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Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement !
jeudi 20 juin 2024, par ,
Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, ni la marche à la guerre ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement !
Suite à la victoire de l’extrême droite aux élections européennes en France et à la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin dernier, un nouveau Front populaire, cartel électoral, s’est formé. C’est pour nous faire accepter une guerre et une union sacrée, qu’à nouveau un Front populaire s’est formé, comme en 1936.
Le Front populaire de 1936 : une politique guerrière d’Union sacrée
L’événement qui permit au Front populaire (alliance PC-PS-CGT-Parti Radical) de naître, le 17 juin 1935, est la déclaration commune Laval-Staline, parue deux jours plus tôt à Moscou suite à la signature d’un accord politique et militaire entre la France et l’URSS :
« Le devoir incombe aux signataires de ne laisser en rien affaiblir leur défense nationale. A cet égard monsieur Staline comprend et approuve pleinement la politique de défense nationale faite par la France pour maintenir sa force au niveau de sa sécurité. »
Le Parti communiste français, stalinisé, réformiste depuis 1924, fit alors, obéissant à Staline et Laval, un pas de plus dans sa dégénérescence en devenant officiellement patriote, colonialiste, pro-impérialisme français, tendant même la main aux troupes fascistes des Croix de feu. Le PC tel qu’on le connait jusqu’à aujourd’hui, était né.
Le révolutionnaire D. Guérin commentait ainsi cette déclaration :
« Les socialistes étaient aux anges. Ce rustre de Staline avait bien sûr manqué de tact en décernant à un Premier ministre de droite un certificat de bonne conduite ; mais Blum clama que la déclaration de Moscou lui donnait raison, que le fossé avec les communistes sur la défense nationale était comblé, qu’un pont venait d’être jeté vers l’unité ouvrière. Les syndicalistes réformistes, Jouhaux en tête, n’exultèrent pas moins et cessèrent comme par enchantement, d’opposer leur ancien veto à l’unité syndicale. Quant aux radicaux-socialistes, qui la veille encore s’étaient faits les complices de l’opération issue du 6 février et avaient accepté servilement le rôle d’otages dans un gouvernement d’union nationale, ils se découvrirent soudain pour les communistes, devenus nationaux, des trésors d’indulgence, en attendant l’accolade de Daladier et de Thorez, place de la nation, le 14 juillet 1935. »
Les media bourgeois ont eu bien raison de mettre en valeur lors des manifestations du 15 juin dernier, les pancartes avec les "serments" qui reprenaient ceux de la manifestation monstre du 14 juillet 1935, triomphe du Front populaire, où PS et PC, derrière ces serments démocratiques et quelques revendications salariales (comme le Front populaire de 2024) préparaient les travailleurs à servir de nouveau de chair à canon à l’impérialisme français. C’était confier à l’armée française, c’est à dire en fin de compte au Maréchal Pétain, la défense des travailleurs contre le fascisme et la guerre.
Le dernier gouvernement de la IIIème République réunit d’ailleurs le Parti socialiste de Léon Blum et le maréchal Pétain, président du conseil. Le PS a gouverné avec le maréchal Pétain en 1940, avant la défaite militaire, avant de lui donner, avec la complicité du Parti radical, les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940 !
La politique de Front populaire, tout comme aujourd’hui, ne concernait pas que la France en 1936. Outre le cas connu de l’Espagne où la plus vaste révolution prolétarienne a été vaincue par la gauhe au pouvoir menant une politique de désarmement des travailleurs révolutionnaires et livrant ainsi le pays à Franco, ce sont les 65 partis communistes alors membres de la IIIème internationale qui officiellement devaient mettre en place cette politique.
Partout les partis communistes avaient pour mission de ne plus préparer une révolution prolétarienne, de l’empêcher, pour se mettre au service de leur bourgeoisie nationale. Des PCs du monde entier devinrent de purs partis bourgeois, même avec drapeau rouge, comme le parti communiste chinois dont Mao prit la direction justement en 1935 grâce à cette justification politique donnée par Staline.
Dans le mouvement pro-palestinien en France, on voit le Front Populaire de Libération de la Palestine, qui n’est qu’un avatar de cette politique, un drapeau "progressiste" servant à masquer une politique bourgeoise nationaliste avec des méthodes staliniennes.
Un autre exemple de front populaire est celui du Chili d’Allende qui a mis Pinochet à la tête de l’Etat-major des forces armées et l’a mis au gouvernement avant de chuter sous l’action du même Pinochet, Allende livrant pieds et poings liés le peuple travailleur du Chili au couperet du bourreau.
Le Front populaire se rallie à Macron et l’OTAN sur la question ukrainienne
Le volet européen de la guerre mondiale qui se met en marche a pris la forme de la guerre en Ukraine. Or le programme du nouveau Front populaire sur cette question est un soutien pur et simple à la politique de Macron et de l’OTAN :
« Défendre l’Ukraine et la paix sur le continent européen
« Pour faire échec à la guerre d’agression de Vladimir Poutine, et qu’il réponde de ses crimes devant la justice internationale : défendre indéfectiblement la souveraineté et la liberté du peuple ukrainien ainsi que l’intégrité de ses frontières, par la livraison d’armes nécessaires, l’annulation de sa dette extérieure, la saisie des avoirs
des oligarques qui contribuent à l’effort de guerre russe dans le cadre permis par le droit international, l’envoi de casques bleus pour sécuriser les centrales nucléaires, dans un contexte international de tensions et de guerre sur le continent européen et œuvrer au retour de la paix . »
Nouveau Front Populaire - Contrat de Législature »
Aucune dénonciation de l’ "Accord entre la France et l’Ukraine" du 16 février dernier. Le NPA, LFI et le PC rentrent dans le rang, dans l’Union sacrée. Il y étaient déjà, mais Macron les a forcés à passer sous les fourches caudines de l’OTAN au grand jour, dans leur programme de gouvernement.
Ce point du programme du Front populaire concernant la guerre, est peut-être la raison principale expliquant la dissolution de l’Assemblée par Macron. Un point analogue apparaitra dans le programme du RN, n’en doutons-pas.
Les électeurs qui voteront pour le Front populaire, pensant voter contre Macron voteront sans s’en apercevoir pour la politique de ce même Macron, celle de la bourgeoisie française, dans la question de la guerre mondiale qui se prépare. Voter Front populaire, c’est voter pour Macron et l’OTAN dans la question essentielle pour la classe ouvrière à l’échelle mondiale aujourd’hui : celle de la marche à la guerre.
Les électeurs qui voteront pour le RN, pensant également voter contre Macron, voteront sans s’en apercevoir pour la politique de Macron dans la question de la guerre mondiale.
L’objectif de Macron, en excitant la lutte de tous contre tous, répartis en "trois blocs" (gauche, centre et droite) est que le taux de participation soit supérieur à 50%, au moins de 60%, car puisque les trois blocs sont maintenant officiellement sur la même ligne dans la question de l’Ukraine, Macron pourra fièrement annoncer à son ami et donneur d’ordre, l’impérialisme nord-américain, au conseil de l’OTAN du 9 juillet : « la majorité absolue des Français à voté pour le soutien de notre politique guerrière de l’OTAN en Ukraine. »
Ne doutons pas que dès les lendemains du 7 juillet, Macron remerciera cyniquement les électeurs du Front populaire et du RN d’avoir voté pour lui sur cette question. Merci à ceux qui ont voté, certains pour, d’autre contre ma petite personne, mais tous pour la politique de l’OTAN à laquelle l’impérialisme français a accroché son wagon ! Qui m’aime me suive, et qui ne m’aime pas me suive aussi : Macron peut remercier le FP et le RN d’avoir autant personnalisé cette élection pour ou contre Macron, pour ou contre Bardella, pour ou contre Mélenchon, afin que les questions politiques les plus importantes soient masquées.
La question de la guerre en Ukraine, de la guerre mondiale qui se prépare a disparu des unes des media bourgeois de masse ces jours derniers. Mais elle reprendra la première place par la force des choses dès les élections passées.
Les électeurs anti-Macron des deux blocs, RN et Front populaire, comprendront l’entourloupe : alors qu’ils étaient en majorité contre l’ "envoi de troupes" annoncé par Macron, ils auront voté, manifesté le 15 juin "pour" !
Trotsky décrivait ainsi la politique du PC français, à la veille de la révolution qui s’annonçait et éclata en 1936, analyse valable aujourd’hui :
« Staline a signé, avec le renégat Laval, l’acte de décès de la IIIème internationale. Alors que la classe ouvrière se mobilise dans la voie révolutionnaire, alors que les couches paysannes s’ébranlent et interviennent vigoureusement dans la lutte politique, alors que la petite bourgeoisie, directement atteinte par crise économique qui ne cesse de s’aggraver, se radicalise dans son ensemble, ce bureaucrate a l’audace d’écrire qu’il n’y a plus désormais de place pour l’activité indépendante du prolétariat dans sa lutte révolutionnaire contre sa propre bourgeoisie et que pour parer à l’invasion de l’URSS, il ne reste plus qu’à placer sa confiance dans l’impérialisme français. »
Placer sa confiance dans l’impérialisme français : c’est le vrai programme commun, au-delà des disputes apparentes, du F, RN et du président Macron.
La CGT et Solidaires soutiennent sans réserves le nouveau Front populaire
Hormis la campagne électorale et les appels aux votes par les partis, les travailleurs sont appelés à se réunir, manifester, comme le 15 juin par leurs organisations syndicales, mis à part FO.
Or tous ces appels sont purement et simplement des appels plus ou moins ouverts à voter pour le Front populaire, c’est à dire pour les candidats qui se présenteront le 30 juin avec cette étiquette sur le bulletin de vote.
Par exemple la CGT écrit :
« Face à l’extrême droite, le front populaire !
L’abstention et l’extrême droite ont atteint un record lors des élections européennes de ce 9 juin (...) Sans sursaut immédiat, l’extrême droite arrivera au pouvoir. Notre République et notre démocratie sont en danger. Pour empêcher la catastrophe organisée par Emmanuel Macron et Marine Le Pen d’advenir, l’unité de la gauche est indispensable. (...)
Un débat en profondeur doit être mené pour que les leçons soient vraiment tirées pour bâtir une alternative durable.
Quant au gouvernement, il doit immédiatement renoncer à sa réforme de l’assurance chômage et à toutes les contre-réformes en cours et notamment la réforme de la fonction publique.
(...) La CGT appelle tous les travailleuses et travailleurs à prendre d’ores et déjà leurs dispositions pour pouvoir voter les 30 juin et 7 juillet prochains. »
Communiqué de presse du 10 juin
Solidaires, l’organisation syndicale de JP Mercier et G. Quirante, porte-parole de LO et NPA-révolutionnaire, va dans le même sens :
« Pour la démocratie et la justice sociale, faire front contre l’extrême-droite !
L’Union syndicale Solidaires est depuis 25 ans de tous les combats contre les régressions sociales, (...)
L’extrême droite est fondamentalement à l’opposé de nos valeurs d’égalité, de justice et de solidarité. Nous l’avons toujours combattu et sa « banalisation » de ces vingt dernières années ne nous fait pas oublier ni son origine : le fascisme, ni son socle : le racisme.
Nous avons alerté ce gouvernement à de nombreuses reprises, et publiquement que sa politique socialement injuste et son entêtement à conduire une réforme des retraites massivement rejetée, conduirait au renforcement d’un vote en faveur de l’extrême droite.
L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir c’est le contrôle du ministère de l’intérieur, de la justice, de l’éducation, c’est la possibilité de nommer les dirigeant·es des médias publics. C’est la possibilité de modifier les règles du jeu pour se maintenir au pouvoir. C’est des attaques encore plus nombreuses envers les militant·es du mouvement social.
L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir serait synonyme de fragilisation des plus précaires, d’exclusion des étrangers et étrangères, de stigmatisation des personnes racisées, de régression des droits des femmes et des minorités, d’une accélération des régressions sociales pour les plus précaires, d’un déni de l’ampleur du dérèglement climatique, sans parler d’une accélération de l’autoritarisme, et du bâillonnement voire de la suppression des contre-pouvoirs dont les syndicats. Ce n’est pas de cette société là que nous voulons.
C’est pourquoi, l’Union syndicale Solidaires appelle à s’organiser sur les lieux de travail et à participer aux manifestations unitaires qui se multiplient.
Nous avons depuis de nombreuses années écrit et porté « pas une voix pour l’extrême droite » lors des élections. Nous réitérons plus que jamais cette consigne que nous assumons comme la suite logique des valeurs que nous portons. »
Solidaires, le 12 juin 2024
Tous ces appels syndicaux vont dans le même sens : ils sont favorables au Front populaire pour les élections.
Une dirigeante de la CGT, Céline Verzeletti, a été choise par LFI comme candidate du Front populaire, et s’adresse aux syndicqués CGT
« Croyez bien chères et chers camarades que je suis honorée de pouvoir porter haut et fort les couleurs et valeurs du programme du Nouveau Front Populaire, qui sont celles de la CGT, avec et grâce aux apprentissages effectués dans notre CGT auprès de vous toutes et tous. Je sais que notre CGT saura apporter une contribution essentielle à un tel front. Unies et unis nous gagnerons. »
Céline Verzeletti, Lettre interne aux organisations de la CGT, le 17 juin 2024
Ainsi, le programme du Front Populaire, dont le soutien total de l’impérialisme français en Ukraine, est quasi-officiellement celui de la CGT.
Le NPA de Poutou est participationniste et rejoint F. Hollande dans le Front populaire
Parmi les partis politiques qui se réclament parfois de Trotsky : LO, NPA-anticapiltaliste, Parti des Travaileurs, NPA-révolutionnaire, POI, il y a d’abord les participationnistes : le NPA-anticapitaliste de Besancenot et Poutou, ce dernier étant candidat du Front Populaire.
Dès le 13 juin, dans sa presse, ce NPA annonçait son ralliement ouvert à la gauche bourgeoise :
« Lundi soir, sept organisations de gauche ont publié un communiqué unitaire pour les prochaines législatives. Elles répondent à l’aspiration unitaire qui s’exprime contre la menace du fascisme et contre les politiques autoritaires, racistes et antisociales de Macron, qui lui ont ouvert la voie. Nous saluons ce positionnement et sommes favorables à une telle démarche.
Pour gagner contre Macron et le RN, un accord entre appareils ne peut suffire : il faut rassembler les classes populaires, leurs organisations ; les forces politiques mais aussi le mouvement social. Nous ne voulons pas renouer avec les reniements de la gauche au pouvoir, de Mitterrand à Hollande, qui ont tant démoralisé et contribué à ce que l’extrême droite se renforce. »
L’anticapitaliste, 13 juin
Le plus comique est que ce François Hollande que Poutou, le 13 juin, prétend combattre, annonçait deux jours plus tard le 15 juin au journal régional La Montagne, le jour de la manifestations, sa candidature Front populaire :
« François Hollande s’est expliqué ce samedi à 16 h 30, à Tulle, devant un parterre de journalistes sur sa décision de se présenter aux législatives. Pour lui, l’heure est grave face au danger de l’extrême- droite. Sollicité par des élus locaux pour se lancer dans la bataille, il prend donc ses responsabilités. »
Mais "prenant ses responsabilités" comme Hollande, le NPA avait déjà la veille, le 14 juin, oublié ses critiques de F. Hollande du 13 juin, dans le communiqué qui annonçait la candidature de Poutou :
« Le NPA-L’Anticapitaliste prend toute sa place dans le combat du Front populaire contre l’extrême droite et contre Macron qui lui ouvre la voie. Dans tous les quartiers, les entreprises et les lieux d’études, nous construisons des comités afin de réunir dans la rue et dans les urnes toutes les énergies et les volontés de battre le RN et ses alliés, ainsi que les derniers amis de Macron.
Partout où il est présent, le NPA participera à la campagne pour faire gagner les candidatures du Front Populaire.
Parmi ces candidatEs, Le Front Populaire a choisi d’investir nos camarades Philippe Poutou et Pauline Salingue en suppléante dans la première circonscription de l’Aude. Nous nous réjouissons par avance de cette campagne que nous construirons avec l’ensemble des militantEs des différentes composantes du Front Populaire. (...) »
Les militants du NPA-anticapitaliste vont donc à Tulle faire campagne pour François Hollande ! La frontière entre la "gauche de combat" et la "gauche des reniements" que prétendait voir le NPA le 13 juin, n’existait plus pour le NPA le 14 juin, et c’est bien vrai : car ces deux gauches ont une unité enracinée dans la classe au service de laquelle ils se sont mis définitivement depuis 1914 : la bourgeoisie. Et c’est au service de cette classe que ce met ouvertement le NPA en rejoignant le Front populaire. Pauline Salingue, candidate NPA-Front populaire, fait également partie de la bureaucratie de la CGT, elle est une de ces militantes de la CGT à propos de laquelle Céline Verzeletti affirmait : "notre CGT saura apporter une contribution essentielle à un tel front. Unies et unis nous gagnerons."
Le NPA s’est d’ailleurs déjà transformé en chien de garde de l’Union sacrée le 13 juin, en dénonçant l’attitude de LFI dans la question ukrainienne :
« Vendredi 7 juin, le président Zelensky était invité à l’Assemblée nationale. L’instrumentalisation de l’anniversaire du Débarquement en Normandie par un président français aux abois tentant, à quelques jours des élections européennes, de se positionner en défenseur des libertés, était bien sûr écœurante. De là à ce que les députéEs de LFI apparaissent comme boycottant un président ukrainien, certes néolibéral mais représentant son peuple menacé dans son existence même par la Russie de Poutine, il y a un pas !
La principale explication de l’absence de ces députéEs apparue est celle de Jérôme Legavre, affilié par ailleurs au POI, affirmant que Zelensky n’était pas le bienvenu : il serait autant un tortionnaire de son peuple que Poutine, et il ne faudrait surtout pas fournir des armes aux UkrainienNEs. Il nous paraît catastrophique que des éluEs de gauche, de cette gauche qui s’est levée contre le massacre et les injustices sans nom que subit le peuple palestinien, pratique ici un tel « deux poids, deux mesures » dans la lutte anticoloniale, la défense du droit des peuples à résister, y compris militairement, aux États oppresseurs. »
L’anticapitaliste, 13 juin
Le NPA se fait le porte-parole des oligarques d’Ukraine et de l’OTAN dans cette critique de LFI, pas d’un internationalisme ouvrier !
Mais que le NPA-anticapitaliste qui a fait volte-face à propos de F. Hollande se rassure, le POI a fait volte-face à propos de l’Ukraine.
Le POI et LFI font volte-face sur la question de l’Ukraine
Le 15 juin J. Legarve, député LFI issu du parti d’extrême gauche POI se rallie fièrement au Front populaire, validant donc la politique de Macron envers l’Ukraine :
« Le combat continue !
« Je suis candidat dans la 12ème circonscription de Seine-Saint-Denis pour bloquer l’extrême droite et donner une majorité qui prendra des mesures d’urgence sociale. »
Pourtant, ce député POI-LFI boycottait, le 5 juin la visite de Zelensky à l’Assemblée nationale :
« Non Zelensky n’est pas bienvenu en France. (...) Arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine ! »
Le POI-LFI était fier de dénoncer dans ce même communiqué que "Macron avait tenté de transformer les élections du 9 juin en un plébiscite pour la guerre en Europe". Mais c’est bien le 30 juin qui est transformé en un tel referendum car aux élections Législatives les partis doivent présenter un programme de gouvernement alors que les élections européennes laissaient beaucoup plus de liberté.
LFI et le POI votent pour Macron à ce referendum du 30 juin rien qu’en cautionnant le programme guerrier du Front populaire !
Le 5 juin le POI était contre les livraison d’armes à l’Ukraine, le 15 juin il était pour !
Le PT, LO et le NPA-révolutionnaire sont soutiens critiques et rejoignent le Front populaire syndical
Le Parti des travailleurs (PT) se "pose" des questions :
« Pour satisfaire les revendications du plus grand nombre, il ne suffit pas d’évoquer la « rupture » dans un texte, encore faut-il la mettre en œuvre : chasser Macron, balayer les institutions, convoquer une Assemblée constituante par laquelle le peuple pourra mettre en place un régime authentiquement démocratique. Bref, mettre sur pied de nouvelles institutions capables de répondre aux exigences du peuple travailleur et non pas, comme c’est le cas avec la Ve République, à la botte d’une petite minorité d’exploiteurs, de profiteurs, de spéculateurs qui l’emportent toujours sur la volonté de la majorité. »
Mais ce n’est plus une révolution bourgeoise de 1789 qui est à l’ordre du jour, c’est un Octobre 1917 avec les pouvoir des soviets. Des embryons de soviets pourraient prendre la forme de comités locaux du Front populaire, des comités d’actions. Mais le PT comme LO ou le NPA-révolutionnaire, ne parle pas de soviets car c’est avec les bureaucraties syndicales, que le PT veut agir :
« L’heure est la construction d’un authentique plan de lutte qui, dans l’unité, rassemblera travailleurs et organisations, un plan coordonné reliant l’exigence de la satisfaction de chaque revendication au combat d’ensemble pour la démocratie, pour les droits ouvriers «
Le PT n’appelle pas à voter Front populaire :
« Le 30 juin et le 7 juillet, pas une voix ne doit aller à l’extrême droite raciste et réactionnaire ! Pas une voix à la droite qui en est l’alliée ! Pas une voix à Macron et aux partis de sa coalition qui ouvrent la voie à la pire des réactions ! »
mais devrait avertir les électeurs : le Front populaire est un programme bourgeois d’Union sacrée, voter Front populaire, c’est voter pour la Guerre !
Le NPA-révolutionnaire et les autres "soutiens critiques" cherchent surtout à protéger leur vie tranquille dans les syndicats, où ils se retrouvent tous côte à côte dans diverses fédérations. Ces soi-disant révolutionnaires qui prétendent élever la conscience des travailleurs ne voient pas l’importance qu’ont certaines évictions des députés sortant. Commentant le remplacement de Danielle Simonet à Paris 15, par la dirigeante de la CGT Céline Verzeletti mentionnée plus haut, le NPA-révolutionnaire n’y voit qu’un incident politicien :
« Quelques heures après la signature des accords du Nouveau Front populaire en vue des élections législatives, la France insoumise a décidé de ne pas accorder son investiture à plusieurs députés sortants, par ailleurs figures connues du mouvement. Il s’agit notamment de deux députés de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière et Raquel Garrido, de la députée de Paris, Danielle Simonnet, du député de Marseille Hendrik Davi ou celui de la Somme, Guillaume Ancelet. (...) À LFI, l’union est un combat où tous les coups sont permis ! »
Le NPA-révolutionnaire n’a « pas remarqué » que la remplaçante de Danielle Simonet est Céline Verzeletti une dirigeante dirigeante de la CGT ! Qu’elle est co-secrétaire générale de l’UFSE-Cgt (syndicats de l’Etat) et membre du bureau confédéral de la CGT. La direction de la CGT, Sophie Binet, cautione au travers de Céline Verzeletti le programme impérialiste guerrier du Front populaire. Les militants révolutionnaires formés le savent depuis longtemps, mais ce fait devient patent pour des milliers de syndiqués.
Cette UFSE-CGT appelle sans vergogne ses adhérents à voter pour le Front populaire, sans préciser que la dirigeante de leur union est candidate, transformant les militants syndicaux en équipe électorale, sans le dire :
« Faire front dans les urnes : en votant pour les candidat.es du Front populaire lors des élections législatives.
Indépendante, l’UFSE-CGT ne saurait être neutre face au péril fasciste contre lequel la CGT a lutté au cours de son histoire, lutte et luttera toujours – à un moment où nous célébrons la victoire remportée contre le nazisme mais aussi le programme du Conseil national de la résistance.
C’est avec une exigence d’unité et de contenus, que l’UFSE-CGT appelle le monde du travail à battre l’extrême droite dans la rue, dans les urnes et par nos revendications.
En tout état de cause, l’UFSE-CGT et plus largement la CGT poursuivront, après les élections, le processus de mobilisations pour le progrès social.
Ensemble, dans le champ syndical et au-delà, nous pouvons gagner ! »
Même « dans la rue », c’est une politique réformiste qui en œuvre.
Ces "soutiens critiques" qui ne jurent que par « la rue », « la lutte », promettent d’en appeler aux "organisations", refusent d’introduire le front de la lutte des classes dans ces "organisations". Ils parlent des "plans de bataille" que les syndicats manqueraient d’apporter, dénonçant leur mollesse, alors qu’en l’occurrence la CGT suggère elle-même ce plan de bataille : planter le drapeau du syndicalisme révolutionnaire dénonciateur des héritiers de Jouhaux qui font un pas de plus dans l’Union sacrée. Dénoncer les Céline Verzeletti et Sophie Binet, héritières de Léon Jouhaux qui, anarcho-syndicaliste devint en 1914 du jour au lendemain patriote et "Commissaire de la Nation".
Enseignement, Culture, Hôpitaux, Recherche, Finances publiques sont les secteurs que l’Union des syndicats de l’Etat CGT dirigée par Céline Verzeletti qui englobe donc les syndicats où sont présents une grande partie des militants non ouvriers des organisations comme le POI, LO, le NPA-révolutionnaire, le PT, RP.
Céline Verzeletti est ouvertement dans l’Union sacrée pour la guerre en Ukraine, les révolutionnaires membres de ces syndicats des salariés de l’Etat qui gardent le silence dans leurs syndicats qu’elle a sous sa responsabilité, sont de fait dans l’Union sacrée s’ils n’élèvent pas la voix comme le firent Monatte et Rosmer contre Léon Jouhaux en 1914, puis en 1919.
Ces pseudo-révolutionnaires de l’extrême gauche électoraliste sont des "soutiens critiques" du Front populaire, qui cautionnent les directions jaunes des organisations syndicale par leur silence, dans le but de garder leurs postes syndicaux.
Dans son communiqué d’appel à la manifestation du samedi 15 juin, LO ne mentionne pas la CGT, mais seulement les partis politiques :
« Communiqué de Lutte ouvrière sur la manifestation du samedi 15 juin
« Par solidarité avec une partie importante de la classe ouvrière, notamment de sa composante immigrée, inquiète devant l’éventualité d’associer au pouvoir le Rassemblement national, Lutte ouvrière appelle à participer à la manifestation de samedi 15 juin.
Elle ne participe cependant pas à l’opération intitulée « Front populaire », montée par des partis dits de gauche qui, chaque fois au pouvoir, ont gouverné dans l’intérêt de la grande bourgeoisie contre les classes populaires.
Leur responsabilité est écrasante dans la montée de l’extrême droite, de ses idées et de ses hommes politiques.
En refusant leur confiance dans les politiciens de la bourgeoisie, quelle que soit leur étiquette, Lutte ouvrière appelle à une reprise de conscience de la classe ouvrière dans ses intérêts de classe contre la bourgeoisie, les actionnaires de la grande industrie, de la grande distribution et de la finance. »
Sous-entendu : LO ne refuse pas sa confiance aux dirigeants syndicaux de la bourgeoise, inclus par LO dans "le camp des travailleurs".
Conclusion
La CGT, le PS, le PC stalinien, en brandissant le slogan de Front populaire, sont fidèles à leur politique bourgeoise déguisée en politique de gauche, de "rupture".
Les ralliés, participationnistes, comme le NPA-anticapitaliste et le POI, offrent à la bourgeoisie l’étiquette de "trotskistes", qui leur est collée à tort, pour cautionner ce nouveau Front populaire, et exclure par avance toute autre politique ouvrière révolutionnaire.
Les soutiens critiques, comme Lutte Ouvrière, Révolution permanente, le Parti des travailleurs (ex-POID) ne sont pas mieux que les participationnistes. Ils se cachent dans les syndicats. Ils apparaissent comme boycottant le nouveau Front populaire, alors qu’un boycott dans le sens du mouvement ouvrier révolutionnaire implique une dénonciation de tous les Fronts populaire, en France comme en Palestine, comme politique contre révolutionnaire mise en place par les politiciens de gauche et les syndicalistes, staliniens et socio-démocrates : Hollande, Roussel, Mélenchon, Binet, les héritiers de Staline, Thorez et Léon Blum.
Ces soutiens critiques font croire que la seule alternative au Front populaire, le "vrai trotskisme" consiste à présenter des candidats concurrents aux élections ! Votez pour nous, est la réponse du NPA-révolutionnaire et de LO à la montée de l’extrême droite et à la guerre !
La CGT, les participationnistes et les soutiens critiques évoquent tous la nécessité de la poursuite des luttes, mais ils ne parlent jamais de lutte armée. Or si l’extrême droite prend le pouvoir, et qu’un passage au fascisme s’accélère, c’est l’armement du prolétariat qui sera à l’ordre du jour. La lutte défensive contre le fascisme impliquera non pas un Front populaire, mais un Front unique ouvrier, dans lequel les révolutionnaires seront amenés à proposer des actions communes avec les réformistes. Car il ne faut pas croire que ceux-ci excluent la lutte armée, mais ils se limitent aux luttes armées qui ne vise qu’à préserver l’ordre bourgeois.
Barrer la route de la contre-révolution fasciste, dictatoriale ou guerrière, aucun front populaire électoral et réformiste (de la France de 1936 au Chili) ne l’a fait, mais le front ouvrier révolutionnaire l’a réussi maintes fois (du putsch de Kornilov à celui de Kapp en passant par les révolutions allemande et russe de 1917-1918 arrêtant la guerre mondiale)
Un exemple à méditer est donc, par exemple, le succès de la lutte des travailleurs allemands contre le coup d’Etat d’extrême droite de Kapp en Allemagne en 1921, décrit par l’historien trotskiste P. Broué :
« Pendant que le gouvernement prend la fuite, la résistance s’organise pourtant. Dès le matin, Legien réunit la commission générale des syndicats : à 11 heures, celle-ci lance de mot d’ordre de grève générale. De son côté, Wels, un des rares dirigeants social-démocrates à être resté sur place, fait rédiger et imprimer une affiche, qu’il fait suivre des signatures des ministres socialdémocrates - qu’il n’a évidemment pas consultés - et qui appelle à la grève générale sur le thème de l’union contre la contre-révolution et pour la défense de la république.
Le parti social-démocrate indépendant appelle aussi les ouvriers à la grève générale « pour la liberté, pour le socialisme révolutionnaire, contre la dictature militaire et le rétablissement de la monarchie ». Des pourparlers s’engagent, à l’initiative de Legien, pour la constitution d’un comité central de grève qui serait constitué à partir de toutes les organisations ouvrières et dont l’autorité déborderait largement celle de la seule commission générale. Mais l’accord ne peut se faire, puisque les majoritaires, Wels et ses camarades, entendent défendre ce qui est pour eux le « gouvernement de la république » alors que les indépendants ont bien précisé qu’il ne s’agisse en aucun cas de défendre le « gouvernement Ebert-Noske ». Il y aura donc deux « comités centraux de grève » à Berlin, l’un autour de Legien, avec les syndicats, A.D.G.B., A.f.A. et Ligue des fonctionnaires, ainsi que le parti social-démocrate, l’autre qui rassemble les dirigeants des syndicats berlinois, Rusch et ses camarades, et les dirigeants du parti indépendant , que le K.P.D. (S) rejoindra plus tard.
C’est Legien qui a pris l’initiative de la lutte. A l’aube du 13 mars, il a refusé de fuir, stigmatisé l’attitude des dirigeants social-démocrates, jeté dans la balance en faveur de la grève générale toute son autorité et son poids d’homme d’appareil. Lui, le vieil adversaire de la grève générale, le réformiste prudent, patriarche des révisionnistes, l’homme qui incarne des décennies de collaboration de classes, décide de passer dans la clandestinité et de prendre tous les contacts - y compris avec les communistes pour assurer la défaite du putsch. »
Grève de masse étendue et dirigée par la classe ouvrière elle-même auto-organisée en comités et conseils, en assemblées générales souveraines, grève générale politique avec armement du prolétariat, désarmement de la bourgeoise, suppression des dettes capitalistes, occupation des usines, contrôle des travailleurs, suppressions de toutes les lois et décrets anti-ouvriers et anti-populaires, union des ouvriers et des paysans, des travailleurs et des chômeurs, des entreprises et des banlieues, de la classe ouvrière, de la jeunesse et des femmes : c’est dès aujourd’hui que les révolutionnaires prolétariens, qu’ils se présentent aux élections ou pas, doivent mettre en avant de tels slogans pour préparer la riposte à tous ceux qui mettraient en place un régime policier, dictatorial, anti-ouvrier et fasciste !
ai
Messages
1. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 20 juin, 05:39, par Florent
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Si la gauche rejoue de manière théâtrale la comédie, du front populaire, elle y croit d’autant moins que, depuis longtemps, les sociaux-démocrates ont pris la place des libéraux et n’ont plus rien à voir avec la classe ouvrière contrairement à 1936, qu’ils ont mis en selle des libéraux tellement à droite qu’ils poussent eux-mêmes de plus en plus au fascisme, que les staliniens sont devenus de purs sociaux-démocrates et que l’extrême gauche n’est pas plus radicale, et même moins en réalité, que ne l’étaient les staliniens... Quant à l’extrême droite, elle joue les démocrates effarouchés... Une vraie scène de comédie malgré la réalité de la situation critique du capitalisme.
2. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 20 juin, 05:42, par alain
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Front populaire, que des paroles mais aucun acte. Faire front, la classe ouvrière en aurait besoin contre ses ennemis mais c’est bien cela que le "nouveau front" veut à tout prix éviter... C’est son principal point commun avec celui de 1936 !
3. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 20 juin, 05:53, par lucifer
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Comment Léon Blum justifiait la politique du front populaire :
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article1248
Et comment les actes du front populaire le justifiaient parfaitement... pour la bourgeoisie !
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article1836
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7670
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7751
4. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 20 juin, 06:01, par Guillaume
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Philippe Martinez accuse Emmanuel Macron d’avoir fait monter le RN
https://www.lefigaro.fr/social/philippe-martinez-accuse-emmanuel-macron-d-etre-grandement-responsable-de-la-montee-du-rn-20240427
C’est lui qui voulait faire croire que Macron allait barrer la route à Le Pen !
https://www.matierevolution.fr/spip.php?breve969
5. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 21 juin, 05:22, par Florent
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Le choix du front populaire par le PC (derrière Staline) signifiait le choix de rompre avec l’antimilitarisme communiste révolutionnaire
https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2004-3-page-47.htm
6. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 21 juin, 05:24, par alain
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Le front populaire a choisi la marche à la guerre plutôt que les avancées sociales
https://journal.ccas.fr/front-populaire-le-choix-du-rearmement-a-freine-ses-ambitions-sociales/
7. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 21 juin, 05:24, par Laurence
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Le front populaire fait face à la grève de masse, l’un en face de l’autre, en réalité de chaque côté de la barricade
https://www.marxists.org/francais/just/front_pop/sj_fp_04.htm
8. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 21 juin, 05:26, par Guillaume
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« il ne faut pas sous-estimer le rôle de la grande peur sociale que les grèves sur le tas ont déchaînée… »
https://www.lhistoire.fr/les-espoirs-d%C3%A9%C3%A7us-du-front-populaire
9. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 22 juin, 05:29, par Florent
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Il n’est pas totalement impossible que le front populaire gagne l’élection mais on ne peut même pas le souhaiter parce que c’est reculer pour mieux sauter. Si c’était le cas, cela signifierait que la gauche au gouvernement démoraliserait profondément les travailleurs avant que l’extrême droite les achève comme en 1936-1940 !
10. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 22 juin, 05:36, par Laurence
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« Je suis en colère contre le patronat », dénonce Sophie Binet de la CGT qui n’appelle pas à la lutte de classes mais à voter « nouveau front populaire », comme si ce dernier était contre le patronat ! Pensez donc ! Hollande et Rousseau seraient contre le patronat ! Elle est bien bonne !
https://www.ouest-france.fr/economie/syndicats/cgt/sophie-binet/je-suis-en-colere-contre-le-patronat-sophie-binet-de-la-cgt-denonce-un-silence-coupable-a7b3ef40-2e64-11ef-b70d-a349109d0370
Sa colère contre le patronat sonne creux comme une petite leçon de mroale : les patrons font leur boulot, pas ceux qui se prétendent du côté des travailleurs et ne sont en fait que des réformistes du capitalisme !
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7257
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5778
La révolution sociale, seule voie pour battre le fascisme
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5125
11. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 22 juin, 05:39, par alain
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Croire à l’antidote « nouveau front populaire » contre le fascisme, c’est comme croire au faux vaccin covid contre la pandémie, c’est prendre ses désirs pour des réalités. Et c’est tomber de mal en pis ! Quand le fascisme sonne à la porte,, on peut pas se contenter d’ouvrir la fenêtre pour le faire sortir de la maison !
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article468
12. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 22 juin, 05:45, par Guillaume
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Les luttes de classes avaient redémarré en France en 1935, avant le front populaire et ce dernier n’a servi qu’à les détourner et les étouffer…
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7695
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7670
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7751
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3610
13. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 23 juin, 06:25, par Laurence
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Emmanuel Macron, agent électoral du RN
https://www.liberation.fr/politique/transphobie-diabolisation-de-la-gauche-immigrationniste-emmanuel-macron-agent-electoral-du-rn-20240619_BOZMUDTWVJCNDGWZY2SWHJMIXY/
https://www.tf1info.fr/elections/legislatives-anticipees-2024-conference-presse-president-emmanuel-macron-reconnait-une-responsabilite-dans-la-montee-des-extremes-2303644.html
https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/montee-du-rn-oui-j-ai-une-responsabilite-lance-emmanuel-macron-86cb545fc14675aff2a0a85a5d45a0cb
14. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 24 juin, 05:23, par Florent
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Dans les « engagements du nouveau front populaire pour les deux prochaines années », on peut lire :
« Nous réaffirmerons notre soutien inconditionnel à l’Ukraine face à l’agression de Poutine… »
La guerre à tout prix de Macron, le NFP ne rompt pas avec !!!
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7686
15. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 24 juin, 05:29, par Laurence
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Combattre le fascisme, c’est d’abord comprendre que ce n’est pas le produit d’une opinion publique d’extrême droite mais d’une situation critique des classes possédantes qui se décident à renoncer à la démocratie bourgeoise pour écraser les travailleurs dans le sang.
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5808
La menace d’un régime autoritaire ne vient pas seulement de néofascistes comme le RN français.
https://www.wsws.org/fr/articles/2024/06/21/bhmz-j21.html
16. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 25 juin, 04:14, par Florent
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Un point important : le nouveau front populaire ne veut pas répudier les dettes de l’Etat contractées pour aider les capitalistes !
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article7277
Et il ne s’engage pas au retour immédiat à la retraite à 60 ans
https://www.lesechos.fr/elections/legislatives/legislatives-2024-le-nouveau-front-populaire-promet-un-choc-fiscal-et-budgetaire-inedit-2101695
17. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 25 juin, 04:38, par Laurence
Dans le programme du nouveau Front populaire, on lit à propos de la guerre en Ukraine un paragraphe qui ne laisse aucun doute :
« Défendre l’Ukraine et la paix sur le continent européen « Pour faire échec à la guerre d’agression de Vladimir Poutine, et qu’il réponde de ses crimes devant la justice internationale : défendre indéfectiblement la souveraineté et la liberté du peuple ukrainien ainsi que l’intégrité de ses frontières, par la livraison d’armes nécessaires, l’annulation de sa dette extérieure, la saisie des avoirs des oligarques qui contribuent à l’effort de guerre russe dans le cadre permis par le droit international, l’envoi de casques bleus pour sécuriser les centrales nucléaires, dans un contexte international de tensions et de guerre sur le continent européen et œuvrer au retour de la paix . »
Nouveau Front Populaire - Contrat de Législature
Le député LFI J. Legarve, qui s’était courageusement illustré à l’Assemblée nationale en boycottant la visite de Zelenski, et qui exigeait le 5 juin l’« Arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine ! » se ralliait le 12 juin entièrement au programme du NFP, demandant donc les « livraison d’armes nécessaires ».
18. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 25 juin, 04:42, par Guillaume
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Les dettes contractées par la France qui font des fonds publics un véritable gouffre, un sujet central pour l’économie capitaliste et pour les travailleurs, est évacué par le nouveau front populaire qui se contente de chiffrer ses promesses électorales.
https://www.latribune.fr/economie/france/deficit-excessif-de-la-france-le-coup-de-massue-assene-par-bruxelles-au-gouvernement-1000223.html
https://lcp.fr/actualites/le-nouveau-front-populaire-chiffre-son-programme-a-150-milliards-d-ici-a-2027-assurant
19. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 26 juin, 06:24, par Florent
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Le RN néo-fasciste s’aligne lui aussi sur la guerre de l’OTAN contre la Russie
https://www.wsws.org/fr/articles/2024/06/21/gqjl-j21.html
Le nouveau front populaire se rallie aussi sans trop appuyer sur ce renversement de position (pour LFI)
https://www.marianne.net/politique/gauche/sur-lukraine-glucksmann-impose-sa-ligne-au-nouveau-front-populaire-et-lfi-en-dit-le-moins-possible
20. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 30 juin, 03:32, par Laurence
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Après une cohabitation légère avec la droite sarkoziste, Macron se prépare à une cohabitation dure avec l’extrême droite
https://www.bfmtv.com/politique/elections/legislatives/notre-moment-est-passe-comment-la-macronie-se-prepare-au-scenario-d-une-cohabitation_AN-202406280691.html
21. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 21 juillet, 03:52, par Florent
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Une preuve en Europe que la gauche unie française, c’est du pipeau : écologistes et sociaux-démocrates ont voté pour Von der Leyen à la tête de l’Europe, pourtant très conservatrice et liée aux lobbys privés et pas seulement à Pfizer...
https://www.marianne.net/politique/union-europeenne/glucksmann-ne-veut-vraiment-pas-refaire-la-nupes-la-preuve-il-a-reconduit-von-der-leyen
22. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 13 août, 02:49
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Que des chefs de file du Nouveau Front Populaire s’appellent Hollande (le créateur de Macron) et qu’ils soient aussi des dirigeants de la « réforme des retraites » (comme Rousseau) en dit long sur le prétendu changement que ce front représente…
23. Ce n’est pas le Front populaire électoral qui vaincra l’extrême droite, le fascisme, la dictature, ni la marche à la guerre, ni les agressions sociales et politiques du capitalisme en plein effondrement ! , 20 août, 05:54, par Laurence
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Tout le monde politicien, dont la gauche (on a pu ainsi entendre Jack Lang), est derrière Delon décédé alors que celui-ci était ouvertement d’extrême droite...
https://www.20minutes.fr/arts-stars/cinema/4106110-20240818-mort-alain-delon-ami-jean-marie-pen-anti-mariage-tous-penchants-tres-conservateurs-acteur