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Le gouvernement « de gauche » s’affiche pro-patronal, à fond !

samedi 4 avril 2015, par Robert Paris

Le gouvernement « de gauche » s’affiche pro-patronal, à fond !

Voici ce qu’on peut lire dans la presse bourgeoise :

« Ça y est, c’est décidé c’est la fin des 35 heures légales, vieille demande du Medef. A compter du 1er juillet prochain, chaque entreprise (ou branche) pourra fixer par accord le seuil de déclenchement du mécanisme des heures supplémentaires. Ce seuil pourra donc être remonté de 35 heures actuellement à 36, 37 heures où même au-delà. "Une décision qui va significativement abaisser le coût du travail" se serait félicité Emmanuel Macron. D’ailleurs, le ministre de l’Economie "buvait du petit lait et était comme un poisson dans l’eau durant toute la tenue de la réunion" explique notre "taupe" à La Tribune.

Par ailleurs, la procédure de licenciement est considérablement simplifiée. Toute entreprise jugeant son chiffre d’affaires insuffisant pourra procéder au licenciement de salariés, sans avoir d’autres justifications à fournir. Le salarié percevra une indemnité préalablement fixée et ne pourra pas contester son licenciement aux prud’hommes.

"Une mesure destinée à redonner confiance aux chefs d’entreprise et qui va faciliter les embauches" aurait déclaré Pierre Gattaz qui a très apprécié le ton de cette réunion.

Cependant, Michel Sapin s’est inquiété de la réaction des "frondeurs" du PS face à cette annonce. "Les frondeurs, j’en fais mon affaire lui aurait répondu Manuel Valls, je vais les aplatir comme des limandes".... Ambiance !

Enfin, mais là ce n’est pas encore totalement bouclé, sur les recommandations d’Emmanuel Macron et de Denis Kessler, le Premier ministre songerait à ne plus rendre obligatoire l’affiliation des entreprises et des salariés à la Sécurité sociale . "Les assurances privées feront beaucoup mieux le boulot pour un moindre coût" à lancé Denis Kessler. Sensible à l’argumentation, Manuel Valls aurait mordu à l’hameçon. Le même Denis Kessler, connu pour son franc parler, aurait d’ailleurs envoyé quelques missiles sol-sol à François Rebsamen, très circonspect face à ce projet.

Dernière mesure choc, le gouvernement va rédiger un décret lui permettant de reprendre en gestion directe l’assurance chômage, jusqu’ici de la responsabilité des organisations patronales et syndicales. "On va se faire harponner" s’est inquiété le ministre du Travail, qui a rappelé que les partenaires sociaux géraient l’assurance chômage depuis 1958. "J’en ai rien à faire, lui aurait rétorqué Emmanuel Macron, à cette époque je n’étais pas né".

L’idée du gouvernement est d’instaurer une dégressivité des allocations chômage (qui seraient également plafonnées) tous les trimestres. "Afin d’inciter les demandeurs d’emploi à sortir des filets du chômage" aurait expliqué Jean Tirole.

Autant de mesures qui vont faire grand bruit. Même si Emmanuel Macron a estimé que "ce n’est pas la mer à boire non plus".

Manuel Valls a déjà informé qu’il entendait "poursuivre" la réforme du marché du travail. Il veut notamment "réformer les contrats de travail" dans les petites et moyennes entreprises pour "lever" la "peur de l’embauche" rapportée par de nombreux patrons, mais assure que "la remise en cause du CDI" n’est pas dans ses projets.

Ce sujet fera l’objet d’une autre conférence en juin en vue d’une nouvelle loi Macron pour l’été.

Le Medef a de grandes ambitions. Le patron de l’organisation Pierre Gattaz appelle à des mesures "chocs" et dit attendre "beaucoup de la loi marché du travail que Manuel Valls doit mettre en place".

Dans son bilan de la réforme de 2013, il plaide pour un "CDI sécurisé" pour l’employeur, plus facile à rompre en insérant dans le contrat de travail des "motifs incontestables" de rupture. Cette piste est rejetée en bloc par les syndicats.

Le Medef réclame aussi un assouplissement des accords de maintien de l’emploi devant permettre aux entreprises d’adapter temporairement travail et salaires en cas de difficultés. Au vu de l’échec (9 accords ont été signés selon le gouvernement depuis 2013), l’organisation patronale voudrait qu’ils ne soient plus limités aux entreprises "en graves difficultés conjoncturelles".

Reconnaissant que ces accords ont peut-être été assortis de "trop de contraintes", le gouvernement n’est pas favorable à de tels accords "offensifs" - comme les syndicats -, mais se dit prêt à augmenter leur durée d’application, une évolution qui a l’aval notamment de la CFDT.

La réunion de vendredi sera l’occasion de passer en revue les nombreux points de la loi de 2013 : réforme des procédures de licenciements, droits rechargeables pour les chômeurs, temps partiels de 24 heures minimum, compte de formation, mobilités encadrées ou encore complémentaire santé pour tous à compter de 2016, etc.

Un autre domaine où l’attaque prend de l’ampleur : l’hôpital public ! « Libération » a eu accès à un texte confidentiel qui prévoit des économies drastiques, des coupes dans les effectifs, et accroît la centralisation.

C’est un document à usage confidentiel. Il répond au nom de « Kit de déploiement régional du plan Ondam à destination des ARS ». C’est un plan opérationnel sur trois ans, distribué le mois dernier aux directeurs des agences régionales de santé (ARS), avec mention explicite : « diffusion restreinte ». La semaine dernière, le magazine Challenges avait fait état d’une version de ce document qui aurait été débattu avec la ministre de la Santé, Marisol Touraine. En tout cas, voilà un plan global décliné en 69 pages, comportant une succession de tableaux et d’indicateurs de performance, avec un seul objectif : 10 milliards d’économie à l’horizon 2017. Et, dans ce lot, la part des restrictions pour l’hôpital tourne autour de 3 milliards d’euros.

En conséquence, les budgets des hôpitaux vont baisser fortement de plusieurs centaines de millions d’euros. « Si les hôpitaux ne veulent pas augmenter leur déficit, ils doivent faire des économies. Et le premier poste, ce sont les salaires, la masse salariale représentant 65% des charges des établissements de santé, donc de l’emploi », explique sans faux-fuyant un ancien directeur des hôpitaux. Et on arrive à la question sensible de l’emploi. Le chiffre de 22 000 postes supprimés a été évoqué pour les trois années à venir dans les hôpitaux.

Le directeur des Hôpitaux de Paris presse les syndicats d’accepter de revoir l’accord sur les 35 heures signé en 2002. Martin Hirsch souhaite ouvrir des discussions avec les syndicats à qui il propose de réviser le protocole de 2002 sur le temps de travail à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Une refonte de l’organisation qui permettrait selon l’ancien président d’Emmaüs France d’économiser 20 à 25 millions d’euros par an, a-t-il indiqué dans une interview aux Echos. L’accord de 2002 sur le temps de travail « n’est plus adapté aux enjeux d’aujourd’hui. La majorité des personnels travaillent aujourd’hui 7h36 ou 7h50 par jour, dépassant 35 heures hebdomadaire. Les minutes accumulées font des milliers de jours à rattraper, en récupérations, en RTT », explique-t-il. « Mais la rigidité de nos organisations fait que souvent, les RTT sont annulées au dernier moment pour faire face au manque d’effectifs, des mensualités de remplacements sont alors dépensées en catastrophe et au final, personne n’est content ! D’où aussi un absentéisme élevé, de l’usure.... », poursuit-il. »

La radio publique n’est pas mieux traitée que l’hôpital public. Mathieu Gallet, homme de droite nommé à sa tête par le gouvernement « de gauche » a un langage clair. « Si ressources propres rapportent 10 ME, rationalisations, diffusions rapportent 15 ME, trouver 25 ME sur la masse salariale… », écrit-il. Il cite également une mention d’« effectifs non opérationnels » à « identifier » et des « projets de mutualisation concernant les rédactions et les journalistes ».
En interne, la direction accrédite l’idée qu’un plan de départs est inéluctable. Sa volonté affichée de « diminuer les dépenses inutiles ». Le budget 2015 du premier groupe radiophonique français prévoit un déficit de 21,3 millions d’euros, du jamais vu, et Radio France doit économiser 50 millions d’euros, selon son p.-d.g. Mathieu Gallet.

Manuel Valls a affiché son intention d’"approfondir" les réformes avec de "nouveaux chantiers". Il doit s’agir de mesures de soutien à l’investissement et aux PME. Manuel Valls, annoncera mercredi prochain, à la demande de François Hollande, de nouvelles mesures de « soutien à l’économie », c’est-à-dire d’aides aux patrons des entreprises…

Ces nouvelles mesures, promises par l’exécutif au soir même de la défaite dimanche, seront présentées par Manuel Valls dans la foulée d’un Conseil des ministres et d’un séminaire gouvernemental "exceptionnels", a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
Elles viseront, a-t-il précisé, à "soutenir et conforter la croissance avec l’investissement" mais aussi à "valoriser le travail et l’égalité territoriale".
Le gouvernement entend élargir l’« accord de 2013 » sur la « sécurisation de l’emploi ». Ce dernier a créé des accords « de maintien dans l’emploi » permettant aux entreprises en grande difficulté de modifier, pour deux ans maximum et par accord majoritaire, les salaires et/ou le temps de travail en échange de maintien d’emplois. Ce dispositif n’a pas convaincu : moins de dix accords ont été signés depuis.
Le patronat explique cet échec par la « rigidité » du dispositif et préconise trois corrections : allonger la durée ; ne pas le cantonner aux seules entreprises au bord du gouffre afin d’en faire aussi un outil « offensif » pour doper la compétitivité ; sécuriser le licenciement des salariés refusant l’accord (le licenciement est qualifié d’économique, avec le risque de devoir faire un plan social s’il y a dix refus ou plus).
L’exécutif est sensible à ces arguments et prêt à des gestes. « On pourrait passer à 3 ou 4 ans et supprimer le caractère économique du licenciement », confie un proche du dossier. « On peut aussi assouplir l’accès au dispositif, mais sans non plus le généraliser, ce qui serait une trop forte remise en cause des 35 heures », complète un ministre. Les arbitrages restent délicats : d’une part, l’exécutif doit accorder ses violons, Matignon et Bercy étant sur une ligne plus offensive que l’Elysée et le ministère du Travail ; d’autre part, même les syndicats réformistes se montrent très méfiants. Or l’exécutif y réfléchira à deux fois avant de passer outre leurs réticences.

Manuel Valls a admis mardi matin sur RMC et BFMTV que, sur le plan économique, « la plus grosse erreur, c’est peut-être de ne pas avoir intégré encore plus rapidement, mais notamment depuis trois ans, la question de l’impôt ». En somme, contrairement à ce qu’elle a longtemps affirmé, l’actuelle majorité reconnaît qu’elle aurait dû baisser les impôts plus tôt.
Cette prise de conscience s’appuie sur un constat partagé par beaucoup d’observateurs : « La hausse cumulée des impôts depuis des années, et la droite y a pris une part très importante, a créé un effet de ras-le-bol qui a étouffé l’économie française pour les entreprises, et qui a mis très en colère les Français », a reconnu le premier ministre. Il fait notamment allusion au poids de la fiscalité et des charges sur les entreprises françaises, plus élevé qu’en Allemagne, qui a entamé leurs marges, et donc leur capacité à investir, si cruciale pour le redémarrage de l’économie. Quant aux ménages, ils ont été légion à pester en ouvrant leurs avis d’imposition ces dernières années, victimes de la baisse du plafond du quotient familial ou de la fiscalisation de la majoration de pension pour les retraités, ce qui a pesé sur leur consommation. »

Les considérations précédentes sont celles de journaux bourgeois dont le ton satisfait en dit long…

Messages

  • L’Elysée songerait à étendre le "contrat de chantier", utilisé aujourd’hui dans le bâtiment, à certains secteurs d’activité comme l’informatique, les services aux entreprises, ou le conseil, avance Le Parisien. Le but de la manoeuvre serait d’autoriser davantage de souplesse pour les PME innovantes dans la gestion de leur masse salariale. Pas question en revanche d’en généraliser l’usage, notamment dans le commerce ou dans l’industrie, croit savoir le quotidien.

    En pratique, le contrat de chantier permet à un employeur d’embaucher un salarié en CDI, mais pour une mission précise. Une fois sa mission achevée et ses objectifs atteints, le contrat prend fin sans qu’une date ne soit fixée à l’avance. Le salarié jouit alors des mêmes droits qu’un licencié économique.

    Cette possibilité est depuis longtemps défendue par le Medef. Mais son chef de file Pierre Gattaz aimerait aller beaucoup plus loin, en permettant aux entreprises de fixer à l’avance des clauses de séparation dans les contrats de travail. Le patron des patrons parle d’un CDI "sécurisé" qui pourrait être rompu pour des motifs tels que "la baisse du chiffre d’affaires, la baisse de la trésorerie, la baisse du résultat d’exploitation ou du volume de commandes".

    En d’autres termes, la flexi-sécurité, mais principalement au bénéfice de l’employeur. Argument avancé : la peur d’être poursuivi devant les prud’hommes par un salarié licencié constituerait aujourd’hui le principal frein à l’embauche. Dans les rêves les plus fous du Medef, un tel contrat supplanterait d’ailleurs le CDD et le CDI pour devenir le contrat unique que certaines voix à Bruxelles ou à l’OCDE appellent de leurs voeux.

  • Le gouvernement fait des cadeaux au patronat pour soi-disant l’inciter à créer des emplois mais le grand capital n’envisage que des suppressions massives d’emplois !

    GDF Suez moins 6000 emplois

    MoryGlobal : moins 2200 après moins 2800 emplois

    Areva : moins 2000 emplois

    SNCF : moins 13.000 emplois

    Sous-traitants d’Airbus : des centaines d’emplois en moins

    L’hôpital public : des milliers de suppressions d’emplois

    etc, etc....

  • Les lobbies patronaux français pressent le gouvernement du Parti socialiste (PS) de mettre en œuvre des mesures « choc » dont l’élimination des contrats à durée indéterminée (CDI) pour les salariés du privé et la création d’un nouveau type de contrat pour faciliter le licenciement collectif de masse et la réduction des salaires.

    Quelques jours avant le ‘sommet social’ qui s’est tenu le 3 avril, Pierre Gattaz, le président du Medef (Mouvement des entreprises de France) a proposé de créer un nouveau contrat de travail favorable au patronat qui facilitera les procédures de licenciement. Le gouvernement, les groupes patronaux et les syndicats se sont réunis le 3 avril pour évaluer les réformes du travail de 2013. Celles-ci avaient déjà réduit drastiquement les droits des salariés et imposé une « flexibilité » accrue en faveur des entreprises.

    Gattaz a déclaré à la station de radio RTL, « Il faut absolument que dans les semaines à venir, dans les mois à venir, des mesures chocs, des mesures courageuses, soient prises pour libérer l’emploi, c’est-à-dire donner plus de lisibilité, de visibilité notamment, à l’acte de licencier. »

    Le nouveau contrat de travail permettra selon lui aux patrons « de pouvoir s’adapter, s’ajuster, s’il y a un revers de marché, une technologie nouvelle. »

    Bien que les précédentes réformes du travail, dont celles de 2013, aient déjà donné aux entreprises une plus grande flexibilité, Gattaz considère que le droit du travail français protège trop les travailleurs, et qu’il compromet la compétitivité des entreprises. Il a appelé les licenciements collectifs « un acte nécessaire dans un monde qui bouge à toute vitesse, un monde en mutation. »

    Il a ajouté, « Si vous n’avez pas cette possibilité sécurisée à la fois de licencier rapidement et facilement, avec des conditions pré-établies pour le salarié, vous n’embauchez pas car vous avez peur, vous ne savez pas à quelle sauce vous allez être mangé à la fin ».

  • Dans une interview donnée sur France Info le 11 mars, l’ancien ministre socialiste des Finances Pierre Moscovici, à présent commissaire européen aux affaires économiques et monétaires et à la fiscalité, a exigé que le gouvernement du Parti socialiste effectue de nouvelles coupes claires. Il a aussi défendu l’extension de l’austérité en Grèce par le nouveau gouvernement Syriza, exigée par l’Union européenne (UE).

    Le Président François Hollande, qui a déjà imposé €50 milliards de coupes, a manqué à sa promesse de ramener le déficit budgétaire à 3 pour cent du PIB en 2015. Le déficit s’élevant à 4,1 pour cent du PIB, Paris sera obligé de trouver au moins €26 milliards à ajouter aux coupes supplémentaires de €4 milliards déjà décidées pour le budget de cette année.

    Moscovici a rappelé à Paris qu’en échange du sursis de deux ans accordé par la Commission la France devait, d’ici la fin avril, fournir à celle-ci des propositions détaillées de réformes structurelles. Celles-ci permettront aux employeurs de licencier les travailleurs et de réduire leurs salaires et avantages sociaux plus facilement. D’ici la fin du mois de juin, Paris doit préciser où ces coupes budgétaires seront faites.

    Ces mesures conduiront au type de désastre économique et social déjà créé par les diktats de l’UE en Grèce. Officiellement, le taux de chômage s’élève en France à plus de 10 pour cent ; il est en réalité de 19,2 pour cent et touche 5,5 millions de personnes sur une population active de 28,6 millions. Les réductions des dépenses des collectivités territoriales devraient supprimer des dizaines de milliers d’emplois dans les secteurs de la santé et du bâtiment.

  • Un gouvernement qui s’affiche plus pro-patronal que jamais

    Le MEDEF félicite le gouvernement Valls qui plafonne l’indemnité des salariés victimes de licenciements abusifs et donc autorise les patrons à licencier de manière abusive, qui facilite le recours à un CDD (renouvelable) revu et corrigé par le MEDEF, qui supprime plus de postes d’infirmières, de postiers et de cheminots qu’aucun gouvernement de droite, qui fait crédit de leurs impôts aux capitalistes alors qu’il leur verse des soutiens en milliards sans aucune contrepartie en termes d’emplois et qu’il ne cherche nullement à leur interdire de licencier, qu’il verse 4000 euros aux patrons pour la première embauche ce qui est équivalent à diminuer le smic de 15%, qu’il gèle sur trois ans des effets de seuil imposant des droits aux salariés, qu’il limite les droits des salariés victimes de la pénibilité !!! Le responsable du MEDEF commentant la dernière « aide aux entreprises » a dit qu’ « il ne pensait pas qu’il y en aurait autant » !!!!

    Mais, fondamentalement, les mesures du gouvernement, qui n’ont aucun effet sur l’emploi, en ont qui est social et politique : il s’agit de blanchir les capitalistes de la responsabilité des licenciements. Il s’agit de prétendre que s’ils licencient c’est parce que les charges seraient trop élevées, que l’Etat les ponctionnerait trop, que leurs impôts seraient trop importants par rapport à la concurrence, que le coût du travail en France serait trop lourds, que la législation du travail serait trop pesante pour que les patrons puissent prendre le risque d’embaucher avec « le risque » de ne pas pouvoir licencier ensuite aisément !!!

    En même temps, par mécanisme de vases communicants, que le gouvernement verse des milliards aux capitalistes et aux banquiers et les autorise à ne pas payer leurs impôts sous des prétextes divers, il supprime des dotations aux collectivités locales, aux services publics, met en faillite les hôpitaux, la SNCF, Areva, Total, il remet en cause des lignes de trains, privatise les autocars, privatise les aéroports, etc…

    Alors qu’il est maintenant prouvé que les cadeaux à milliards du pacte de responsabilité aux capitalistes n’ont nullement servi à faire repartir l’emploi, le MEDEF déclare : "Notre message est qu’il ne faut pas toucher au Pacte de responsabilité et que l’emploi va arriver progressivement",

    Les seuls à faire comme si c’était mieux d’être en discussion avec un gouvernement « de gauche », ce sont les syndicats !!!

  • En même temps, par mécanisme de vases communicants, que le gouvernement verse des milliards aux capitalistes et aux banquiers et les autorise à ne pas payer leurs impôts sous des prétextes divers, il supprime des dotations aux collectivités locales, aux services publics, met en faillite les hôpitaux, la SNCF, Radio France, Areva, Total, il remet en cause des lignes de trains, privatise les autocars, privatise les aéroports, etc…

    Alors qu’il est maintenant prouvé que les cadeaux à milliards du pacte de responsabilité aux capitalistes n’ont nullement servi à faire repartir l’emploi, le MEDEF déclare : "Notre message est qu’il ne faut pas toucher au Pacte de responsabilité et que l’emploi va arriver progressivement", C’est déjà près de 6 milliards d’euros qui ont été versés aux patrons sur les 40 milliards de baisse de charge et d’impôts prévus.

    Les seuls à faire comme si c’était mieux d’être en discussion avec un gouvernement « de gauche », ce sont les syndicats !!! A propos du pacte de responsabilité, par exemple, Valls déclare qu’ « il félicite les syndicats de jouer le jeu ». Dans la grève de Radio France, les syndicats cassent la grève après l’avoir isolée. Dans les hôpitaux, les syndicats sauvent la « réforme de Hirsch » alors que la mobilisation d’agents de l’hôpital public révoltés affirme ne vouloir ni la discuter ni l’amender ! A la SNCF, les syndicats discutent les aménagements de la privatisation alors que les personnels se battaient contre elle !

  • Le gouvernement a décidé de "gratter" le moindre sou y compris du côté de ceux qui en ont le moins.

    Dans son collimateur : les chômeurs et les bénéficiaires, ceux de la CMU complémentaire de la Réunion et des territoires d’outremer notamment… Pôle emploi va mobiliser 200 conseillers pour contrôler les chômeurs dans le but de les empêcher de « de s’enkyster dans le chômage de longue durée ». Tous les demandeurs d’emploi sont concernés, des contrôles aléatoires venant s’ajouter aux contrôles ciblés de certaines catégories, comme les chômeurs de longue durée ou ceux qui ne trouvent pas de travail dans des secteurs qui recrutent. Alors qu’une personne sur deux qui a le droit au RSA ne le demande pas et n’en bénéficie pas, le gouvernement laisse entendre dans les média qu’il y a de faux chômeurs, de faux bénéficiaires des aides sociales et que cela expliquerait une bonne partie des trous…

    Par contre, le gouvernement se garde de parler de la vraie fraude, celle des patrons et capitalistes, fraude des banques, fraude aux cotisations sociales, par les entreprises, estimée en 2007 entre 8 et 14 milliards d’euros par le Conseil des prélèvements obligatoires, et qui aurait doublé depuis cette date ou l’évasion fiscale par les capitalistes, qui coûte chaque année à l’État français l’équivalent de ce qui est collecté chaque année par l’impôt sur le revenu ! Il semble plus simple à ce gouvernement de pointer du doigt le « chômeur-assisté-fraudeur ».

    Haro sur les chômeurs, sur les fonctionnaires, sur les sans papiers, sur les aides sociales et « redonner la confiance aux entrepreneurs », on voit qu’il s’agit bien d’un gouvernement de classe, de la classe capitaliste.

    « On a besoin de gens qui ne voient pas les patrons comme les ennemis de classe ou des exploiteurs. » déclare Pierre Gattaz, patron du MEDEF. Est-ce bien le cas avec Valls, Macron, Hollande qui affirment que c’est l’impôt qui tue l’emploi, que ce sont les droits des salariés qui nuisent à l’économie, que le diktat ne vient pas des aptrons mais des syndicats…. Il s’agit de gouvernants qui voient les salariés et les chômeurs comme des ennemis, même s’ils ont prétendu s’être faits élire par les milieux populaires, même s’ils conservent un appui syndical, la CFDT ayant même envoyé deux de ses dirigeants y participer…

  • Le premier ministre Valls confirme la baisse de la fiscalité l’année prochaine pour les capitalistes, et rassure les patrons, inquiets d’un revirement sur le pacte de stabilité. Le prochain grand chantier sera celui de la réforme du marché du travail.

    Manuel Valls aborde ensuite un autre tournant idéologique, dont il veut maintenant se faire le héraut : la flexibilité du marché du travail. « Nous devons repenser la façon d’élaborer une réglementation du travail devenue trop complexe ». Il attend pour ce faire des propositions audacieuses du rapport qui lui sera remis sur le sujet par Jean-Denis Combrexelle. « L’objectif, c’est de laisser plus de liberté aux entreprises et aux salariépour prendre les décisions les mieux adaptées pour eux », explique-t-il.

    Le gouvernement souhaite réformer le marché du travail pour "restaurer la confiance entre salariés et entreprises", a déclaré mardi le secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen.

    Il s’agit donc bien de casser le code du travail et cela explique la démission de Rebsamen…

  • Pour la quatrième année de suite, le gouvernement exclut de compléter la revalorisation automatique du SMIC, au 1er janvier prochain, par un « coup de pouce ».

    Par contre, le coup de pouce aux patrons, aux financiers, aux trusts et autres bourses continue...

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