Accueil > 16- EDITORIAUX DE LA VOIX DES TRAVAILLEURS > Attaques contre les droits des chômeurs : comme le montrèrent Lénine et (...)

Attaques contre les droits des chômeurs : comme le montrèrent Lénine et Jaurès (1907), les luttes contre la guerre et pour les salaires sont inséparables

mercredi 10 avril 2024, par Alex, Waraa

Attaque d’Attal contre les chômeurs

L’attaque annoncée par Attal contre les chômeurs est dénoncée, à juste titre, par toutes les organisations politiques ou syndicales qui prétendent représenter les travailleurs ... mais ces dernières se limitent à cette heure à des cris impuissants. Par exemple N. Arthaud LO :

contre les chômeurs et contre tous les travailleurs

Mercredi 27 mars sur TF1, le Premier ministre Attal a annoncé qu’il voulait accélérer la future réforme de l’assurance chômage, pour l’appliquer dès l’automne.

L’objectif d’Attal serait de raccourcir la durée d’indemnisation de 18 à 12 mois, et éventuellement d’augmenter la durée de travail nécessaire pour y avoir droit.

Cela fait suite à une succession de reculs depuis 2019 : changement du mode de calcul des indemnités pour baisser leur montant, raccourcissement de 25 % de la durée d’indemnisation, contraintes accrues sur les chômeurs, etc.

https://www.lutte-ouvriere.org/portail/journal/attal-contre-chomeurs-contre-travailleurs-165522.html

N. Arthaud complète ce constat sinistre :

Le Conseil d’orientation des retraites (COR) prépare un nouveau rapport pour le mois de juin. Son nouveau président annonce déjà que les critères seront plus sévères. Nul doute que ce rapport servira de justification pour mener de nouvelles attaques sur le droit à la retraite et son mode de calcul.

Après avoir annoncé une nouvelle diminution des allocations versées aux chômeurs, après avoir augmenté les franchises sur les médicaments, le gouvernement se prépare à s’attaquer aux retraités. L’avenir que patronat et gouvernement réserve aux classes populaires est un appauvrissement sans fin… jusqu’à ce que les travailleurs les arrêtent !

Un des NPAs fait de même :

Sous prétexte de déficit de l’État, suite à la multiplication des subventions au patronat et au gonflement du budget militaire, Gabriel Attal vient d’annoncer la guerre aux chômeurs. Au programme : réduction de la durée d’indemnisation du chômage, allongement de la durée de la période travaillée pour avoir droit aux allocations, baisse du montant de celles-ci. Attal confond volontairement le budget de l’État et celui de la Sécurité sociale !

https://www.convergencesrevolutionnaires.org/Quand-le-gouvernement-crie-haro-sur-les-chomeurs?navthem=1

Pourquoi LO et les NPAs désignent-ils le gouvernement comme le seul qui vole dans les caisses de la Sécurité sociale, et oublient que les organisations syndicales les cogèrent ? Car comme remède aux attaques du gouvernement, ces organisations proposeront sans doute de défiler dans l’unité derrière ces organisations syndicales, suivisme vis-à-vis des bureaucraties syndicales masqué par exemple par N. Arthaud derrière des formules comme

Pour leur faire ravaler ces projets, il faudra s’y mettre toutes et tous ensemble (...) Des réactions pour l’instant en ordre dispersé, mais qui ne demandent qu’à devenir mouvement d’ensemble pour mettre un coup d’arrêt à cette offensive générale du patronat et du gouvernement contre nous.

Car pour l’instant aucune manifestation massive n’a été appelée par la CGT contre ces mesures anti-chômeurs d’Attal. Depuis des mois, la CGT orchestre pourtant sa campagne "Urgence salaires". La CGT écrit le 4 avril dernier, concernant une des nombreuses "commissions" liée à cette question des salaires :

la CGT a produit une contribution pour exprimer ses exigences quant aux conditions de déroulement de cette mission d’expertise, faire part de son expérience sur la question des salaires et émettre des propositions et pistes de réflexions. Pour la CGT, cette commission ne peut pas être qu’une simple "concertation" :
La mission doit être l’occasion de tenir une discussion démocratique large sur le thème traité, allant au-delà des cercles habituels de débat [...]. La mission doit s’approcher le plus possible de la réalité vécue et observée dans les entreprises afin de bien saisir les enjeux [...] et aller bien au-delà du cadre imposé par le gouvernement.

Dans cette "Contribution CGT sur le question des salaires" (21 janvier 2024) en question, le problème de l’assurance chômage n’apparait qu’une seule fois :

Le quatrième point concerne la protection contre le chômage.
Les effets des récentes réformes régressives de l’assurance chômage doivent être analysés en ce qui concerne la modération salariale qu’elles induisent dans les entreprises..Ces précautions prises, la CGT invite donc les coordinateurs de cette mission à ouvrir le champ des possibles en dépassant le cadre fixé par la première ministre. Les analyses et propositions qui vont suivre pourront servir d’appui à ce dépassement.

Quelle prose servile de la CGT vis-à-vis du gouvernement ! Oui, les journées de défilés syndicaux viendront, mais quel temps perdu, dans tous ces organismes de coopérations de classe ! L’extrême-gauche des partis électoralistes que sont NPA et LO a l’air de s’opposer à ces "commissions" en répétant à haute voix la nécessité d’un "mouvement d’ensemble" immédiat, mais ce n’est que, comme disent les Chinois, simuler la lutte des classe à l’ouest, pour mieux collaborer à l’est.

Car ce n’est pas la modération des directions syndicales qui est la plus dommageable pour les salariés, c’est le fait que tous les organismes de la Sécurité sociale sont passées sous la tutelle de l’Etat (gouvernement et Parlement), au lieu d’être dirigés par les travailleurs eux-mêmes, et que les organisations syndicales ne dénoncent pas cette tutelle. Ni NPA, ni LO, encore moins les parti bourgeois comme LFI, PS, PC ne reprennent, à ce sujet, le programme électoral du Parti Ouvrier qui en 1880, demandait dans le 8ème des 12 articles de sa partie économique :

Suppression de toute immixtion des employeurs dans l’administration des caisses ouvrières de secours mutuels, de prévoyance, etc., restituées à la gestion exclusive des ouvriers.

Cette gauche et cette extrême gauche épuisent les travailleurs en limitant leurs revendications aux augmentations de salaires, car pour la partie du salaire qui est collective, les cotisations sociales, les salariés sont sous tutelle ! Et cette tutelle est exercée en partie par les syndicats qui acceptent celle de l’Etat.

Le NPA cité ci-dessus pose innocemment la question : "Attal confond-il le budget de l’Etat et celui de la sécurité sociale ?" C’est-à-dire les cotisations sociales qui financent la première, et les impôts qui financent le second ? Oui, justement, car il en a tout à fait le droit, car c’est une grande série de réformes constitutionnelles ou un impôt comme la CSG (mise en place en 1990 par un gouvernement dirigé par le PS dont Mélenchon fut membre de 1976 à 2008), ou la réforme constitutionnelle de 1996, qui ont abouti à cette situation.

Ce droit qu’a Attal de piocher dans les ressources de l’Assurance chômage, c’est avec la bénédiction des organisations syndicales qu’il l’exerce. Le COR (Conseil d’orientation des retraites) mentionné par N. Arthaud, comprend ces représentants de ces organisations syndicales, que N. Arthaud oublie par contre de mentionner, de dénoncer publiquement alors qu’elle pourrait utiliser la tribune que lui offrent les media pendant les élections. Mais elle ne serait pas réinvitée, elle préfère se taire. Le NPA et LO participent eux mêmes à ces organismes de collaboration de classe comme le COR, en se présentant aux élections avec un programme qui ne reprend quasiment aucun point du programme du Parti Ouvrier de 1880 écrit par Marx.

Le fait que même sous le règne d’un gouvernement bourgeois, celui-ci ne devrait avoir aucune tutelle sur les finances de la Sécurité sociale, dont l’assurance chômage, est souligné par des spécialistes bourgeois dans un manuel de Science Po :

La protection sociale a longtemps relevé en France de la sphère des finances privées, dans le cadre des mécanismes d’assurance et de solidarité professionnelle mis en place depuis le milieu du XIXème siècle.

Puis, au lendemain de la seconde guerre mondiale, un effort d’unification et de généralisation de la couverture sociale des travailleurs a été engagé dont le dispositif actuel est encore largement hérité. Progressivement la distinction entre le secteur de l’assurance, financé par des cotisations sociales et placé sous la responsabilité des partenaire sociaux, et celui de la solidarité, regroupant toutes les dépenses sociales financées par l’impôt, s’est estompée, avec la transformation des modes de financement des dépenses sociales.

Manuel de Science-Po (2002)

Sous le terme pudique de "transformation des modes de financement des dépenses sociales", on trouve la baisse du taux d’impôt sur les sociétés, la baisse des cotisations sociales qui ne sont rien d’autre qu’une partie du salaire : c’est un grand cadeau aux capitalistes sur le dos des travailleurs salariés.

Un premier mot d’ordre contre les mesures anti-chômeurs d’Attal est donc la reformulation de l’article correspondant du programme du parti ouvrier de 1880 :

Suppression de toute immixtion des employeurs et de l’Etat (Président, gouvernement, Parlement) dans l’administration des caisses ouvrières de secours mutuels, de prévoyance, etc., restituées à la gestion exclusive des ouvriers.

Comme le soulignaient déjà les auteurs du manuel de Sciences Po, la confusion croissance entre "finances publiques" et "finances sociales" permet à l’Etat de piocher dans les caisses de la Sécurité sociale pour combler le déficit de l’Etat. Car ce n’est pas l’assurance chômage qui a un problème de déficit, c’est bien l’Etat.

Ce ne sont pas les Administrations de la Sécurité sociale (parmi lesquelles est rangée l’Unedic qui gère l’assurance-chomâge) qui sont en déficit, mais l’Etat proprement dit.

Les déficits de 2022 et 2023 ne sont pas ceux des dépenses sociales

Les Comptes publics rassemblent les comptes de l’ensemble des administrations publiques, divisées en quatre grands secteurs : l’Etat, les organismes divers d’administration centrale (ODAC) comme le CEA ou le CNRS etc, les administrations de la Sécurité sociale (ASSO) et enfin les administrations publiques locales (APUL) : régions, départements, communes etc.

Or les ASSO n’étaient pas en déficit ni en 2022 ni en 2023, mais avec des excédents de 8 puis 13 miliiards d’euros. C’est l’Etat qui en 2022 et 2023 était en déficit de 148 et 155 milliards ; de même les APUL avec 1 et 10 milliards de déficit. La sécurité sociale, loin d’alourdir le déficit public, l’allège de 13 milliards. Conlusion du rapport de l’INSEE : Les déficits de l’État et des APUL augmentent tandis que les administrations de sécurité sociale accroissent leur excédent. Pas étonnant qu’Attal veuille se servir dans la poche des chômeurs, il faut le comprendre !

On lit sur le site de l’INSEE ce déficit de l’Etat national ou local

Les déficits de l’État et des APUL augmentent tandis que les administrations de sécurité sociale accroissent leur excédent. (...) Le déficit de l’État s’accroît de 6,9 Md€. Hors effet de la reprise de dette de SNCF Réseau de 10 Md€ en 2022, il s’accroît de 16,9 Md€. Ses recettes sont pénalisées par les mesures nouvelles sur les prélèvements obligatoires et le recul de l’impôt sur les sociétés.

La baisse du taux de l’impôt sur les sociétés, c’est l’imposition moindre des profits patronaux.

Au contraire, encore d’après l’INSEE, pour la sécurité sociale :

L’excédent des administrations de sécurité sociale (ASSO) s’accroît de nouveau, de 4,7 Md€, et s’établit à 12,9 Md€, un excédent largement porté par celui de la Cades (+18,0 Md€).

La dette publique n’est pas due aux dépenses sociales

La dette est l’accumulation des déficits des années passées. Ses sources sont les mêmes que ceux des déficits des deux dernières années : l’Etat, pas la Sécurité sociale :

L’augmentation de la dette publique en 2023 résulte essentiellement de la hausse de la contribution de l’État (+149,5 Md€), qui s’endette via des titres de court et de long terme (+152,1 Md€). En parallèle, l’État rembourse des crédits de long terme (-1,6 Md€) et les dépôts diminuent (-1,0 Md€).

La contribution des APUL à la dette publique augmente également (+5,8 Md€).

En revanche, la contribution des ASSO diminue (-7,0 Md€).

La dette totale "publique" de la France, la plus importante des pays de l’Union européenne est de 3000 milliards d’euros (sur les 14 000 milliards d’euros dans l’UE, dont 2800 pour l’Italie, 2500 pour l’Allemagne etc) , la part de l’Etat étant de 2500 milliards, dix fois plus que celle de la Sécurité sociale qui est de 260 milliards.

Dans le chiffre "effrayant" qu’on nous assène de "110% du PIB", 100% reviennent à l’Etat, 10% seulement à la Sécurité sociale.

L’inflation est un impôt déguisé en période de marche à la guerre

Les sanctions actuelles contre la Russie sont des choix des membres de l’OTAN qui ont provoqué la cherté de l’énergie dans l’Union européenne. Ces mesures contre le commerce international aboutissent à une inflation analogue à celle de la première guerre mondiale par l’Entente (France, GB) :

la guerre économique commença pendant l’année 1915. L’initiative venait des Etats de l’Entente. Il fallait nuire au commerce maritime entre l’Allemagne et les neutres, mais ce blocus maritime, qui violait les conventions internationales existantes, était difficile à réaliser en mer, en particulier sur la Mer Baltique (la Suède est un gros fournisseur de l’Allemagne) ; il soulevait partout des difficultés juridiques qui risquaient de pousser les neutres vers l’Allemagne. Les puissances utilisèrent une seconde méthode qui consistait à acheter chez les neutres le maximum possible de denrées et de matières premières stratégiques afin de priver leurs adversaires de ces sources d’approvisionnement . Ce procédé était onéreux et, en bien des pays , il eut surtout pour résultat de faire grimper des prix devant cette raréfaction artificielle des ressources.

L’inflation d’aujourd’hui est bien due en grande partie à une "raréfaction artificielle des ressources", comme celles du gaz de Russie que l’UE a décidé de ne plus acheter. Les récentes adhésions de pays comme la Suède à l’Otan ont pour conséquence d’empêcher qu’en Europe un pôle de pays "neutres", comme souhaite le rester la Hongrie, ne se forme.

La lutte contre la vie chère, dans tous ses aspects, pas seulement les bas salaires où les attaques contre les chômeurs mais aussi la dette de l’Etat, les mesures protectionnistes (qui sont des impôts payés par les consommateurs), la politique budgétaire, les dépenses d’armement, est donc de moins en moins dissociable de la lutte contre la guerre.

Or une situation analogue était celle de la France à la veille de 1914.

Lors d’un meeting du Parti socialiste le 7 septembre 1907, Jaurès fit un compte-rendu de la résolution contre le militarisme adoptée au Congrès de Stuttgart par l’Internationale socialiste la même année. Cette résolution, et sa mise en application proposée en France par Jaurès est un épisode du mouvement ouvrier avec lequel il convient de renouer aujourd’hui.

Mélenchon (LFI) et Roussel (PC) se réclament de Jaurès mais ne reprennent jamais ce discours de 1907.

N. Arthaud dénigre Jaurès comme un pacifiste bourgeois, alors qu’elle est bien à droite du grand tribun admiré par Trotky, dont la conclusion suivante de ce discours lui valu des menaces de mort qui présageaient son assassinat en 1914, le surnom de "Herr Jaurès" (alors équivalent à agent de l’ennemi) :

Quand un litige commencera, nous dirons aux gouvernements : Entendez vous par vos diplomates. Si vos diplomates n’y réussissent pas, allez devant les arbitres que vous avez désignés. Et si vous ne voulez pas, eh bien, vous êtes un gouvernement de scélérats, un gouvernement de meurtriers. Et le devoir des prolétaires, c’est de se soulever contre vous, c’est de prendre, c’est de garder les fusils que vous leur mettez entre les mains ; le devoir des prolétaires, c’est de ne pas gaspiller leur énergie au service d’un gouvernement de crime, c’est de retenir le fusil dont les gouvernements d’aventure auront armé le peuple et de s’en servir, non pas pour aller fusiller de l’autre côté de la frontière des ouvriers, des prolétaires, mais pour abattre révolutionnairement le gouvernement de crime !

Mais n’est-ce pas utopique de vouloir empêcher une guerre sous le capitalisme ?

C’est ce faux argument que ressassent LO par les voix de J-P Mercier et N. Arthaud (les soi-disant seuls les héritiers de Lénine et Trotsky dans la campagne électorale), pour justifier toute absence d’action contre la guerre qui vient. La raison en serait que Lénine n’arrêta la guerre impérialiste en Russie que grâce à la révolution prolétarienne d’Octobre 1917. C’est oublier que Lénine participa au congrès de Stuttgart en 1907, et diffusa massivement en Russie la résolution antimilitariste de ce Congrès, exactement comme Jaurès le fit en France. C’est parce que des socialistes comme Lénine, Jaurès, K. Liebknecht avaient mené une propagande, une agitation, des actions contre la guerre que malgré l’échec temporaire de 1914, des millions de prolétaires retrouvèrent le chemin de l’antimilitarisme en 1917 sur tous les fronts.

Jaurès expliquait parfaitement aux ouvriers de France en 1907 le parallélisme entre la lutte pour les salaires et la lutte contre la guerre impérialiste :

le socialisme international proclame que dès maintenant—dès maintenant vous m’entendez—, même dans le chaos capitaliste, il est possible aux prolétaires, s’ils le veulent bien, de prévenir et d’empêcher la guerre. Oh ! sans doute, la résolution de Stuttgart rappelle que la guerre est de l’essence du capitalisme et que la racine de la guerre ne sera arrachée que lorsque le capitalisme lui-même aura été déraciné (...) Oui, le capitalisme et la guerre sont liés mais l’internationale ne veut pas que nous attendions passivement, endormis à moitié sur un oreiller doctrinal, la chute du capitalisme pour combattre la guerre. (...) vous pouvez empêcher la guerre. Oui elle jaillit du capitalisme Mais le capitalisme, il essaie aussi d’exploiter au maximum les ouvriers ; il tente de pousser le plus loin possible la durée de la journée de travail, d’avilir le plus possible les salaires. Et pourtant, pour réclamer des journées de travail plus courtes, pour réclamer des salaires plus haut, vous n’attendez pas la fin, la chute du capitalisme, vous vous organisez dès maintenant contre le patronat. Et quand il emploie des jaunes, vous luttez pour empêcher l’action des jaunes, dans les grèves. De même, vous ne tolérerez pas, et l’Internationale proclame que dès aujourd’hui vous ne devez plus tolérer, que la guerre vous dévore.

Vous pouvez dès aujourd’hui agir sur la marche des événements, sur les résolutions des hommes.

Jaurès reste une référence pour beaucoup de militants du mouvement ouvrier, son action de 1907 apporte des réponses à tous ceux qui commencent à se poser sérieusement la question de la guerre.

Afin de lier la lutte contre la vie chère, les attaques contre les chômeurs, il est grand temps de lire, faire lire et diffuser

1) La Résolution relative au "Militarisme et aux Conflits internationaux" de l’Internationale Socialiste
Congrès international de Stuttgart - 16-24 août 1907

2) Le commentaire qu’en fit Jaurès dans son discours du 7 septembre 1907 à Paris, lors du meeting d’explication organisé par la Fédération de la Seine du Parti socialiste

Pour conclure :

Ceux qui déclareront que désormais jeter au chômage un salarié, exploiter des travailleurs avec des salaires de misère, jeter à la rue un locataire trop pauvre et envoyer comme chair à canons des jeunes gens sont des crimes seront les prolétaires révolutionnaires, et pas les faiseurs de discours de gauche et les réformistes de tous poils, même camouflés en révolutionnaires ou en syndicalistes !

Messages

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.