jeudi 21 janvier 2010
Les glaciers de l’Himalaya sauvés par le GIEC
Nouvelle illustration de l’alarmisme excessif qui domine dans la climatologie et les sciences annexes, le GIEC doit faire machine arrière après avoir inclus des prévisions catastrophiques sur la fonte des glaciers himalayens, prévisions qui n’étaient fondées... sur rien ! Un nouveau scandale à prendre cependant avec des pincettes.
Après le Climategate ou les critiques du MET sur l’alarmisme excessif des prévisions de hausse du niveau des mers, de nouveaux éléments viennent confirmer les craintes de parti pris parmi une coterie de scientifiques du climat. En effet, il est aujourd’hui avéré que les prévisions les plus catastrophiques sur la fonte des glaciers, point majeur du rapport du GIEC de 2007, ne sont fondées sur rien de scientifique, ni quoi que ce soit de sérieux. Les faits
Remarque préliminaire : cet article présente une version synthétique de l’affaire. Les lecteurs intéressés se référeront à des sites plus complets comme celui du météorologue Anthony Watts.
Le GIEC, par la bouche de Murari Lal, lead author des chapitres sur les glaciers, a reconnu hier que les prévisions catastrophistes du rapport de 2007 sur la fonte du glacier himalayen devaient être retirées du rapport. C’est la première reconnaissance officielle de l’absence totale de fondement scientifique de cette partie. En effet, il est aujourd’hui avéré que la partie du rapport qui prévoyait de manière effrayante la fonte quasi intégrale des glaciers de l’Himalaya avant 2035 n’était en fait que la reprise d’un mauvais article de presse alarmiste, qui reprenait les affirmations d’un scientifique marginal, en les radicalisant...
Détaillons cela : en 1999, Syed Hasnain, un scientifique indien inconnu, déclare dans un entretien téléphonique à Fred Pearce, un journaliste du New Scientist, que d’ici à 2035, une partie du massif himalayen pourrait fondre. Comme le souligne le journaliste, Hasnain n’a mené aucun travail scientifique sur la question ni rien publié dans une revue à comité de lecture et se contente de donner sa prévision de manière informelle. L’article reste oublié jusqu’en 2005. Et pour cause, la prévision semble farfelue et le New Scientist est un journal de vulgarisation, sans comité de lecture ni vocation académique, marqué par l’activisme écologique.
En 2005, l’article émerge quand une association écologiste, le WWF, reprend dans un rapport, "An Overview of Glaciers, Glacier Retreat, and Subsequent Impacts in Nepal, India and China", ces affirmations qui jusque là n’avaient intéressé personne. Le rapport du World Wildlife Fund est un papier militant, qui n’est revu par aucun scientifique mais utilisé pour faire avancer les vues de l’association dans le débat public. Rien d’académique, aucune revue par les pairs.
Pourtant, très rapidement le document du WWF, un organisme militant, se retrouve comme une source majeure du rapport du GIEC sur les glaciers. Apparemment, cherchant un document venant conforter leurs conclusions, certains scientifiques ont présenté ce document comme travail scientifique et l’ont intégré, au détriment d’autres travaux de qualité revus par des scientifiques. La manipulation ne s’arrête même pas là puisque, non content de reprendre les conclusions du document pour en faire la doxa officielle, le GIEC rend les prévisions encore plus catastrophiques. De moyenne, la probabilité d’une fonte intégrale du glacier himalayen devient « très haute » (very high), soit supérieure à 90% selon la terminologie officielle du GIEC. Sans l’ombre d’une hésitation, le rapport du GIEC de 2007 mentionne ainsi : "Glaciers in the Himalaya are receding faster than in any other part of the world and, if the present rate continues, the likelihood of them disappearing by the year 2035 and perhaps sooner is very high if the Earth keeps warming at the current rate". Pire, alors que des scientifiques avaient alerté le GIEC avant que le rapport ne soit publié, ce dernier ne le modifie pas et reprennent volontairement des prédictions fausses. « Fin 2006 [...] j’ai pris connaissance de cette erreur et de quelques autres. C’était après la dernière revue, mais avant la publication, donc on avait encore une possibilité de modifier le texte », a déclaré le professeur Georg Kaser, de l’Institut de glaciologie d’Innsbrück, en Autriche selon une dépêche AFP d’aujourd’hui.
L’accumulation de couches successives d’alarmisme eéveillent cependant de plus en plus les doutes. De nombreux climatologues rappelent ainsi que les glaciers himalayens sont épais de plusieurs dizaines de mètres et qu’aucun glacier ne fond de plus de 50cm par an. Il est donc impossible que la fonte soit aussi rapide, même avec une augmentation catastrophique des températures, qui serait en décalage avec la baisse actuelle. Pourtant le GIEC fait bloc et Rajendra Pachauri de qualifier d’arrogants les scientifiques qui osent remettre en cause ce point du rapport du GIEC (ou tout autre...)
Cependant, comme pour la courbe en crosse de hockey dont la manipulation est désormais reconnue, la pression est telle que le GIEC doit envisager de renoncer. Fred Pearce, l’auteur de l’article du New Scientist, qualifie lui même d’incroyablement paresseuse la démarche du GIEC qui s’appuyait sur un communiqué d’une association écologiste pour faire un état des lieux de la science. De nombreuses réserves avait aussi été émises par des scientifiques, comme Graham Cogley. Mais c’est le tollé médiatique qui force finalement le GIEC à se rétracter progressivement. Murari Lal, lead author des chapitres sur les glaciers, a finalement reconnu hier que ces prévisions catastrophistes devaient être retirées du prochain rapport, car sans fondement... Mais, de même que pour l’affaire de la courbe en crosse de hockey, aucune excuse officielle pour l’instant, aucun correctif officiel... Comment ça marche le GIEC ? : une synthèse
Reprenons la présentation schématique du processus qui nous a amené là, schéma adapté également presque parfaitement à la courbe en crosse de hockey ou aux prévisions apocalyptiques sur la hausse du niveau des mers de Stefan Rahmstorf :
Etape 1 : un journaliste écrit un article alarmiste faux, sans vérifier les faits : faute professionnelle
Etape 2 : une ONG alarmiste militante reprend ces faits sans les vérifier, suffisament convaincue d’avoir raison pour vérifier des prévisions apocalyptiques.
Etape 3 : l’organisation sensée représenter les meilleurs scientifiques au monde sur la question reprend, dans un rapport qui se veut un résumé de l’état actuel de la science, le même fait avec comme source cette ONG militante (WWF), en empirant encore les faits, sans même les vérifier.
Etape 4 : sur cette base, on manie l’alarmisme, en arguant de la caution des « meilleurs scientifiques du monde ».
Etape 5 : un scientifique spécialiste des glaciers de l’Hymalaya signale que ce fait, vérifié par personne, est faux.
Etape 6 : Rajendra Pachauri, président du GIEC (et nullement un scientifique), le traite d’arrogant et de parle de voodoo science, sans même vérifier les faits, convaincu d’avoir raison.
Etape 7 : Devant le tollé dans la communauté scientifique ou dans les journaux, certains membres du GIEC commencent à demander à ce que l’on retire la partie concernée du rapport. Ira-t-on plus loin avec des excuses et un correctif officiel ? Espérons le... Au moins, les glaciers sont sauvés par le GIEC jusqu’en 2035...
Aux autres nombreuses erreurs majeures récentes du GIEC, on ajoutera aussi la citation très sérieuse d’une courbe réalisé par un internaute lambda pour.. Wikipédia, présentée comme un travail universitaire revu par les pairs.
agora vox