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Tunisie : le pouvoir doit tomber et il faut construire une société fondée sur ceux qui travaillent et non sur ceux qui les exploitent...

jeudi 27 janvier 2011, par Robert Paris

On a dégagé Ben Ali ! Oui, il est dégagé pour toujours !

Dégage Ghannouchi ! Oui, dégage !

Dégage les ministres de Ben Ali ! Oui dégage !

Dégage le RCD ! Oui, dégage !

Dégage les PDG de Ben Ali ! Oui, dégage !

Dégage les chefs de la police de Ben Ali ! Ces assassins, oui dégage les !

Dégage les généraux complices de Ben Ali ! Oui, on ne peut pas leur faire confiance !

Dégage tous les grands profiteurs du système Ben Ali !

Mais qui mettre à la place ? De nouveaux dictateurs, de nouveaux massacreurs, de nouveaux profiteurs ? certainement pas ! Dégage tous les assassins et profiteurs ! Place au peuple travailleur !!!!!

On n’a pas manifesté au péril de notre vie pour que rien ne change sur le fond !

L’armée se dit à nos côtés. Eh bien que les soldats nous rejoignent !

Mais pas de confiance aux généraux. Le général Rachid Ammar a dit qu’il était le garant de la révolution mais en même temps il se dit le garant de la constitution benaliste !!!

Quelles perspectives, quels obstacles, quels pièges pour la révolution en Tunisie ?

Comment s’organiser pour en finir avec la dictature

Qui peut faire triompher la révolution en Tunisie et assurer qu’elle aille jusqu’au bout ?

Ce soir, les principaux ministres de l’ancienne équipe de Ben Ali ont été remplacés aux postes-clés de l’Intérieur, de la Défense, des Finances et des Affaires étrangères au sein du nouveau gouvernement de transition, a annoncé le Premier ministre Mohammed Ghannouchi à la télévision. Ce dernier a aussi été reconduit à son poste. Ahmed Ounaïs accède, lui, à celui des Affaires étrangères.

Dans les prochains mois, ce nouvel exécutif va être chargé d’organiser des élections démocratiques. L’inconnue réside désormais dans la réaction des milliers de manifestants qui ont exigé, chaque jour, la démission de tous les caciques de Ben Ali, y compris Mohammed Ghannouchi, qui fut son chef de gouvernement pendant les onze dernières années de son règne autoritaire.

* L’UGTT ne participera pas au gouvernement

La puissante centrale syndicale - l’Union générale des travailleurs tunisiens - a décidé de ne pas participer dans l’immédiat au nouveau gouvernement de transition, dont la composition doit être annoncée ce soir, a déclaré l’un de ses dirigeants. "Nous voulons rester une sorte de contre-pouvoir, mais nous donnerons, bien entendu, notre avis sur la composition du gouvernement", a indiqué Mohamed Saad.

"La position de principe est de ne pas participer au gouvernement en tant que syndicat, mais on peut faire appel à des syndicalistes à titre individuel si on estime que l’on a besoin de leurs compétences", a-t-il nuancé.

L’UGTT a joué un rôle crucial dans la révolution tunisienne. Depuis, elle pèse de tout son poids pour obtenir la démission des ministres de l’ex-équipe de Ben Ali qui ont été reconduits dans le gouvernement de transition.

* Les manifestations se poursuivent

"Non au vol de la Révolution !", ont scandé les manifestants qui ont défilé dans les rues de Sidi Bouzid, où l’immolation par le feu d’un jeune homme à la mi-décembre avait marqué le début des émeutes qui ont balayé le régime de Ben Ali.

La manifestation s’est déroulée sans incident, sous le contrôle d’unités de l’armée déployées à la place de la police, dont des éléments ont été désignés par la population comme responsables de la répression sanglante qui a précédé la fuite, le 14 janvier, du dictateur et de sa femme. A Tunis, des milliers de manifestants poursuivent le siège des bureaux du Premier ministre de transition, Mohammed Ghannouchi, sur l’esplanade de la Kasbah.

* Trois ministres sacrifiés ?

Très contesté pour avoir été le dernier chef de gouvernement de Ben Ali, Ghannouchi met actuellement la dernière main à la refonte de son équipe de transition annoncée le 17 janvier et forte à l’origine de 24 ministres. Quatre avaient immédiatement démissionné, afin de protester contre la mainmise sur les postes-clefs de figures de l’ancien régime.

Selon une source proche des négociations, le Premier ministre serait prêt à sacrifier trois ministres (Défense, Intérieur et Affaires étrangères) hérités du régime Ben Ali. Mais l’UGTT (Union générale des travailleurs tunisiens) ferait le forcing en coulisses pour obtenir la tête d’au moins deux autres ministres sortis des rangs de l’ex-parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD).

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