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Les Hôpitaux Publics en ont assez du « PDG » Hirsch

vendredi 4 mars 2016, par Robert Paris

Les Hôpitaux Publics en ont assez du « PDG » Hirsch

Les ânes ne veulent plus être appelés Martin !

« Nous cherchons à être parmi les "meilleurs élèves’ du plan cancer national, lancé il y a exactement deux ans par le président de la République », avait assuré Martin Hirsch mais il commence mal : il ne reconnaît toujours pas les cancers subis par ses personnels et liés à l’amiante dans les bâtiments de l’APHP ! Le dernier exemple en date : un agent exposé à la poussière d’amiante à l’hôpital de Verdun lors de la déconstruction de l’ancienne psychiatrie de l’hôpital, sans précaution, sans matériel, sans formation !! Le directeur de l’hôpital, contacté par les syndicats, a tout simplement raccroché au nez… Quant à l’hôpital de Besançon, il a carrément exposé aux dangers de l’amiante quarante agents en les faisant travailler en plein désamiantage. Hirsch a encore du chemin avant d’être un élève moyen et même un cancre quelconque !

Encore Martin Hirsch…

Eh oui, c’est encore lui qui a soutenu jusqu’au bout la direction de l’HEGP contre un de ses médecins et qui reconnaît, longtemps après son suicide, que « Des dysfonctionnements à l’HEGP, bien évidemment, il y a en a eu, et depuis longtemps, dans plein de domaines ». Mais, durant des mois, il a affirmé exactement le contraire et a envoyé promener tous ceux qui critiquaient la direction de Pompidou. Quel Hirsch croire ?

Le rapport a révélé que « la souffrance [du professeur Mégnien] a été révélée par plusieurs alertes qui n’ont pas été prises en compte de façon appropriée ». Lui-même était alerté et n’a pas pris en compte quoique ce soit… D’ailleurs, il continue de se couvrir : « Les médecins agissent de manière indépendante ». Hirsch avait plusieurs fois apporté son soutien public à la directrice de l’HEGP et notamment quand avait été avérée sa pratique de fichiers nominatifs contenant des mises en cause personnelles et offensantes contre les personnels.

Décidément, ce réformateur à tout crin sait tout réformer sauf son propre comportement… Il aime bien « rebattre les cartes » comme il dit, mais il ne change jamais. Nous constatons que la maltraitance concerne tous le personnels, visant à casser leur moral et l’obliger à tout accepter. Si les cadres subissent des pressions, que dire de tout le petit personnel à qui ils font subirent régulièrement des pressions pernicieuses qui restent passées sous silence.

Hirsch n’est absolument pas un cas à part

Si les personnels de l’hôpital public ont affaire au PDG Martin Hirsch et en ont marre de ses attaques, de son mépris, de ses prétendues réformes et de sa volonté de détruire le service public de santé et l’hôpital public, les personnels du rail public ont affaire au PDG Pépy, les personnels d’Air France ont affaire au PDG Alexandre de Junias, les personnels de Radio France ont affaire au PDG Mathieu Gallet, les personnels de France Télévision au PDG Delphine Ernotte, les personnels de l’AFP au PDG Emmanuel Hoog, les personnels de la RATP au PDG Elisabeth Borne et bien d’autres qui sont tous aussi menteurs, prétentieux, démolisseurs du service public et payés pour l’être car tous ont été embauchés pour la même politique : détruire le service public, favoriser le privé et réduire les dépenses d’Etat afin que l’argent public soit consacré aux aides aux banques, aux financiers, aux bourses, aux assurances et aux trusts !!! Quant aux salariés qui subissent ces attaques concertées, on ne leur propose, hormis lors de journées d’action, que des luttes séparées, isolées qui ne risquent pas de répondre à la politique d’ensemble qui frappe salariés du public comme du privé…

Hirsch ne respire pas l’amiante

Les personnels de l’APHP peuvent se défendre s’ils s’estiment victimes de cancer lié à l’amiante : c’est la loi Lebranchu du 29 décembre 2015 qui le dit. Mais ce qu’elle ne dit pas clairement, c’est qu’il faut avoir prouvé d’abord qu’on a été effectivement victime de l’amiante et l’APHP se garde de reconnaître les victimes, même quand elles se défendent. Ce qui est reconnu sur le papier, dans la loi, ne l’est nullement sur le terrain, face aux personnels qui sont victimes de l’amiante. Et les syndicats se gardent bien de se mettre à dos la direction en prenant en main ce dossier…

L’APHP ne veut plus loger les agents…

Hirsch avait demandé au gouvernement à ce qu’un amendement au projet de loi de santé soit déposé afin de lui permettre de résilier avant terme (mais après un préavis de six mois) les baux de ces locataires. Une mesure loin d’être anodine puisqu’elle concernerait 524 logements sur les 2 769 que compte le parc privé de l’AP-HP. Il l’a finalement obtenu dans la loi du 26 janvier 2016 qui autorise à résilier des contrats de bail en cours sans mention de clause d’âge et de revenus et il commence à vider lui-même les logements pour les revendre.

Plein le dos

Comme tous les ans, c’est en cette période qu’on nous demande de poser nos vacances pour l’ensemble de l’année et, voyant le sous effectif criant, certaines cadres voudraient nous imposer des vacances que l’on n’a pas souhaité afin de ne pas faire des demandes de suppléance ou d’intérimaires.On nous demande toujours de décaler nos jours, tant et si bien que cela ne correspond plus à la période qu’on avait demandée. On nous coupe nos RH, on nous sollicite pour faire des week-end supplémentaires quand on ne nous les impose pas carrément pour pallier le manque de personnel. Car on sait que moins le cadre fait de demandes, mieux il est vu par la direction. Et comme la direction veut économiser au maximum sur notre dos, elle ne prend même plus la peine de remplacer le personnel manquant, laisse les services dans le plus grand dénuement, quitte à mettre en danger les patients et le personnel. Et on sait que c’est dans ces moments-là que les risques sont les plus importants.

Silence, on ferme !

En novembre 2015, on a eu l’annonce de la fermeture de l’école IFTS (Institut de Formation du Travail Social) de l’APHP en 2017. Ça veut dire qu’ l’on ne peut plus former d’assistantes sociales à l’APHP et aussi que la direction veut que les effectifs fondent dans ce domaine. Mais, sans attendre 2017, le concours d’admission 2016 a été supprimé ! L’IFTLM (Institut de Formation des Techniciens de Laboratoire Médical), arrête sa formation initiale en 2018. Les IFSI (Institut de Formation des Infirmières), dont les financements sont menacés, sont également désignés à la fermeture comme celui de Necker, ainsi que l’Institut de Formation des Cadres de Santé… Pourquoi ne pas tout simplement nous donner la date de fermeture de l’APHP ?!!! Il n’y aura plus besoin que d’une direction générale dirigée par Hirsch pour gérer le remplissage des poubelles de l’ancien service public de Santé !!!

Enrichir l’infirmière ou sa charge de travail ?

Suite à la dernière « loi Santé », on nous annonce « l’évolution du métier d’infirmière » et on nous parle de « valoriser la pratique infirmière » ainsi que d’« une opportunité d’évolution de carrière ». En clair, cela signifie que l’infirmière pourra, en plus de ses tâches actuelles déjà débordantes, réaliser certaines des tâches jusque là réservées aux médecins. On leur dit que cela signifiera « monter en compétence » et que « c’est une occasion à saisir » pour « devenir des spécialistes ou des experts en pratiques avancées ». Que de jolis mots pour couvrir le fait que l’on va manquer de médecins et que l’on va demander aux infirmières d’y suppléer en augmentant fatigues et risques, sans rien gagner de plus !

La nouvelle certification arrive !

Bien sûr, on est toujours entre deux audits, entre deux certifications mais, à chaque fois, on nous dit que rien ne sera plus comme avant. Cette fois, on nous annonce qu’on ne sera plus certifiés tous les quatre ans mais qu’il y aura des « enquêtes qualité » tous les 24 mois. En plus, on apprend qu’il faudra que nos actes soient conformes aux « bonnes pratiques ». Et il y aura une grande révolution appelée le « compte qualité ». Mais ces nouvelles enquêtes, soi-disant en continu, porteront sur la qualité de quoi ? Certainement pas celle des conditions de travail, ni des embauches, ni encore des comportements de la direction à l’égard du personnel et des patients ! Ça, vous pouvez en être d’avance certifiés !

Couper les congés, ce n’est pas obligé !

Quand nous prenons nos congés, on voudrait souvent nous imposer de ne pas prendre plus de trois semaines. Pourtant la loi (décret du 4 janvier 2002) affirme seulement : « Le congé ne peut excéder 31 jours ». Donc, si on veut prendre 31 jours, on est tout à fait dans notre droit. Qu’on se le dise !

Ça a déjà commencé

La loi Hirsch, qui est en suspens, dans les faits commence déjà à s’appliquer puisqu’en réalité les jours FP n’apparaissent plus sur le gestime. Pour l’instant les heures sont créditées au mois, en attendant l’application de la réforme. Mais il ne s’agit nullement d’une fatalité car on sait bien quand sans mobilisation de notre part c’est encore 2 jours qui vont nous être supprimés pour les personnels en 7H36 et 4 jours pour les personnels en 7H50. Il ne s’agit que d’un début car à terme c’est bien la suppression des jours RTT qui est visée.

L’urgence de nous défendre

Le nouveau projet de Hirsch et du gouvernement Valls consiste à « lutter contre le tout-hôpital en favorisant le recours à la médecine de ville ». Valls a parlé à ce propos d’ « urgence sanitaire ». La réforme de l’hôpital commence, pour lui, à faire partie du « plan d’urgence » !!! Il est urgent que nous nous manifestions si nous ne voulons pas être sacrifiés sur l’autel de la « fin du tout-hôpital » !!!

Climat polaire

Après les pôles, les groupes hospitaliers, voici les groupes hospitaliers de territoire… En juillet, les établissements devront tous faire partie d’un groupement hospitalier de territoire. 14 sont prévus sur l’Ile de France : encore un moyen de mutualiser les établissements pour fermer des services et bien sûr réduire les effectifs ! Par exemple, on envisage que des personnels soient amenés ensuite à « voler d’un hôpital à l’autre au sein du groupe » !!!

Mon œil

Le PPCR = Parcours Professionnel Carrière Rémunération, présenté par le ministère de la santé comme une " revalorisation des fonctionnaires", est en fait une véritable politique organisée pour supprimer des postes et diminuer les salaires. Les agents pourront passer d’une fonction publique à une autre, d’où une mobilité forcée qui sera plus aisée, les revalorisations salariales seront moins fréquentes tout au long de la carrière, et tout cela pour faire encore et toujours plus d’économies sur le dos des personnels. Quand une reculade est présentée comme une avancée.....

Hirsch persiste et signe

La prétendue « réforme » de Hirsch, même votée par la CFDT, ne passe toujours pas auprès des personnels qui continuent de réclamer sa suppression pure et simple. La mobilisation n’est plus là mais cela ne signifie pas que ce soit terminé. Les syndicats avaient annoncé qu’ils ne participeraient plus au CHSCT et au CTE en rétorsion mais là aussi ils reculent progressivement. Les syndicats annoncent une nouvelle journée d’action le 26 janvier après avoir annulé celle du 17 novembre sous prétexte des attentats. Il faut remarquer que l’état d’urgence n’aurait pas dû empêcher ni rassemblements ni assemblées générales qui ont pourtant été aussi annulés. On peut même se demander si les syndicats ne seraient pas capables de faire pareil qu’à Air France où la deuxième journée d’action a été aussi annulée alors que la direction d’Air France n’abandonne pas plus ses licenciements et les sanctions contre les grévistes qu’Hirsch n’abandonne son projet pourri. En tout cas, ce n’est pas une vraie grève de l’APHP qui est proposée. Ce n’est encore que la stratégie des journées d’action sans lendemain et on sait où elle mène : pas au retrait du projet !

Ils ne nous maternent pas !

Sur la Mater de Tenon, les responsables sont en train de vouloir déplacer les aides soignantes, auxiliaires de puer ou infirmières comme ça leur chante, prétextant un surplus de personnel actuellement lié aux travaux et les rares fois où les collègues se trouvent en nombre, la direction veut surtout, vite les transférer ailleurs, des fois qu’ils y prendraient goût !... Les personnels sont allés dire ce qu’ils en pensaient à la direction pour tenter d’éviter le transfert d’une auxiliaire puer à la crèche... On ne se laissera pas faire et on le fait savoir !

Soigner patients ou fenêtres, il faut choisir

A l’hôpital, les fenêtres des chambres sont normalement dotées de loquet de sécurité pour limiter leur ouverture. Ça, c’est la théorie. La pratique, c’est qu’un grand nombre de loquets de sécurité sont cassés n’ont pas été réparés ni remplacés. Du coup, les fenêtres sont condamnées sinon s’ouvrent en grand. Pour répondre à cette situation et, pour ne pas réparer et faire l’entretien des fenêtres, la direction a pondu une note pour que soit le personnel qui doit garder !!! les fenêtres. Bon nombre d’entres elles sont condamnées, mettant en difficultés les patients qui ne supportent pas d’avoir celles-ci bloquées. Belle hygiène en effet pour ces chambres que l’on ne peut plus aérer !!!

Vive la paperasse !

Désormais, chaque fois que l’on fait quelque chose, on doit également remplir un papier. Un brancardage, un papier. Un départ au bloc, un papier. Un acte auprès d’un patient, un papier. On finit par passer plus de temps à remplir des papiers qu’à s’occuper des malades. Et tout cela pourquoi ? Pour nous mettre sous contrôle d’une bureaucratie tatillonne qui se moque du côté médical de notre profession et ne connaît que les règlements, les finances et la hiérarchie.

Ascenseurs, mode d’emploi

Vous croyez sans doute savoir ce qu’un ascenseur mais, à Saint-Antoine, oubliez vos anciennes définitions. Si vous croyez que c’est un appareil pour vous faire gagner du temps et vous permettre de gagner rapidement les étages, vous n’y êtes pas : c’est, au contraire, parfaitement conçu pour vous en faire perdre et vous obliger, après une attente inutile, à gagner à pieds les escaliers… Cela signifie parfois que l’ascenseur est en panne et ne sera pas réparé avant des mois et des mois. Ou encore qu’il fonctionne mais… très très lentement. Donc le but des ascenseurs à Saint-Antoine n’est pas vous faire gagner du temps mais de vous permettre de mesurer combien la direction de l’hôpital se moque de la maintenance des matériels indispensables.

Un combat qui reste aussi indispensable

A l’approche du 8 mars, les femmes se rappellent que c’est aussi les soixante ans du Planning Familial et que ses combats sont loin d’avoir été dépassés par les progrès des techniques, des mœurs et des lois. On constate même certains reculs et le poids des réactionnaires, notamment ceux que nous envoie le pape, est toujours aussi lourd pour permettre aux femmes de disposer de leur corps, aux couples d’accéder à la sexualité et de pouvoir décider quand et comment elles peuvent avoir ou pas des enfants. C’est donc un combat qu’il faut plus que jamais soutenir.

Il ne faut pas la fermer !

La liste des hôpitaux menacés de fermeture s’allonge : Périgueux, Pont-l’Evêque, Valognes, Bayeux, Auch, etc, et les services d’urgences sont désignés en premier pour des fermetures : 67 sur 650 sont déjà promis à la fermeture… ARS, directions des hôpitaux et gouvernement se donnent la main pour aller systématiquement à la casse. Quand ce n’est pas des fermetures, ce sont des regroupements comme à Fontainebleau avec trois hôpitaux regroupés en un seul ! Si on se tait, on peut dire qu’on sait déjà ce que deviendra la santé en France. Il n’y a qu’à regarder ce que nos gouvernants ont fait de la santé en Grèce !

Toujours le profit pour guide, ça coûte cher !

La France a connu dix fois plus de ruptures d’approvisionnement de médicaments d’intérêt thérapeutique majeurs en 2014 qu’en 2008. Pourquoi les labos organisent-ils ces ruptures de stock ? Pour prendre la santé publique en otage afin d’imposer leurs prix aux gouvernants, lesquels ne protestent même pas !!

L’épisode précédent

Et celui d’avant

Messages

  • Tonnerre de Brest !

    Aux urgences de l’hôpital de Brest, un homme de 89 ans a été contraint d’attendre huit heures sur un brancard avant d’être soigné : il est décédé sans soins… La famille le dénonce publiquement en réaffirmant qu’elle n’incrimine nullement le personnel mais le manque d’effectifs : il manque 30 infirmières et 25 aides soignantes dans cet hôpital et cela ne gène pas la direction qui estime, comme dans tous les hôpitaux, que c’est au personnel de se débrouiller ou de payer les pots cassés !

  • Comment on impose des restructurations

    Un plan d’économies financières de trois milliards en trois ans a été imposé au secteur hospitalier. En même temps, le gouvernement contraint les hôpitaux à une baisse de 1% des tarifs de soins. Cela peut sembler absurde mais il y a une logique : prendre à la gorge les hôpitaux pour les contraindre à restructurer, fermer ou se regrouper.

    Quand l’hôpital public est chargé d’organiser sa fin

    Favoriser le privé, favoriser les soins en ville, favoriser l’hôpital sans hospitalisation ou encore favoriser l’hospitalisation à domicile, voilà à quoi est condamné l’hôpital public. Dernière mesure en date pour fermer progressivement services, lits et hôpitaux : seule la HAD (hospitalisation à domicile) a vu ses tarifs augmenter (+ 0,4%) alors que les autres diminuent…

  • La mobilisation devant les portes de l’hôpital de Juvisy-sur-Orge s’est faite ce lundi en silence. Seules quelques pancartes portées par le personnel en blouse blanche alertaient les passants. Une quarantaine de salariés s’est réunie durant une heure pour exprimer leur désaccord face au projet de création d’un hôpital unique, imaginé aux horizons 2024 à Saclay. Cela entraînera simultanément la fermeture de trois sites, Orsay, Longjumeau et donc Juvisy. Saclay, c’est trop loin. De nombreux salariés habitent par ici et ne se voient par faire le trajet tous les jours, surtout avec leurs heures décalées. On ne sait pas où on va finir, il n’y aura pas de place pour tout le monde à Saclay.

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