mardi 7 mars 2017
Le 7 mars, on aurait bien des raisons de suivre la journée d’action des syndicats en France pour l’hôpital public, pour la santé, pour la sécurité sociale et la défense de tout le service public après les multiples attaques des hommes politiques contre les fonctionnaires, nouveau bouc émissaire de la bourgeoisie, contre le blocage de nos salaires, contre le manque de moyens, contre le manque de personnels et la casse du système public de santé.
Par contre, nous n’avons aucune raison de penser que cette journée servira à nous organiser mieux, à nous lier d’un hôpital à l’autre, d’un secteur à l’autre, d’une profession à l’autre, et à nous lier aussi aux autres secteurs publics ou privés attaqués.
L’attaque est générale mais la riposte est divisée : les postiers d’un côté, les hospitaliers d’un autre, les cheminots d’une troisième, sans parler du privé. Cette journée du 7 avril est, par hasard, rejointe par celle d’Air France ou par celle du secteur de l’Energie. Mais ces lutes ne se joindront pas entre elles. Et les cheminots ou les postiers ne sont pas clairement appelés non plus. Ne parlons pas du secteur privé !
Quant aux journées d’action, elles ont montré qu’elles ne font nullement peur à nos adversaires du patronat et du gouvernement, pas plus que leurs dirigeants syndicaux avec lesquels ces adversaires discutaillent bien gentiment comme ils le faisaient avec Hirsch lorsque nous exigions dans la rue qu’ils cessent de négocier !
Donc c’est seulement sur nous-mêmes qu’il faudra compter pour renverser la vapeur, pour nous faire craindre, et plus encore pour réellement les faire reculer…
Il faudra pour cela des coordinations, des assemblées souveraines et qui décident des revendications, des modes d’action, des négociations ou pas négociations, de tout l’avenir de nos luttes et qui médiatisent eux-mêmes tous ces points et pas à la manière réformiste des appareils syndicaux !