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Les mille et un mensonges de la « crise grecque »

mercredi 1er juillet 2015, par Robert Paris

Les mille et un mensonges de la « crise grecque »

Tous les jours, c’est le feuilleton de la crise grecque qui est servi aux peuples du monde comme si cette économie minuscule, d’un pays dont les dettes représentent une part infime de celles de la planète, la faisait trembler sur ses bases…

La rupture de paiement de la Grèce, la sortie de la Grèce de l’euro ou de l’Europe, sa liaison avec la Russie, son refus des sacrifices, tout cela est présenté comme des tremblements de terre alors qu’il ne s’agit que de tout petits faits divers à l’échelle planétaire…

La crise grecque est un révélateur à bien des égards des mensonges du système parvenu à ses limites et qui tente de faire durer la transition pour en détourner les risques sociaux explosifs. Elle vient d’être révélatrice pour l’Europe que l’on avait présentée comme une protection en cas de crise. On constate qu’il n’en est rien. Et on constate surtout que les classes dirigeantes nationales et les Etats tiennent à souligner cela pour blanchir les classes dirigeantes de leurs propres responsabilités. Dans la « crise grecque », chacun accuse soit l’Etat grec soit les Etats européens mais personne n’accuse ni les classes dirigeantes capitalistes grecques ni celles d’Europe ni les autres et pourtant nous allons voir que ceux qui ont détourné l’argent public sont des capitalistes privés, grecs comme non grecs, européens ou non européens…

Elle est également révélatrice pour l’ensemble du système capitaliste qui est tellement au bord du gouffre qu’il peut craindre de l’effondrement grec un effet papillon de grande ampleur…

Mais, si crainte il y a du côté des classes dirigeantes à l’égard de la Grèce, c’est surtout celle des réactions sociales et révolutionnaires du peuple travailleur grec et pas celle des réactions du gouvernement bourgeois de Tsipras !

Il faut reconnaître que les protagonistes principaux, parmi les gouvernants, c’est-à-dire Tsipras, Juncker, Merkel et Hollande jouent à ce qu’ils appellent eux-mêmes un « poker menteur » à propos de la partie de bras de fer qui oppose l’institution européenne aux nouveaux gouvernants grecs issus de la victoire électorale de Syriza qui tentent de contester le niveau trop élevé des sacrifices qui sont imposés au peuple grec et une partie du recouvrement des dettes de la Grèce.

Mais ce jeu de poker menteur est loin d’être le seul et le principal des mensonges de cette prétendue affaire grecque !

Tout d’abord, il convient de préciser qu’il n’y a, à proprement parler, aucune « crise grecque », car l’essentiel des trous en question a été produit par des banquiers, des financiers, des trusts et des bourses pour l’essentiel non grecques, qui ont misé et gagné sur les dettes, les ont produites, les ont aggravées, les ont cachées, les ont couvertes, les ont dénoncées avant de se faire rembourser de leurs mises par les Etats européens et les fonds européens (ou le FMI)…

Ce n’est pas le peuple grec, ni les services publics grecs, eux qui sont obligés de payer les frais de la dette, qui ont bénéficié des « aides européennes » mais essentiellement les banques et capitalistes européens, et aussi les banques et capitalistes grecs. Mais personne ne leur dit de rembourser quoique ce soit ! Les seuls qui paient la prétendue « crise grecque » sont les travailleurs et les milieux populaires, les seuls qui n’avaient nullement exploité les arnaques des gouvernants, les aides de l’Europe ni les diverses mannes financières.

D’ailleurs, en fait d’ « aider la Grèce », comme le prétend Hollande la bouche en cœur, l’Europe l’a fait comme l’usurier « aide » une personne en difficultés financières, c’est-à-dire en lui permettant de faire face dans l’immédiat à ses dettes mais en les aggravant, en y rajoutant les intérêts des prêts puis des intérêts des prêts pour payer les nouvelles dettes aggravées et ainsi de suite. Aucun prêteur n’a jamais tiré d’affaire quelqu’un qui était endetté ! D’autant que plus la dette s’aggrave plus les taux des prêts deviennent élevés ! Plus les spéculateurs font aussi s’effondrer l’économie, rendant encore plus impossible de sortir du trou… Ce qui fait que, plus les plans d’austérité sont réalisés, plus il en vient d’autres, et plus la dette s’accroit…

Mais à qui ces prêts servent-ils ? Pas au peuple grec qui les paie de plus en plus cher ! Pas au développement économique qui s’effondre de plus en plus ! Seulement au remboursement des prêts précédents avec comme résultat d’augmenter sans cesse le total des dettes au nom de… la nécessité de les réduire !!! Se plaindre que la Grèce serait trop endettée est non seulement ridicule de la part d’Etats bien plus endettés, mais est aussi indécent de la part d’Etats qui continuent de lui prêter, l’enfonçant encore plus dans les dettes….

La dette grecque, depuis la fin de l’année 2009, fait la Une de l’actualité et le casse-tête des chefs d’États de l’UE. Elle fait chuter également les bourses. Pas parce qu’elle serait particulièrement en crise (ce n’est pas la Grèce qui a créé la crise de 2007). Pas parce que son Etat serait particulièrement endetté (une peccadille devant les dettes publiques et privées mondiales). Pas parce qu’il aurait fallu sauver en soi, ce pays dont l’économie ne représente que 2 % de celle de l’UE, mais parce qu’il fallait sauver les grandes banques françaises et allemandes fortement investies dans sa dette, et parce qu’il fallait protéger la zone euro d’un éventuel éclatement ou d’un coup de panique de la finance face à une déclaration de faillite. Mais si l’UE, avec l’aide du FMI, n’a pas lésiné sur les moyens financiers prétendus « d’aide à la Grèce », elle n’a pas non plus lésiné sur les mesures à imposer à la population grecque, avec plusieurs plans d’austérité successifs suscitant à chaque fois grèves et violentes manifestations de rue. Quant aux financiers prêteurs à la Grèce, ils obtenaient la montée en flèche des taux d’intérêts qu’ils convoitaient, et leur garantie par l’UE, du moins pour un temps. De quoi rendre ces prêts plus attractifs et rentables. Les maillons faibles devaient continuer à rapporter gros.

La situation de la Grèce n’est pas vraiment aussi particulière qu’on le prétend. C’est toute l’Europe du Sud (Espagne, Italie, Portugal, Chypre…) et toute l’Europe de l’Est qui sont plombés et chutent dans les dettes.

Lorsque l’Europe prétend s’indigner que la Grèce refuse de payer ses dettes, elle ment. Elle les a payées depuis belle lurette ou, plus exactement, elle les aurait déjà payées si les dettes n’engendraient pas les intérêts de la dette, puis le paiement des intérêts des intérêts… et que les taux d’intérêts n’augmentaient pas en permanence… Chaque euro emprunté par la Grèce finit par lui coûter un euro et demi, deux euros et même plus…

Mais là encore nous en sommes dans la partie immergée de l’iceberg du grand mensonge….

Car il n’y a vraiment rien de « grec » dans cette crise qui n’est même pas, à l’origine, une crise de la dette publique, ni même des dettes privées et qui n’est même pas une crise au sens classique de crise cyclique du capitalisme.

Dans les crises classiques qui rythmaient le développement du capitalisme et où se succédaient récession et reprise, la crise permettait au système de se purger en se débarrassant de quelques entreprises, industrielles, commerciales ou bancaires, qui le plombaient. Leur faillite éclaircissait l’ambiance économique et le système repartait de plus belle, avec un dynamisme retrouvé.

Il n’en est rien aujourd’hui, depuis 2007. Il n’est plus possible pour les classes dirigeantes de laisser une seule grande banque, un seul trust, une seule grande assurance, n’importe où sur la planète, faire faillite sans risquer de mettre en péril l’ensemble du système.

C’est cela la totale nouveauté du capitalisme depuis 2007 : une crise qui a été interrompue, une crise qui n’a pas pu aller à son terme. Et du coup, un capitalisme qui ne dispose plus de son seul mécanisme d’autorégulation systémique…

Mais la cause est bien plus grave qu’une défaillance du système. Cela n’a rien de technique. C’est une crise liée aux fondements même du capitalisme. C’est le mécanisme d’accumulation du capital privé qui est en panne ou plutôt qui a atteint ses limites. Et c’est cela qui est cause que les classes dirigeantes du monde conviennent de ne plus jamais laisser une trop grande entreprise chuter, être en faillite.

C’est bien significatif que le seul chantage efficace de Tsipras consiste à dire qu’il va laisser la Grèce faire faillite… Car il se demande si les classes dirigeantes du monde ne vont pas estimer que la Grèce est « too big to fail », trop grosse pour qu’on laisse faire faillite auquel cas les institutions financières planétaires, que cela leur plaise ou non, devront sauver la Grèce et même annuler partiellement ou totalement ses dettes… Pour éviter la chute générale… On a bien vu la Russie pratiquer le même chantage : si je chute, tout le monde capitaliste chute !!!

Qui a profité de la dette grecque ?

La Grèce doit 1,5 milliard d’euros au FMI. Qu’elle rembourse ou pas, le pays devra faire face à d’autres échéances très importantes cet été. Notamment, le 20 juillet, cette-fois-ci à la BCE (3,5 milliards). En tout, la dette grecque atteignait 312 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2015. Cette somme astronomique représente encore 175% de son PIB (le PIB du pays à fin 2014 était de 179 milliards d’euros).

D’où vient cette dette ?

Quadruplant pendant la dictature des colonels entre 1967 et 1974, elle a continué à croître par la suite à cause de l’importance des dépenses militaires (4% du PIB, contre 2,4% en France) dont les entreprises européennes d’armement ont été les grandes bénéficiaires, des dépenses somptuaires, pour la plupart inutiles, des jeux olympiques de 2004, de la corruption généralisée des classes dirigeantes et de l’impossibilité de faire payer l’impôt aux plus riches, parmi lesquels l’Église orthodoxe et les armateurs.

La croissance de la dette depuis la crise est le produit de l’effet combiné des cures d’austérité, qui ont plongé le pays dans la dépression, et de la spéculation financière qui fait exploser les taux d’intérêt. En 2009, avant même l’éclatement de la crise de la dette grecque, les banques se refinançaient auprès de la Banque centrale européenne (BCE) au taux de 1 % et prêtaient à la Grèce à 6 %, ce taux passant même à 12 % début 2010. Salué par la plupart des commentateurs, le retour de la Grèce sur les marchés financiers en avril 2014 s’est traduit par un emprunt à un taux de 4,75 % alors que le taux de refinancement des banques était de 0,25 %. Conséquence : la dette est passée de 113 % du PIB en 2009 à 174 % aujourd’hui et se monte à 319 milliards d’euros et ce, malgré une timide restructuration en mars 2012.

Avant la restructuration de mars 2012, la dette grecque était détenue à 57 % par des investisseurs privés. Aujourd’hui, la situation est tout à fait différente. L’essentiel de la dette grecque est détenu par des créanciers publics : prêts bilatéraux des États européens 53 milliards d’euros ; FESF : 141,8 milliards ; FMI : 32 milliards ; BCE : 27,7 milliards ; créanciers privés : 44 milliards d’euros.

Cela signifie que les Etats et les banques centrales sont intervenus non pour sauver la Grèce mais pour sauver les investissements spéculatifs privés hasardeux en Grèce, donc pour sauver leurs propres capitalistes privés.

Les aides à la Grèce n’ont servi essentiellement qu’à payer les intérêts de la dette. Ce faisant, elles ont contribué à augmenter le montant total de la dette et à enfoncer le pays… Ces « aides » ont été conditionnées par l’application de plans d’austérité et de réformes structurelles qui ont plongé le pays dans la dépression. Le PIB a ainsi diminué de 25 % en cinq ans, ce qui a contribué à augmenter le ratio dette/PIB. La Grèce a été ainsi prise dans une spirale mortifère. Obligée de faire appel de nouveau à l’aide européenne, elle a dû subir de nouveaux plans d’austérité qui n’ont fait qu’aggraver la situation. Ces aides ont d’ailleurs permis aux prêteurs de s’enrichir sur son dos : ils ont emprunté sur les marchés financiers à un taux relativement bas pour prêter à la Grèce à un taux nettement plus élevé. C’est notamment le cas de la France qui a prêté 40 milliards d’euros à la Grèce dans le cadre de prêts bilatéraux ou par l’intermédiaire du FESF. Bref, l’aide à la Grèce a surtout aidé ses créanciers.

D’après Angela Merkel, de 2001 à 2004, la banque d’investissement Goldman Sachs a gagné -au minimum- 150 à 220 millions d’euros en aidant la Grèce à dissimuler une partie de ladite dette. Pendant qu’elle "conseillait" le gouvernement grec, la banque a aussi incité ses clients (notamment des hedge fund) à spéculer via des produits dérivés de dette (les CDS pour Credit Derivative Swap, une copie des Credit Default Swaps4]), sur la crise grecque. Plus le risque d’effondrement du pays est important, plus les bénéfices peuvent être importants. C’est en partie ce qui a créé la crise subprime, d’ailleurs.

Ainsi, l’américaine Goldman Sachs, première banque d’affaires mondiale, qui a profité de l’éclatement de la « bulle » des crédits immobiliers aux États-Unis pour éliminer ou racheter des concurrents en empochant d’énormes dividendes. Elle a été mise en cause publiquement parce que, dans la crise grecque, elle joue sur plusieurs tableaux à la fois : comme conseillère du gouvernement grec dans sa recherche de financements et comme une des principales bénéficiaires de la tempête qui secoue les finances grecques, via plusieurs de ses fonds spéculatifs. Fin janvier, Goldman Sachs aurait ainsi transmis à la bible des milieux d’affaires internationaux, le Financial Times, l’information – mensongère – selon laquelle Athènes avait échoué à placer 25 milliards de dollars d’obligations en Chine. Le gouvernement grec eut beau démentir, la publication de cette « nouvelle » porta un nouveau coup à la crédibilité de l’État grec auprès des prêteurs internationaux, qui en profitèrent pour relever le niveau de leurs exigences. Par le biais de filiales et de hedge funds liés à elle, Goldman Sachs rafla ainsi un paquet de milliards pour elle-même et ses clients sans que cela lui coûte autre chose que d’avoir répandu une fausse nouvelle. Surtout, on vient d’apprendre comment la même banque d’affaires avait, en 2002, aidé le gouvernement grec d’alors à camoufler une partie de sa dette publique, afin que celle-ci semble respecter les critères dits de Maastricht d’adhésion à l’Union européenne. Non seulement Goldman Sachs en profita pour empocher, au titre du service rendu, une rémunération de près de 300 millions de dollars pour un milliard camouflé sur dix empruntés, mais elle y gagna de ne rien ignorer de l’état réel des finances de l’État grec – un avantage précieux pour qui spécule sur les besoins de financement de cet État (et d’autres, Goldman Sachs ayant agi de même avec l’Italie, par exemple).

Tout un symbole, l’un des conseillers du Premier ministre Valls est Matthieu Pigasse, directeur de la banque d’affaires Lazard France. Présenté par les grands médias comme un sympathisant socialiste, l’homme s’est enrichi grâce à la dette de la Grèce.

Les comptes de Lazard ont bondis en 2012. Un rebond largement dû à la Grèce, qui a versé une commission record de 25 millions d’euros à la banque du boulevard Haussmann.

Ensuite, ces deux États et leurs banques en savent long, et depuis longtemps, au sujet de la dette grecque. Et pour cause ! les banques françaises et allemandes, au premier rang desquelles la Dresdner Bank et le Crédit Agricole, détenant, à elles seules, 30 % du total de la dette publique grecque. Et pas par bonté d’âme ni par solidarité européenne mais bien pour le profit qu’elles en ont retiré, plombant toute l’économie grecque et l’empêchant de se redresser.

Quant aux sept pays les plus riches de la planète, ceux du G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Canada et Italie), ils cumulent l’équivalent de 22 000 milliards d’euros de dettes publiques. C’est cent fois plus que celle de la Grèce, dont on nous dit qu’elle serait grosse du risque d’un krach obligataire à l’échelle mondiale !

La Grèce n’est pas la seule à "maquiller" sa dette

Maquillage de comptes ou habillage légal de bilan ? Sous le feu des critiques pour leur responsabilité dans la crise financière, les banques de Wall Street, Goldman Sachs en particulier, sont au coeur d’un nouveau scandale. Cette fois, il ne s’agit plus de "subprimes", ces crédits hypothécaires explosifs vendus à des ménages modestes, mais de produits financiers sophistiqués proposés à des Etats endettés pour enjoliver leurs comptes.

Encore une fois, la Grèce est au coeur de cette affaire. Mais le pays est, semble-t-il, loin d’être le seul à avoir eu recours à des astuces financières conseillées par des banques de New York et de Londres. Le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie le Portugal ont, eux aussi, "optimisé" leurs comptes avec l’aide de Goldman Sachs, JP Morgan, Barclays ou encore "feu Lehman Brothers".

Dans le cas grec, la très controversée Goldman Sachs aurait, selon la presse allemande et américaine, offert ses services à Athènes pour réduire, en 2001, ses déficits en utilisant des "swaps de devises". Un outil qui permet de se protéger des effets de changes en transformant en euros la dette initialement émise en dollars et en yens.

"Légal !", affirment les autorités grecques. Sauf que le taux de change utilisé ici aurait été exagérément favorable. Bilan de l’opération : 1 milliard d’euros de dette gommée pour le pays et 300 millions de commissions empochés par la banque.

"Ce serait une honte s’il s’avérait que les banques, qui nous ont déjà amenés au bord du précipice, ont également participé à la falsification des statistiques budgétaires de la Grèce", a réagi la chancelière allemande, Angela Merkel, mercredi 17 février.

La Grèce a-t-elle triché ? Peut-être, mais dans les faits, le savoir-faire des banques américaines a profité à de nombreux pays. "Il s’agit d’opérations naturelles, qui participent de la bonne gestion de la dette", assure un émetteur de dette souveraine en Europe. Les mécaniques sont variées. "Elles n’ont de limites que la créativité des financiers", indique un ancien haut responsable de banque.

L’Italie a fait partie des pays les plus friands de cette ingénierie financière. Le pays a notamment multiplié les opérations de titrisation de sa dette. Autrement dit, l’Etat a revendu au marché ses créances sous forme de titres financiers pour se débarrasser de sa dette. La Belgique, de son côté, a titrisé des arriérés fiscaux, se souvient un opérateur sur le marché de la dette : "C’était en 2006." Le pays a ainsi évité d’emprunter de l’argent, faute d’avoir perçu à temps les sommes dues par les contribuables.

Certains Etats ont vendu de la dette indexée "sur un peu n’importe quoi", indique un opérateur de marché. Exemple : ces emprunts grecs émis en 2000, dont le remboursement des intérêts était adossé aux profits attendus de la loterie nationale !

"Quand on est "limite’’, on a forcément la tentation d’utiliser ces astuces-là pour essayer de réduire sa dette, commente René Defossez, stratège sur le marché des taux chez Natixis . Ce n’est pas très orthodoxe, mais ce n’est pas forcément contestable."

La France n’a pas été pas absente du jeu. Le pays assure n’avoir jamais eu recours aux services de Goldman Sachs. "Nous ne faisons sans doute pas d’opérations assez "funky’’sur la dette française", indique-t-on au Trésor.

Mais jusqu’en 2002, le pays a utilisé des outils financiers complexes de couverture (des "swaps de taux") pour modifier les échéances de remboursements de sa créance. A première vue, grâce à ces artifices, tout le monde est gagnant. "Pour les Etats, ces opérations permettent de reporter la dette à plus tard. Et pour les banques, ce sont des promesses de marges juteuses", indique Emmanuel Fruchard, consultant en risques financiers. Les établissements empocheraient en moyenne 1 % voire plus des montants de dettes émis.

Sur ce "marché", les banques anglo-saxonnes ont été particulièrement actives et recherchées. Du fait de leur savoir-faire, mais aussi "en faisant miroiter un accès direct à des investisseurs étrangers comme des fonds de pensions", indique l’économiste Philippe Brossard, de l’agence Macrorama. Pour lui, "fignoler" de la sorte la structure des déficits publics n’est pas sans risque. Si l’Etat semble gagnant à court terme, il peut être contraint par la banque à rembourser des intérêts beaucoup plus lourds à long terme. Le New York Times raconte ainsi que le ministre grec des finances avait dénoncé, en 2005, l’opération de Goldman Sachs, se plaignant du fait que l’Etat devait rembourser de grosses sommes à la banque américaine jusqu’en... 2019. " En utilisant des outils sophistiqués, les Etats se rendent dépendants des banques, ajoute M. Brossard. Certains avaient traité avec Lehman Brothers et se sont inquiétés lorsque l’établissement a fait faillite."

La « crise grecque », loin d’être finie, qui a menacé d’enflammer la crise européenne, n’est nullement une crise grecque mais la suite de la crise mondiale débutée aux USA. C’est aussi ce qui explique que la Grèce puisse être examinée à la loupe par le monde entier comme un test géant des possibilités et des risques, en particulier des risques sociaux si les travailleurs montrent leur combativité et débordent le cadre social imposé.

Elle est bien caractéristique de l’instabilité actuelle. En effet, l’économie grecque est une part minime de l’économie européenne et mondiale et il est remarquable que ses difficultés suffisent à faire peur au système mondial. On nous annonçait pourtant une confiance générale dans la reprise mondiale ! Maintenant, c’est l’inquiétude. Mais comment avoir des critères sérieux pour apprécier la situation du système ? Quels critères ? Quelles mesures ? Qu’en conclure ?

Quels peuvent être les instruments de mesure de cette crise ? Est-ce la richesse mondiale ? Mais la crise de 2008, comme celle de 1929, a eu lieu au plus haut sommet de la richesse mondiale. Les sociétés peuvent annoncer des niveaux de richesse qui n’ont rien à voir avec des biens réellement en possession. Les déclarations des Etats sur leurs fonds peuvent être tout aussi mensongers, comme on vient de le voir pour la Grèce. La richesse ne suffit pas à définir l’état du système ni celui d’un société.

Bien entendu, l’enrichissement reste le but du capital et l’accumulation du capital à un niveau élevé peut sembler une preuve de bonne santé mais, comme nous allons le voir, il n’est pas indifférent, pour l’état du système global, de savoir comment ce profit global s’est réalisé. C’est même le critère essentiel de bonne santé systémique.

En effet, les capitalistes peuvent, dans certaines phases, s’enrichir en développant l’économie, en investissant dans la production, dans le commerce, dans la distribution, dans les services, dans les installations et, ainsi, construire une certaine prospérité générale qui active d’autres activités économiques, multiplie la quantité de biens matériels, d’échanges. Mais ce n’est pas le seul moyen de s’enrichir en système capitaliste. A tout moment un capitaliste peut s’enrichir de manière prédatrice, en fondant sa fortune sur des faillites d’autres sociétés, sur des faillites d’Etats ou sur des spéculations fondées sur des chutes d’entreprises, de monnaies ou d’Etats.

Les spéculateurs gagnent autant à miser à la baisse qu’à la hausse. L’important pour eux n’est pas de développer la société mais de vendre à l’avance ce qui va chuter quitte à en provoquer l’effondrement comme d’acheter ce qui va monter, même si cela n’a aucune valeur réelle. Dans certaines phases du système, dites crises systémiques, la production d’investissements uniquement fondés sur des faillites, des pertes, des dettes, des ruines... est beaucoup plus rentable que les investissements parce que ces derniers se sont tellement accrus que leur rentabilité a massivement baissé, le recul économique est alors si général que miser à la baisse est bien plus intéressant que de miser sur la reprise.

On vient encore de voir un tel mécanisme dans la crise grecque puisque des capitaux massifs issus du monde entier ont joué la chute de l’euro et des économies européennes et ont tiré des fortunes de cette spéculation, les Etats choisissant de perdre des fortunes pour soutenir la monnaie. Les Etats enrichissent ainsi la spéculation ce qui est loin de la pousser à se calmer, bien au contraire.

Les mécanismes nocifs révélés par la crise de 2008 sont nombreux et ils sont loin d’avoir disparu depuis malgré l’intervention massive des Etats et la masse impressionnante de capitaux que ceux-ci on déversé. Une grande partie des capitaux mondiaux est investie dans la dette des Etats, particulièrement des USA. Une autre partie spécule à la baisse sur les économies menacées. Cela signifie qu’il est actuellement plus rentable, deux ans après la crise et malgré des centaines de milliards d’investissements des Etats, de couler une société, un pays, une monnaie que d’investir dans le développement économique.

La spéculation sur la dette des Etats n’est certes pas nouvelle mais elle a pris des proportions impressionnantes vis-à-vis des richesses totales produites et des capacités de remboursement réelles de ces Etats. Et ce n’est pas la seule spéculation sur la dette. Il y a la dette des sociétés, celle des organismes publics ou semi-publics comme les municipalités, les caisses sociales, les établissements centraux... On a vu en 2008 que la dette des individus pouvait être source de capital avec les subprimes.

Là encore, ce ne sont pas les seuls types d’investissements dits nocifs car leur développement provoque en chaîne une espèce de nécrose, comme lorsque la mort d’une cellule distribue tout autour des produits mortels pour les autres cellules qui elles-mêmes sont nécrosées. Il y a donc croissance exponentielle de la nécrose du capitalisme.

Pour la plupart des salariés, qui ne sont que consommateurs et pas investisseurs, cet enrichissement fondé sur des dettes comme celles des gens qui ne pouvaient plus payer les intérêts du prêt immobilier de leur maison, c’est quelque chose d’incroyable, du chinois. Peut-on ne fonder des affaires que sur des dettes ? Eh bien oui, dans le capitalisme actuel c’est le cas. Sarkozy n’a-t-il pas déclaré que la France n’allait rien perdre à prêter à la Grèce : qu’elle allait y gagner !!! Rien d’étonnant vu les taux usuraires des prêts à la Grèce et vu que ces prêts vont seulement servir à payer des dettes aux banques des pays extérieurs, notamment de la France...

Des entreprises comme Renault et PSA sont ainsi devenues des entreprises dont les PDG ne s’occupent plus de voitures mais d’investissements financiers, cette spécialisation ne les ayant pas empêché de voir leurs sociétés plonger lors de la crise des subprimes, car les banques des deux groupes avaient misé dessus. La crise de l’Automobile n’était d’ailleurs pas la conséquence d’une baisse des ventes venue plus tard mais de ces investissements nocifs. Ces capitaux « nocifs » ne se contentent pas de détourner la masse des capitaux d’investissements réels, ils augmentent le taux de profit et attirent sans cesse plus de capitaux. Ils sont attractifs en somme. Leurs sociétés qui pratiquent la création de capitaux nocifs s’enrichissent, si bien que toutes les sociétés et même toutes les banques et tous les Etats doivent y jouer. Le serpent se mord alors la queue. Le capitalisme est en train de se détruire lui-même !

L’ensemble des capitalistes sait parfaitement que tout le système est ainsi devenu un vaste château de cartes qu’un souffle peut demain emporter. Et la différence avec 2008, c’est qu’il n’y aura plus d’argent dans les caisses des Etats pour intervenir. Les causes de la crise de 2008, loin d’être supprimées, se sont aggravées et les moyens d’y faire face ont disparu. Un processus de nécrose en cascade est bel et bien enclenché même si nul ne peut dire à quel moment le volcan économique entrera en éruption, bloquant complètement cette fois le ciel économique.

Le capitalisme n’est pas différent des autres étapes de la civilisation humaine. Il a fini par atteindre ses limites. Le système capitaliste n’est pas plus éternel que l’empire incas, ou l’empire romain. Aux prolétaires du monde de faire en sorte que tout le capital de connaissances, de moyens, de biens ne parte pas en fumée, et, avant que le monde ne plonge dans les fascismes et les barbaries guerrières pour sauver la classe exploiteuse, de décider de donner une autre suite à l’histoire du capitalisme que la terreur généralisée.

La Grèce et le rôle criminel de la « gauche de la gauche »

Première victime de la crise de la dette publique, la Grèce est devenue depuis plusieurs mois le point le plus avancé de la lutte de classe au sein du continent européen. Les luttes de résistance des travailleurs et du peuple grecs contre la politique d’austérité, imposée par la troïka avec l’accord du gouvernement du PASOK, ont fait au demeurant un saut qualitatif avec la grève générale du 19 et 20 octobre derniers. Il en est découlé une crise ouverte du gouvernement de Papandreou, jusqu’à l’impossibilité de son maintien au pouvoir. Le dernier acte de sa présidence, une proposition de référendum retirée en quelques heures devant la colère des impérialistes européens, de même que la mise en place ultérieure du « gouvernement d’union nationale » avec Papademos à sa tête, témoignent tous deux de la tenaille qui détermine aujourd’hui la politique grecque : d’un côté, la puissante mobilisation populaire, et de l’autre la pression à la semi-colonisation du pays par les principales bourgeoisies européennes.

Comme l’écrit Stathis Kouvelakis : « Comment comprendre de façon plus profonde ce bouleversement spectaculaire du paysage politique, qui a vu en une dizaine de jours l’ex-Premier ministre Papandréou annoncer un référendum, se rétracter, gagner un vote de confiance au Parlement pour finalement démissionner et laisser la place à un gouvernement d’« entente nationale » aux ordres des financiers et de l’UE ? Précisons d’entrée de jeu ceci : contrairement à une impression largement répandue dans et par les médias internationaux, ce n’est pas l’annonce d’un référendum portant sur les décisions du sommet européen du 27 octobre qui a précipité les événements, mais la situation pré-insurrectionnelle dans laquelle la Grèce a plongé depuis les journées du 19 et 20 octobre et, de façon encore plus nette, depuis les émeutes qui ont accompagné les commémorations de la fête nationale du 28 octobre. C’est du reste précisément à cette situation que venait répondre l’initiative à haut risque, et qui s’est révélée fatale pour son sort, de Papandréou »

Face à une telle situation de convulsion sociale, aux souffrances inouïes auxquelles sont soumis les travailleurs et le peuple, à la bonapartisation du régime, à l’entrée de l’extrême droite dans le gouvernement, etc. la politique de la gauche grecque, qui a pourtant un poids considérable, est une véritable catastrophe. Que ce soit le Parti Communiste Grec (KKE) ou la coalition Syriza à laquelle participent des courants d’extrême gauche d’origine trotskyste et maoïste, tous manient « un discours radical, mais désincarné, en ayant avant tout l’œil sur les sondages [électoraux], qui créditent la gauche radicale de ses scores les plus élevés depuis les années 1970. Ils semblent se contenter de ce rôle de réceptacle passif de la colère populaire ».

Chercher à canaliser par la voie électorale la résistance à la plus grande offensive contre le peuple grec depuis la fin de la dictature des colonels en 1974, voilà la politique de la « gauche unitaire » en Grèce. Toutes proportions gardées, cela fait penser à la politique tragique mené par le Parti Communiste Allemand qui face à l’ascension de Hitler était tranquille et n’a nullement organisé la résistance « parce que le parti progressait en nombre de voix... ».

L’affrontement qui se déroule en Grèce est le même que celui qui a lieu sur toute la planète : ce n’est pas un affrontement des politiques de gauche ou gauche de la gauche et des politiques de droite, ce n’est pas un affrontement de la politique d’austérité et de la politique du développement, ce n’est pas un affrontement entre le capitalisme libéral et le capitalisme transparent et démocratique (qui n’existe pas), ce n’est pas un affrontement entre le capitalisme financier et le capitalisme productif (il n’existe qu’un seul capitalisme), ce n’est pas un affrontement entre le capitalisme propre et le capitalisme sale.

Ce qui fait que l’affrontement entre le Capital et le Travail devient critique, c’est le fait que le système d’exploitation a atteint ses limites. Il est parvenu à son point culminant et ne fait que stagner. Il faut de plus en plus de milliards de dollars des Etats et des banques centrales pour aider le fonctionnement économique et pallier à la défaillance du capital productif. La locomotive ne fonctionne plus et les moyens artificiels pour la pousser, pour pallier à sa défaillance, s’épuisent… Ce n’est pas que les finances publiques grecques qui s’écroulent, et pas que les finances publiques européennes, mais les finances publiques mondiales. Même la Chine est à bout de forces pour pallier à l’affaiblissement de son activité économique.

Il est plus que temps de cesser de raisonner entreprise par entreprise, secteur par secteur, pays par pays, région par région. Il n’est pas question de défendre l’Automobile, le Bâtiment, la Grèce, l’Europe. Il faut défendre une perspective mondiale, celle de la classe laborieuse de la planète, celle de la suppression de la propriété privée des moyens de production, celle de la suppression des Etats bourgeois, celle du socialisme !

Ce que nous écrivions en août 2010

Ce que nous écrivions en juin 2011

Ce que nous écrivions en juillet 2011

Ce que nous écrivions en septembre 2011

Ce que nous écrivions en octobre 2011

Ce que nous écrivions en novembre 2011

Ce que nous écrivions en mai 2011

Ce que nous écrivions en juin 2013

Ce que nous écrivions en février 2015

Messages

  • Loin d’être un dangereux révolutionnaire qui menacerait l’Europe capitaliste, Tsipras, abcien secrétaire général des jeunesses communistes de Grèce, n’est qu’un réformiste qui détourne la lutte des classes vers les élections bourgeoises et prétend que l’Etat bourgeois, bien gouverné, c’est-à-dire de manière nationaliste, serait le dernier défenseur du peuple grec.

    • Eh oui, par exemple, c’est ce qui amène Tspiras et Syriza à s’allier au pouvoir avec les Grecs indépendants, ce parti de droite nationaliste...

    • Mais enfin, RP l’alliance de Syriza, particulièrement circonstancielle, ne fait pas de Syriza un parti nationaliste. Sois raisonnable...ou trouve d’autres arguments.

    • Trouverais-tu raisonnable une alliance circonstancielle de Mélenchon avec Le Pen ?!!!

    • Dans son dernier meeting avant les élections qui lui ont donné sa place au gouvernement, le dirigeant de SYRIZA (Coalition de la gauche radicale), Alexis Tsipras, a pris la parole devant un parterre d’environ 10.000 personnes à Athènes pour appeler à « une nouvelle alliance patriotique ». Je ne crois pas que ce soit l’alliance des prolétaires !!!

    • Dans ce discours de 45 minutes, truffé de mensonges, de dérobades et d’appels nationalistes, Tsipras a commencé par inviter « tous les hommes et femmes grecs à une nouvelle harmonie nationale, une nouvelle alliance sociale et patriotique... afin de mettre en œuvre la nouvelle libération. »

      Comment pourrait-on appeler cela du nationalisme ? Mais non ! C’est juste de la défense nationale !

      Que serait un autre discours ?

      Eh bien, l’alliance des travailleurs et des milieux populaires contre le grand capital grec d’abord, puis international par exemple !!!!

    • Déclarant qu’un gouvernement de SYRIZA mettrait fin à la corruption, au sectarisme et au clientélisme, Tsipras a de nouveau joué sur la corde nationaliste en déclarant, « Lundi, la fête est finie et nous retournons à la légalité pour tout le monde sans exception… Lundi, ce sera la fin de l’humiliation nationale. »

      Plus loin dans son discours, Tsipras a précisé que sa définition de la « légalité » impliquait non seulement le maintien de l’appareil d’Etat, mais aussi son renforcement. Le dirigeant de SYRIZA est bien conscient que ces forces seront nécessaires à l’avenir pour écraser l’opposition de la classe ouvrière à sa politique.

      Dans un appel spécialement lancé aux forces de l’ordre, il a déclaré, « Nous donnerons aux agents de l’Etat en uniforme la capacité de faire leur travail en bonne entente avec les citoyens et dans la dignité, pour permettre aux policiers de protéger les citoyens de la criminalité et d’être à leurs côtés quand c’est nécessaire, de même pour les militaires qui servent la patrie bien loin de leur famille. »

    • Le caractère profondément bourgeois et officiel de Syriza se montre clairement dans son alliance politique avec le parti ANEL (Grecs Indépendants), une scission droitière et xénophobe du parti conservateur ND (Nouvelle Démocratie). La décision d’Alexis Tsipras, le dirigeant de Syriza, de former une coalition avec ANEL était sous tous les aspects, un choix. S’il l’avait voulu, Syriza aurait tout aussi bien pu former un gouvernement minoritaire et s’appuyer sur les voix du Parti communiste grec (KKE) et d’autres partis pour le soutenir dans ses principales initiatives politiques.

      En s’alliant avec ANEL, Syriza cherchait à créer les meilleures conditions pour effectuer un virage politique à droite et voulait signaler à la bourgeoisie grecque et internationale que le nouveau gouvernement ne menaçait en rien ses intérêts fondamentaux.

      On a confié le ministère de la Défense au dirigeant d’ANEL, Panos Kammenos, un homme très proche des militaires. Dans sa première déclaration en tant que ministre, Kammenos s’est engagé à trouver des fonds pour de nouveaux programmes d’armements, à maintenir les programmes actuels et à faire une revue des nouvelles menaces sécuritaires.

      Syriza et Tsipras sont pleinement conscients des implications d’une telle nomination. Entre 1967 et 1974, la Grèce fut dirigée d’une main de fer par une junte militaire. Dans l’espace d’une semaine après avoir saisi le pouvoir, l’armée arrêta plus de 8.000 personnes à partir de listes méticuleusement préparées à l’avance. Des milliers de personnes ont subi d’horribles tortures aux mains du régime dans des camps spécialement conçus.

      Kammenos qui a été député de ND pendant 20 ans a des relations étroites avec Panayiotis Baltakos, l’ancien secrétaire du conseil des ministres de l’ex premier ministre Antonis Samaras. L’année dernière Baltakos avait entamé le lancement d’un parti d’extrême droite, Rizes (Racines), basé sur « l’Eglise orthodoxe, les services de sécurité et les forces armées ».

      Syriza fait ses propres ouvertures à ces forces. Dès la fermeture des bureaux de vote, le futur ministre de l’Intérieur, Nikos Voutsis, avait téléphoné aux chefs de la police et de l’armée. Le journaliste Paul Mason de Channel 4 News a rapporté que Voutsis leur avait dit, « Nous vous faisons confiance ». Mason a remarqué que cela était dit bien que « l’armée grecque et la police aient été organisées depuis la Guerre Froide pour réprimer l’extrême gauche, allant jusqu’à donner une formation politique à leurs officiers sur les périls du marxisme ».

      Avant l’élection, Syriza avait annoncé son intention de dissoudre la police anti-émeute et de l’incorporer au reste de la police. Après son arrivée au gouvernement, cette promesse n’a pas duré une journée : un secrétaire d’Etat à l’Intérieur a annoncé que « la police aur[ait] des armes au cours des manifestations. »

      Il est bien connu que le personnel de la police grecque se compose en bonne partie de partisans du fascisme. Dans l’élection de la semaine dernière, comme dans celle de 2012, entre 40 et 50 pourcent des policiers ont voté pour le parti fasciste Aube dorée.

      La déclaration de Voutsis n’est pas de la naïveté politique. Il informe la police et l’armée que dans les circonstances d’une crise économique et sociale qui s’aggrave et confronté à l’inévitable apparition d’une contestation de masse dès qu’il commencera à imposer son propre programme d’austérité, Syriza aura recours à la force armée de l’Etat pour écraser l’opposition.

  • supers alliés !!! Leur chef, Panos Kammenos, a même accusé les juifs du pays de payer moins d’impôts que les autres citoyens grecs et de bénéficier d’un traitement préférentiel.

    • Kammenos a tissé des liens serrés avec l’armée. Il a exigé, lors des pourparlers avec Tsipras pour former la coalition, qu’ANEL ait la mainmise sur l’armée.

    • ANEL est une scission d’extrême-droite du parti conservateur au pouvoir, Nouvelle Démocratie (ND). Kammenos qui siège au parlement depuis 1993 en tant que député ND, et qui a été vice-ministre du Commerce et du Transport maritime, a fondé ANEL en février 2012. Il avait été expulsé du groupe parlementaire de ND et du parti parce qu’il n’avait pas voté en faveur du second mémorandum convenu avec l’UE.

      ANEL préconise un programme réactionnaire de nationalisme et de dictature, ponctué de quelques phrases populistes à l’encontre des mesures d’austérité. Kammenos réclame un comité non partisan qui serait pourvu de pouvoirs d’urgence et qui contrôlerait le destin du pays. Ce qui est requis, a-t-il dit, c’est une « prise de conscience nationale et un soulèvement. » Ceci comprend la persécution et la déportation d’immigrants sans papiers, qu’ANEL soutient farouchement, en en faisant une question de « sécurité nationale. »

  • A son entrée en fonction, Tsipras déclare :


    « Nous sommes un gouvernement de salut national... »

  • En juin 2013, Varoufakis et Galbraith ont écrit un article de débat dans le New York Times intitulé « Seul Syriza peut sauver la Grèce ».

    Ils ont assuré aux élites internationales qu’un gouvernement Syriza « ne serait pas une mauvaise chose pour l’Europe ou les Etats-Unis ». Si Syriza venait à être élu, selon eux, « rien de vital ne changerait pour les Etats-Unis ... Syriza n’a pas l’intention de quitter l’Otan ni de fermer les bases militaires américaines ».

    Varoufakis connait intimement la politique bourgeoise grecque, ayant été conseiller économique de l’ancien dirigeant de PASOK, Georges Papandréou, de 2003 à 2006. Ensuite, Papandréou a dirigé le gouvernement PASOK de 2009, qui a imposé la première série de mesures d’austérité en Grèce. PASOK a continué dans ce rôle dans plusieurs gouvernements de coalition avant d’être flanqué à la porte lors des récentes élections.

    Varoufakis est un défenseur invétéré du capitalisme. Il prône la réduction du taux de l’impôt sur les sociétés à 15 pour cent. Il a expliqué à la BBC que Syriza voulait « des réformes authentiques qu’il faut mettre en œuvre dans le pays afin de mettre un terme à la bureaucratie » et de « créer un plan rationnel de restructuration de la dette ».

  • La première déclaration de Yiannis Panousis, un ancien député de la Gauche démocratique, parti issu d’une scission d’avec Syriza, nommé ministre suppléant au ministère de l’Intérieur avec une attribution de « protection des citoyens ».

    Selon Panousis, « la police sera armée lors des manifestations, mais cela ne veut pas dire qu’elle va intimider ou terroriser ».

    Auparavant, Syriza avait promis d’abolir les unités de police anti-émeute et de les fusionner avec la force de police générale. Les promesses de Panousis quant à la conduite de la police d’un gouvernemnt Syriza sera rejetée avec mépris par les travailleurs, étant donné la brutalité employée par la police contre les manifestants au cours des cinq dernières années.

    La police grecque est un bastion du soutien pour les partis de droite et fascistes. Entre 40 et 50 pourcent des officiers de police ont voté pour le parti fasciste Aube dorée à l’élection cette année, le même pourcentage qu’aux élections de 2012.

  • La Grèce n’a pas honoré mardi le paiement de 1,6 milliard d’euros au FMI.

  • Tsipras refuse de payer et de faire payer le peuple grec ! En quoi est-ce un poker menteur ?

  • Simplement au fait de lancer un référendum sur a question du paiement de la dette ; refusant ainsi de prendre la responsabilité qui lui aurait été confiée dans l’élection où il était majoritaire. Il laisse ainsi la responsabilité au peuple travailleur des catastrophes suivantes, sachant que les prolétaires ne sont pas majoritaires dans la population. Il joue ainsi sur les deux tableaux, se faisant passer pour radical puisqu’il appelle à voter non mais en donnant la possibilité au oui de l’emporter puisqu’il a démontré que la Grèce serait acculée à répondre oui ! C’est du faux cul de première !

  • En 2008, lorsque la crise financière mondiale a éclaté, les banques privées ont été exposées à la Grèce à hauteur de $300 milliards, réduits à $54 milliards aujourd’hui grâce à des opérations de sauvetage organisées par l’UE, le FMI et la Banque centrale européenne. En 2012, lorsque les marchés ont craint une sortie de la Grèce de la zone euro, environ 80 pour cent de la dette grecque étaient dus aux banques privées et 20 pour cent à des institutions publiques. Ce rapport a été inversé.

    Sur les plus de €200 milliards du plan de sauvetage, seuls 11 pour cent sont parvenus au gouvernement grec. Le reste a été utilisé pour rembourser des dettes bancaires privées, une opération financée par l’appauvrissement de millions de travailleurs et de jeunes en Grèce. Le produit intérieur brut a chuté d’environ 25 pour cent. De plus, l’argent fourni pour le plan de sauvetage des banques a aussi contribué aux exigences croissantes d’austérité de la part des élites dirigeantes de toute l’Europe.

  • 45 % de la population grecque est en dessous du seuil de pauvreté !!!

    Les réformes postérieures à 2010 réduisent les salaires, suppriment des allocations et des indemnités, raccourcissent les périodes de chômage indemnisé, abrogent ou affaiblissent la négociation collective, précarisent l’emploi et réduisent le salaire minimum. La nouvelle législation applicable au secteur privé diminue la protection des travailleurs, facilite l’allongement de la durée du travail et réduit les rémunérations. Dans le secteur public, la nouvelle législation réduit les salaires et le nombre d’emplois…

    Les réductions salariales successives et les hausses d’impôts ont entrainé des licenciements massifs, dégradé les conditions de travail, accru l’insécurité de l’emploi et répandu la précarité sous forme d’emplois hyper-flexibles et sous-payés où prédominent femmes et jeunes. Le niveau du salaire minimum qui a été fortement réduit est situé en dessous du seuil de pauvreté.

    Le chômage a explosé de 7,3 % à 27,9 % (2008-2013). L’emploi dans le secteur public est passé de 942 625 à 675 530 postes entre 2009 et 2013, avec des baisses de salaire supérieures à 25 %. Les rémunérations du secteur privé ont diminué d’au moins 15 % depuis 2013. Le chômage des jeunes a atteint 64,9 % en mai 2013, anéantissant leurs perspectives d’accès au marché du travail.

    En 2015, 2,5 millions de personnes, soit un quart de la population totale, n’avaient plus de couverture maladie… Les réductions de dépenses imposées par les Mémoranda diminuent les prestations sociales, y compris les retraites, les indemnités de chômage et les allocations familiales.

    L’effondrement politique, économique et social de la Grèce est l’expression aigüe d’une crise plus large du capitalisme européen et mondial.
    Le destin de ce petit pays est en train de se décider uniquement selon les intérêts prédateurs des financiers mondiaux et de leurs représentants à la tête des gouvernements nationaux et la « troïka » (Union européenne (UE), Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI.))

    Pour les travailleurs grecs, l’impact a été catastrophique. Ils ont déjà subi le plus important déclin de leur niveau de vie depuis l’occupation nazie. Le chômage a doublé pour atteindre 22 pour cent et 50,8 pour cent chez les jeunes, tandis que des millions de personnes sont reléguées au travail précaire et à temps partiel.

    Le chômage de masse et la pauvreté vont encore s’aggraver. La contre-révolution sociale en Grèce est, de plus, en train de définir l’indice de référence pour l’ensemble de l’Europe au moment où la crise économique s’emballe de façon incontrôlable et que le monde est plongé dans une récession plus profonde encore que celle déclenchée par le krach de 2008.

  • Se polariser sur la Grèce a l’avantage de faire oublier la crise chinoise et asiatique !

  • Pendant que l’Europe avait les yeux rivés sur les événements d’Athènes, en Chine les marchés financiers souffraient sévèrement. En un mois l’indice CSI 300 qui regroupe les principales valeurs de Shanghaï et Shenzhen s’est repliée de plus de 32 % et chutait encore de 6,75 % mercredi.

  • Parmi les mensonges, il y a aussi ceux de Tsipras dont le tout dernier : il a fait voter un référendum qui a permis à une large majorité de la population de rejeter les plans de sacrifices proposés par l’Europe capitaliste. A la suite de quoi, il a transmis ses propres propositions qui consistent à imposer l’essentiel des mêmes sacrifices !!!!

  • Moins d’une semaine après la victoire écrasante du « non » au tout récent référendum sur l’austérité voulue par l’Union européenne (UE), le gouvernement grec dirigé par Syriza a approuvé jeudi soir une nouvelle et massive série de mesures austéritaires à hauteur de €13 milliards.

    Cet ensemble de mesures serait le plus important depuis qu’a commencé, fin 2009, la campagne d’austérité de l’UE en Grèce. Il va bien au-delà des €8 à 9 milliards de coupes initialement exigées par l’UE dans les négociations avec Syriza.

    La proposition de 13 pages a été présentée à l’UE, au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque centrale européenne (BCE) avant la date limite de minuit fixée initialement par les institutions. En échange de coupes, le gouvernement grec demanderait un prêt de €53,5 milliards pour l’État grec et une restructuration de la dette, lui permettant ainsi d’éviter une faillite de l’Etat et de rester dans l’eurozone.

    Les mesures d’austérité incluraient de fortes hausses de la TVA et une augmentation de l’âge de la retraite à 67 ans d’ici 2022. Les allocations de supplément pour les retraités les plus pauvres seront éliminées d’ici fin 2019, un an plus tôt que prévu.

    On fera avancer les plans de privatisation des biens de l’Etat dont celle des ports et des aéroports. La proposition comporterait également une augmentation de l’impôt sur les sociétés de 28 au lieu de 29 pour cent, abaissement demandé par le FMI.

    En proposant ce nouveau plan d’austérité, Syriza a répudié avec une extraordinaire rapidité le résultat du référendum de dimanche, auquel Syriza avait lui-même appelé et qu’il avait présenté comme un modèle de responsabilité démocratique. Plus de 61 pour cent de la population ont précisément rejeté les mesures que le gouvernement a adoptées.

  • L’ancien ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, a révélé, dans un entretien publié lundi, avoir démissionné après avoir été mis en minorité, le soir du référendum, sur sa ligne dure prévue face à la BCE après la fermeture des banques grecques.

    L’économiste au fort tempérament, qui assurait avant le référendum qu’il démissionnerait en cas de victoire du oui, avait assez inexplicablement démissionné au lendemain de la victoire à 61,1% du non, le 5 juillet.

    Officiellement, il avait jeté l’éponge parce que les créanciers ne l’aimaient pas et que le Premier ministre Alexis Tsipras jugeait son départ "utile" pour un accord.
    Mais dans un entretien au magazine britannique New Statesman, réalisé juste avant l’accord de lundi matin pour négocier une nouvelle aide à l’économie grecque, il révèle avoir en fait perdu à quatre contre deux lors d’une réunion de cabinet après la victoire du non, au cours de laquelle il prônait une ligne dure.

  • Le gouvernement Tsipras aura fort à faire pour amadouer l’opinion publique, à laquelle il avait promis de rompre avec l’austérité et les "diktats" des bailleurs de fonds. Pour beaucoup de Grecs ce dénouement avait un goût amer. Et les premières fissures dans son parti Syriza sont déjà patentes. Le député Dimitris Kodelas a annoncé sa démission du groupe parlementaire après le vote mercredi lors duquel il n’approuvera pas les nouvelles mesures.

    Et le ministre adjoint aux Affaires européennes, élu de Syriza, Nikos Chountis, a déjà démissionné lundi pour aller remplacer l’eurodéputé Manolis Glezos, figure emblématique de la Résistance grecque et doyen du Parlement.

  • Quatre jours à peine après le vote écrasant des travailleurs et de jeunes grecs contre le diktat d’austérité de l’UE, Athènes a présenté une proposition de mesures d’austérité de €13 milliards aux ministres des Finances et aux chefs de gouvernements européens ce weekend. Le gouvernement grec espère que grâce à ces mesures brutales, il obtiendra un plan de sauvetage de l’UE de €53 milliards.

    La proposition, approuvée massivement par le Parlement grec vendredi, est encore plus draconienne que le plan d’austérité de 9 milliards € rejeté par les électeurs grecs lors du référendum. Elle comprend :

    *Une augmentation progressive de l’âge de la retraite de 62 à 67, achevé en 2022, accompagnée de « mesures dissuasives » contre les retraites anticipées.
    *L’élimination d’une prestation de solidarité pour les retraités pauvres et une augmentation de 50 pour cent des coûts de soins pour les retraités.

    * Une hausse de la TVA sur la plupart des produits à 23 pour cent, appliquée aussi aux îles grecques, souvent pauvres et isolées.

    *Des réductions des salaires du secteur public, imposées en « unifiant » la grille des salaires, ainsi que d’autres attaques contre le Code du travail.

    *L’achèvement de toutes les privatisations actuellement prévues, y compris les aéroports régionaux et les ports du Pirée, de Thessalonique et de Hellinikon.

    *Des coupes aux subventions pour les agriculteurs, ainsi qu’une fiscalité, visant à augmenter l’imposition des petites entreprises, des propriétaires fonciers et des travailleurs indépendants.

    Avec un cynisme achevé, le dirigeant de Syriza, le Premier ministre Alexis Tsipras, a présenté cette répudiation flagrante de la volonté du peuple grec comme un triomphe de la démocratie. En fait, le résultat confirme entièrement l’évaluation faite par le World Socialist Web Site de la décision d’appeler le vote : c’était « une fraude réactionnaire, visant à donner un vernis de légitimité démocratique au pillage de la Grèce par les banques ».
    La capitulation éhontée de Syriza face à l’UE est la conclusion inévitable de sa trajectoire depuis sa prise de pouvoir en janvier. Dès le début, il n’a jamais demandé rien de plus que des modifications marginales de la politique européenne. Il a immédiatement promis de ne prendre aucune mesure unilatérale pour répudier la dette de 300 milliards € de la Grèce ni d’imposer des contrôles pour enrayer la fuite des capitaux des banques grecques.
    Syriza a rejeté tout appel à l’opposition de masse à l’austérité de l’UE dans la classe ouvrière européenne. Le gouvernement a plutôt cherché à se concilier avec les banques et les grandes puissances impérialistes européennes, ainsi qu’avec de l’Administration Obama. Les gouvernements européens, menés par Berlin, ont traité Tsipras avec un mépris bien mérité, sachant qu’ils n’avaient absolument rien à craindre du chef de file de Syriza.

  • La capitulation abjecte de Syriza est l’une des trahisons les plus ignobles de la classe ouvrière dans l’histoire. Il y a à peine huit jours, lors d’un référendum appelé par Tsipras, les électeurs grecs rejetaient à une écrasante majorité de nouvelles mesures d’austérité exigées par l’UE. Tsipras et son conseil des ministres ont aussitôt répudié ce mandat populaire pour soumettre quatre jours plus tard une proposition de coupes encore plus brutales (€13 milliards) que les €9 milliards de coupes rejetés par les masses grecques.
    Et ils s’apprêtent à aller encore plus loin, à imposer des coupes plus étendues et à donner aux banques et à l’impérialisme allemands un droit de veto sur la politique du gouvernement grec et un contrôle effectif de l’économie.

    Les agissements de Tsipras sont motivés par les intérêts de classe de la bourgeoisie grecque et des couches privilégiées de la classe moyenne supérieure représentées par Syriza. Pour elles, le « non » massif au référendum signifie qu’il n’y avait pas d’alternative à une capitulation à l’impérialisme allemand et européen. Tsipras considère les résultats du référendum – qu’il n’a ni anticipé ni souhaité – comme l’expression d’une radicalisation croissante de la classe ouvrière mobilisant derrière elle de vastes couches de pauvres et d’opprimés.

    Pour les couches sociales représentées par Syriza, la perspective d’un mouvement de masse indépendant de la classe ouvrière est mille fois plus dangereuse que les menaces de l’Allemagne et des autres pouvoirs européens.

    La trahison de Syriza n’a pas seulement précipité la Grèce dans une position économique cauchemardesque, elle a généré une énorme confusion dans la classe ouvrière – une situation dangereuse qui ne fera que renforcer le parti fasciste Aube dorée et faciliter les préparatifs de l’armée pour un éventuel coup d’état.

    Dimanche, le Wall Street Journal écrivait : « Il y a une semaine, les Grecs faisaient la fête dans les rues après avoir voté avec force le rejet des termes d’un nouveau renflouement européen. Dimanche, ces mêmes rues étaient remplies d’une populace hébétée et confuse cherchant à comprendre pourquoi maintenant elle devait avaler un marché encore plus sévère que celui qu’elle venait tout juste de rejeter. »

    Ce journal cite un employé de 37 ans travaillant dans un café et disant, « Les gens sont en train de perdre la raison. Je suis moi-même dans une telle confusion… J’ai voté ‘non’, mais en fait j’ai dit ‘oui’. Est-ce une blague ? »

  • Il va bien falloir que M. Tsipras explique à son peuple comment il l’a trompé et pourquoi le non de la révolte s’est finalement mué en "oui mon capitaine !" avec les doigts sur la couture du pantalon.

    Mélenchon devra lui aussi nous expliquer ce revirement de son meilleur ami…

    Le PCF aussi…

    Chacun a compris qu’il cède à un chantage mais justement il prétendait, par le référendum, ne pas y céder et il a gagné le référendum.

    Oui, M. Tsipras a menti à son peuple. Mais, cyniquement parlant, d’une part, avait-il le choix ? Et, d’autre part, au final, à quoi bon ressasser disent certains ? Il n’y avait pas d’autres solutions. En effet, mais alors pourquoi avoir tant tergiversé pour accepter aujourd’hui un accord qui lui coûterait trente milliards de plus de ce qui lui était proposé il y a quinze jours ?

    "Nous avons fait le maximum pour éviter de baisser les salaires et les retraites", a continué Alexis Tsipras admettant que "l’on nous a imposé cette voie à sens unique"

    Il a fait le maximum pour empêcher le peuple travailleur de Grèce d’engager une lutte radicale et il y est parvenu…

  • La Grèce obtient un prêt de 7 milliards d’euros... pour rembourser d’autres prêts et signe un plan d’austérité pour préparer d’autres plans d’austérité…

    Lors d’une réunion du bureau national, l’organe exécutif de Syriza, mardi, la veille du vote, tous les membres, sauf un, se seraient prononcé contre l’accord. Mercredi, le jour du vote au Parlement, une majorité d’élus (109 sur 201) du Comité central, l’organe délibératif, a signé un texte appelant à rejeter le compromis de Bruxelles : un "coup d’Etat" ayant pour but "d’infliger un châtiment exemplaire à un peuple".

    La plus grande confusion règne dans la coalition d’extrême gauche grecque. Certains députés auraient annoncé leur intention de démissionner. Tandis que d’autres voudraient créer une nouvelle formation politique. En même temps, les appels "à l’unité du Parti", enrobés de remarques acrimonieuses, se multiplient.

    Soixante quatre parlementaires ont voté contre, dont deux figures symboliques, l’ancien ministre des finances Yanis Varoufakis (qui a qualifié l’accord de "nouveau Traité de Versailles") et la très populaire présidente du Parlement Zoé Konstantopoulou. Trente neuf députés (sur 149) de Syriza ont fait défection, dénonçant en l’accord de Bruxelles un "coup d’Etat" financier contre la Grèce, une "capitulation", une "humiliation".

  • Le vote parlementaire avec lequel le premier ministre grec Alexis Tsipras a fait passer en force mercredi plus de 900 pages de mesures d’austérité de l’Union européenne (UE) dictées par Berlin a parachevé la terrible trahison du peuple grec par Syriza (‘Coalition de la gauche radicale’).

    Syriza a adopté l’austérité pratiquement du jour au lendemain comme si c’était la politique la plus naturelle du monde, répudiant et sa promesse de mettre fin au Mémorandum de l’UE et le vote contre l’austérité au référendum du 5 juillet. Ses mesures d’austérité et ses privatisations à hauteur de dizaines de milliards d’euros dévasteront la Grèce. Les conséquences seront catastrophiques pour des millions de travailleurs déjà confrontés à la faim, au chômage et au manque de soins.

  • Tsipras, qui pendant les élections de janvier s’était présenté comme un politicien très à gauche, s’est avéré être un banal et réactionnaire libéral. Les médias le comparent déjà à François Mitterrand, le chef du Parti socialiste élu président de la France sur un programme national de réformes en 1981 et qui, moins de deux ans après, avait renié son programme et lancé son « tournant de la rigueur » pour attaquer la classe ouvrière. Un parallèle plus adéquat, pour ce qui est de l’impact brutal de la politique de Tsipras, serait cet autre politicien français, Pierre Laval, qui s’était prétendu socialiste avant de devenir le bras droit du maréchal Pétain sous l’Occupation.

    Pour contenir l’énorme colère des travailleurs et des jeunes en Grèce, une partie de Syriza se présente comme des dissidents de gauche afin de concocter des excuses, se regrouper politiquement et éviter qu’aucune leçon ne soit tirée de leur trahison. Une des déclarations de ces fripouilles est le « Communiqué de la Jeunesse de Syriza sur l’accord-mémorandum et l’avenir de Syriza ». Elle a été publiée sur International Viewpoint , un journal pseudo de gauche qui tente à tout prix d’empêcher que la révélation de la nature de Syriza ne nuise aux groupes similaires dont ils font la promotion internationalement, comme Podemos en Espagne et le NPA en France.

  • Il n’y a pas eu de « coup d’Etat » contre Syriza en Grèce. Tsipras est resté au pouvoir tout le temps et a supervisé, en consultation avec l’Union européenne, la planification, la négociation et l’adoption de mesures d’austérité draconiennes. L’UE a insisté, comme il fallait s’y attendre, sur l’austérité – c’est pour s’y opposer que Syriza avait été élu. Syriza a capitulé plusieurs fois : il a accepté de prolonger le Mémorandum d’austérité de l’UE en février, puis il a imposé de nouvelles mesures d’austérité en juillet.

  • La Grèce rembourse encore 186 millions d’euros au FMI !!! Bravo Tsipras !!!

  • Comme c’est différent avec Tsipras : le parlement vote des plans d’austérité successifs et les manifestants qui contestent sont matraqués par la police !!!

    La manifestation organisée devant l’Assemblée grecque, sur la place Syntagma à Athènes, a tourné à l’émeute. Des manifestants casqués, équipés de masques à gaz et de cocktails molotov ont affronté les forces de l’ordre alors que les députés discutaient de l’adoption de l’accord négocié lundi à Bruxelles. Les manifestants protestaient contre cet accord entre le gouvernement grec et ses créanciers de l’Union européenne, qu’ils considèrent comme une trahison. Une quarantaine de personnes ont été interpellées.

  • Les migrants réfugiés en transit sur les iles grecques sont traités de manière honteuse par la Grèce de Tsipras !!!

  • Les mesures proposées par le gouvernement Syriza vont bien au-delà des attaques imposées par les gouvernements précédents. Dans un contexte de profonde dépression, le parlement adoptera probablement un projet de loi qui intensifiera les coupes sociales et les hausses d’impôts qui affecteront les petits exploitants agricoles et les propriétaires d’appartements pauvres.

    Le gouvernement a aussi accepté de privatiser des pans entiers du patrimoine public et de réduire davantage encore le montant des retraites d’ores et déjà faibles dans le but d’économiser plus d’un pour cent du PIB au cours des dix-huit prochains moins.
    Ceci n’est que le début. L’« accord négocié » est un document de 29 pages contenant des instructions très détaillées concernant le travail avec le gouvernement et le parlement grecs au cours des trois prochaines années. Il supprime totalement toute responsabilité démocratique de la gestion de l’économie grecque en plaçant son fonctionnement sous le contrôle direct de l’Union européenne.

    « Les autorités poursuivront une nouvelle trajectoire budgétaire fondée sur un excédent primaire de -1/4, 0,5, 13/4 et 3,5 pour cent du PIB respectivement en 2015, 2016, 2017 et 2018, et au-delà », stipule l’accord négocié. Ces critères signifient des mesures d’austérité encore plus dures que celles déjà acceptées.

    Le gouvernement Syriza aura donc bientôt à faire face à de nouvelles exigences émises par les responsables de l’UE, de la Banque centrale européenne et (probablement) du Fonds monétaire international (la « troïka ») qui se rendront régulièrement à Athènes.
    Il est contesté que les chiffres issus de l’agence des statistiques grecque faisant état d’une légère croissance économique au second trimestre de cette année soient exacts. Mais, même s’ils l’étaient, la Grèce reste embourbée dans une profonde récession que de nouvelles coupes ne feront qu’exacerber. Les milieux de l’UE même ont prévu cette semaine une baisse de 2,3 pour cent du PIB pour cette année et de 1,3 pour cent pour l’année prochaine.

    En ce qui concerne la dette grecque, l’accord négocié entraîne un fardeau encore plus lourd. Même les chiffres optimistes de la Commission de l’UE prévoient pour l’année prochaine une augmentation du ratio dette/produit intérieur brut (PIB) de 201 pour cent. En 2009, avant les soi-disant plans de sauvetage, le ratio était de 130 pour cent.
    Le gouvernement allemand a néanmoins exclu à plusieurs reprises toute décote pour les créanciers de la Grèce : la BCE et principalement les banques allemandes, françaises et italiennes.

    Le secrétaire allemand des Finances, Jens Spahn, a dit au micro du Deutschlandfunk que « sous le terme allègement de la dette l’on peut aussi discuter du prolongement des échéances, de périodes exemptes de paiement d’intérêt ou de rachats de dette, l’on peut en discuter. Nous l’avons toujours dit. »

    Dans le même temps, le ministère des Finances a aussi clairement déclaré que même après le vote en faveur du « oui » du parlement grec, l’accord n’est pas garanti. Les ministres des Finances de la zone euro devaient se réunir vendredi pour décider d’accepter ou non l’accord. Si c’est le cas, alors plusieurs parlements devront encore approuver la décision. Un vote au parlement allemand est prévu mardi ou mercredi de la semaine prochaine.
    Le gouvernement grec espère obtenir un nouveau plan d’aide de 86 milliards d’euros afin de pouvoir rembourser les prêts plus anciens de la troïka et éviter ainsi une faillite d’État.

  • Tsipras démisssionne après avoir fait accepter une austérité accrue et la vente des biens de l’Etat.

    Tsipras a notamment officialisé la cession des 14 aéroports régionaux au consortium allemand Fraport-Slentel pour 1,23 milliard d’euros, dans une décision publiée mardi au Journal officiel, peu avant de démissionner.

    Yanis Varoufakis : "Nous avons trahi la grande majorité du peuple grec !"

  • LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS A FAIT MODIFIER LA TVA GRECQUE POUR FAVORISER L’IMPORTATION DE VIANDE DE BŒUF AU DÉTRIMENT DES ALTERNATIVES LOCALES : OVINS, CAPRINS, VOLAILLES.

    Quand ce n’est pas des armes ou du matériel de surveillance qu’on essaie par tous les moyens de fourguer à la Grèce, c’est de la barbaque ! Alors qu’elle regorge déjà d’ovins, caprins et volailles : troisième cheptel de moutons dans l’Union européenne (après le Royaume-Uni et l’Espagne) et premier cheptel européen de chèvres.

    Prochaines étapes : favoriser l’importation de camembert pour concurrencer la fêta, imposer une campagne de pub pour les melons de Cavaillon, remplacer le yaourt de brebis par la faisselle de vache made in France dans les cantines grecques et, surtout, continuer à implanter les tomates chimiques et les fraises hors-sol ?

    Vive la France ! Et encore merci Hollande !

    Y.Y.

    * Colonie européenne, certes, mais surtout franco-allemande au vu de la provenance quasi-systématique des pressions et des achats, souvent contraires à l’intérêt social, économique et financier local.

  • Tsipras a fait avaler notamment une hausse de la TVA sur certains produits ou une profonde réforme des retraites avant de démissionner…

  • Vous dites que Tsipras est un stalinien mais le KKE ne soutient pas sa politique.

  • Le KKE est un parti stalinien national, trempé dans tous les crimes contrerévolutionnaires de la bureaucratie soviétique. Il a défendu l’extermination des révolutionnaires par le régime stalinien et organisé des meurtres de trotskystes en Grèce. Sa mise en œuvre des politiques de la bureaucratie soviétique a assuré la défaite de la classe ouvrière dans la guerre civile grecque de 1946 à 1949.

    Tout au long de la période d’après-guerre, il s’est subordonné à la politique extérieure du Kremlin. Il a ainsi contribué d’une manière décisive aux conditions politiques qui ont assuré le succès du coup de 1967 et, après la chute de la junte, la stabilisation du régime bourgeois en Grèce. Le KKE a soutenu et participé à des gouvernements bourgeois, avec la Nouvelle démocratie ainsi que le Pasok.

    La dissolution de l’URSS et la restauration du capitalisme en Russie et en Europe de l’Est a privé le KKE, comme les autres organisations staliniennes nationalistes, des ressources matérielles sur lesquelles il avait compté. Aussi, sans le soutien de l’URSS, il attirait moins les intellectuels petit-bourgeois. Ses querelles avec Syriza et d’autres groupes de pseudo gauche, dénuées de tout contenu principiel, reflètent les efforts du KKE de retenir un contrôle organisationnel sur des sections de la classe ouvrière, notamment par le biais des appareils syndicaux.

    Le KKE continue à chanter les louanges de Staline et de ses sbires. C’est sans importance pour les libéraux petit-bourgeois de « gauche ». Mais un marxiste évalue un parti en examinant son histoire. Une organisation politique qui s’identifie aux crimes bestiaux de Staline est une ennemie de la classe ouvrière grecque et internationale.

  • Bonne nouvelle pour les partisans de Mélenchon qui soutiennent Varoufakis après avoir soutenu Tsipras ?!!! Varoukakis a déclaré être d’accord avec Macron à 80% !!!

  • Le refrain est :

    La Grèce est sauvée ! La Grèce est perdue !

    Et le refrain continue...

    Cette fois, c’est :

    Selon une estimation de la BCE, les quatre grands établissements de la Grèce auraient besoin de plus de 14,4 milliards d’euros.

  • Grèce : les grèves et les protestations se multiplient contre Tsipras et l’austérité à marche forcée qu’il entend imposer au peuple travailleur...

  • Le ministère des Finances allemand a rendu public les profits engrangés grâce aux intérêts des prêts accordés à la Grèce. Résultat, Berlin a encaissé 1,34 milliard d’euros depuis le début de la crise en 2009, révèle le quotidien Süddeutsche Zeitung.

    Dans le détail, la banque de développement allemande KfW a encaissé 393 millions d’euros d’intérêts du prêt de 15,2 milliards d’euros qu’elle a accordé à Athènes en 2010. Entre 2010 et 2012, un programme de rachat de titres de dette d’Etat par les banques centrales de la zone euro à permis à la Bundesbank d’enregistrer un profit de 952 millions d’euros.

    Les Etats membres s’étaient pourtant accordés pour reverser les profits des banques centrales à la Grèce. Seulement l’opération a été stoppée en 2015 pour des raisons politiques, rappelle Les Echos, en particulier à cause des tensions entre le gouvernement Tsipras, fraîchement élu, et la Troïka.

  • La récente embellie de la conjoncture en Chine se paiera au prix fort d’une aggravation des risques financiers et d’un endettement accru, une "trajectoire dangereuse", estime le FMI, exhortant Pékin à accélérer le rééquilibrage de son économie vers un modèle de croissance "plus durable".

    Grâce à un vigoureux soutien de l’Etat, "les perspectives de la croissance chinoise à court terme se sont renforcées, mais c’est au prix de risques accrus à moyen terme", s’alarment les experts du Fonds monétaire international (FMI), dans un rapport sur la deuxième économie mondiale publié mardi.

    A grand renfort de projets d’infrastructures, de boom immobilier et d’embardée du crédit, le PIB chinois a connu un sursaut inattendu, grimpant de 6,9 % sur un an au premier comme au deuxième trimestre, après +6,7 % en 2016. Mais ce répit s’avère précaire.

  • Sans la béquille d’un endettement excessif, la croissance chinoise n’aurait été que "d’environ 5,5 %" ces cinq dernières années, très en-dessous des 6,7 % enregistrés en 2016, estime l’organisation de Washington.

    Dans un rapport annexe, le FMI s’alarme : "les précédents internationaux suggèrent que le gonflement du crédit en Chine suit une trajectoire dangereuse", qui renforce les risques d’un "ajustement brutal" ou d’un vif essoufflement de croissance. "Les fragilités se sont accumulées".

    Plusieurs facteurs — un niveau d’épargne élevé, une dette extérieure limitée — modèrent les risques liés à l’endettement, "mais si le gouvernement ne fait rien, (...) cela ne fera que retarder l’ajustement et le rendra plus douloureux".

  • Syriza a pris le pouvoir en janvier 2015 après un an de grèves dans des ports, la fonction publique et les télévisions ainsi par les étudiants et les lycéens contre l’UE, dont l’austérité avait fait chuter les niveaux de vie en Grèce de plus de 30 pour cent depuis le krach de Wall Street en 2008.

    Syriza promettait de mettre fin au mémorandum européen sur l’austérité, renégocier les relations avec l’UE et améliorer les niveaux de vie dans le cadre de l’UE et du capitalisme. Six mois plus tard, sa perspective avait fait faillite. L’UE exigeait de profondes mesures d’austérité, sans quoi elle bloquerait l’accès de la Grèce, qui ferait faillite. Le premier ministre Alexis Tsipras a donc appelé un référendum sur l’austérité exigée par l’UE le 5 juillet 2015.

    La classe ouvrière a fait savoir dans le référendum qu’elle était prête à lutter. Elle a rejeté la vaste campagne de propagande médiatique pour le « oui », qui prétendait que dire « non » au sauvetage des banques signifierait une catastrophe : la faillite de l’État et des banques et la sortie de la Grèce de l’euro. Malgré ces menaces, les Grecs ont voté à 61 pour cent pour le « non » à l’austérité.

    Syriza a réagi en trahissant son propre référendum. Tsipras a annoncé qu’il n’y aurait pas de rupture avec l’UE et qu’il rencontrerait les autres partis austéritaires, la Nouvelle démocratie (ND) de droite et le PASOK social-démocrate. Quelques jours plus tard, il a approuvé une loi qui amputait de 13 milliards d’euros les retraites, les soins médicaux et les salaires, et privatisait ports et aéroports.

    Le référendum se fondait sur des mensonges. Tsipras prétendait qu’il l’organisait pour renforcer sa position face à l’UE : « Notre but est d’avoir des négociations après le référendum où nous serons mieux armés. »

    En fait, alors que Tsipras imposait ses mesures d’austérité draconiennes, ses partisans ont commencé à avouer que le référendum avait été une manœuvre cynique.

    La réalité est là aujourd’hui : Syriza et Tsipras ont fait passer les mesures d’austérité les plus draconiennes contre la population sans résoudre aucun des problèmes de la crise grecque !!!

    On ne peut pas se passer de la révolution sociale, ni en Grèce ni ailleurs !!!

  • Un mensonge de plus en Grèce : ce n’est pas l’extrême droite qui est attaquée par la police et accusée de terrorisme, c’est l’extrême gauche !!!

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