud Santé, parler de trahison de l’intersyndicale est un fantasme :

Selon ce tract de SUD Santé, la trahison des syndicats serait un fantasme de même que la signature et les négociations en catimini.

Il s’avère cependant que SUD a accepté le « projet de relevé de conclusions » avec la seule CFDT. D’ailleurs dans le tract, SUD écrit : « Ce texte « projet de relevé de conclusions » n’engage à rien d’autre et ne constitue en rien une quelconque négociation sur le fond ». Mais SUD se garde de le diffuser textuellement…

Il affirme : « Tout au plus, nous avons défini un cadre, un processus pour aboutir non, d’ailleurs, à un constat partagé et ouvrir éventuellement des négociations à l’automne ».

Quand SUD écrit « nous avons défini un cadre », il faut le comprendre, nous Hirsch et SUD ?!!!

Mais pourquoi des négociations puisque tout le monde estimait que « ce projet n’est pas négociable » ?

Là SUD répond : « En ce sens le statu quo que représenterait le très repris slogan « retrait du projet Hirsch » ne peut être une fin en soi s’il ne consiste en un « je ne change rien » et tout va bien. »

Mais le syndicat ne dit rien du fait que le statu quo est en train d’être changé pour être empiré !!

Du coup, SUD affirme que « notre syndicat entend acter les avancées, même minimes, du « projet de relevé de conclusions », pour ne pas reculer sur le dossier. »

C’est sans doute ce que SUD appelle : « SUD-Santé sera en ce sens toujours assez ambitieux, utopique et révolutionnaire ! »

Remarquons cependant que SUD n’est pas assez « révolutionnaire » pour revendiquer le retrait de toute sanction et se satisfait d’un « recul sur les sanctions pour fait de grève » et d’un « étalement des retraits sur salaires », ce qui revient à avoir accepté certaines sanctions et des retraits sur salaire !!!

Et, pour l’essentiel de la manœuvre d’Hirsch consistant à imposer sa réforme en la faisant cautionner par des « études à la base et sur le terrain », SUD affirme dans ce tract que le relevé qu’il a cautionné permettrait que « l’enquête sur le terrain se fera selon des critères de choix précisés par les représentants du personnel ». Bien entendu, depuis ce tract, l’enquête a commencé et nullement suivant ces critères bidon, bidon car on sait ce que vise Hirsch et il ne veut qu’une caution pour sa réforme ».

Pour conclure, SUD se donne une allure très radicale, prétendant prendre la tête de la contestation qui s’est levée parmi les personnels et déclare : « dépassez les limites de l’intersyndicale », « montez des comités de lutte dans les établissements », « organisez-vous, discutez entre vous » !!!

Les mêmes dirigeants ont milité activement durant le mouvement contre toute organisation autonome des salariés, sont restées aux négociations conspuées par les manifestants, n’ont pas dénoncé les négociations secrètes et en catimini. C’est dire la confiance que l’on peut faire à leur nouveau slogan : « indignez-vous » !!!

L’extrême gauche et les manœuvres syndicales

L’organisation Lutte Ouvrière ne critique pas les politiques syndicales

Encore Lutte Ouvrière et encore sans critique des politiques syndicales

L’organisation La Commune ne critique pas les politiques syndicales

L’organisation NPA ne critique pas les politiques syndicales

Toujours le NPA

L’organisation POI ne critique pas les politiques syndicales

Les organisations Parti de gauche, PCF et Front de gauche ne critiquent pas les politiques syndicales

La Fraction de LO au sein du NPA critique mollement pas sur le fond, à peine et avec peine les politiques syndicales

Les perspectives : allons-nous vers une vraie grève reconductible dirigée par les grévistes et s’unissant au secteur public et à tous les secteurs en lutte ? Pas dans l’idée des dirigeants syndicaux !!!

La rentrée sociale de septembre

La rentrée sociale de septembre 2015, telle qu’elle est programmée par les syndicats, ce sont des actions séparées, cloisonnées, disséminées, par tranche, par journées, par corporation face à une attaque générale…

Les syndicats appellent les hôpitaux à la grève le 17 septembre, Air France du 15 au 22 septembre, la SNCF le 25 septembre, médecins et pharmaciens le 30 septembre et…. la journée interpro de l’intersyndicale c’est pour le 8 octobre…

Sans parler des grèves poste par poste à La Poste…

La division commence déjà…

La défense des hôpitaux ne fait-elle pas partie de la lutte interpro ?

Voir ici

Et là

Par exemple, il est significatif de voir que le même syndicat CGT Santé et Action sociale dépose sept préavis de grève différents pour le seul mois de juillet : voir ici

UNIFIONS NOS LUTTES

ASSEZ DE L’EPARPILLEMENT

Depuis plusieurs années, nous, salarié.e.s du public et du privé menons des grèves pour nous opposer aux fermetures d’entreprises, à la casse des Services Publics, aux licenciements, aux suppressions de postes... Cette situation entraine la dégradation de nos conditions de travail et maintient un nombre toujours plus grand de travailleur.se.s au chômage et dans la précarité. Aucune de ces luttes n’a fait reculer le patronat ni le gouvernement. Ce qui nous a manqué à Radio France, à l’Hôpital, à l’Education Nationale, à la SNCF, à PSA ou dans les mouvements de chômeur.se.s et de précaires, c’est la jonction entre les différents mouvements.

Alors que l’attaque est globale, nos ripostes restent toujours dispersées. La division organisée sciemment pas les bureaucraties syndicales nous affaiblit. Le 11 juin, les Hôpitaux d’une part, et l’Education Nationale de l’autre étaient en grève sans que les syndicats aient cherché à les unir. La journée de grève du 25 juin n’échappe pas à la règle avec l’organisation de trois rassemblements séparés.

Pour unifier nos luttes contre les classes dirigeantes capitalistes, leurs gouvernements, leur Etat, nous, travailleur.se.s, ne pouvons compter que sur nous-mêmes. C’est la raison pour laquelle la Coordination de Radio France et le Comité Interpro du Nord Est Parisien s’adressent à tous les salarié.e.s, précaires, chômeur.se.s, étudiant.e.s, avec ou sans papiers, retraité.e.s, syndiqué.e.s ou non, militant.e.s syndical.e.s ou pas et groupements se réclamant de la défense de leurs intérêts pour organiser une Assemblée Générale Commune et amorcer un début de convergence.

A l’occasion de cette première Assemblé Générale Commune, débattons de la situation à laquelle nous sommes confrontés :

les fermetures de sites, de chantiers, de services dans le Public comme le Privé.

les suppressions de postes et les licenciements

la casse des Services Publics

la précarité et le chômage

l’inégalité de droit entre les travailleurs.ses en matière de papier, de logement, de santé

les lois et réformes régressives (retraites, sécu, ANI, Macron, loi renseignement…)

Rassemblons-nous autour de revendications communes qui pourraient être entre autres :

l’arrêt de toutes les suppressions de postes et des licenciements

l’arrêt de la casse des Services Publics

l’embauche de tous les précaires avec un emploi stable

la diminution du temps de travail avec maintien intégral du salaire indexé sur l’inflation permettant l’embauche des chômeurs

la remise en cause du diktat de la croissance

Regroupons-nous et organisons-nous en comités de mobilisation, de lutte, de grève, dans les quartiers, les villes, les entreprises, les usines et coordonnons-nous pour agir ensemble.

Défendre et imposer le bien-être social de tous, c’est s’opposer aux critères de rentabilité répondant au seul besoin des classes dirigeantes, propriétaires des moyens de production et des capitaux. Dans la situation de crise mondiale, les attaques contre nos conditions d’existence sont toujours plus violentes.

Messages

  • Le texte est très bien. J’ai juste un petit problème à considérer que 95 était une
    victoire de référence : il faut relativiser et voir aussi que même dans cette situation de lutte d’ampleur, les syndicats n’ont pas été vraiment débordés mais ont juste étés emportés plus loin qu’ils ne le voulaient : même si il y a eu recul du gouvernement, 95 c’est quand même cantonné à des parades "tous ensemble", et finalement une négociation et une trahison des syndicats dès que les cheminots on craqué. Cela dit 95 était quand même plus enthousiasmant que la situation actuelle et on aimerait en voir plus souvent.

    M.

  • 95 n’est pas une référence révolutionnaire certes mais un réel recul du gouvernement et un recul qui a duré assez longtemps notamment sur la flexibilité du travail.
    D’autre part, tu parles de « trahison des syndicats dès que les cheminots ont reculé » alors
    que c’est plutôt trahison de la CGT qui a imposé l’arrêt du mouvement des cheminots, Bernard
    Thibaut lançant le signal de la fin pour la SNCF à la sortie du ministère du travail…

    R.P.

  • Ce texte me semble très bien.

    Sur 1995 :

    Il n’est dit nulle part que c’est une référence révolutionnaire.

    Il est seulement dit qu’en 95 le fait que la lutte ait été unitaire a fait peur et reculer le gouvernement. C’est justement un excellent exemple.

    Pourquoi confondre 95 et l’an dernier ? Il faudrait bien lire ce qui est écrit.

    Puisqu’il est question de "titrisation". Il faudrait dire ce que cela représente. Un piège.
    Ce sont des actions "reconditionnées" pour être basées sur des dettes pourries. A la moindre bulle qui éclate ou d’un pays insolvable comme la Grèce c’est la catastrophe. C’est ce qui fait que toutes les mairies qui ont souscrit à ces actions n’arrivent plus à rembourser leurs dettes. Au départ : c’est mirifique puis ensuite c’est l’enfer.

    Cela permet de montrer que c’est tout un système qui se tient : le capitalisme et qu’il ne survit qu’ainsi aujourd’hui en vivant sur le vide et drogué par de l’argent pourri et virtuel. (rappel de la bulle du bitcoin qui vient d’éclater - sachant que le bitcoin est lui aussi une monnaie fictive et parallèle). Il ne peut que s’effondrer mais il faut que nous soyons unis pour le détruire. Il ne s’effondrera que si nous le renversons.

    Si nous ne sommes pas unis, il continuera à nous exploiter, c’est son mode d’existence. : nous extorquer la plus-value.

    Puisque c’est tout un système qui se tient, les problèmes des prolétaires des hôpitaux sont les mêmes que ceux de la SNCF, de radio-france, etc..... C’est pourquoi il faut lutter ensemble.
    J’ose même penser qu’une lutte dure dans un secteur qui aurait souscrit des emprunts pourris pourrait entraîner soit la faillite du secteur car ne pouvant rembourser ses échéances, soit lui permettre de gagner rapidement pour éviter sa faillite.

    O.

  • En France, 67 services d’urgences seraient menacés de fermeture d’après les projets gouvernementaux !!!

  • Où en est la « réforme » bidon de Hirsch, le directeur pipeau ?

    C’est le silence radio sur les projets de Hirsch, mis à part pour prétendre qu’il continue à négocier, ayant trouvé un syndicat, la CFDT, encore capable de faire semblant d’écouter ses discours oiseux, malhonnêtes, à géométrie variable, mais qui visent toujours la même chose : s’attaquer à la masse salariale, accusée de plomber les comptes de l’APHP. Hirsch n’a renoncé à rien : ni la suppression des RTT et autres repos, ni l’obligation de la grande équipe, ni les suppressions de primes, ni la remise en cause des 35 heures, ni sur la remise en cause de la ½ heure de repas sur le temps de travail, ni les économies de toutes sortes en termes de moyens, d’effectifs, de personnels en fixe, de fonctionnaires, ni sur les blocages de rémunérations et on en passe. Sous la pression des personnels révoltés, les syndicats ont été contraints de se retirer les uns après les autres des prétendues négociations, du prétendu « dialogue social », des discussions de « projets de réforme » qui signifient des remises en question globales des acquis et des droits des agents hospitaliers. En mai-juin dernier, le rapport de force des personnels de l’APHP révoltés permettait de faire reculer le gouvernement mais tel n’a pas été le choix des centrales syndicales qui, alors, étaient accrochées à négocier avec Hirsch pendant que les manifestants exigeaient invariablement qu’on arrête ces négociations bidon sur un projet qui n’est pas négociable. Maintenant, les centrales syndicales se maintiennent dans une attitude d’expectative, comme s’il suffisait d’attendre pour que les fruits tombent tout mûrs dans nos mains ! De temps à autre, elles font semblant de lancer une nouvelle journée d’action et se débrouillent pour que la mobilisation ne cesse de décroître afin de finir, un jour, par justifier de reprendre le chemin de… la table de négociation. Car leur naturel, c’est de négocier même quand il n’y a rien à négocier ! Le 15 octobre, l’intersyndicale appelait encore à une journée d’action mais pas générale, seulement établissement par établissement, comme si les uns pouvaient entrer en lutte et pas les autres, alors que ce projet menace tout le monde. Il serait temps qu’on décide nous-mêmes de nos objectifs, de nos moyens d’action et de nos mobilisations en nous organisant nous-mêmes en comités et en nous liant aux autres secteurs qui luttent, notamment ceux du service public ou semi-public, des enseignants, des postiers, des agents d’EDF, des agents de la SNCF, des personnels de Radio France, de l’AFP, de France Télévisions, d’Areva, de Total, d’Air France, des banques, menacés par exactement les mêmes plans d’attaque que nous. Et cette liaison là, ne comptons pas sur les centrales bureaucratiques pour la mettre en place

  • Hirsch s’attaque au secteur de la Chirurgie

    Selon l’âne Martin, il y aurait trop de services chirurgicaux car il y aurait trop peu de chirurgiens. Il affirme que la faiblesse des effectifs, non seulement en chirurgiens mais en anesthésistes, en infirmières, doit être réglée en supprimant des services de chirurgie. Pour lui, « treize services d’orthopédie-traumatologie dans 12 hôpitaux, c’est trop ». Les équipes seraient « de trop petite taille dans la majorité des sites ». Sa solution pour face au maque d’effectifs et de moyens, c’est de sortir son bistouri et de couper dans le vif. Si on se laisse faire ! Car, en même temps, il veut réduite encore les maternités, les services d’urologie, la psychiatrie et on en passe. De là à provoquer une révolte générale, il n’y a qu’un pas qu’Hirsch s’apprête à franchir allègrement !

  • Regroupement égale diminution

    Le projet de regroupement des hôpitaux Beaujon de Clichy et de Bichat est toujours dans les choux. Pendant que les diverses autorités se disputent sur le site d’implantation, on laisse ses hôpitaux se dégrader à grande vitesse, les médecins prenant la tangente, les fonds aussi, les matériels étant laissés à l’abandon. Si ça continue le fameux « pôle d’excellence » qui est projeté va se transformer en deux fermetures d’hôpitaux sans aucune construction d’un nouveau. En tout cas, il est évident qu’une fois de plus la prétendue excellence, la prétendue création de nouveaux hôpitaux recouvre une diminution de moyens. Le récent regroupement de l’APHP avec le nouveau centre hospitalier d’Evry en est une autre démonstration.

  • Hirsch persiste et signe

    Hirsch affirme que la version finale de la réforme va sortir fin octobre, que les syndicats signent ou pas. Le 25 septembre, il relance les « changements d’organisation et de rythmes de travail », annonce la « généralisation de la grande équipe qui inclut la symétrie entre les horaires du matin et ceux de l’après-midi » d’ici « le 1er septembre 2016 au plus tard », et projette de « maintenir le schéma horaire en 7 heures 36 ». Cela signifie la perte des RTT correspondantes. Il s’agit donc maintenant de supprimer la carotte en imposant à tous la « grande équipe », c’est-à-dire l’alternance irrégulière d’horaires du matin et de l’après-midi, bien souvent au pied levé du fait du manque d’effectif, ce qui désorganise la vie personnelle. Hirsch précise qu’il supprimera les « journées extra-légales », comme les journées fête des mères ou les journées supplémentaires dites « forfait protocole ». Il parle également de « rythmes en 7 heures 30 », d’un « élargissement de l’éventail des schémas horaires possibles », cela dans le cadre d’« évolutions de l’accord de 2002 ». Mais tout cela n’est que du vent si nous le décidons. Il suffit que la colère des agents sonne comme en mai-juin dernier et que nous ne contentions pas de suivre l’intersyndicale dans ses prétendues journées inactives.

  • L’austérité touche aussi la formation

    Le financement des élèves infirmiers dépend maintenant des régions et non du budget de l’enseignement, qu’il s’agisse des études, des bourses ou des aides sociales. Comme les régions voient leurs budgets remis en cause, diminués, et différemment suivant les régions, les études des élèves infirmiers sont menacées. Ils sont descendus dans la rue pour protester contre ces remises en cause du financement des IFSI, contre les inégalités territoriales et pour la réévaluation des dotations. Et c’est aussi l’intérêt de l’hôpital public de défendre les élèves infirmiers car, si le recrutement se tarit, le poids du travail devient insupportable sur ceux qui sont au travail.

  • Martin Hirsch, est parvenu mardi à un accord avec la seule CFDT sur son projet de réforme des 35 heures, à l’origine d’un long conflit social. « Après cinq semaines de négociation intenses », la direction générale et le troisième syndicat de l’AP-HP ont trouvé un terrain d’entente sur « l’organisation et le temps de travail », louant, dans un communiqué, une réforme « importante et équilibrée ».

    Le nouveau texte, applicable à compter de janvier prochain, prévoit la disparition de ces journées « protocole », ainsi que des jours attribués au titre de l’ancienneté ou de la fête des Mères. Le schéma en 7 h 50 est lui aussi voué à disparaître d’ici au 1er septembre 2016.

    Et la journée de 7 h 30 de travail, qui permet de réduire le nombre de RTT de 18 à 15, fait son entrée dans les hôpitaux parisiens. Motifs de satisfaction pour la CFDT, le schéma en 7 h 36 est maintenu pour les agents déjà en place qui le souhaitent, comme l’intégration de la pause repas dans le temps de travail. Le principe de « l’équipe de journée », très décrié par l’intersyndicale, sera généralisé au plus tard le 1er septembre 2016, mettant fin aux équipes fixes du matin et de l’après-midi et permettant une plus grande flexibilité dans les plannings.

    En somme, la CFDT soutient Hirsch dans ses attaques mais rien ne dit que le personnel laissera passer cette fois encore !

  • Haro sur la CFDT ? Tous derrière l’intersyndicale (sans la CFDT) ?

    Tous les syndicats n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer « la trahison » de la CFDT qui a signé la réforme de Hirsch alors qu’eux appelaient à une nouvelle journée d’action (qu’ils ont vite fait d’annuler du fait des attentats) comme s’il suffisait de poursuivre avec les mêmes méthodes une lutte qu’ils ont tous emmenée dans le fossé. Bien sûr, la signature de la CFDT n’est nullement justifiée et il est facile de comprendre qu’elle n’évite aucune attaque supplémentaire puisqu’Hirsch n’y a pas gagné un soutien majoritaire et qu’il affirme qu’il aurait pu l’imposer sans aucune signature syndicale. Elle n’empêchera même pas d’autres reculs dans des plans suivants puisqu’aucune de ces prétendues « réformes », que ce soit sur les retraites, sur les services publics, sur les aides sociales ou sur le code du travail n’ont jamais été que des pas en avant vers la destruction et nullement des moyens de sauvegarder quoique ce soit.

    Certes, la CFDT n’a fait que cautionner ainsi la politique du gouvernement. Mais fallait-il attendre que ce syndicat signe pour s’en apercevoir puisque deux de ses dirigeants principaux font partie du gouvernement Hollande-Valls et que la politique de Hirsch n’est nullement une initiative propre à ce dernier mais la déclinaison à l’APHP de la même politique menée de la même manière à Radio France, à l’AFP, à France Télévisions, à Areva, à Total, à la SNCF, pour les retraites, pour l’allocation chômage, pour et on en passe.
    Même la fausse unité syndicale lors du mouvement de mai-juin à l’APHP n’est que la répétition d’une vieille manœuvre déjà utilisée dans le mouvement des retraites, à Radio France et dans bien d’autres conflits. C’est usé, archi usé comme ficelle pour recrédibiliser la grosse ficelle des autres syndicats discrédités par leurs propres méthodes et par l’échec de leur stratégie des journées d’action, tactique qui mène à échec sur échec. Ce n’est pas par la signature de la CFDT que le mouvement a été envoyé dans l’impasse mais par la stratégie de l’intersyndicale, exactement comme le mouvement des retraites ou le mouvement de Radio France, ou encore les autres mouvements dans les services publics, de la SNCF aux enseignants.

    L’unité des autres syndicats derrière la CFDT, lors du mouvement de mai-juin à l’APHP, ne fait que montrer que l’intersyndicale n’était nullement une direction de la lutte décidée à faire reculer Hirsch mais, au contraire, une manière d’empêcher notre de lutte de se doter d’une telle direction. N’oublions pas que, si la CFDT est carrément au sein du gouvernement Hollande, toutes les autres centrales syndicales ont aussi appelé à le faire élire, nous faisant croire que la seule chose qui faisait échouer les luttes, c’était Sarkozy !

    En clamant haut et fort : « CFDT trahison », les autres syndicats essaient de faire face à un courant important parmi les personnels de l’APHP qui affirme : « Intersyndicale trahison », et qui l’ont même clamé haut et fort dans la rue quand toutes les centrales syndicales sont restées négocier durant des heures avec Hirsch quand tous les personnels en lutte leur réclamaient d’arrêter ce cirque ! Toutes ces centrales se sont alors dévoilées en refusant de céder à la demande unanime des personnels, montrant ainsi qu’elles ne sont pas plus les unes que les autres des émanations des personnels en lutte et ne comptent nullement respecter la démocratie de cette lutte. C’est toute l’intersyndicale, et pas seulement la CFDT, qui a alors trahi, c’est toute l’intersyndicale qui a cautionné les négociations secrètes avec Hirsch, qui a imposé ce mode d’action par journées d’action qui ne permet que d’affaiblir progressivement l’expression de la révolte, qui a imposé de poursuivre les négociations malgré le refus des personnels de l’APHP, qui a imposé de diviser la lutte en l’isolant, en la séparant de celle de Radio France, de celle des enseignants, de celle de l’AFP, de France Télévisions, de Total, d’Areva, d’Air France, et on en passe…

    En criant haro sur la CFDT, les autres centrales syndicales entendent se blanchir de leur propre responsabilité dans l’échec, elles qui avaient prétendu en juin-juillet que le mouvement avait débouché sur un relatif succès.

    D’ailleurs, où serait le poids de la CFDT dans cette lutte puisque ce syndicat n’a que très peu de militants dans les hôpitaux et qu’on ne les y voit jamais, que le poids de cette centrale sur les personnels de l’AP est quasi nul, où serait sa responsabilité unique dans cet échec du mouvement ? C’est juste un tout petit appareil bureaucratique lié aux gouvernants et à la direction de l’AP qui aurait suffi à bloquer les grandes centrales syndicales influentes et militantes, quel aveu !

    Si Hirsch peut se permettre d’imposer son programme de contre-réformes, c’est parce que tous les syndicats ne voulaient pas d’une lutte explosive, ne voulaient pas d’une grève reconductible, ne voulaient pas jeter le projet de Hirsch à la poubelle mais le négocier, ne voulaient pas unir les personnels de l’hôpital public aux autres personnels du service public attaqués de la même manière et encore moins aux autres travailleurs !

    Dans la plupart des derniers mouvements de lutte des salariés qui ont été battus, la direction de la lutte s’est appelée l’intersyndicale et c’est elle qui a mené dans le mur la lutte des retraites, celle des raffineries, celle des enseignants, celle des Radio France, celles de l’AFP, de France Télévisions et autres Areva. Il est temps que nous cessions de considérer l’intersyndicale comme un dirigeant naturel de nos luttes et que nous prenions nous-mêmes celles-ci en mains.

    Le principal succès des intersyndicales, c’est d’avoir empêché les salariés de s’organiser en comités de lutte, en comités de grève, en coordinations, en interprofessionnelles, en toutes les formes réellement démocratiques de la lutte car contrôlée et dirigée par les travailleurs eux-mêmes.

    Bien sûr, on ne peut que constater que la mobilisation derrière les syndicats ne fait que décliner et estimer que l’affaire est pliée. Mais cela est faux : même maintenant nous voyons que la direction de l’APHP s’affole dès qu’un petit groupe de personnels s’assemble de manière autonome, se réunit sans consigne syndicale, et prétend se diriger elle-même comme cela s’est produit récemment à l’hôpital Saint Louis et à la Pitié Salpétrière. Alors qu’il s’agissait juste de quelques personnes, cela a été le branle-bas de combat à la direction de l’APHP qui a donné partout des consignes pour ne pas participer à ces rassemblements, à ces réunions, qui a imposé de modifier les heures de repos pour empêcher des personnels d’y participer. Il y aurait même eu un huissier mandaté par la direction pour affoler les participants avec l’aide d’un bureaucrate syndical ! La direction avait elle-même même fait la tournée des couloirs pour arracher les affiches appelant au rassemblement ! Quelle mobilisation contre toute tentative d’organisation autonome des personnels ! Comme cela démontre ce que nos adversaires craignent : notre capacité de nous organiser nous-mêmes dans les luttes à venir au lieu de suivre les bureaucraties comme des moutons ! La direction en a autant peur que les centrales syndicales et leur faire peur, c’est bel et bien le moyen de nous faire entendre.

    Il n’y aura pas de syndicat qui s’organisera à notre place, qui pourra décider à notre place, qui pourra lutter à notre place ni gagner à notre place. Les directions et les patrons n’ont nullement peur des syndicats mais ils craignent les travailleurs qui s’organisent par eux-mêmes ! A nous d’en tirer les leçons ! Il n’y a plus de place aujourd’hui aux petites tractions réformistes des appareils syndicaux, il n’y a plus de grignotage possible : les classes dirigeantes veulent nous écorcher et ce n’est pas les négociateurs syndicaux qui pourront l’empêcher. Les militants syndicalistes honnêtes n’ont aucune raison de s’opposer à l’auto-organisation des travailleurs et à la démocratie à la base car ils ne craignent pas de soumettre leurs propositions aux travailleurs eux-mêmes, aux grévistes eux-mêmes. Ils ne doivent pas rester attachés aux appareils bureaucratiques car ces derniers restent attachés aux classes dirigeantes et aux équipes gouvernementales, c’est-à-dire à nos ennemis !

  • Les syndicats de l’hôpital public (APHP), qui ont annulé toute action contre le plan Hirsh, prétextant des attentats pour ne rien faire, pas même des assemblées, diffusent maintenant une annonce selon laquelle les dirigeants syndicaux se substituent pour la suite à l’action des salariés !!!

    Ils déclarent :

    « Face au plan HIRSCH (nouveau protocole RTT) dont la CFDT est le seul signataire, les élus CGT, CFTC, FO, Sud et UNSA ont manifesté massivement leurs désaccords lors du Comité Technique d’Etablissement Central de ce jour. Ils ont décidé d’occuper les locaux du siège de l’AP-HP avenue Victoria et ceci jusqu’à nouvel ordre. »

    Personne ne peut lutter à notre place. Personne ne peut s’organiser à notre place. Personne ne peut décider et gagner à notre place !!!

  • La direction de l’APHP a expliqué que la mise en application de la réforme serait reportée à juin ou septembre 2016… Mais les instances consultatives (CHSCT et CTLE) sont, comme leurs noms l’indiquent, consultatives… le DG fera ce qu’il veut.

    En effet, les instances ont demandé un audit par un cabinet extérieur pour étudier l’impact de ces changements organisationnels sur le travail, cela ne fera que retarder les échéances dans la mise en place du protocole… et l’occasion pour les syndicats de dire au personnel qu’ils ont refusé le protocole en demandant un audit, qui, à part coûter très cher, ne conclura certainement pas à l’abandon de ce projet (peut-être à quelques aménagements, histoire de… ), et quand bien même, Hirsch en a vu d’autres !!

    C’est donc reculer (un petit peu) pour mieux sauter… la réforme se mettra en place de toutes façons.

  • Annonce de la direction de la Pitié-Salpêtrière : tous les agents qui ont été « présents » toute l’année percevront une prime de « présentéisme » versée en décembre, en complément de la prime semestrielle (valorisation supplémentaire). Montant : + ou – 250 euros pour tous les agents concernés, cadres y compris.

    Cela signifie une punition après coup pour tous ceux qui ont fait grève !!!

    Pas malin le Hirsch, seulement mesquin !!!

  • Pour conclure le mouvement des hôpitaux, la CGT va en justice contre Hirsch.

    Et elle en rajoute en laissant la justice bourgeoise décider ... et pas la lutte des classes !

    Parce que bien sûr, pour la CGT, l’attaque contre les hôpitaux n’a aucun lien avec tout ce qui s’est mis en place depuis 15 ans, ni avec l’attaque contre les cheminots, ni avec celle contre les autres services publics, ni avec l’attaque d’ampleur contre le monde du travail !!!

    Il faut bien s’occuper des lois autres que la loi El Khomri puisque les syndicats ont tout fait pour limiter le mouvement à une des lois scélérates alors que bien d’autres sont sorties en même temps ou juste après !

    Le problème n’est pas Hirsch, qui n’est qu’un agent mission pour réaliser sa feuille de route. Le problème est plus général. Mais la CGT fait comme si ce problème n’avait rien à voir avec la loi-travail ou les autres attaques dans les hôpitaux !!!!

    Ce n’est même pas l’ensemble de la loi dite Touraine qui est condamnée, mais le seul décret Hirsch.

    S’en prendre à Hirsch sans dire qu’il applique la politique du ministère et de l’ensemble du gouvernement, c’est désarmer les travailleurs.

    Porter l’affaire devant les tribunaux c’est dire aux travailleurs de rentrer chez eux et d’aller bosser. C’est leur dire qu’il n’ont plus rien à dire ni dans la rue ni ailleurs, et que leur destin est entre les mains de la justice, donc de l’état bourgeois, celui là même qui détruit les vies des travailleurs pour faire perdurer toutes les atrocités qu’il mène depuis trop longtemps !

  • Une journée d’action… comme d’habitude

    Le 7 mars, on aurait bien des raisons de suivre la journée d’action des syndicats pour la sécurité sociale et la défense de l’hôpital public, contre le blocage de nos salaires, le manque de personnels et la casse du système public de santé. Par contre, nous n’avons aucune raison de penser que cette journée servira à nous organiser mieux, à nous lier d’un hôpital à l’autre, d’un secteur à l’autre, d’une profession à l’autre, et à nous lier aussi aux autres secteurs publics ou privés attaqués.

    L’attaque est générale mais la riposte est divisée : les postiers d’un côté, les hospitaliers d’un autre, les cheminots d’une troisième, sans parler du privé. Quant aux journées d’action, elles ont montré qu’elles ne font nullement peur à nos adversaires du patronat et du gouvernement, pas plus que leurs dirigeants syndicaux avec lesquels ces adversaires discutaillent bien gentiment comme ils le faisaient avec Hirsch lorsque nous exigions dans la rue qu’ils cessent de négocier !

    Donc c’est seulement sur nous-mêmes qu’il faudra compter pour renverser la vapeur, pour nous faire craindre, et plus encore pour réellement les faire reculer…
    Il faudra pour cela des coordinations, des assemblées souveraines et qui décident des revendications, des modes d’action, des négociations ou pas négociations, de tout l’avenir de nos luttes et qui médiatisent eux-mêmes tous ces points et pas à la manière réformiste des appareils syndicaux !

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