mercredi 13 avril 2016, par
Faux. Il faut trois éléments pour reconnaître un arbre : la dimension (au-delà de 7 mètres pour certains des individus de l’espèce), le tronc individualisé et porteur et la production de bois. Ce n’est qu’avec ces trois éléments que l’on sait avoir affaire à un arbre. Au sens botanique, les arbres sont des plantes à bois véritable. Celui-ci, également appelé xylème secondaire, est produit par une rangée cellulaire (l’assise libéro-ligneuse) appelée cambium, située sous l’écorce. Mais il existe des plantes produisant du bois et qui ne sont pas des arbres. La taille est importante mais la même espèce peut exister en arbres de grande taille et en buissons ou en fourrés de plus petite taille. On peut rajouter à cette définition l’ancrage en profondeur par des racines.
Faux. L’arbre n’est pas la seule plante à produire du bois. Par contre, l’arbre a inventé le tronc, les grandes racines, les feuilles, les glands, la sève, les fruits, et le système microfluide, ou encore l’absorption en masse du gaz carbonique atmosphérique. L’arbre a inventé et fabriqué une quantité de substances comme des flavonoïdes, des terpènes, des lactones, et j’en passe.. Il a modifié les sols permettant ainsi à de nouvelles espèces d’arbres de s’implanter, les échanges moléculaires entre êtres vivants, les collaborations entre plantes (coévolution des espèces d’arbres en forêt), les possibilités de transplantation d’une vie dans une autre vie. Il a colonisé des territoires nouveaux.
Faux. Nous grandissons. L’arbre développe des bourgeons aux extrémités et le tronc augmente d’épaisseur par couches, ce qui est très différent de la croissance du corps des animaux, en particulier de la nôtre.
Faux. Elle augmente de 0,13% par an. En France, elle augmente de 0,2% par an. On compte en hectares de forêt.
Faux. Le type actuel de soin de la forêt est au contraire d’origine récente et il vise à la stabilité et à la vitalité des arbres, ainsi qu’à la qualité de leur bois. Ces préoccupations sont nées au cours du XXe siècle. Par contre, tout comme les effectifs d’autres services publics, les eaux et forêts voient disparaître des emplois de fonctionnaires et les partants sont non remplacés, rendant le travail plus dur, physiquement et moralement, et moins efficace.
Faux. Une forêt non entretenue est plus fragile et plus faible face au risque d’incendie. Une coupe de bois qui n’est pas exagérée donne de l’espace de développement aux jeunes pousses qui ont besoin de place pour leurs racines et de recevoir des rayons du soleil. Les forêts qui produisent le plus d’oxygène sont les forêts où l’on exploite le bois. En effet, un arbre qui croît produit plus d’oxygène qu’il n’en consomme.
Faux. Les premiers à défricher massivement sont, bien avant les gaulois, les hommes du néolithique mais ils n’étaient pas très nombreux.
Faux. Elle date, par exemple, en France des années 1960. Auparavant, la forêt était un territoire de vie, de chasse, de cachette, de travail du bois, de brigandage et de protection des hors-la-loi, mais pas de loisirs. Les forêts étaient des lieux dangereux où l’on mourrait fréquemment alors qu’aujourd’hui les forêts sont plus sures que les villes. Autrefois, les forêts n’avaient pas d’importance touristique mais une bien plus grande importance sociale et économique.
Faux. En moyenne, 22% des surfaces forestières sont publiques et 78% sont privées dans le monde. 74% des forêts sont privées en France. C’est l’Autriche et la Norvège qui arrivent en tête avec environ 80% des surfaces !
Faux. Ils ne se déplacent pas de la même manière (par les graines, par les racines, par les émissions de molécules qui sont des messages aux voisins, etc.). Ils ne communiquent pas de la même manière. Ils sont tout à fait dynamiques, changent, se déplacent, échangent, communiquent, relationnent même, entre eux, avec les autres plantes… voir ici
Comment certains arbres se déplacent
Faux. Le volume des racines est beaucoup plus faible que celui de la couronne de l’arbre car les racines pénètrent beaucoup moins dans la terre que les branches dans l’atmosphère. C’est la surface des racines qui est grossièrement égale à la surface de la projection de la couronne au sol. La surface totale du feuillage est six à dix fois plus étendue que la surface de la projection de la couronne au sol.
Faux. La sève monte et la sève descend. Mais ce n’est ni la même sève, ni par les mêmes canaux. La sève brute (eau et substances nutritives) monte des racines jusqu’aux feuilles, en passant dans le tronc dans les cernes annuels les plus récents, et la sève élaborée (fabriquée par les feuilles à partir de la sève brute, de la lumière et du gaz carbonique) s’écoule par une très mince couche de l’écorce (phloème).
Faux. En moyenne, un arbre produit quinze à trente kilos d’oxygène par an et une personne adulte en consomme en moyenne deux cent à trois cent kilos…
Faux. Elles ne deviennent pas jaunes, rouges, brunes ou marrons. Ces couleurs existaient déjà dans la feuille mais elles étaient dominées par le vert dû à la chlorophylle. C’est le vert qui disparaît en hiver.
Faux. Ce n’est vrai qu’en France ou en Suisse. Il y en a 25.000 dans le monde.
Faux. Les fougères géantes avaient un tronc qui en faisait de véritables arbres. Les véritables forêts ont commencé il y a trois cent millions d’années. Rappelons que les plantes vertes avaient conquis la terre ferme il y a quatre cent millions d’années.
Faux. Les arbres ne cessent jamais de respirer, tous les jours, toute l’année. Ils respirent même sous la neige. La respiration de l’arbre lui est indispensable. La respiration hivernale a comme particularité de se fonder sur les réserves réalisées dans les autres périodes.
Faux. Le climat global n’est pas essentiellement modifié par l’absence de forêts même si le climat local l’est. L’humidité de l’air est modifiée localement mais la quantité d’eau de la planète est juste répartie différemment. En ce qui concerne l’effet de serre, sur un cycle de vie-mort d’un arbre, il rend exactement le CO² qu’il avait fixé. Les forêts de toute la planète, y compris les forêts vierges, rejettent et absorbent exactement la même quantité e CO². Certes, ce CO² est momentanément fixé mais il est ensuite rendu. Si on plante autant d’arbres qu’on en coupe, l’équilibre est le même. Planter des arbres pour contrer l’effet de serre est illusoire. Les arbres sont un bienfait pour le cadre de vie et c’est tout.
Faux. Si un arbre tombé est évidemment mort, si un arbre qui un énorme chancre ou des feuilles abimées est évidemment malade, cela ne veut pas dire que ce sont les seuls arbres morts ou malades de la forêt. Il faut être spécialiste et mener des investigations sérieuses sur le tronc de l’arbre pour reconnaître un arbre mort ou malade.
Faux. Elle était plus riche en arbres fruitiers sauvages.
Faux. Les résineux ne s’adaptent pas exactement aux mêmes zones et ne sont réellement dominants que là où ils sont mieux adaptés (zones d’altitude en montagne par exemple). Sinon, ils sont et restent quasiment à moitié des surfaces forestières.
Faux. La présence des arbres morts au sol est indispensable aux cycles de la vie et à la reconstitution des sols nécessaire à l’écosystème. Ils ne sont dangereux que pour les incendies.
« Ecouter la forêt qui pousse plutôt que l’arbre qui tombe. » propose Hegel. L’arbre qui tombe est indispensable, en fait, à la forêt qui pousse.
Le bois est composé de carbone, d’hydrogène et d’oxygène et assez pauvre en matières nutritives (azote, potassium, calcium, magnésium, soufre, phosphore et oligoéléments comme fer et zinc). Si l’on ne prélève que l’accroissement de bois de la forêt, le sol forestier ne s’appauvrit jamais, même à la longue.
Faux. Ce n’est vrai qu’en Europe avec 50 espèces au nord des Alpes. Mais il y en a 30.000 dans le monde, pour l’essentiel dans les forêts tropicales. Et il y en a eu bien plus dans l’histoire des arbres sur Terre : 80 à 90 des espèces d’arbres ont disparu dans l’histoire de la Terre. Les arbres actuels en Europe sont d’origine relativement récente pour la plupart. Par exemple, le hêtre et le sapin ainsi que l’épicéa sont arrivés il y a 5000 ans. La dominance des espèces actuelles date seulement de 5000 ans.Les bouleaux et les pins se sont développé avant, il y a environ 13.000 ans.
Faux. En Europe, par exemple, les forêts augmentent de 0,13% par an. En France, l’accroissement est de 0,2% par an. En Amérique du nord, la surface forestière a diminué de 0,07% par an. L’exploitation forestière s’attaque au principal domaine forestier et à celui qui contient la principale source de biodiversité : la forêt tropicale. L’essentiel des destructions mondiales catastrophiques de forêt ne concernent en fait que trois pays : Indonésie, Brésil et Malaisie.
Faux. L’essentiel de celle-ci ne nécessite pas de détruire des arbres car elle est surtout fabriquée à partir des déchets des scieries et des bois de petite taille, le reste servant de matériau de construction et d’ameublement.
Faux. Il y a eu effectivement un véritable affolement médiatique, moins grand bien sûr que celui, actuel, sur le climat ou que celui qui l’a précédé sur la démographie dite galopante. Il y a des évolutions mais non dramatiques : les arbres croissent plus vite, la transparence est plus grande. Il y a des évolutions mais on est très loin d’une quelconque disparition. L’idée d’une « mort des forêts » des années 80 est un effet médiatique. La mortalité générale des arbres n’a pas augmenté ces années là ni après.
Faux. Les blessures sur l’écorce nuisent à la vie de l’arbre. Le passage de la sève peut ainsi être atteint. Toute blessure expose l’arbre au danger de contamination par des champignons parasites.
Faux. Ce sont à la fois d’un côté les racines et de l’autre les feuilles.
Faux. Les forêts que nous connaissons ne le sont pas. Elles ont été créées par l’homme et sont gérées par l’homme. Il n’y a que certaines régions de la planète qui contiennent encore des forêts « naturelles » c’est-à-dire vierges.
Faux. Elle n’est bonne que dans un environnement humain, dans les villes et pour la sécurité des propriétaires. Une petite taille peut être bonne pour le dynamisme de l’arbre. Une taille exagérée est nuisible. Toute taille mal conduite est un acte traumatisant pour l’arbre, une brèche dans son intégrité, la porte ouverte aux maladies et un affaiblissement de son système de défense. La fragilité de l’arbre peut alors être fatale même en cas d’agressions légères (sécheresse, traumatismes racinaires, attaques par des agents pathogènes...).
Faux. Cela n’a rien à voir même si des pays le font pour se blanchir. L’essentiel de la pollution n’a rien à voir avec le gaz carbonique. L’idée de la « compensation carbone » est une manière de protéger… les trusts qui polluent et pas la planète !!!
Faux. Un exemple de ces révolutions : le Dévonien, entre 416 millions d’années et 359,2 millions d’années. C’est l’une des phases les plus intéressantes et étonnantes de l’ère primaire. C’est là que les petites plantes, les fougères puis les arbres vont coloniser les surfaces continentales. C’est une révolution à plus d’un titre. Outre les nouvelles formes de vie, de nouveaux processus et de nouveaux réservoirs apparaissent qui stockent le gaz carbonique par leurs développements à la fois aérien et racinaire. La lignine, par exemple, est un moyen de stockage d’une quantité considérable de carbone et c’est un stockage durable. Le cycle du carbone va donc s’en trouver perturbé de manière massive. On évalue l’évolution du taux de CO² pendant cette période comme un passage de 3.000 ppmv à 1.000 ppmv. Le CO ² atmosphérique est massivement pompé. On pourrait s’attendre à une chute impressionnante des températures dans la seconde partie du Dévonien. Et pourtant, les températures océaniques montrent une très grande stabilité voire une légère augmentation. En cause probablement la modification de l’albédo de la planète. Comme on le voit, une fois encore, le CO² est un facteur mais pas un facteur isolé, indépendant des autres, super-puissant, déterminant ni le plus important.