vendredi 12 avril 2013, par
Rien de mieux que le savon d’Alep pour remplacer bien des crèmes et traiter les maux de peaux et autres boutons... Les crèmes peuvent avoir un rôle positif et contenir bien des produits nocifs dont les nanoparticules que l’on n’a pas pu expérimenter suffisamment longtemps sur l’homme alors que le savon d’Alep a derrière lui des milliers d’années d’essais sans causer de maladie !!!
ATTENTION : à partir de 100 nanomètres, une société peut mettre des produits contenant des nanoparticules en écrivant qu’il n’y en a pas !!! Et, jusqu’en juillet 2013, il n’est pas obligatoire d’indiquer qu’il y en a dans un produit ni lesquels or certaines nanoparticules sont déjà reconnues dangereuses et d’autres n’ont pas été assez étudiées, ce qui n’empêche pas de faire du profit avec....
Que ce soit pour la nourriture ou pour les produits cosmétiques, la simple prudence exige : n’achetez pas et n’utilisez pas de produits contenant des nanoparticules car elles peuvent interagir avec le vivant, étant à la même échelle !!! Pour savoir si une crème contient ou non des nanoparticules, vous pouvez vérifier si elle laisse un léger film blanc sur la peau : si c’est le cas, cela signifie qu’elle ne contient probablement pas de nanoparticules.
Pour en être plus certains, le mieux est de se tourner vers les cosmétiques labellisés bio, comme Ecocert et Cosmébio, qui ont exclus l’usage des nanoparticules en 2008. Et, pour ce qui est des crèmes solaires bio, celles-ci sont encore rares sur le marché, certains fabricants bio retardant leur lancement. Vous en trouverez toutefois sous les marques bio comme Bioregena, Lavera, Alpaderm, ou Snö Bioflowers, qui garantit un diamètre des particules supérieur à 200 nm.
D’autre part, la branche australienne des Amis de la Terre a publié son guide 2009-2010 des crèmes solaires sans nanoparticules. Vous y découvrirez les marques de produits solaires catégorisées selon la présence ou non de nanoparticules dans leur formulation.
On trouve sans doute des nanoparticules dans les crèmes de Givenchy, Avène, Guerlain, Neutrogena, Nivea, Chanel, Clinique, L’Occitane, Lancôme, Dove, Clarins, Sisley…
On est certain d’en trouver dans les produits de Ambre Solaire, Garnier, Dior, Helena Rubinstein, L’Oréal Paris, Maybelline, Shue Uemera, The Body Shop, Yves Saint-Laurent, Vichy,…
On n’en trouve actuellement pas dans les produits de Aquasun, Nutrimetrics, Thalgo…
Les nanotechnologies sont en plein boom : selon la Commission européenne, les produits qui en découlent devraient connaître une croissance de leur valeur de 200 milliards d’euros en 2009 à deux billions d’euros en 2015. En 2010-2015, elles concerneraient l’emploi de 2 millions de personnes, selon une estimation de la National Science Foundation. Pour les seules applications alimentaires, la valeur du marché atteindrait 4,4 milliards d’euros en 2012, selon la FAO et l’OMS.
Pour l’Ineris, "de telles perspectives éveillent l’émulation et justifient le soutien des pouvoirs publics". L’UE, par exemple, a investi 3,5 milliards d’euros entre 2007 et 2013 pour les nanotechnologies. Une note stratégique du gouvernement fin 2011, qui parle de "nouvelle révolution industrielle", notait que dans le monde, les gouvernements investissent 10 milliards d’euros par an dans cette recherche. Les Etats-Unis sont en tête, suivis par le Japon et l’Allemagne, mais aussi "de nouveaux entrants particulièrement dynamiques tels que la Chine, la Corée du Sud ou la Russie".
Pour savoir si votre produit cosmétique contient des nanoparticules, vous serez sans doute déçus en lisant leur étiquette : la réglementation n’oblige pour l’instant pas les fabricants à indiquer la présence de nanomatériaux sur les étiquettes ! Seul le nom des substances, et non leur forme, est indiquée, la liste INCI qui détaille tous les ingrédients de la formule, ne précise pas si les ingrédients sont sous forme nano ou pas.
Une nanoparticule (ou particule outre-fine) est définie par la norme ISO TS/27687 comme étant un nano-objet dont les trois dimensions sont à l’échelle nanométrique, c’est-à-dire une particule dont le diamètre nominal est inférieur à 100 nm environ. Une autre définition, plus large, qualifie de « nanoparticule » un assemblage d’atomes dont au moins une des dimensions se situe à l’échelle nanométrique ; ceci correspond à la définition de « nano-objet » selon la norme ISO précitée.
Certaines nanoparticules (naturelles ou artificielles), diffusées dans l’environnent, notamment par l’air ou via les eaux usées, sont fortement suspectées d’avoir des effets négatifs sur l’environnement, et sur la santé quand elles sont inhalées ou qu’elles pénètrent le corps via la peau, l’eau ou l’alimentation ; « Les études toxicologiques démontrent clairement que la très petite taille des nanoparticules est un élément-clé au niveau de la toxicité, surtout au niveau des particules non ou peu solubles (...) les propriétés de surface, la capacité à induire des radicaux libres ou à libérer certains ions peuvent également influer substantiellement sur la toxicité. Plusieurs effets pulmonaires ont été documentés dont la capacité de certaines nanoparticules à induire des granulomes pulmonaires. Les données actuellement disponibles semblent indiquer par ailleurs que l’absorption cutanée serait relativement limitée » (Source : Ostiguy et al., février 2006).
La première question qui se pose est celle de l’infiltration, au fin fond de notre corps, des nanoparticules que l’on mange. Plusieurs études montrent qu’elles peuvent franchir les barrières de protection physiques, interférer sur le système immunitaire, pénétrer dans les vaisseaux sanguins, le système lymphatique et divers organes.
Selon l’Afssa, "le foie et la rate seraient des organes cible, mais certaines nanoparticules sont retrouvées dans les reins, les poumons, la mœlle osseuse et le cerveau". En outre, la taille des nanoparticules est déterminante dans leurs pérégrinations à travers notre organisme, comme le montre une étude menée sur des souris et citée par l’OMS et la FAO : "Les plus petites particules [d’or] ont été retrouvées dans les reins, le foie, la rate, les poumons et le cerveau, alors que les plus grandes sont presque entièrement restées dans l’appareil digestif."
La seconde question est celle de l’effet de ces nanoparticules sur notre santé. Question complexe, et jusqu’ici, pas entièrement résolue. En effet, selon Eric Gaffet, directeur de recherche au CNRS, "il est difficile de généraliser sur la toxicité des nanoparticules, car elle dépend de divers paramètres : leur taille, leur morphologie, leur composition chimique... Il suffit qu’un paramètre change pour que leur toxicité change."
Du côté des nanoparticules de silice, par exemple, l’Afsset cite des études montrant que, si elles ne semblent ni cancérogènes ni génotoxiques, elles produisent un effet sur nos cellules : "L’interférence avec [certains constituants cellulaires] peut mener à un dysfonctionnement de la division cellulaire et perturber le trafic cellulaire." Une autre étude publiée en 2012 dans Toxicological Sciences a testé l’effet du nano-argent in vitro et in vivo, injecté dans le sang de rats. Conclusion : les nanoparticules ont été retrouvées jusque dans le noyau des hépatocytes, des cellules du foie, et sont hautement cytotoxiques (altérant des cellules) dans cet organe vital. "Cette étude présente des preuves de la toxicité et du caractère inflammatoire potentiel des nanoparticules d’argent dans le foie, après ingestion."
Il y a de multiples moyens, pour une nanoparticule, de pénétrer dans notre alimentation. Et en premier lieu, de manière fortuite. Elles sont en effet utilisées dans des domaines extrêmement variés – pneus, crèmes solaires, panneaux photovoltaïques, etc. – et peuvent donc être relâchées dans la nature. Elles sont aussi utilisées dans l’agriculture, par exemple dans certains pesticides. Or, des chercheurs ont montré que des plants de soja pouvaient par exemple absorber, jusque dans leurs haricots, des nanoparticules d’oxyde de zinc présentes dans des produits cosmétiques, selon the Environmental magazine.
Mais elles sont aussi, et de plus en plus, présentes dans le secteur alimentaire pour les innombrables propriétés qu’elles font miroiter – pour les emballages en particulier. Enfin, elles sont directement incorporées dans les aliments via les additifs alimentaires. La silice par exemple. Selon le ministère de l’agriculture, "des produits à l’échelle nanométrique sont utilisés depuis de nombreuses années en Europe et en France dans les aliments courants : la silice, autorisée au niveau européen depuis des années, est produite sous forme nano comme additif anti-agglomérant".
Or, cet ingrédient – noté E 551 sur les emballages, par exemple dans des sauces tomates et vinaigrées – n’est pas identifié comme "nano", notait l’Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail, devenue Anses, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) dans un rapport de 2008 (PDF). Car l’organisme européen en charge des additifs alimentaires considère qu’il n’est pas conçu comme un nanomatériau, visant à obtenir des propriétés bien spécifiques, différentes de celles de son cousin aux particules plus grandes. D’après lui, d’ailleurs, "il n’y a pas d’additifs alimentaires produits par les nanotechnologies". Néanmoins, note l’Anses, "il faut souligner que les agrégats et agglomérats de SAS [silices amorphes synthétiques] doivent être considérés comme des entités nano-structurées".
En Europe, les nanomatériaux conçus intentionnellement pour l’industrie alimentaire sont encore assez marginaux, et plutôt au stade de recherche & développement. Aux Etats-Unis par contre, une étude publiée par Environmental Science & Technology montre qu’ils ont déjà fait leur entrée dans les garde-manger : un Américain consommerait chaque jour des nanoparticules de dioxyde de titane, utilisées comme colorant blanc (E171) dans de nombreux dentifrices et aliments – en particulier les friandises, comme les chewing-gums Trident, les M&M’s ou les Mentos. Du coup, les enfants y sont encore plus exposés.
Les industriels n’étant pas sommés, jusqu’ici, de déclarer les produits contenant des nanoparticules, l’information à ce sujet se fait rare et partielle. S’il existe plusieurs inventaires de ces produits dans le commerce, ils se fondent uniquement sur ce qu’affichent les entreprises – or, l’usage des nanotechnologies est de moins en moins brandi comme argument commercial –, sans vérification possible.
Les nanoparticules sont à peu près bonnes à tout faire, pour des applications plus ou moins utiles. Dans les emballages alimentaires, elles peuvent servir à barrer la route aux UV, à imperméabiliser un contenant, mais aussi de filtre anti-microbien, d’agent anti-odeurs, de capteur d’humidité... Le nano-aluminium, par exemple, rend le papier aluminium plus réfléchissant et moins collant. De manière générale, note un rapport de la Food and Agriculture Organization (FAO) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elles améliorent "la sûreté, la traçabilité et la durée de conservation des produits alimentaires".
Au sein des aliments, leurs propriétés sont tout aussi variées. Elles peuvent renforcer les arômes ou les effets nutritionnels d’un aliment, et, selon les Amis de la Terre, réduire les graisses et les calories qu’il contient, augmenter le nombre de fibres, de protéines, ou encore de vitamines, changer sa couleur... "La réduction à l’échelle nanométrique des substances bioactives améliorerait aussi l’acceptation, l’absorption et la biodisponibilité dans l’organisme", notent la FAO et l’OMS.
Or, en 2009, selon le NanoTech Project 1 015 produits de consommation courante contenaient déjà des nanoparticules, contre 54 en 2005 (+ 1 000 % en 4 ans), avec une production mondiale de plusieurs millions de tonnes de nanoparticules, et une écotoxicité encore presque inconnue. On les trouve déjà dans les eaux usées.
L’utilisation de nanoparticules (ex d’oxyde de cérium chez l’homme ou l’animal comme moyen de limiter la perméabilité de l’intestin à certains radionucléides, ou la « nanoremédiation » elle-même, qui se développe en Amérique du Nord, utilise de fortes doses de NP pour dépolluer les sols.
Dans certains cas, elles sont volontairement introduites dans l’organisme humain (produit de contraste, avec par l’exemple de l’oxyde de fer nanoparticulaire (Ultrasmall superparamagnetic iron oxide), approuvé par la FDA).
Plusieurs travaux de recherche commencent à aborder ces questions.
• Gottschalk et al. (2009) ont modélisé la contamination potentielle des eaux et sols européens (jusqu’à 0,003 ng/L pour les fullerènes et21 ng/l pour les NP-TiO2 dans les eaux de surface). Le sol, de manière préoccupante peut aussi accumuler des NP (89 μg/kg en NP-TiO2 par an vers 2008/2009, sachant que ce modèle ne tient compte que de l’usure et du recyclage classique des nanoproduits, et non des disséminations accidentelles ou volontaires de NP dans l’environnement).
• Dans les eaux douces, et in vitro, au gré de processus physicochimiques complexes, des nanoparticules peuvent s’agréger et se déposer.
• Les nanoparticules d’argent s’avèrent toxique pour l’embryon du poisson-zèbre et on a montré que le dioxyde de titane nanoparticulaire peut interférer avec les algues en augmentant leur capacité à absorber le cadmium toxique. On a démontré des effets génotoxiques et cytotoxiques de nanoparticules d’argent pour les cellules d’une espèce-modèle de poisson (jugée représentative des risques génotoxiques pour de nombreuses espèces, dont de grand mammifères tel que les baleines), sur la base d’études in vitro sur des lignées cellulaires de poisson (Oryzias latipes) exposées à des nanosphères d’argent de 30nm de diamètre (qui ont notamment induit des aberrations chromosomiques et des aneuploïdies.
• Les impacts sur l’écosystème sol (dont sur la biomasse en bactéries et ver de terre) et l’utilisation possible de cette microfaune pour la remédiation de sol est évoquée par le CEA et l’adème en 2010 qui font état des avancées permises par Cornelis et son équipe qui ont mis au point une méthode de détermination de la rétention/mobilité de nanoparticules d’argent (NP-Ag) et d’oxyde de cérium (NP-CeO2, additif toxique commun des carburants diesel) dans les soll, ce qui permettra de mieux évaluer les risques de recontamination de l’air et de contamination de l’eau, et de mieux évaluer leur biodisponibilité pour les organismes vivants (microbes, champignons, végétaux et animaux).
Dans le sol, on a aussi montré que des nanoparticules pouvaient interférer avec la mycrorhyzation, en facilitant la bioaccumulation de Césium radioactif, ce qui pourrait être intéressant pour dépolluer un sol, avec le risque - dans un milieu non contrôlé - de faciliter des transferts de toxique dans la chaine alimentaire. Des effets sur le microbiote sont mis en évidence pour l’argent nanoparticulaire dans le sol.
• Étant présent dans les eaux usées, des nanoparticules peuvent être accumulées dans les sédiments, où l’on a montré qu’ils pouvaient affecter des animaux fouisseurs et filtreurs vivant dans la vase (un polychète en l’occurrence).
• Fang X a étudié la toxicité de trois nanoparticules (ZnO, CeO2 et TiO2 )sur une bactérie Nitrosomonas europeae, communément présente dans le sol, montrant que toutes les bactéries exposées ont une taille inférieure à la normale, et que cette diminution de taille varie (non linéairement) avec la taille et la forme des nanoparticules. Les bactéries exposées aux NP-TiO2 deviennent distordues et présentent des cavités anormales en leur sein bien que les NP semblent très peu absorbées à l’intérieur de leur organisme, et que très peu de NP soient adsorbées à leur surface. Les nanoparticules de ZnO déforment moins les bactéries, mais endommagent plus leur enveloppe. Le CeO2 nanoparticulaire quant à lui ne semblait pas endommager les tissus externes, mais provoquaient l’apparition de vides intracellulaires quand il était adsorbé sur des parois. Le NP-ZnO est absorbé par les Nitrosomonas europeae|Nitrosomonas europeae et la dissolution des du ZnO nanoparticulaire en Zn2+ pourrait expliquer la toxicité de ces nanoparticules.
• Des données sont parues en 2010 sur le bioaccumulation et les impacts de différentes tailles (10 à 20 nm de diamètre) de nanoparticules pour deux molécules (TiO2 et ZnO, très utilisés dans les crèmes solaires et des produits autonettoyants) sur un ver de terre (Eisenia fetida), à relativement « forte » dose (exposition à 5 g de nanoparticules par kg de terre, durant 7 jours, taux possibles en cas d’accident ou d’apports volontaires). Les NP-ZnO se sont montrés plus toxiques et bioaccumulables pour le ver de terre que les NP-TiO2, et leur toxicité n’a été étudiée qu’à des doses élevées qui seront a priori rares dans la nature. D’autres études ont porté sur ce même vers.
Des nanoparticules peuvent être bioaccumulées par le poisson zèbre après qu’elles l’ont été par des proies telles que les daphnies.
• Des nanoparticules de fer (fer à la valence zéro (ZVI), sulfure de fer (FeS) et magnétite (Fe3O4) peuvent faciliter l’inertage de l’arsenic dans les sols, mais la toxicité de ces particules pour l’écosystème et l’homme n’a pas été étudiée, et l’efficacité des nanoparticules n’a pas été comparée avec celle de microparticules.
• Des effets possibles sur les plantes cultivées sont détectés (2012) ; Alors que l’effet de la bioaccumulation de métaux "normaux" est déjà jugé préoccupant pour la sécurité alimentaire ou même pour la santé des plantes cultivées (dont du soja lui-même), il était inconnu jusqu’en 2012 pour les formes nanoparticulaires de ces mêmes métaux. L’effet de deux nanoparticules déjà couramment et massivement diffusées dans l’environnement (oxyde de zinc très fréquent dans les produits cosmétiques, et dioxyde de cérium massivement émis par les pots catalytiques) a été étudié par un consortium scientifique international, sous serre et en atmosphère contrôlée, sur une plante cultivée, le soja. Selon les premiers résultats (publiés en 2012) l’exposition à l’une ou l’autre de ces nanoparticules affecte les plants de soja et la fertilité du sol ;
L’exposition au nano-zinc est sans effet de seuil pour l’oxyde de zinc. Celui-ci même à très faible dose accentue légèrement la croissance de la plante. Mais il est bio-accumulé dans ses parties comestibles (feuille, graines ainsi "contaminées") ;
Le dioxyde de cérium inhibe au contraire la croissance du soja. Il en diminue le rendement de culture. Il se fixe plutôt dans la racine et il réduit la captation de l’azote du sol (en contribuant donc à son eutrophisation, d’autant plus que cette réduction encourage l’agriculteur à augmenter ses engrais azotés pour maintenir les rendements agricoles). Il interagit aussi avec les bactéries du sol dont certaines vivent en symbiose avec les légumineuses.
On ignore si à ces doses, les nanoparticules acumulées dans les graines et feuilles peuvent affecter la santé humaine ou l’celle des animaux domestiques (qui avec l’élevage hors-sol et les pisciultures consomment de plus en plus de soja).
Les accumulations de nanoparticule peuvent être rendues visibles par des techniques de fluorescences aux rayons X, dont pour le zinc et le cuivre.
Sans surprise, des molécules toxiques et génotoxique à doses "macro" peuvent se montrer également génotoxiques si ce n’est beaucoup plus sous forme nanomoléculaire (ex : Chrome VI), mais la génotoxicité de la plupart des nanoparticules doit être spécifiquement réétudiée.
Elle est testée in vitro ou sur le modèle animal (rat...), et aussi chez des plantes et parfois chez l’homme, mais difficile à évaluer avec les tests classiques, et des résultats contradictoires sont données pour les courtes expositions. Certaines nanoparticules (Or, ou TiO2 par exemple) sont suspectées de pouvoir endommager l’ADN, sans que l’on sache encore si cet effet est dû à un stress oxydant ou à d’autres causes. La localisation nucléaire de nanoparticules d’or a été démontré au microscope électronique à transmission ; Des liens avec certains cancers seraient possibles.
La question des effets synergique commence aussi à être explorée, par exemple pour une exposition simultanée au DDT et à du titane nanoparticulaire, ou une exposition à des UV simultanément à des nanoparticules présents dans l’eau.
Les impacts sanitaires (toxicologiques et écotoxicologiques) des nanoparticules, qu’elles soient d’origine naturelle ou anthropique, sont encore très mal connus, néanmoins ils sont supposés importants, car si ces particules n’ont presque pas de masse, leur surface de réaction est proportionnellement la plus grande (par unité de poids). Leur impact varie probablement selon leur taille, leur caractère hygrophile, lipophile, leur charge électrique, leur tendance à s’agglutiner ou non qui peuvent favoriser ou non leur passage des barrières biologiques (cellulaire, peau, muqueuses, poumon, intestin, barrière hématoencéphalique, placentaire, etc.). Par exemple, chez l’homme expérimentalement exposé à du technétium radioactif (facile à suivre), on a retrouvé ce technétium rapidement dispersé dans le sang, le tissu cardiaque et le foie, avec une élimination rénale rapide, mais les résultats diffèrent selon les études, et ce domaine reste très mal exploré.
Des expériences animales, et d’exposition in vitro de cultures de cellules humaines, ont montré que les nanoparticules étaient facilement phagocytées par des cellules (bronchiques notamment). Pour échapper aux biais du modèle animal, des études ont même été faites sur l’homme, y compris en exposant des personnes en chambre fermée à des fumées de diesel (USA, Royaume-Uni, Suède). Les données sont encore limitées et ne permettent pas encore de suivi épidémiologique ou écoépidémiologique fin.
Des nanoparticules phagocytées par une cellule peuvent interagir avec les membranes plasmiques et les organites cellulaires, d’autant que certaines de ces particules sont des catalyseurs. Elles peuvent initier la production d’espèces réactives de l’oxygène (= > stress oxydant impliquant des radicaux libres et leurs « effets en cascade »).
Diverses études ont montré des effets à court-terme (ex : asthme et réponses inflammatoires pulmonaires, éventuellement chronique) des PUF, mais on soupçonne fortement aussi des effets à long terme.
L’être humain et d’autres espèces vivantes sont notamment exposés à des nanoparticules ayant comme source des phénomènes d’usure mécanique (freins et pneus par exemple), et de combustion (incinération, pots d’échappement y compris pots catalytiques, centrales thermiques, certaines productions industrielles...).
Des études, y compris chez l’être humain, ont mis en évidence qu’une importante part des nanoparticules inhalées atteignaient directement les alvéoles pulmonaires, d’où elles peuvent passer dans les cellules ou dans le sang. La pilosité nasale, le mucus et le transport mucociliaire n’éliminent que les grosses particules, les PUF (particules ultrafines) ne pouvant être éliminées que par des macrophages alvéolaires.
En particulier, des particules ultrafines associées « à une hausse de la mortalité due à leur dépôt dans les poumons, cerveau et système circulatoire » sont produites par la combustion du bois ou autres combustibles et carburants (fuel, essence, moteurs Diesel), etc., et même par la combustion du gaz naturel (si ce dernier ne produit pas de suies de 10 et 100 nm, une étude de l’université Federico II de Naples (Italie) un brûleur de chauffe-eau au gaz ou de gazinière produit des particules de 1 à 10 nanomètres (nm) de diamètre se forment). Dans une chaudière à condensation leur taux est bas (0,1 milligramme par normo-mètre cube ou mg/Nm3) suite à leur oxydation optimisée dans la zone de la flamme, mais un brûleur de gazinière engendre des taux particulaires bien plus élevés (5 mg/Nm3) ainsi d’ailleurs qu’une « quantité significative » d’hydrocarbures aromatiques polycycliques qui pourraient peut-être interagir avec ces nanoparticules.