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Les discours et les actes de Barak Obama

mercredi 25 mars 2009

Le premier discours du président Obama à Chicago n’a pas été pour dire :

« Je supprimerai le plan Paulson d’aide aux banquiers et aux financiers qui ont jeté le monde dans l’abîme »
ni « je m’engage à sortir de prison les centaines de milliers de jeunes noirs qui y sont du fait de chasses au faciès. »
ni encore « je m’engage à me servir de l’argent qui devait servir au plan Paulson (700 milliards de dollars) pour défendre l’emploi, la santé et logement des plus démunis »
mais pour dire « je vais vous demander de faire des sacrifices. »

Il a ainsi déclaré :

"C’est votre victoire. (...) Vous l’avez fait car vous comprenez l’immensité de la tâche qui nous attend. Parce qu’à l’heure où nous célébrons la victoire ce soir, nous savons que les défis de demain sont les plus importants de notre existence — deux guerres, une planète en péril, la plus grave crise financière depuis un siècle". "La route sera longue. Le chemin sera escarpé. Nous n’atteindrons peut-être pas notre but en un an ou même en un mandat, mais il n’y a jamais eu autant d’espoir que ce soir, mais le peuple américain y arrivera. » "Il y aura des revers et des faux départs. Nombreux sont ceux qui ne seront pas d’accord avec chaque décision que je prendrai en tant que président et nous savons que le gouvernement ne peut résoudre tous les problèmes. Mais je serai toujours honnête avec vous quant aux défis auxquels nous sommes confrontés. Je vous écouterai, particulièrement lorsque nous serons en désaccord. Et par-dessus tout, je vous demande de faire des sacrifices ensemble afin de rebâtir cette nation comme cela a été le cas pendant 221 ans : bloc par bloc, brique par brique, par vos mains calleuses. Cette victoire électorale n’est pas le changement que nous cherchons - il est seulement l’occasion pour nous de faire ce changement. La situation de l’Amérique ne peut pas revenir à ce qu’elle était sans un nouvel esprit de service, sans un nouvel esprit de sacrifice." « Alors, laissez-moi invoquer un nouvel esprit de patriotisme, de service et de responsabilité où chacun d’entre nous décide de hauteur et travailler plus fort et s’occuper non seulement de lui-même, mais les uns les autres. Souvenons-nous que si cette crise financière nous a enseigné quelque chose, c’est que nous ne pouvons pas avoir une prospérité tandis que Wall Street souffre. Dans ce pays, nous avons une hausse ou une baisse pour tous, pour toute la nation, pour tout le peuple. »
"Résistons à la tentation de retomber sur le même parti-pris de la mesquinerie et de manque de maturité qui a empoisonné notre politique depuis si longtemps. » « C’est notre chance de répondre à cet appel. C’est notre moment. Il est temps de mettre notre peuple au travail et donner une chance à nos enfants, rétablir la prospérité et promouvoir la cause de la paix, récupérer le rêve américain et réaffirmer que la vérité fondamentale que, sur beaucoup d’autres, nous sommes un, que, bien que nous respirons, nous l’espérons, et où nous sommes rencontré le cynisme et le doute, et ceux qui nous disent que nous Cant, nous répondrons avec la croyance que temps que résume l’esprit d’un peuple : Je vous remercie, Dieu vous bénisse, et mai Dieu bénisse les États-Unis d’Amérique."

Le "pacifiste" Obama, qui déclare vouloir retirer des troupes d’Irak (pas tout de suite) pour pouvoir aggraver la guerre d’Afghanistan, a affirmé :

"A ceux qui voudraient détruire le monde, nous vous battrons.. »

"John McCain a bataillé dur et longtemps au cours de la campagne, et il s’est battu plus durement et plus longtemps encore pour le pays qu’il aime. Il a enduré des sacrifices pour l’Amérique que la plupart d’entre nous ne peuvent même pas imaginer, et nous avons profité des services rendus par ce dirigeant courageux et altruiste". "Je le félicite, ainsi que la gouverneure Palin", et "je suis impatient de travailler avec eux".

John Mac Cain s’est significativement félicité de la capacité d’Obama de donner de l’espoir .... de l’espoir dans le système politique et de l’espoir dans le système capitaliste à la population des USA qui en avait le moins : celle qui vient d’être frappée par la pire crise de son histoire, ceux qui viennent de perdre (ou sont menacés de perdre) leur maison, leur emploi, leurs revenus, leur droit à la santé .... Il a d’autre part déclaré que lui et Obama défendaient et aimaient la même Amérique !

« J’ai fait un rêve » … pourrait dire Obama : celui de redonner confiance aux travailleurs dans le système capitaliste, celui de faire croire que Wall Street et le peuple travailleur des USA peuvent être unis, au moment même où les capitalistes cherchent à gagner du temps pour se préparer avant de frapper beaucoup plus durement les travailleurs.
Un Obama est prêt à tous les sacrifices y compris celui de sa popularité et même de sa vie pour aider … les classes dirigeantes, que celles-ci l’utilisent pour calmer le mécontentement populaire montant contre les capitalistes ou qu’elles choisissent finalement de le faire assassiner pour lancer une politique agressive qui commencera par frapper les ghettos noirs révoltés… avant de s’attaquer à toute la population américaine mais aussi mondiale. La crise mondiale nécessite pour les classes dirigeantes une politique d’une férocité inimaginable pour les travailleurs américains comme pour ceux du reste du monde. Le « rêve Obama », c’est la piqûre de tranquillisants pour endormir l’adversaire avant de le frapper et de le tuer.

« Nous dompterons le soleil, le vent et le sol pour faire avancer nos automobiles et tourner nos usines. Nous transformerons nos écoles et nos universités pour répondre aux exigences d’une ère nouvelle. Nous pouvons faire tout cela et nous le ferons.
Cela dit, il y a des gens pour s’interroger sur l’ampleur de nos ambitions, et suggérer que notre système n’est pas capable de faire face à trop de grands projets à la fois. Ils ont la mémoire courte. Ils ont oublié ce que ce pays a déjà accompli, ce que des hommes et des femmes libres peuvent réaliser quand l’imagination sert un objectif commun et que le courage s’allie à la nécessité.
Ce que les cyniques ne peuvent pas comprendre, c’est que le sol s’est dérobé sous leurs pieds et que les arguments politiques rancis auxquels nous avons eu droit depuis si longtemps, ne valent plus rien. La question aujourd’hui n’est pas de savoir si notre gouvernement est trop gros ou trop petit, mais s’il fonctionne - s’il aide les familles à trouver des emplois avec un salaire décent, à accéder à des soins qu’ils peuvent se permettre et à une retraite digne. Là où la réponse à cette question est oui, nous continuerons. Là où la réponse est non, nous mettrons un terme à des programmes.
Et ceux d’entre nous qui gèrent les deniers publics seront tenus de dépenser avec sagesse, de changer les mauvaises habitudes, de gérer en pleine lumière - c’est seulement ainsi que nous pourrons restaurer l’indispensable confiance entre un peuple et son gouvernement.
La question n’est pas non plus de savoir si le marché est une force du bien ou du mal. Sa capacité à générer de la richesse et à étendre la liberté est sans égale. Mais cette crise nous a rappelé que sans surveillance, le marché peut devenir incontrôlable, et qu’une nation ne peut prospérer longtemps si elle ne favorise que les plus nantis. Le succès de notre économie n’est pas uniquement fonction de la taille de notre produit intérieur brut. Il dépend aussi de l’étendue de notre prospérité, de notre capacité à donner une chance à ceux qui le veulent - non par charité mais parce que c’est la meilleure voie vers le bien commun. »

Discours d’investiture de Barack Obama

Explications du LEAP :
"Un seul pouvoir semble désormais flotter au dessus des processus démocratiques : la machine militaire. Il est en effet plus qu’étonnant que, du Ministre de la Défense aux principaux généraux, aucun responsable de l’appareil de Défense US n’ait changé alors qu’une des motivations des électeurs de Barak Obama était justement de renverser la logique militaire des années Bush. Les politiciens changent mais les militaires restent et leurs chefs politiques aussi. C’est peut-être un signe qu’un certain nombre des responsables américains ont une certaine conscience que bientôt l’armée sera le dernier garant (...)"

Le LEAP et son bulletin "GlobalEurope Anticipation Bulletin" ne sont pas ennemis du capitalisme. C’est une revue qui s’adresse aux capitalistes et aux gouvernants et pas aux travailleurs !

suite à venir ...

Messages

  • LE fascisme est il en ordre de marche aux USA ? Jusqu’ou ira la bourgeoisie dans sa politique anti-ouvrière ? Obama est il un nouveau Hitler ?

    ci dessous un article parut dans l’hebdomaire l’usine nouvelle :

    Chrysler : l’UAW renonce à son droit de grève pour six ans
    15/05/2009
    Le syndicat automobile américain, l’UAW, semble désormais prêt à toutes les concessions pour sauver les Big Three. Dans le cadre du projet d’alliance entre Chrysler et Fiat, il a consenti à s’interdire de faire grève jusqu’en septembre 2015, renvoyant à une procédure de médiation les conflits non résolus directement avec la direction de la future entité. En contrepartie, Chrysler pourra bénéficier des 10 milliards de dollars promis par le Trésor pour accompagner sa restructuration.

    Une telle clause avait déjà été acceptée par le syndicat des travailleurs du secteur de l’acier, dans le cadre de la restructurations d’entreprises en faillite. Elle complète tout un arsenal de restrictions imposées aux salariés de Chrysler : gel des salaires jusqu’en 2011, baisse des prestations versées aux retraités, et baisse des salaires pour les nouvelles embauches.

    Il faut dire que la future structure du capital de Chrysler-Fiat pousse l’UAW à multiplier les bonnes volontés : le fonds de gestion de la couverture maladie des retraités, contrôlé par le syndicat, possèdera en effet 55% de la société à l’issue de la restructuration. Il a dont tout intérêt à favoriser l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise afin d’obtenir des dividendes.

  • L’analyse sentimentale d’Obama extraite de Convergence Révolutionnaire, revue publiée par l’ex Fraction de Lutte ouvrière, est d’une naïveté déconcertante, mais absolument fausse politiquement.
    Extrait ci dessous :

    « Historique », « inouï », la presse a ressorti les superlatifs ; pour une fois justifiés. L’élection d’un Noir à la tête de la première puissance du monde est une nouvelle étonnante, qui manifeste d’abord ceci : le peuple américain, que beaucoup (« nouveaux beaufs » franchouillards en tête) aiment à représenter en cow-boy à la bible et au fusil, a changé. La domination des wasps (les white anglo-saxon protestants , dont se sont longtemps réclamées ses élites) s’est diluée : même les couches dominantes commencent à exprimer la mosaïque américaine. Mais surtout, le peuple américain est capable de désir de changement et d’ouverture d’esprit comme d’autres.

    Fin de l’extrait.

    Donc un président de la 1er puissance économique capitaliste au monde, arriverait au pouvoir par la volonté des électeurs, du peuple et donc de sa composante principale : les travailleurs ?
    Dans cette société la plus inégalitaire au monde, les exploités choississent leur représentants ?
    Les exploités choississent car ils contrôlent les partis politiques mettant en course les futurs candidats ?
    Les exploités dirigent donc ces grands partis ?
    Le peuple américain, dont parle le rédacteur, est un raccourci qui trompe le lecteur : les classes dirigeantes se seraient associées aux opprimés dans une nouvelle forme d’union nationale, et auraient le temps d’une élection enterrées la hache de guerre (de classe).
    C’est pourtant l’inverse qui se produit sous nos yeux : l’éléction d’Obama est le signe d’une réponse politique de la bourgeoisie américaine (et même internationale) face à la crise.
    En effet cette crise, qui part des USA, frappe durement depuis 2ans les classes moyennes et ouvrières dans ce pays. La brutalité de ce changement est de la même façon que dans les années 30, annonciateur d’un choix pour la bourgeoisie. Face aux révoltes, grèves, émeutes de la classe ouvrière, la bourgeoisie n’a pas le choix : elle doit éviter à tout prix que les catégories intermédiaires, classes moyennes, commerçants, artisans, SDF, aristocratie ouvrière, basculent dans le camp des prolétaires. Et ce camp est avant tout celui de la lutte contre les licenciements, les bas salaires, les expulsions,la pauvreté et les guerres au Moyen Orient.
    La tactique de la bourgeoisie avec l’élection d’Obama est celle de faire discuter sur la question noire le monde entier, pendant qu’Obama
    est chargé aux USA d’être le pire ennemi des exploités en général et des noirs en particuliers.
    Le discours d’investiture d’Obama était pourtant clair : des sacrifices pour la patrie et les promesses d’un avenir meilleur. Quel programme ! Une bonne guerre et tout repart.
    Si "les couches dominantes" commencent à exprimer quelque chose, c’est la crainte d’une révolution. Car "pour l’ouverture d’esprit", les noires américains enfermés dans les prisons ou dans les couloirs de la mort, attendent toujours.
    LEs prisons vont au contraire continuer à se remplir avec des immigrés mexicains et afro américains en priorité. C’est une question de survie pour l’Etat américain.
    La machine de guerre tourne à plein régime et les américains eux mêmes pensent que si Obama fait revenir la troupe, c’est pour les réprimer !
    L’Etat américain est proche de la banqueroute et les licenciements de fonctionnaires ne sont que le dessus de l’iceberg.
    Effectivement "la domination des Wasp s’est dilué", pas pour disparaître, mais pour contaminer des pans entiers de la société américaine.
    Dans les usines, les syndicats n’ont jamais été aussi réactionnaires, chauvins et collaborationnistes avec le patronat et le gouvernement.
    Contrairement à l’optimisme de l’article, c’est le fascisme que prépare les classes dirigeantes ( bureaucraties syndicales comprises)et non pas la réconciliation des descendants d’esclaves et des fils des Blacks Panthers, avec les KKK et tous les blancs racistes qui font la chasse aux immigrés à la frontière mexicaine..

  • En choisissant l’amiral Dennis Blair en tant que directeur du renseignement américain, le président désigné Barack Obama a intégré à son cabinet trois officiers à quatre étoiles qui sont à la retraite depuis peu. Cette représentation sans précédent du corps des officiers au sein de la prochaine administration démocrate est une indication de la croissance du pouvoir politique de l’armée américaine qui menace sérieusement les droits démocratiques fondamentaux.

    Commandant en chef de l’armée des Etats-Unis dans le Pacifique en 1999-2000, Blair s’est distingué par ses tentatives de rapprochement entre le Pentagone et l’armée de l’Indonésie au moment où cette dernière procédait à une véritable boucherie au Timor-Oriental. Cela a eu pour effet de contrecarrer complètement les inquiétudes tièdes qu’avait exprimées l’administration Clinton quant aux droits humains dans cette région du monde.

    Avant de faire appel à Blair, Obama avait nommé l’ancien général de la marine, James Jones, au poste de conseiller à la Sécurité nationale et l’ancien chef d’état-major de l’armée, le général Erik Shinseki, au poste de secrétaire aux Anciens combattants. On rapporte aussi que la prochaine administration pourrait demander au général à la retraite de l’Air Force, Michael Hayden, de demeurer au poste de directeur de la CIA.

    Le Washington Post avait décrit samedi dernier cette concentration d’anciens hauts officiers dans l’administration comme une « tendance inhabituelle pour une administration démocrate, une tendance qui a surpris les deux camps politiques ».

    Ces nominations ont été précédées par l’annonce que Robert Gates, le secrétaire à la Défense de l’administration Bush, allait demeurer à son poste au Pentagone, où de nombreuses « équipes de transition » sont à l’œuvre pour s’assurer que les guerres d’agression des Etats-Unis se poursuivent et que l’immense pouvoir de l’armée demeure illimité.

    Plus tôt ce mois-ci Obama avait explicitement décrit sa soumission au Pentagone en déclarant, « Pour s’assurer la prospérité au pays et la paix à l’étranger, nous croyons tous qu’il faille maintenir l’armée la plus puissante de la planète. » A cette fin, il s’est engagé à augmenter les effectifs des forces terrestres américaines de 100 000 soldats et marines et a clairement fait savoir qu’il n’y aurait pas de coupures importantes au budget militaire. Ce dernier engouffre environ 850 milliards $ annuellement, dans des conditions d’énormes déficits et de crise financière qui s’intensifie.

    Un élément de calcul politique se retrouve sans aucun doute dans la décision d’Obama de s’entourer de l’état-major de l’armée et de s’assurer qu’il soit perçu comme « soutenant nos troupes ». Il y a en effet l’amère expérience de la précédente administration démocrate. Le premier mandat de Bill Clinton était venu près d’être anéanti par sa confrontation avec l’état-major sur sa proposition de retirer l’interdiction d’accès des homosexuels dans l’armée. Clinton fut traité avec mépris par la majorité du corps d’officiers durant le reste de son mandat présidentiel.

    Le risque d’une confrontation encore plus acerbe sous Obama est bien réel étant donné les conséquences désastreuses des guerres en Irak et en Afghanistan sur l’armée. On rapporte aussi le développement de l’illusion au sein du corps d’officiers que les échecs des opérations militaires américaines dans ces pays sont le résultat d’une « traîtrise » de la part des autorités civiles, des médias et de la population américaine elle-même.

    Mais un processus encore plus fondamental sous-tend l’expérience Clinton et la prosternation d’Obama devant l’armée aujourd’hui : l’immense développement du pouvoir du « complexe militaro-industriel » contre lequel avait mis en garde le président Dwight Eisenhower près d’un demi-siècle plus tôt. Ce pouvoir a crû sans interruption durant toute la Guerre froide.

    Au cours des sept dernières années de la soi-disant « guerre mondiale contre le terrorisme », le développement de ce pouvoir, parallèlement à l’augmentation du financement de l’armée, s’est accéléré, accompagné d’éléments de plus en plus sinistres liés à l’impérialisme américain et à son recours accru au militarisme pour contrer le déclin de sa position économique mondiale.

    Les chefs militaires des commandements régionaux du Pentagone (CENTCOM, PACOM, SOUTHCOM et le nouvel AFRICOM) ont pour la plupart supplanté les ambassadeurs et les officiels civils en tant que représentants des intérêts et du pouvoir américains à travers le monde.

    En menant deux guerres en Irak et en Afghanistan, le commandement militaire a maintenant la tâche de diriger des administrations néocoloniales, obtenant ainsi un pouvoir pratiquement illimité sur des populations entière.

    Et de plus, avec la création de tribunaux et prisons militaires, comme à Guantanamo, l’armée a usurpé des tâches qui ont été historiquement dévolues aux tribunaux civils fonctionnant sous les règles de la Constitution des Etats-Unis.

    Ces changements capitaux ont pris place alors même que l’armée, et surtout son corps d’officiers, est devenue de plus en plus séparée et isolée du monde civil et dominée par la politique républicaine et les croyances de l’évangélisme chrétien. Etant une armée de « professionnels » qui sont « volontaires », elle est davantage isolée des pressions populaires que ne l’étaient les armées de conscrits et de « citoyens soldats » des générations antérieures.

    Le Washington Post a publié dimanche un commentaire exceptionnellement direct d’un ancien assistant à la secrétaire d’Etat dans l’administration Bush, Thomas Schweich, sur la domination croissante de l’appareil militaire sur l’Etat américain.

    « Notre Constitution est en danger », a écrit Schweich. Il a averti que la nomination d’un nombre sans précédent d’anciens hauts officiers dans le cabinet Obama pourrait venir « compléter le coup d’Etat militaire silencieux qui fait des avancés constantes à l’insu de la majorité des Américain et des médias ». Schweich, ancien diplomate pour la lutte contre le trafic de drogue en Afghanistan qui a œuvré au service des stupéfiants du département d’Etat, a écrit qu’il a « lui-même été témoin de la prise de pouvoir militaire de facto aux dépens du gouvernement américain », qui, en Irak et en Afghanistan, « était, en théorie, justifiée par les exigences de la guerre », a-t-il affirmé.

    Il a insisté que ce qui a commencé à l’étranger allait se produire au pays. « Le Pentagone a élaboré des plans pour déployer 20 000 soldats américains à l’intérieur de nos frontières d’ici 2011, officiellement pour aider les responsables régionaux et d’Etat à réagir aux attaques terroristes ou à d’autres catastrophes. » Cette mission, a-t-il indiqué, « pourrait facilement passer de travail de contre-terrorisme d’urgence à du contrôle frontalier, du travail de renseignement ou des opérations policières ».

    Un article paru le mois dernier dans un magazine publié par le US Army War College, quelques semaines seulement après l’élection, indique que le Pentagone prépare sa propre « transition », un processus motivé non pas par les vagues promesses de « changement » d’Obama mais par ce que le commandement militaire perçoit comme une crise historique de l’ordre actuel qui pourrait nécessiter l’emploi de la force armée pour étouffer les luttes sociales aux pays.

    Intitulé, « Known Unknowns : Unconventional ‘Strategic Shocks’ in Defense Strategy Development » (Ce que l’on sait des inconnues : Les “chocs stratégiques” non-conventionnels dans le développement de la stratégie de défense), la monographie a été produite par Nathan Freier, un lieutenant-colonel de l’armée à la retraite depuis peu qui est professeur au US Army War College, la principale institution de formation de l’armée pour les futurs officiers. Selon le magazine, il « continue de conseiller, en tant qu’expert, les rôles clé des communautés de politiques et d’analyse à la sécurité et à la défense. »

    Freier insiste que l’un des principaux imprévus auxquels doit se préparer l’armée des Etats-Unis est un « violent bouleversement stratégique à l’intérieur des Etats-Unis », qui pourrait être provoqué par un « effondrement économique inattendu » ou le « disfonctionnement de l’ordre politique et légal ».

    Il écrit : « Dans la mesure où des événements de ce type impliquent une violence organisée contre les autorités locales, étatiques et nationale, et que ces dernières n’ont pas la capacité de rétablir l’ordre public et de protéger les populations vulnérables, le DD [département de la Défense] serait appeler à combler les lacunes. »

    Freier poursuit : « Une violence civile généralisée à l’intérieur des Etats-Unis forcerait l’establishment de la défense à réorienter ses priorités in extremis pour défendre l’ordre fondamental au pays… Un gouvernement américain et un establishment de la défense endormis par une longue période de sécurité au pays seraient forcés de renier certains ou la plupart de leurs engagements de sécurité externes afin de réagir à l’insécurité humaine croissant rapidement au pays. »

    Autrement dit, une intensification marquée de l’actuelle crise capitaliste accompagnée d’une éruption de lutte de classe et la menace de révolution sociale aux Etats-Unis pourraient forcer le Pentagone à rappeler ses armées de l’Irak et de l’Afghanistan pour les utiliser contre les travailleurs américains.

    Dans de telles conditions, il ajoute : « Le DD pourrait se voir forcé par les circonstances de placer ses importantes ressources à la disposition des autorités civiles pour maintenir et contrer les menaces violentes à la tranquillité domestique. Dans les circonstances les plus extrêmes, cela pourrait signifier l’emploi de la force militaire contre des groupes hostiles à l’intérieur des Etats-Unis. De plus, le DD deviendrait, par nécessité, le centre essentiel pour la continuité de l’autorité politique dans le contexte d’un conflit civil dans plusieurs Etats ou à l’échelle nationale.

    Cette formulation étrange : « le centre essentiel pour la continuité de l’autorité politique », est un euphémisme pour dictature militaire.

    Il termine cette section de l’article en notant que, « le DD est déjà mis à l’épreuve par les efforts de stabilisation à l’étranger. Imaginez ce qu’impliquerait la même chose mais à beaucoup plus grande échelle au pays ».

    Le message est clair. Ayant échoué à étouffer la résistance et rétablir l’ordre en Irak et en Afghanistan, quelles seraient les chances de l’armée de réussir une occupation des Etats-Unis mêmes.

    Le fait que ces questions soient posées par les stratèges du Pentagone doit être pris très au sérieux. Ceux qui commandent les forces armées de l’Etat capitaliste américain anticipent que la crise actuelle va créer les conditions pour la révolution et se préparent en conséquence.

    MONDIALISATION.CA

  • Comment t’allez vous ?
    Hier j’ai suivi le discours de Barack Obamasur France 24 et ça m’a beaucoup fasciné !
    Juste un mot, un seul mot lorsqu’il a dit qu’"il faut respecter la démocratie" ; comme si les Etats- unis la respecte ! Moi je pense que La démocratie ne peut être réalisée sans l’égalité. Il a aussi dit une chose qui m’a beaucoup plus et c’est effectivement vrai :« L’avenir de l’Afrique dépend des Africains », et cela est tout à fait pertinent ! personne ne viendra construire l’Afrique à la place des africains ! aussi :« Vous pouvez vaincre la maladie, mettre fin aux conflits, changer fondamentalement les choses. Oui, vous le pouvez, mais vous devez prendre vos responsabilités ».
    J’avais dit dans une de mes derniers articles que l’afrque est le seul responsable de ce retrograde dans lequel elle est enfoncée aujourd’hui. Obama vient de le réaffirmé :"L’Occident n’est pas responsable de la destruction de l’économie zimbabwéenne, ni des guerres où on enrôle les enfants ».
    Il promet aussi d’aider l’afrique à lutter contre la corruption. Mais ! il y a bien un "Mais" ! Va -t- il tenir parole ? car c’est la parole des politiciens, moi je n’en crois jamais. Seul la bonne gouvernance et la démocratie peut sortir le monde de l’impasse.

    • j’ai suivi egalement c discourt d’obama slmt k je n’ai point ete fasciné de c qu’il a dit mais la quetion k je me suis posée a la suite de cette visite pourquoi apres 6 mois il a choisi le ghana ! c qu’il a dit sur l’avenir de l’afrique en general et le ghana en particulier est une simple repetition du discours d’investiture du president ghanaen !cette visite s’inscrit dans une simple partenaria politique et econonomique ! je crois k les ghanaens n’ont pas attendu son arrivé pour penser qu’ils peuvent changer leur pays mais qu’est ce qui a changé pour les travailleurs au ghana ? MON ami le chemin est encore tres long pour les travailleurs ghanees et les travailleurs africains en generale !<> salut bil moi je suis moshe je pense que dans ce que tu a écris tout est faut et archi fautt et le pire est que c’est completement contradictoire .tu dit que tu ne croi pas au discours des politiens et en même temps tu dit que t’es impréssoné par son discours. mais selon toi obama il fait de la musique ou du dessin ? IL NE fait pas de la politique ? MAIS DANS LE FOND TU EST TOUT SIMPLEMENT UN ILUSIONISTE MAIS LE PIRE AVEC CE QUE t’a ecris c’est de faire croire au pauvres du monde entier que obama va changé leurs réalitées contidienne.dit moi c’est quoi le bleme de fond ? moi je pense que obama est grangs seviteurs de la haute bourgoisie mondial noirs blancs asiatique arabe metise ect ect de toute façon t’es incable de resonné sur le monde en tant que classe social.tu partle de democratie’ de bonne gouvernace bla bla bla aut fait l’afrique set tres bien gouverné mais ça dépend pour qui et pour quelle classe social.bon de toute façon on se reprendra plus tard !

    • Cher monsieur wara, je ne suis pas du tout d’accord avec l’idée que vous vous faites " L’afrique est très bien gouvernée". Monsieur Wara, comment peut-on dire que l’Afrique est bien gouvernée quand l’Etat qui est considéré être republicain est monarchique ! Est ce qu’on peut dire que l’Afrique est bien gouverné quand il y a des despotistes qui usurpent le pouvoir. Le pouvoir n’est pas autocrate mais démocrate même si la démocratie est trop parfaite pour le genre humain. Par sa définition le pouvoir est pour le "demos" et non pour l’ "autos". Je m’explique quand c’est un seul homme qui decide, qui excécute dans un pays où il n’est le seul qui se trouve on parle de mauvaise gouvernance ! Et c’est le cas au Zimbabwe, Mugabé a fait plus d’un demi siècle au pouvoir. Je te demande wara si ce genre de pouvoir est pour les travailleurs ? Ce pouvoir est il pour le peuple ? Récapitule sa manière d’élection. Peut-on parler de bonne gouvernance en afrique quand un seul mange la part de 100 personnes ; la corruption pour toi sent bien, il me semble ? Pour toi la corruption fait partie de la bonne gouvernance ?Peut-on parler de bonne gouvernance quand les travailleurs sont virés voire tués n’importe comment ? Je ne suis pas du côté d’Obama car je l’avais bien affirmé dans mes derniers article que l’Afrique ne doit pas s’asseoir et attendre tout d’Obama ! Je ne peux être du côté d’Obama parce que le pouvoir sent mauvais, très très mauvais. Je ne dis pas que ce que tu as dit est faux mais je me penche un peu réaffirmant que tu as fait une erreur en considérant que l’Afrique est bien gouvernée.

    • Cher monsieur wara, je ne suis pas du tout d’accord avec l’idée que vous vous faites " L’afrique est très bien gouvernée". Monsieur Wara, comment peut-on dire que l’Afrique est bien gouvernée quand l’Etat qui est considéré être republicain est monarchique ! Est ce qu’on peut dire que l’Afrique est bien gouverné quand il y a des despotistes qui usurpent le pouvoir. Le pouvoir n’est pas autocrate mais démocrate même si la démocratie est trop parfaite pour le genre humain. Par sa définition le pouvoir est pour le "demos" et non pour l’ "autos". Je m’explique quand c’est un seul homme qui decide, qui excécute dans un pays où il n’est le seul qui se trouve on parle de mauvaise gouvernance ! Et c’est le cas au Zimbabwe, Mugabé a fait plus d’un demi siècle au pouvoir. Je te demande wara si ce genre de pouvoir est pour les travailleurs ? Ce pouvoir est il pour le peuple ? Récapitule sa manière d’élection. Peut-on parler de bonne gouvernance en afrique quand un seul mange la part de 100 personnes ; la corruption pour toi sent bien, il me semble ? Pour toi la corruption fait partie de la bonne gouvernance ?Peut-on parler de bonne gouvernance quand les travailleurs sont virés voire tués n’importe comment ? Je ne suis pas du côté d’Obama car je l’avais bien affirmé dans mes derniers article que l’Afrique ne doit pas s’asseoir et attendre tout d’Obama ! Je ne peux être du côté d’Obama parce que le pouvoir sent mauvais, très très mauvais. Je ne dis pas que ce que tu as dit est faux mais je me penche un peu réaffirmant que tu as fait une erreur en considérant que l’Afrique est bien gouvernée.

  • je suis entrain de faire des recherches sur " comment créer un journal écrit" ?

  • chers amis lecteurs, j’ai bien lu votre débat qui vise à interpréter les paroles d’Obama. Mais les paroles et les gestes diplomatiques d’un politicien ne nous donnent que l’image qu’il a envie de donner de lui-même. par exemple : John Kennedy avait donné l’image d’un homme pacifique, presque de gauche, inattendue aux USA et proche des noirs. Tout cela était faux. C’était un homme du big business, plus à droite que les autres. Il a fait la guerre à Cuba, développé une politique d’enlèvement des militants de gauche latino-américain sous prétexte d’aide à l’Amérique latine et cassé le mouvement noir en l’achetant, pour le plus modéré, et en l’assassinant pour les autres.

    En politique, il faut d’abord voir les classes. Il faut voir leurs intérêts. D’une manière générale puis en particulier dans la situation. C’est seulement alors qu’il faut placer la réflexion sur les réfractions politiques puis politiciennes. Les hommes politiques de la bourgeoisie font de même. ils ne vont jamais contre les intérêts de leur classe, du moins telle que leurs capacités leur permettent de la comprendre, ce qui est néanmoins limité car, pas plus que nous, ils ne connaissent le futur !

    De ce point de vue, l’essentiel c’est que la crise a été une grave crise pour la finance qui a failli crever instantanément, Obama est un homme entièrement au service de la finance.

    La finance est au bout du rouleau et se contrefout de l’Afrique comme des peuples.

    Si elle doit crever, elle préfèrera faire crever la moitié de la planète plutôt que de quitter le pouvoir.

    Le grand capital exerce une dictature bien pire que celle d’un roi !!

    Car ce n’est pas une dictature humaine.

    L’intérêt du capital n’a rien d’humain. le pire des rois est un homme, comme le pire des dictateurs.

    Une banque, un trust, une caisse d’investissements est une machine dans laquelle les hommes qui dirigent ne sont que des moyens. C’est la pire de toutes les dictatures.

    Bien sûr, les illusions sur les hommes politiques ont un rôle puisque les grands Etats dépensent des sommes colossales pour fabriquer de telles illusions et faire croire à ces peuples qu’il ont en votant réussi à infléchir leur propre avenir. C’est un mensonge, mais seulement l’un des mensonges des pays riches. les pays les moisn riches ne peuvent pas s’offrir des mensonges aussi couteux. C’est la seule différence.

    Par contre, Obama ment quand il dit que l’Occident quand il dit qu’il n’est pour rien dans les enfants soldats. Bien sûr ce n’est pas tous les gens qui vivent en occident qui sont resposnables. mais les puissances occidentales si bien sûr !!!

    Mille fois responsables !!!

    Pourquoi sinon l’ONU n’a pas voulu aller au Rwanda au début du génocide pour l’arrêter ? Pourquoi elle n’a pas condamné la France qui le soutenait ? pourquoi la France dite démocratique l’a soutenu ?

    Et ce n’est qu’un exemple !

    amicalement

    Robert paris

    • SALUT
      je suis avec Se et Z, on discutait sur des thèmes d’actu : fonction de l’Etat...le règne des présidents africains... le mythe de la démocratie...
      Z va commencer sa formation le Mardi.
      je viens de lire les réponses à mes articles. Je réagirai sous peu.
      bil de bko

    • Salut,
      Pourquoi Barack Obama, pour sa première visite en Afriquesub-saharienne depuis son élection, a-t-il choisi comme seule étape le Ghana, et pas, par exemple, le Kenya d’où venait son père, où l’afrique du sud, principale puissance du continent noir ? Cette question fait debat en Afrique, et ce choix fait surtout interroger les autres :" Pourquoi pas nous" ?

      Cette question de choix est fondamentalement relative car Obama lui-même se dit citoyen américain, qu’il a grandi et tout fait là-bas.Par ailleurs, plus loin encore cette question de choix du Kenya, selon moi, n’est pas important. Est-ce que le Kenya existe ? si oui, qu’en est-il ?
      Ce qui est le plus primordial c’est que Barack Obama ou l’Amerique parce que lui seul, il n’est rien ! le plus primordial c’est que le monde puisse sortir de l’impasse dans laquelle il persiste depuis fort longtemps.
      Mais attention c’est la parole des politiciens !

  • Plus que 50.000 soldats US en Irak

    AFP

    "Le nombre de soldats américains en Irak est tombé à 50.000 conformément aux directives du président Barack Obama, a indiqué aujourd’hui un communiqué militaire.

    "Aujourd’hui, conformément aux directives du président Obama et à un retrait responsable, le niveau des forces américaines en Irak est tombé en-dessous des 50.000", selon le communiqué. "Elles vont à partir du 1er septembre 2010 engager l’Opération ’New Dawn’ " (Nouvelle aube), précise l’armée américaine."

    Bientôt 20 ans que les USA sont en guerre ouverte avec le peuple irakien : combien de morts au cours des bombardements, combien d’enfants morts de sous alimentation,de maladies à cause de l’embargo, combien de prolétaires irakiens se faisant exploser au nom de l’Islam et contre l’occupation des GI.
    Et la presse essaye de nous dire qu’Obama tient ses promesses de retrait des troupes.

    Mais à quoi sert vraiment une guerre contre un pays pendant 20 ans ?

    Quelle démocratie s’installe dans un bain de sang permanent ?

    Cette guerre s’enchaine avec celle en Afghanistan en 2001 et s’intensifie depuis la crise mondiale de 2007.

    Ce cycle de guerres permanentes est soutenue par tous les impérialismes de second ordre : la France en particulier.

    Depuis la fin de la 2éme guerre mondiale, les "vainqueurs" se sont lancés dans des guerres aux quatres coins de la planète.

    Mais plus particulièrement dans des périodes de crises économiques intenses.

    La guerre est pour la classe dirigeante la continuation de la politique par d’autres moyens et surtout de la politique anti sociale contre sa propre classe ouvrière qui tombe dans la misère un peu plus à chaque arrêt du système économique.

    La question est que depuis 2007 c’est un véritable éffondrement qui ne ressemble en rien à celui des chocs pétroliers de 73 ou ceux de l’explosion des bulles financières de 2001.

    Alors quelle guerre nous prépare cette fois ci les capitalistes pour défendre leur système et la démocratie ?

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