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Début 2009 : un nouveau crime contre le peuple palestinien

mercredi 7 janvier 2009, par Robert Paris

Un nouveau crime au Moyen-Orient

Un gouvernement discrédité par les scandales, une classe dirigeante corrompue laissant une grande partie de sa population dans la misère, la perte de confiance dans toutes les institutions, notamment suite à la guerre du Liban, tel était l’état du régime et de la société israéliens avant que le très discrédité et corrompu chef de l’Etat Ehud Olmert, en instance de mise en état d’arrestation, ne décide de bombarder les Palestiniens de Gaza puis d’envoyer l’armée.

Cette nouvelle guerre d’Israël fait partie des guerres auxquelles participent les Etats occidentaux, en Afghanistan ou en Irak. Loin de détruire le terrorisme, ces guerres l’ont alimenté. Loin de discréditer les démagogues d’extrême droite que sont le Hamas, le Hezbollah ou Al Qaida, elles leur ont donné plus de crédit. Sous prétexte d’assurer la sécurité des Israéliens, la politique guerrière de l’Etat israélien en fait des otages de sa politique pro impérialiste qui permet aux USA de détourner la haine des peuples. Elle bénéficie de la complicité ou du soutien ouvert de tous les Etats bourgeois de la planète, y compris les Etats arabes et l’Europe.

Avec la crise du capitalisme, les guerres deviennent des exutoires des crises sociales à venir et ce n’est plus seulement les peuples du Moyen-Orient qui risquent d’en être les victimes mais tous les peuples du monde.

Notre soutien au peuple palestinien doit faire partie du combat internationaliste des travailleurs du monde contre le capitalisme et l’impérialisme, principaux fauteurs de guerre et de souffrances pour tous les peuples de la planète.

Les Palestiniens et la révolution au Moyen-Orient

Moyen-Orient

Messages

  • La deuxième mort du judaïsme

    par Eric Hazan publié le jeudi 15 janvier 2009.

    La deuxième mort du judaïsme

    Les millions de juifs qui ont été exterminés par les nazis dans les plaines de Pologne avaient des traits communs qui permettent de parler d¹un judaïsme européen. Ce n’était pas tant le sentiment d’appartenance à un peuple mythique, ni la religion car beaucoup d’entre eux s’en étaient détachés : c’étaient des éléments de culture commune. Elle ne se réduisait pas à des recettes de cuisine, ni à des histoires véhiculant le fameux humour juif, ni à une langue, car tous ne parlaient pas le yiddish. C’était quelque chose de plus profond, commun sous des formes diverses aux ouvriers des usines textiles de Lodz et aux polisseurs de diamants d’Anvers, aux talmudistes de Vilna, aux marchands de légumes d’Odessa et jusqu’à certaines familles de banquiers comme celle d’Aby Warburg. Ces gens-là n’étaient pas meilleurs que d’autres, mais ils n’avaient jamais exercé de souveraineté étatique et leurs conditions d’existence ne leur offraient comme issues que l’argent et l’étude. Ils méprisaient en tout cas la force brutale, dont ils avaient souvent eu l’occasion de sentir les effets. Beaucoup d’entre eux se sont rangés du côté des opprimés et ont participé aux mouvements de résistance et d’émancipation de la première moitié du siècle dernier : c’est cette culture qui a fourni son terreau au mouvement ouvrier juif, depuis le Bund polonais, fer de lance des révolutions de 1905 et 1917 dans l’empire tsariste, jusqu’aux syndicats parisiens des fourreurs et des casquettiers, dont les drapeaux portaient des devises en yiddish et qui ont donné, dans la M.O.I., bien des combattants contre l’occupant. Et c’est sur ce terrain qu’ont grandi les figures emblématiques du judaïsme européen, Rosa Luxembourg, Franz Kafka, Hannah Arendt, Albert Einstein. Après guerre, nombre des survivants et de leurs enfants soutiendront les luttes d’émancipation dans le monde, les Noirs américains, l’ANC en Afrique du Sud, les Algériens dans leur guerre de libération. Tous ces gens sont morts et on ne les ressuscitera pas. Mais ce qui se passe en ce moment à Gaza les tue une seconde fois. On dira que ce n’est pas la peine de s’énerver, qu’il y a tant de précédents, de Deir Yassin à Sabra et Chatila. Je pense au contraire que l’entrée de l’armée israélienne dans le ghetto de Gaza marque un tournant fatal. D’abord par le degré de brutalité, le nombre d’enfants morts brûlés ou écrasés sous les décombres de leur maison : un cap est franchi, qui doit amener, qui amènera un jour le Premier ministre israélien, le ministre de la Défense et le chef d’État-major sur le banc des accusés de la Cour de justice internationale. Mais le tournant n’est pas seulement celui de l’horreur et du massacre de masse des Palestiniens. Il y a deux points qui font des événements actuels ce qui est advenu de plus grave pour les juifs depuis Auschwitz. Le premier, c’est le cynisme, la manière ouverte de traiter les Palestiniens comme des sous-hommes, les tracts lâchés par des avions annonçant que les bombardements vont être encore plus meurtriers, alors que la population de Gaza ne peut pas s’enfuir, que toutes les issues sont fermées, qu’il n’y a plus qu’à attendre la mort dans le noir. Ce genre de plaisanterie rappelle de façon glaçante le traitement réservé aux juifs en Europe de l’Est pendant la guerre, et sur ce point j’attends sans crainte les hauts cris des belles âmes stipendiées. L’autre nouveauté, c’est le silence de la majorité des juifs. En Israël, malgré le courage d’une poignée d’irréductibles, les manifestations de masse sont menées par des Palestiniens. En France, dans les manifestations du 3 et du 10 janvier, le prolétariat des quartiers populaires était là, mais des hurlements de colère d’intellectuels juifs, de syndicalistes, de politiciens juifs, je n’en ai pas entendu assez. Au lieu de se satisfaire des âneries du gouvernement et du CRIF (« ne pas importer le conflit »), il est temps que les juifs viennent en masse manifester avec les « arabo-musulmans » contre l’inacceptable. Sinon, leurs enfants leur demanderont un jour « ce qu’ils faisaient pendant ce temps-là » et je n’aimerais pas être à leur place quand il leur faudra répondre.

    Eric Hazan

    • 7 janvier 2009
      10.000 manifestants à Tel Aviv contre les massacres de Gaza
      Après ce qui semble avoir été la semaine la plus meurtrière dans le conflit israélo-palestinien depuis 40 ans, les manifestations se sont succédées à travers le monde contre les actions barbares du régime israélien. Deux actions de protestation importantes ont été également organisées en Israël, malgré les tentatives anti-démocratiques du régime pour faire taire chaque résistance contre la guerre, dont des menaces des services secrets et des arrestations massives, surtout contre les Palestiniens israéliens. 300 d’entre eux sont toujours arrêtés.

      Mouvement de Lutte Socialiste (Tnu’at Maavak Sotzyalisti/Harakat Nidal Eshteraki, CIO-Israël)

      La police avait essayé d’empêcher la manifestation prévu le 3 janvier à Tel-Aviv en déclarant que le fait de lever le drapeau palestinien à Tel-Aviv était un trouble de l’ordre public. La Cour Suprême, bien qu’elle soutient les actions du régime y compris ce qui est défini par les lois internationales comme des crimes de guerre, a décidé que c’était un peu trop embarrassant et a autorisé la manifestation.

      Cette manifestation a été la plus grande manifestation commune d’Arabes et de Juifs depuis le début de la guerre, dans des circonstances très difficiles. La manifestation a été encerclée par un important contingent de forces de l’ordre renforcé par un détachement spécial des autorités carcérales. Presque 300 contre-manifestants d’extrême-droite (dont beaucoup de membres de Yisrael Beitenu - Israël notre maison - le parti de Lieberman) étaient aussi présents, et à chaque coin de rue du centre de Tel-Aviv il y avait des tensions et des animosités visibles. Certains ont jeté des objets contre les manifestants. Mais la manifestation a été très bruyante et a clairement fait entendre son message avec des drapeaux rouges, des tambours et presque 10.000 participants.

      Les slogans ont été criés en hébreu et en arabe. Le Mouvement de Lutte Socialiste (notre organisation-sœur israélienne) ont crié avec d’autres des slogans tels que : “ Juifs et Arabes refusent d’être ennemis”, “Juifs et Arabes se battent ensemble contre les racistes”, “A Gaza et à Sderot, les enfants veulent vivre”, “Barak, Ministre de la Défense, tu n’achètera pas la domination avec le sang”, “Pas de paix, pas de sécurité sous la loi du Capital”, “De l’argent pour l’enseignement et les emplois, pas pour la guerre et l’occupation”, “Tu veux la paix ? Alors nous devons lutter – contre les bombardements, contre la guerre, contre les tirs de qassam, contre le siège, contre l’occupation, contre le mur, contre les colonies, contre la séparation, contre le racisme, contre le système d’exploitation et de prestige, contre le système du capital et de la guerre.”

      Nous avons aussi crié des slogans comme “Tous les ministres du gouvernement sont des criminels de guerre”, “Barak, ministre de la Défense, combien d’enfants as-tu tué aujourd’hui ?”. Au cours de la manifestation, nous avons diffusé notre déclaration que nous avons aussi utilisé aux manifestations et activités publiques à Tel Aviv, Haifa et ailleurs. Hadash, un front du Parti Communiste, était aussi une force très dominante dans la manifestation.

      Les médias officiels ne se sont pas limités à mener campagne contre cette manifestation, ils ont ensuite essayé d’en réduire l’impact au maximum. Le journal Haaretz, connu sur le plan international comme un journal libéral, a publié un article sur son site avec comme titre : “Tel-Aviv : Des milliers de manifestants pour et contre l’opération”. L’’éditorial du même journal a commencé avec ces mots : “Le chef du gouvernement Ehud Olmert attend à juste titre que la population israélienne se regroupe derrière les opérations de l’IDF à Gaza” (IDF est l’armée israélienne).

      Le programme d’actualité de la télévision d’Etat du week-end, qui dure enviroon deux heures, n’a montré aucune image de la manifestation alors que d’innombrables politiciens et généraux ont été passés en revue au sujet de Gaza, pour finir avec un reportage sur l’industrie du chocolat en Israël ! Même les médias internationaux qui veulent couvrir les attaques ont très difficile. Il leur a été interdit d’aller dans la bande de Gaza. Deux journalistes d’Al-Jazeera ont été arrêtés parce qu’eux parce qu’ils étaient arrivés “trop prêts de la bande de Gaza”. Les journalistes israéliens reportent surtout ce que racontent les porte-paroles militaires. Mentionner les victimes palestiniennes n’arrive pratiquement jamais. Les médias israéliens ne mentionnent par exemple jamais la relation entre le nombre de victimes de 100 contre 1. Les médias se limitent souvent au message simple de Barak : “Le Hamas et les organisations de terreur ont environ 400 morts”. La machine de propagande et de falsification de l’élite dirigeante est tout simplement immense. Les rapports des des actions de protestation dans le reste du monde sont présentés de façon très négative, insinuant souvent que chaque critique internationale contre le régime israélien est de l’antisémitisme.

      Samedi, dans la ville Sakhnin, au Nord, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans une des plus fortes manifestations israélo-palestinienne depuis des années. Dans certains médias israéliens, on a parlé de “quelques milliers”, alors qu’ils étaient peut-être 100.000 avec bon nombre de juifs israéliens. Certains médias ont bien relayé ce rassemblement, mais pour effrayer la population. Quelques dizaines de contre-manifestants d’extrême-droite, surtout du parti de Lieberman, ont défilé dans la ville. L’ambiance à la manifestation était très militante, mais aussi dominée par le mouvement islamique et le parti nationaliste palestinien Balad. Des slogans en arabe ont été criés, avec des appels à la solidarité avec la population de Gaza pour qu’ils résistent aux tanks et aux fusils. Certains slogans ont appelé le Hezbollah à agir et ont critiqué la Ligue Arabe pour leur collaboration traditionnelle, particulièrement avec les USA. Malheureusement, certains slogans appelaient implicitement à des actions de terreur contre la population juive.

      Le fait qui la manifestation de Sakhinin a été dominé par les forces de droite comme le mouvement islamique n’est pas un hasard. Hadash était très faible, une expression de l’énorme polarisation nationale et d’un certain affaiblissement de son soutien parmi la population israélo-palestinienne ces dernières années. Cela était déjà visible lors des élections municipales dans cette ville et dans la région. C’est la conséquence du rôle du Parti Communiste/Hadash. Le parti suit les événements et met l’accent sur l’obtention de réformes de la législation purement cosmétiques à la place de construire un mouvement. Même si certaines de ces petites réformes sont très correctes, cela ne peut être atteint que si Hadash construit une lutte massive. Il y a aussi des tristes exemples d’actions opportunistes comme des coopérations électorales avec le mouvement islamique dans certaines régions à la place à la place de construire une alternative. L’exemple le plus frappant est naturellement la coopération avec le parti d’extrême-droite de Lieberman dans la coalition du conseil communal de Haifa. Lors des élections dans cette ville, le PC a soutenu le maire du parti gouvernemental Kadima. L’argument était que cela était nécessaire pour éviter qu’un candidat de Lieberman n’obtienne le poste. C’est une explication du vide politique énorme et du fait que plusieurs actions anti-guerre peuvent maintenant être dominées par les organisations de droite.

      En 9 jours, plus de 500 Palestiniens ont été assassinés, dont 30 depuis le début de l’opération au sol. Des milliers de personnes sont blessées et des milliers de maisons ont été ravagées dans la petite bande de Gaza. Cela a aussi des conséquences pour les masses arabe et juive en Israël. À la fin de la manifestation de samedi dernier à Tel-Aviv, nous avons appris la terrible nouvelle du début de l’invasion du pays, point de départ pour une nouvelle semaine de massacres. Mais ce sera aussi une nouvelle semaine d’actions de protestation. La manifestation de Tel-Aviv a montré qu’un mouvement commun des Juifs et des Arabes contre la guerre est possible malgré la répression, et peut-être même encore plus.

      L’élite dirigeante israélienne fait usage de la peur de la classe ouvrière juive-israélienne. Cette guerre est définie d’un commun accord par l’establishment comme une “guerre sans choix”. C’est en fait une tentative désespérée de sortir de la crise politique profonde et d’effacer l’humiliation des interventions militaires de ces dernières années. Mais les travailleurs se rendront compte tôt ou tard qu’ils ont été consciemment trompés pour être traînés dans un conflit sanglant qui s’oppose à leurs intérêts. Un nombre de travailleurs et de jeunes grandissant cherchera autre chose. Le mouvement anti-guerre doit essayer d’atteindre cette couche, malgré toutes les difficultés. Sur base des idées de la solidarité et du socialisme, c’est toutefois possible, et c’est la seule voie pour aller de l’avant.

    • bravo pour monsieur pour ton courage bravo pour monsieur pour ton courage bravo pour monsieur pour ton courage

  • 6 juillet 2009
    Lettre de Cynthia McKinney depuis une prison israélienne

    REPRISE d’ARTICLE
    Je suis Cynthia McKinney et je parle depuis ma cellule, dans une prison israélienne à Ramle. [Je fait partie] des 21 activistes des droits humains du Free Gaza Movement incarcérés actuellement pour avoir essayé de transporter de l’aide médicale, des matériaux de reconstruction - et même des crayons pour enfants ; j’avais une valise remplie de crayons pour les enfants. Pendant notre traversée, en route pour Gaza, les israéliens ont menacé de tirer sur notre bateau, mais nous n’avons pas fait demi-tour. Les israéliens ont arraisonné le bateau et nous ont détenus parce que nous voulions offrir des crayons aux enfants de Gaza. Nous sommes détenus et nous voulons que les citoyens du monde sachent comment on nous a traités parce que nous voulions livrer de l’aide humanitaire au peuple de Gaza.

    Au début de l’opération israélienne, intitulée « Plomb Durci » [en décembre 2008], je suis montée à bord d’un bateau du Free Gaza Movement, avec un jour de préavis, et j’ai essayé, en tant que représentante des États-Unis dans une délégation multi-nationale, de livrer 3 tonnes d’aide médicale à Gaza déjà assiégée et ravagée.

    Pendant "Opération Plomb Durci", des avions F-16, fournis par les États-Unis, ont lâché leurs feux infernaux sur un peuple pris au piège. Le nettoyage ethnique s’est transformé en un génocide généralisé, purement et simplement. Du phosphore blanc, de l’uranium appauvri, de la technologie robotique, des munitions DIME et des armes à sous-munitions, fournis par les États-Unis - des nouvelles armes provoquant des blessures encore jamais traités par les médecins jordaniens et norvégiens. Les médecins, qui présents à Gaza pendant le massacre israélien, m’ont dit plus tard que Gaza était devenue le vrai laboratoire d’Israël pour tester ses armes, les personnes étant utilisées comme cobayes pour tester et améliorer l’efficacité du taux de mortalité de ses armes.

    Grâce à Al Jazeera, diffusée en arabe et en anglais, et à Press TV, diffusée en anglais, le monde a pu voir la violence méprisable d’Israël. J’ai vu ces transmissions, jours et nuits en direct, non pas aux États-Unis mais au Liban où ma première tentative pour rentrer à Gaza s’était terminée car les militaires israéliens avaient éperonné, dans les eaux internationales, le bateau à bord duquel j’étais... C’est un miracle si je suis ici pour écrire sur ma deuxième rencontre avec les militaires israéliens, une autre mission humanitaire avortée par les militaires israéliens.

    Les autorités israéliennes ont essayé de nous faire confesser que nous avions commis un crime .. Je suis maintenant connue comme la prisonnière d’Israël numéro 88794. Comment puis-je être en prison pour avoir rassembler des crayons pour les enfants ?

    Le sionisme est sûrement arrivé au terme de sa légitimité si ceci est sa réponse aux personnes croyant tellement profondément dans les droits humains pour tous qu’ils mettent leur propre vie en jeu pour les enfants de quelqu’un d’autre. Israël est l’expression du sionisme à son summum, mais si Israël a peur pour sa sécurité car des enfants de Gaza ont des crayons, alors non seulement Israël a perdu son dernier lambeau de légitimité mais Israël doit aussi être déclarée un état défaillant.

    Je risque d’être déportée par un état qui m’a amenée ici sous la menace des armes après avoir réquisitionné notre bateau. J’ai été amenée en Israël contre mon gré. Je suis retenue dans une prison car j’avais un rêve, celui que les enfants de Gaza puissent colorier et peindre, que les blessures de Gaza puissent être soignées et que les maisons bombardées de Gaza puissent être reconstruites.

    Mais j’ai appris une chose intéressante en étant dans cette prison. Premièrement, la population est majoritairement noire : peuplée principalement par des éthiopiennes qui, elles aussi, avaient un rêve... comme mes compagnes de cellule, dont une d’elles est enceinte. Elles ont toutes une vingtaine d’années. Elles pensaient qu’elles venaient en Terre Sainte. Elles avaient un rêve, que leurs vies soient meilleures... L’Éthiopie, autrefois fière et jamais colonisée, [s’est retrouvée] sous la coupe des États-Unis et est devenue un lieu de torture, de "rendition" (transfert et détention secrète) et d’occupation. Les éthiopiens doivent libérer leur pays car les politiques des super-puissances [sont] devenues plus importantes que les droits humains et l’autodétermination.

    Mes compagnes de cellule sont venues en Terre Sainte pour se libérer des exigences des politiques des super-puissances. Elles n’ont commis aucun crime à part celui d’avoir eu un rêve. Elles sont venues en Israël car elles pensaient qu’Israël leur offrait un espoir. Leur voyage pour Israël, passant par le Soudan et l’Égypte a été très ardu. Je peux seulement imaginer ce que se fût pour elles. Et il n’était pas donné. Beaucoup d’entre elles sont le symbole des efforts collectifs importants de leurs familles. Elles se sont frayées un chemin jusqu’à la Haute Commission aux Réfugiés de l’ONU. Elles ont reçu leurs papiers d’identité jaunes. Elles ont eu leurs certificats pour la protection de la police. Elles sont des réfugiées de la tragédie et elles sont arrivées en Israël et seulement après qu’elles soient arrivées, Israël leur a dit "il n’y a pas d’ONU en Israël".

    La police, ici, est libre de les attraper et de les donner en pâture à un semblant de système judiciaire. Chacune de ces femmes, superbes, diligentes et fières, est l’espoir de toute sa famille. L’image d’Israël les a bien eu et nous avec. Dans une campagne de publicité astucieuse et diffusée à grande échelle, Israël s’est représentée elle-même comme le premier lieu de refuge et de sécurité pour les juifs et les chrétiens. Moi aussi, j’ai cru en cette publicité et j’ai manqué de regarder plus en profondeur.

    La vérité est qu’Israël a menti au monde. Israël a menti aux familles de ces jeunes femmes. Israël a menti aux femmes elles-mêmes qui maintenant sont prises au piège dans le centre de détention de Ramle. Et qu’allons nous faire ? Une de mes compagnes de cellule a pleuré aujourd’hui. Elle est ici depuis 6 mois. En tant qu’américaine, pleurer avec elles n’est pas assez. La politique des États-Unis doit être améliorée et alors que le président Obama donne 12.8 billions de dollars aux élites financières des États-Unis, il devrait être clair que l’espoir, le changement et le "oui, nous pouvons" furent de très fortes images de dignité et d’accomplissement de soi, individuellement et nationalement en lesquelles, de partout, les personnes assiégées ont réellement crues.

    C’était une campagne de publicité rondement menée, habilement vendue au monde et aux électeurs américains, tout comme la publicité d’Israël le fût au monde. Nous nous sommes tous fait avoir, mais plus tragiquement, ces jeunes femmes.

    Nous devons voter en toute connaissance de cause pour de meilleurs candidats désireux de nous représenter. J’ai lu et relu la lettre du Dr. Martin Luther King Junior écrite depuis une prison de Birmingham. Jamais dans mes rêves les plus fous, je n’aurais imaginé que moi aussi, un jour je devrais en écrire une. Il est clair que les contribuables en Europe et aux États-Unis ont beaucoup à se repentir pour ce qu’ils ont fait à d’autres autour du monde.

    Quelle ironie ! Mon fils rentre à l’école de droit sans moi car je suis en prison, en essayant de faire de mon mieux, à ma manière, pour les enfants d’autres personnes. Pardonne moi, mon fils. Je suppose que je suis en train de connaître la dure réalité, la raison pour laquelle les gens ont besoin de rêver. [Mais] j’ai de la chance. Je sortirai de cet endroit. Est-ce qu’Israël est devenue le lieu où les rêves meurent ?

    Demandez-le au peuple palestinien. Demandez-le à la file ininterrompue d’hommes noirs et asiatiques que je vois arriver à Ramle. Demandez-le aux femmes de ma cellule. [Demandez-vous :] Qu’êtes-vous prêts à faire ?

    Changeons le monde ensemble et réapproprions-nous ce dont nous avons tous besoin en tant qu’êtres humains : la Dignité. Je demande aux Nations Unies que ces femmes, qui n’ont rien fait de mal sinon d’avoir cru en Israël comme gardienne de la Terre Sainte, soient réinstallées dans des maisons paisibles. Je demande au département d’État des États-Unis d’inclure la situation désespérée des réfugiés certifiés par le HCR et détenus dans le rapport sur Israël lors de son rapport annuel sur les droits humains. Je demande, une fois encore, au président Obama d’aller à Gaza : dépêchez votre envoyé spécial, Georges Mitchell, là-bas pour qu’il rencontre le Hamas en tant que parti élu par les palestiniens.

    Je dédicace ce message à celles et à ceux qui se battent pour une Palestine libre, et aux femmes que j’ai rencontrée à Ramle.

    Je suis Cynthia McKinney, connue comme prisonnière de Ramle numéro 88794, le 2 juillet 2009.
    Écrit par Free Gaza Team

    Pour écouter l’enregistrement original (en anglais) :

    http://freegaza.org/it/home/56-news/984-a-...block-in-israel

    Cynthia McKinney est une ancienne membre du Congrès américain, candidate présidentielle pour le Parti des Verts et est une avocate acharnée pour les droits humains et la justice. La première femme noire américaine a représenter l’état de Géorgie, McKinney a été élue six fois à la Chambre des Représentants, de 1993 à 2003 et de 2005 à 2007. Elle a été arrêtée et kidnappée puis emmenée de force en Israël alors qu’elle tentait d’apporter de l’aide humanitaire et des matériaux de reconstruction à Gaza, le 30 juin.

  • Doit on souhaiter la destruction de l’Etat d’ Israel ?

    En tant que Communiste révolutionnaire nous sommes pour la destruction de l’Etat d’abord bourgeois mais également ouvrier par la suite. Nous sommes donc pour la destruction de tous les Etats de la planète puisque tous sont bourgeois donc aucun n’est ouvrier aucun n’aspire a allé vers le Socialisme.

    Le débat que je souhaite soulever c’est la question d’Israel, doit on souhaiter souhaiter la destruction de l’Etat d’Israel ? A priori la question peut sembler ridicule vu les idées Communiste que j’ai rappelé plus haut. Car Israel étant un Etat bourgeois nous sommes naturellement pour sa destruction. Mais pourquoi focalise t-on sur lui ? Car il est un Etat bourgeois au même titre que les Usa que la FrANCE que la cHINE, que le Liban etc... C’est vrai. Seulement il ya une nuance avec Israel, Israel n’est pas qu’un simple Etat bourgeois, ce n’est pas non plus un etat impérialiste, il a été crée par les puissances impérialistes mais sa nature est colonialiste, dés 1948 lorsqu’il a été crée.
    Le commencement de la "Naqba" sont plusieurs mois de terreurs, de destructions, de massacres tout simplement de colonie, c’est ainsi que s’est crée institutionellement Israel.

    Si nous sommes pas pour l’ Etat Bourgeois nous sommes malgré tout pour l’Autodétermination des peuples, pour la libération et l’indépendance de la Palestine. Si nous sommes pour le droit au retour de tous les réfugiés Palestiniens à partir de 1948 notemment ceux de Deir Yacine, alors c’est la structure même de l’Etat colonial d’ Israel qui est remis en cause et c’est cela qui veut dire détruire Israel, c’est à dire détruire son institution coloniale. Je pense que défendre le projet de deux Etats dans les frontières de 1967 c’est nié la nature coloniale originelle d’Israel.

    • Là où la question est biaisée, c’est qu’elle fait comme si les bourgeoisies arabes et leurs Etats voulaient vraiment la destruction d’Israël pour es raisons idéologiques. ce qui voudrait dire que ces bourgeoisies défendent finalement les peuples arabes, même de manière détournée, et cela voudrait dire, autre mensonge, que de manière même détournée, l’Etat d’Israël veut défendre les Juifs de cette région, ce qui est tout à fait faux.

      Donc devons nous contribuer à mentir aux peuples arabes où à tous ceux qui sont scandalisés par l’oppression des Palestiniens ? Certainement pas !

      Il conviendrait plutôt de dire que libérer les Palestiniens, c’est détruire le capitalisme et pas seulement tel ou tel gouvernement ou tel ou tel Etat.

      Pourquoi les Palestiniens ne pourraient pas obtenir leur droit à un sort un peu plus enviable - avoir un Etat ne veut même pas dire un tel sort - sans renverser le capitalisme ? parce que les impérialismes ont choisi de gérer ainsi cette région du monde : en faisant de l’Etat d’Israël le bouc émissaire de leurs intérêts impérialistes.

      Faire croire qu’Israël détruit, les arabes dont les palestiniens seraient sauvés, c’est tout aussi mensonger que de faire croire qu’Israël est autre chose qu’un agent de l"impérialisme.

    • pour la destruction de l’ Etat d’isral .si en se position comme communiste révolutionnaire et ont crois a la lutte de classe et a la fors des travailleurs la repens et la destruction de l’Etat d’isral se fera par la classe ouvrière israélienne, mes tu peu dire tous ce que tu veux d’ autre
      pour moi c est que de l’opportunisme et sa engage que moi.

    • Il faut se méfier de la formule « pour la destruction de l’ Etat d’israel » qui parait certes radicale et compatible avec le but qui est le notre de détruire tout Etats bourgeois.

      Karl Liebknecht avait employé une formule qui reste à mon LA boussole dans ces questions : l’ennemi principal est dans notre pays.

      La formule « pour la destruction de l’ Etat d’israel », ou la mise au ban d’Israel comme étant un Etat « pire » que les autres, digne d’être au mis au ban de la « communauté internationale », en France, est utilisée par des courants dont le but n’est jamais détruire leur propre Etat, par exemple l’Etat français.

      Voir par exemple le NPA sur
      http://www.npa2009.org/content/etat-disrael-etat-terroriste
      alors que cette même orga, à propos du rôle de la France en 1994, utilise à propos du génocide rwandais des temes qui seraient qualifiés de négationistes s’ils étaient utilisé à propos du génocide des juifs : il faut que les historiens cherchent, rien n’est sur etc. Ca pose un problème récurrent.

      Une dérive antisémite d’une certaine gauche de la gauche sur cette question est visible dans les manifs en France (le NPA semble d’ailleurs avoir recruté sa candidate voilée dans ce type de manifs).

      L’Etat Algérien a massacré sa jeunesse en 1988, l’Etat Jordanien a massacré les palestinien lors du Septembre noir. Le niqab se généralise en Egypte Le rôle des militants est de rappeler ces faits et bien d’autres. L’Etat Egyptien est frontalier avec la bande de Gaza, pourquoi les grands stratèges de l’opération humanitaire visant à désenclaver Gaza n’ont-ils pas demandé à l’Egypte le droit de passage ?

      Quasiment tous les mouvements palestiniens ainsi que leurs « soutiens » ont mené le peuple palestinien à l’échec, en l’enfermant dans le nationalisme, et ils sont eux-mêmes nationalistes et ne combattent leur état ou leur bourgeoisie qui opprime aussi (indirectement, par les alliances politiques, les réseaux commerciaux) les palestiniens.

  • Je ne nie pas la lutte de classe, je dis juste dans mon commentaire plus haut que les revendications démocratiques et nationales du peuple palestinien qui sont justes mais pas révolutionnaires remettent en cause la nature coloniale de l’Etat d’Israel. Ensuite je suis bien sur pour la révolution, pour la destruction du capitalisme, qui ne sera l’oeuvre que des masses "judéo - arabe" tout simplement du prolétariat du moyen orient. Bien sur il n y a aucune illusion à avoir dans les mouvements nationalistes à cet endroit et partout ailleurs, je parle juste de revendication, de logique, et d’idées politique à développer et à mettre en avant. A débattre donc.
    A+

    • La nature coloniale de l’Etat ne me semble pas une expression claire.

      La nature de classe de l’Etat est bien préférable même si cela ne suffit pas à décrire.

      Aucun Etat n’a de nature coloniale ou même colonialiste.

      L’Etat d’Israël est un Etat bourgeois d’un pays intermédiaire.

      Sa situation particulière doit plutôt être caractérisée comme agent de l’impérialisme au Moyen-Orient ce qui souligne que son poids est lié à sa dépendance de l’impérialisme et tout particulièrement des USA.

      D’autre part, il est lié aux intérêts de classe de sa propre classe bourgeoise qui est une bourgeoisie relativement importante de la planète.

      Qu’il refuse leurs droits nationaux aux Palestiniens fait partie de son rôle au service de l’impérialisme comme fait partie de son rôle de devenir le bouc émissaire des peuples arabes.

      En découlent nos tâches. Souligner le caractère de classe de la situation ce qu’aucune petite bourgeoisie nationaliste ne peut faire car toutes sont pro-capitalistes.

    • Je voudrais répondre à la partie de ton intervention qui dit que les revendications du peuple palestinien sont des aspirations nationales justes et pas révolutionnaires.

      Aucune aspiration ni aucune revendication n’est en soi révolutionnaire. La révolution ne consiste pas en des aspirations ni en des revendications particulières.

      La lutte du peuple palestinien pouvait parfaitement être le ferment d’une lutte de classe. Même s’il ne s’agissait "que" d’uen question nationale. d’abord parce que dans chaque question nationale, à une épqoue de classes sociales, il y a toujours une question de classe.

      ensuite parce que seule la lutte révolutionnaire pouvait permettre de réaliser ces aspirations et elle seule peut toujours le faire.

      il ne faut pas laisser les questions nationales aux mains de la petite bourgeoisie nationaliste.

      Robert Paris

    • salut à tous les pro indépendantiste-palestiniens,dans sa lutte perpétuelle pour avoir son indépndance. moi en tant que moi je suis contre le blocus israèlien qui rend la vie impossible à ces milliers de personnes,les femmes,les enfans plus précisement à la classe dirigée palestinienne.
      à bas les faux médiateurs !
      vivent les victimes de l’assaut

  • mahmoud darwishe ’’ pense ? autrui ! ’’

    en préparant ton petit déjeuner

    pense a autrui !

    n’oublie pas la part des pigeons !

    en menant tes guerres,

    pense a autrui !

    n’oublie pas ceux qui n’aspirent qu’a la paix !

    en réglant ta facture d’eau.

    pense a autrui !

    et n’oublie pas ceux qui s’allaitent de nuages !

    en rentrant a la maison,

    ta maison !

    pense a autrui !

    n’oublie pas le peuple des tentes !

    quand tu t’endors et que tu comptes les astres.

    pense a autrui !

    a ceux qui n’ont pas trouve la paix du sommeil !

    en te liberant la conscience avec des métaphores,

    pense a autrui !

    a ceux qui ont perdu le droit a la parole !

    quand tu penses aux autres si lointains,

    pense a toi !

    et dis toi !

    AH ! si j’etais une bougie dans l’obscurité !!!

  • en faite je suis très touché, par la situation dans laquelle vivent le
    peuple palestinien.car si les dirigéants du monde prônent l’égalité en
    droit entre les états je pense que la bande de gaza a le droit de vivre
    dans la paix,et d’avoir son indépendance économiqu !
    pourquoi tant d’oppression ?
    que veut l’armée israélienne de ces civils inocents ?
    le hamas joue quel rôle ?

    • Bien sûr, nous sommes tous touchés non seulement par la violence de l’action de l’armée israélienne contre des civils humanitaires non agressifs visant seulement à en finir avec le blocus de Gaza qui étouffe le peuple palestinien.

      Il ne suffit pas de dénoncer : il faut comprendre la logique de l’Etat d’Israël dans cette affaire, ainsi que la logique de toutes les grandes puissances, celles des impérialisme comme la France ou les USA, mais aussi celle des pays arabes voisins.

      En effet, on apprend qu’à cette occasion l’Etat égyptien va lever sa propre barrière qui enfermait Gaza. Cela signifie que cet Etat dit arabe fermait sa frontière aux Palestiniens et aux moyens de reconstruire Gaza, détruite après la guerre menée par Israël et qui s’intitulait "plomb fondu".

      Cela signifie que les ennemis du peuple palestinien ne sont pas seulement en Israël mais aussi dans le reste du monde.

      D’autre part, les condamnations internationales ne signifient pas que le monde va envoyer une flottille internationale pour forcer le blocus d’Israël. Donc tous les concerts de lamentations de tous ces pays ne sont que de l’hypocrisie. Enfin, que recherche Israël et que veulent les USA dans cette opération. Ils n’avaient absolument pas besoin pour leur sécurité d’assassiner les humanitaires. Mais Israël a besoin, pour rester en guerre avec le peuple palestinien - ce qui favorise les affaires de la bourgeoisie israélienne - que ce soit le Hamas qui gouverne à Gaza pendant que le Fatah gouverne la Cisjordanie : diviser pour mieux régner. Ensuite, il faut à l’Etat d’Israël un soutien populaire des Israéliens qui ne peut être reconduit malgré la crise économique que si le peuple israélien se croit menacé. De temps en temps, l’Etat a besoin de faire croire à ce peuple que tout le monde est contre lui.

      Enfin, l’impérialisme n’est pas moins intéressé en période de crise que l’attention internationale se fixe sur des guerres et des situations tendues aux quatre coins du monde : de l’Iran à l’Aghanistan, de la Corée du Nord à israël. car la seule "sortie de crise" finalement sera des guerres et des guerres mondiales et il faut y préparer les opinions publiques et que les classes ouvrières se sentent désarmées devant des situations de violences de plus en plus nombreuses dans le monde...

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