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Quelques citations pour la « journée des femmes » !!!

mercredi 8 mars 2017

Souvenir de la journée des femmes de 1917 en Russie qui a entraîné la révolution sociale il y a cent ans exactement !!!

Quelques citations pour la « journée des femmes » !!!

Marie Gouze, dite Olympe de Gouges dans « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » (1791) :

« Si la femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir aussi celui de monter à la tribune. »

« Homme, est-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t’a donné le souverain empire d’opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu l’oses, l’exemple de cet empire tyrannique. Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup d’œil sur toutes les modifications de la matière organisée ; et rends-toi à l’évidence quand je t’en offre les moyens ; cherche, fouille et distingue, si tu peux, les sexes dans l’administration de la nature. Partout tu les trouveras confondus, partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef -d’œuvre immortel. L’homme seul s’est fagoté un principe de cette exception. Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré, dans ce siècle lumières et de sagacité, dans l’ignorance la plus crasse, il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles ; il prétend jouir de la révolution, et réclamer ses droits à l’égalité, pour ne rien dire de plus. »

Charles Fourier dans « Théorie des quatre mouvements et des destinées générales » :

« Partout où l’homme a dégradé la femme, il s’est dégradé lui-même. »

« Je suis fondé à dire que la femme en état de liberté surpassera l’homme. »

« Le bonheur de l’homme, en amour, se proportionne à la liberté dont jouissent les femmes. (...) L’avilissement du sexe féminin est un trait essentiel à la fois de la civilisation et de la barbarie, avec cette seule différence que l’ordre civilisé élève chacun des vices que la barbarie pratique en mode simple, à un mode d’existence composé, à double sens, ambigu et hypocrite... Personne n’est plus profondément puni que l’homme du fait que la femme est maintenue dans l’esclavage. »
« Dans chaque société, le degré d’émancipation des femmes est la mesure naturelle de l’émancipation générale. »

« Depuis les viragos comme Marie-Thérèse jusqu’à celles des nuances radoucies comme les Ninon ou les Sévigné, je suis fondé à dire que la femme en état de liberté surpassera l’homme. »

Marx dans « Ebauche d’une critique de l’économie politique » :

« Dans le comportement à l’égard de la femme, proie et servante de la volupté commune, s’exprime l’infinie dégradation de l’homme vis-à-vis de lui-même, car le secret de ce comportement trouve sa manifestation non équivoque, décisive, évidente, nue, dans le rapport de l’homme à la femme, et dans la manière dont le rapport direct et naturel de sexes est conçu. Le rapport immédiat, naturel, nécessaire de l’homme à l’homme est le rapport de l’homme à la femme. (…) Du caractère de ce rapport, on peut conclure jusqu’à quel point l’homme est devenu pour lui-même un être générique, humain et conscient de l’être devenu. Le rapport de l’homme à la femme est le rapport le plus naturel de l’humain à l’humain ; c’est là que l’on apprend dans quelle mesure le comportement naturel de l’homme est devenu humain, ou dans quelle mesure l’essence humaine lui est devenue essence naturelle, dans quelle mesure sa nature humaine lui est devenue chose naturelle. Ce rapport révèle aussi dans quelle mesure le besoin de l’homme est devenu un besoin humain, donc dans quelle mesure l’autre en tant que tel lui est devenu un besoin, dans quelle mesure son existence la plus individuelle est en même temps celle d’un être social. »

August Bebel dans « La femme et le socialisme » :

« Quelle place doit prendre la femme dans notre organisme social afin de devenir dans la société humaine un membre complet, ayant les droits de tous, pouvant donner l’entière mesure de son activité, ayant la faculté de développer pleinement et dans toutes les directions ses forces et ses aptitudes ? C’est là une question qui se confond avec celle de savoir quelle forme, quelle organisation essentielle devra recevoir la société humaine pour substituer à l’oppression, à l’exploitation, au besoin et à la misère sous leurs milliers de formes, une humanité libre, une société en pleine santé tant au point de vue physique qu’au point de vue social. Ce que l’on nomme la question des femmes ne constitue donc qu’un côté de la question sociale générale. Celle-ci agite en ce moment toutes les têtes et tous les esprits ; mais la première ne peut trouver sa solution définitive qu’avec la seconde… La solution pleine et entière de la question des femmes - et nous entendons par là que la femme doit non seulement être, de par la loi, l’égale de l’homme, mais qu’elle doit encore en être indépendante, dans la plénitude de sa liberté économique, et marcher de pair avec lui, autant que possible, dans son éducation intellectuelle, - cette solution est aussi possible dans les conditions sociales et politiques actuelles que celle de la question ouvrière. »

« Les hommes, pris en grande majorité, ne voient dans la femme qu’un instrument de profits et de plaisirs ; la considérer comme leur égale en droits répugne à leurs préjugés. (…) [Mais] aucun sexe, pas plus qu’une classe n’est fondé à imposer ses limites à l’autre sexe ou à une autre classe. »

Denis Diderot :

« Il est triste pour la pauvre Indienne de servir son mari comme une esclave, aux champs accablée de sueurs, et au logis privée de repos ; mais il est affreux de le voir, au bout de vingt ans, prendre une autre femme plus jeune, qui n’a point de jugement. Il s’attache à elle. Elle nous frappe, elle frappe nos enfants, elle nous commande, elle nous traite comme ses servantes ; et au moindre murmure qui nous échapperait, une branche d’arbre levée... Ah ! Père, comment veux-tu que nous supportions cet état ? Qu’a de mieux à faire une Indienne, que de soustraire son enfant à une servitude mille fois pire que la mort ? Plût à Dieu, Père, je te le répète, que ma mère m’eût assez aimée pour m’enterrer lorsque je naquis ! Mon cœur n’aurait pas tant à souffrir, ni mes yeux à pleurer ! »

Léon Trotsky :

« Sans aucun doute, l’oppression sexuelle est un moyen important d’asservissement de l’homme. Tant que il y a oppression, il ne peut y avoir de véritable liberté. »

Babeuf en 1786 :

« Si l’on n’avait pas tué son génie, il y aurait eu alors une littérature de femme, une poésie de femme, une musique, une peinture, une sculpture de femme ; en regard et à l’égal du génie de l’homme, se fut élevé le génie de la femme avec le caractère qui lui est propre, et les deux sexes auraient pu s’admirer et se charmer réciproquement. »

Jules Vallès lors de l’enterrement de Victor Noir Janvier 1870 :

« Des femmes partout. Grand signe. Quand les Femmes s’en mêlent, quand la ménagère pousse son homme, quand elle arrache le drapeau noir qui flotte sur la marmite pour le planter entre deux pavés, c’est que le soleil se lèvera sur une ville en révolte... »

Victor Hugo :

« L’homme n’est pas à lui seul l’homme : l’homme plus la femme plus l’enfant, cette créature une et triple, constitue la vraie unité de l’unité humaine. Toute l’organisation sociale doit découler de là. »

« Le socialisme proclame le droit de la femme, cette égale de l’homme. »

Le correspondant du Times anglais écrivait pendant la Commune de Paris :

« Si la nation française ne se composait que de femmes, quelle terrible nation ce serait ».

Jules Vallès dans « L’Insurgé » :

« Quand les femmes s’en mêlent, quand la ménagère pousse son homme, quand elle arrache le drapeau noir qui flotte sur la marmite pour le planter entre deux pavés, c’est que le soleil se lèvera sur une ville en révolte. »

Friedrich Engels dans « L’Origine de la famille, de la propriété privée et de l’État » :

« La première opposition de classe qui se manifeste dans l’histoire coïncide avec le développement de l’antagonisme entre l’homme et la femme dans le mariage conjugal, et la première oppression de classe, avec l’oppression du sexe féminin par le sexe masculin... Dans la famille, l’homme est le bourgeois ; la femme joue le rôle du prolétariat. »

Molière dans « L’école des femmes » :

« La femme est en effet le potage de l’homme Et quand un homme voit d’autres hommes parfois qui veulent dans sa soupe aller tremper leurs doigts, il en montre aussitôt une colère extrême. »

André Breton :

« Ma femme à la chevelure de feu de bois

Aux pensées d’éclairs de chaleur »

Lénine :

« Parmi nos camarades, il y en a encore beaucoup dont on peut dire malheureusement : "grattez un peu le communiste et vous trouverez le philistin". Certes, il faut gratter à l’endroit sensible : sa mentalité à l’égard de la femme. »

Matière et Révolution :

« L’oppression de la femme, ce n’est pas autrefois ni ailleurs : c’est maintenant et chez nous ! »

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Messages

  • Théroigne de Méricourt, devant la Société fraternelle des minimes (mars 1792) :

    « Il est temps enfin que les femmes sortent de leur honteuse nullité où l’ignorance, l’orgueil et l’injustice des hommes les tiennent asservies depuis si longtemps. »

  • Charles Fourier :

    « Je suis fondé à dire que la femme en état de liberté surpassera l’homme. »

  • Le 8 mars n’est pas la fête des mères !

    A l’hôpital public, les femmes représentent une part qui dépasse largement la moitié du personnel et cependant la journée des femmes est bel et bien une journée comme les autres. Les charges à porter ou à pousser ne sont pas plus légères. La course permanente n’est pas ralentie. Les femmes qui travaillent à l’hôpital sont toujours mal payées, crevées, exploitées, méprisées, corvéables à merci. Et même les cadres femmes se permettent de culpabiliser les femmes enceintes : « Elle n’a pas de mari » se permettent-elles de dire ! Alors, il serait temps de refaire de cette journée un moment de lutte et de rappeler qu’il y a exactement cent ans la journée des femmes entraînait les femmes russes dans le rue en pleine guerre mondiale, entraînant derrière elles les travailleurs, faisant chuter la dictature du tsar et obligeant les classes dirigeantes à arrêter la guerre mondiale en prenant le pouvoir à la bourgeoisie ! Ah les femmes, quand elles se battent, le monde se soulève !

  • Assez cherché la liberté des femmes dans le cadre de la société capitaliste !!! Il convient désormais de la chercher en sortant de ce carcan !!!

  • « En 1915 et 1916, la Journée de l’Ouvrière à l’étranger a été une faible affaire – les femmes de l’aile gauche socialiste qui partageaient les vues du Russion Bolshevik Party (Parti Bolchévique de Russie) ont essayé de transformer le 8 mars en une manifestation des ouvrières contre la guerre. Mais ces traîtres du parti socialiste en Allemagne et dans d’autres pays ne permettraient pas aux femmes socialistes d’organiser des rassemblements ; et les femmes socialistes se sont vues refuser des passeports pour aller dans des pays neutres où les ouvrières souhaiteraient tenir des réunions internationales survivait.
    En 1915, il n’y a qu’en Norvège qu’elles se sont débrouillées pour organiser une Journée de la Femme en Russie, car ici, la puissance du tsarisme et de la machine militaire était effrénée.

    Ensuite est arrivée la grande, grande année 1917. La faim, le froid et les épreuves de la guerre, ont brisé la patience des ouvrières et des paysannes de Russie. En 1917, le 8 mars (23 février) pour la Journée de l’Ouvrière, elles sont hardiment sorties dans les rues de Pétrograde. Les femmes – certaines étaient ouvrières, certaines étaient des femmes de soldats – ont exigé du ‘Pain pour nos enfants’ et le ‘Retour de nos maris des tranchées’. A ce moment décisif, les protestations des ouvrières ont présenté une telle menace que même les forces de sécurité tsaristes n’ont pas osé prendre les mesures habituelles contre les rebelles mais ont regardé avec confusion la mer orageuse de la colère populaire.

    La Journée de l’Ouvrière de 1917 est devenue mémorable dans l’histoire. Ce jour là, les femmes russes ont soulevé la torche de la révolution prolétarienne et ont mis le feu au monde. La Révolution de Février a débuté ce jour là. »

    Alexandra Kollontaï, La journée internationale des femmes, 1920

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