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Tract du premier mai

vendredi 24 avril 2009, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

Face à la crise économique et sociale,
la défense du monde du travail
ne consiste pas à sauver les capitalistes

La crise ? Quelle crise ? Qu’est-ce que cela signifie pour notre avenir et celui de nos enfants ?

Bien des hommes politiques, bien des organisations politiques et syndicales nous proposent des « solutions » face à la catastrophe actuelle. Ils disent savoir comment « relancer l’économie ». Ils ont soutenu la financiarisation de l’économie, que ce soit comme gouvernants (de droite et de gauche), comme dirigeants des entreprises et des banques, et ils prétendaient alors que la mondialisation allait régler tous les problèmes du capitalisme. Mais, si ceux qui nous ont inoculé la maladie se proposent aujourd’hui comme médecins, ils ne nous livrent pas leur diagnostic. Quelle est la nature de cette maladie ? Parler de « crise », c’est ne rien dire. Quelle est la racine de la crise ? On nous a annoncé qu’il s’agissait d’une crise américaine avant de reconnaître qu’elle était mondiale. On a prétendu qu’elle était financière avant d’admettre que la récession aux USA avait débuté un an avant la faillite financière. Pourquoi les trous financiers continuent-ils de creuser les comptes des banques et des sociétés ?

Il y a toutes sortes de crises avec toutes sortes de conséquences très différentes. Toute stratégie de lutte devrait commencer par une appréciation de l’importance et de la signification de la crise. Se mobiliser sans savoir contre quoi, c’est comme se taper la tête contre les murs ! C’est très différent de se mobiliser contre une crise conjoncturelle qui va mener à une relance dans un an ou face à une crise systémique qui ne peut mener qu’à de nouvelles catastrophes jusqu’à des guerres mondiales comme les deux crises systémiques de 1873 et 1929.

Si les banquiers ne veulent plus prêter, si les possesseurs privés de capitaux ne veulent plus investir, et même pas dans des entreprises comme Airbus, ce n’est pas un signe de confiance dans l’avenir du capitalisme. Cela signifie qu’il s’agit d’une crise de suraccumulation du capital et non d’une crise conjoncturelle. Pourquoi, nous les travailleurs, devrions nous faire plus confiance au système que ses dirigeants et que les possesseurs de capitaux ? Accepter un chômage technique longue durée en attendant la reprise, c’est accepter un licenciement sans prime de licenciement. Parler de sacrifices nécessaires pour relancer une entreprise, c’est mentir, car c’est tout le système qui ne parvient plus à se relancer. Les travailleurs ont d’autres perspectives que de s’accrocher au Titanic du capital !

Ce que les capitalistes et leurs économistes disent sur la crise actuelle

« L’économie est tombée d’une falaise. ( …) Je n’ai jamais vu un tel niveau de peur auparavant » déclare le milliardaire américain Warren Buffet à la chaîne américaine CNBC le 9 mars 2009.

Le 23 octobre 2008, Alan Greenspan, ancien directeur de la FED, la réserve fédérale américaine, admet lors de son audition par la commission chargée du contrôle de l’action gouvernementale : « Oui, je reconnais que j’ai vu une faille. (...) La crise cependant a pris une dimension beaucoup plus grande que ce que j’avais imaginé. (...) C’est un tsunami comme on en voit un par siècle."

L’économiste Bezbakh pense que.« Le capitalisme n’est plus en voie de développement, mais en voie d’achèvement. Les puissances occidentales ne peuvent plus faire payer à d’autres pays le coût de la crise, comme ils l’avaient fait en 1929 avec la baisse du prix des matières premières. Nous assistons à un processus d’autodestruction soit du système, soit de son fonctionnement ».

L’économiste Immanuel Wallerstein déclare : "Je pense que nous sommes entrés depuis trente ans dans la phase terminale du système capitaliste. Ce qui différencie fondamentalement cette phase de la succession ininterrompue des cycles conjoncturels antérieurs, c’est que le capitalisme ne parvient plus à "faire système" ( ...) Le capitalisme touche à sa fin. (…) Cela dit, la crise la plus récente similaire à celle d’aujourd’hui est l’effondrement du système féodal en Europe, entre les milieux du XVe et du XVIe siècle, et son remplacement par le système capitaliste. Cette période, qui culmine avec les guerres de religion, voit s’effondrer l’emprise des autorités royales, seigneuriales et religieuses sur les plus riches communautés paysannes et sur les villes."

Le LEAP, prévisionniste du capital européen, annonce qu’"Aux Etats-Unis comme en Europe, en Chine ou au Japon, les dirigeants persistent à faire comme si le système global en question était seulement victime d’une panne passagère et qu’il suffisait d’y ajouter quantité de carburants (liquidités) et autres ingrédients (baisse des taux, achats d’actifs toxiques, plans de relance des industries en quasi-faillite,(...) pour faire repartir la machine. Le système global est désormais hors d’usage. (...) A l’issue d’une phase de dislocation géopolitique, le monde risque de ressembler à l’Europe de 1913 plus qu’à la planète de 2007. »

La relance, mythe ou réalité ? Obama ou le G20 vont-ils sauver le système ?

Les vingt chefs de bande du capitalisme mondial, réunis à Londres, se sont distribués des félicitations. Enfin des gens contents malgré la crise ! Il y a de quoi… Ils étaient tous d’accord ! Mais d’accord sur quoi ? Relancer le capitalisme, le moraliser, limiter les profits des entreprises et banques en faillite aidées par l’Etat, combattre les paradis fiscaux, éviter le retour au protectionnisme. Ah bon ! Il n’y aura plus de profits insolents dans les entreprises qui licencient, ni spéculations fondées sur du vent, ni paradis fiscaux, ni concurrence effrénée entre grandes puissances ? Le capitalisme moralisé, c’est quoi ? Le titre d’un film comique ou une pièce satirique ? De quoi être plié si on ne payait pas - et cher ! - les frasques de ce système.

Ces chefs d’Etat réunis à Londres ont entonné tous en cœur qu’ils étaient unis pour faire face ensemble à la crise. Mais, quelques jours avant, ne tenaient-ils pas un autre discours ? Obama avec son « achetez américain », Sarkozy avec ses prétendus « véhicules Renault rapatriés de leur site de production en Slovénie ». Ils prétendent préparer un avenir sans affrontements économiques ni militaires ? N’est-ce pas Obama ce fameux défenseur d’un monde plus pacifique qui vient de faire voter la plus grande dépense militaire pour des interventions militaires extérieures des USA ?

Et il faudrait les croire, ces gouvernants, alors qu’ils sont eux-mêmes les meilleurs amis des financiers et des capitalistes qui ont ruiné leurs sociétés en spéculant sur des titres sans valeur. Il faudrait s’imaginer qu’ils ont des solutions face à la crise du système, qu’ils vont faire repartir la machine, en panne malgré l’injection de centaines de milliers de milliards. Quant à leur morale, elle consiste à prendre l’argent public, celui qui devrait servir aux hôpitaux, à l’enseignement, aux transports, et à en faire cadeau à toutes les grandes sociétés qui ont flambé au casino des subprimes ! Ils voudraient même que les peuples les remercient de ce cadeau massif aux riches en prétendant qu’ils sauvent ainsi les travailleurs de la faillite … Il faudrait les croire aussi quand ils prétendent limiter les distributions de bonus, de stocks-options et autres revenus dans les sociétés qui licencient. Ou encore quand ils dénoncent les paradis fiscaux ou la spéculation sans limite !

Cette prétention des incendiaires à éteindre les feux ne devrait pas susciter d’illusions des classes ouvrières et des peuples, s’ils ne recherchaient pas eux-mêmes des sauveurs et ne comptaient que sur leur propre force…

Contrairement aux objectifs affichés des gouvernants, ce n’est pas le système qu’il faut sauver mais nos emplois, nos salaires, nos vies et celles de nos familles.

Qui va payer la crise ? Ce sera les travailleurs ou les patrons des trusts …

Le coût de la crise est déjà colossal : plus de dix mille milliards de dollars (et peut-être bien plus) seulement pour l’aspect financier de la crise, des "actifs pourris" de la finance notamment. Les aides aux banques et aux patrons des trusts font partie de la note. La manière dont les gouvernants entendent le rembourser est claire. C’est les peuples qui paieront, pas les capitalistes. Ils paieront d’abord par l’effondrement des monnaies qui a débuté en Angleterre, en Ukraine ou en Russie et va bientôt se propager au monde, provoquant d’abord une inflation massive aux USA.

Ensuite, ils vont augmenter les impôts et diminuer les services publics en prétextant de la faillite des Etats. Cela signifie des licenciements massifs à venir d’enseignants, d’infirmières et de cheminots. Cette faillite de l’Etat, ils l’ont eux-mêmes provoquée par leurs cadeaux massifs aux banquiers, aux financiers et aux industriels. Ils ont fait passer ces cadeaux pour des interventions sous prétexte d’éviter l’écroulement du système. En fait, ils voulaient seulement éviter aux capitalistes de payer eux-mêmes les frais de leur faillite. Cette politique d’injection de milliers de milliards des Etats va seulement rajouter au coût de la crise le coût des cadeaux aux capitalistes !

Le « coût » ne sera pas seulement un coût financier. Ce sera également un coût social et politique. La société actuelle ne pourra pas se maintenir dans un monde largement gangrené par la misère. La classe dirigeante s’y prépare. Elle sait que la révolte des populations est inévitable. Les capitalistes et leurs gouvernants envisagent déjà les moyens de la détourner par la montée des nationalismes, des extrêmes droites et des affrontements guerriers. Il suffit de présenter à nouveau des boucs émissaires comme les immigrés, les juifs (on dira les financiers juifs), les pays voisins (qui nous prennent nos emplois ?). Les seuls gagnants seront les vrais responsables de la crise, ceux qui auront monté ce bel avenir d’une nouvelle barbarie pour l’humanité.

Il y a une alternative : c’est que la classe ouvrière prenne la tête de la lutte pour faire payer aux riches les frais de leur crise. Cela suppose que, dans cette lutte pour se défendre, la classe ouvrière passe à l’offensive. L’effort est certes considérable. Il s’agira d’une lutte internationale. Elle nécessitera certes des sacrifices. Les riches et leurs Etats ne vont pas se laisser faire. Mais ces sacrifices ne seront certainement pas supérieurs à ceux que les classes dirigeantes vont nous faire subir dans les années à venir si on se laisse faire, avec la misère, les fascismes et les guerres. A nous de choisir : préparer notre avenir ou subir les souffrances qu’on nous imposera.

Comment lutter contre les licenciements ? Faut-il suivre la stratégie des centrales syndicales ?

Nous sommes nombreux dans la rue ce premier mai pour exprimer notre colère face aux sacrifices que l’on entend nous imposer dans la crise, alors que nous ne faisons nullement partie de ceux qui ont profité du système et encore moins de ceux qui ont causé sa perte. Cependant, cette démonstration suffira-t-elle pour imposer au gouvernement et aux patrons des reculs significatifs ? Elle n’y prépare même pas !

De journée d’action en … journée d’action

Deux millions et demi de salariés dans la rue en janvier et trois millions en mars ! Bien des travailleurs ont débrayé ou manifesté pour la première fois. Pourtant, le gouvernement ne retire aucun de ses projets anti-sociaux. Il maintient ses milliers de suppressions d’emplois dans les services publics, parmi les infirmières, les aides-soignantes, les cheminots ou les enseignants, de la maternelle à l’université. Il projette même des licenciements dans ces secteurs. Le gouvernement continue de faire des cadeaux aux patrons des trusts et des banques et qu’il ne doit pas donner un centime pour des aides sociales aux plus démunis ni pour des augmentations de salaires, y compris pour le SMIC. Il aide même des patrons qui licencient et imposent le chômage technique aux dépens des salariés.

Jetés comme des kleenex !

Il n’y a pas de journée qui passe sans qu’une entreprise ferme, laissant sur le carreau des centaines ou des milliers de salariés. Levé à cinq heures, embauché à six heures et, à peine une demi-heure après, la hiérarchie nous invite à une « réunion de travail ». Là, on nous annonce, comme si de rien n’était, la suppression l’an prochain de plus d’un millier d’emplois sur le site. C’est chez Continental. Les syndicats sont sur le cul : « On a accepté la flexibilité, la réduction des salaires, travailler 40 heures payés 35, pour éviter la fermeture » osent dire les responsables du syndicat majoritaire CFTC ! C’est eux qui ont conseillé aux salariés d’accepter ce marché de dupes, ce chantage. Ils ont tenu leur promesse et s’étonnent que les patrons ne tiennent pas la leur… Il en va de même des syndicalistes de Caterpilar. Ils ont négocié une baisse des licenciements qui les ramène … au chiffre mis en avant précédemment par le patron et ils ont signé cet « accord » ! Les syndicats, de Continental à Arcelor-Mittal, s’indignent d’avoir reçu des engagements non tenus.

Comme si il pouvait y avoir un contrat « de confiance » entre des salariés et des patrons. Comme si on n’apprenait pas aussi tous les jours qu’ils ferment des entreprises rentables, qu’ils se sucrent à coups de millions pendant que l’entreprise licencie, ferme des sites ou reçoit des milliards de l’Etat. Total supprime des emplois alors qu’il a réalisé des profits records. Valeo ou Société Générale licencient alors que leurs patrons se distribuent des sommes colossales. Pour ces riches-là, le profit sans limite, que ce soit des revenus, des dividendes, des bonus, des stocks-options, c’est une raison de vivre, même si toute la société doit en crever !

Salariés de tous secteurs, même combat !

Face aux licenciements, les occupations d’usines se multiplient mais, usine par usine, elles ne peuvent faire vraiment reculer patrons et gouvernement. Les patrons maintiennent leurs licenciements.

Malgré les grands rassemblements des journées d’action, on est encore loin de connaître un renforcement de l’organisation des salariés et de la coordination des luttes. Dès le lendemain des journées de mobilisation, les salariés se retrouvent seuls à nouveau, dans leur secteur, dans leur usine. Alors que leur force serait de s’unir par delà les sites, les secteurs et les professions. Le 19 mars, les salariés des usines qui sont menacées de fermeture étaient dans la rue. Mais le lendemain, les salariés de Sony et ceux de Valeo ou de Continental n’étaient pas davantage organisés ensemble pour réagir. Pour faire face à la situation, l’organisation de comités de travailleurs sur chaque site, du privé et du public, reliés entre eux, et élaborant revendications communes et stratégie de lutte est la seule viable.

Tous ensemble, on peut interdire les licenciements, le chômage technique et les suppressions d’emplois à condition de ne pas défendre chacun son entreprise, chacun son emploi. Unir les travailleurs par delà les secteurs et les professions pour se payer sur les profits présents, passés et futurs des patrons, c’est vital.

Sur quelles revendications unir la classe ouvrière ?

Interdire les distributions de fonds publics aux capitalistes et défendre les services publics

Interdire les suppressions d’emplois, les fermetures d’usine et le chômage technique

Réquisitionner les logements vides et les entreprises abandonnées par leurs patrons

Imposer l’embauche en CDI des chômeurs et des travailleurs précaires

Confisquer les actions, les capitaux spéculatifs, les biens des capitalistes des entreprises qui ferment et licencient

Imposer un revenu minimum pour tous (salariés, chômeurs, ménagères et retraités) : 1500€/mois.

La révolution sociale, c’est bien la seule chose qu’ils n’auront pas volée

Mais, si on ne peut plus compter sur les institutions de la société ni sur le système social qui a gouverné pendant de si longues années, beaucoup de travailleurs se disent : comment on va vivre ? Eh bien oui, on a tous vécus sous le capitalisme et il faut bien reconnaître la vérité : ce système s’effondre de lui-même. Il a atteint ses limites. Si le Capital refuse de fournir un salaire au Travail, les travailleurs doivent se passer du Capital pour faire fonctionner la société. Certains sont sceptiques. « Ce n’est pas possible. Ça n’a pas marché. » se disent-ils. A quelques jours de l’anniversaire de la Commune de Paris du 18 mars 1871, il convient de rappeler que la Commune, dirigée et gouvernée par de simples ouvriers avait tellement bien marché que la seule solution qu’a trouvé la bourgeoisie française, c’est de massacrer tous les ouvriers parisiens !

Aujourd’hui, 138 ans plus tard, la classe ouvrière est devenue une classe mondiale, qui joue un rôle central socialement dans toutes les villes du monde, sur tous les continents. Il lui reste à changer une très mauvaise habitude : laisser des membres des classes profiteuses gouverner. Il faut faire comme le faisaient les communards de 1871 : s’organiser en comités de travailleurs et d’habitants qui prennent les décisions et ne gouvernent jamais en fonction des intérêts d’une petite minorité de profiteurs. Alors oui, si on cesse de croire à la fatalité de l’exploitation, la crise aura eu quelque chose de bon !

La révolution sociale, bien des travailleurs la craignent en se disant que ce sera des sacrifices. C’est vrai : les capitalistes et leurs Etats ne vont pas se laisser faire. Mais qui peut croire que, pour nous faire payer une crise systémique, les patrons ne sont pas prêts à toutes les violences, même si les travailleurs n’enclenchent pas de grandes luttes ? Quand Hitler a pris le pouvoir, il n’y avait pas encore de lutte révolutionnaire. Le fascisme a eu un rôle préventif.

On n’évitera pas les luttes de classe. Il vaut mieux les mener consciemment. Et, pour cela, il faut dès maintenant mener la lutte défensive des emplois et des salaires, afin de transformer le rapport de forces et, ensuite, passer de la défensive à l’offensive. C’est la classe capitaliste qui est arrivée à une impasse et, avec elle, toutes les organisations réformistes, mais la classe ouvrière conserve toutes ses capacités.

La classe travailleuse est la plus grande force sociale à l’échelle internationale. L’avenir dépend d’elle. Elle seule a la capacité d’éviter à l’humanité la catastrophe que l’on nous prépare. Cela nécessite qu’elle ne s’accroche pas à des « sauveurs » comme Obama, Sarkozy ou d’autres, qu’elle ne craigne pas de s’unir par delà les frontières et repousse les sirènes nationalistes, protectionnistes et xénophobes, pour adopter clairement son propre drapeau : le drapeau rouge des travailleurs du monde !

C’est le « Financial Times » du 3 avril 2009, qui s’appelle lui-même « journal du business », qui le dit : « Ce que la Révolution française peut apprendre à l’Amérique » : « Il faut bouffer du riche ! », les termes féroces utilisés par certains manifestants la veille du sommet du G20 à Londres évoquent les pires excès de la Révolution française. La colère anti-capitaliste à l’Ouest ne se limite pas à l’Europe. (…) Certes, l’Amérique de 2009 n’est pas la France de 1789, peu avant la prise de la Bastille. La chute de la banque Lehman Brothers, en septembre 2008, n’a rien de commun avec la prise de la Bastille et les symboles du profit ne devraient pas être confondus avec des symboles d’oppression. (…) Cependant, je sens la peur, l’anxiété et un profond sentiment d’injustice, comme à la veille de la Révolution française. Il suffit de remplacer les expulsions de paysans par les enclosures par les licenciements, les aristocrates par les banquiers, et les nobles privilégiés par les aristocrates de la finance qui n’ont pas à payer d’impôts pour leurs stock-options. (…) L’explosion de révolte populaire qui a accompagné le scandale de l’assureur AIG (…) dévoile la souffrance de l’Amérique profonde. Le peuple de la rue est aussi scandalisé que l’étaient le petit peuple de France au 18ème siècle. La peur pour leur présent et pour leur avenir se combine à la colère contre ceux qu’elle considère comme les responsables de la crise et qui en subissent beaucoup moins les conséquences. Les dirigeants des banques d’aujourd’hui ne sont-ils pas comme les aristocrates d’hier, eux dont les privilèges ne sont plus justifiés par leurs fonctions sociales. Les uns n’avaient plus la fonction d’être les seuls à défendre leur roi avec leur épée et les autres n’ont plus celui de créer et de distribuer les richesses. Le problème avec l’équipe en économie du nouveau président, c’est que, comme la cour du roi de France dans la période pré-révolutionnaire, il a hérité tous les mauvaises habitudes de l’Ancien régime, mêlant une sympathie excessive pour la logique dépassée du monde de la finance, qu’il a aidé à construire, à une insensibilité aux émotions des gens ordinaires, qu’il tâche d’ignorer. (…) Si Obama échoue, l’ensemble des lois économiques actuelles d’aujourd’hui va se retrouver en face de la même destinée tragique que celle qui a frappé les droits féodaux de l’Ancien régime. « 
Le 1er mai 2009

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Messages

  • s de bko bonjour fraternel à tous les opprimés du monde, je suis très touché par la situation dans laquelle vit la population sri-lankaise.raison pour laquelle j’écris cette lettre ouverte ..à toute les personnes qui sont sensibles aux injustices dont la classe opprimée est la première à récolter les peaux casées.et toutes personnes qui se mettent à la place de cette population qui a soufert et qui continue à soufrir.dans un monde ou nous parlons des droits de l’hommes .cette population n’a t-elle pas le droit d’avoir une vie paissible ? où bien le droit est réservé qui’à la classe dirigéante ? ve cette situation que je qualifie déplorable et qui est entrain de baffouer l’humanité de ces personnes inocentes et qui ne sont pour rien dans cette guerre qui oppose les militaires aux tigres tamboul.et je demande à tous les militants de classe opprimée d’apporter son soutient à cette population ..... s de bko

    • cher lecteur et camarade

      tu as parfaitement raison d’être révolté par la situation du peuple sri-lankais et en particulier des tamouls qui sont pris en otage par le pouvoir et par les nationalistes. Cette situation illustre la parfaite hypocrisie du pacifisme des grandes nations impérialistes. Elle montre que les peuples ont un avenir noir s’ils ne renversent pas les dictatures du capital et pas seulement au sri lanka !

      robert paris à bil

    • Bonjour Robert Paris, je suis ravi que tu m’aies adressé ton article. Selon moi comme je l’avais souligné dans l’autre message "L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de la lutte des classes" affirmait Marx. La classe prlétaire doit mener une lutte , "une revolution" sans frontière pour ainsi aboutir, atteindre le souhait. L’Etat n’est point là pour les pauvres ! Sa fonction c’est de nous exterminer comme il est entrain de le faire actuellement au Sri lanka.
      La patrie ou la mort !

    • sans connaitre l’origine et les causes de cette guerre, qui a été l’une des calamités enregistrée par l’histoire de la population pauvre libérianne je suis franchiment choqué par les conditions de vie dans lesquelles vivaient les opprimés de ce pays.qui s’est caractérisé par la tuérie des civils inocents,des enfants, des femmes, des vielles personnes qui n’étaient pour rien dans cette guerre ;et je pense que ces personnes ont étées les victimes du gourmadisme des dirigéants au profit des biens publics et du pouvoir.
       et si l’assacinat d’un membre de la classe dirigéante fait l’objet des grands proces et de récherches inneterompue,pourquoi nous assistons aux masacres des inocents sans la mondre réaction des dirigéants ?
       où les dirigéant ont une âme différente à celle des opprimés ?
      les institutions qui parlent toujours le respect des droits de l’Homme ne sont-elles pas complices de ces actes ?
      merci à la prochaine ..s de bko.

    • Mais qu’as- tu compris dans cela ?
      4 millions de jeunes en chômage en Espagne, plus d’1 million en France.
      Cela est dû à qui ?
      c’est parce que la classe dirigeante s’enfout des problèmes des prolétaires ? puisque la classe bourgeoise n’est pas là pour les pauvres ?
      C’est quelque chose qui m’inquiète vraiment ..bil de bko.

    • Le Libéria est un exemple typique de pays où les exactions des classes dirigeantes ont amené le peuple à la révolte mais où celle-ci a été dirigée dans le sens d’une guerre au lieu de l’être dans le sens d’une révolution. Le chef de guerre était Charles Taylor. Loin de permettre d’en finir avec les exactions violentes, il les a aggravées. S’y rajoute l’intervention des forces impérialistes. Même si celles-ci préféraient une armée de guerre civile comme celle de Taylor (soutenu par exemple par la France via la Côte d’Ivoire), cela n’empêchait pas les classes dirigeantes internationales de se souvenir qu’il y avait au Libéria des ferments de révolution sociale et de préférer y envoyer des armées pour battre Taylor.

      Le peuple sera toujours victime des classes dirigeantes s’il ne prend pas lui-même entre ses mains le pouvoir. C’est la révolution sociale qu’il faut c’est-à-dire l’organisation des travailleurs en comités sur des bases de classe et la prise de pouvoir par ces comités.

      Il ne faut pas croire que ces violences concernent seulement des pays pauvres comme Libérai ou Sri Lanka. Non, on l’a vu en Allemagne ou dans les gurres mondiales et on devrait prochainement le revoir. Toute classes exploiteuse est prêt au massacre pour préserver sa domination.

      robert paris à sbko

    • Il est bon votre tract Premier mai. On y trouve un juste équilibre, pour présenter les effets du fonctionnement aberrant du capitalisme, entre les facteurs « recherche du profit » et « maintien de la domination », facteurs qui sont indissociables pour bien appréhender la crise structurelle.
      Il ouvre la réflexion et appelle à l’action. Les marxistes seraient-ils "bons" en raison inverse de leur nombre et de leur influence (hormis les hystériques sectes insignifiantes) ? SMILEY
      Cette phrase :
      "Si le Capital refuse de fournir un salaire au Travail, les travailleurs doivent se passer du Capital pour faire fonctionner la société. ", eh bien l’anarchiste que je suis (devenu, en vieillissant) peut la signer.

      La perspective de comités de travailleurs, en référence à La Commune, est juste. Pour plusieurs raisons :
      1 nous ne sommes pas, ne serons pas étrillés par « la crise » en général mais par la classe capitaliste et ses valets luttant pour la continuation de leur domination.
      2 les confs sont durablement comateuses et feignent de nous faire croire à un pseudo « intérêt général », à des accords acceptables, aux vertus de la négociation, pour se survivre à elles-mêmes (postes dégagés de la production).
      3 Dans ces conditions pourquoi chercher à les déborder ? On ne redonne pas vie à un cadavre... Or, nos forces à nous sont intactes, même si totalement sous-employées, ignorées. (1)
      4 Même le parti de Besancenot est mort-né, autosacrifié sur l’autel du capital, cf. ses déclarations paniquées concernant la faillite généralisée des banques.
      5 Inévitablement, les réflexes de classe, y compris les réflexes élémentaires d’auto-défense et d’action directe, vont se propager dans la classe travailleuse : non-réponse des bureaucraties, développement de la crise, un nombre important de militants dispos, expérimentés, dévoués... vocations nouvelles.

      L’alternative consistera donc à construire par secteur et localement une réponse au système en faillite (contradictions du système) et pourtant destructeur (maintien de la domination). Cette réponse sera organique et tendra naturellement à être opératoire.

      Des soviets partout ! ( oui, mais sincèrement...)

      L’apprentissage de ces comités s’effectuera à travers l’organisation de la lutte et la solidarité concrètes, c’est à dire en raison même de leur apparition !
      S’opposer aux licenciements (et pas se contenter de les interdire par la loi dans la perspective d’une économie type capitaliste d’Etat), occuper les boîtes (public, privé), organiser la solidarité (bouffer, quoi !), s’opposer aux expulsions (moratoire général sur l’endettement populaire), auto-réduction des loyers, procéder aux approvisionnements, assurer la sécurité...
      Allez, on saisit bien par quel processus, ces comités, fédérés entre-eux, prendront en main leur propre destin et partant celui de la société. Ce ne sera pas un dirigeant ou un parti, par souci tactique, qui lancera : « tout le pouvoir au soviet ! ». D’ailleurs, ce ne sera pas du « pouvoir » en général dont il s’agira, mais de la capacité à agir, à coordonner nos actions. En clair, on nous refera plus le coup de la tchéka - mandatée par quel soviet de base, déjà ? ni Kronstadt.

      Nous devons nous pénétrer de l’idée que l’économie ne repartira pas sans révolution sociale, ou alors ce sera sur un champ de ruines. « Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes ! » Or, la révolution sociale ne passera pas par l’envoi de M. Besancenot ou de Melle Arthaud au Parlement européen. C’est du temps perdu, des énergies gâchées, des illusions transposées, prolongées. (Il faudrait développer plus longuement sur la vielle antienne de LO : les élections comme prétexte pour propager « nos » idées, rare moment où les prolétaires s’intéressent à la politique, etc. Elle recèle au fond pas mal de mépris et d’aristocratisme...)

      Une remarque.
      Si l’on projette le même contenu dans ces comités, alors vous établissez selon moi une discontinuité non justifiée entre un programme de défense immédiat ( défensif) et l’activité révolutionnaire transformatrice (programme offensif).

      Etes-vous ouvert au débat ?

      Peut-être une période s’ouvre-t-elle devant nous où le meilleur de la théorie marxiste peut se mêler avec les plus féconds principes anarchistes... non pas dans une synthèse dogmatique, mais dans l’exercice-même que notre condition nous commande : la lutte de classe !

      Frédéric

      (1)ce point ne signifie en aucun cas qu’il faut déserter les syndicats. Nous pouvons nous les réapproprier à la base, les faire vivre – plutôt revivre - dans la perspective de ces comités à construire.

    • Bonjour ,
      Mon message était la réponse à une question qui m’a été posée par Robert Paris sur le site. C’était sur la situation déplorable au Sri lanka et le chômage en Europe ( Espagne et France).. En ce qui est de notre participation à la manifestation, tu verras nos rapports très prochainement.bil de bko

    • The present financial crisis and its destructive consequences for the working class around the world is yet to spread its ominous specter on the everyday life of the Iranian workers ; But the injustices they suffer is nothing but the outcome of the rule of the Iranian capitalist class.
      Injustices such as : Wages that keep workers under the poverty line, Widespread layoffs, Withholding of workers’ wages for months, Imposition of temporary and blank contracts on workers by companies, Imprisonment and flogging of workers in order to inhibit disobedience and resistance, The absence of fair and legal contracts, are not problems which have emerged in Iran with the new wave of economic crisis. Such injustices have existed in Iran for many years and the crisis is increasingly deepening every year.
      May first is the international day of solidarity among the working class and a day of workers’ struggle around the world against the oppressive rule of capitalism and the expression of their desire for a world free of oppression and exploitation.

      This year the working class is celebrating May Day while the world capitalist system is mired in an increasingly destructive economic crisis and is struggling to free itself from this quagmire by any means possible.

      The present economic crisis has demonstrated the inability of the capitalist system to deal with its problems, having found no alternative but to transfer the brunt of the crisis onto the shoulders of the working class around the world. This bears witness to the fact that in the post Eastern Block era and the declaration of the end of history by the decadent capitalist world, there remains no other alternative for the working class and the civilized world but to free itself from the inhumane capitalist relations of production.

      The present financial crisis and its destructive consequences for the working class around the world is yet to spread its ominous specter on the everyday life of the Iranian workers ; But the injustices they suffer is nothing but the outcome of the rule of the Iranian capitalist class.

      The injustices imposed on the Iranian working class, such as :
      Wages that keep workers under the poverty line, Widespread layoffs, Withholding of workers’ wages for months, Imposition of temporary and blank contracts on workers by companies, Imprisonment and flogging of workers in order to inhibit disobedience and resistance, The absence of fair and legal contracts, are not problems which have emerged in Iran with the new wave of economic crisis. Such injustices have existed in Iran for many years and the crisis is increasingly deepening every year. We shall not keep quiet in the face of such abhorring and inhumane practices, and will not allow them to infringe upon our rights any more than they already have. We are the principal producers of wealth in the society, and we deem it our lawful right to live according to the highest standards of living.
      We deserve a decent lifestyle and we will make sure we alleviate these problems by forming unions, which are independent of Government and company influence, and by our ongoing solidarity.

      Therefore, our workers demand the following as their minimum program to take effect immediately :

      1-Job security for all workers and the abolition of temporary, blank and newly-formulated contracts.

      2-We consider the minimum wage set by the high council of labour as the imposition of gradual death on millions of working class families, and we insist on the immediate increase of the minimum wage on the basis of workers’ legitimate demands, conveyed by workers’ real representatives and their independent unions.

      3-Formation of independent workers’ unions, the right to strike, protest, free gatherings and free speech are our legitimate rights, and these demands must be granted unconditionally and as the inalienable rights of all workers.

      4-Workers’ unpaid wages must be reimbursed immediately and from now on, this exercise must be deemed a criminal act, prosecutable in the courts of law and the consequences enforced.

      5-Firing of workers by using various excuses must stop and all of those sacked, or newly entering the job market, should benefit from employment insurance suitable to a decent living standard.

      6-We demand equal rights for men and women in all aspects of economic and social life and we demand the abolition of all existing discriminatory laws.

      7-We demand a decent pension plan for all retirees and we condemn any discriminatory practices in the payment of these pensions.

      8-We firmly support all the demands put forth by teachers, nurses and all other hard-working white collar workers, and we consider ourselves their ally in their struggle. We also demand revocation of Farzad Kamangar’s death sentence.

      9-As seasonal and construction workers are deprived of the necessary social insurance rights, we support their struggle to achieve their humanitarian rights and a decent living.

      10-Capitalism is the driving force behind child labour. We demand that all children, irrespective of their gender, ethnicity and religion, be able to benefit from equal educational and health and hygiene opportunities.

      11-We demand the release of all incarcerated workers from prison, including Mansour Osanloo and Ebrahim Madadi, and the revocation of all judgments rendered against them, and put a stop to the arrests and harassments of workers.

      12-We hereby pronounce our support for all freedom-loving and equity seeking movements, such as the student movement and women’s movement, and we strongly condemn the arrest and imprisonment of their activists.

      13-We are part of the international working class movement, and as such, we condemn the random sacking and the double exploitation and harassment of Afghan and other migrant workers in Iran.

      14-While we are grateful for the international working class support for our struggles in Iran, we are their allies in solidarity with their struggles against the hardships imposed by the capitalist system.

      15-May first must be declared a civic holiday in the Iranian calendar and any ban on May Day celebrations must be revoked and prohibited.

      Long live May Day !

      Long live the international solidarity of the working class !

      May 1, 2009

      Iranian workers

      La déclaration de 1° mai qui précède provient des groupements ouvriers existants en Iran même, notamment les syndicats des transports de Téhéran (dont des dirigeants comme Mansoor Osanloo sont en prison) et des sucreries de Haft Tapeh, et le Comité de coordination pour la création d’organisations de travailleurs (Mahmoud Salehi). Le 14 mars dernier , Ali Nejati et quatre autres responsables syndicaux de Haft Tapeh ont été condamnés à un an de prison. Le 28 avril dernier, les enseignants iraniens étaient en grève nationale. Farzad Kamangar est toujours sous le coup d’une condamnation à mort, ce qui est une vraie menace, la jeune Delara Darabi ayant par exemple été exécutée ce matin malgré une campagne internationale. C’est dans ce contexte de répression générale qu’il faut apprécier la combativité et la détermination de nos camarades iraniens.

    • bonjour bil tu a eu des réponses a tes questions me semble il.les contradictions du capitalisme son grand et existe dans tout les domaines.en tout ce qu’on te propse c’est de voir presque pays par pays sur le site et voir comment en est t’on arrivé la ou nous somme a peut pres.ce que nous te proposon a présent c’est de lire pour comprendre certain éléments du mécanisme du fonctionnement du monde notamment son éconmies,son histoire ect ect.porte toi bien.on attent tes ecris sur le 1 mai au mali.

    • De toute façon, faut pas se raconter d’histoires : avec la mise en place du RSA et la remise en cause programmée du SMIC, c’est bien avec 1000 euros nets par mois que vont tourner des millions de travailleurs et leur famille.
      Sans compter les 3 à 4 millions de chômeurs qui auront forcément moins, au nom de la "valeur travail".
      Les exonérations de charges continuant - tous les motifs seront bientôt invoqués pour les élargir, à commencer par la "relance" - la sécu va exploser : branche maladie ( ils vont donc légiférer sur l’euthanasie et ouvertement rationner les soins ), branche retraite.
      Toute la bouillie sur l’éco-citoyenneté, le développement durable, le Creuxnelle de l’environnement, etc. apparaîtra pour ce qu’elle est : un cadre légal pour se partager de nouveaux marchés, faire émerger de nouvelles dispositions pour favoriser l’accumulation et la reproduction du capital, éloigner la concurrence venant des pays émergeants ( produits manufacturés seulement, le vol des matières premières continuera). Un cadre aussi pour nous rationner, développer une culture du manque et de la disette.
      Eux, ils maintiendront leurs profits, leurs revenus.
      Nous, on se paupérisera grave.
      Donc, un peu plus tôt, un peu plus tard, ça va péter.
      Je pense que tous les travailleurs conscients doivent tisser entre eux des liens, dans les entreprises, les quartiers... Même si les choses sont très modestes au départ, elle peuvent s’étoffer. Une occasion peut apparaître. En haut, ils peuvent se prendre les pieds dans le tapis.
      "Comités de lutte", c’est peut être encore un grand mot. "Des comités de préparation à la lutte", alors... au delà des appartenances, sur le seul terrain de la défense de nos intérêts vitaux : travail, salaire, logement, accès aux soins, à l’éducation, à une vieillesse digne... justement tous ces droits fondamentaux, bafoués depuis des lustres, mais qui seront littéralement écrasés si l’on ne fait rien.
      Il faut éditer des feuilles, tenir des réunions ouvertes, utiliser internet. Organiser des actions. Tenir des conférences. Si le POI veut que 6000 manifestants arrivent à portée de voix de l’Assemblée nationale sur le mot d’ordre "interdiction des licenciements", on peut tenter le coup. On verra après. Ce sera peut-être 60 000 le coup suivant.
      Il faut inviter, se déplacer.
      Pratiquer l’abstention bienveillante plutôt que le sarcasme, le mépris, chacun ses oeillères, sa petite boussole.
      Faire des bilans, comparer, projeter.
      Alors, si tel ou tel comité ou embryon de comité apparaissant dans tel ou tel coin porte la marque de tel ou tel courant, on s’en fout un peu. Les travailleurs inorganisés demandent rarement leur passeport politique aux militants. C’est à la confiance que ça marche. En tous cas et pour l’instant, ce qui compte, c’est que ça démarre.
      "Des moulinets prétentieux" semblent souvent dire les militants de LO en parlant des appels et des tentatives de comités. D’accord, y’a sûrement des causeurs. D’un autre côté, je suis de ceux qui pensent que la rhétorique : "nous ne sommes pas dignes de baiser la sandale d’un prolétaire" oscille entre le masochisme et l’aristocratisme. La foi qui s’humilie pour mieux s’éprouver, c’est pas nouveau.
      Se saisir de toutes les occasions, c’est bien beau. Mais comme faut se préparer en même temps à ce que les masses ne s’en saisissent pas ( élections européennes, journée du 14... ), on n’en finit pas d’être à la remorque d’un mouvement qui ne vient pas.
      A l’inverse, nous organiser directement et concrètement sur "comment organiser notre réplique ?", ça ne dépend que de nous. Les dirigeants syndicalistes, les élus de tout poil, ne susciteront jamais ce mouvement par eux-mêmes. Et si d’aventure ils le faisaient sous la pression des événements il faudra leur montrer qu’on peut éventuellement se passer d’eux pour prendre en main notre destin.
      Ca va péter. Faut s’organiser.

      Frédéric F.

  • Bonjour,

    Je reviens sur votre tract Premier mai, dont le commentaire que j’en ai
    fait était trop hâtif. Pas assez l’habitude de rédiger, voilà tout. Je
    réaffirme en préalable qu’il suscite la réflexion.

    Dans le § "Comment lutter contre les licenciements ? Faut-il suivre la
    stratégie des centrales syndicales ?", vous opposez le "Tous ensemble" à
    la défense boîte par boîte", chacun son emploi... et avancez la
    nécessité d’unir les travailleurs par delà les secteurs. D’accord. En
    même temps, on peut poser que la nécessité de s’unir viendra des
    travailleurs eux-mêmes.
    N’empêche, les meures que vous mettez en avant sont trop
    "lutte-ouvrièriste". Se payer sur les profits présents, passés et futur
    des patrons, c’est du radicalisme à pas cher, un slogan
    « revanchard », qui fait l’impasse - hélas sans doute consciemment
    pour LO - sur l’essentiel.
    En effet, si l’on était dans un tel rapport de force, il faut bien
    s’imaginer que le fonctionnement, ou du moins le contrôle des
    entreprises, seraient déjà passé de fait entre nos mains et que les
    patrons ne seraient plus maîtres chez eux. Nous déciderions donc de les
    maintenir en place uniquement dans le dessein de piocher dans leur profits
     ? (On ne saurait imaginer de profits, en effet, sans que les patrons
    restassent en place.) Que l’on fasse main basse sur une caisse noire, que
    les travailleurs des banques, sur mandat des comités, opèrent des
    confiscation-transferts, du moins tant que la notion de compte est encore
    valide et que la monnaie a cours, c’est une chose, une bonne chose même.
    Offrir la seule perspective de se servir indéfiniment "sur la bête", et
    pour cela faire perdurer le mode de production capitaliste - tant que LE
    parti ne décidera pas du contraire - c’en est une autre.
    Alors qu’est-ce qui est essentiel ? Eh bien, c’est l’expérience concrète
    du comité, du conseil, appelons-çà comme on voudra.
    L’expérience du double pouvoir c’est la constatation, historiquement /
    expérimentalement fondée, que la classe travailleuse, pour sa survie,
    pour arracher ses revendications, poursuit une politique ouvrière dans
    les habits du capitalisme qu’elle commence à jeter aux orties.
    L’équilibre n’est jamais atteint et la base légale inexistante. Les
    marxistes-révolutionnaires, dans ces conditions, nous diraient de
    préserver la chèvre et le chou ? de ne pas trop attenter à la
    propriété pour préserver les profits futurs sur lesquels nous nous
    servirions ? Et ils feraient cela sans doute au nom d’une vision
    d’ensemble, et pourquoi pas de l’ "intérêt" général" ! Vous allez dire
    que non, et qu’à ce nouveau moment de la mobilisation correspondraient des
    mots d’ordre s’orientant dans un sens ouvertement anti-capitaliste et de
    renversement de la propriété. Cachotiers, va !

    Le mode de production capitaliste peut s’effondrer en 24 heures. Le MPC
    est un système de choses. Les visions d’horreur qu’ont les capitalistes
    de sa chute dépassent sans doute nos rêves les plus fous concernant sa
    destruction. Les cris d’orfraie du NPA lors du déclenchement de la crise
    financière en dit long sur l’auto-limitation que nous nous infligeons.
    Or, ce qui commence à se jouer dans un fonctionnement véritablement
    conseilliste, ce n’est pas le démontage du système, façon
    sous-préfecture, c’est le déjà-bouleversement des rapports de
    production. C’est nécessairement avec la claire conscience qu’ils
    s’approprient les rouages essentiels de la société que les travailleurs
    commencent à tordre le cou au MPC dans les organes de double pouvoir. Et
    cette conscience en même temps que l’expérience de l’exercice du pouvoir
    nourrit la volonté d’aller plus loin. Les marxistes ne parlent guère de
    volonté mais le passage de « l’en soi » ou « pour soi » peut en
    tenir lieu. Quel est le problème ?

    C’est qu’à un moment, pour une raison que je ne parviens pas encore à
    appréhender théoriquement, les marxistes se campent en extériorité
    complète vis à vis de la classe travailleuse pour ne lui laisser que la
    conscience et lui interdire la volonté. C’est un peu comme s’ils avaient
    le privilège de délivrer les brevets de passage de « l’en soi » au
    « pour soi ».

    Revenons au contenu du tract, à ce qu’il implique selon moi.

    La révolution sociale impliquera dans ses premiers linéaments une
    gestion expropriatrice de l’économie dans la mesure où ses agents seront
    d’emblée des sujets conscients et agissants. Elle ne participera en aucune
    manière d’une "autogestion" ( vulgaire technique de management ) de
    l’économie en même temps qu’un système représentatif décrétera
    l’interdiction des licenciements, l’imposition de telle ou telle mesure,
    via la ré-émergence d’un exécutif, en un mot la survie de l’Etat.
    Pour les marxistes, la production est déjà socialisée (d’ailleurs LO se
    courrouce fort à la simple évocation de la "socialisation des moyens de
    production"). Pour les anarchistes et les conseillistes, la modification
    des rapports de production est déjà à l’oeuvre dans la lutte
    revendicative. Voire, c’est même ce qui peut la motiver (lutte
    anti-autoritaire, lutte contre tous les effets de domination).
    C’est sur notre volonté de mettre en oeuvre nos savoir et nos techniques,
    nos arts, envers et contre la barbarie du système capitaliste, dans le
    contexte « accidentel » de sa crise – mais son fonctionnement
    « ordinaire » n’est pas moins destructeur -, que sera fondée la
    Révolution sociale. Elle ne résultera pas d’un soubresaut inconscient ou
    semi-conscient (allez, soyons prodigues) des forces productives, aiguillée
    de l’extérieur.

    Si les travailleurs de Continental, de Caterpilar prenaient physiquement
    le contrôle de leur entreprise, ils pourraient lancer un appel aux
    travailleurs de « leurs » fournisseurs, et adresser leur ( là, pas de
    guillemets !) production à la société. Au moins dire qu’ils sont prêts
    à cela. Ce n’est pas plus dur, en terme de « sacrifices » – et vous
    les évoquez fort justement en tant que catégorie subjective -, que de
    lutter pour une loi « interdisant les licenciements dans les entreprises
    qui font des profits et qui licencient quand-même, les méchantes ». Bien
    sûr des pneus, des engins BTP, ça ne se vend pas à la sauvette comme les
    montres Lip en son temps. Cette politique, menée en conscience par les
    travailleurs eux-mêmes, représenterait un appel d’air formidable à la
    combativité, à l’audace révolutionnaire. Et la réaction paniquée de
    la bourgeoisie compterait sûrement pour beaucoup dans la prise de
    conscience qui résulterait de cet affront à la propriété.

    Nous avons connu récemment les prémices de ce qu’une telle politique est
    possible. Réagissant aux dire de certains békés affirmant qu’ils ne
    pourraient pas honorer les accords Bino, Elie Domota leur a suggérer
    d’aller se faire voir ailleurs. Ce fut une explosion de haine dans la
    presse bien-pensante. Même une fraction de l’opinion « de gauche »
    disait que là, non, c’était aller trop loin. Or Elie Domota n’a rien dit
    qui ne choqua les travailleurs guadeloupéens organisés dans ou soutenant
    le LKP.
    Aurait-il résulté du départ des békés la mise en friche des
    bananeraies ? la fermeture des entreprises qu’ils auraient laissées
    derrière eux ? Fichtre non ! Et l’on comprend ce qui a motivé ce
    mouvement de haine ou l’expression de cette auto-limitation.

    Comment ? l’on accepterait que les capitalistes s’implantent ici plutôt
    qu’ailleurs, disparaissent au gré de la concurrence effrénée à
    laquelle ils se livrent, ruinant des vies entières ? réapparaissent là,
    fusionnent, s’entre-déchirent à nouveau ? et l’on aurait des scrupules à
    ce qu’ils plient bagages parce qu’ils ne pourraient soit-disant pas
    satisfaire nos légitimes revendications ? Faut-il que l’on ait renoncé
    à beaucoup de choses pour avoir ces hésitations ! De l’audace ! gestion
    expropriatrice de l’économie, tout de suite !
    C’est un peu le sens que vous donnez à votre assertion : « Si le
    Capital refuse de fournir un salaire au Travail, les travailleurs doivent
    se passer du Capital pour faire fonctionner la société », non ?

    En passant, vous vous apercevez que la lutte économique n’est pas
    exclusive de la lutte politique !

    Alors pourquoi vous empêtrer avec les mots d’ordre faisant le lit du
    « capitalisme d’état », façon LO ? cf § « Sur quelles
    revendications unir la classe ouvrière ? », avec le programme de
    transition en guise de bréviaire ? cette politique des cachotiers, des
    stratèges et des tacticiens ?

    Holà, c’est polémique, çà !

    Frédéric

    • Merci de tes deux messages. Bien sûr, le débat ne nous dérange pas : il est notre raison d’être. Comme tu l’as certainement constaté, notre tract n’est nullement dans une logique de pub pour une organisation. Cette logique, nous en avons soupé. Cependant, nous ne nions nullement la nécessité qu’il y aura dans certaines circonstances d’un parti révolutionnaire. Ni LO ni le NPA ni le POI ni les maoïstes ni la CNT ne nous offrent un tel parti. Certainement que les conditions actuelles de la lutte des classes expliquent en partie cette absence.

      Je te remercie pour tes remarques aussi réfléchies que nombreuses. Tu m’excusera si j’en oublie.

      Le problème que tu pose sur les revendications est légitime. Pourquoi mettre en avant des revendications défensives et économiques puisque ces revendications ne pourraient être acquises que si les travailleurs étaient au point non seulement de les réaliser mais tout simplement de diriger la société ? (j’espère ne pas trahir ainsi ta pensée)

      En fait, tu as raison : se payer sur le capital cela se poserait dans un rapport de forces dans lequel il n’y aurait plus besoin de seulement se payer sur le capital. Alors, cela sert à quoi de dire cela ? Ce sont des revendications propagandistes qui visent à montrer que nous n’avons pas besoin des revendications de collaboration des organisations réformistes, même dans un climat social où les travailleurs eux-mêmes sont sur la défensive.

      C’est ce que Trotsky appelait des revendications transitoires. Elles ont le mérite de poser les problèmes actuels de la classe ouvrière en des termes qui pourraient être ceux de la lutte des classes si elle se développait. Ni pragmatisme ni collaboration de classe mais des revenidcations que les événements rendront, espérons-le, dépassées.

      Nous ne comptons dans le changement de situation que sur la conscience de classe et non à la place de de celle-ci sur l’avant-garde politique (ou syndicale). Cela n’enlève rien au rôle des militants syndicalistes ni politiques (révolutionnaires). Et le rôle de ces derniers (j’emploie volontairement le pluriel car je ne mise pas sur le parti unique révolutionnaire) reste pour nous fondamental. la question ne nous semble pas seulement dans la capacité à faire fonctionner l’économie ou la société sans les patrons mais dans le fait qu’il y a un combat contre l’Etat et un combat politique pour la direction des couches peites bourgeoises.

      Ces questions sont hautement politiques et nécessitent même une philosophie. Si nous ne le pensions pas, nous n’aurions pas pris la plume pour faire ce site.

      En espérant te lire à nouveau

      avec notre amitié

      Robert Paris

  • Je reviens sur ton courrier Frédéric, n’ayant pas pu y répondre entièrement en une fois.
    Tu écris "La révolution sociale impliquera dans ses premiers linéaments une gestion expropriatrice de l’économie ". Certes. Mais là n’est pas à mon sens l’essentiel de la première étape. Là où commencera la révolution, les premières tâches seront surement l’expropriation des banques et des trusts. il faut préciser qu’il ne s’agira pas de l’expropriation pour des raisons économiques mais d’une expropriation pour des raisons politiques. pour détenir le pouvoir, la classe exploitée doit l’enlever à la classe capitaliste. Pas seulement au gouvernement.
    Et pas seulement au grand capital. Mais aussi ôter le pouvoir de nuire à l’armée, la police, la justice, les prisons, les parlements et autres institutions de la bourgeoisie.
    C’est un point crucial. Les comités ouvriers devront remplacer tous ces organismes comme l’avait fait la commune de Paris en 1871.
    la suite de ma réponse la prochaine fois...
    merci de continuer le débat

    Robert Paris

  • Un autre aspect de cette vaste question des revendications est la séparation entre revendications dans le cadre du capitalisme et projet de société. Nous ne revendiquons pas aujourd’hui ce que nous comptons mettre en place demain. Et ce pour plusieurs raisons. D’abord nos revendications ont un caractère politique. cela je l’ai déjà développé précédemment. D’autre part, quand les travailleurs ont le pouvoir, les questions économiques et sociales n’ont pas le même caractère. Par exemple, nous revendiquons la retraite parce que dans cette société on doit avoir le droit de se reposer. pour la société future, je ne sais pas comment cette question sera traitée mais, propbablement, les travailleurs n’auront pas besoin de se couper d’un seul coup de toute activité.

    Une autre question est l’orientation politique que contient les revendications. Il y a les problème du réformisme. Est-ce des revendications visant à sauver le système. Est-ce des revendications qui font croire que l’Etat bourgeois va nous sauver ou même devrait nous sauver. En somme, nos revendications sont d’abord là pour démolir des illusions et marquer qui sont les amis et qui sont les ennemis.

    Quant au caractère contradictoire des revendications, il ne provient donc pas d’une tentative de faire du capitalisme d’Etat mais du caractère contradictoire de la situation de la classe ouvrière : à la fois sur la défensive actuellement par rapport à la société capitaliste et capable demain de bâtir une toute autre société. on pourrait opposer les deux mais, au contraire, c’est de la montée des luttes défensives que peut découler l’offensive à condition de jamais s’arrêter à aucune revendication, de les rendre effectivement transitoires...

    amicalement

    robert paris

    • Un autre aspect de cette vaste question des revendications est la séparation entre revendications dans le cadre du capitalisme et projet de société. Nous ne revendiquons pas aujourd’hui ce que nous comptons mettre en place demain. Et ce pour plusieurs raisons. D’abord nos revendications ont un caractère politique. cela je l’ai déjà développé précédemment. D’autre part, quand les travailleurs ont le pouvoir, les questions économiques et sociales n’ont pas le même caractère. Par exemple, nous revendiquons la retraite parce que dans cette société on doit avoir le droit de se reposer. pour la société future, je ne sais pas comment cette question sera traitée mais, propbablement, les travailleurs n’auront pas besoin de se couper d’un seul coup de toute activité.

      Une autre question est l’orientation politique que contient les revendications. Il y a les problème du réformisme. Est-ce des revendications visant à sauver le système. Est-ce des revendications qui font croire que l’Etat bourgeois va nous sauver ou même devrait nous sauver. En somme, nos revendications sont d’abord là pour démolir des illusions et marquer qui sont les amis et qui sont les ennemis.

      Quant au caractère contradictoire des revendications, il ne provient donc pas d’une tentative de faire du capitalisme d’Etat mais du caractère contradictoire de la situation de la classe ouvrière : à la fois sur la défensive actuellement par rapport à la société capitaliste et capable demain de bâtir une toute autre société. on pourrait opposer les deux mais, au contraire, c’est de la montée des luttes défensives que peut découler l’offensive à condition de jamais s’arrêter à aucune revendication, de les rendre effectivement transitoires...

      amicalement

      robert paris

  • Bonjour,
    Je vous transmet l’article suivant :

    Les indigènes péruviens se sont déclarés ce vendredi "en insurrection le gouvernement d’Alan Garcia". Ils ont annoncé qu’ils continueront la grève qu’ils ont commencée il y a plus d’un mois. Ils demandent l’abrogation de décrets qu’ils considèrent nuisibles pour l’Amazonie.
    Le président de l’Association Interethnique de Développement de la Forêt Péruvienne (Aidesep), Alberto Pizango, a annoncé le commencement de "l’insurrection amazonienne" contre le gouvernement du président Alan Garcia.

    La mesure découle de la "peu de volonté démontrée" par le gouvernement pour abroger le paquet de décrets législatifs que les organisations indigènes et une commission multipartisane du Congrès considèrent nuisibles pour les droits des peuples originaires.

    De plus, le dirigeant a signalé que les habitants n’honoreront pas l’état d’urgence décrété par l’Exécutif dans les départements de Amazonas, Cusco, Loreto et Ucayali.

    La déclaration d’insurrection coïncide avec l’annonce du ministre de l’Environnement de l’installation d’une table de dialogue avec Aidesep.

    À ce sujet, Pizango a signalé à la Coordination Nationale de Radio du Pérou (CNR) que malgré l’installation de la table de dialogue, ils ne vont pas continuer les négociations avec le gouvernement jusqu’à ce que le Congrès ai abrogé les décrets.

    Autour de 1200 communautés appartenant à Aidesep maintiennent une grève depuis 36 jours. Ils demandent l’accomplissement de la Convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et la dérogation du paquet de décrets approuvés dans le cadre des Traités de Libre Commerce avec les États-Unis.

  • 10 ans après la chute du capitalisme, 10 ans de fonctionnement anti capitaliste (basé sur l’investissement public), de sauvetage du titanic capitaliste par des Etats/banques centrales en faillite, 10 ans de politique anti ouvrière et d’attaques sociales, 10 ans de révoltes, de grèves isolées & réprimées, de révolutions sans organisations indépendantes de la bourgeoisie nationale et impérialiste,10 ans que les révolutionnaires communistes et les anarchistes ont abandonné leur boussole de classe, leurs principes internationalistes, leur critique des appareils syndicaux, leur volonté d’organiser les luttes et les comités de travailleurs sans les confondre avec des intersyndicales.

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