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Qu’est-ce que l’athéisme ?

lundi 8 juillet 2013, par Robert Paris

Qu’est-ce que l’athéisme ?

« N’est pas athée qui croit l’être. […] les grands athées sont rares. »

de Victor Hugo ,
Philosophie Proses philosophiques de 1860-65

Anecdote à propos de Diagoras, un des premiers auteurs athées, rapportée par Cicéron :

Cicéron raconte aussi qu’en allant à Samothrace, Diagoras s’arrêta afin de contempler les ex-voto qui avaient été envoyés par les marins ayant survécu à un naufrage. Dès lors, un homme aurait tenté de coincer Diagoras connu de tous pour son athéisme, en lui disant : « Toi qui penses que les dieux ne s’occupent pas des affaires humaines, ne vois-tu pas, d’après ces peintures, combien sont nombreux ceux qui, grâce à des vœux, ont échappé à la fureur de la tempête et sont parvenus au port sains et saufs ? ». Ce à quoi Diagoras aurait répondu : « Non, car nulle part on n’a peint tous ceux qui ont fait naufrage et ont péri en mer. »

Le point de vue de Lucien de Samosate

Lettre de Rabelais à Erasme

Le point de vue de D’Holbach

Le point de vue de Diderot et D’Alembert

Le point de vue de Sylvain Maréchal

Le point de vue de Le Dantec

Le point de vue de Marx

Le point de vue d’Engels

Le point de vue de Lénine

Dans la Russie révolutionnaire (rapporté par Trotsky)

La suite

Le point de vue de Trotsky

Le point de vue de Pannekoek

Le point de vue de Freud

Le point de vue de Daniel Guérin

Des nouvelles récentes de l’athéisme

Notre combat contre la religion

"Je ne vois pas dans la religion le mystère de l’Incarnation mais le mystère de l’Ordre Social. La religion rattache au ciel une idée d’égalité qui empêche le riche d’être massacré par le pauvre."

Napoléon Bonaparte au Conseil d’Etat, le 4 mars 1806

"Il faut beaucoup de naïveté ou de mauvaise foi pour penser que les hommes choisissent leurs croyances indépendamment de leur condition."

Claude Lévi-Strauss, dans "Tristes Tropiques"

"Le mot Dieu n’évoque, pour moi, rien d’autre que l’expression et le résultat de la faiblesse humaine, et la Bible, une collection de légendes honorables, mais primitives et assez naïves."

Einstein dans une lettre au philosophe Eric Gtkind (1954) - à remarquer car Einstein emploie volontiers le terme "dieu" pour parler des lois de la nature et n’avait pas rendu public cet athéisme.

« Comme expression ultime de toutes les formes d’asservissement, la bourgeoisie a dépouillé l’exploitation du travail de son voile mystique, qui l’enveloppait autrefois : les gouvernements, religions, familles, lois, institutions du passé comme du présent se réduisent enfin, dans cette société, au simple antagonisme entre capitalistes et ouvriers salariés, en étant les instruments de l’oppression, grâce auxquels la bourgeoisie maintient sa domination et assujettit le prolétariat. »

Karl Marx, dans "Le Manifeste communiste"

"L’abolition complète de la religion ne sera atteinte que dans une structure socialiste complètement développée, c’est à dire, lorsqu’il y aura une technique qui libérera l’homme de toute dépendance dégradante envers la nature. Cela n’est possible que dans le cadre de rapports sociaux déniés de tout mystère, parfaitement lucides et n’oppressant pas l’humanité. La religion traduit le chaos de la nature et le chaos des rapports sociaux dans le langage d’images fantastiques. Seule l’abolition du chaos terrestre peut supprimer à jamais son reflet religieux."

Léon Trotsky

"Il est de nos jours parfaitement évident et incontestable que nous ne pouvons pas mener notre propagande anti-religieuse par la voie d’un combat direct contre Dieu. Cela ne saurait nous satisfaire. Nous remplaçons le mysticisme par le matérialisme, en donnant la plus grande importance à l’expérience collective des masses, en renforçant leur influence active sur la société, en élargissant l’horizon de leurs connaissances positives, et c’est sur ce terrain aussi, chaque fois que c’est nécessaire, que nous portons des coups directs aux préjugés religieux.

Le problème religieux est d’une importance énorme et est étroitement lié au travail culturel et aux structures socialistes. Marx disait dans sa jeunesse : « La critique de la religion est la base de toute autre critique ». Dans quel sens ? Dans celui qui veut que la religion soit une sorte de connaissance fictive de l’univers. Cette fiction a deux sources : la faiblesse de l’homme face à la nature, et l’incohérence des rapports sociaux. Craignant la nature ou n’en voulant pas tenir compte, incapable d’analyser les rapports sociaux ou les méconnaissant, l’homme social s’est efforcé de satisfaire ses besoins en créant des images fantastiques, en les recouvrant d’une réalité imaginaire, et en se prosternant devant ses propres créations. La source de cette créativité réside dans le besoin pratique de l’homme de s’orienter, besoin découlant des conditions de la lutte pour l’existence. Il y a dans cette adaptation des règles pratiques tout à fait appropriées. Mais elles sont toutes liées à des mythes, à des fantasmes, à des superstitions, à un savoir imaginaire. Précisément parce que tout développement de la culture est accumulation de savoir et d’habileté, la critique de la religion est la base nécessaire à toute autre critique. Pour paver la route pour un savoir juste et réel, il est indispensable de se débarrasser de tout savoir fictif. Dans ce cas précis cependant, cela n’est vrai que si l’on considère la question dans son ensemble. Historiquement parlant – et cela n’est pas seulement vrai pour des cas individuels, mais aussi en ce qui concerne le développement de classes entières – le savoir véritable est lié, sous différentes formes et dans diverses proportions, aux préjugés religieux. La lutte contre une religion donnée, ou contre la religion en général et contre toutes les formes de mythologies et de superstitions, n’est ordinairement couronnée de succès que si l’idéologie religieuse entre en conflit avec les besoins d’une classe donnée dans un nouvel environnement social. En d’autres termes, lorsque l’accumulation de savoir et le besoin de savoir ne peuvent plus se contenter du cadre des vérités imaginaires de la religion, alors un seul coup d’un couteau critique peut parfois suffire, et tombe la coquille de la religion."

Léon Trotsky

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Les meilleurs écrits athées - Deuxième partie - Diderot - La Mettrie

Les meilleurs écrits athées - Troisième partie - d’Holbach, Helvétius, Bacon et bien d’autres auteurs

Les meilleurs écrits athées - Quatrième partie - Feuerbach

Les meilleurs écrits athées - Cinquième partie - L’athéisme selon Karl Marx

Les meilleurs écrits athées - Sixième partie – Plekhanov, Lénine, Trotsky

Les meilleurs écrits athées - Septième partie – Les grands auteurs athées récents

Les meilleurs écrits athées - Huitième partie – L’Inde et le Pakistan, continent historique de l’athéisme

Les meilleurs écrits athées - Neuvième partie - Quelques grands écrits athées historiques

Les meilleurs textes athées – Dixième partie - Un athée se soumet à la question…

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Les meilleurs écrits athées - Douzième partie – Une Chine antique athée

Les meilleurs écrits athées - Treizième partie - Les grandes femmes athées de l’Histoire

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Les meilleurs écrits athées – Dix-neuvième partie - Plaisanteries athées

Les meilleurs écrits athées – Vingtième partie – L’anticléricalisme

Les meilleurs écrits athées – Vingt-et-unième partie - Orient athée

Les pires crimes et scandales de l’Eglise catholique

Les plus grands auteurs athées du monde

Le site athéisme

Messages

  • "Dire : croire que Dieu n’existe pas, c’est croire et c’est se mettre sous le regard d’une chose de l’âme. Car la vie, c’est presque toujours faire croire. "

  • Croire, c’est la vie, dites vous, mais croire en quoi, telle est la vraie question. Croire dans les capacités et les possibilités de l’humanité ou dans un être supérieur à la réalité, une métaphysique que l’on place au dessus du réel, pour se soigner ou se punir des difficultés du réel ?

  • Lire « Morale sans dieu » de Frans de Waal dans le site internet du New York Times

    Morals Without God ?

  • Selon l’anti-penseur, soi-disant athée, Michel Onfray : « Il n’y a pas d’athéisme au sens contemporain du terme avant le XVIIIe siècle ».

    Pour le contredire, la pensée de Chârvâka

    Et Lucien Febvre écrit que « les plus vieilles civilisations ont connu une part d’athéisme ».

    Cicéron écrit : « Xénophane, un peu avant Anaxagore, dit que tout est un, immuable, inengendré, éternel et de forme sphérique. »

    Et Héraclite : « Le monde n’a été fait ni par un ni par des dieux, ni par des hommes ; il a toujours été, il est, et il sera »

    Et Parménide : « Le monde physique est l’absolu » ???

    Et Socrate, condamné à mort pour avoir détruit dans la jeunesse la croyance dans les dieux d’Athènes ! Socrate qui déclarait : « L’homme est la mesure de tout. » Et il concluait, après avoir rapporté les propos de ceux qui entendent raconter les dieux : « Soutenir que ces choses-là sont comme je les ai décrites ne convient pas à un homme sensé. »

    Prométhée : « . J’aime mieux, je crois, être asservi à ce roc que me voir fidèle messager de Zeus, père des Dieux ! »

    Et toujours Prométhée : « Je hais tous les dieux ; ils sont mes obligés, et par eux je subis un traitement inique. (…) Contre une servitude pareille à la tienne, sache-le nettement, je n’échangerais pas mon malheur. J’aime mieux, je crois, être asservi à ce roc que me voir fidèle messager de Zeus, père des Dieux ! »

    Et Lucrèce, l’athée

  • Stendhal : « La seule excuse de Dieu, c’est qu’il n’existe pas »

    Laplace rapporté par Victor Hugo : « M. Arago avait une anecdote favorite. Quand Laplace eut publié sa Mécanique céleste, disait-il, l’empereur le fit venir. L’empereur était furieux. — Comment, s’écria-t-il en apercevant Laplace, vous faites tout le système du monde, vous donnez les lois de toute la création, et dans tout votre livre vous ne parlez pas une seule fois de l’existence de Dieu ! — Sire, répondit Laplace, je n’avais pas besoin de cette hypothèse »

    Ludwig Feuerbach : « L’homme créa Dieu à son image. »

    "La science et le Christ n’ont rien à voir l’un avec l’autre, sinon dans la mesure où l’habitude de la recherche scientifique enseigne la prudence au moment d’accepter une preuve quelle qu’elle soit. En ce qui me concerne, je ne crois pas qu’une révélation ait été faite. "
    (Charles Darwin / 1809-1882 / juin 1879)
    "Le vrai matérialisme fait de Dieu une impossibilité, de la révélation une vue de l’esprit, et de la vie future une absurdité."
    (Charles Darwin / 1809-1882 / juin 1879)
    "J’en étais progressivement venu, à cette époque, à voir que l’Ancien Testament, de par son histoire du monde manifestement fausse, avec la tour de Babel, l’arc-en-ciel comme signe, etc., et son attribution à Dieu des sentiments d’un tyran assoiffé de vengeance, n’était pas plus digne de foi que les livres sacrés des hindous, ou les croyances de n’importe quel barbare. Une question s’imposait alors continuellement à mon esprit, et refusait d’en être bannie : est-il croyable que si Dieu avait dans l’instant, à révéler aux hindous, il permettrait que cela soit lié à la croyance de Vishnou, Shiva, etc., comme le christianisme est lié à l’Ancien Testament ? Cela me paraissait tout à fait incroyable."
    (Charles Darwin / 1809-1882)

    Einstein déclare en effet : « Ce que vous avez lu sur mes convictions religieuses était un mensonge, bien sûr, un mensonge qui est répété systématiquement. Je ne crois pas en un Dieu personnel et je n’ai jamais dit le contraire de cela, je l’ai plutôt exprimé clairement. S’il y a quelque chose en moi que l’on puisse appeler "religieux" ce serait alors mon admiration sans bornes pour les structures de l’univers pour autant que notre science puisse le révéler. » (dans Le côté humain, Éd.Helen Dukas et Banesh Hoffman, lettre du 24 mars 1954.)
    Ou encore : « Le mot Dieu n’évoque, pour moi, rien d’autre que l’expression et le résultat de la faiblesse humaine, et la Bible, une collection de légendes honorables, mais primitives et assez naïves. » (Einstein dans une lettre au philosophe Eric Gtkind, 1954)

  • « Le marxisme est un matérialisme. A ce titre il est aussi implacablement hostile à la religion que le matérialisme des encyclopédistes du XVIII° siècle ou le matérialisme de Feuerbach. Voilà qui est indéniable. Mais le matérialisme dialectique de Marx et d’Engels va plus loin que les encyclopédistes et Feuerbach en ce qu’il applique la philosophie matérialiste au domaine de l’histoire, au domaine des sciences sociales. Nous devons combattre la religion ; c’est l’a b c de tout le matérialisme et, partant, du marxisme. Mais le marxisme n’est pas un matérialisme qui s’en tient à l’a b c. Le marxisme va plus loin. Il dit : il faut savoir lutter contre la religion ; or, pour cela, il faut expliquer d’une façon matérialiste la source de la foi et de la religion des masses. On ne doit pas confiner la lutte contre la religion dans une prédication idéologique abstraite ; on ne doit pas l’y réduire ; il faut lier cette lutte à la pratique concrète du mouvement de classe visant à faire disparaître les racines sociales de la religion. Pourquoi la religion se maintient elle dans les couches arriérées du prolétariat des villes, dans les vastes couches du semi-prolétariat, ainsi que dans la masse des paysans ? Par suite de l’ignorance du peuple, répond le progressiste bourgeois, le radical ou le matérialiste bourgeois. Et donc, à bas la religion, vive l’athéisme, la diffusion des idées athées est notre tâche principale. Les marxistes disent : c’est faux. Ce point de vue traduit l’idée superficielle, étroitement bourgeoise d’une action de la culture par elle-même. Un tel point de vue n’explique pas assez complètement, n’explique pas dans un sens matérialiste, mais dans un sens idéaliste, les racines de la religion. Dans les pays capitalistes actuels, ces racines sont surtout sociales. La situation sociale défavorisée des masses travailleuses, leur apparente impuissance totale devant les forces aveugles du capitalisme, qui causent, chaque jour et à toute heure, mille fois plus de souffrances horribles, de plus sauvages tourments aux humbles travailleurs, que les événements exceptionnels tels que guerres, tremblements de terre, etc., c’est là qu’il faut rechercher aujourd’hui les racines les plus profondes de la religion. « La peur a créé les dieux. » La peur devant la force aveugle du capital, aveugle parce que ne pouvant être prévue des masses populaires, qui, à chaque instant de la vie du prolétaire et du petit patron, menace de lui apporter et lui apporte la ruine « subite », « inattendue », « accidentelle », qui cause sa perte, qui en fait un mendiant, un déclassé, une prostituée, le réduit à mourir de faim, voilà les racines de la religion moderne que le matérialiste doit avoir en vue, avant tout et par dessus tout, s’il ne veut pas demeurer un matérialiste primaire. Aucun livre de vulgarisation n’expurgera la religion des masses abruties par le bagne capitaliste, assujetties aux forces destructrices aveugles du capitalisme, aussi longtemps que ces masses n’auront pas appris à lutter de façon cohérente, organisée, systématique et consciente contre ces racines de la religion, contre le règne du capital sous toutes ses formes. »

    LENINE - De l’attitude du parti ouvrier à l’égard de la religion. 1909

  • “S’ils invoquent le ciel, c’est pour usurper la terre.”

    Robespierre

  • Timée, de Platon :

    « Tu ne seras donc pas étonné, Socrate, si, après que tant d’autres ont parlé diversement sur le même sujet, j’essaye de parler des dieux et de la formation du monde, sans pouvoir vous rendre mes pensées dans un langage parfaitement exact et sans aucune contradiction. Et si nos paroles n’ont pas plus d’invraisemblance que celles des autres, il faut s’en contenter et bien te rappeler que moi qui parle et vous qui jugez, nous sommes tous des hommes, et qu’il n’est permis d’exiger sur un pareil sujet que des récits vraisemblables. »

    source

  • Articles de Loi de l’humanisme athée :

    Premier : Les humanistes religieux considèrent l’univers comme existant par lui-même sans avoir été créé.

    Deuxième : L’humanisme croit que l’homme fait partie de la nature et qu’il a émergé du résultat d’un processus continuel.

    Troisième : Ayant une vision organique de la vie, les humanistes trouvent que le dualisme traditionnel entre corps et esprit doit être rejeté.

    Quatrième : L’humanisme considère que la culture et la civilisation religieuse de l’homme, comme elles sont clairement présentées par l’anthropologie et l’histoire, sont le fruit d’un développement progressif, résultat de l’interaction de l’homme avec son environnement naturel et son héritage social. Un individu né dans une culture particulière est largement façonné par cette culture.

    Cinquième : L’humanisme affirme que la nature de l’univers représentée par la science moderne rend inacceptable les garanties surnaturelles ou cosmiques des valeurs humaines...

    Sixième : Nous sommes convaincus que le théisme, déisme, modernisme et les différentes variétés de la "nouvelle pensée" sont révolus.

  • En Egypte, un athée est expulsé d’un plateau TV, accusé de "maladie mentale".

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