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Aux jeunes qui veulent vivre consciemment la période qui vient

jeudi 15 avril 2010

Le capitalisme, c’est la crise

Des milliers de milliards, ce sont les sommes que les Etats de la planète injectent dans l’économie pour pallier à l’incapacité de la classe capitaliste à faire du profit par l’investissement privé. Et ces sommes ne sont jamais suffisantes ce qui signifie que la crise de l’endettement qui a gagné toute l’économie est en train de mettre en faillite les Etats. Et pourtant, cela ne peut pas être une manière de relancer l’économie capitaliste qui est fondée sur l’investissement privé de capital. On peut donc bel et bien dire que le capitalisme est en panne bien plus qu’en 1929 et que les conséquences ne seront pas seulement un recul social sans précédent avec des licenciements massifs et une misère d’ampleur exceptionnelle. Les classes dirigeantes ont choisi de retarder cet effondrement afin de préparer une réponse.

Les conditions bourgeoises de production et d’échange, le régime bourgeois de la propriété, la société bourgeoise moderne, qui a fait surgir de si puissants moyens de production et d’échange, ressemblent au magicien qui ne sait plus dominer les puissances infernales qu’il a évoquées. Depuis des dizaines d’années, l’histoire de l’industrie et du commerce n’est autre chose que l’histoire de la révolte des forces productives modernes contre les rapports modernes de production, contre le régime de propriété qui conditionnent l’existence de la bourgeoisie et sa domination. Il suffit de mentionner les crises commerciales qui, par leur retour périodique, menacent de plus en plus l’existence de la société bourgeoise. (...) Une épidémie qui, à toute autre époque, eût semblé une absurdité, s’abat sur la société, - l’épidémie de la surproduction. La société se trouve subitement ramenée à un état de barbarie momentanée ; on dirait qu’une famine, une guerre d’extermination lui ont coupé tous ses moyens de subsistance ; l’industrie et le commerce semblent anéantis. Et pourquoi ? Parce que la société a trop de civilisation, trop de moyens de subsistance, trop d’industrie, trop de commerce. (…) Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir les richesses créées dans son sein. - Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises ? D’un côté, en détruisant par la violence une masse de forces productives ; de l’autre, en conquérant de nouveaux marchés et en exploitant plus à fond les anciens. A quoi cela aboutit-il ? A préparer des crises plus générales et plus formidables et à diminuer les moyens de les prévenir.

(Marx et Engels, le Manifeste du parti communiste, 1848)

Le capitalisme, c’est la guerre

Dans cet immense et commun amour de la paix, les budgets de la guerre s’enflent et montent partout d’années en années, et la guerre, maudite de tous, redoutée de tous, réprouvée de tous, peut, à tout moment, éclater sur tous.(...) Partout ce sont ces grandes compétitions coloniales ou apparaît à nu le principe même des grandes guerres en les peuples européens, puisqu’il suffit incessamment de la rivalité déréglée de deux comptoirs ou de deux groupes de marchands pour menacer peut-être la paix de l’Europe. (…) Toujours votre société violente et chaotique, même quand elle veut la paix, même quand elle est à l’état d’apparent repos, porte en elle la guerre comme la nuée dormante porte l’orage.

(Jean Jaurès, discours à l’Assemblée, 1894)

Aujourd’hui, avec la crise du système capitaliste, les divisions des peuples, les guerres civiles, les guerres locales, régionales ou mondiales vont être des moyens pour les classes dirigeantes de détourner les crises sociales, un exutoire pour la révolte des peuples. Les capitalistes n’ont pas d’illusion sur les possibilités de reprise économique et aucune intention de payer individuellement pour une remise illusoire sur les rails. Ce sont les Etats qui sont chargés de dépenser des sommes folles pour retarder l’effondrement et désamorcer les crises sociales et politiques en faisant croire à une reprise.
Ils vont lancer de nouveaux affrontements internes et externes. Contre des ethnies ou des minorités en Afrique. Contre les Noirs et les Juifs aux USA. La crise entraîne partout de nouveaux bruits de bottes. Contre les Palestiniens pour l’Etat israélien qui connaît une grave crise économique et sociale. En Chine, contre le Japon accusé de pomper le pétrole sous-marin de ses côtes, car le pouvoir chinois est menacé par la crise qui commence à se traduire en licenciements massifs et en fermetures d’entreprises. En Russie, contre l’Ukraine accusée de voler le gaz russe. D’autres pays, comme le Brésil, ne savent pas encore contre qui tourner leurs armes mais commencent à s’armer massivement.
Les crises des années 1873 à 1902, crises financières liées à une suraccumulation du capital, ont mené à la politique de mondialisation, de concentration, de financiarisation, à l’impérialisme et finalement à la première guerre mondiale. La crise de 1929, crise financière liée à une suraccumulation du capital, a mené au fascisme et à la deuxième guerre mondiale. La crise actuelle a les mêmes causes et engendrera les mêmes effets si nous ne mettons pas fin à cet ordre social en renversant les Etats capitalistes.

Le capitalisme, c’est la lutte des classes. Les capitalistes la mènent, préparons-nous à mener la nôtre, pour être acteur, pas seulement spectateur ! Un autre monde est possible, et nécessaire !

Il y a une constatation de fait, c’est que le système capitaliste, le système de la propriété privée des moyens de production, divise les hommes en deux catégories, divise les intérêts en deux vastes groupes, nécessairement et violemment opposés. Il y a, d’un côté, ceux qui détiennent les moyens de production et qui peuvent ainsi faire la loi aux autres, mais il y a de l’autre côté ceux qui, n’ayant, ne possédant que leur force-travail et ne pouvant l’utiliser que par les moyens de production détenus précisément par la classe capitaliste, sont à la discrétion de cette classe capitaliste.
Voilà donc le premier élément de la lutte de classes. La condition de fait qui le fonde, qui le détermine, c’est le système de la propriété capitaliste, de la propriété privée. . (...)
Il y a un énorme prolétariat rural qui est ruiné par le fisc et par la spéculation que vous n’avez pas su empêcher. Nous irons puiser dans cet immense réservoir des soufrances paysannes de quoi compléter la force ouvrière en vue de la conquête du pouvoir politique et de l’expropriation politique et économique de la haute bourgeoisie capitaliste qui exploite le paysan comme l’ouvrier.

(Jean Jaurès, discours à l’Assemblée).

La lutte des classes existe, et c’est la mienne qui est en train de la remporter

(Warren Buffet, deuxième fortune mondiale)

Il faut bien qu’il meure ce vieux monde, puisque nul n’y est plus en sûreté, puisque l’instinct de conservation de la race s’éveille, et que chacun, pris d’inquiétude et ne respirant plus dans la ruine pestilentielle, jette un regard désespéré vers l’ horizon.On a brûlé les étapes ; hier encore, beaucoup croyaient tout cela solide ; aujourd’hui, personne d’autre que des dupes ou des fripons ne nie l’évidence des faits. — La Révolution s’impose. L’intérêt de tous exige la fin du parasitisme.

(Louise Michel, La Commune Histoire et Souvenirs, 1898)

Quel bel avenir nous prépare la société capitaliste si les emplois publics et privés sont sans cesse supprimés, si les investissements ont cessé, si le seul développement est celui des guerres, du nationalisme et des idées d’extrême droite ! … Le moyen de préparer l’avenir, c’est de tirer les leçons
des crises, des guerres, des révolutions politiques et sociales du passé.
Organisons des lectures, des discussions dans les lycées, les quartiers.

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Messages

  • Le moyen de préparer l’avenir, c’est de tirer les leçons des crises, des guerres, des révolutions politiques et sociales du passé. Organisons des lectures, des discussions dans les lycées, les quartiers.

  • (Louise Michel, La Commune Histoire et Souvenirs, 1898)

    Quel bel avenir nous prépare la société capitaliste si les emplois publics et privés sont sans cesse supprimés, si les investissements ont cessé,

    • « Les classes dirigeantes ont choisi de retarder cet effondrement afin de préparer une réponse. »

      Toute la question, pour toi, pour moi, pour tous tes camarades, tes amis, et principalement les jeunes, est de chercher à comprendre quelle est la réponse qu’ils nous préparent, qu’ils ont déjà commencé à préparé.

      La question se situe déjà dans le choix que chaque individu fait de sa propre classe. La classe que tu choisis n’est pas forcément déterminée par le confort ou l’inconfort que la fortune ou l’infortune de tes parents, qu’ils l’aient eux-même bâtie ou qu’ils l’aient héritée.

      Les choix qu’ils ont fait dans le passé a autant détruit la vie des prolétaires que celles des bourgeois eux-mêmes. C’est toute la société qui est bouleversée en permanence par leurs décisions politiques, économiques, financières, idéologiques.

      Les laisserons-nous décider de la destruction de nos vies ? Les laisserons-nous décider de notre avenir à notre place ? ou bien déciderons-nous de faire autre chose que la répétition des scénarios catastrophiques du XXe siècle ?

      La tragédie est en train de recommencer à l’acte I. Déciderons-nous d’écrire l’acte II ? ou bien laisserons-nous la tragédie se rejouer en pire ?

  • (Louise Michel, La Commune Histoire et Souvenirs, 1898)

    Quel bel avenir nous prépare la société capitaliste si les emplois publics et privés sont sans cesse supprimés, si les investissements ont cessé, si le seul développement est celui des guerres, du nationalisme et des idées d’extrême droite ! … Le moyen de préparer l’avenir, c’est de tirer les leçons des crises, des guerres, des révolutions politiques et sociales du passé. Organisons des lectures, des discussions dans les lycées, les quartiers.

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