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Egypte, Algérie, Koweit, Jordanie.... ce que craignent Moubarak, Bouteflika, Mohamed VI, Saleh, Khadafi, Bouteflika, .... et les classes dirigeantes, c’est la classe ouvrière !!

mardi 8 février 2011, par Robert Paris

La meilleure preuve, c’est ce que viennent d’offrir aux travailleurs Moubarak et son pouvoir ou encore Bouteflika ...

Le président égyptien, qui joue l’essoufflement du mouvement de protestation contre lui, a promis une hausse de 15% des salaires des fonctionnaires et des retraites.

Afin de calmer les revendications, autant sociales que politiques au début du mouvement, le président a promis à partir du 1er avril une hausse de 15% des salaires des fonctionnaires et des retraites. Il a aussi demandé la formation d’une commission d’enquête sur les violences du 2 février, où des affrontements meurtriers ont opposé partisans et détracteurs du régime.

Augmentation générale de salaires et de pensions –retraites. Telles sont les dernières mesures prises par le premier ministre Ahmad Chafic pour calmer une rue toujours mobilisée contre Hosni Moubarak. Ces augmentations coûteront plus d’un milliard de dollars au Trésor, estime le ministre des Finances, Samir Radwane. Mais ce n’est pas le moment de rechigner. La hausse entrera à vigueur à partir du 1er avril. Pour autant, la place Tahrir, lieu de rassemblement des anti-Moubarak, ne désemplissait pas mardi, envahi par des milliers de tentes frappées de slogans et d’inscriptions claires. Le mot d’ordre reste le même : le départ du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981. Le régime qui a ouvert le dialogue avec les opposants, y compris les islamistes, a ordonné lundi l’ouverture d’une enquête sur les violences du mercredi 2 février, quand des pro- et anti-Moubarak se sont affrontés dans la rue.

Mais les autres dictateurs ne sont pas en reste : promesses sociales de Bouteflika, du dictateur du Koweit, etc...

A l’heure où, à propos de la Tunisie, on n’entend surtout parler de « révolution démocratique », il faut revenir sur la nature de classe de cette révolution. Née à Sidi Bouzid, partant de l’immolation par le feu d’un jeune chômeur crevant de la misère, c’est avant tout une révolution prolétaire, une révolution contre la dictature, mais aussi une révolution contre le chômage, une révolution contre la hausse des prix, une révolution contre la misère. Tout comme c’est des quartiers pauvres que sont venues les récentes émeutes insurrectionnelles en Algérie, c’est du cœur de la classe ouvrière qu’est née la révolution tunisienne, une révolution qui couvait déjà, avec la lutte du bassin minier de Gafsa. Ce sont bien souvent des militants de base de l’UGTT (alors que la bureaucratie collaborait avec le régime), la principale organisation ouvrière de Tunisie, qui ont organisé les protestations.

Moins spectaculaire et médiatisée que les émeutes, la révolution en Tunisie a aussi été marquée par l’utilisation de cette arme traditionnelle de la classe ouvrière qu’est la grève, comme à Sfax où à l’exception des hôpitaux et des boulangeries, 100% des travailleurs et travailleuses de la ville étaient en grève le 9 janvier. Ces grèves ont touchées bien des secteurs, en particulier les centres d’appel sous-traités par France-Télécom, Orange ou SFR. C’est bien la classe ouvrière qui a lancé le combat et qui a entrainé derrière elle toutes les couches de la population qui voulaient en finir avec la dictature de Ben Ali, en liant grèves et manifestations insurrectionnelles. Rien d’étonnant à cela, la classe ouvrière est, en Tunisie comme ailleurs, la seule classe révolutionnaire, qui « n’ayant rien à perdre que ses chaînes », n’a rien à craindre de faire ce saut dans l’inconnu qu’est la révolution.

La révolution en Tunisie est à mille lieux des pseudo-révolutions « colorées » d’Ukraine ou de Géorgie, ces fausses révolutions où tout était joué à l’avance, et où, appuyés par quelques manifestations, une fraction de la clique au pouvoir en remplace une autre. Les dizaines et dizaines de morts rendent impossible de parler de la révolution tunisienne de 2011 comme d’une « révolution de velours », tout comme il était déjà impossible de parler de la sorte de la crise révolutionnaire en Iran de 2009. C’est d’ailleurs justement ce côté prolétaire de la révolution tunisienne qui inquiète, non seulement les dirigeants des pays du Maghreb et du Moyen-Orient, mais aussi ceux des pays européens. Car cette révolution, si elle a chassé Ben Ali, est aussi une défaite pour Sarkozy.

Quelques jours avant la fuite de Ben Ali, Michèle Alliot-Marie proposait d’aider le régime en place à réprimer. La première inquiétude de l’État français va bien sûr pour les intérêts des capitalistes français qui, avec la dictature de Ben Ali, bénéficiait d’une classe ouvrière muselée et donc bon marché. En lui refusant, malgré sa tradition d’accueil des dictateurs déchus, l’État français a montré son mépris pour ses pions qui échouent à maintenir l’ordre. Tant que les profits entre dans les poches des bourgeois et que l’ordre nécessaire à l’extorsion de la plus-value est maintenu, l’État français se fout de la nature du régime. En Côte d’Ivoire par exemple, après être intervenu militairement pour protéger Gbagbo, l’impérialisme français appuie désormais Ouattara. L’État français ne soutenait Ben Ali que tant qu’il était au pouvoir. Qu’importe les êtres humains, même chefs d’États ou PDG, pour le système capitaliste. Pas plus qu’une entreprise n’a du mal à trouver un successeur après le départ d’un PDG, l’État français n’aurait aucun mal à composer avec n’importe quel successeur de Ben Ali, qui prendrait le pouvoir suite à un coup d’État militaire, une élection, truquée ou non, ou n’importe quel moyen contrôlé par la bourgeoisie. Mais là, c’est l’insurrection prolétaire qui a fait fuir Ben Ali, c’est la rue qui a affronté les flics du régime et il en ressort ce sentiment que déteste tous les chefs d’État, celui qui arrive lorsque des chômeurs, des travailleurs, des damnés de la terre et forçats de la faim interviennent brusquement sur la scène de l’histoire pour prendre leur destin en main.

Lorsqu’il s’agit d’une vraie révolution, née des entrailles de la société et en particulier de la classe prolétaire, et non d’une fausse révolution de palais, les révolutions ne cessent que rarement mais souvent commencent, se renforcent et se radicalisent avec le départ d’un dictateur, comme ce fut le cas avec Nicolas II en Russie (1917), Guillaume II en Allemagne (1918) ou le Shah en Iran (1979). Dimanche 16 janvier d’ailleurs, à Regueb,
petite ville tunisienne de 8.000 habitants, 1.500 personnes ont défilé en scandant : « Nous ne nous sommes pas révoltés pour la formation d’un gouvernement d’union avec une opposition de carton-pâte ». Lundi 17 janvier, de nouvelles manifestations ont éclaté à Tunis, réprimées par des tirs de gaz lacrymogènes, et, dans les quartiers populaires, les habitant(e)s s’organisent pour assurer leur auto-défense face aux flics et aux voyous de Ben Ali et constituent des comités de quartiers. Des appels à manifester circulent le 18 janvier, à Tunis comme à Sousse contre le nouveau gouvernement, sous le mot d’ordre « le dictateur est tombé, pas la dictature ». La « révolution tunisienne », qui déjà n’est plus seulement tunisienne, semble loin d’être terminée.

D’autant que si Ben Ali est parti, tout l’appareil d’État de sa dictature reste en place. Le « gouvernement d’union nationale » est composée à 85% de membre du RCD, le parti de Ben Ali, de ses anciens ministres et des hommes de son appareil. Les membres de « l’opposition » intégré dans ce gouvernement, sont en grande partie des membres de l’ancienne opposition légale et officielle auquel s’est ajouté un membre du parti Ettajdid (ex Parti Communiste de Tunisie) qui, après avoir longtemps soutenu le régime de Ben Ali avait fini par être interdit. Bien sûr, il y a des promesses, on parle de l’instauration de la liberté de presse, d’opinion et de création de partis, des prisonniers politiques comme Hamma Hammami ont été libérés et des élections sont promis dans six mois.

Avec le départ de Ben Ali, le nouveau gouvernement lâche bien sûr sur quelques revendications. L’histoire des révolutions russe, allemande et iranienne, avec leurs différences, montre que la bourgeoisie peut reculer devant la révolution prolétaire, abandonner ses plus fidèles serviteurs, mais que, si elle conserve le pouvoir, si elle maintient son appareil d’État, quelqu’en soit la forme, elle cherchera par tous les moyens à écraser cette classe ouvrière qui a osé se révolter. Les illusions démocratiques, les alliances derrière tel ou tel front avec une fraction de la bourgeoisie, au nom de « la démocratie », de la « nation », ou de « l’anti-impérialisme », ont toujours coûté très cher en sang aux ouvriers qui se sont révoltés. En 1918, le Parti Social-Démocrate (SPD) avait vendu la république aux ouvriers qui s’étaient révoltés contre la guerre, écrasant à Berlin, en Bavière et ailleurs les prolétaires qui construisaient une république socialiste. Lorsque, avec la crise de 1929 et ses répercussions dramatiques en Allemagne, on commençait dans les rangs ouvriers à s’inquiéter des chemises brunes nazies, des théoriciens sociaux-démocrates expliquaient que « l’Allemagne n’est pas l’Italie » et que la constitution de Weimar protégerait les libertés face aux fascisme. En 1933, le prolétariat allemand, le mieux organisé d’Europe, allait connaître la plus terrible des défaites et des répressions. Plus près de nous, en 1973 au Chili et la constitution d’un gouvernement de type Front Populaire, les prolétaires s’inquiétaient de la menace d’un coup d’État militaire, réclamait des armes pour se protéger. Les dirigeants des partis de gauche expliquaient, le plus sérieusement du monde, que le Chili n’est pas l’Argentine, que l’armée resterait à la place que lui confie la constitution... jusqu’au coup d’État de Pinochet.
« L’Iran n’est pas le Chili » était un mot d’ordre populaire dans la gauche iranienne des années 1970. En février 1979, l’insurrection à Téhéran balayait le Shah et sa monarchie. Dans toutes les usines, des Shorras (conseils) étaient constitués par des ouvriers, les universités étaient contrôlées par des groupes de gauche et d’extrême-gauche, mais, soutenu par la bourgeoisie du bazar et le clergé à l’intérieur, par la France, la Grande-Bretagne et les USA à l’étranger,

Khomeiny revenait de son exil. Il promettait que les prisons pour détenus politiques deviendraient des musées et l’électricité gratuite. La plupart des partis de gauche iraniens expliquaient qu’il fallait, au nom de la « révolution nationale-démocratique » ou de « l’anti-impérialisme », que les ouvriers cessent leurs grèves et protestations, le 8 mars 1979 les femmes avaient réussi à faire reculer Khomeiny sur la question du hidjab obligatoire dans l’administration... mais déjà des groupes du Hezbollah commençaient à semer la terreur contre les militants ouvriers, les femmes qui refusaient le voile, les militants d’extrême-gauche qui ne se pliaient pas à la nouvelle « unité nationale-démocratique et anti-impérialiste » derrière le clergé.

Les prolétariats d’Allemagne, du Chili ou d’Iran ont fait la cruelle expérience après qu’on les ait bercé d’illusions sur la « démocratie » ou sur « l’unité nationale anti-impérialiste », et qu’on ait trouvé des prétextes pour arrêter, avant de le réprimer, le mouvement révolutionnaire, que l’on ne peut pas faire de « révolution à moitié ». Une fois le mouvement révolutionnaire lancé, l’alternative n’est plus que la victoire d’une classe et l’écrasement de l’autre ; les ouvriers d’Allemagne, du Chili et d’Iran qui se sont lancés dans de formidables révolutions sans prendre le pouvoir l’ont payé par la mort de dizaines de milliers des meilleurs d’entre eux.

L’attitude véritable de la classe dirigeante américaine envers le mouvement des masses tunisiennes est une hostilité implacable, comme l’indique un commentaire de Jackson Diehl, membre du comité de rédaction du Washington Post, vendredi, « La menace la plus imminente qui pèse sur les intérêts américains au Moyen-Orient, n’est cependant pas la guerre, mais la révolution. »

Il ajoute : « La violence a déjà migré vers l’Algérie et les spéculations vont bon train dans les médias arabes quant à savoir où apparaîtra le prochain « scénario tunisien » : en Égypte ? en Jordanie ? en Libye ? Tous ces pays sont menacés par l’augmentation rapide des cours mondiaux de la nourriture et du carburant ; les Nations unies ont prévenu la semaine dernière d’un « Choc des prix des denrées alimentaires. »

Les événements de la semaine dernière en Tunisie ont une fois de plus révélé l’immense pouvoir social et potentiel révolutionnaire de la classe ouvrière. Mais la faiblesse cruciale du mouvement de masse tient à l’absence d’une perspective, d’un programme et d’une direction révolutionnaires clairs.

Cela permet à la bourgeoisie locale et à ses soutiens impérialistes de se regrouper et de forger de nouveaux moyens d’écraser l’opposition et de défendre le capitalisme tunisien. Le départ de Ben Ali ayant enlevé la cible la plus directe de la colère populaire, le régime tunisien est déjà en train de mener la contre-offensive. Sous couvert de « gouvernement d’unité » et d’élections à venir, l’état d’urgence et le couvre-feu restent en place et la police et l’armée continuent à abattre et arrêter les opposants au régime.

L’émergence d’une lutte révolutionnaire rend encore plus critique la question de la conscience, de la perspective et du programme politiques. L’histoire de la Tunisie et de tout le Moyen-Orient donne une confirmation éclatante de la stratégie révolutionnaire mondiale élaborée par Trotsky et la Quatrième Internationale sur la base de la perspective de la révolution mondiale.

Comme l’a expliqué Trotsky, en opposition au Stalinisme, à la sociale-démocratie et au nationalisme bourgeois, à l’ère de l’impérialisme, la bourgeoisie des pays ayant un développement capitaliste retardé est incapable de mener à bien les tâches de la révolution démocratique. Faible et dépendante, entravée par des liens innombrables avec l’impérialisme étranger et les forces féodales locales, la bourgeoisie de pays comme la Tunisie est mille fois plus craintive et hostile envers la force révolutionnaire de la classe ouvrière qu’elle ne l’est envers l’impérialisme.

Messages

  • La jeunesse yéménite est parvenue à faire renoncer le Président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, à briguer un nouveau mandat. Une "Journée de la colère" était prévue jeudi, à l’appel de l’opposition, qui dénonce la révision de la Constitution qui allait permettre au président d’être élu à vie en mars prochain.
    Des dizaines de milliers de partisans de l’opposition ont manifesté passivement jeudi 3 février à Sanaa. Les membres de l’alliance de l’opposition parlementaire, intitulée Forum commun, ont annoncé devant plus de 100.000 personnes : « Nous poursuivrons notre lutte pacifique jusqu’à la chute de ce régime injuste ».
    La Jordanie en pleine récession économique voit sa jeunesse dans la rue contre le Premier ministre Samir Rifaï, remplacé deux semaines après le début des protestations par le roi Abdallah II de Jordanie. Le nouveau Premier ministre, Maarouf Bakhit, aura la tâche « de prendre des mesures rapides et claires pour mener des réformes politiques réelles (...) soutenant notre action en faveur de la démocratie ». Cependant, cette nomination ne fait pas l’unanimité, le Front de l’Action Islamique (FAI) réclame que le nouveau chef du gouvernement « se retire pour laisser la place à une personnalité nationale acceptable qui pourra conduire des réformes ». Le FAI reproche à Maarouf Bakhit d’être impliqué dans des fraudes électorales et des affaires de corruption. L’opposition islamiste et la Gauche jordanienne ont organisé plusieurs manifestations pour protester contre la vie chère et réclamer des réformes.
    En Syrie, un appel à manifester le vendredi 4 février contre la « monocratie, la corruption et la tyrannie » du régime de Bachar el-Assad a été lancé sur Facebook, dont l’accès est bloqué, a annoncé le correspondant de l’AFP. Plus de 7.800 membres ont répondu à l’appel mardi 1er février, et ont décidé de défiler dans les rues sous le slogan la « Révolution syrienne 2011 ». Il invite les jeunes à participer à « la première journée de la colère du peuple syrien et de rébellion civile dans toutes les villes syriennes ». « Vous ressemblez aux jeunes de Tunisie et d’Egypte. Haussez la voix d’une manière pacifique et civilisée, car exprimer ses opinions est garanti par la Constitution », a indiqué le groupe dans un communiqué.

  • La peur de la classe ouvrière....

    C’est la première fois qu’il s’adressait directement aux Tunisiens depuis son entrée en fonction le 15 janvier, au lendemain de la fuite à l’étranger du président Zine El Abidine Ben Ali. Mercredi soir, le président tunisien intérimaire, Foued Mebazaa, a annoncé l’ouverture "prochainement" de "négociations sociales à l’échelle nationale", dans une allocution à la télévision nationale, quelques heures après avoir été investi de pouvoirs de crise par le Parlement.

    Le gouvernement tunisien a pris ces mesures "dans l’attente de présenter une demande officielle à la justice en vue de sa dissolution".

    "Ces négociations sociales seront le meilleur cadre de dialogue et de concertation pour régler la situation sociale de toutes les catégories du peuple et dans tous les secteurs", a déclaré M. Mebazaa, qui a appelé ses compatriotes à faire "preuve de patience". "Vos demandes sont légitimes, mais vous devez comprendre la difficile situation à laquelle le pays est confronté", a-t-il expliqué, alors que le gouvernement de Mohammed Ghannouchi est confronté depuis deux semaines à de fortes tensions sociales à travers tout le pays.

  • Mais là, c’est l’insurrection prolétaire qui a fait fuir Ben Ali, c’est la rue qui a affronté les flics du régime et il en ressort ce sentiment que déteste tous les chefs d’État, celui qui arrive lorsque des chômeurs, des travailleurs, des damnés de la terre et forçats de la faim interviennent brusquement sur la scène de l’histoire pour prendre leur destin en main.

    Lorsqu’il s’agit d’une vraie révolution, née des entrailles de la société et en particulier de la classe prolétaire, et non d’une fausse révolution de palais, les révolutions ne cessent que rarement mais souvent commencent, se renforcent et se radicalisent avec le départ d’un dictateur, comme ce fut le cas avec Nicolas II en Russie (1917), Guillaume II en Allemagne (1918) ou le Shah en Iran (1979). Dimanche 16 janvier d’ailleurs, à Regueb, petite ville tunisienne de 8.000 habitants, 1.500 personnes ont défilé en scandant : « Nous ne nous sommes pas révoltés pour la formation d’un gouvernement d’union avec une opposition de carton-pâte ». Lundi 17 janvier, de nouvelles manifestations ont éclaté à Tunis, réprimées par des tirs de gaz lacrymogènes, et, dans les quartiers populaires, les habitant(e)s s’organisent pour assurer leur auto-défense face aux flics et aux voyous de Ben Ali et constituent des comités de quartiers. Des appels à manifester circulent le 18 janvier, à Tunis comme à Sousse contre le nouveau gouvernement, sous le mot d’ordre « le dictateur est tombé, pas la dictature ». La « révolution tunisienne », qui déjà n’est plus seulement tunisienne, semble loin d’être terminée.

    extrait de cet article et petit commentaire à propos du nombre important de prolo en france qui suivent avec attention ce qui se passe de l’autre côté de la méditérranée, et propagent avec enthousiasme toutes les bonnes nouvelles et les victoires des soeurs et frères qui se battent comme des lions !

  • Le vent de contestation qui a eu raison d’Hosni Moubarak en Egypte soufflait plus que jamais au Proche Orient, lundi. Les manifestations les plus importantes ont eu lieu au Yémen, notamment dans la capitale Sanaa où des milliers d’étudiants et d’avocats ont appelé au départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis trente-deux ans. Après avoir été empêchés par l’armée de s’emparer de la place Tahrir (Libération), homonyme de celle du Caire, ils ont été attaqués à coups de bâton par des centaines de partisans du parti au pouvoir, le CPG.

    En Iran, des milliers de personnes tentaient lundi de se rassembler en différents points de Téhéran, mais d’importantes forces de police les en empêchaient, selon des témoins. Des incidents ont éclaté. Ce rassemblement constituait la première manifestation significative de l’opposition depuis un an. A Bahreïn, malgré l’interdiction de leur rassemblement lancé sur Internet, des dizaines de personnes ont tenté de manifester mais ont été dispersés par la police à coup de gaz lacrymogènes.

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