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Où va le Brésil du « Parti des Travailleurs » ?

dimanche 4 janvier 2015

Où va le Brésil du « Parti des Travailleurs » ?

La présidente Dilma Rousseff du "Parti des Travailleurs" a été investie le 1er janvier 2015 pour un second mandat à la tête du Brésil dans un climat d’ajustement budgétaire avec une croissance en berne, et sous pression d’un scandale de corruption au sein de Petrobras, la compagnie phare du pays. Pour composer son gouvernement, il lui est dfficile de trouver des trouver des personnalités qui ne soient pas impliquées dans des scandales de corruption, notamment celui de Petrobras qui atteint tous les dirigeants des principaux partis qui soutiennent sa politique, le Parti des travailleurs évidemment.

Le scandale de Petrobras a éclaté peu avant la réélection de Dilma Rousseff. L’opération policière "Lavage rapide" a montré que le réseau de corruption a blanchi près de 4 milliards de dollars en dix ans. Petrobras fait face à des plaintes d’investisseurs internationaux et les agences de notation pourraient abaisser sa note, de quoi porter un sérieux coup à ses plans d’investissements.

Le scandale est énorme, ce sont vraiment des sommes faramineuses qui ont été redistribuées aux partis politiques et qui ont permis parfois des enrichissements personnels. Donc la justice va devoir faire un travail énorme, les choses ont commencé et ça réorganise la vie politique brésilienne. Maintenant, il n’est pas sûr que les propos anticorruptions de Dilma Rousseff arrivent à convaincre l’opinion publique…

Lors de son premier mandat, où la priorité avait été donnée au social, la croissance du PIB s’est détériorée en passant de 7,5% en 2010 à une prévision proche de zéro. L’inflation a, elle, dépassé le plafond de tolérance en novembre, à 6,56%.

Et d’ores et déjà, Dilma Rousseff a donné le ton en nommant sa nouvelle équipe économique dirigée par Joaquim Levy, un orthodoxe apprécié des marchés, qui a annoncé des mesures comme la réduction de l’assurance chômage et la suspension des subventions gouvernementales pour éviter la hausse des tarifs de l’électricité.

La nomination, le 27 novembre, d’un nouveau ministre des Finances, le très orthodoxe Joaquim Levy, a été un coup dur pour le PT, qui a perdu le portefeuille et craint l’impact des coupes budgétaires annoncées sur les plus défavorisés. Pour les milieux d’affaires, en revanche, ce virage libéral devrait « restaurer la confiance », entamée selon eux sous le premier mandat de Dilma Rousseff, qui a ouvert le robinet des dépenses en faisant fuir une partie des investisseurs. « La Présidente a fait l’erreur fondamentale de vouloir baisser les taux d’intérêt à marche forcée, juge un banquier étranger établi à São Paulo. Avec la hausse de l’inflation, il a fallu les remonter à toute vitesse. »

Dilma Rousseff a cédé aux revendications de son principal allié, le Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB) du vice-président Michel Temer, qui a obtenu six portefeuilles ministériels, soit un de plus que dans le gouvernement sortant. Le parti des travailleurs (PT) de Dilma et de Lula est paradoxalement le grand perdant. Au pouvoir depuis 12 ans, le PT, qui avait déjà perdu le ministère des Finances au profit du technicien Joaquim Levy fin novembre, se voit dessaisir du portefeuille de l’Education, confié au chef de file d’un nouveau parti, le Parti républicain de l’ordre social (PROS), qui garantira ainsi son soutien au gouvernement au Congrès. Même chose en ce qui concerne le Parti social démocratique (PSD) de l’ancien maire de São Paulo Gilberto Kassab, qui se voit confier le ministère de la Ville. Les évangélistes du Parti républicain brésilien (PRB) héritent quant à eux du portefeuille des Sports à la veille des JO de Rio…

Changement également à la tête de la diplomatie, avec la nomination au poste de ministre des Affaires étrangères de Mauro Vieira, qui était jusqu’alors ambassadeur du Brésil aux Etats-Unis. Ce qui pourrait présager d’un réchauffement des relations entre Brasilia et Washington, mises à mal par des affaires d’espionnage. D’ailleurs, le vice-président américain Joe Biden a rencontré Dilma Rousseff peu après sa prestation de serment.

Dilma Rousseff a choisi Katia Abreu, grande propriétaire en Amazonie, pour diriger l’Agriculture au grand dam des écologistes et de Sans Terre. C’est la "reine de la déforestation" qui est nommée ministre de l’Agriculture ! Katia Abreu est surtout connue pour ses propositions en faveur non seulement de l’agrobusiness, mais aussi de la déforestation, en faveur aussi de la suppression de la limitation des droits des zones protégées en faveur des Indiens.

Après avoir choisi un ministre de l’Économie "orthodoxe" et, à ce titre, très apprécié des marchés, la présidente de gauche Dilma Rousseff, réélue de justesse en octobre, a récidivé : elle a nommé mardi soir à l’Agriculture, Katia Abreu, une représentante du puissant secteur agroalimentaire, au grand dam des écologistes et des Sans Terre. En 2010, Katia Abreu avait remporté le titre ironique de "Tronçonneuse d’or" décerné par Greenpeace et les paysans sans-terre. Les indigènes l’ont baptisée "reine de la déforestation" en Amazonie. Ils l’accusent de privilégier l’expansion de l’agrobusiness au détriment de l’agriculture familiale et de l’environnement.

Katia Abreu, 52 ans, est une grande propriétaire terrienne de l’État amazonien du Tocantins. Sénatrice depuis 2006, elle appartient au parti centriste PMDB, de la coalition gouvernementale, mais a commencé dans la politique à droite. Elle devient la première femme à prendre la tête du ministère de l’Agriculture au Brésil, pour le second mandat de Mme Rousseff qui commence le 1er janvier.

Soutenue par les grands producteurs agricoles, elle a été critiquée par ses sympathisants pour faire partie d’un gouvernement du Parti des travailleurs (PT, gauche, au pouvoir depuis douze ans) qu’elle critiquait vertement. Mais elle s’attire aussi les foudres des mouvements de Sans Terre qui réclament une réforme agraire et voient dans sa nomination une "trahison" de la part de la présidente Rousseff. Ils ont déjà promis une résistance féroce à sa gestion.

Le caractère volontaire de Mme Abreu lui a valu la comparaison avec Margaret Thatcher, l’ancienne Premier ministre britannique surnommée la "dame de fer". Elle justifie son soutien au gouvernement de Mme Rousseff en assurant qu’"elle n’accepte ni les exigences de la droite ni celles de la gauche". "Je suis libre et je vis dans une démocratie", a-t-elle posté sur son compte Twitter.

Présidente de la Confédération nationale de l’agriculture (CNA) - poste qu’elle abandonne pour devenir ministre -, elle défend bec et ongles l’agrobusiness qui représente 23,3 % du PIB du Brésil, 7e économie mondiale. Elle rejette l’expropriation de terres non productives à des fins de réforme agraire et soutient les cultures transgéniques. Elle veut que le Brésil détrône les États-Unis comme premier producteur mondial d’aliments. "Nous figurons parmi les dix principales économies de la planète et cela exige, entre autres, des investissements en infrastructures. Nous devons dépasser les vieux modèles qui alimentent l’action prédatrice de groupes idéologiques de gauche et de droite", déclarait-elle récemment à la CNA.

Pour les Indiens qui réclament la délimitation de leurs terres, sa nomination va "à l’encontre des revendications des mouvements sociaux brésiliens". Car Katia Abreu a d’ores et déjà prévenu que si le taux moyen de création de réserves indiennes se maintient, en 2031 il n’y aura plus de surface pour la production agricole.

Mme Abreu a commencé sa trajectoire de leader agricole à la mort de son mari dans un accident d’avion. Elle avait 25 ans et était enceinte de son troisième enfant. Elle a dû prendre les rênes de son énorme propriété terrienne. "Au début, je ne distinguais pas une vache d’un taureau", a-t-elle confié à l’hebdomadaire conservateur Veja. Mais elle ne cache pas ses ambitions : "Disputer la présidence n’est pas un plan, c’est un fait. (...) C’est mon destin", a-t-elle assuré dans un entretien au journal The Guardian, cette année.

"Abreu représente l’importance de l’agrobusiness pour relancer l’économie en berne. Rousseff sera plus pragmatique pour son second gouvernement et renforcera sa relation avec le secteur. Le défi sera de gérer les répercussions négatives de sa nomination avec le PT", explique à l’AFP Rafael Cortes, analyste politique du consultant Tendencias.

En tant que ministre, Mme Abreu devra affronter ses vieux adversaires. "Elle représente le Latifundium (grand propriétaire terrien, NDLR) arriéré qui a la terre comme instrument de pouvoir et de spéculation immobilière, sans aucune préoccupation avec l’environnement", déplore Igor Santos, un dirigeant du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST). Selon l’Institut national de statistiques, 43 % des terres agricoles du pays appartiennent à 1 % des propriétaires.

Le gouvernement prévoit des mesures d’austérité, un ajustement fiscal très douloureux et que va subir de plein fouet, les personnes qui n’imaginaient pas que le Brésil allait si mal, c’est-à-dire essentiellement les couches populaires et les couches moyennes basses. On s’apprête à avoir des vagues de licenciement importantes, le secteur industriel a un taux de croissance extrêmement faible, il y a un déficit très grave de la balance commerciale pour les produits industriels, donc il faut faire des réformes de structure et puis essayer de lutter contre tout un ensemble d’effets nocifs. Ça va se traduire par environ 20 milliards d’euros d’économies sur le budget.

Les riches sont devenus toujours plus riches, donc les plus pauvres sont devenus un peu moins pauvres, il y avait des dizaines de millions de Brésiliens qui dans les années Lula et Dilma Rousseff sont sortis de la pauvreté sauf que tous ces programmes tenaient leur efficacité essentiellement dans la croissance économique du pays, or cette croissance n’est plus là, elle n’a pas été au rendez-vous en 2014 et 2015 ne sera pas une bonne année non plus, ainsi que 2016, si on en croit les prévisions.

Or le Brésil s’enfonce dans la crise… Pour la première fois en dix ans, le Brésil devrait enregistrer un déficit commercial. Le déficit de la balance des paiements courante atteint 4% du PIB, alors que le déficit budgétaire, en nette détérioration, frôle les 6% du PIB. La dette va être surveillée de très près, ainsi que l’évolution du crédit. Depuis son arrivée au pouvoir, en 2011, le taux de croissance moyen est tombé à 1,6% par an, contre 4% sous son prédécesseur et mentor, Lula (2003-2010). Et pour cette nouvelle année 2015, le FMI ne prévoit que 0,3% de croissance pour le Brésil.

Le PT au pouvoir est plus que jamais au service des trusts. Alors que plusieurs anciens dirigeants de Petrobras ont confessé avoir détourné plusieurs millions de dollars, Petrobras figure selon Dilma Rousseff en position de victime. « Nous avons de bonnes raisons de préserver et de défendre Petrobras de prédateurs internes et de ses ennemis de l’extérieur ».

Le gouvernement au service des trusts va donc s’attaquer aux travailleurs. Mais les derniers mouvements sociaux au Brésil ont montré que la révolution sociale n’était pas bien loin…

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi 6 décembre dans le centre de Sao Paulo contre la corruption au Brésil et la politique du gouvernement de la présidente Dilma Rousseff, lors d’un rassemblement soutenu par l’opposition. Il s’agissait de la cinquième manifestation de ce genre depuis la réélection le 26 octobre de Mme Rousseff au second tour de l’élection présidentielle.

Messages

  • Manifestations à Rio et Sao Paulo contre la hausse des transports

    Quelques milliers de manifestants ont protesté vendredi soir à Sao Paulo et Rio de Janeiro contre une hausse du prix du billet de bus, une mesure qui avait déclenché des manifestations sociales historiques au Brésil en juin 2013.

    A Sao Paulo, la manifestation a rassemblé 2.000 personnes selon la police, 30.000 selon les organisateurs.

    La police a accusé des anarchistes Blacks Blocs d’avoir jeté des déchets et des bâtons sur ses agents, qui ont répliqué à l’aide de gaz lacrymogène et au poivre. Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées.

    Il n’a pas été fait état de blessés.

    A l’appel du mouvement Passe Livre qui exige la gratuité des transports, les manifestants avaient pris la direction de l’avenue Paulista, en plein centre de la capitale économique du Brésil, dans une ambiance plutôt festive, selon une journaliste de l’AFP.

    De nombreux jeunes portaient des pancartes où l’on pouvait lire Non à l’augmentation !. D’autres exigeaient la réadmission d’employés du métro renvoyés lors d’une grève.

    A Rio, environ 500 personnes se sont mobilisées selon la police.

    Les manifestants défilaient au centre-ville en brandissant des pancartes Si le prix ne baisse pas, Rio va s’arrêter !. Là encore, des anarchistes Black Blocs, le visage masqué, étaient présents.

    Certains manifestants marchaient sous des drapeaux du parti d’extrême gauche PSOL avec des pancartes proclamant Je suis Charlie en référence à l’attentat terroriste contre l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo commis mercredi à Paris.

    A Rio, le prix du ticket de bus est passé samedi dernier de 3 réais à 3,40 réais, une hausse de 13% alors que l’inflation sur l’année a été de 6,4%.

    Le parquet de Rio a contesté cette augmentation en justice, alléguant que le tarif ne devrait pas dépasser 3,20 réais, mais son recours a été rejeté.

    En juin 2013, en pleine coupe des Confédérations, le Brésil a été secoué par des manifestations massives pour réclamer l’amélioration des services publics et critiquer l’argent investi dans la Coupe du monde (juin-juillet 2014). Elle avait débuté par un mouvement de protestation étudiant contre la hausse du prix des transports publics.

  • « Les latifúndios (grandes propriétés terriennes), ça n’existe plus ! » a-t-elle asséné, au grand dam des militants du parti de Dilma Rousseff et du nouveau ministre du Développement, agraire Patrus Anania. Cela signifie qu’il n’est plus question au "parti des travailleurs" de lutter contre les grands seigneurs de la terre...

  • Le système de corruption organisé autour de Petrobras a permis de détourner 431 millions de dollars des contrats les plus importants signés par le géant pétrolier brésilien au profit du parti au pouvoir PT et des dirigeants du groupe, selon la comptabilité d’un ancien directeur publiée par le quotidien Folha de Sao Paulo.

  • Un million de Brésiliens manifestaient dimanche à Sao Paulo pour réclamer la destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff, a indiqué la police militaire de la capitale économique du pays.

    Les manifestations organisées dimanche dans tout le pays contre la présidente, réélue de justesse fin 2014, ont mobilisé près d’1,5 million de personnes, selon les estimations ville par ville de la police militaire, soit une marée humaine comparable au pic atteint lors de la fronde sociale historique de juin 2013.

  • L’activité économique de la première puissance latino-américaine va mal et, pire, n’a pas encore touché « le fond du puits ». La publication des résultats du produit intérieur brut (PIB) du premier trimestre 2015, vendredi 29 mai, confirme la panne de croissance qui frappe le Brésil pour la cinquième année consécutive.

    Avec un PIB en recul de 0,2 % ces trois premiers mois, soit une chute de 1,6 % par rapport à la même période de janvier à mars 2014, le pays enregistre, en chiffres annuels comparés, son plus mauvais résultat depuis 2009. Même si cette baisse reste inférieure aux prévisions des marchés qui tablaient sur un repli de 0,5 %, elle jette une nouvelle ombre au tableau de la septième économie mondiale. De quoi réduire d’autant l’étroite marge de manœuvre du nouveau et très orthodoxe ministre des finances, Joaquim Levy, auteur la semaine dernière d’un vaste plan d’austérité de 69,7 milliards de reais et confronté, au sein même de la majorité, à une fronde inédite des tenants d’une ligne plus souple.

    D’ores et déjà, le gouvernement de Dilma Rousseff a prévu pour cette année un recul de 1,2 % du PIB, supérieur même à la prévision du Fonds monétaire international (FMI) qui table sur une baisse de 1 %.

  • Le scandale de corruption Petrobras vient de connaître un nouveau rebondissement judiciaire spectaculaire. La police brésilienne a arrêté, vendredi 19 juin, Marcelo Odebrecht et Octavio Azevedo, les présidents respectivement d’Odebrecht et Andrade Gutierrez, les deux des plus grandes entreprises de construction du pays qui travaillent notamment dans les infrastructures destinées aux Jeux olympiques de Rio 2016. Parmi les personnes incarcérées figurent également Marcio Faria, Rogério Araujo et Alexandrino Alencar, trois des plus hauts directeurs du groupe Odebrecht.

    Au total, la police fédérale a requis 38 mandats de perquisition, 59 mandats d’arrêt, dont huit en prison préventive. L’opération, surnommée « Erga Omnes » (« A l’égard de tous », en latin), a mobilisé 220 agents à Sao Paulo, où siègent des deux entreprises, à Rio de Janeiro, dans l’Etat du Minas Gerais (sud-est) et dans le Rio Grande do Sul (sud).

  • À Sao Paulo, la police tue en moyenne 6 personnes chaque jour (2 212 en 2013)...

  • La contestation contre la présidente du Brésil ne cesse de grandir, et le mot "destitution" est dans toutes les bouches.

  • deux millions de personnes - selon les organisateurs- ont manifesté dimanche 16 août pour exiger le départ de Dilma Rousseff.

  • La situation de la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, semble chaque jour de plus en plus intenable. Alors qu’un an seulement après sa réélection, sa cote de popularité ne dépasse pas les 10 %, le président de la chambre des députés, Eduardo Cunha, a lancé mercredi une procédure de destitution contre la présidente du Brésil...

  • Finies les années bénies, les années Lula commencées sous les meilleurs auspices. En 2003, le prix des matières premières explose, et le Brésil en est riche. Il a du pétrole, du soja, des minerais brigués par la Chine devenu l’un de ses premiers partenaires commerciaux. Pendant plus d’une décennie, le pays s’est donc retrouvé assis sur un tas d’or et a profité de cette manne pour en faire profiter tout le monde.

    De grands programmes sociaux ont été mis en place, des millions de Brésiliens ont été sortis de la pauvreté, ont eu accès à la consommation. Un accès bien souvent à crédit cependant. Une classe moyenne a émergé. Mais la croissance brésilienne n’a pas su se diversifier. Le pays a tout misé sur les matières premières, et a oublié d’adopter une politique industrielle digne de ce nom. Le taux d’investissement dans le secteur industriel n’est que de 18 % du PIB au Brésil alors qu’il est de plus de 30 % en inde, 50 % en Chine.

  • Au Brésil, la police organise une forte répression d’une manifestation de la jeunesse exaspérée par le coût de la vie...

    Le ticket de bus à Sao Paulo est passé de 3,50 reais à 3,80 reais (0,80 – 0,87 euros), samedi 9 janvier. Une augmentation de 30 centimes de real qui aura suffit à déclencher un mouvement de contestation dans les rues de la ville, fortement réprimé. Crise économique, inflation et forte répression policière : pour nos Observateurs sur place, la situation n’est pas sans rappeler les mouvements contestataires de 2013.

    Vendredi 8 janvier, une première manifestation organisée par le Movimiento Passe Livre [MPL, "Mouvement pour le transport gratuit"] avait eu lieu dans le centre-ville de Sao Paulo, pour dénoncer cette hausse. Les organisateurs ont remis le couvert mardi 12 janvier. Mais cette fois-ci, le rassemblement a viré en affrontements entre jeunes et forces de l’ordre.

    La jeunesse est la principale victime de la crise : le taux de chômage des jeunes est très haut, le système éducatif est de plus en plus mauvais et les frais de santé sont très élevés. Du coup, beaucoup de jeunes précaires ne se soignent plus. On est dans une impasse : on n’a pas de boulot donc on ne peut pas être indépendant, mais on ne peut pas non plus aider nos familles à vivre.

  • La police fédérale brésilienne a perquisitionné ce vendredi le domicile de l’ex-président de 2003 à 2010 Luiz Inacio Lula da Silva à Sao Paulo.

    Il a été emmené pour être interrogé dans le cadre de l’enquête sur le scandale de corruption Petrobras, a indiqué le porte-parole de l’Institut Lula. Cela intervient au lendemain d’une avalanche d’accusations de corruption dans le scandale Petrobras avec la déclaration d’un sénateur, selon la presse, impliquant la présidente Dilma Rousseff et son prédécesseur Lula.

    L’opération policière fait partie de la vaste opération « Lavage rapide » lancée en 2014 pour enquêter sur un vaste réseau de corruption monté au sein de la compagnie publique pétrolière Petrobras et qui aurait coûté au moins deux milliards de dollars à la compagnie. Dans ce scandale révélé en mars 2014, les grandes entreprises de BTP du Brésil sont soupçonnées d’avoir versé des pots-de-vin aux membres du pouvoir en place pour se partager les marcher et s’accorder sur la surfacturation des prix.

  • 1 million de Brésiliens ont battu le pavé pour demander la démission de la présidente Dilma Rousseff, enlisée dans une crise politique.

  • Des manifestations d’indignation ont éclaté mercredi soir au Brésil après la diffusion d’une écoute judiciaire embarrassante pour la présidente Dilma Rousseff, suggérant que la nomination de l’ex-président Lula au gouvernement avait bien pour objectif de lui éviter la prison.

    Le juge fédéral Sergio Moro, en charge de l’enquête sur le scandale de corruption Petrobras, a mis le feu aux poudres dans la soirée en rendant public l’enregistrement d’une conversation téléphonique entre Mme Rousseff et Lula, intervenue peu après la nomination de ce dernier au gouvernement à la mi-journée.

  • L’étau s’est resserré mardi au Brésil autour des politiciens corrompus, avec la demande du procureur général Rodrigo Janot d’ouvrir 83 nouvelles enquêtes dans le cadre du scandale Petrobras.

    Les noms des personnes citées dans la "liste Janot" n’ont pas été dévoilés officiellement, mais plusieurs médias locaux évoquent cinq ministres du gouvernement du président conservateur Michel Temer, ainsi que les présidents des deux chambres du parlement.

    Parmi eux, le nouveau ministre des affaires étrangères, Aloysio Nunes, nommé au début du mois en lieu et place de José Serra, lui aussi mentionné.

    La presse brésilienne cite aussi les deux derniers présidents de la République, Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), icône de la gauche, déjà inculpé dans plusieurs volets de l’enquête, et sa dauphine Dilma Rousseff (2011-2016)...

    Du Brésil à la Corée, des USA à la France, le capitalisme plonge dans les scandales. Il doit y avoir une racine commune !

  • Le Brésil se trouve face à la pire crise de son histoire !

    Le produit intérieur brut de la première économie d’Amérique latine a reculé de 3,6 % en 2016, après 3,8 % en 2015, selon les chiffres officiels annoncés mardi. « Il s’agit de la pire crise économique de l’histoire » du pays, a admis le ministre de l’économie, Henrique Meirelles, lors d’une réunion du Conseil du développement économique et social (CDES). Avec ce recul de 7,2 % sur deux ans, la récession est plus forte encore que pendant les années 1930 (- 5,3 % entre 1929 et 1933).

    Les chiffres dévoilés mardi montrent que le PIB trimestriel a baissé pour la huitième fois de suite : un recul de 0,9 % au quatrième trimestre par rapport au troisième et de 2,5 % sur un an. Le Brésil a connu une période de forte croissance sous le mandat du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), grâce aux prix élevés des matières premières et à la forte demande chinoise, alors que l’Europe et les Etats-Unis étaient plongés en récession. Il était aussi cité en exemple parmi les pays émergents, grâce à des programmes sociaux qui ont sorti des millions de personnes de la précarité. La croissance a atteint son apogée en 2010, mais cette période faste a pris fin avec la baisse brutale des prix du pétrole, du soja et d’autres matières premières.

    En même temps, le crédit populaire des classes dirigeantes est au niveau zéro, suite à toutes les affaires de corruption...

  • Plus d’un million de personnes à travers 27 États du Brésil sont descendues dans la rue ce 15 mars pour protester contre les coupes massives dans les pensions et la sécurité sociale annoncées par le gouvernement extrêmement impopulaire de Michel Temer.

    Les manifestations, organisées par une coalition large qui rassemblait l’ensemble des centrales syndicales du Brésil, les mouvements des travailleurs sans toit et sans terre, des groupes indigènes et autres, se sont accompagnées d’une grève de 24 heures des enseignants et des travailleurs de la métallurgie, du pétrole, du transport et du secteur public. Temer, investi dans ses fonctions par un parlement gangréné par la corruption, dans la foulée du putsch politique qui a destitué la présidente Dilma Rousseff, a lancé un programme de coupes brutales ciblées contre les travailleurs et les pauvres, alors que son gouvernement se trouve engagé dans une course contre la montre pour boucler un programme qui favorise nettement les entreprises, avant qu’un nouveau cycle anticipé de procès de corruption ne vienne mettre fin à ses ambitions.

    À Sao Paulo, l’ancien président Lula da Silva s’adressant à une foule de 250.000 personnes a déclaré : « Bien qu’il soit faible et non représentatif, Temer est parvenu à rassembler au Congrès une force politique comme nul autre président élu n’a réussi à faire. Ils sont déterminés à imposer une réforme de la sécurité sociale qui empêchera pratiquement des millions de Brésiliens de prendre leur retraite. Les travailleurs plus pauvres, notamment dans le Nord-est rural, partiront à la retraite avec l’équivalent de la moitié d’un salaire minimum. »

    Le président de la CSI, João Felicio, a déclaré : « Le 15 mars, les travailleurs brésiliens ont donné une démonstration de force et de courage. Ils rejettent ces réformes du travail et de la sécurité sociale venant d’un gouvernement impopulaire et illégitime. Le soutien international restera extrêmement important pour la résistance face à ces réformes qui punissent les gens les plus pauvres. »

    Dans le cadre des plans de Temer, une enseignante devra travailler 49 heures sans interruption pour pouvoir toucher l’intégralité de sa pension, et il en va de même pour les travailleurs agricoles. En revanche, les pensions des politiciens et des magistrats resteront intouchées.

    Lula, qui reste encore aujourd’hui la personnalité politique la plus populaire du Brésil, est perçu comme la principale menace pour le gouvernement Temer et tout semble indiquer que les alliés que ce dernier compte au sein de la haute magistrature engageront des procédures judiciaires contre Lula pour l’empêcher de briguer un nouveau mandat politique. Des avocats spécialisés dans le droit international humanitaire ont saisi le Conseil des droits de l’homme de l’ONU dans le cas de la campagne judiciaire menée contre Lula par un juge du tribunal de première instance, le populiste Sergio Moro. Commentant cette démarche en juillet dernier, l’illustre avocat du droit international humanitaire Geoffrey Robertson a décrit la persécution judiciaire à l’encontre de Lula comme une « violation flagrante du droit le plus fondamental à un procès équitable ».

    Le gouvernement Temer est en passe de lancer une nouvelle offensive qui vise à affaiblir la société civile, cette fois en s’attaquant aux droits des travailleurs à être représentés par un syndicat. Ce faisant, il doit s’attendre à une forte résistance aux quatre coins du pays, qui bénéficiera du plein soutien du mouvement syndical international.

  • Vendredi, les Brésiliens ont de nouveau manifesté contre les mesures du gouvernement Temer, dont le controversé projet de réforme des retraites.

    La grève générale est prévue pour la fin avril...

  • L’appel des syndicats à la grève générale au Brésil, pour protester contre la politique d’austérité du président Michel Temer, a paralysé les transports dans plusieurs grandes villes du pays vendredi matin.

    C’est la première grève générale au Brésil depuis plus de 20 ans. Vendredi 28 avril, les grandes villes du pays ont été paralysées dès la matinée par une grève dans les transports à l’appel des principaux syndicats. De nombreuses entreprises et écoles étaient également fermées. Tous protestent contre la politique économique d’austérité mise en place par le président conservateur Michel Temer, dont plusieurs ministres sont actuellement visés par la méga-enquête "Lava Jato" sur la corruption.

  • À Sao Paulo, la police a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants et libérer les voies de circulation des grandes avenues. Métros, bus et trains de banlieue étaient à l’arrêt.

  • De nombreuses manifestations sont prévues dans l’après-midi, pour protester notamment contre la réforme des retraites et la flexibilisation du travail souhaitées par le gouvernement qui prétend ainsi tenter de sortir le pays de la pire récession de son histoire.

    Les derniers chiffre du chômage, publiés vendredi, font état d’un taux record de 13,7 % entre janvier et mars, avec plus 14,2 millions de personnes à la recherche d’un emploi.

  • Au Brésil, le président Temer est éclaboussé par de nouvelles révélations. Un enregistrement met en exergue l’implication du chef de l’Etat dans le scandale de corruption « Lava Jato ». Des manifestants ont immédiatement réclamé sa destitution.

  • Des syndicats brésiliens ont appelé vendredi à une grève générale pour protester contre les mesures d’austérité du président Michel Temer.

    C’est une première depuis plus de vingt ans.

    Ils exhortent des millions de travailleurs à se joindre à la manifestation contre les réformes du président brésilien Michel Temer qui tente de faire passer une série de mesures d’austérité pour sortir le pays de la récession.

    Il veut notamment libéraliser le marché du travail et a fait approuver le gel des dépenses publiques pour 20 ans.

    Plusieurs États brésiliens, notamment celui de Rio de Janeiro, sont au bord de la faillite, et les fonctionnaires accumulent parfois plusieurs mois de salaires impayés.

  • L’armée a été déployée après les manifestations contre le président Michel Temer...

    Manifestations dispersées à coups de gaz lacrymogène, incendie au ministère de l’agriculture : la forte mobilisation contre le président brésilien Michel Temer a semé le chaos à Brasilia, mercredi 24 mai, poussant le gouvernement à déployer l’armée pour reprendre le contrôle de la situation.

    « Actuellement, il y a des troupes fédérales ici, au palais d’Itamaraty [siège du ministère des affaires étrangères], et d’autres troupes arrivent pour assurer la protection des bâtiments ministériels », a annoncé le ministre de la défense, Raul Jungmann, devant la presse.

    Les heurts ont éclaté au moment où la foule déferlait dans le centre de la capitale brésilienne, en direction du palais présidentiel Planalto : la police a fait barrage en utilisant des grenades lacrymogènes, certains manifestants cagoulés répliquant par des jets de pierres.

    Envahi par les protestataires qui ont « déclenché un incendie dans une salle », le ministère de l’agriculture a dû être évacué dans l’après-midi, selon son service de presse. La police fait état de plusieurs blessés, dont au moins un par balles.

    Au même moment, d’autres affrontements entre manifestants et policiers ont eu lieu dans le centre de Rio de Janeiro, lors d’une mobilisation contre la réforme du système des retraites, une des mesures phares du gouvernement Temer pour tenter de sortir le Brésil de la crise économique.

    Déployer l’armée à Brasilia « est une mesure extrême qui montre que le gouvernement a perdu tout contrôle, c’est un très mauvais signe pour notre démocratie », explique André Cesar, analyste politique du cabinet de consultants Hold.

    Une décision qui inquiète même des alliés clés du président Temer, comme Tasso Jereissati, président du Parti social-démocrate (PSDB). « La présence de troupes nous effraie toujours un peu », rappelle-t-il, en référence aux années de plomb de la dictature militaire (1964-1985) .

    Acculé par de graves accusations de corruption, le président tente de s’accrocher au pouvoir en essayant d’éviter la défection de ses alliés politiques. Mais les tractations ont tourné court à cause du chaos ambiant aux alentours du Congrès, où les parlementaires pouvaient entendre les détonations de grenades assourdissantes depuis l’Assemblée législative.

    Pendant ce temps, le président réclame la suppression de l’enquête contre lui pour corruption...

  • Le décret présidentiel controversé n’aura pas tenu 24 heures : le président brésilien Michel Temer a retiré jeudi les troupes déployées la veille pour contenir des manifestations violentes, un revirement qui renforce la sensation de fragilité de son gouvernement.

    Acculé par de graves accusations de corruption, le chef d’État âgé de 76 ans, dont le mandat ne tient qu’à un fil, a dû faire marche arrière dès jeudi matin.

  • Les mobilisations des femmes le 8 mars, la journée nationale de manifestations et de grèves des 15 et le 31 mars, la grève générale du 28 avril et #OcupaBrasília du 24 mai 2017 représentent les principales initiatives pour lutter contre les attaques de Michel Temer et des capitalistes.

    Le 27 mars, les syndicats ont décidé d’organiser une grève générale le 28 avril. Du 27 mars au 28 avril, Lula a publié 134 textes sur son site Internet. Mais aucun en faveur de la grève générale. Lula n’a participé à aucune activité de préparation de ce jour important d’action. Cela est différent des milliers de membres du PT qui distribuaient des tracts, organisaient des réunions, en utilisant les réseaux sociaux et s’efforçaient, enfin, de convaincre la population d’adhérer à la grève générale. Lula s’est tu. Il ne s’est pas manifesté et n’est pas descendu dans la rue de 28 avril.

    Le 11 avril, ce fut l’émission du PT à la télévision – et non pas Lula – qui a appelé, avec réserve, 11 secondes dans un programme de 10 minutes, à préparer la grève générale. Même si ce fut simplement avec des « visuels » et des photographies de manifestations. Les personnalités publiques du PT qui apparaissaient dans la vidéo ne parlaient pas de la grève générale

    Le 28 avril, au matin, Lula a accordé un entretien à Rede Brasil Atual, qui a été répercuté par la CUT ; Lula y vante le succès de la grève générale. Néanmoins, le site de la CUT ne fait allusion à aucune activité à laquelle Lula aurait participé afin d’aider à construire cette journée de lutte du jour. Puis, dans l’après-midi du 28 avril, Lula a donné des interviews à la journaliste Juremir Machado de Radio Guaiba et est intervenu directement sur son site. Au cours des 30 minutes d’entretien, Lula a déclaré que la grève générale avait été un succès, mais s’est abstenu d’indiquer quelles seraient les prochaines étapes de la lutte pour s’opposer aux contre-réformes du gouvernement de Michel Temer.

  • En plein marasme politique et économique, les écoles de samba ont choisi d’utiliser le carnaval pour défier le pouvoir et de protester contre la crise morale que traverse le pays.

    Sur les chars du traditionnel défilé des écoles de samba, figureront au milieu des plumes et des strass un rat géant – symbole du politicien véreux au Brésil –, un vampire, une libidineuse ventrue, fumant le cigare nue, et moult créatures effrayantes. Autant de métaphores censées dénoncer les maux qui rongent le pays : corruption, intolérance religieuse, discriminations sexuelles et raciales, inégalités…

  • Le Brésil post-PT va de grève en grève et la classe possédante menace de remettre en place la dictature militaire !!!

  • Face aux appels de certains extrémistes à une intervention militaire pour renverser le gouvernement, la présidente de la Cour suprême Carmen Lucia s’est sentie obligée de réaffirmer que "la démocratie est la seule voie légitime" pour régler les problèmes du pays.

    A quelques mois de la présidentielle la plus incertaine au Brésil depuis des décennies, ces conflits sociaux jettent une lumière crue sur le degré d’impopularité du gouvernement de centre droit de Michel Temer, dont le taux d’approbation est tombé au plus bas : 5 %.

    D’après un sondage publié mercredi par l’institut Datafolha, 87 % des Brésiliens se disaient favorables à la grève des routiers et seuls 6 % approuvaient la gestion de crise du président Temer, qui ne se présentera pas au scrutin d’octobre.

    La vie des Brésiliens a pourtant été fortement perturbée pendant dix jours par cette grève qui a entraîné notamment une pénurie d’essence et de produits alimentaires frais, et affecté tous les secteurs d’une économie ayant du mal à se relever de la récession de 2015/16.

    Les grévistes du secteur pétrolier réclament une réduction des prix des carburants et du gaz de ville, la fin de la politique de vente d’actifs de Petrobras et la démission du président de cette compagnie pétrolière publique, Pedro Parente.

  • Le Brésil fait intervenir l’armée pour casser la grève des routiers !

  • Au Brésil, le triomphe attendu du leader d’extrême droite Bolsonaro déchaîne les violences homophobes !!!

  • La prétendue démocratie de l’opinion publique a montré sa tromperie : un Brésil prêt à voter pour Lula s’il pouvait se présenter a voté pour Bolsonaro, de la gauche à l’extrême droite !!!

    Un Bolsonaro qui disait :

    "Si je deviens président, il n’y aura pas un centimètre supplémentaire de terres indigènes."

    "Il faut donner l’accès au port d’arme aux gens biens."

    « L’erreur de la dictature a été de torturer sans tuer ».

    « Cette histoire d’État laïc n’existe pas. L’État est chrétien ! »

    « Je serais incapable d’aimer un fils homosexuel. »

    « Ça me fait de la peine, le monde des entrepreneurs au Brésil, parce que c’est une disgrâce d’être patron dans notre pays, avec toutes ces lois du travail. »

    « Je ne vais pas combattre ni même discriminer, mais si je croise deux hommes qui s’embrassent dans la rue, je frapperai. »

    « Nous ne pouvons plus continuer à flirter avec le socialisme, le communisme, le populisme de gauche. »

    etc, etc...

    Ce n’est pas parce que Bolsanaro est élu que les classes possédantes sont sauvées, bien au contraire.

    Ce qui est à l’ordre du jour maintenant, ce n’est ni de pleurer ni de rire mais de comprendre : la classe ouvrière du Brésil est une grande force et la bourgeoisie du Brésil une grande faiblesse si les travailleurs décident de cesser de suivre bureaucrates syndicaux et PT et de s’organiser eux-mêmes.

    Une seule solution : la révolution sociale !!!

  • Bolsonaro a déclaré :

    "Nous sommes le vrai Brésil.

    Ensemble avec ce peuple brésilien, nous construirons une nouvelle nation.

    Ils ont perdu hier, ils ont perdu en 2016 et vont perdre à nouveau la semaine prochaine.

    Mais le nettoyage qui vient sera beaucoup plus large.

    Cette classe, si elle veut rester ici, devra se soumettre à notre loi.

    Ou alors, quitter le pays, ou aller en prison.

    Ces déchets rouges seront bannis de notre patrie.

    Nous croyons en l’avenir de notre Brésil.

    Ensemble, nous construirons l’avenir que nous méritons.

    Je suis ici parce que je crois en toi, tu es là parce que tu crois au Brésil.

    Personne ne quittera ce pays, car cette patrie est la nôtre.

    Elle n’est pas celle de ce gang au drapeau rouge et au cerveau endoctriné."

  • C’est la politique du parti des travailleurs qui a mené au fascisme !! Il a cassé les luttes ouvrières...

  • Après le PT de Lula, le Brésil allait-il basculer silencieusement dans le fascisme de Bolsonaro ?

    Mercredi, la colère sociale grandissante face aux mesures d’austérité du gouvernement fascisant du président a explosé dans les rues du Brésil, avec plus d’un million d’élèves et d’enseignants sortant des classes et assistant à des manifestations initialement appelées par les syndicats d’enseignants comme soupape pour relâcher la pression sur la « réforme des pensions » réactionnaire proposée par le gouvernement.

    Dans les deux plus grandes villes du Brésil, São Paulo et Rio de Janeiro, plus de cent mille manifestants se sont rassemblés en masse, tandis que des dizaines de milliers d’autres ont assisté à des manifestations dans d’autres grandes capitales d’État comme Recife et Salvador, au nord-est, Belo Horizonte au sud-est et Porto Alegre au sud, ainsi que dans la capitale, Brasília. Dans l’ensemble, toutes les capitales d’État et plus de 170 centres régionaux et petites villes ont vu des manifestations, même dans les campagnes des régions les plus reculées de l’Ouest peu peuplé et de l’Amazonie.

    Alors que le Parti ouvrier (PT) et les syndicats ont jusqu’à présent tenté d’étouffer les luttes ouvrières montantes, notamment en mettant fin à la mi-mars, contre la volonté de la base, à une grève de 33 jours des travailleurs publics de São Paulo, les travailleurs et les jeunes ont trouvé dans les manifestations de mercredi un moyen d’exprimer leur opposition générale non seulement à Bolsonaro, mais à l’establishment politique dans son ensemble. Les manifestants ont comparé le gouverneur des États PT au président fascisant et ses alliés pour leur application de mesures d’austérité brutale et le fait qu’ils ont ont singé les excuses de Bolsonaro pour les forces policières militaires assassines.

    La manifestation avait été convoquée le 5 avril par la Confédération nationale des travailleurs de l’éducation (CNTE), contrôlée par le PT, « au cas où la réforme des retraites serait approuvée par le Panel constitutionnel de la Chambre », selon les termes fin avril de son président, Heleno Araújo Filho.

    Cette trêve de près d’un mois et demi avait pour but de laisser le temps au Congrès de faire du maquignonnage et de saboter la mobilisation, comme les mêmes syndicats l’avaient fait lors d’une « journée nationale de lutte » le 24 avril. Cependant, l’annonce d’une réduction de 30 % du budget de tous les établissements d’enseignement fédéraux - des écoles secondaires aux facultés et universités - le 30 avril a suscité une vague croissante de protestations spontanées, forçant le CNTE et l’Union nationale des étudiants (UNE) à organiser les débrayages et les manifestations.

    Ce qui a déclenché les manifestations a été l’annonce par le ministre de l’Education, le professeur d’économie d’extrême droite Abraham Weintraub, que son ministère allait réduire le budget des universités qui permettaient le « chaos » sur les campus, disant plus tard au journal O Estado de S. Paulo que par « chaos » il voulait dire événements politiques, citant comme exemple « l’autorisation la présence de travailleurs sans terre sur les campus. »

  • Et où va le Brésil de Bolsonaro ?

    La déforestation au Brésil a explosé au mois de juillet 2019, comparé à juillet 2018 !!!

    Il a qualifié de "mauvais Brésiliens" ceux qui "osent faire campagne avec des données mensongères sur notre Amazonie". Mardi, le chef de l’Etat a ironisé sur la perception de lui à l’étranger. "En dehors du Brésil, je suis le capitaine tronçonneuse", a-t-il lancé devant un parterre de chefs d’entreprises.

  • "Par la voie démocratique, la transformation voulue par le Brésil n’aura pas lieu à la vitesse que nous désirons", a écrit tard lundi Carlos Bolsonaro, 36 ans, deuxième fils du chef de l’Etat.

    Bolsonaro appelle-t-il les militaires à remettre en place la dictature honnie ?!!!

  • Le Parti des travailleurs brésilien se joint à Bolsonaro pour imposer l’austérité et réprimer les grèves ! lire ici

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