dimanche 16 janvier 2011, par
C’est au tour de la Jordanie d’être la cible de manifestations contre la vie chère, un mouvement insufflé par les récents événements survenus en Tunisie. Ainsi, ce vendredi, des centaines de personnes sont descendues dans les rues afin de faire entendre leur mécontentement.
Ce sont les villes de Karak, la capitale Amman et Irbid qui sont les lieux de contestations et de manifestations privilégiés contre l’inflation et le chômage en Jordanie. De nombreux manifestants scandent leurs désaccords avec la politique menée par le Premier ministre Samir al Rifai.
25% des Jordaniens vivent sous le seuil de pauvreté, le salaire minimum en Jordanie est de 150 dinars (158 euros) . Les manifestants accusent le gouvernement d’enrichir les riches et d’appauvrir les pauvres. La capitale Amman est considérée comme la ville la plus chère dans le monde arabe.
La Jordanie est saigné par l’envolée des prix des hydrocarbures. La facture énergétique a littéralement explosé notamment depuis l’arrêt des fournitures, par l’Irak alors dirigé par Saddam Hussein, des produits pétroliers. Depuis la chute de Saddam, plusieurs pays du Golfe, dont notamment le Koweït et l’Arabie saoudite, avaient contribué à combler ce déficit en fournissant à la Jordanie du pétrole à un prix préférentiel.
Beaucoup de pays touchés par la hausse des prix des produits agroalimentaires dans les marchés internationaux redoutent que des émeutes éclatent à l’instar de ce qui s’est passé en Algérie et de ce qui se passe encore en Tunisie. Ainsi, la Libye a anticipé et a décidé de supprimer toutes les taxes sur les produits alimentaires. Le gouvernement a décidé de « supprimer les droits de douane et toute autre taxe sur les produits alimentaires, notamment de première nécessité ainsi que sur le lait pour enfants », a déclaré une source gouvernementale libyenne citée par l’AFP, sans préciser si cette décision était liée aux troubles sociaux en Tunisie et en Algérie voisines. La même source a justifié cette mesure par la flambée des prix des produits alimentaires dans le monde, minimisant les recettes tirées par la Libye, riche pays pétrolier, des taxes douanières sur les produits alimentaires. Elle a par ailleurs indiqué que la Libye avait dépensé 6 milliards de dollars en 2010 sous forme de subventions pour les produits de première nécessité ainsi que pour le carburant et les médicaments.
Les effets de la crise économiques mondiale continuent à se faire ressentir là où certaines activités délocalisées vers le pays du Sud ferment boutique comme c’est le cas au Maroc. A ce propos, une journée de soutien aux 1 500 ouvriers marocains du textile, licenciés par une filiale d’un groupe anglais suite à la fermeture définitive de quatre de ses usines dans la ville de Salé (près de Rabat), est prévue le 21 janvier prochain, à l’initiative d’un syndicat marocain en présence de représentants syndicaux étrangers, a-t-on indiqué à Rabat. L’Organisation démocratique du travail (ODT) organisera, à cette occasion, une marche à travers la zone industrielle de Salé pour dénoncer les pratiques abusives des propriétaires du groupe Mornatex, responsable de la mise au chômage, en novembre dernier, de ces travailleurs suite à l’arrêt complet de ses activités dans le royaume, a-t-on ajouté. Depuis cette date, les ouvriers observent des sit-in permanents devant les locaux des usines. Mornatex, filiale de « Courtaulds », spécialisée dans la confection et l’habillement pour femmes, de lingerie et de vêtements pour les grandes enseignes, telles Marks and Spencer, Victoria’s et autres avait décidé, soudainement, de quitter le Maroc pour « d’autres lieux plus attractifs où les responsables offrent de meilleurs avantages fiscaux », ont souligné des syndicalistes. Selon eux, les multinationales installées au Maroc profitent du laxisme et du silence des autorités compétentes pour contourner la loi et quitter le royaume sans la moindre indemnisation.« Depuis le déclenchement de la crise internationale, plus de 50 entreprises ont fermé définitivement leurs portes, entraînant des milliers de postes perdus et de salariés mis au chômages, sans la moindre indemnisation des salariés licenciés », a affirmé un syndicaliste. Les travailleurs de ces usines fermées réclament l’intervention urgente du gouvernement auprès de la direction de la multinationale afin d’éviter un drame avec ses retombées catastrophiques sur le plan social et sur le textile marocain dont le secteur est le plus pourvoyeur d’emplois au Maroc. Pour les 1 500 travailleurs qui ont diligenté une procédure judiciaire auprès du tribunal de première instance de Salé, « il est inacceptable que les multinationales s’enrichissent au Maroc et le quittent sans s’acquitter de leurs engagements envers les salariés ». Le secteur du textile et cuir, au Maroc a enregistré 40% de fermetures d’entreprises, soit 24 établissements entre janvier et juin 2010 et des licenciements atteignant 74,5% des effectifs, soit 5 699 licenciés sur un total de 7 645, selon des chiffres du ministère de l’Emploi marocain. Par ailleurs, une dégradation marquée des exportations du secteur des textiles dont l’activité est orientée à 60% vers l’extérieur a été constatée durant les neuf premiers mois de l’année 2010 par l’Office des changes marocain sur les indicateurs mensuels des échanges. Cette détérioration s’est particulièrement fait sentir du coté des vêtements confectionnés dont les exportations en valeur ont reculé de 8,5% entre les 9 premiers mois de 2009 à 2010, ce qui représente 13,2 milliards de dirhams contre 14,4 en 2009, soit 1,2 milliard de moins (environ 144 millions de dollars), indique l’Office des changes. Ce dernier signale, par ailleurs, que l’indice de la production industrielle textile a viré au rouge ces deux dernières années, s’établissant à moins 2,6% en 2008 et moins 0,9% en 2009.
Peu désireuse d’être "contaminée", la Libye a mis en quarantaine toutes les taxes sur les produits alimentaires. en décidant, lundi 10 janvier 2011, de « supprimer les droits de douane et tout autre taxe sur les produits alimentaires, notamment de première nécessité, ainsi que sur le lait pour enfants. » Histoire de se protéger contre des tentations de sa population d’imiter les Tunisiens.
A l’autre bout du Maghreb, le Maroc, déjà touché par une forte agitation sociale en 2008 et en 2009, a d’abord choisi d’interdire lundi 10 janvier 2011 les marches de soutien aux manifestants tunisiens à Rabat. Officiellement pour ne pas envenimer les relations avec la Tunisie. Les organisateurs prévoient de tenter de se réunir à nouveau jeudi 13 janvier 2011.
Le gouvernement marocain craint aussi la contagion. Une grande manifestation des ouvriers du textile est déjà programmée dans la ville de Salé, près de la capitale, le 21 janvier 2011, pour protester contre la fermeture de quatre usines en novembre dernier par l’anglais Mornatex qui quitte le pays. Un possible foyer d’infection ?
La Jordanie préfère prévenir que guérir Les voisins directs ne sont pas les seuls concernés par cette flambée de fièvre sociale. D’autres dictatures du pourtour méditerranéen connaissent les mêmes maux que la Tunisie et l’Algérie. Mêmes maux, mêmes remèdes ?
Car, pour l’instant, les solutions du gouvernement tunisien ressemblent à des cataplasmes sur une jambe de bois. Même si face à l’indignation et surtout aux menaces européennes de stopper les négociations sur le statut avancé (lire : Le Parlement européen réclame une enquête indépendante sur les manifestants morts en Tunisie), alors que la France se fait bien timide dans cette affaire, le président Ben Ali vient de décider de relâcher les manifestants détenus, de limoger son ministre de l’intérieur et de créer une commission chargée de lutter contre la corruption.
Pour l’instant, personne n’a encore trouvé la potion magique permettant de juguler les protestations.
Certains pays comme la Jordanie tente de prévenir plutôt que de guérir. Amman inocule deux vaccins. L’un à sa population, l’autre à ses entreprises.
Face à une forte inflation (6,1% fin décembre 2010 selon les chiffres officiels), le gouvernement jordanien vient de prendre une série de mesures urgentes, visant à faire baisser les prix dans le royaume, sur ordre du roi Abdallah II. Le souverain espère ainsi contenter les Jordaniens de plus en plus mécontents face à la hausse des prix.
Devant la menace de manifestations annoncées pour vendredi 14 janvier 2011 par des syndicalistes, le roi a demandé au gouvernement de Samir Rifaï d’élaborer une batterie de mesures, la plupart applicables immédiatement. Abdallah II souligne sa détermination à "protéger les défavorisés et la classe moyenne en leur donnant les moyens d’assurer leurs besoins de base".
Parmi les mesures annoncées par le gouvernement, l’annulation de la taxe de 6% sur l’essence et le diesel, et la baisse de 18 à 12% de la taxe sur le gaz octane 90.
Ces trois produits avaient augmenté de 9% ces dernières semaines, consécutivement à la hausse du prix des matières énergétiques au niveau international. La baisse des prix est effective dès ce mercredi 12 janvier 2011, selon Ayman Safadi, le porte-parole du gouvernement. Par ailleurs, le cabinet a décidé d’allouer des fonds supplémentaires aux sociétés d’Etat afin de faire baisser les prix de produits alimentaires de base. Le kilo de sucre devrait ainsi baisser de 0,58JD (0,62 €) à 0,53JD (0,57€), celui de la volaille de 1,85JD (2€) à 1,60JD, (1,72€) tandis que les prix du riz devraient chuter de 10%.
Le gouvernement a également demandé au ministre de l’Industrie et du Commerce de prendre d’autres mesures tarifaires si d’autres denrées de base sont concernées par la tendance haussière.
Le roi Abdallah II a aussi ordonné à l’armée, qui détient plus de 80 coopératives ouvertes aux militaires autant qu’aux civils, de ne pas augmenter les prix sur les produits de base.
La batterie de mesures annoncées devrait, selon le ministre jordanien des Finances, Mohammad Abou Hammour, coûter au Trésor 160M JD (172 M€) cette année, précisant bien qu’il s’agissait là de mesures exceptionnelles et qu’elles n’affecteraient pas le budget de l’Etat.
Sur le plan de l’emploi, le gouvernement a décidé de suspendre certaines conditions d’accès au secteur de la fonction publique, afin que plus de Jordaniens diplômés à bac+2 puissent poser leur candidature. Les ministères de l’Enseignement, de la Santé et du Développement social sont concernés.
Vaccins pour la population donc mais aussi pour les entreprises. Le gouverneur de la Banque centrale jordanienne (CBJ), Faris Sharaf, demande aux banques d’abaisser les taux d’intérêt des prêts destinés aux Pme, afin de soutenir la croissance de l’économie.
Selon le Département des statistiques, les PME constituent 90% des entreprises en Jordanie, faisant d’elles des acteurs incontournables en matière d’emploi.
Le Figaro rapporte :
Les manifestations contre la cherté de la vie qui secouent une partie du Maghreb ont atteint vendredi la Jordanie, où des centaines de protestataires sont descendus dans les rues de plusieurs villes, dont la capitale Amman. A Karak, dans le sud du royaume, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au Premier ministre Samir al Rifaï.
Cette manifestation, qui s’est déroulée dans le calme, a eu lieu malgré les mesures annoncées à la hâte par le gouvernement concernant une baisse des prix de certaines denrées et du carburant.
Des manifestations ont eu lieu dans trois autres villes du pays, ont rapporté des témoins. On signalait 300 à 400 manifestants à Karak, autant dans la capitale Amman et à Irbid, une ville du Nord, et 200 à Dhiban, au sud d’Amman. "Nous protestons contre la politique du gouvernement - les prix élevés et la fiscalité - qui pousse le peuple jordanien à la révolte", a expliquéTaoufik al Batouch, un ancien maire de Karak, lors de la manifestation devant la mosquée Al Omari de la ville.
Voici trois jours, alors qu’Algérie et Tunisie étaient en proie à des émeutes contre la cherté de la vie, le chômage et la baisse du niveau de vie, les autorités jordaniennes ont annoncé des baisses de prix concernant certains types de carburant et des denrées de base comme le sucre et le riz.
D’autres pays arabes ont pris des mesures analogues. La Libye a aboli les droits de douanes et les taxes sur certains produits alimentaires, et le Maroc a pris des mesures pour garantir la stabilité de l’approvisionnement en blé à la suite d’une forte hausse du cours de cette céréale.
"Les mesures gouvernementales ne sont qu’un écran de fumée", a estimé Dergham Halassa, l’un des organisateurs de la manifestation de Karak. "Dans le contexte arabe, nous sommes tous logés à la même enseigne. Nous vivons tous sous la férule de dirigeants répressifs", a-t-il continué.
Pourtant, les principaux journaux et les télévisions d’Europe ne parlent que fort peu de ce qui est en train de se passer en Tunisie, mais aussi, à sa suite, en Algérie, voire au Maroc, plus prompts à critiquer le déroulement des élections en Iran que la dictature féroce du président Ben Ali ou la corruption galopante qui prévaut au sein du gouvernement Bouteflika.
Ces événements sont traités par la presse en second titre, comme s’il ne se passait rien de déterminant, et sont ainsi de facto banalisés, pendant que, en Tunisie et en Algérie, les exécutions se multiplient sous les balles de la police.
Et le phénomène est accru encore par le fait que les gouvernements tunisien et algérien empêchent les images de franchir leurs frontières. En outre, Youtube rejetterait les images de violences policières postées par des internautes. Or, sans images, pas de reportage à la télévision...
Alors que ces peuples, nos anciennes colonies, proches de l’Europe, qui furent parties de l’Empire romain (excusez l’humaniste de formation qui s’exprime) et devraient être parties de l’Union européenne depuis longtemps déjà, sont en train de s’affirmer, ne les saluerons-nous pas ? Ne les appuierons-nous pas ? 1792 est-il donc si loin ?
Tout est parti de Tunisie, une dictature soutenue par l’Europe, une dictature où syndicalistes et journalistes sont emprisonnés et éliminés physiquement, sans que nos gouvernements n’y trouvent à redire : un jeune homme, Mohammed Bouaziz, à vingt-six ans, s’est suicidé par le feu en pleine rue, le 18 décembre dernier, épuisé par la misère et la tyrannie du président Ben Ali, le grand ami de l’Occident.
Sans tarder, une manifestation sans précédent a envahi les rues de la petite ville de Sidi Bousid. Et la colère s’est répandue ; la révolte a fait tache d’huile et semble se métamorphoser en révolution. Travailleurs pauvres, ouvriers, puis ingénieurs, médecins, avocats, fonctionnaires et étudiants, tout un peuple lassé de la dictature et de la misère a emboîté le pas à cette révolte. De sociales, les revendications sont devenues politiques, au cri de "Ben Ali, démission !".
La Tunisie, cette dictature à deux heures de vol des charters de touristes inconscients et du Club Med, vacille enfin.
Mais le régime se défend et les emprisonnements sauvages se multiplient et frappent les opposants tous azimuts, y compris les artistes, tel le jeune chanteur Hammadi Ben Amor, qui avait interpelé directement le président Ben Ali dans une de ses compositions et a été arrêté à Sfax, le 6 janvier.
La police a été envoyée contre la population ; elle a ouvert le feu, à balles réelles, mais n’a pas pu arrêter le mouvement.
Une cinquantaine de personnes au moins auraient déjà trouvé la mort. Et les blessés sont innombrables, à tel point que des hôpitaux commencent à manquer de moyens pour les soigner. Le chef d’état-major, qui a refusé de faire tirer sur la foule lors d’une manifestation, a été remplacé à la tête de l’armée par le chef de la sécurité, sur ordre du président Ben Ali, qui impute officiellement les violences à des groupes terroristes et, selon nos sources, tenterait de justifier de la sorte l’établissement de la loi martiale. Le gouvernement a pris la décision de fermer les écoles et les universités.
Face à la répression, l’Europe se tait, alors qu’on tue devant sa porte : plus qu’indifférent, son silence, complice, est perçu en Tunisie comme un soutien à la dictature.
La France, en particulier, très attendue sur le dossier tunisien, s’est retranchée derrière un devoir de neutralité, par l’intermédiaire de son ministre des affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie. Cela dit, à l’Assemblée nationale, on aura pu constater que la dictature tunisienne dérange moins la droite que la gauche...
Face aux protestations de certains députés de gauche, le gouvernement Sarkozy a donc expliqué ne pas vouloir s’ériger en "donneur de leçons" à l’égard du président Ben Ali et du peuple tunisien, préférant, semble-t-il, les réserver pour la Côte d’Ivoire du président Laurent Gbagbo...
Quant à l’Union européenne, on l’avait davantage entendue, lorsqu’il s’était agi de stigmatiser la Yougoslavie du président Slobodan Milosevic...
De Tunisie, la contestation a gagné l’Algérie voisine, puis le Maroc : quand Tunis éternue, pourrait-on dire désormais, c’est le Maghreb qui s’enrhume.
Depuis plusieurs jours, Alger et plusieurs grandes villes sont en proie à un soulèvement populaire sans équivalent depuis les émeutes de la faim de 1988 : les jeunes, surtout, mais aussi la classe moyenne, ruinée par la crise économique et la hausse spectaculaire du prix des produits de première nécessité, ont envahi les rues de la capitale.
Aux dernières nouvelles, le président Bouteflika aurait provisoirement quitté Alger, où des troupes de jeunes gens armés de sabres, de machettes et de couteaux ont pris le contrôle de certains quartiers. Les grands rassemblements prévus, tels les matchs de football, ont été supprimés.
La minorité aisée, qui met depuis des années le pays en coupe réglée, s’inquiète de l’évolution d’un mouvement social qui est en train de lui échapper, elle qui s’est accaparé, depuis des années, les revenus du pétrole, dont regorge le sud-algérien, et en détourne les dividendes, privant l’État des ressources nécessaires au financement d’une politique sociale.
Au Maroc, enfin, si la contestation s’exprime de manière moins violente et semble s’être affaiblie après seulement quelques jours, plusieurs manifestations se sont mises en branle : la richesse du pouvoir royal, les palais immenses qui narguent, à travers tout le pays, la misère du peuple entassé dans la précarité des médinas, font depuis longtemps l’objet d’un mécontentement latent qui, à tout moment, pourrait donner lieu à une explosion de colère.
Dans ce pays, l’opposition semble mieux organisée, par une élite politique bien structurée ; et la révolte pourrait ressurgir rapidement, à l’instar de celles qui secouent ses voisins immédiats. Toutefois, la police a reçu l’ordre de disperser les manifestations naissantes, notamment celles qui ont lieu en soutien aux insurgés tunisiens.
Partout, les opposants à ces gouvernements corrompus s’organisent grâce à internet. En Tunisie, de nombreux blogueurs ont ainsi été arrêtés, à leur domicile même, et incarcérés...
C’est bien une révolution populaire qui secoue le Maghreb et le monde arabe et sa victoire dépend des travailleurs et de la jeunesse. A eux de s’organiser dans des structures de masse : comités, collectifs, conseils pour décider de l’avenir de la lutte et de celui de la société !!