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Quand Nathalie Arthaud rime avec Madame Figaro
vendredi 7 juillet 2023
L’éditorial des bulletins d’entreprises de Lutte Ouvrière (LO) à propos des émeutes urbaines consécutives à l’assassinat du jeune Nahel par un policier a pour titre : L’espoir n’est ni dans la résignation, ni dans la violence destructrice.
Ce titre en lui-même est révélateur : aucune condamnation de l’assassinat par le policier ! C’est la révolte des banlieues qui est dénigrée comme une "violence destructrice" ! Dans le corps du texte on lit :
La furie destructrice qui a frappé certains quartiers suscite la consternation, le désarroi et même la colère.
On croirait entendre Valérie Pécresse : la colère est un des sept péchés capitaux, que "le camp des travailleurs" doit condamner, c’est la substance de l’éditorial de LO.
Pire, N. Arthaud paraphrase encore Valérie Pécresse, quand elle souligne que cette "jeunesse" porte atteinte à la fameuse "liberté de travailler" :
Ce sont les femmes et les hommes des classes populaires qui se retrouvent démunis (...) sans transport pour se rendre au travail.
Quelle convergence des luttes : la "bataille de la production" et "bataille du rail" enfin réunies ! Quelle synthèse, peut-être Hegelienne, mais surtout néo-stalinienne !
Avant d’écrire de telles injures contre une partie de la classe ouvrière (sa partie jeune des quartiers populaires) , N. Arthaud aurait du relire ce qu’écrivait Arlette Laguiller, dans un autre style, face aux émeutes noires de Los Angeles en 1992, bien plus violentes, voir Lutte Ouvrière 1245 (1992)
Cet éditorial de LO était discutable, mais LO se solidarisait avec les émeutiers, ne les condamnant pas avec le ton professoral des "trotskistes de la chaire"
Messages
1. Quand Nathalie Arthaud rime avec Madame Figaro, 23 septembre 2023, 13:42, par Alex
Lutte Ouvrière dans sa revue Lutte des classes, renvoie dos à dos les policiers anti-jeunes et les jeunes anti-policiers dans un titre stalinien, indigne d’une organisation trotskyste : Violences policières, violences urbaines : les symptômes d’une société condamnée. On lit dans cet article réactionnaire, qui rappelle la loi Peyreffite anti-casseurs :
Bande de voyous ! La classe ouvrière n’a pas vocation à manifester contre l’Etat quand la police assassine ? Non d’après LO , car on ne trouve pas trace de la nécessité d’action immédiate dans cet article. Il faut d’après LO, à long terme, "renverser la bourgeoisie", ne manquez donc pas la date des calendes grecques !
Mais alors, quelle est la vocation des travailleurs, que devrait donner comme perspective une organisation qui se prétend LE parti des travailleurs comme LO ? Mystère ! Mais surtout votez LO-CGT aux prochaines élections professionnelles, même si le programme CGT auquel LO adhère ne mentionnera pas les violences policières, ne reprendra pas le slogan traditionnel du mouvement ouvrier : dissolution de la police !