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Les mines et le chemin de fer au Mali

samedi 9 mai 2009, par Robert Paris

Chemin de fer

Plus de 5 ans après que la gestion du chemin de fer reliant la capitale du Sénégal, Dakar, à celle du Mali, Bamako, eut été cédée au consortium Transrail, le réseau est en ruine. Et c’est la population qui paie le prix d’une privatisation qui a complètement déraillé.

Les infrastructures de la ligne ferroviaire Dakar-Bamako sont vétustes, les accidents fréquents. Aucun plan d’investissement n’a été mis en œuvre malgré les promesses des actionnaires qui se sont succédés à la direction de Transrail depuis 2003.

Mais le pire est peut-être à venir. Au bord de la faillite, Transrail veut réduire ses dépenses en licenciant 376 employés sur les 1 468 que compte l’entreprise. Cette rationalisation des coûts annoncée en mars par le conseil d’administration a provoqué l’ire des employés du rail sénégalais et malien. Leurs syndicats ont décidé de rompre toutes relations avec la direction. Au Sénégal, le ton s’est radicalement durci  : au début avril, les trois syndicats de cheminots ont organisé une marche et ont immobilisé les trains entre Thiès et Dakar durant vingt-quatre heures. Le recours à une grève générale illimitée est envisagé. Du côté malien, le ministère des Transports a fait savoir qu’il s’opposait aux congédiements.

Transrail avait déjà adopté des positions antisyndicales. Dès 2003, des centaines d’employés ont été mis à pied. De plus, les travailleurs ont subi des réductions de salaire et la suppression de certains acquis sociaux. En juin et juillet 2006, les syndicats ont déclenché sans succès des grèves paralysant le trafic ferroviaire durant plusieurs jours.

« Pour les travailleurs, c’est la misère. Pour la population et l’économie nationale, c’est un désastre. Je ne comprends pas comment une autorité publique ou le président puisse encore défendre la privatisation », explique le président du Collectif citoyen pour la restitution et le développement intégré du rail malien (Cocidirail), Thiécoura Traoré. Ancien employé de Transrail et ancien dirigeant du Syndicat des travailleurs du rail (Sytrail) au Mali, il a lui-même été congédié en 2004, sans droits ni indemnités. La raison alors invoquée par Transrail : la déloyauté, en raison de ses prises de position à travers le Cocidirail.

La privatisation du chemin de fer n’a pas seulement détérioré les conditions de travail des syndiqués, elle a aussi affecté la mobilité de la population, de même que l’économie locale. En effet, le transport de passagers sur le réseau ferroviaire malien est à l’abandon, car les opérateurs privés gèrent essentiellement le trafic international de marchandises, pour ainsi engranger des profits à court terme, au détriment du service aux usagers. De plus, la fermeture de 26 haltes et gares au Mali fait en sorte qu’autant de villages sont désormais isolés et qu’il il n’y a plus de possibilités pour les habitants le long du rail d’échanger des produits alimentaires, faute de voyageurs et de petits commerçants.

Des Canadiens à l’origine de cette privatisation

En 2003, le Mali et le Sénégal ont privatisé le trafic international sur la ligne Dakar-Bamako qui relevait auparavant des Chemins de fer du Mali (RCFM) et de la Société nationale des chemins de fer du Sénégal (SNCS). La gestion des opérations a alors été confiée à Canac (une compagnie d’experts-conseils et opérateur ferroviaire ayant son siège social à Montréal) et Getma (France) qui, ensemble, ont acquis 51 % des actions d’un consortium ayant pris le nom de Transrail SA.

Si la SNCS a maintenu le transport voyageur pour Dakar et sa banlieue jusqu’à Thiès, c’est le Mali qui a été désavantagé dans cette affaire : la RCFM a été dissoute, les employés ont perdu les postes de responsabilité et le service de passagers (le trajet Kayes-Bamako-Koulikoro) a été abandonné par Transrail.

La RCFM, évaluée à 275 millions de dollars canadiens, a été laissée pour 18 millions, une somme payable en 7 ans sur exploitation de la ligne, pour une concession d’une durée de 25 ans renouvelable.

Le mécontentement battant son plein, les Canadiens au cœur du chaos de la privatisation du chemin de fer se retirent en 2007. La compagnie Canac est achetée par l’entreprise américaine Savage, qui revend alors sa participation dans Transrail à la compagnie belge Vecturis, le nouvel opérateur. Toujours en 2007, le Groupe Advens, basé à Paris, dirigé par Abbas Jaber, proche ami de Karim Wade, fils du président sénégalais, devient l’actionnaire majoritaire de Transrail, en plus d’avoir fait main basse sur les secteurs stratégiques de l’arachide et du coton au Sénégal.

« La mort de l’activité ferroviaire »

Un audit, réalisé à Paris en décembre 2007 avec la collaboration de la Banque mondiale, de Transrail et des États sénégalais et malien, a évalué à 20 millions de dollars le déficit de Canac-Getma entre 2003 et 2006. Avec Vecturis à la direction de Transrail, le déficit a augmenté de 6,4 millions, seulement pour les derniers mois de 2007. L’audit a suggéré aux États un réinvestissement, mais ni le Sénégal ni le Mali ne sont prêts à s’engager, car déjà lourdement endettés.

Pour la première fois, les ministères des Transports du Sénégal et du Mali se sont prononcés officiellement sur l’état du chemin de fer en juin 2008. Dans une déclaration commune, ils ont admis l’échec de la privatisation en parlant de la « mort de l’activité ferroviaire ». Ces deux États précisent que Transrail n’a pas réussi en 5 ans à gérer les lignes de façon plus efficace que les anciennes sociétés nationales.

Transrail n’a jamais respecté les conditions du contrat d’exploitation. Celui-ci était pourtant conditionnel à un plan d’investissement, puisque Transrail était responsable des travaux de réfection de l’axe Dakar-Bamako. Ce plan n’existe toujours pas.

Maintenant, Transrail impose un «  plan de sauvetage », qui non seulement consiste en des licenciements massifs, mais qui insiste pour que l’État du Sénégal et celui du Mali lui versent des arriérés de 22 millions de dollars. Avec cet argent, Transrail affirme pouvoir investir d’urgence et entamer le processus de recapitalisation.

Pendant ce temps, pour les usagers maliens, c’est la dégradation. Mohamed Tabouré, militant au Cocidiral, la déplore : « Nos dirigeants politiques sont attachés par mille fils aux desideratas des multinationales et c’est pourquoi ils se plient à leurs exigences et se gardent d’agir. » Le Cocidirail prône un « développement intégré » pour que le Mali et le Sénégal se réapproprient le chemin de fer et en fassent un outil de développement des communautés. Pour cela, une reprise totale par l’État du transport de passagers et des marchandises est souhaitable.

Mais une telle renationalisation a peu de chances de se réaliser. La privatisation de la Société des télécommunications du Mali (SOTELMA) est enclenchée, et une loi adoptée en août par le Parlement malien, sous la pression de la Banque mondiale, autorise la privatisation de la Compagnie malienne de développement des textiles, qui gère la filière du coton. Pourtant, cette industrie occupe la première place pour les exportations et est rentable pour l’État.

Mines

En licenciant une centaine de travailleurs, la direction de Morila-Sa se justifie par l’arrêt des activités de la Somadex et la baisse du rendement de la mine.

"Quand une économie doit sa vitalité aux investissements extérieurs, c’est normal qu’elle souffre lorsque les échanges de capitaux prennent un coup. Et c’est le cas pour le secteur minier, un domaine à capital intensif", explique Dialla Konaté, le directeur des opérations à la Compagnie centrafricaine minière et d’exploration (CAMEC). Celui-ci est convaincu que la crise financière actuelle aura un impact certain sur le financement du secteur minier, un secteur qui requiert de grosses mises financières apportées la plupart du temps par de grands consortiums étrangers. De 2005 à nos jours, les investissements extérieurs dans le secteur minier ont atteint environ 100 milliards de Fcfa, une somme qui a servi à l’achat des permis d’exploitation, mais aussi à la prospection et à l’implantation d’unités industrielles.

Le directeur national adjoint de la Géologie et des Mines, Waly Diawara, estime que la somme est plus importante que cela car toutes les sociétés minières du Mali ne portent pas dans leur rapport le coût de leurs travaux. Pour la seule société RandGold Resources, les investissements annuels se chiffrent à 5 voire 7 millions de dollars, soit 2,5 à 3,5 milliards de Fcfa, indique son directeur général adjoint, Mahamadou Samaké "Sam".
La dernière décennie a été marquée par un rush de capitaux étrangers vers le secteur minier de notre pays. La découverte de nouvelles mines potentiellement rentables, comme Loulo ou Tabakoto, la politique de diversification de ressources minières avec la découverte d’importants gisements de manganèse, de marbre, de bauxite, de fer et autres métaux et les facilités accordées par les pouvoirs publics, à travers un Code minier jugé attractif, ont permis d’attirer une manne financière importante vers l’économie nationale.

La part des capitaux nationaux est presque inexistante dans le financement du secteur minier. Le peu d’intérêt des systèmes bancaires classiques pour un secteur jugé trop risqué ne favorise pas en effet la mobilisation des ressources financières nationales nécessaires à promouvoir les activités minières. Cette source exclusive de financement apparaît périlleuse dans un contexte de finances internationales plombées.
"Contrairement à ce qu’on peut penser, et cela malgré les potentialités minières existantes, le Mali n’est pas à l’abri de cette crise. C’est vrai, l’impact peut ne pas être direct. L’effet de la crise sera certainement échelonné. Car il y a des marchés qui réagissent plus vite que d’autres. Mais la crise appréciée du point de vue du secteur minier malien dominé par l’or, est d’abord économique. Les investissements et les crédits deviennent de plus en plus chers. C’est aussi une crise de la consommation qui concerne les métaux de base, c’est-à-dire tout ce qui entre dans les industries métallurgiques, notamment l’industrie automobile. Ce qui va engendrer forcement une baisse de consommation. Mais il y a un aspect positif dû au prix élevé de l’once d’or sur le marché international", analyse pour sa part l’ancien ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Eau, Cheickna Seidy Diawara.

TIRER PROFIT DE LA CRISE.

Le CAMEC qui est l’une des grandes sociétés mondiales de production de cobalt, en sait quelque chose pour avoir été contrainte de restreindre ses activités sous l’effet de la baisse de ses commandes, souligne Dialla Konaté. "Si on prend la crise sous l’angle de l’interconnexion économique entre l’Afrique et le reste du monde, il est évident que ce qui touche le Nord, touchera certainement le Sud. La crise va affecter l’économie de nos pays, à travers l’aide au développement qui pourrait diminuer de volume. Car les donateurs eux-mêmes ne sont pas épargnés. En ce qui concerne le secteur minier, en ce moment de crise, l’or devient par contre une valeur refuge. Les gens vont investir avant que le produit ne perde de la valeur. L’once (un peu plus de 31 gr) est estimée à environ 900 dollars (450 000 Fcfa). Quelque part, l’or en tant que commodité, pourrait permettre aux sociétés qui l’exploitent de tirer profit de la crise. Le Mali sortira gagnant de cette crise en mettant en place les éléments favorables pour qu’au sortir de la crise nous soyons à l’abri de toute forme de rupture", insiste Mahamadou Samaké.

La stratégie de RandGold Resources mise sur le long terme. Actuellement, la société expérimente une nouvelle approche en accroissant ses investissements dans les projets futurs à Kiaka (Burkina Faso), Tongon (Côte d’Ivoire) et Massawa (Sénégal) dont les résultats pourraient être bénéfiques après la crise. C’est surtout au niveau de l’exploration que les problèmes pourraient se poser, estime « Sam ». En clair, précise-t-il, les sociétés seront amenées à revoir leur budget d’exploration à la baisse. Pour les petites sociétés qui n’ont pas de fonds propres, la situation pourrait être pire parce qu’elles n’ont que leur permis pour tenter de mobiliser des fonds sur les marchés boursiers. Une analyse que partage le directeur national adjoint de la Géologie et des mines, Waly Diawara, qui prévoit que les sociétés "juniors" souffriront beaucoup plus de la crise.
La situation est complexe, constate le directeur des opérations de CAMEC, Dialla Konaté, qui explique qu’un projet minier se compose de trois segments principaux : l’avant-production (qui se décompose en phases d’exploration et de développement), la mise opérationnelle et enfin l’exploitation. Il est impératif, juge-t-il, de rationaliser le peu de ressources dont on dispose. C’est pourquoi les projets avancés vont avoir plus de chance d’être financés que des "Greenfield", c’est-à-dire ceux qui sont encore au tout début. Pour ces derniers, le retour sur investissement prendrait, en effet, trop de temps. L’impact serait, par contre, moindre à court terme pour les mines en activité.

L’EPICENTRE DES INVESTISSEMENTS.

Le président de l’Union nationale des opérateurs miniers du Mali (UNOMIN), Siaka Diarrassouba, a une autre analyse de l’impact de la crise sur le secteur minier de notre pays. "Ce n’est pas une question d’argent. À mon avis, le secteur minier ne peut souffrir que d’une crise d’ordre organisationnel. Nous avons des potentialités avérées, une fiscalité qui pourrait être améliorée, il ne reste plus qu’une volonté politique pour soutenir le secteur en encourageant sa diversification", précise-t-il.
Crise persistante ou non, opérateurs miniers, autorités et populations fondent de gros espoirs sur un secteur minier évalué à 15% du produit intérieur brut (PIB), avec plus de 100 milliards de Fcfa de contribution à l’économie nationale en 2008. En outre, l’or représente 70% des recettes d’exportation du pays, sans compter les 9000 emplois créés ces dernières années.

L. DIARRA

Vous trouverez ci-dessous, la communication du Maire de Sadiola (mine d’or du Mali, près de Kayes). Ce témoignage illustre autant l’intérêt des pays du Nord pour les matières premières de l’Afrique, que son mépris des populations. A méditer au moment où certains fondent tant d’espoir dans le NEPAD.
A Siby, il a été répété que NEPAD voulait dire NE PA Développer.

L’exploitation aurifère de Sadiola - région de Kayes - fut financée aux 2/3 (soit 160 millions de $ sur 246 millions de $ investis) par les prêts de banques publiques nationales et internationales : Caisse Française de Développement 18 millions, Proparco 12 millions (France) ; FMO 15 millions (Hollande) ; DEG 15 millions (Allemagne) ; BEI 40 millions (Europe) ; SFI 60 millions (Banque Mondiale) - cf. worldbank.org : Sadiola financing plan

Ces sommes furent dirigées vers les Compagnies multinationales minières privées qui exploitent le site - l’Etat ne touchant que le minimum légal en vigueur pour livrer l’accès à ses ressources minières. Elles furent catalysées par la Banque Mondiale, sur la base des garanties environnementales formulées dans l’Etude d’Impact Environnemental Envirolink 1994.

L’exploitation de la mine a drainé un afflux massif de population : mineurs (souvent célibataires), camionneurs, hommes en quête de travail - d’où la dégradation des mœurs de notre Commune, la démultiplication de la prostitution professionnelle ou occasionnelle… en conséquence, la propagation alarmante du VIH dans notre région.

Ces ouvriers travaillent dans des conditions dangereuses : conduite de véhicules vétustes, respiration permanente de poussières, exposition aux émanations toxiques des produits de traitement . Nous constatons le décès ou l’invalidité de dizaines d’ouvriers de l’exploitation.

L’extraction du minerai comme la circulation de véhicules de fort tonnage sur la route Sadiola-Kayes, non bitumée, génère des poussières très importantes en particules respirables, chargées d’arsenic, plomb, cadmium, antimoine… Nous constatons l’augmentation de la fréquence des maladies respiratoires au sein des populations locales, en particulier chez les personnes âgées et les enfants.

Le minerai est traité au cyanure utilisé par dizaines de milliers de tonnes, et rejeté dans le bassin de boues de Sadiola dépourvu de tout revêtement ou, pour l’exploitation annexe de Yatela, revêtu d’un film plastique sans aucun contrôle des eaux de surface ou souterraines. Nous constatons que ni les recommandations formulées dans le rapport Envirolink (1994), ni les lignes directives de la Banque Mondiale dans le domaine minier (1995) sur la qualité de l’eau et de l’air ne sont appliquées à Sadiola. En effet, la SEMOS (Société d’Exploitation des Mines d’Or de Sadiola) ne s’est pas dotée d’instruments de mesure garantissant l’application de ces normes. De plus, malgré leurs lacunes les mesures effectuées à Sadiola demeurent préoccupantes ; ainsi le taux de cyanure total du puits de contrôle BH1 s’élève jusqu’à 0,5 mg/l à la saison des pluies 1998, révélant une contamination des eaux de surface à cette période. (L’EIE Envirolink 1994 préconise un taux de cyanure total maximum de 0,1 mg/l pour les eaux de boisson). Nous constatons de nombreuses fausses couches et décès d’enfants en bas âge dans les villages les plus exposés lors des débordements des bassins à boues…

Nous constatons la perte de cheptel ovin et bovin, la perte de terres cultivables, la violation de nos sites sacrés…

Nous sommes préoccupés du drainage acide minier généré par l’extraction de minerai sulfuré depuis 2002, particulièrement dans la carrière principale de Sadiola ainsi que les carrières satellites - provoquant à moyen et long terme l’infiltration de métaux lourds jusqu’aux nappes phréatiques.

L’eau, l’air et la terre de Sadiola sont menacés. La survie de notre population est menacée.

Aujourd’hui se profile la calamité écologique sur notre région.
Demain, qu’en sera-t-il de Sadiola ?

Enfin, les exploitations minières se multiplient sur le Mali. A Syama, aujourd’hui désaffectée, les populations meurent tout doucement de maladies non diagnostiquées. Les eaux souterraines et les eaux de ruissellement sont polluées. Les mines de Morila, Loulo sont entrées à leur tour en production. Les explorations se poursuivent intensivement sur tout le territoire malien. Nous exigeons la mise en place d’un contrôle fiable des normes environnementales sur ces exploitations, afin de protéger la santé des populations locales.

Le maire de Sadiola, le 3 juin 2003

Le Mali, une mine d’or pour les mutlinationales
Paru le Mardi 04 Novembre 2003
GILLES LABARTHE, DE RETOUR DU MALI

International Troisième réserve d’or après l’Afrique du Sud et le Ghana, le Mali tente de maîtriser l’essor spectaculaire de ses exploitations aurifères, tout en menant depuis les années 90 une politique de privatisation forcée voulue par la Banque mondiale. Une restructuration qui devait amener des investissements étrangers, améliorer le rendement des usines de traitement et relever le niveau de vie de la population, parmi les plus pauvres du monde. De fait, l’or profite largement aux multinationales sud-africaines, américaines, canadiennes ou suisses : elles décrochent d’importantes concessions, ont recours à des méthodes de travail parfois dignes du régime d’apartheid et s’enrichissent sans réglementation transparente, dénoncent plusieurs ONG locales.
Des villages disséminés dans la brousse, quelques champs de mil et de coton, de maigres troupeaux de zébus... la vie n’est pas facile pour les agriculteurs et les éleveurs de la région de Bougouni, au sud-est du Mali. Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui compte toujours parmi les 10 Etats les plus pauvres du monde, le voyageur serait bien en peine de découvrir le moindre signe extérieur de richesse. C’est pourtant ici qu’a été inaugurée le 15 février 2001 l’usine d’exploitation du gisement aurifère de Morila. Avec un sous-sol contenant en réserve plusieurs centaines de tonnes d’or, selon les estimations officielles, le site a rapidement été classé comme le plus prometteur du Mali. Pour accéder à la concession dirigée par la compagnie sud-africaine Anglogold, il faut compter 3 heures de route depuis la capitale Bamako, puis quitter la nationale RN7. Après avoir traversé plusieurs hameaux, passer 2 heures à sillonner une piste défoncée, praticable en camion ou en 4X4 uniquement. Le trajet nous plonge en plein coeur d’une zone préservée, celle de la savane arborée, pastorale et agricole traditionnelle du Mali. Derrière une colline de latérite, se découpe soudain la silhouette massive du site industriel, ses remblais grisâtres, son bâtiment administratif, sa piste d’atterrissage, ses grues et sa machinerie complexe.
Avec son rendement annuel dépassant les 19,6 tonnes de précieux minerai, Morila suscite aujourd’hui bien des convoitises. L’exploitation bat son plein à l’abri des curieux et derrière un vaste réseau de clôtures et de fils de fers barbelés. Devant l’entrée du site, une vingtaine de poids lourds sont garés en rang d’oignon. « Armes et caméras interdites », rappellent des affiches géantes. Un sas d’accueil dissuasif. Les gardes armés filtrent les arrivants et fouillent les affaires personnelles des quelque 2700 employés vivant pour la plupart dans les baraquements de l’usine, sorte de petite cité fortement hiérarchisée et vivant en parfaite autarcie.

TOLERANCE ZERO

Malgré une recommandation du ministère du Tourisme, impossible de pénétrer même accompagnés dans la zone d’exploitation. Les seules informations que nous obtiendrons seront celles qui se déroulent sur un large écran à diodes lumineuses rouges, donnant les chiffres de production du jour et incitant les ouvriers au travail et à se plier aux règles de sécurité en vigueur. « Tolérance zéro du non-respect » est le message qui défile en continu tandis que nous devons finalement rebrousser chemin.
Si la gestion sud-africaine du site industriel est connue pour sa rigueur, quitte à se faire taxer par certains observateurs de « système calqué sur le régime d’apartheid », les responsables d’Anglogold ne semblent pas accorder autant d’attention au respect de l’environnement au-delà des grilles du chantier. A Bamako, l’organisation de développement Guamina (lire encadré) tente d’alerter depuis plusieurs années le gouvernement sur les risques de pollution grave qu’entraîne ce genre d’exploitation à ciel ouvert, notamment à Sadiola, une importante zone aurifère à la frontière avec le Sénégal, également exploitée par la multinationale sud-africaine en participation avec Iamgold (Canada), le Gouvernement du Mali et la Banque mondiale.
A un jet de pierre du site industriel, le village traditionnel de Morila observe en silence l’extraction de tout l’or malien. Les revenus générés par l’exploitation du minerai ont modifié certaines habitudes. Un instituteur de la région dresse le bilan de cette coexistence étrange. « Des dizaines de jeunes hommes des villages voisins de Sanso et de Fingula sont aujourd’hui employés à la mine. Ils gagnent plus de francs CFA que ce qu’on aurait pu imaginer avoir. Ils ont acheté des mobylettes ou des toits en tôle ondulée pour leur maison, ce qu’on n’avait jamais vu ici auparavant. Depuis deux ans, la direction d’Anglogold a aussi installé un réseau pour électrifier certains villages, favorisé l’adduction d’eau, installé des puits, fait construire des écoles. »

LES LANGUES SE DELIENT

Gestes de solidarité pour acheter le silence de la population locale ? Sans doute. La pression politique qu’exerce la compagnie est aussi efficace. La passion de l’or, les habitants de Morila la connaissent bien : la région a en partie vécu autrefois de l’orpaillage traditionnel, une pratique très répandue au Mali qui fait vivre des dizaines de milliers de personnes dans le pays et bâtit parfois de petites fortunes. Dans la région, un gisement est même en cours. Le chef du village en a récemment interdit l’exploitation aux habitants, « de peur de mettre en cause la mine mère, dont l’installation est seulement à un kilomètre », confirme un témoin.
Parfois, certaines langues se délient. « Nous attendons toujours la réfection de la route, qu’ils ont promise depuis leur arrivée. Le passage des camions soulève une poussière incroyable », précise un autre. A côté de la mine industrielle, les éleveurs apprennent aussi à se méfier du « gaz qui tue ». « Le cyanure-là, ça tue directement. L’an passé, il y a eu un écoulement. Une demi-douzaine de boeufs sont morts. » Un regret : celui de voir, un jour, mener par le gouvernement de Bamako une évaluation officielle d’impact concernant l’usine de Morila. Elle reste toujours à faire.


UNE MULTINATIONALE SUISSE DANS LA COURSE

Plus de 26 tonnes d’or produites en 2000, 51 tonnes en 2001, des prévisions avoisinant les 65 tonnes pour 2003... c’est sur l’essor remarquable du potentiel minier que parie aujourd’hui le gouvernement de Bamako pour redresser son économie, une des plus pauvres du continent. « Deuxième produit d’exportation, l’or a déjà supplanté le bétail sur pied et s’apprête à damer le pion au coton dans un proche avenir, selon certaines statistiques. A lui seul, il représente le quart des quotas d’exportation du pays », résume le magazine économique Investir au Mali.
Face au mirage d’une fortune facile, de nombreux problèmes liés à l’exploitation aurifère au niveau industriel se posent aujourd’hui. D’abord, les risques élevés de pollution. Détérioration du patrimoine national, fragilisation des sols, dispersion de cyanure, de mercure et de produits toxiques nécessaire au lavage de l’or... les sources d’inquiétude sont multiples, comme le mentionne une récente étude d’impact écologique menée par l’organisation de développement malienne Guamina.
Après inspection du site de Sadiola, cette ONG a déjà pu remarquer des cas de « contamination de l’eau souterraine par le cyanure à la suite d’infiltrations », des déchets liés à des fuites d’huile et au drainage. Pour Souleymane Dembele, coordinateur général de Guamina et responsable du dossier « mines d’or », un autre risque provient des parts de plus en plus faibles que les multinationales d’exploitation opérant au Mali reversent au pays comme royalties. « Cette situation résulte de la politique d’attraction des investissements étrangers au Mali menée par le gouvernement depuis le début des années quatre-vingt-dix », explique le coordinateur.

Une politique d’ouverture qui a porté ses fruits. Aujourd’hui, des multinationales comme Anglogold (Afrique du Sud), Randgold, IAMGOLD, Nevsun Resources, African Metals Corp. (Canada), s’arrachent les concessions. Le manque de transparence concernant les contrats, le respect du code minier ou les conditions réelles d’exploitation du sous-sol malien rend difficile toute tentative de mener un travail critique d’observation du comportement social et environnemental des compagnies minières étrangères au Mali. Même la liste complète des sociétés présentes et de leur zone d’attribution n’est pas disponible. Impossible donc pour un citoyen malien de connaître les activités précises de la multinationale Axmin, dirigée par le Suisse Jean-Claude Gandur et prospectant non loin de Sadiola, à la frontière du Sénégal. Axmin a récemment obtenu quatre concessions d’exploitation dans la zone de Kofi (région Ouest du Mali), avec des intérêts défiant toute concurrence.

Face aux droits humains, le silence est d’or

GILLES LABARTHE

Depuis plus de cinq siècles, l’exploitation des importantes réserves d’or enfouies en Afrique de l’Ouest représente un enjeu économique et stratégique crucial pour les sociétés occidentales.

La richesse du métal jaune avait dès le XIVesiècle attiré l’attention des explorateurs arabes. Elle a ensuite attisé la convoitise des puissances coloniales européennes, le drainage de l’or africain vers l’Europe se déroulant alors simultanément, et depuis la fin du XVesiècle, avec un autre commerce sordide : celui de la traite des Noirs. Au nom de la déclaration universelle des droits de l’homme, l’esclavage a ensuite été aboli, le régime colonial est tombé. La guerre froide qui paralysait le continent africain dans la lutte d’influence menée par guérilla interposée entre les Etats-Unis et l’ancien bloc de l’Est, relayée aux oubliettes.
On aurait pu imaginer que le Mali, sorti d’une longue période de dictature, deviendrait enfin libre d’exploiter à sa guise ses étonnantes réserves d’or, troisième en importance après l’Afrique du Sud et le Ghana. C’était sans compter la politique de privatisation forcée dictée depuis le début des années nonante par la Banque mondiale. On connaît la rengaine : les plans de restructuration des industries maliennes doivent amener des investissements étrangers, améliorer le rendement des usines de traitement et relever le niveau de vie de la population, parmi les plus pauvres du monde.

De fait, l’or du Mali profite aujourd’hui largement aux multinationales sud-africaines, américaines, canadiennes ou suisses qui décrochent ici, et en toute discrétion, d’importantes concessions sous prétexte qu’elles sont les seules à pouvoir installer sur place les infrastructures d’exploitation permettant une extraction du minerai à l’échelle industrielle. Leurs usines de traitement de l’or s’accaparent des surfaces dépassant souvent plus de 40hectares du sol malien. Elles érigent des forteresses impénétrables, fonctionnent en vase clos, sont dirigées par des cadres anglo-saxons qui imposent leurs conditions de travail à la main-d’oeuvre africaine locale. Certaines ont recours à des méthodes de surveillance parfois dignes du régime d’apartheid, comme l’a dénoncé avec force la documentariste Camille de Vitry dans un film intitulé Le prix de l’or en évoquant le cas du complexe industriel de Sadiola, site d’exploitation proche de la frontière sénégalaise et sous la responsabilité de la multinationale sud-africaine Anglogold.

Une situation qui n’a pas l’air d’embarrasser les institutions financières internationales, partenaires de plusieurs concessions aurifères sous le confortable label de « l’aide au développement ».

GILLES LABARTHE

Mines au Mali

Gara démarre en 2010... mort de Morila en 2013

Gara est une composante de la mine de Loulo qui entre en production en 2010, portant la production annuelle de cette mine à 400 OOO onces. Pendant que Anglogold cherche preneur de ses actions (40 %) à Morila, la mort de cette mine est attendue en 2013.

La nouvelle la plus surprenante était la décision de la société Anglogold Ashanti de céder ses actions dans la mine d’or de Morila. Les responsables de cette société souhaiteraient que les 40 % qu’elle détient à Morila reviennent de préférence à Rangold Resources, qui est également détentrice de 40 % des actions, tandis que l’Etat malien y détient 20 %.

Cette intention, quand elle sera réalité, ne changera apparemment rien dans les opérations de l’exploitation minière à Morila. Pour le moins incompréhensible, l’information a retenu l’attention des journalistes qui ont assailli de questions les responsables des Mines, pour n’en tirer, pas plus d’éclaircissement qu’au départ.

Cet échange entre journalistes et responsables des sociétés minières de Randgold Resources, de Anglogold Ashanti et de Somilo, a eu lieu le 22 avril dernier au cours d’une conférence de presse qui s’est déroulée dans les locaux de Randgold à Faladié.

A l’origine le gisement de Morila a été découvert, financé et développé par Randgold Ressources. Anglogold Ashanti qui annonce aujourd’hui sa décision de céder ses parts les a obtenues au mois de juillet 2000.

Pourquoi Anglogold décide telle de vendre ses actions à Morila ? Pour les responsables de la société, aucun problème de trésorerie n’est à l’origine de cette décision. La seule motivation serait la recherche d’une « bonne affaire ». Il est question de stratégie de business pour un meilleur positionnement particulièrement en Afrique de l’Ouest. C’est pourquoi la société décide de céder la gestion de certains gisements dont Morila.

Selon Mark Bristow, Directeur exécutif de Randgold Ressources, sa société serait partante pour l’achat de ces actions, mais à condition de s’en tirer à bon compte. C’est dire que jusque là rien n’est définitif pour une éventuelle session des 40 % d’Anglogold Ashanti à Randgold resources. La compagnie procède actuellement à une évaluation approfondie de tous les aspects de l’exploitation qui sera à la base d’un plan destiné à optimaliser les ressources subsistantes de Morila sur le reste de sa durée de vie. Il reste à la mine cinq années de durée de vie sur ses réserves actuelles, mais l’exploration visant à étendre la base des ressources se poursuit. « Bien qu’elle ait à présent franchi son sommet, Morila demeure un substantiel générateur d’or et de profits qui devrait produire 1,4 million d’onces d’or environ sur le reste de sa durée de vie actuellement prévisible », a précisé Mark Bristow. Les mines de Morila, de Loulo et de Yaléa ont été présentées au cours de cette conférence de presse par leurs principaux responsables.

Selon le Directeur général de la mine d’or de Morila Samba Touré, du début de la production d’or en 2000 au 30 juin 2007, la quantité produite est 4,3 millions d’onces, 312 milliards de FCFA ont été distribués aux actionnaires sous forme de dividendes, 354 milliards de FCFA ont été injectés dans l’économie malienne. La direction des opérations de la mine de Morila est détenue par Randgold Resources depuis février 2008. La durée de la production de la mine est limitée à 2013. La mine a également évalué les contributions qu’elle a faites à la communauté. Au 31 mars 2008, ces contributions sont de 1 milliard 113 millions de FCFA qui vont à la santé, l’éducation, l’agriculture, les infrastructures, l’art et la culture, a énuméré le Directeur général de la mine d’or de Morila, Samba Touré. Selon lui, 272 millions FCFA ont été alloués par les actionnaires de Morila Sa pour la mise en place d’une Fondation.

« Loulo, quatre mines en une seule »

La Société minière de Loulo (Somilo) est le fruit d’un partenariat entre l’Etat malien qui détient 20 % et Randgold Ressources avec 80 %. Selon le Directeur général de cette mine, Amadou Konta, Loulo représente quatre mines en une seule, comprenant Yaléa, Gara et leurs puits.

Faisant le point de la situation à Yaléa, le Directeur général de cette mine, Amadou Konta a déclaré que la mine d’or souterraine de Yaléa, actuellement mise en valeur par Randgold Resources, devrait mettre en place ses premiers fronts d’abattage dans deux mois et entrer en pleine production en 2009.

Selon Amadou Konta, une seconde mine souterraine, Gara, en est au stade final de planification et devrait entrer en production vers 2010. Ensemble, elles porteront la production d’or totale de Loulo du niveau actuel de 250 000 onces d’or par an (la production 1 de ses deux mines à ciel | ouvert actuel) à 400 000 onces en 2010. Selon le Directeur général, la poursuite de l’exploration à Loulo a fait passer ses réserves de 6,8 millions à 7,4 millions d’onces d’or et il existe de grandes perspectives de croissance future, selon les conférenciers.

LES RICHESSES SUR LESQUELLES LES GROS PATRONS ONT DES VUES

Gisements d’or et indications de gisements localises à :

Région Minière No 1, Mali de l’ouest : région administrative de Kayes

Gisements d’or : Sadiola, Yatela, Loulo, Segala, Tabakoto, Farabantourou, Medinandi
Indications de gisements d’or : Tintiba, Dioulafourou, Wili-Wili Mamoudouya Kome, Dandogo

Région Minière No 2 : Sud du Mali : Régions administratives de Koulikoro et Sikasso

Gisements d‘or : Syama, Kalana, Kodieran, Bale, Misseni Flat, Morila,
Indications de gisements d’or : Sagala (Morila) Kekoro (Morila), Foulaboula, Pitiangoma, Narnpala et Darabougou, Kalaka, Kobada, Banancoro

Région Minière No 3 : Nord du Mali : région administrative de Kidal

Gisements d’or : à Darset

Uranium : signes encourageants et exploration en plein essor

L’exploration est en ce moment menée par plusieurs compagnies avec de claires indications de gisements d’uranium au Mali. L’uranium potentiel se situe dans la zone de Falea qui couvre 150 km² du bassin Falea- Nord de la Guinée, un bassin sedimentaire du Néo-protérozoïque marqué par des anomalies radio métriques significatives. Le potentiel en uranium de Falea est estimé être de 5000 tonnes. Le Projet Kidal, au nord-est du Mali, avec une superficie de 19,930 km2, le projet couvre une large province de géologie cristalline appelée L’Adrar Des Iforas. Le potentiel Uranium du gisement de Samit, la région de Gao à elle seule pourrait receler 200 tonnes.

Diamants :

Le Mali a le potentiel pour développer l’exploration diamantifère : dans la région administrative de Kayes (région minière 1), trente (30) veines de Kimberley ont été découvertes dont huit ont montré des traces de diamants. Huit petits diamants ont été ramassés dans la région administrative de Sikasso (sud du Mali).

Pierres précieuses (liste et emplacements) :

* Cercle de Nioro et Bafoulabe : Grenats et minéraux magnétiques rares
* Cercle de Bougouni et Bassin de la Faleme : minéraux Pegmatite
* Le Gourma – grenats et corindons
* L’Adrar des Ilforas – pegmatite et minéraux métamorphosants
* Zone de Hombori Douentza : quartz et carbonates

Minerai de fer, Bauxite et Manganèse : ressources significatives présentes au Mali mais encore inexploitées

Le Mali a selon les estimations 1360 million de tonnes potentielles de minerai de fer en réserve localisées dans les zones de Djidian-Kenieba (10 MT), Diamou (150 MT) et Bale (Kita)1200 MT.

Réserves de Bauxite estimées être de 1200 millions de tonnes situées à Kita, Kenieba and Bafing- Makana. Des traces de manganèse ont été trouvées à Bafing – Makana, Tondibi et il y a un potentiel de of 15 millions de tonnes à Tassiga. Manag

Indications de manganèse situées à Bafing Makana (ouest du Mali) et à Tondibi (Nord du Mali) avec un potentiel estimé à 15 MT à Tassiga (Nord du Mali)

Autres ressources minéralières et potentielles au Mali

* Gisements de Roche Calcaire : 10 million de tonnes est. (Gangotery), 30 millions de tonnes est. (Astro) et Bah El Heri (Nord de Goundam) 2.2 Millions de tonnes est.
* Cuivre : potentialités à Bafing Makan (Région Ouest) et Ouatagouna (Région du Nord)
* Marbre : Selinkegny (Bafoulabe) 10.6 MT estimées en réserve et traces à Madibaya
* Gypse : Taoudenit (35 MT est.), Indice Kereit ( Nord de Tessalit) 0.37 MT est.
* Kaolin : Réserves potentielles estimées de (MT) situées à Gao (Région du Nord)
* Phosphates : Réserves situes à Tamaguilelt, production de 18,000 t/par an et un potentiel estimé de 12 million de tonnes. Il y a quatre autres gisements potentiels dans le Nord avec 10 millions de tonnes.
* Plomb et zinc : Tessalit dans la Région du Nord (1.7 MT de réserves estimées) et des traces à Bafing Makana (Région Occidentale) et à Fafa (Nord du Mali)
* Lithium : Indications à Kayes (Région Occidentale) et un potentiel estimé de 4 millions de tonnes à Bougouni (Région du Sud)
* Schistes bitumineux : Potentiel estimé de 870 millions de tonnes, indications trouvées à Agamor et Almoustrat dans la Région Nord.
* Lignite : Potentiel estimé de 1.3 millions de tonnes, indications trouvées à Bourem (Région du Nord)
* Sel gemme : Potentiel estimé de 53 millions de tonnes à Taoudenni (Région du Nord)
* Diatomite : Potentiel estimé de 65 millions de tonnes à Douna Behri (Région du Nord)

Le potentiel Pétrolier attire déjà un intérêt significatif de la part des investisseurs

Le potentiel pétrolier du Mali est bien documenté depuis les années 70 quand des recherches sismiques et des forages sporadiques ont révélé des indications probables de pétrole. Avec la hausse du prix global des ressources en pétrole et en gaz, le Mali a accéléré sa promotion et les recherches par l’exploration pétrolière, la production et les exportations potentielles. Le Mali pourrait aussi fournir une route de transport stratégique sub-saharienne pour l’exportation de pétrole et de gaz vers le monde occidental et il existe une possibilité de connecter le bassin de Taoudeni au marché européen en passant par l’Algérie.

Le travail a déjà commencé pour réinterpréter les données géophysiques et géologiques déjà accumulées, se concentrant sur cinq bassins sédimentaires du nord du pays incluant : Taoudeni, Tamesna, Ilumenden, Ditch Nara and Gao.

Malgré toutes ces richesses, la population n’en tirera rien, y compris les travailleurs. mais seulement quelques profiteurs tant que les travailleurs n’auront pas décidé d’arracher le pouvoir à l’Etat de ces bourgeois...

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