En quelques courbes, la raison profonde de la fin du capitalisme : le succès du capitalisme qui a atteint son plus haut niveau d’accumulation et ne peut plus que s’effondrer..
jeudi 23 avril 2020, par
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éditorial de La Voix des Travailleurs
et embryons du nouveau monde prometteurs !
L’horizon qui se profile semble bien sombre et les nuages orageux qui s’amoncellent sur l’économie mondiale ne présagent rien de bon pour le peuple travailleur du monde. Emplois, salaires, niveau de vie, conditions d’existence, vie sociale, santé publique, tout est attaqué. L’effondrement du cours du pétrole se vendant en dessous de zéro dollar n’est qu’un des symptômes annonciateurs des bouleversements futurs qui ont pour noms : krach boursier, effondrement économique, retenues sur salaires et saisie des épargnes, chute des emplois, et on en passe…
Malgré les propos doucereux mais faux d’un Macron qui promet des lendemains qui chantent et d’un Le Maire qui vante les vertus d’un capitalisme durable, il n’y aura rien de tout cela sauf pour ceux qui veulent se bercer d’illusions.
Si le Peuple Travailleur ne se hisse pas à la hauteur des tâches politiques que la situation d’effondrement du capitalisme exige de lui, rien ne le sauvera de la déchéance physique et morale. Chômage de masse pour les salariés, faillite des petites entreprises, pauvreté, destruction de ce qui reste des services publics, le « marche ou crève » pour ceux qui auront encore un travail, la suppression des libertés démocratiques, la surveillance de masse de la population, la pénurie alimentaire… Autrement dit, tous les aspects d’une économie de guerre ! Une guerre de classe des capitalistes, de leurs États et gouvernements contre les peuples travailleurs qu’ils n’hésiteront pas à lancer dans une troisième boucherie mondiale — la pseudo lutte contre le COVID-19 n’en est que les prémices pour démoraliser et briser les peuples —, pour sauver leur domination politique à tout prix, puisque leur système économique ne peut plus offrir d’avenir à l’humanité et provoque déjà des éruptions révolutionnaires qu’il leur faut détourner.
La thèse défendue clairement par tous les gouvernants, les institutions, les médias, les hommes politiques, les syndicats, les partis, les économistes ou des universitaires dans toute la société est de prétendre que l’effondrement de l’économie, sa mise à l’arrêt mondiale est le fait du COVID-19 alors que cela ne repose sur rien. Ceux qui défendent cette thèse sont soit les idiots utiles du capitalisme soit ses défenseurs conscients qui veulent nous lanterner avec de belles promesses sur un avenir capitaliste plus moral, plus éthique, plus vert, plus durable….
Depuis plus d’une décennie et l’effondrement en 2007-2008, le capitalisme mondial vit sous perfusion constante des aides d’État et des banques centrales, le grand capital se détournant de la sphère productive, pourtant seule créatrice de richesses, détruisant par la même la source des profits réels issus de l’exploitation du travail, et sciant la branche sur laquelle il se développait depuis ses origines.
Depuis plus d’un an, la presse économique regorgeait d’articles sur l’effondrement à venir qui d’ailleurs a commencé depuis un an, chaque shoot d’argent dilapidé n’ayant d’autre but que de maintenir les apparences d’un fonctionnement normal du capitalisme. Il leur est plus que nécessaire de faire croire que le capitalisme n’a pas sombré pour mieux maintenir leur domination politique et nous vendre leurs fausses solutions dont la première est le repli national.
De l’extrême gauche opportuniste à l’extrême droite, malgré quelques nuances, tous dénoncent la mondialisation ou le néo-libéralisme, voire les deux, laissant sous-entendre, même si certains adoptent une prose « anticapitaliste » qu’il pourrait y avoir d’autres politiques possibles. Mais tous inscrivent leurs orientations dans le cadre du capitalisme. Il suffirait, pour les uns, de lutter pour éviter les coups ou ne pas payer la crise. Les autres nous vendent un État capitaliste plus protecteur, plus régulateur, plus national, plus local, plus vert, plus durable... Comme si le repli national-capitaliste ou autrement dit le souverainisme pouvait nous sauver alors que le grand patronat capitaliste s’en fait le promoteur. C’est vite oublier comment ce capitalisme « non mondialisé » a provoqué deux guerres mondiales et des génocides pour sauver sa domination. Et maintenant que celui-ci est mort, il porterait encore un projet d’avenir. Arrêtons d’écouter et de suivre tous ces bonimenteurs qui veulent nous enchainer au cadavre capitaliste. Les chaines n’ont jamais permis aux peuples de se libérer.
La pseudo-lutte nationale contre le Covid-19 montre déjà comment les classes dirigeantes ont à cœur la santé de « leurs peuples ». Tous les États et gouvernement ont laissé l’épidémie se diffuser dans le monde faisant dans un premier temps l’éloge de la dictature chinoise dans sa lutte contre le coronavirus, premier acte de la guerre de classe contre les peuples travailleurs du monde. Et leurs décisions (confinement ou non) sont d’abord dictées par les intérêts de leurs capitalistes nationaux contre les autres capitalistes nationaux… Mais quel que soit les pays, les peuples subissent leur politique nationale qui n’ont d’autres objectifs que de soumettre les peuples au contrôle de l’État dans les moindres aspects de la vie économique, sociale et personnelle par le déploiement de la police, de l’armée et de la surveillance (drones et tracking) préparant dictature militaire et fascisme pour aller à la guerre mondiale. Les vieux meurent aujourd’hui dans les Ehpads ou dans les Hôpitaux et demain c’est la jeunesse qu’ils enverront sur les futurs champs de bataille ou des populations entières dans des camps qui ont déjà commencé à pulluler ces dernières années.
Le capitalisme est malade, sauvons-le ! Voilà ce que les capitalistes et leurs larbins en tout genre voudraient nous voir crier ! Le capitalisme est mort ! Vive la révolution sociale telle doit être le son du tocsin des peuples travailleur du monde. Seul un programme révolutionnaire pourra empêcher les capitalistes de tenter nous enterrer avec leur système complètement mort !
On ne cesse de nous proposer des SOLUTIONS que devraient employer les gouvernants capitalistes soi-disant pour nous sauver. En réalité, LA solution, ce n’est pas d’exiger que le gouvernement ou les autorités fassent ceci ou cela, décident de ceci ou de cela mais que NOUS décidions par exemple en formant un comité des parents et des professeurs qui décide dans chaque école de la réouverture ou non et dans quelle condition elle doit avoir lieu si tel est le cas !
La défense de la santé des peuples face à la pandémie nécessite déjà que nous prenions nous-mêmes en mains notre santé, par la formation de comités unissant les médecins, les personnels de santé, les patients, le grand public, comme par exemple dans les écoles où doivent se constituer des comités unissant les personnels d’enseignement, de nettoyage, de secrétariat et de maintenance aux parents d’élèves pour gérer la situation eux-mêmes.
Toutes les questions pratiques posées par la crise générale de la société capitaliste doivent ainsi être réglées directement par la population en se passant du pouvoir d’État capitaliste et des « autorités » scolaires, médicales ou administratives qui ne sont que des bureaucraties aux ordres du grand capital.
Dans le domaine de l’alimentaire : Groupement de la population en société de consommation !
Les prix de l’alimentaire augmentent déjà et cela menace de prendre des proportions folles ! Alors que pour beaucoup, il était déjà difficile de finir le mois ! Qu’est-ce que cela va être ! S’ils ne meurent pas du COVID-19, beaucoup sont menacés à terme par la famine sur laquelle les capitalistes de l’agro-alimentaire se goinfrent. Face à la pénurie et aux hausses de prix, le peuple travailleur doit constituer un groupement de la population en société de consommation pour mettre en place le contrôle, la surveillance, le recensement des besoins en lien avec les producteurs et la distribution des biens afin que plus personne ne souffre de la faim et ne soit dépendant de son niveau de revenu.
Dans tous les domaines vitaux : Nationalisations Ouvrières sous contrôle de Comités du Peuple Travailleur !
Pour pouvoir répondre aux besoins de la population dans le domaine alimentaire, du logement de l’énergie par exemple, nous devons nationaliser, sans indemnité ni rachat, c’est à dire exproprier tous les grands groupes capitalistes aux mains des grandes fortunes et l’État capitaliste des services publics, pour instaurer la gestion du peuple travailleur sur l’économie au travers la mise en place de conseils de salariés dans toutes les entreprises en question. Dans chaque entreprise nous devons élire une direction ouvrière responsable et révocable devant les assemblées de travailleurs qui doit décider de la production en lien avec le reste du peuple pour répondre à nos besoins. Et ces conseils de salariés doivent se fédérer localement comme aux autres conseils de salariés comme ils doivent se fédérer au sein de l’entreprise du local au national !
Dans le domaine bancaire : Fusion et nationalisation ouvrière sous contrôle de Comités du Peuple Travailleur ! Annulation des dettes privées et de la dette publique !
Dans le système bancaire, nous devons imposer la Fusion des Banques et la nationaliser sous notre contrôle afin de pouvoir décider par nous-mêmes de l’investissement. Une des premières mesures sera l’annulation pure et simple des dettes des petites entreprises, des petits producteurs (agriculteurs, éleveurs, marins-pêcheurs…) qui les mènent à la faillite, pris entre l’étaux des banques et de l’agro-alimentaire, mais aussi la dette des particuliers qui ont dû emprunter pour compenser les pertes de salaires et pour pouvoir continuer à consommer ou à vivre tout simplement. La deuxième mesure sera l’annulation de la dette publique contractée par l’État capitaliste auprès des investisseurs capitalistes qui mène la société à la banqueroute généralisée.
Suppression du secret commercial et bancaire des grands groupes et grandes fortunes !
Mais ce contrôle ouvrier et ces nationalisations ouvrières organisées par le Peuple Travailleur ne seront pas possible sans la suppression du secret commercial et bancaire. Les travailleurs des secteur cités plus haut doivent s’organiser pour rendre publique les livres de comptes des grandes entreprises et des grandes fortunes pour connaitre toutes les opérations menées par les capitalistes, savoir où passent les milliers de milliards d’euros dilapidés au nom du soutien à l’économie. Nous passerions ainsi de l’État capitaliste au service exclusif du grand capital qui contrôle le Peuple Travailleur (salariés, petits patrons, auto-entrepreneurs, indépendants, chômeurs…) au contrôle du Peuple Travailleur sur les grandes fortunes et les grands groupes. Seule cette mesure associée à la nationalisation et fusion des banques sous le contrôle du peuple permettra de lutter contre la spéculation qui n’enrichit que les capitalistes et appauvrit les peuples. Et si la malversation est avérée, leurs fortunes et biens personnels seront réquisitionnés. Mais ces mesures dans le domaine économique sous contrôle de Comité de Travailleurs ne sauraient surfirent si le Peuple Travailleur n’exerce pas le pouvoir politique directement en érigeant une démocratie révolutionnaire à l’image des Communes Révolutionnaires de Paris en 1793 et en 1871 ou celle de la Commune de Petrograd en 1917 et en créant une fédération de Communes Révolutionnaires.
Au mouvement des Comités de Travailleurs dans les Grandes Entreprises et dans les Service Publics où la direction doit leur échoir pour remplacer celle du Grand Patronat ou de l’État capitaliste, doit se développer le même mouvement dans le domaine de la vie politique. Dans la moindre Commune, le Peuple Travailleur doit ériger ses propres Communes Révolutionnaires et exercer directement le pouvoir politique localement et au travers de leur fédération exercer le pouvoir politique depuis l’échelon local jusqu’à l’échelon national et préparer la coopération avec les Communes Révolutionnaires des Peuples Travailleurs du monde entier.
Cette démocratie révolutionnaire doit rompre avec la démocratie des capitalistes et la renverser !
Les Communes Révolutionnaires du Peuple Travailleur doivent exercer les prérogatives des anciennes communes capitalistes. Leur fédération aux différents échelons doit exercer le pouvoir politique jusqu’au plus haut niveau. Le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple doit s’exercer aussi sur les moyens de coercitions qui sont l’usage exclusif des capitalistes pour maintenir leur système de domination économique et politique.
Afin de briser l’appareil de répression qu’est l’État Capitaliste au travers de sa police, de son armée et de ses tribunaux, le Peuple Travailleur doit les dissoudre. Nous devons appeler les petits soldats et policiers du rang à rompre avec les chefs capitalistes et à former leurs propres Comités de Soldats et de Policiers avec l’élection de délégués révocables et responsables sous le contrôle et la direction politique des Comités du Peuple Travailleur. Les tribunaux capitalistes doivent être dissous et les juges élus par les mêmes Comités du Peuple.
L’ensemble des « élus » sont responsables et révocables devant les Assemblées du Peuple Travailleur dont ils tirent leur mandat et qui, seules, détiennent le pouvoir et la souveraineté. La souveraineté réside en la personne du Peuple Travailleur, assemblé et fédéré, et non dans une représentation !
Karob
Louise M