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Ce que vous voulez savoir sur « l’immunité collective »

mardi 3 août 2021

Ce que vous voulez savoir sur « l’immunité collective »

L’idée d’immunité collective se fonde sur la production d’anticorps par l’être humain mis en contact avec une maladie, soit naturellement soit par un vaccin. Encore faut-il savoir quelle est l’efficacité des anticorps (qui peut dépendre des individus et aussi des variants), leur durée d’action, leur capacité à agir quel que soit le niveau de la charge virale, etc.

Cette idée est surtout utilisée par les gouvernants pour favoriser la vaccination de masse afin d’éviter le confinement car il nuit à l’économie capitaliste…

Certains pays se sont faits les propagandistes du laisser faire du covid en affirmant qu’on atteindrait ainsi l’immunité collective et le résultat a été catastrophique en nombre de morts et de malades.

Certains pays se font à l’inverse les propagandistes de la vaccination de masse présentée comme solution pour combattre la pandémie mais on nous a dit successivement qu’il faudrait 40%, 50%, 60%, 70%, 80% et 90% de vaccinés pour atteindre un niveau mythique pour covid et intitulé « immunité collective »…

Le seuil d’immunité collective est à géométrie variable pour de bonnes et de mauvaises raisons :

https://www.lesoleil.com/actualite/science/a-partir-de-quel-seuil-atteint-on-limmunite-collective-aaadd1246786ff71a60b5ff951aa899e

Selon Patrick Vallance, conseiller scientifique de Londres. Selon lui et d’autres épidémiologistes, il faudrait que 60 % de la population britannique soit atteinte par le Covid-19 pour développer une telle immunité.

Cet argument a été repris par le ministre français de l’Education, Jean-Michel Blanquer sur France Info, même si la France n’a pas adopté la même stratégie. « On considère, et là je ne fais que répéter ce que disent les scientifiques, que 50 à 70 % de la population finissent par être contaminés par le virus, et c’est d’ailleurs ça qui met fin au virus puisque ça crée une forme d’immunité majoritaire, et donc le virus s’éteint de lui-même ».

https://www.lesechos.fr/monde/europe/limmunite-collective-a-lheure-du-coronavirus-en-quatre-questions-1186560

Mais aucune étude n’a encore confirmé ni la protection individuelle ni la protection collective car chaque virus et même chaque variant amène une immunité différente du corps humain et on ne peut pas raisonner sur covid comme sur d’autres virus !!! Les gouvernants savent pourtant qu’on n’a jamais vu une vaccination de masse bloquer une pandémie déjà en plein développement et qu’on ne sait pas du tout si cela est possible. Ils savent aussi qu’ils ignorent presque tout de l’immunité que procureraient les anticorps, de son fonctionnement, de sa durée, de son caractère individuel ou collectif.

En fait, quel que soit le haut niveau atteint par le pourcentage vaccinés plus contaminés dans une ville, un cluster, une région, une croisière, on n’a nulle part constaté de phénomène d’extinction de la pandémie du type « immunité collective » qui reste donc une hypothèse mais pas une réalité. Or il n’y a aucune obligation qu’une maladie entraîne un tel phénomène d’immunité collective : ce n’est pas une loi générale.

Certains pays, comme la Suède ou le Brésil et même les USA et l’Angleterre au début, ont affirmé ouvertement laisser le virus se propager, allant jusqu’à prétendre que c’était la meilleure manière d’atteindre rapidement le stade dit de l’ « immunité collective », celui où une fraction considérable de la population a en elle-même ses propres anticorps capables de combattre le virus et que ce dernier ne peut plus se propager alors de manière épidémique. Mais la Suède, les USA et le Brésil sont parmi les pays où la pandémie s’est le plus propagée, a fait le plus de morts et… cela continue…

Qu’est-ce que l’immunité grégaire ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Immunit%C3%A9_gr%C3%A9gaire

L’OMS défend la thèse de l’immunité collective pour Covid :

https://www.who.int/fr/news-room/q-a-detail/herd-immunity-lockdowns-and-covid-19

L’immunité collective est-elle possible comme solution contre covid ?

https://www.doctissimo.fr/sante/epidemie/coronavirus-chinois/immunite-collective-coronavirus

L’immunité collective en ce qui concerne covid et ses variants est un pari aux conséquences catastrophiques :

https://www.lejournaldumedecin.com/actualite/covid-19-et-immunite-collective-un-pari-aux-consequences-catastrophiques/article-opinion-46465.html?cookie_check=1590604950

La Suède a misé sur l’immunité collective. Une stratégie payante ?

http://kidermesloub.over-blog.com/2020/08/la-suede-a-mise-sur-l-immunite-collective.une-strategie-payante.html

La thèse :

« On doit surtout ce spectaculaire progrès à la vaccination généralisée, conjuguée bien sûr à l’hygiène et à une bonne alimentation. En effet, lorsqu’une population est vaccinée en masse contre le microbe (virus ou bactérie) d’une maladie contagieuse, elle bénéficie d’une immunité collective : même si une personne est infectée, la contagion ne peut pas s’étendre puisque son entourage est déjà immunisé, si bien que les personnes qui ne peuvent pas être vaccinées – notamment les nouveaux-nés et les personnes dont l’immunité est affaiblie – sont protégées par la résistance du groupe. Le taux de vaccination qui permet d’atteindre cette immunité collective dépend des maladies : plus une maladie est contagieuse, plus le taux de vaccination nécessaire est élevé. Il est par exemple de 95% pour la rougeole, et de 70% pour l’hépatite B. »

https://www.infovac.ch/fr/faq/les-epidemies

Edito de l’Institut Pasteur : Comment atteindre l’immunité collective qui nous protégerait de la COVID-19 ?

La théorie épidémiologique nous enseigne qu’un agent microbien introduit en population s’arrête de circuler quand la fraction de la population immunisée contre cet agent microbien est supérieure ou égale à : 1-1/R0, où R0 est ce fameux nombre de reproduction, soit le nombre de cas secondaires par personne infectée dans une population non immunisée et en l’absence de mesure de contrôle. En France, où le R0 a été estimé à 3 avant le confinement (Salje et al., Science, 2020) , cela veut dire qu’il faudrait que 67% de la population française soit immunisée contre ce nouveau coronavirus pour que le virus cesse de circuler de façon épidémique.

https://www.pasteur.fr/fr/espace-presse/documents-presse/edito-comment-atteindre-immunite-collective-qui-nous-protegerait-covid-19

Tout est mensonger dans ces déclarations !
D’abord l’expression "agent microbien" (qui ’indique que la la taille) qui ne dit pas clairement qu’il s’agit en fait ici de bactéries et pas de virus !!!

On n’a pas de type d’expérience qui agisse ainsi en matière de virus !
Personne ne peut prétendre qu’il sait que l’immunité collective existe pour covid !!!

Défendre l’immunité collective, c’est pousser à des vaccinations en masse sans que cela n’apporte le moindre progrès car les vaccins actuels n’empêchent pas la propagation...

Immunité collective pour covid, tu parles d’un bobard !

Non seulement ils n’en savent rien mais ils ont fait la preuve du contraire au début de la pandémie sur un paquebot où tout le monde a été en contact avec covid sans que cela arrête quoi que ce soit. Et depuis ils ont recommencé bien des fois à constater que cette prétendue immunité n’a pas lieu !!! Quand une population a les capacités de réagir, le virus mute et produit un variant !!!

La thèse est contredite par le Docteur Deepti Gurdasani qui est l’un des principaux experts mondiaux du COVID-19 :

« Le terme est apparu dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage. Plus tard, il fut introduit en épidémiologie dans le contexte de la vaccination, afin de comprendre quelle proportion de la population devait développer une immunité suite à une vaccination avant que les personnes non vaccinées ou sans immunité soient protégées. L’idée d’immunité collective ou de seuils d’immunité collective consiste essentiellement à atteindre un niveau d’immunité tel dans une population, idéalement par la vaccination, qu’on protège également des catégories de gens non éligibles pour la vaccination, ou non vaccinés, ou ne pouvant réagir de façon adéquate à la vaccination. Cela signifie qu’il n’est pas nécessaire que 100 pour cent de la population soient immunisés ; à un certain niveau [d’immunité de la population], l’infection ne peut pas se propager. Même si elle est introduite de l’extérieur, elle s’éteint d’elle-même simplement parce qu’il n’y a pas assez de gens [vulnérables] auxquels elle peut se propager, grâce à ce mur d’immunité dans la population.

Ainsi, en termes statistiques, les seuils d’immunité collective correspondent à la proportion de la population qui doit être immunisée pour que le taux de reproduction, c’est-à-dire le taux de croissance de la pandémie, passe en dessous de un, ce qui signifie que la pandémie ou la propagation de l’infection commence à diminuer d’elle-même sans que soient nécessaires des mesures ou des interventions extérieures pour la contenir.

Pour être clair, aucun pays n’a atteint l’immunité collective contre le SRAS-CoV-2. Et, bien sûr, des pays ont de différents niveaux de vaccination. Je veux dire que certains pays ont plus de 60 pour cent de leur population entièrement vaccinée. D’autres pays ont connu une exposition naturelle à l’infection à des taux très élevés. Mais cela n’a pas éteint la pandémie. Nous avons toujours vu des poussées même après cela. Et je pense que cela reflète plusieurs facteurs.

D’abord, je pense que l’immunité naturelle peut s’affaiblir avec le temps. Et je pense que la durabilité de cette immunité dépend de la gravité de l’infection initiale. Lorsque les infections sont légères et asymptomatiques, nous pouvons avoir au moins une estimation des anticorps neutralisants et de leur corrélation avec l’affaiblissement de l’immunité. Nous ne le savons pas encore, mais nous savons que la réinfection, c’est-à-dire le fait d’être infecté à nouveau par le virus – qu’il s’agisse du même variant ou d’un autre – est beaucoup plus fréquent que nous ne le pensions au départ. Bien qu’une protection existe, même sur une longue période, elle n’est pas absolue.
La deuxième chose est qu’avec le temps, de nombreux nouveaux variants sont apparus dans différentes parties du monde. Ils ont montré un certain degré d’échappement à l’immunité antérieure. Cela signifie que si vous êtes immunisé contre un variant antérieur du virus, vous n’êtes pas nécessairement immunisé contre une nouvelle souche. Cela signifie que même si vous avez un niveau d’immunité contre les variants précédents, vous ne pourrez peut-être pas atteindre le seuil d’immunité collective, car ce virus évolue constamment.

L’autre élément concernant le seuil d’immunité collective est qu’il dépend beaucoup de la transmissibilité. Plus un virus est transmissible, et c’est logique, plus il faut un mur d’immunité plus grand ; ce qui signifie qu’il faut beaucoup plus de gens immunisés afin de pouvoir atteindre ce seuil. Pour la rougeole, par exemple, qui est un agent pathogène hautement infectieux, le seuil d’immunité collective est supérieur à 95 pour cent.

Malheureusement, comme de nouveaux variants sont apparus au moment où les vaccins avaient été mis au point contre des variants précédents, ils ont également échappé aux vaccins, ce qui signifie que les vaccins ne sont pas aussi efficaces pour prévenir la transmission de l’infection contre ces nouveaux variants qu’ils l’étaient contre les précédents.

Tous ces facteurs font qu’il est très difficile d’atteindre l’immunité de groupe. On ne doit pas oublier qu’avec le variant actuel qui devient dominant dans différentes parties du monde – parce qu’il est hautement transmissible – il faut qu’environ 85 pour cent ou plus de la population soit immunisés – pas vaccinés, mais immunisés – et ne puisse pas, essentiellement, transmettre à d’autres personnes. À l’heure actuelle, nous ne pensons pas que les vaccins soient nécessairement efficaces à 85 pour cent. Même si vous vacciniez 100 pour cent de la population, vous n’atteindriez probablement pas le niveau où la pandémie meurt d’elle-même, qui est essentiellement le seuil d’immunité collective.

Et cela rend les choses très compliquées. Je pense qu’il faut faire preuve d’honnêteté à ce sujet. Ce n’est pas un seuil que nous serons probablement en mesure d’atteindre par la vaccination ou de contenir la pandémie par la seule vaccination, à moins que nous ne développions une nouvelle génération de vaccins qui soient efficaces contre ces nouveaux variants, ce qui est bien possible. Mais il est peu probable qu’on puisse suivre l’évolution des virus, à moins d’empêcher l’évolution de nouveaux variants.

Il est probable qu’avec les générations actuelles de vaccins, nous devrons mettre en place des mesures d’atténuation pour pouvoir contenir la pandémie. Mais nous avons également besoin d’investissements à long terme et de mesures telles que la ventilation des environnements intérieurs. Je pense que les gouvernements doivent être très clairs et honnêtes à ce sujet. Car, les scientifiques s’accordent de plus en plus à dire qu’il est peu probable que nous atteignions l’immunité collective par le biais des seuls vaccins, avec les vaccins actuels dont nous disposons. »

https://www.wsws.org/fr/articles/2021/08/03/mdcv-a03.html

L’Institut Pasteur, par exemple, nous dit que l’objectif devrait être d’atteindre ce que l’on appelle « l’immunité collective » atteinte quand telle ou telle proportion de vaccinés sera atteinte et prétend que telle est l’expérience scientifique en épidémiologie qui serait aussi applicable à covid. Pour cela, il emploie une expression vague de « microbe » que dit pas s ‘il s’agit de bactéries, de virus ou d’autres éléments biochimiques très petits. Et ce n’est pas un hasard car ce n’est nullement le bilan des expériences concernant les virus. Par exemple, pas d’immunité collective à la grippe malgré la vaccination et personne n’a jamais tué définitivement la grippe !

La vaccination est un terme trop général et déjà la différence entre bactéries et virus est considérable et ne peut pas être effacée concernant les vaccins !

Il existe un grand nombre de maladies qui ne peuvent être éliminées par vaccin et aussi un grand nombre pour lesquelles n’existe nullement d’« immunité collective ».

Nous n’avons aucune raison de penser qu’il peut y avoir un seuil à partir duquel pourrait exister une immunité collective et d’autant moins avec tous ces variants !

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article6241

La politique dite d’ « Immunité collective » de la Suède comparée à celle de ses voisins :

https://legrandcontinent.eu/fr/2021/04/29/lautre-pandemie-le-paradoxe-suedois-et-lavenir-de-la-bonne-gouvernance-a-lheure-du-coronavirus/

La politique d’ « immunité collective », ou tant pis pour les peuples, que les « meilleurs » survivent et surtout que survive la domination des capitalistes !!!

https://www.matierevolution.fr/spip.php?breve1103

« Ayant été le seul mode d’immunité connu pendant longtemps, la production d’anticorps spécifiques a été considérée comme le seul moyen de protection vis-à-vis des infections virales. Cette opinion ancienne a été révisée largement depuis les importants travaux qui ont démontré le rôle essentiel de l’immunité lymphocytaire T, au point de faire oublier l’importance des anticorps dans la défense de l’hôte contre les infections virales. Il est temps de réhabiliter ce versant important de l’immunité virale, tout en le nuançant : d’une part, on a trop tendance à oublier que l’on ne peut pas raisonner sur les infections virales en général, mais qu’il faut analyser le rôle de chaque effecteur du système immunitaire pour chaque famille de virus considérée…. D’autre part, il existe une confusion regrettable dans l’esprit de beaucoup de scientifiques entre l’immunité de prévention où les anticorps jouent souvent un rôle capital, et l’immunité de guérison, où l’immunité à médiation lymphocytaire T devient souvent prédominante. Cette notion est importante dans l’élaboration des vaccins anti-viraux du futur. Par ailleurs, il est utile de garder toujours en mémoire que les deux types d’immunité sont étroitement intriqués : l’effet protecteur des anticorps peut s’exercer à travers, ou en association avec des phénomènes cellulaires, et enfin la production même d’anticorps anti- viraux (effet "helper") est toujours thymo-dépendante, ce qui souligne l’un des grands rôles des lymphocytes CD4 dans les défenses antivirales… Il n’en reste pas moins que les anticorps spécifiques ne peuvent pas éradiquer les virus à l’intérieur des cellules infectées, et qu’ils ne peuvent donc agir seuls dans le processus de guérison d’une maladie virale établie. »

http://virologie.free.fr/documents/virologie/07-Strategie_survie_virus/Strategie_survie_virus.htm

Conclusion : même s’il existait un niveau d’immunité collective, encore faudrait-il qu’il soit atteint sur toute la planète et, avec des pays pauvres entre 0% et 10% de vaccinés, on en restera très loin… Mais les faits contredisent largement cette thèse de l’immunité collective pour covid étant donné qu’une personne qui a été infectée peut à nouveau attraper et peut encore plus facilement continuer à propager la maladie même si elle est vaccinée…

En fait, la campagne de vaccination massive des pays riches vise surtout à justifier de ne pas prendre des mesures de confinement qui seraient nuisibles à l’économie capitaliste déjà en plein effondrement avant covid !!!

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