Accueil > 14 - Livre Quatorze : PROLETAIRES SANS FRONTIERES > Tous racistes, les Français ?

Tous racistes, les Français ?

vendredi 6 décembre 2013, par Robert Paris

Tous racistes, les Français ?

La France était jusqu’à récemment un pays calme, prétendument démocratique et dans lequel, au moins en paroles, on ne se permettait pas d’expressions publiques d’un racisme violent. Ça change ! Plusieurs fois de suite, on a assisté à l’expression publique de sentiments de haine violente contre des étrangers, des personnes de couleur ou d’une autre religion. Ce n’est pas venu de la population, contrairement à ce qu’elle croit elle-même. C’est venu du personnel politique de la République. C’est venu de ses ministres, de ses présidents, de son appareil d’Etat, de ses forces de l’ordre, de ses média, de ses partis politiques. Et si cela marche, si les braves gens se reconnaissent dans ce racisme, l’origine n’en est pas à une mentalité française, ni à un changement de mœurs de la population, ni à un changement d’opinion publique, même si celle-ci le croit dur comme fer, ni à un changement du comportement des étrangers ou de leur situation en France.

C’est un signe de l’effondrement social et idéologique de la société capitaliste suite à la crise de 2007, crise dont le capitalisme n’est pas sorti et ne sortira pas. Les milieux populaires et les classes moyennes, qui sentent la menace de la crise, craignent de chuter, trouvent avec les étrangers des boucs émissaires sur lesquels déverser leur colère. La meilleure preuve en est que, comme la crise, cette montée d’un racisme violent n’a aucun caractère proprement français : c’est un phénomène mondial même si les racistes français croient exprimer des sentiments hexagonaux. En Grèce aussi, il n’y a pas si longtemps, on n’assassinait pas des étrangers au beau milieu des places d’Athènes, au vu et au su des forces de l’ordre et en public. Et sans que les assassins ne soient nullement poursuivis. Les racismes montent d’un bout à l’autre de la planète, du Japon aux USA et de la Russie à la Chine, de l’Europe de l’Est à l’Europe de l’Ouest, de l’Afrique au monde arabe, même si aux Français, on dit que c’est d’eux, de leurs positions personnelles que cela vient…

On remarquera également que tous les média tiennent à faire le maximum de publicité au fait que l’opinion publique devient raciste en France au point de dire à la population : « vous avez vu, vous êtes racistes ». Un peu plus, ils rajouteraient : soyez fiers de vos sentiments. Ils ne se contentent pas en effet d’en faire la publicité ; ils tiennent à affirmer que c’est général. Les média disent ainsi à l’opinion publique : « voilà comment pensent les Français » ! Comment pensent-ils, ces « bons Français », selon les instituts de sondage : ils sont en colère, ils sont démoralisés, ils en veulent aux fonctionnaires, aux étrangers, aux sans papiers, aux Roms, aux jeunes de banlieue et aux Musulmans. C’est du moins les sentiments que l’on prête à un groupe qui n’a aucune existence et qui s’appelle… l’opinion…. Et tous les officiels, qui venaient d’afficher leur dénonciation du racisme, ne cessent de dire qu’ils doivent « tenir compte de l’opinion » !!!

On n’avait pas remarqué la même publicité médiatique sur l’opinion quand, suite à la crise de 2007, le public devenait hostile aux banques, aux financiers, aux spéculateurs et aux bourses ainsi qu’à l’aide massive des Etats à ceux-ci. On n’avait pas remarqué non plus de grande publicité dans les média au fait que l’opinion publique devenait hostile aux plans de licenciements des trusts quand le trust Peugeot a annoncé de manière brutale et violente son plan qui anticipait une véritable vague de licenciements dans tous les trusts en France. Aujourd’hui, on assiste à une véritable campagne pour convaincre la population que tous les Français sont racistes, que tous sont violemment hostiles aux Roms, que tous que l’essentiel de leurs problèmes proviennent « des étrangers ».

C’est d’autant plus frappant que, officiellement, toutes les organisations institutionnelles et tous les média affichent un antiracisme. Même le parti de Sarkozy ! Même le parti de Le Pen ! Même le parti de Valls !

En France, les parlements et le gouvernement avaient même décidé la suppression de l’expression « race » des textes de loi, soutenaient de multiples propositions pour améliorer la lutte contre les discriminations raciales. Du moins officiellement et dans les textes de loi. Pas dans les actes…

Ce même gouvernement a même dû mener campagne contre le racisme pour défendre sa ministre de la justice originaire de Guyane et traitée publiquement de guenon parce qu’elle est noire ! Mais c’est le ministre de l’Intérieur Valls qu’il a notamment chargé de mener cette campagne !!!

Le fait que le racisme soit officiellement prohibé et dénoncé officiellement, loin de mener à sa prohibition, amène tous ceux qui s’estiment eux-mêmes agressés par la société actuelle à y recourir comme moyen d’exprimer leur mal être. De plus en plus de gens de tous milieux se sentent exclus et ne voient comme moyen de le rappeler que la possibilité de tourner leurs sentiments violents contre des groupes sociaux ou ethniques qui leur semblent détestables. Ces groupes sont divers. Ils ont été longtemps désignés du doigt par les média, les partis, les hommes politiques, les syndicats, les mêmes qui se disent pourtant antiracistes.

On trouve dans ces groupes bien entendu les Roms, les immigrés clandestins, les Noirs, les Maghrébins, les Musulmans, les jeunes de banlieue, les étrangers en général mais on trouve dans ces haines de l’autres : les femmes, les jeunes en général, les fonctionnaires, les mendiants, etc…

Il faut voir que ces catégories ont été désignées du doigt par des campagnes politiques menées ouvertement par des partis qui n’ont rien de marginal et souvent par des ministres et des gouvernements.

Le maire UMP de Roquebrune sur Argens vient de déclarer : "Je vous rappelle quand même que les gens du voyage, que dis-je, les Roms, m’ont mis neuf fois le feu. Neuf fois des départs de feux éteints par le SDIS, dont le dernier, ils se le sont mis eux-mêmes ". Et le maire de poursuivre : "vous savez ce qu’ils font : ils piquent des câbles électriques et après ils le brûlent pour récupérer le cuivre et ils se sont mis à eux-mêmes le feu dans leurs propres caravanes ! Un gag ! Ce qui est presque dommage, c’est qu’on ait appelé trop tôt les secours !" Il fait suite au député-maire UDI de Cholet, Gilles Bourdouleix, en visite dans un camp Rom, qui avait déclaré : « Hitler n’en a peut-être pas tué assez ».
A Marseille, un conseiller municipal, Didier Réault, a tapoté un tweet incendiaire, invitant à balancer des cocktails Molotov sur les campements roms de la Capelette. Son chef de file, le député-maire Guy Teissier, s’est quant à lui permis d’assurer que « 2000 Roms » présents à Marseille, c’était « trop ». Avant de préciser que « même s’ils étaient dix ce serait trop » car le problème est selon lui « notre capacité à intégrer ».

Estrosi, maire de Nice affirmait : "J’en ai maté d’autres, je vous materai" Assurant avoir présenté une facture de 500 000 euros, le maire de Nice affirme avoir dit : "Non seulement vous allez partir, mais avant, vous allez payer. Si vous ne payez pas, ok : saisie des véhicules pour pouvoir rembourser ce que les contribuables de Nice n’ont pas à payer."
"Je vais envoyer mon mode d’emploi à tous les maires de France pour qu’ils sachent pendant tout l’été quels moyens utiliser face à un pouvoir socialiste qui ne les accompagne pas", a enfin annoncé Christian Estrosi.

Il fait suite aussi à un ministre « socialiste » de l’Intérieur qui déclarait : « Les Roms vivant dans des campements ne souhaitent pas s’intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu’ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution ».

Bien sûr, le gouvernement socialiste actuel se dit antiraciste mais quand son ministre de l’Intérieur, Valls, stigmatise les Roms comme une race, mène une campagne médiatique, déloge toutes les semaines un camp de Roms de manière délibérément violente et y rajoute des commentaires dénonciateurs de toute une communauté, et cela avec le soutien du président, du premier ministre et de l’ensemble du gouvernement, on ne voit pas très bien pourquoi il s’étonne ensuite de commentaires racistes contre sa ministre noire originaire de Guyane, Taubira. Cette dernière n’a d’ailleurs rien dit contre les propos racistes de Valls, un homme politique qui s’est fait connaître dans sa commune d’Evry par des propos en ce sens contre les Noirs et les Arabes, avant d’être choisi comme ministre de l’Intérieur. Aucune innocence donc dans le choix de Hollande et de son gouvernement d’instrumentaliser la haine des Roms mais aussi des sans papiers puisque Valls veut s’attaquer au droit d’asile qu’il accuse de servir à des buts d’immigration, ce qui sous-entend que des buts d’immigration sont criminels. Aucune innocence non plus dans le fait qu’en politique internationale, la gauche gouvernementale épouse l’objectif affiché du camp impérialiste occidental de lutte contre l’islamisme, accusé d’être le responsable essentiel du terrorisme dans le monde.

Il n’y avait pas eu non plus d’innocence dans le choix de Sarkozy d’allumer la violence des jeunes de banlieue en parlant de les nettoyer au karcher. On trouve dans tous les partis des déclarations de plus en plus ouvertement raciste puisqu’un maire UDI c’est-à-dire centriste s’est laissé allé à déclarer aux média qu’il était regrettable que Hitler n’ait pas exterminé totalement les Roms.

Inutile de préciser que, si des gens ont un sentiment d’évidence en disant que tous les malheurs qui leur arrivent ont pour source les étrangers, (renforcé par l’ « information » sur les sondages disant que l’immense majorité des Français pense cela), cela ne correspond à rien de rationnel, à aucun fait réel…
Ni la crise, ni ses conséquences, ni la perte de droits sociaux, ni l’effondrement des services publics, ni la misère croissante, ni la peur de tout perdre n’est réellement lié à un facteur que l’on pourrait appeler « les étrangers ».

Par contre, les classes dirigeantes, elles, ont tout à fait intérêt à détourner la colère populaire qui monte vers la haine de l’autre, à pousser les opprimés à détester d’autres opprimés.

Comme on l’a déjà relevé, les classes dirigeantes ont pris cette orientation de manière mondiale suite à la crise. En Russie, on pousse à la haine des Caucasiens. En Chine, à la haine des Ouighours et des Japonais. Au Japon, à la haine des Chinois. Etc, etc… La crise économique mondiale débutée en 2007 n’a nullement trouvé une issue. Les politiques menées consistant à injecter des milliers de milliards de dollars dans les marchés financiers, à sauver les banques, les assurances et les trusts à coups de fonds publics, loin de donner une issue à la crise économique, ne fait que retarder l’effondrement tout en le rendant plus inévitable et de plus grande ampleur.

Si les classes dirigeantes ont fait ce choix, cela ne peut provenir que du fait qu’elles ont estimé ne nullement pouvoir empêcher non une crise mais un effondrement final, une mort du système, avec des conséquences révolutionnaires mondiales si elles n’agissaient pas ainsi.

Elles ont donc choisi de se donner le temps de préparer les opinions publiques à des dérives violentes dans lesquelles la violence sociale accumulée amènent des victimes du capitalisme à se retourner contre des victimes du capitalisme, par exemple les jeunes ouvriers contre leurs anciens, les petits bourgeois contre les ouvriers et inversement, les travailleurs du public contre les travailleurs du privé. Et ces haines là ont tout à fait un rapport avec la montée des racismes. Elles font partie des racismes. Comme la montée des violences contre les femmes en fait également partie malgré l’hypocrisie par laquelle la société prétend augmenter ses efforts pour l’égalité hommes/femmes.

Elles utilisent le poids de la petite bourgeoisie pour diffuser le discours de tous ceux qui s’estiment inquiets et qui cherchent à accuser les étrangers de tous les malheurs d’une société en voix de chuter. Et la classe ouvrière est très loin d’être à l’abri. Partout, dans les entreprises, les réflexions racistes diffusées dans la population petite bourgeoise trouvent un écho et c’est l’opinion antiraciste qui se retrouve le plus souvent marginalisée. C’est donc un phénomène important et inquiétant dont il convient de comprendre la signification et l’ampleur, si ce n’est les risques.

Le racisme est un moyen d’une politique de classe de la grande bourgeoisie pour diviser les travailleurs et les amener à se battre les uns contre les autres mais le but final est de frapper l’ensemble de la classe travailleuse. Les racistes croient s’unir au reste de la société bourgeoise contre les étrangers qui sont, comme eux, des travailleurs et des exploités mais ils sont alors les dupes des exploiteurs…. Et le réveil est plus que dur quand les exploités tombent dans ce panneau.

On la dit, l’origine est la peur de chuter des classes moyennes et des milieux populaires. Le monde auxquelles ces couches croyaient appartenir et qu’elles croyaient leur appartenir, se dérobe, les abandonne, les fait tomber, les jette dans la misère. Le racisme est un réflexe défensif, un réflexe de peur et de haine. Le réflexe d’un noyé consistant à noyer celui qui pourrait lui tendre la main pour se sauver ensemble.

Le racisme amène ces populations affolées par la crise à croire qu’elles s’unissent sur la base de « leur identité », identité nationale, ethnique, culturelle, de couleur de peau, de type de soi-disant civilisation, d’ethnie et autre billevesées et balourdises sans contenu réel. Cela les amène à penser qu’ensemble elles vont être plus fortes, qu’elles sont davantage entendues, qu’en criant leur haine raciale, elles représentent une force sociale face à leur ennemis.

Le racisme n’a aucune base rationnelle parce que tout raisonnement sérieux montrerait que ce sont les patrons français, que c’est l’Etat français qui frappent aussi bien les travailleurs que les classes moyennes, que ce sont les banquiers, les financiers, les spéculateurs, les trusts français qui coulent l’économie, qui ruinent l’Etat, qui détruisent les services publics, etc… pas les étrangers !!!! La crise des subprimes, c’est pas les étrangers mais les capitalistes. La crise des titres pourris de même. La crise de banques encore. La crise de l’Europe toujours. La crise grecque encore. Il n’y a qu’une seule crise qui provient du fait que les capitalistes, nationaux d’abord, entendent se désinvestir de la production et licencier massivement et que l’Etat national les soutient et les soutiendra quelques soient les gouvernants et leur couleur politique. Face à cette situation, s’unir sur des bases raciales, nationales, ethniques, c’est s’unir à nos pires ennemis contre nos frères de classe.

Le succès du racisme ne provient en rien de son caractère objectif. Il a par contre sa logique : celle de couches qui ont des acquis à défendre et croient pouvoir le faire en écartant la fraction de la population la plus opprimée, celle qui ne possède pas ces acquis là. Les petits essaient ainsi de s’unir aux gros mais les capitalistes se moquent des milieux moyens ou des couches avantagées de la classe ouvrière comme d’une guigne et ils sont parfaitement prêts à les sacrifier. C’est une unité de dupes.

Si les classes dirigeantes souhaitent que les gens qui se tournent vers le racisme, vers la xénophobie, vers le nationalisme exacerbé, vers la violence contre certaines catégories de la population, c’est qu’elles craignent que les milieux populaires et les classes moyennes s’unissent contre les vrais responsables de cette société et forment ainsi une force sociale et politique considérable, capable de balayer la vieille société.

Que cette propagande commence à marcher dans la classe ouvrière elle-même témoigne de l’effet d’années de politique des centrales syndicales et des gauches réformistes. Un effet désastreux sur le moral de lutte de la classe ouvrière. Un effet désastreux sur la compréhension de la crise du capitalisme. Un effet désastreux sur la compréhension du rôle de l’Etat bourgeois, sur le caractère factice de la démocratie bourgeoise et des changements gouvernementaux qu’elle permet. C’est l’absence d’une confiance du prolétariat dans ses propres forces, d’une absence d’organisation autonome politique de masse en conseils ouvriers qui mène à la montée des sentiments fascistes dans la population. Ni syndicats ni partis réformistes ni gouvernements de gauche n’ont cherché à se battre aux côtés des sans papiers, des jeunes de banlieue, des Musulmans, des Roms, de tous ceux qui sont frappés par la société bourgeoise. Au lieu d’unir les travailleurs en une seule force combattant les licenciements, le chômage et la misère, au lieu de faire en sorte que cette force ouvrière apparaisse comme une alternative politique à la société capitaliste, les réformistes politiques et syndicaux cautionnent la société bourgeoise, affirment vouloir la réformer, la sauver, la soutiennent quand elle s’attaque aux classes moyennes, aux paysans, aux artisans, aux petits entrepreneurs, aux commerçants, etc…, à la petite bourgeoisie.

On ne peut pas combattre le racisme par du blabla humanitaire, de la propagande scientifique sur les races, de la bonne volonté moralisatrice du type « aimez vos voisins » et autres idéologies bidon. On ne peut combattre la vague fasciste qui monte qu’en préparant les travailleurs à leur rôle politique : devenir une direction politique de rechange d’une société qu’ils mettront collectivement à la place du capitalisme.

Se battre contre le racisme et le fascisme, ce n’est pas diffuser des bonnes pensées d’amour de son prochain, c’est travailler à l’auto-organisation des travailleurs sous la forme de conseils de salariés et à leur programme d’action pour les faire devenir la direction politique de tous les révoltés, mis en colère par l’effondrement du système.

Messages

  • Un garçon de 14 ans, d’origine capverdienne, a été agressé par
    un jeune homme visiblement lié à l’extrême droite, lundi à Chelles.

    Une agression vraisemblablement raciste a eu lieu à la gare de Chelles
    (Seine-et-Marne), lundi 2 décembre. Un adolescent de 14 ans d’origine
    capverdienne a été violemment frappé au visage en début d’après-midi. Un
    jeune homme de 22 ans, crâne rasé et écusson en forme de croix gammée sur
    son blouson, a été rapidement interpellé dans les environs.

    Son sac contenait une poignée de tracts portant des slogans sans
    équivoque, en lien avec la mouvance d’extrême droite. Le jeune homme n’est
    pas inconnu des services de police : son nom figure même dans le décret
    qui a prononcé la dissolution des Jeunesses Nationalistes en juillet
    dernier. Membre actif de l’association, il a été photographié dans une
    manifestation en train de faire le salut hitlérien vêtu d’une tenue
    inspirée de l’uniforme SS.

    L’agresseur présumé a été placé en garde à vue. D’après les premiers
    éléments de l’enquête, il s’en serait pris à l’adolescent, croisé à la
    gare, pour des raisons ethniques. Hospitalisée et parlant mal le français,
    la victime n’a pas pu être entendue immédiatement sur les circonstances de
    l’agression.

    Il faut dire que le gouvernement donne le ton bec la menace de la libre circulation et les expulsions, chasse au rroms etc.

    Les fascistes sont au gouvernement et préparent à la fascisation de la société.

    ce n’est pas l’interdiction des groupes néo-nazi qui empêche quoi que ce soit : au contraire, cela fait croire que les gouvernent qui se préparent à assumer une politique fasciste dans les mois ou les années qui viennent n’ont rien à voir avec l’extrême droite. Alors que la gauche toujours fait le lit des dictatures militaires ou fascistes, en Italie, en France, en Allemagne, au Chili et partout : la gauche réprime même mieux parfois que la droite ou l’extrême droite : juin 1848 en France, janvier 1919 en Allemagne, avril juin 1994 au Rwanda… la liste est longue. Alors quand un petit nazillon s’en prend à un noir, c’est qu’il est inspiré de l’ambiance créée par la gauche au gouvernement qui sait parfaitement utiliser les nazillons pour s’en démarquer ou commander les crimes… comme ceux de Luxembourg ou de Liebknecht.

  • Racisme d’Etat ?

    Un homme marié à une Française s’est vu refuser la naturalisation car « elle devait voir et être vue par le moins d’hommes possible ».

    La reconnaissance et le respect de l’égalité homme-femme sont des conditions sine qua non à l’obtention d’une naturalisation française. C’est ce que vient de rappeler le Conseil d’État qui, jeudi dernier, a refusé la nationalité à un homme marié à une Française car « il refusait d’accepter les valeurs essentielles de la société française, notamment l’égalité entre les hommes et les femmes », a estimé la plus haute juridiction administrative. Concrètement, « son épouse devait voir et être vue par le moins d’hommes possible, pour éviter la tentation », détaille une source proche du dossier.

    Pourtant, après quatre années de mariage, tout étranger marié à un citoyen français peut obtenir la nationalité par simple déclaration, s’il y a bien vie ­commune et si la langue française est suffisamment maîtrisée, dit le Code civil. Un principe de droit, par « présomption » de bonne intégration, mais pas un acquis. L’État peut s’y opposer en cas de « défaut d’assimilation autre que linguistique » et en cas d’« indignité », précise l’article 21-4 du Code civil. C’est-à-dire si le candidat a commis des faits répréhensibles comme des fraudes au fisc ou aux aides sociales, l’exercice d’un travail clandestin, des actes de violence, mais aussi s’il manifeste des comportements prosélytes contraires aux valeurs républicaines, comme la polygamie, l’excision, la négation de la laïcité, de la tolérance, de la liberté et de l’égalité homme-femme.

  • La base rationnelle du racisme : sans lui, les classes dirigeantes se retrouvent avec contre elles l’immense majorité de la population révoltée en période de crise.

  • Nadine Morano, ex ministre de Sarkozy a réaffirmé sur sur Europe 1 qu’elle n’avait rien à retirer de ce qu’elle avait dit sur France 2 : « Nous sommes un pays judéo-chrétien, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères ».

    Elle est loin d’être un "mouton noir" isolé. Les partis politiques cultivent tous, plus ou moins clairement le racisme, depuis Sarkozy "nettoyant au karcher" les banlieues à Valls préférant "les blancs blancos" dans la ville dont il était maire !

    Quand la bourgeoisie choisit d’opposer violemment une communauté à une autre, ce n’est pas une simple question de bêtise ou de préjugés, c’est que son intérêt de classes consiste à détourner la colère montante des milieux populaires vers des guerres entre civils plutôt que de payer ses crimes sociaux d’une révolution...

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.