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Les "plans" syndicaux....
jeudi 8 octobre 2009
Au lieu d’un plan de lutte des travailleurs, la CGT a un plan industriel pour aider les capitalistes !
L’humanité du 7 octobre 2009
La CGT lance un projet pour Sandouville
Auto . Le syndicat a présenté, hier, des propositions industrielles pour assurer l’avenir du site.
Un an après la visite mouvementée de Nicolas Sarkozy dans l’usine, le syndicat CGT de Renault Sandouville (Seine-Maritime) a créé l’événement, hier. Le 6 octobre 2008, alors que la direction du groupe venait d’annoncer un plan de 4 000 départs « volontaires », assorti de mesures de chômage technique à répétition, le chef de l’État avait tenté de rassurer les 3 400 salariés en promettant de sauvegarder le site. Spécialisé dans la fabrication de modèles haut de gamme (Laguna, Espace, Vel Satis) frappés par une forte mévente, l’avenir de Renault Sandouville, l’une des plus importantes unités du groupe, véritable poumon économique de la Haute-Normandie, suscitait de vives inquiétudes. Depuis, la firme a annoncé qu’elle y ferait fabriquer un nouveau véhicule utilitaire, à partir de 2012. « C’est bien, mais ça ne sera pas suffisant » pour assurer l’activité, note Nicolas Guermonprez, secrétaire du syndicat CGT. Alors que les salariés restent astreints au chômage technique une semaine sur deux, la CGT, ne voyant pas venir d’autres « perspectives d’avenir », a décidé de prendre le taureau par les cornes. « On préfère se défoncer pour un projet industriel plutôt que de commencer à parler prime de licenciement », confie Nicolas Guermonprez.
Hier, à Gonfreville-l’Orcher, devant quelque 300 salariés, et en présence d’élus régionaux de (presque) toutes les sensibilités politiques (PCF, PS, Verts, Modem, Nouveau Centre, UMP), le syndicat a présenté un ensemble de propositions, fruit de plusieurs mois de réflexion collective, dans le but de relancer le site. Il s’agit d’abord d’attribuer à Sandouville l’assemblage de deux nouveaux modèles haut de gamme, pour remplacer la Laguna et l’Espace, afin de préserver la capacité d’innovation. La CGT préconise aussi le développement d’une activité de conversion des véhicules au GPL. Évoquant l’afflux actuel de véhicules promis à la casse, en raison du succès de la prime gouvernementale, le syndicat propose également de mettre en place une filière de « déconstruction ». « On est pollueur, d’accord, mais Renault a une carte à jouer sur l’environnement. À Sandouville, on a les bâtiments, l’expérience, l’infrastructure pour le fret… » Impressionnés par la « force de proposition » de la CGT, rapporte Nicolas Guermonprez, les élus régionaux ont « tous marqué leur intérêt ». « On a besoin des élus », dit-il, soulignant la volonté du syndicat de « s’inscrire dans le débat des régionales en considérant que l’avenir de l’usine n’est pas un problème de droite ou de gauche, mais qu’il doit être réglé dans l’intérêt collectif. »
Yves Housson
Messages
1. Les "plans" syndicaux...., 8 octobre 2009, 15:16, par MOSHE
c’est vivant ce texte merci
2. Les "plans" syndicaux...., 10 octobre 2009, 22:43, par MOSHE
Les "plans" syndicaux....
jeudi 8 octobre 2009
Au lieu d’un plan de lutte des travailleurs, la CGT a un plan industriel pour aider les capitalistes !
L’humanité du 7 octobre 2009
La CGT lance un projet pour Sandouville Auto . Le syndicat a présenté, hier, des propositions industrielles pour assurer l’avenir du site. Un an après la visite mouvementée de Nicolas Sarkozy dans l’usine, le syndicat CGT de Renault Sandouville (Seine-Maritime) a créé l’événement, hier. Le 6 octobre 2008, alors que la direction du groupe venait d’annoncer un plan de 4 000 départs « volontaires », assorti de mesures de chômage technique à répétition, le chef de l’État avait tenté de rassurer les 3 400 salariés en promettant de sauvegarder le site. Spécialisé dans la fabrication de modèles haut de gamme (Laguna, Espace, Vel Satis) frappés par une forte mévente, l’avenir de Renault Sandouville, l’une des plus importantes unités du groupe, véritable poumon économique de la Haute-Normandie, suscitait de vives inquiétudes. Depuis, la firme a annoncé qu’elle y ferait fabriquer un nouveau véhicule utilitaire, à partir de 2012. « C’est bien, mais ça ne sera pas suffisant » pour assurer l’activité, note Nicolas Guermonprez, secrétaire du syndicat CGT. Alors que les salariés restent astreints au chômage technique une semaine sur deux, la CGT, ne voyant pas venir d’autres « perspectives d’avenir », a décidé de prendre le taureau par les cornes. « On préfère se défoncer pour un projet industriel plutôt que de commencer à parler prime de licenciement », confie Nicolas Guermonprez. Hier, à Gonfreville-l’Orcher, devant quelque 300 salariés, et en présence d’élus régionaux de (presque) toutes les sensibilités politiques (PCF, PS, Verts, Modem, Nouveau Centre, UMP), le syndicat a présenté un ensemble de propositions, fruit de plusieurs mois de réflexion collective, dans le but de relancer le site. Il s’agit d’abord d’attribuer à Sandouville l’assemblage de deux nouveaux modèles haut de gamme, pour remplacer la Laguna et l’Espace, afin de préserver la capacité d’innovation. La CGT préconise aussi le développement d’une activité de conversion des véhicules au GPL. Évoquant l’afflux actuel de véhicules promis à la casse, en raison du succès de la prime gouvernementale, le syndicat propose également de mettre en place une filière de « déconstruction ». « On est pollueur, d’accord, mais Renault a une carte à jouer sur l’environnement. À Sandouville, on a les bâtiments, l’expérience, l’infrastructure pour le fret… » Impressionnés par la « force de proposition » de la CGT, rapporte Nicolas Guermonprez, les élus régionaux ont « tous marqué leur intérêt ». « On a besoin des élus », dit-il, soulignant la volonté du syndicat de « s’inscrire dans le débat des régionales en considérant que l’avenir de l’usine n’est pas un problème de droite ou de gauche, mais qu’il doit être réglé dans l’intérêt collectif. »
Yves Housson