18 mai 1899
Première grève de facteurs des postes à Paris RP (Recette principale, rue du Louvre). Grève partielle, pour une augmentation des salaires. Le sous-secrétaire d’État aux Postes et Télégraphes Léon Mougeot, fait appel à l’armée pour distribuer le courrier. 27 révocations et nombreuses autres sanctions.
Avant 1914, les agents des PTT n’ont pas droit syndicale et peuvent seulement se rassembler dans des Associations Générales. Toutefois il existe un exception : dès 1899, les ouvriers des PTT qui travaillent à l’installation et à l’entretien des lignes télégraphiques aériennes ou souterraines) constituent un Syndicat national des Ouvriers des PTT, qui s’affilie à la CGT. Le 9 novembre 1884, les sous-Agents des Postes de Lyon tentèrent de créer un syndicat qui fut dissous par l’Administration. En 1889, le télégraphe connut des « grèves du mastic » (les bras croisés) : il y eut des mutations en réponse ! En mai 1889, une grève de deux jours agita les sous-Agents parisiens. C’est alors que se créa le syndicat national des ouvriers commissionnés des P. et et T. puis se constitua le syndicat des ouvriers de main d’œuvre exceptionnelle (auxiliaires). Ils adhérèrent à la CGT. En 1914, il compterait 5 000 membres parmi un personnel d’environ 9 000 ouvriers. Les ouvriers des services techniques des centraux télégraphiques ou téléphoniques, ceux de l’Imprimerie des timbres-poste, située alors boulevard Brune à Paris, 14e, les ouvriers des garages postaux relèvent de ce Syndicat, qui délègue des représentants à chaque Congrès de la CGT.
Les « agents », c’est-à-dire les « commis » des guichets des bureaux de poste, les commis du tri et des centraux télégraphiques, ainsi que les « dames employées » des guichets et du téléphone, se regroupent dans l’Association générale des agents des PTT : 22 000 adhérents en 1914, pour un effectif de 40 000 fonctionnaires. Les commis des PTT, ainsi que les dames-employées sont recrutés par concours national. Ils ont le même niveau d’études que les instituteurs ou les institutrices. C’est parmi eux que le syndicalisme postier puise une forte proportion de ses dirigeants. Certains d’entre eux, après leurs débuts militants à l’A.G., se tournent vers le militantisme politique, où leur culture leur permet parfois de "faire carrière" d’élu local ou national. Ainsi, plusieurs des pionniers du syndicalisme postier, que les luttes sociales ont aguerris, en particulier ceux qui à la suite des grèves de l’année 1909 ont subi des sanctions lourdes, figurent après 1918 parmi les candidats socialistes ou communistes aux élections à la députation. À la Chambre des députés, entre 1919 et 1950, le groupe socialiste SFIO, le groupe communiste et celui du Parti d’unité prolétarienne, comptent plusieurs postiers "révoqués de 1909" : Jean-Louis Chastanet, Jean-Baptiste Canavelli, Clovis Constant, Jules Hippolyte Masson, René Plard. Plusieurs autres ont fait leurs débuts dans ce syndicalisme postier bien particulier : André Barthélémy, Léon Dagain, Charles Lussy, Auguste Pageot, Robert Philippot, Alexandre Piquemal, Louis Sellier.
Enfin il y a la "catégorie" la plus nombreuse, 55 000 fonctionnaires, appelés jusqu’en 1919 les « sous-agents », qui deviennent à cette date les « employés » : ce sont les facteurs et les agents de manipulation et de transport du courrier. Ils se reconnaissent dans deux organisations distinctes, une A.G. des sous-agents, modérée et majoritaire, bien implantée parmi les facteurs ruraux, et un Syndicat national des sous-agents, né au cours d’une grève des facteurs parisiens en avril 1906. Ce syndicat illégal, mais qui rassemblerait près de 9 000 membres adhère à la CGT en 1910, malgré la sanction que ce ralliement implique : il n’est pas reconnu par l’Administration forte en la matière de la jurisprudence du Conseil d’État.
Affrontements ouvriers à Chambéry et Grenoble en 1906, électriciens de Paris en grève en 1907, la Bâtiment en 1908 avec le mouvement de Draveil-Vigneux-Villeneuve-saint-Georges, les sablières de la seine en 1908, les postiers en 1909, la grève des cheminots se généralisant à d’autres professions en 1910 et ne s’arrêtant que par l’arrestation du comité de grève et 15.000 révocations, les électriciens et les chauffeurs de taxis en 1911, les dockers et les inscrits maritimes en 1912. Il faut y rajouter les manifestations contre la guerre comme le 13 juillet 1907 et en juin 1913 contre le vote de la loi des trois ans.
Jules Romains décrit la situation dans "Les hommes de bonne volonté" :
"Octobre 1910 venait d’être une époque d’une grande signification. Préparée dès l’été par un pullulement de grèves locales, annoncée de plus loin par une série de mouvements, d’inspiration syndicaliste, et de tendance révolutionnaire, dont les plus imposants avaient été la grève des postiers de mars 1909, et la grève des inscrits maritimes d’avril et mai 1910, la grève générale, tant de fois décrite par les voyants, ou située par les théoriciens dans le monde excitant des mythes, venait de faire son entrée dans le monde réel.
Entrée semblable à un ouragan. Du fond du ciel chargé, le souffle accourut soudain, augmentant de violence à chaque heure, faisant trembler tout l’édifice social, donnant à ceux qui y étaient logés un frisson qu’ils ne connaissaient pas.
Le 10, les cheminots de la Compagnie du Nord déclenchaient la grève. Le 11 et le 12, elle s’étendait à tous les réseaux. Le 15, elle était généralisée, au point d’intéresser la plupart des services dont dépendait la vie de la capitale.
Pour la première fois, en somme, les deux Pouvoirs, campés l’un vis-à-vis de l’autre, en arrivaient à un véritable corps à corps. (…) Ce n’était pas encore la révolution. C’en était la répétition d’ensemble et éventuellement le prélude. Si les circonstances y aidaient, si les événements, une fois mis en branle, glissaient d’eux-mêmes vers la révolution, on pouvait penser que les meneurs ne feraient pas de grands efforts pour les arrêter sur la pente. (…)
Paris gouvernemental éprouva soudain, comme une réalité accablante qui périmait les vues de l’esprit, la présence de la banlieue Nord. Il s’aperçut que les ordres venus de lui n’avaient plus la force de franchir la zone des bureaux. (…) La grève, commencée par les chemins de fer, avait gagné bientôt l’ensemble des transports en commun ; puis la production d’énergie. Elle atteignait, directement ou indirectement, l’alimentation. Le pain et le lait manquaient, comme la lumière.
Paris séculaire, habitué aux vieilles révolutions de rues, sentait avec autant de surprise que d’angoisse cette banlieue récente, maîtresse des machines, qu’il avait laissée croître sans y penser, procéder contre lui non par secousses coléreuses mais par étouffement. (…) De son côté, la banlieue Nord ne mesurait peut-être pas sans stupeur l’événement immobile qu’on lui faisait accomplir. (…) L’attitude des cheminots, soutenus par l’ensemble des travailleurs, déciderait des événements. L’enjeu était démesuré. Il s’agissait du sort de la Société tant immédiat que lointain. Mais l’avenir se trouvait encore engagé sur un autre plan. Depuis quelques années, en effet, le syndicalisme révolutionnaire avait inscrit à son programme un antimilitarisme précis, qui, s’échappant des formules creuses, des condamnations toutes verbales de la paix armée et de la guerre, envisageait contre ces fléaux une action concertée du prolétariat. (…)
Le 18, les trains remarchaient. La farine, le lait, la viande étaient distribués. En tournant les commutateurs, on voyait s’allumer les lampes. L’ouragan avait duré huit jours."
Henry Poulaille écrit dans « Les damnés de la terre » :
« Depuis quelques jours, chez Radigond, toute la famille est réunie pour la soupe à la même heure. Cela ne s’était pas vu depuis des années. La cause en était la grève (celle de 1909). Nini n’en semblait pas plus ravie que cela…
Elle fulminait.
Vous êtes là tous les trois sur le sable… et ça sera pire qu’en 1906, j’prévois ça ! Et si on vous foutait en l’air, tous autant que vous êtes, postiers, facteurs, « et caetera », où que vous iriez ? Pas foutus de faire au’chose, hein ! J’pousse les choses au noir, pasque c’est heureusement impossible qu’on vous balance tous…
Tiens, la mère, regarde plutôt Le Journal, à la page 1, au lieu de ton feuilleton. C’est nous qui sommes à l’honneur. Tiens, c’est écrit : « Plus de trois millions de lettres, plus de cent mille télégrammes restent en souffrance. » C’est même écrit assez gros de manière à ce que les myopes comme toi puissent le voir sans lunettes…
Les jours passaient. Radigond et se sgars étaient toujours en alerte. On avait saboté le télégraphe. On le ferait payer cher ! et cher, disait-on. Ce n’était pas le moment de se lâcher les coudes. Dans une séance de nuit, la Chambre par 458 voix contre 69 se disait décidée à ne pas tolérer de grève des fonctionnaires.
Et l’on tenait… et solidement.
On avait fait appel à la troupe ; les soldats étaient occupés au triage des lettres, à la manipulation des « morses »…
De fait, le gouvernement capitulait ; le tiercement qui eût retardé l’avancement régulier des agents des PTT dans une proportion de 30% était supprimé.
Un nouveau meeting au Tivoli-Vauxhall décidait la reprise du travail…
La grève était finie. L’après-midi même, place Vauban, les grévistes faisaient leur dernière manifestation, et c’était en cortège joyeux qu’ils partaient vers leur travail…
Les fonctionnaires, disait Radigond, ont gagné leur première grande bataille…
D’ailleurs quelques faits nés au cours des grèves récentes étaient inquiétants. En ce mois de mars, en même temps que les postiers, une série de mouvements alertaient la police, la gendarmerie, la troupe. A Mazamet, dans le Tarn, on avait des craintes. Après trois mois, la grève des délaineurs menaçait de dégénérer en combats de rues ; on venait d’envoyer les enfants dans des localités voisines. C’était mauvais signe. A Tunis, les zouaves remplaçaient les cheminots. Mais c’était surtout dans l’Oise que la situation était grave.
A Méru et environs, les boutonniers au nombre de 12 000, s’étaient mis en grève, l’emploi de la nacre artificielle, la transformation de l’outillage ayant abaissé leurs salaires dans d’effarantes proportions. Des manifestations avaient eu lieu dans plus de vingt localités à la fois. Une « horrible jaquerie » disait-on.
Il y avait eu du grabuge à Ablainville, où l’usine principale fut dévastée ainsi que la maison du patron ; à Méru, ç’avait été chez le maire de Saint-Crépin que les « jacques » avaient opéré. Tout ce qui était facilement déménageable avait été sorti et brûlé sur la route.
Pendant quelques jours, des bagarres avaient éclaté, puis on avait repris le travail partiellement.
Alors, vous avez gagné votre grève ! ça m’a fait bougrement plaisir, leur avait dit Magneux qu’ils étaient allés voir à l’hôpital…. Oui, on est en époque révolutionnaire… mais c’est souvent la réaction qui profite des situations révolutionnaires par la faute de la somnolence des militants qui répugnent trop à l’action directe…
C’est qu’on était forts !
Quel magistral soufflet c’était pour le gouvernement et le Clemenceau, que ce grand meeting de l’Hippodrome, organisé par les syndicats des électriciens, des maçons d’art et des terrassiers, pour affirmer la solidarité du prolétariat industriel avec les travailleurs de l’Etat.
On vit une époque révolutionnaire, répétait Radigond, reprenant le mot de Magneux, en revenant de ce meeting….
Dans l’Oise, la lutte reprenait de plus belle, sur ces entrefaites.
Le 9 avril, 600 militants chahutaient les jaunes et s’attaquaient à deux ou trois établissements à Lormaison, à Saint-Crépin, où travaillaient des « renards », chez le fils du maire, celui que l’on avait déménagé un mois auparavant. Chemin faisant, les manifestants abattaient les poteaux du télégraphe, coupaient les fils, cela sur une étendue de plus d’un kilomètre. C’était l’ « émeute caractérisée »… Des escadrons de hussards étaient dès le lendemain sur les lieux et la gendarmerie arrêtait des « émeutiers », ce qui occasionnait de violentes bagarres ; à plusieurs reprises les ouvriers tentaient d’arracher leur proie aux « cognes ».
On dut appeler du renfort. Des escadrons de chasseurs à cheval, des dragons, des cuirassiers arrivèrent.
Trois compagnies de chasseurs cantonnaient à Méru… Malgré ce déploiement de troupes et les multiples patrouilles et parades, de bruyantes manifestations se déroulèrent au cours de la grève générale de vingt-quatre heures décidée dans la région en protestation. »
Au moment des grèves qui secouent les PTT à la fin du Ministère Clemenceau, en 1909, les trois organisations qui mènent le mouvement, AG des agents, Syndicat des sous-agents et Syndicat des ouvriers, se rassemblent dans une Fédération nationale des PTT, autonome, qui disparait en 1914.
Dès 1899, une grève des facteurs donne lieu à l’intervention de l’armée et de la police pour la distribution du courrier, et à des révocations. En avril 1906, une seconde grève se solde par la révocation de 320 grévistes. Mais les luttes de 1909 témoignent de la détermination des postiers et de celle de leur patron, l’État. Dans un contexte social difficile, les relations entre le sous-secrétaire d’État aux PTT Julien Simyan, qui se veut un grand réformateur du service postal et les associations professionnelles des PTT se tendent à la suite de la publication, le 10 août 1908 - comme en 1899 - d’une circulaire tendant à remettre en cause les règles de l’avancement. Désormais un tiers des agents des postes doit avancer au choix ; un autre tiers, au demi-choix ; et le troisième à l’ancienneté, c’est le " tiercement " ou " triplement ". D’autre part, les conditions de travail se dégradent face au développement des moyens de communication et une mobilité plus grande de la population.
Le central téléphonique Gutenberg, dépourvu d’escalier de secours et de poste d’incendie, vient de brûler. Le 9 février 1909, les agents des postes conspuent le sous-secrétaire d’État à l’occasion de sa visite dans les lieux. Aux revendications qui leur sont propres, les postiers ajoutent celles relatives au droit syndical des fonctionnaires et au droit de grève. Le 12 mars, suite à plusieurs meetings, a lieu une première manifestation du personnel dans la cour du central téléphonique. L’administration riposte en le faisant occuper par l’armée et en prononçant de lourdes condamnations contre des militants. Dès le lendemain, la grande majorité des postiers vote la grève. Elle s’étend très vite : après les facteurs, les sous-agents se mettent en grève le 18 mars, puis les téléphonistes le lendemain, et enfin les ouvriers de lignes, non directement concernés mais qui manifestent leur solidarité. La CGT fait placarder des affiches affirmant son soutien total aux grévistes. Dès le 13 mars, l’Humanité évoque dans un article anonyme " l’exaspération dans les postes... fruit d’une mauvaise politique ". Le lendemain, le journaliste Raymond Figeac rend compte de la manifestation au central téléphonique sur une demi-page de une et stigmatise encore une fois " le régime Simyan ", titre de l’article. Dès lors, l’Humanité, jusqu’au 23 mars - date de la reprise du travail -, couvre la grève quotidiennement sur une pleine page, voire sur deux pages. Les journalistes Louis Dubreuilh, Raymond Figeac, Pierre Renaudel, le socialiste Alexandre Bracke et trois députés socialistes - Jean Allemane, Gustave Rouanet, et Marcel Sembat - prennent tout à tour la plume pour évoquer ce que Sembat nomme " une belle bataille ".
Pour le journal socialiste, la grève revêt un caractère politique, dans la mesure où elle priverait les radicaux de la légitimité à exercer le pouvoir. Le quotidien soutient, dès le début du conflit, que la responsabilité de la grève incombe au gouvernement et que les usagers gênés par les perturbations dans la distribution du courrier ne doivent pas se tromper de cible. Dans tous les articles, la rédaction personnalise le propos et s’en prend systématiquement à Julien Simyan, le plus souvent sous une forme injonctive : " M. Simyan s’en va-t-il ? Qu’il s’en aille ! " (17 mars) ; " Simyan a menti " (21 mars) et " Simyan désavoué doit partir " (22 mars). Outre sa circulaire jugée inique, le ministre se voit reprocher son autoritarisme et sa condescendance. Pierre Renaudel, le 17 mars, relate ses propos sexistes et méprisants à l’encontre des télégraphistes : " filles ", " poupées ", " saloperies ". Lorsque les ouvriers des lignes rejoignent les grévistes par solidarité, Simyan les accuse de sabotage, et l’Humanité, le 21 mars, dément ces allégations et stigmatise le " défaut d’entretien des lignes ". Lorsque le gouvernement consent enfin à revoir sa politique, Renaudel, le 23 mars, campe un portrait pathétique : " Pauvre M. Simyan ! Il est ministre par force... Il est vaincu par la grève. " Peu à peu, le quotidien s’en prend à l’ensemble du gouvernement radical : Louis Dubreuilh titre son article du 22 mars " La débâcle clemenciste ". Surtout, selon le journal, la grève scelle le rapprochement des fonctionnaires avec le monde ouvrier et se veut une manifestation concrète de la solidarité internationale des travailleurs. À l’occasion de la commémoration de l’insurrection du 18 mars 1871, l’Humanité montre comment la Commune de Paris régissait le service des Postes, en insistant sur le rôle d’Albert Theisz, délégué aux Postes, antithèse de Julien Simyan. Et Bracke estime le 20 mars que la grève frappe l’État dans son fonctionnement même : " Le prolétariat peut se rendre compte de la force que lui donnerait la possession de l’outillage des communications postales et téléphoniques lorsqu’il les prendrait en main à son usage. "
La grève terminée, le 23 mars, est saluée par l’Humanité comme une " victoire " ayant donné " une grande leçon au prolétariat en marche vers son émancipation ". Néanmoins, un second mouvement va reprendre quelques semaines plus tard, le gouvernement ayant procédé à des révocations et à des suspensions. Le 11 mai, la CGT lance un mot d’ordre de grève générale. Le 12, l’Huma barre sa une d’un gigantesque : " Le gouvernement l’a voulu. C’EST LA GRÈVE. " Jean Jaurès, intervient en faveur des postiers avec, entre autres, Marcel Sembat à la Chambre des députés, mais surtout il consacre à la grève cinq éditoriaux, entre les 11 et 22 mai. Toutefois, étant donné le faible écho rencontré par le mot d’ordre de la CGT, hormis dans le secteur du bâtiment, les postiers reprennent le travail le 21 mai, sans la moindre concession du gouvernement. Le lendemain, Jaurès n’en considère pas moins, face à l’arrogance de la presse " bourgeoise " que ce mouvement constitue l’une des expressions de " la solidarité qui relie au monde du travail les ouvriers et employés de l’État patron ". " Le prolétariat sortira de la crise (...) avec une méthode plus large et une force plus efficace ", diagnostique-t-il. Dès le mois d’août, le gouvernement revient sur les mesures concernant l’avancement et prononce plusieurs dizaines de réintégrations. Ce relatif succès et la vivacité des luttes de l’année 1909 encouragent la création d’une Fédération nationale des PTT l’année suivante.