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De "Socialismo o barbarie"
mardi 16 juin 2009, par
Appel de Socialisme ou Barbarie International
Face à la crise économique mondiale la plus grave
depuis les années 30
Pour une Conférence Internationale des
courants révolutionnaires
Il s’agit d’un événement historique au niveau mondial. Depuis les années 1930, il n’y avait pas eu de crise aussi profonde des systèmes capitalistes. Il est un fait aujourd’hui que toutes les économies impérialistes se trouvent dans une phase cyclique de récession.
Même si les états déboursent des milliards de dollars pour éviter l’effondrement du système financier international, mais aussi des grandes industries et des branches de l’économie (comme la crise des usines de véhicules à moteur des USA), la crainte subsiste que la contraction et déflation vont s’aggraver et que l’économie mondiale glisse inexorablement vers une autre grande dépression.
Cette « attaque cardiaque » dans le centre lui–même du système capitaliste international, se répercute déjà sur les autres pays et autres sphères de la société mondiale. Il n’y a pas un coin dans la planète ni un secteur de l’activité humaine qui puisse échapper à ses effets, malgré les inégalités.
Dans les faits, il existe une nouvelle situation mondiale. De cette nouvelle situation, les équilibres internationaux construits durant les dernières soixante années semblent très perturbés, les relations entre les classes bouleversées comme au sein même de la classe dominante et, aussi, entre les différents états. Ces équilibres seront soumis à des forces et des pressions considérables pendant les prochaines années.
Tous les analyses coïncident en 2009, la crise atteindra des cimes plus dramatiques. Dans ce contexte, une possibilité se profile que de grandes luttes sociales et politiques se déchaînent, dans les pays centraux du système capitaliste.
En effet, les mesures appliquées jusqu’à présent pour pallier la crise ne sont que des recettes « classiques » de ce système d’exploitation et d’oppression : la destruction des capitaux et de la force de travail « excédentaire ». C’est ainsi qu’ils provoquent une véritable vague mondiale de destruction de l’emploi.
Sur toute la planète, des USA à la Chine, un massacre mondial de l’emploi a commencé. Pour restaurer les profits « normaux » du capital et résoudre la crise, des dizaines de millions de travailleurs sont jetés dans les abîmes du chômage et de la misère. Quant à ceux dont les postes de travail sont épargnés, on leur impose des conditions d’exploitation de plus en plus en plus précaires et flexibles. Par exemple, le syndicat de la GM a accepté le principe même d’une restructuration dont les travailleurs supportent une fois de plus les conséquences pour sauver l’entreprise.
Dans de nombreux cas, la réaction des travailleurs a été un mélange de choc et scandale , autres se dépêchent de « théoriser » sur le fait que « on ne voit pas de mobilisations », or ces dernières semaines d’ importantes luttes ont commencé.
D’abord,évoquons par sa valeur symbolique, le conflit des travailleurs de Chicago de la Republic Windows et Doors, parce qu’elle est la première occupation d’usine aux USA depuis les années 30. Le fait que les travailleurs de Republic luttent seulement pour le paiement des salaires impayés et des indemnisations et non pas contre la fermeture de leur entreprise est un précédent et un exemple qui pourrait être suivi par des secteurs beaucoup plus importants de la classe ouvrière américaine, qui demeure encore structurellement une de plus puissantes au monde. Cette classe ouvrière affrontera maintenant la paralysie et la « suspension » des 60 usines de véhicules à moteur simultanément, ce qui aurait des conséquences pour le reste des branches liées à cette industrie.
De même, il faut souligner l’immense rébellion juvénile, ouvrière et populaire en Grèce, un pays européen de grandes traditions de lutte. Cette révolte a déjà eu un impact sur tout le reste du continent. Et la majorité des analyses coïncident en affirmant que ce qui s’est passé en Grèce n’est que le reflet de la crise mondiale à un niveau national.
Il ne s’agit pas seulement du cas grec. Dans d’autres pays européens comme la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, les luttes et mobilisations ouvrières et étudiantes commencent. Une mobilisation de grande ampleur pourrait se produire.
Dans d’autres lieux du monde, on cumule les conditions objectives pour manifestations sociales : d’immenses pays comme la Chine et le sud–est asiatique, mais aussi dans d’autres régions du globe comme l’Amérique Latine où le cycle de rébellions populaires ouvert depuis le début du XXI siècle n’est pas clos.
D’une part, l’extension et la profondeur de cette crise révèlent une fracture du capitalisme. Ou, comme des analystes bourgeois l’affirment, ceci est la « la chute du mur de Berlin » du capitalisme, qui a remis en cause la légitimité du système et qui pourrait ouvrir de nouvelles révolutions sociales au XXI siècle, ce qui nous ouvrirait une nouvelle époque ou période historique.
D’autre part, ces profonds déséquilibres amorcés, mettent matériellement en perspectives de longues périodes de succession de crises sociales et politiques, de luttes, de guerres et de révolutions.
Ce séisme produit aussi des impacts subjectifs : La légitimité du capitalisme est profondément atteinte dans la conscience des masses. Bien que l’alternative du socialisme ne soit pas encore claire, cette crise ouvre un immense espace pour que les idées socialistes puissent récupérer le terrain perdu par la catastrophe finale des expériences bureaucratiques du siècle passé.
Responsabilité des courants socialistes et révolutionnaires
Dans cette situation, les courants du marxisme révolutionnaire et /ou du trotskisme ont une importante responsabilité : donner une réponse politique, programmatique et pragmatique aux nouvelles circonstances historiques créées par la crise.
Le marxisme révolutionnaire – est demeuré au XX siècle dans une situation « marginale » sous la double pression du stalinisme et de la stabilisation capitaliste après la deuxième Guerre Mondiale. La stabilité relative des pays centraux (où se trouvent les noyaux plus importants de la classe ouvrière) et les déplacements des grandes crises sociales et politiques à la périphérie ont accentué ce phénomène.
Toutefois, cette réalité pourrait changer. La chute du stalinisme qui ne date que de 1989 ainsi que la crise économique dramatique des centres mondiaux du capitalisme pourraient produire de nouvelles conditions sociales, politiques et idéologiques conditions plus favorableS « relancer » à niveau internationale « la lutte par la révolution socialiste ».
Dans cette situation, le marxisme révolutionnaire n’arrive pas les mains vides, même s’il a peu d’influence sur les grandes masses. Dans de nombreux pays, principalement en Europe, Amérique latine et même aux USA, il existe une importante présence dans les secteurs d’avant–garde des travailleurs et étudiants.
Effectivement, dans plusieurs villes et pays – européens, latino–américains et états–uniens, la tradition du trotskisme a fait « école ». On retrouve des racines, une tradition dans de nombreux secteurs de l’avant–garde, comme mode de pensée politique et d’intervention dans les luttes ouvrières et sociales et celles des jeunes. Cette tradition pourrait maintenant produire ses fruits, dans les organisations des secteurs d’avant–garde et même dans celui des masses de travailleurs et de la jeunesse, pour enfin donner des réponses à cette crise.
Cette expérience de décennies a donné lieu à l’existence de nombreux courants au niveau international et/ou régional, ainsi qu’à une myriade de groupes qui se revendiquent comme socialistes révolutionnaires et qui sont touchés par le cours de cette crise. Ensemble, ils constituent un capital politique, organisationnel et humain d’importance.
Tout ceci ne nous fait pas oublier les différences politiques, relatives au programme et de concepts qui existent entre les différents courants. On trouve des courants opportunistes ou extrêmement sectaires. Nous ne faisons pas, alors, un appel conceptuel d’« unité », qui prétend passer au–dessus des différences politiques réelles.
Cependant, devant l’ampleur de la crise, il est nécessaire d’impulser une initiative de front unique, de chercher un mécanisme qui ne produise pas d’illusions dans les pseudo « unités » et qui nous permettrait de prendre des initiatives en commun sur une base minimale d’indépendance de classe, ouvrière et socialiste.
Un premier pas irait dans la mise en place d’une Conférence Internationale des courants socialistes révolutionnaires, pour un « échange d’idées » sur la crise, pour examiner et avaliser une série de points d’un « programme ouvrier et socialiste » et aussi pour répondre à des actions en se coordonnant internationalement.
Déjà, dans beaucoup de pays, différents groupes ressentent le besoin de « faire quelque chose face à la crise ». Il faut donc rechercher des méthodes pour mener un front unique qui serait alors une réponse commune à toutes ces attentes. Ce « quelque chose » serait de donner une réponse politique d’ensemble, en même temps que d’examiner et voter une série d’ initiatives pratiques.
Cette réponse pourrait avoir deux volets. D’abord, il s’agira de donner une réponse d’ensemble à la destruction d’emploi et, surtout, aux luttes ouvrières, juvéniles et populaires qui commencent dans différentes régions du globe et aussi de profiter de la perte de legitimité énorme du capitalisme en crise, pour renforcer davantage l’activité de propagande massive anticapitaliste et socialiste.
Nous adressons cet appel aux courants et groupes internationaux des USA, Europe, Asie, et aussi d’Amérique latine et nous mettons à disposition comme un des matériels pour avancer dans cette initiative la « Déclaration <http://www.socialismo–o–barbari...> » que nous avons émise comme courant international face à la crise le passé mois d’octobre.
Avec nos salutations socialistes et révolutionnaires en espérant une réponse favorable pour mettre en marche cette initiative.
Courant Socialisme ou Barbarie Internationale
Décembre 2008
El crack financiero global abre una nueva situación mundial
La “caída del Muro de Berlín” del capitalismo
Declaración de la corriente
Socialismo o Barbarie Internacional
08/10/08
Parte I
La crisis financiera y económica detonada en el centro del capitalismo mundial es un acontecimiento de importancia y consecuencias inconmensurables, que ha abierto una nueva situación internacional. Después de los primeros temblores registrados hace más de un año, la crisis ha dado un salto cualitativo. Se ha producido el crash de Wall Street, el centro financiero del mundo, y el incendio llegó también simultáneamente a todos los mercados financieros de Europa, Japón, China y el resto del planeta.
Los “bomberos” de los gobiernos de esos países y sus bancos centrales ya han rociado el incendio con billones y billones de dólares, euros, libras y yenes, pero el fuego no se apaga. Se arman “rescates” colosales a costos incalculables, pero ninguno han impedido que entidades financieras inmensas –que hasta hace pocas semanas eran presentadas al mundo como ejemplos de buen capitalismo, eficiencia y libre empresa– se desplomen como castillos de naipes. Los que aparecían como altares del capitalismo mundial en su etapa neoliberal –los cinco bancos de inversión de Wall Street– han desaparecido de la faz de la tierra, devorados por la crisis, en cuestión de semanas.
Los más acérrimos neoliberales, los gobiernos de EEUU y la Unión Europea que todo lo privatizaban, ahora han salido al ruedo a nacionalizar decenas y decenas de bancos, entidades hipotecarias o papeles financieros. Los banqueros, financistas, empresarios y el propio FMI, que durante décadas protestaron contra la intervención del estado en la economía, ahora lloran implorando que el estado intervenga para salvarlos. Por supuesto, a costa de montañas de dinero que saldrán de los impuestos que paga el resto de la población, de recortar violentamente los gastos sociales, del desempleo masivo, de pensiones de retiro reducidas a la nada y de salarios de hambre para los que aún tengan la suerte de seguir siendo superexplotados en un empleo...
Es la hora de la reducción al absurdo del capitalismo en su versión neoliberal. De la privatización de las ganancias, pretenden pasar ahora a la “socialización” de las pérdidas. ¡Pero está por verse si las masas trabajadoras de EEUU y del resto de mundo van a aceptar tranquilamente sacrificarse para salvar a los tiburones de Wall Street !
Porque este inmenso cataclismo financiero y económico, que además ocurre en el centro del mundo, marca un antes y un después. Tienen razón los que han señalado que se trata del “Muro de Berlín del capitalismo” en su versión neoliberal, “modelo” que se impuso mundialmente desde la “revolución conservadora” de Reagan y Margaret Thatcher. Luego de un terremoto como éste en el centro económico y geopolítico del mundo, las cosas no pueden seguir igual.
Esta “caída del Muro del Berlín del neoliberalismo” ya ha abierto una nueva situación mundial : ha hecho saltar por los aires los dos pilares de la estabilización mundial de las últimas décadas. Por un lado, la propia forma de organización del capitalismo mundial anudada alrededor de una libertad irrestricta para que el mercado haga valer su ley de explotación, tomando al mundo como campo de valorización del capital prácticamente sin freno alguno ; por el otro, la ambición de una hegemonía mundial “imperial” que se pretendía incuestionable por parte del (hasta ahora) jefe de los imperialismos, el imperialismo norteamericano.
El fin de estas bases de la estabilización post 1989 ha abierto un panorama o situación mundial profundamente distinto, que estará marcado por más contradicciones, polarización social y política, más disputas entre economías y Estados, divisiones entre los de arriba y, sobre todo, más luchas entre las clases. Una situación mundial donde es muy probable que presenciemos el retorno a los rasgos más clásicos del capitalismo, marcado por tremendas crisis, guerras y revoluciones.
Una combinación de diversas crisis, con la economía en el centro
La crisis que hoy ocupa el centro de la escena, la situación financiera y económica, no es sin embargo el único nudo de ésta a escala mundial. Hoy, a distintos niveles y dimensiones, se entrecruzan diversos conflictos y situaciones críticas que configuran un contexto mundial muy distinto –para tomar un punto de referencia clave– del que aparecía en 1989-91, con el derrumbe de la ex URSS y la restauración del capitalismo en todos los países “socialistas” de Europa y Asia.
¡Parece increíble que estamos a tan poco tiempo –en perspectiva histórica– de ese momento en que se llegó a hablar del “fin de la historia”, de la clase obrera, de la lucha de clases y de la perspectiva misma del socialismo ! Una sociedad mundial inmovilizada por los siglos de los siglos en el capitalismo neoliberal globalizado, que abarcaba (y unificaba) todo el planeta ; un sistema de estados “unipolar”, regido por el superimperialismo de EEUU, que dictaba las normas del orden mundial ; una extensión universal de la “democracia” de los ricos, un “pensamiento único” para todos los seres humanos, y así hasta el infinito…
Es importante, entonces, pasar en limpio estos nuevos elementos y factores críticos que no se presentaban en 1989-91, y que son parte de un panorama mundial tan diferente, marcado ahora no por la “caída del comunismo”… sino por lo que amenaza ser la más grave crisis de la economía capitalista en casi un siglo.
Una crisis financiera y económica mundial comparable a la de 1929
No sólo desde la izquierda y el marxismo, sino también desde la derecha, ya se caracteriza a la actual crisis como la más grave desde la de 1929. Como dijo Alan Greenspan –uno de los “padres de la criatura”–, “éste es un hecho que sucede probablemente una vez cada siglo... esto está sobrepasando cualquier cosa que yo haya visto... no lo puedo creer”. Efectivamente, para establecer comparaciones de la presente crisis, hay que referirse a la de 1929 o la Gran Depresión de 1873.
El mecanismo esencial es común con la crisis del 1929 : la plétora de capital ficticio hace estallar todo, en la medida en que la caída de la tasa de ganancia no da ya para remunerar a estos capitales dedicados a la especulación financiera. Aunque con otros tipos de “instrumentos financieros”, la orgía de especulación que precedió al derrumbe, también es parecida con la de 1929.
Pero, el derrumbe no sólo afecta a los capitales ficticios sino al capital en su totalidad, que no es otra cosa que acumulación de trabajo humano, que ahora es destruido en enormes proporciones. Las consecuencias golpean sobre el conjunto del ciclo de reproducción del capital. Es decir, no sólo sobre el ciclo del capital-dinero, sino también del capital productivo. Esto nos lleva a la gravedad de las consecuencias que tendrá la crisis financiera en la llamada “economía real” ; es decir, en la esfera de la producción.
Los resultados ya se sienten en todas partes, aunque con desigualdades según los países. Hoy es imposible de responder con certeza es hasta dónde llegará esto. Pero el hecho innegable de la extensión mundial de la crisis financiera, con la inmensa destrucción de capital-dinero que esto conlleva, agiganta las posibilidades no sólo de una recesión a escala mundial, sino incluso de una depresión al estilo de los años 30, que podría tener incalculables consecuencias.
A esta altura, el escenario “optimista” es el de una recesión más o menos severa, que afecte en primer lugar a EEUU, Europa y los países de la periferia más dependientes del ciclo estadounidense, así como también de sus enredos financieros.
Sin embargo, no pueden excluirse situaciones mucho más dramáticas –y más parecidas a la situación posterior al crash de 1929– si llegara a producirse un colapso sistémico de las finanzas estadounidenses y mundiales (un peligro que ya viene siendo advertido por varios analistas). Tal colapso dejaría sin financiamiento a los intercambios que se producen en la economía real y podría, entonces, abrirse un escenario cualitativamente distinto : el de una depresión mundial.
En todo caso, hay que prever que de una crisis de estas dimensiones no se sale fácilmente. Los “planes de rescate” –al estilo del que está implementando Bush– son una piedra al cuello de los trabajadores y el pueblo, pero eso no significa automáticamente que sean el mágico salvavidas mediante el cual el capitalismo saldrá rápidamente a flote y después todo seguirá como antes.
Más bien, por el contrario, la continuidad de la crisis marca hasta el momento el fracaso de las recetas que se están aplicando desde los gobiernos de los países capitalistas centrales.
Esto es así porque ante el quebranto multimillonario de “papeles tóxicos” (cuya valuación –aunque nadie tiene datos fidedignos– rondaría los 228 billones de dólares, varias veces el PBI mundial) un paquete de “rescate” de “sólo” 700.000 millones de dólares aparece como completamente insuficiente por decir lo menos.
Ahora lo afectado es el núcleo del capitalismo mundial
Este es un aspecto de inmensa importancia de esta crisis. Por diversos motivos, después de la Segunda Guerra Mundial, las grandes crisis capitalistas habían cambiado de epicentro. En 1929, se ubicó en los dos países capitalistas más avanzados del planeta : EEUU y Alemania. En cambio, en toda la segunda posguerra, el epicentro de las grandes crisis, de los crash financieros y económicos, se alejó de los países centrales para trasladarse a la periferia, a las tierras de los salvajes del “Tercer Mundo” y de los no menos bárbaros “comunistas”. En efecto, la crisis que acabó con la ex URSS, los defaults financieros y de la deuda que se sucedieron desde 1982 en América Latina, la crisis del sudeste asiático de 1997, la de Rusia en 1998, la de Turquía (2000–01), el derrumbe de Argentina en 2001… todo pasaba convenientemente alejado de Wall Street.
Desde allí no sólo se daban lecciones y sermones a los “bárbaros” sobre cómo evitar las crisis, sino que también aprovechaban la oportunidad para hacer jugosas ganancias.
El cambio de epicentro que presenta la actual crisis no sólo tiene un profundo significado. Lo más importante serán sus dramáticas consecuencias. Que se derrumben Tailandia o Corea, Turquía o Argentina puede generar algunos problemas. Pero semejante crisis en el centro económico–financiero y geopolítico del mundo es otra cosa cualitativamente distinta.
Esto tiene que ver con el papel económico-financiero ya insostenible que viene jugando EEUU desde la Segunda Guerra Mundial.
Está en cuestión el rol de EEUU como centro financiero y económico
EEUU emergió de la Segunda Guerra Mundial como el centro económico, financiero y político del planeta. Pero esto ya venía en decadencia, y ahora la crisis pone en tela de juicio la estructura “yanquicéntrica” de las finanzas y la economía mundial.
Cuando EEUU ocupó ese lugar, no sólo había sido (junto con la URSS) el gran vencedor de la guerra, sino que era también indiscutiblemente la superpotencia económica, con el 50% del PBI mundial, los mayores avances científicos, tecnológicos y de productividad en sus manos, las reservas de oro del planeta en sus arcas y, además, el gran acreedor del resto del mundo. Todo eso había, además, convertido al dólar en la moneda mundial, incluso antes de que se legalizara eso en los acuerdos de Bretton Woods.
Hoy la situación es muy diferente. No sólo EEUU ya no ocupa esa posición a nivel productivo, sino que se ha convertido en el gran deudor del planeta. Un deudor, además, insolvente, mientras mantenga el escandaloso déficit de cuenta corriente que arrastra desde hace largo tiempo, que hace juego con la astronómica deuda pública, tanto del gobierno federal como de los estados y municipios. El nivel de consumo de EEUU –que lo había convertido en el “consumidor de última instancia” a nivel mundial– sólo se viene sosteniendo con más y más endeudamiento público, empresario y familiar. Lo de las hipotecas es apenas un rubro de este endeudamiento universal (e insolvente).
Estos problemas estructurales han encendido luces rojas desde hace tiempo. Pero no se hizo nada para solucionarlos, entre otros motivos porque la “solución”, en términos capitalistas, implica un ajuste brutal, lo que podría desencadenar reacciones políticas y sociales imprevisibles.
Ahora la crisis pone al rojo vivo el cuestionamiento del papel central que ocupa EEUU en las finanzas mundiales. Antes, frente a las diversas crisis que asolaban la periferia, desde Washington y Wall Street se exigían perentoriamente sacrificios y “ajustes” a los países en desgracia. Ahora le toca a EEUU ser “ajustado”. Desde Europa, se le exige que “asuma sus responsabilidades”.
Crisis del dólar como moneda de reserva y del comercio mundial
Esta situación crítica, tanto coyuntural como estructural de EEUU, tiene una implicación particular y muy importante en la situación del dólar como moneda de reserva y comercio mundial. En relación con esto, ya se venían presentando dos contradicciones graves que ahora pueden estallar :
a) En las últimas décadas, de la mano del neoliberalismo, se acentuó cualitativamente un rasgo esencial del capitalismo desde sus orígenes : su carácter mundial. Las operaciones productivas, comerciales y financieras del capitalismo se internacionalizaron a gran escala. Es la mal llamada “globalización”. Pero este cambio desnuda la contradicción de un capitalismo globalizado cuya moneda de reserva, comercio y finanzas –el dólar– no es “global”, sino que la emite un estado nacional.
b) Esta contradicción se pone hoy al rojo vivo porque el estado que emite la moneda mundial es el mayor deudor del planeta. Y, peor aún, es un deudor insolvente.
Si este deudor insolvente no ha sido aún “declarado en quiebra” es porque sus acreedores temen, con razón, que su bancarrota los arrastre también a ellos al abismo. Pero la crisis ahora va a tensar más esta contradicción.
Por otra parte, el problema de la moneda del comercio mundial siempre se ha resuelto en la historia no por deliberaciones pacíficas sino por cambios en las relaciones de fuerza entre las potencias mundiales. El dólar asumió la corona porque EEUU ganó la Segunda Guerra Mundial. La libra esterlina (que hasta 1914 tenía además respaldo oro) perdió la primacía cuando Gran Bretaña salió maltrecha de ambas contiendas.
Que el dólar se mantenga en pie como moneda de reserva y del comercio está estrechamente ligado a que el resto del mundo le siga prestando dinero a EEUU y sosteniendo así los déficits de cuenta corriente y fiscal. Si los montos inauditos de los “rescates” se fuesen agrandando más y más, el Tesoro de EEUU y el banco central (la Reserva Federal) pueden ver comprometida su situación al punto que el dólar vaya siendo, preventivamente, dejado de lado como moneda de reserva y comercio internacional. Si se llegase a esa situación (en la que aún no estamos), pocos van a querer seguir prestando a EEUU para que pueda sostener sus déficits.
Los problemas del dólar están relacionados también con el problema más amplio de cómo se va a sostener el actual grado de “globalización” de la economía y las finanzas.
La “globalización” y las acciones defensivas de estados y regiones en tiempos de crisis
El capitalismo, desde sus inicios, constituyó un mercado mundial, una “economía-mundo”. La tan mentada globalización no fue otra cosa que dar un salto en esa tendencia secular del capitalismo. Hubo avances notables en ese sentido a varios niveles : de la producción, del comercio, de las finanzas, del entrelazamiento de inversiones mutuas entre los distintos países centrales, etc.
Sin embargo, esta realidad de ninguna manera resolvió una tremenda contradicción histórica propia del capitalismo : la subsistencia de los Estados y fronteras nacionales, ni, por ende, el hecho de que, finalmente, y a pesar de todo, las corporaciones económicas multinacionales no dejan de tener “patria”. Un supuesto “Imperio” sin fronteras donde se habría acabado con todo esto que sólo podía estar en la cabeza de superficiales intelectuales “posmarxistas” y/o posmodernos a la moda.
Pero, desmintiendo lo anterior, las grandes crisis, como la de 1929, ya implicaron –en su momento– saltos hacia atrás en los procesos de “globalización”. Para defender sus respectivos intereses, las burguesías de EEUU y Europa alzaron barreras proteccionistas que potenciaron un dislocamiento del mercado mundial que ya de por sí el crash de Wall Street había desatado. Junto con la restricción crediticia, esto fue fundamental para generar un escenario de depresión mundial en los años 30.
No decimos que ahora vaya a suceder exactamente lo mismo. Tanto la producción como los capitales a nivel mundial están hoy cualitativamente más entrelazados y en cierta medida “fusionados”. Sin embargo, repetimos que eso no ha terminado con las rivalidades, las diferencias de intereses y la competencia feroz entre las corporaciones de los distintos países imperialistas, así como sus estados y agrupamientos regionales. Y, como siempre, la crisis exacerba todo eso.
Contra la tendencia a la globalización que había sido predominante hasta la reciente crisis de la OMC (Organización Mundial de Comercio), ahora seguramente va a operar una tendencia en sentido contrario, la del “sálvese quien pueda”. Es decir, si la crisis arrecia, atrincherarse a nivel de estados y/o bloques regionales.
Por lo pronto, EEUU y Europa no han logrado acordar un plan unánime para encarar la crisis. Por el contrario, se están manifestando profundas diferencias. Desde Europa se exige a EEUU que “asuma sus responsabilidades” ; es decir, que proceda a un ajuste feroz. Asimismo, protestan contra la eventual (y casi inevitable a futuro) devaluación del dólar, que no sólo es una estafa a los acreedores de EEUU, sino también una maniobra “desleal” para hacer perder competitividad a la UE en el mercado mundial.
Por si esto fuera poco, ni siquiera a nivel de la misma UE han podido acordar otra cosa que un genérico “apoyo” a la respuesta nacional que cada país miembro pueda dar a “sus” problemas…
Crisis del sistema mundial de estados
La zozobra actual llega para profundizar aún más la crisis del sistema mundial de estados ; es decir, del orden político mundial. Los fracasos de EEUU en sus aventuras militares en Afganistán e Iraq han sido un factor fundamental (aunque no el único) para que se desvaneciese el delirio neoconservador del “Nuevo Siglo Americano” que trató de llevar adelante la administración Bush.
La caída de la ex URSS y el fin de la “guerra fría” produjeron un espejismo. EEUU, la gran potencia del capitalismo (pero que venía en verdad en un curso de declive), pareció recobrar una absoluta primacía mundial, mayor aún que la de 1945, porque ya no existía el rival del Kremlin.
En verdad, EEUU estaba muy lejos de eso. La estrategia de los neoconservadores para afirmar a EEUU como la superpotencia que iba a ejercer una hegemonía absoluta en el siglo XXI, estableciendo un imperio colonial-petrolero en Medio Oriente y Asia central, fue un fracaso que nadie sabe cómo resolver sin que signifique una retirada vergonzosa. Peor aún, EEUU está ante la perspectiva de empantanarse en una tercera guerra, interviniendo también en Pakistán.
La ilusión de un sistema unipolar, con capital en Washington, ha sido reemplazada por la realidad de un mundo multipolar, donde numerosos estados ya no obedecen órdenes y actúan por cuenta propia. Y, lo que es más, muchas veces lo hacen, en mayor o menor medida, contra los intereses de EEUU.
EEUU enfrenta en todos lados “desobediencias” que hubieran sido inconcebibles pocos años atrás. ¡Que a menos de 20 años del derrumbe de la ex URSS, una flota rusa llegue al Caribe –al que EEUU considera como su mar interior– para hacer maniobras militares con Venezuela, es uno de los tantos síntomas de la presente situación geopolítica !
Parte II
Hacia un mundo más polarizado, con menos “mediaciones” y con luchas, guerras
y revoluciones
Se reabre la lucha por el socialismo
“Si la crisis es controlada efectivamente, y creo que así será, entonces no creo que signifique que vayamos a apartarnos de un sistema de mercado. Si la crisis no llegara a ser controlada, en este caso tendría consecuencias más profundas, con otras visiones, y un escenario que yo creo que puede ser trágico.” (Lawrence Summers, ex secretario del Tesoro –equivalente a ministro de Economía– de Bill Clinton y actual asesor de Barack Obama)
La tremenda crisis que está viviendo la economía capitalista abrirá, más temprano que tarde, la posibilidad de luchar por la perspectiva auténtica del socialismo : la revolución social que lleve al poder a la clase obrera con sus propios organismos de autodeterminación.
La confesa incertidumbre de Summers, un verdadero prócer del orden capitalista, y su alarma ante la posibilidad de que se desarrollen “otras visiones” alternativas, son representativas del inusitado alcance y profundidad de la crisis desatada, así como de sus potencialmente “trágicas” consecuencias.
Recordemos que, en su momento, la caída del Muro de Berlín marcó no sólo la extensión del capitalismo a casi todo el planeta, sino también un enorme triunfo ideológico y de legitimidad, tanto del sistema capitalista en general como especialmente del neoliberalismo, en tanto modo particular de configurar el capitalismo.
El neoliberalismo significó, en primer lugar, arrasar con las conquistas obreras logradas en períodos anteriores de la lucha de clases, especialmente las concesiones del “estado de bienestar social” (welfare state) de posguerra. La nueva era neoliberal vino no sólo de la mano de la restauración del capitalismo en la ex URSS, el Este y China, sino también de una suma formidable de derrotas obreras, país por país, especialmente en los años 80. La globalización neoliberal completó esto al poner de hecho a competir directamente en el mercado mundial a la mano de obra, nivelando para abajo a los trabajadores conforme a los peores grados de explotación.
Junto a eso, el neoliberalismo modificó las relaciones del capital con el propio estado capitalista, especialmente en el sector financiero, dando “piedra libre” a actividades y operaciones antes más controladas y reguladas estatalmente. Asimismo, con las privatizaciones y la mercantilización de todo tipo de actividades, se ampliaron cualitativamente las áreas manejadas directamente por el capital privado.
El reverso del “fracaso del socialismo” de 1989-91 significó la legitimación del neoliberalismo como algo indiscutible e imposible de cuestionar. Pero ahora es el neoliberalismo el que aparece fracasando no menos rotundamente. Y no se trata sólo de la caída de las cotizaciones en las bolsas. ¡Al mismo tiempo, millones de seres humanos se hunden en la miseria y el hambre, en la peor crisis alimentaria en décadas !
Esta bancarrota es también un impacto tremendo en la conciencia de millones y millones de trabajadores en todo el mundo. Pero es un impacto en sentido totalmente opuesto al de la “caída del socialismo” de 1989-91.
Aunque no se trataba de estados realmente “socialistas”, el derrumbe de la ex Unión Soviética, al tener como consecuencia inmediata la restauración capitalista, fue un duro golpe en nuestro propio terreno. Ahora, este terremoto económico-financiero es también un duro golpe… pero en el terreno de ellos.
Por lo tanto, es absolutamente claro que la crisis y deslegitimación del neoliberalismo crean mejores condiciones para el desarrollo y recuperación de la conciencia anticapitalista y socialista que llegó a tener la clase trabajadora, y que fue perdiendo en las derrotas y frustraciones de las revoluciones del siglo XX.
Esto seguramente va a ser producto de procesos complejos de la lucha de clases, en los que intervendrán muchos factores, y en donde los resultados de los futuros combates tendrán una gran importancia, junto con la acción de los partidos o corrientes socialistas revolucionarias.
En este sentido, será esencial mantener firmemente posiciones independientes, clasistas y auténticamente socialistas, frente a engaños como el progresismo “antineoliberal” (que promete un capitalismo “con rostro humano”) o el “socialismo del siglo XXI”... que se construiría junto con los empresarios.
Desde el comienzo del siglo, estos discursos están en boga –por ejemplo– en varios de los actuales gobiernos latinoamericanos : desde el propio Lula hasta Hugo Chávez, pasando por Cristina Kirchner, Correa y Evo Morales ; ahora podrían generalizarse hacia otras regiones del globo.
En resumen : la crisis y deslegitimación del neoliberalismo empujan ahora en el sentido de la recuperación de la conciencia anticapitalista y socialista, de la misma manera que antes las canalladas de las burocracias que culminaron con la restauración capitalista en la URSS, el Este y China, empujaban en sentido opuesto.
Ahora se está abriendo la posibilidad de que la conciencia de millones y millones comience a caminar en el sentido del cuestionamiento al capitalismo y de un relanzamiento de las ideas y la lucha por el socialismo.
Se agudizarán las contradicciones de clase, sociales y entre estados
Cómo decíamos, con la caída del Muro de Berlín el capitalismo parecía cerrar el círculo del cuestionamiento a su dominación, comenzado con la Revolución Rusa de 1917. El capitalismo parecía terminar el siglo XX afirmando más que nunca su dominación a escala mundial, revirtiendo las concesiones a la clase obrera mundial que había otorgado como “tributo” indirecto por miedo a más revoluciones. Asimismo, hacía retroceder el proceso de autodeterminación nacional desarrollado en la segunda posguerra con la independencia de las colonias, y sobre todo lograba la vuelta al dominio directo de la explotación capitalista en el tercio del mundo donde se habían producido revoluciones que habían expropiado a la burguesía.
Como es sabido, los efectos de estos hechos en la conciencia de millones de trabajadores y en las luchas cotidianas fueron tremendos. El socialismo había “muerto” después de “fracasar totalmente”. Por lo tanto, la clase obrera mundial debía conformarse con ser una clase explotada hasta la eternidad. Este panorama ideológico tiñó de conjunto la lucha de clases internacional a lo largo de las dos últimas décadas.
Pero lo que está ocurriendo en estos momentos hace las veces de un “recomienzo” histórico : el supuesto “triunfador”, el capitalismo mundial, afronta su crisis más dramática en décadas. Si los desarrollos de las tres últimas décadas habían ido –por así decirlo– de “izquierda a derecha”, ahora, estos desarrollos serán en sentido contrario : de “derecha a izquierda” aunque seguramente marcados por una polarización en ambos extremos.
Porque lo que esta crisis ha puesto en cuestión frente a los ojos de millones y millones no es ahora el “socialismo”… sino el propio capitalismo en su forma más contemporánea y “avanzada” de organización. Es un cuestionamiento que, por sus tremendas y potenciales consecuencias mundiales, regionales y nacionales, no hace más que actualizar el carácter de la época histórica abierta a comienzos del siglo pasado como de crisis, guerras y revoluciones sociales.
Un ataque en regla contra los trabajadores
La pretensión del capitalismo y los gobiernos de EEUU y de todo el mundo es “socializar las pérdidas” : que los trabajadores paguen la catástrofe perpetrada por el capitalismo.
En los billones y billones que se han hecho humo en las hogueras de Wall Street estaba condensado buena parte del esfuerzo y los padecimientos de todos los trabajadores del mundo. ¡Y ahora se les pide que sean ellos los que paguen la factura de este desastre, con más trabajo, más penurias, más esclavitud laboral !
Esta es la política que viene desde todos los gobiernos, en primer lugar, el de EEUU. Pero estos ataques van a dar motivos para que haya respuestas a su misma escala.
¿Qué va a pasar, por ejemplo, en EEUU, si millones pierden la vivienda y el empleo, y otros tantos ven liquidadas sus pensiones de retiro, por la pérdida de valor de los títulos y acciones que supuestamente las respaldaban ? ¿Va a continuar la pasividad de las masas estadounidenses, que viene desde las derrotas de los tiempos de Reagan, o vamos a presenciar el “recomienzo” de la lucha de clases en los mismísimos Estados Unidos ?
La rabia con que millones de estadounidenses recibieron el “bailout”, el plan de “rescate” de Bush, y cuya presión hizo fracasar el primer intento de aprobarlo, es un anticipo de lo que puede pasar si el capitalismo norteamericano lleva adelante el ajuste salvaje que objetivamente requiere la economía de EEUU.
Lo que decimos respecto de EEUU, centro de la actual crisis, es válido también para el resto del mundo, ya que nadie va a quedar inmune. Esto abre la perspectiva de una polarización mucho mayor y más dura de todas las contradicciones y enfrentamientos.
Esta exasperación de las tensiones sociales y políticas ha sido un rasgo universal de todas las grandes crisis. Aunque nos referimos en primer lugar a las que atañen a la clase trabajadora, esto va a teñir a todos los sectores. Se van a presentar divisiones en la misma burguesía y su personal político (como la que paralizó durante varios días al gobierno de EEUU).
Las relaciones entre estados, en una situación donde no hay quien “ponga orden”, pueden también dar cauce a situaciones críticas.
La “resurrección” del keynesianismo no significará retorno al “estado de bienestar”
Es necesario alertar que ya mismo está funcionando una tremenda trampa. Ahora, medio mundo se ha vuelto “antineoliberal”. El neoliberalismo es condenado (más de forma que de contenido) para sostener a continuación la posibilidad de “otro capitalismo” que funcione mejor que el fracasado neoliberalismo. Esto es lo que también intenta presentar Obama, aunque en realidad, para una facción del imperialismo, es el candidato ideal para esta situación de crisis.
Ahora, todos se están diciendo “keynesianos”, en referencia a Keynes (un importantísimo economista burgués contemporáneo de la Gran Depresión de los años 30), y claman para que el estado vuelva a intervenir, regular y controlar. “Bring back Keynes !” : “¡Traigan de vuelta a Keynes !” reclama el titular de uno de los más tradicionales diarios de Londres.
Sin embargo, esta resurrección del “keynesianismo” –o, mejor dicho, de la intervención y regulaciones del estado–, no significa de ninguna manera un regreso a las concesiones del “estado de bienestar social”, desmantelado por la reacción neoliberal.
Muchos sectores del “progresismo”, tanto en América Latina como en Europa, argumentan incluso que el capitalismo “funcionaría mucho mejor y se saldría rápidamente de la crisis” si se bajaran las tasas de interés, se crearan empleos y se aumentaran los ingresos de los trabajadores. De esa manera, argumentan, la mayor demanda permitiría colocar la producción y superar así una recesión o depresión. En resumen : el “progresismo” sueña con volver al “estado de bienestar social” ensayado en EEUU con Roosevelt y generalizado en la posguerra en todos los países centrales (y también, más modestamente, en muchos de la periferia).
Pero se olvidan de dos cosas : la primera es que el “estado de bienestar social” no fue simplemente un hecho “económico”, sino una acción política. Estuvo determinado por el terror de las burguesías de todo el mundo a la revolución socialista. Aunque la Unión Soviética había ya degenerado en el régimen burocrático que llevaría finalmente a la restauración capitalista, la sombra de la revolución obrera de 1917 aún se extendía por el mundo. El “estado de bienestar” o welfare state fue una medida necesaria para domesticar a la entonces combativa clase obrera estadounidense e impedir, después de la guerra, revoluciones socialistas en Europa occidental.
Y la segunda cuestión es que el capitalismo es un sistema social marcado por dramáticas contradicciones que están en el núcleo íntimo de su configuración. Su lógica más profunda marca una sed insaciable de ganancias a despecho de la reproducción humana y de la naturaleza. Se trata de una lógica perversa que –como fue demostrado hace más de siglo y medio por Marx– inevitablemente lo lleva de crisis en crisis porque socava estos dos manantiales de la riqueza, el trabajo humano y la naturaleza.
Además, con la evolución histórica, y por distintas razones, estas tendencias a la crisis (que sin embargo nunca pueden significar un “derrumbe” del sistema si la clase obrera no lo tira abajo con su lucha revolucionaria) no hacen más que tender a agravarse.
Por lo tanto, sea en su forma neoliberal, sea bajo una nueva configuración “keynesiana”, las contradicciones del sistema capitalista son irresolubles : la única solución realista es la lucha por abrir paso a otro sistema social, el socialismo.
Socialismo o barbarie : un programa obrero y socialista frente a la crisis
La versión de “keynesianismo” que se está perfilando en este brusco giro “estatizante” de muchos gobiernos no debe dar lugar a ilusiones.
Estas políticas, que podríamos definir como un “keynesianismo liberal” ; o sea, un giro hacia una mayor intervención y regulación del estado en la actividad económica, pero tratando de mantener las condiciones de superexplotación que el neoliberalismo logró imponer a la clase obrera mundial y los países semicoloniales, como por ejemplo la flexibilización laboral y los TLCs entre EEUU y varios países latinoamericanos (algunos de los cuales, para salir del paso, ahora tratan de tener simultáneamente relaciones con Chávez).
Este “keynesianismo liberal” (o “liberalismo keynesiano”), que a lo sumo intentará poner “paños fríos”, va a desarrollar a gran escala el “asistencialismo de la miseria” que vemos en tantos países de América Latina.
Pero, como venimos señalando, los intentos de hacer pagar los platos rotos de la crisis a los trabajadores, se producen en un contexto muy distinto al de la ofensiva triunfante del neoliberalismo de los años 80 y 90. Hoy no están bajo la sombra del gran éxito que lograron con el “fracaso del socialismo”, sino bajo la pérdida de legitimidad que implica su actual fracaso.
Además, en regiones del mundo de importancia, como Latinoamérica, casi desde el comienzo mismo del siglo XXI ya se venía en un ciclo que se ha dado en llamar de “rebeliones populares”, con una enorme acumulación de luchas, experiencias y formas de organización independientes. Estas experiencias no lograron ser desmontadas del todo en estos últimos años de gobiernos “progresistas”. Ahora podrían significar puntos de apoyo para las luchas más duras que vendrán.
Porque mundialmente asistiremos a un escenario de mayor polarización, donde habrá menos “colchones” entre revolución y contrarrevolución, donde seguramente tenderán a “adelgazarse” los mecanismos de mediación de la “democracia” y a desarrollarse expresiones sociales y políticas más radicalizadas a derecha y a izquierda.
En este sentido, no deja de ser sintomático (a modo de ejemplo) lo que está ocurriendo ya en países europeos de gran estabilidad como Bélgica, donde ha habido en estos días una huelga general contra la carestía de la vida, que se realizó desbordando el previo llamado de las burocracias sindicales. Seguramente veremos hechos semejantes en los cuatro puntos cardinales, incluso en países decisivos para la estabilidad mundial de las últimas décadas, como los propios Estados Unidos.
En Latinoamérica, habrá que seguir con mucha atención lo que puede ser el punto de máximo quiebre de la estabilidad regional, con la eventualidad de una guerra civil en Bolivia. También será de mucha importancia la evolución de aquellas economías o regiones más directamente atadas a la evolución económica de Estados Unidos, como México y Centroamérica toda. Y no hay que dejar de subrayar las consecuencias que podría tener la eventualidad de un ascenso en las luchas en un país clave y que ha sido pilar de la estabilidad regional en los últimos años, Brasil.
En estas condiciones, se impone enarbolar un programa de reivindicaciones obreras que deberá estar marcado por algunas de las consignas más clásicas del programa de los trabajadores frente a la crisis : la escala móvil de horas de trabajo y salario ; la estatización bajo control de los trabajadores de toda empresa que decida suspensiones, despida o vaya a la quiebra ; la estatización de la banca y el establecimiento del monopolio estatal del comercio exterior, todo bajo el control de los trabajadores ; la abolición del secreto bancario y la apertura de la contabilidad de las grandes empresas, sean privadas o estatales ; la puesta en pie de comités de lucha, de autodefensa y formas de organización y coordinación al calor de las luchas, en la perspectiva de organismos de centralización nacional de las luchas. Es a partir de dar esos pasos que puede abrirse el camino hacia gobiernos obreros y populares y el socialismo.