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Quand les exploiteurs provoquent les exploités

26 septembre 2017, 08:04

Pressurés au travail, pressurés dans les transports, pressurés par les banques, pressurés par les gouvernants, les « fainéants » en ont ras-le-bol, les fainéants ne courbent plus l’échine, les fainéants ne se taisent plus !

Notre parole ne s’exprime ni dans les média, ni dans les élections, ni dans les syndicats, ni dans les institutions, ni par les politiciens de tous bords, ni par les gouvernants. Alors prenons la nous-mêmes, la parole, réunissons-nous pour exprimer notre colère et pour discuter de notre riposte.

On nous vole nos emplois, on nous vole nos services publics, on nous vole l’argent de nos impôts, on nous vole nos droits sociaux, on nous vole nos hôpitaux, on nous vole nos droits syndicaux et démocratiques, on se prépare à nous voler l’argent de nos comptes en banque et de nos épargnes au prochain krach, et il faudrait qu’on se taise !

Je ne parle ni au nom d’un syndicat, ni au nom de Mélenchon, ni au nom d’un quelconque parti de gouvernement, ni pour la pub d’un parti politicien. Je parle en mon propre nom, en tant que travailleur. Je parle au nom de la révolte sociale contre les attaques de plus en plus violentes que nous subissons. Je parle au nom de la révolte politique contre le silence politique que l’on veut nous imposer, à nous travailleurs, en faisant comme si on devait s’exprimer exclusivement au travers des politiciens, des média, des syndicats ou des gouvernants !

Il y en a marre de se taire, marre de subir l’exploitation accrue, les pressions de le travail, l’aggravation des conditions d’existence, la baisse du niveau de vie, le chômage permanent de masse, la destruction des services publics de santé, de transports, d’enseignement, d’énergie, d’aides publiques, des caisses sociales, assez de payer des impôts pour que l’argent public soit distribué aux patrons sans aucun engagement d’embauche en échange, assez de voir les retraites cassées et retardées, alors que les jeunes ne trouvent aucun travail, assez de voir les aides sociales cassées, de voir les allocations chômage réduites ou supprimées, assez de la précarisation forcée du travail, assez des licenciements abusifs sans sanction de la justice, assez des suppressions d’emplois publics et privés, assez des aides et cadeaux d’Etat au patronat sans aucun engagement d’embauche en contrepartie, assez de la répression policière contre les salariés, les jeunes, les manifestants.

Il y en assez du mépris et des insultes publiques des possédants et de leur clique au pouvoir.

Si vous refusez la casse du code du travail, vous êtes un fainéant ; si vous refusez les contre-réformes antisociales vous êtes un ringard ; si vous refusez des licenciements et des fermetures d’entreprises vous êtes un voyou ; si vous refusez la casse des conditions de travail vous êtes radicalisé, presque un terroriste ; si vous manifestez vous êtes matraqué et gazé et traité de casseur ; si vous êtes contraints de quitter votre pays, bombardé par toutes les puissances mondiales, de vous réfugier dans ce que l’on appelle encore les nations démocratiques, vous êtes traité comme un chien, matraqué et pourchassé, renvoyé de partout, livré à des bandes armées payées par les pays occidentaux ; si vous êtes un jeune de banlieue vous êtes traités comme un bandit en puissance ; si vous êtes victimes d’un ouragan à Saint-Martin et que vous n’avez plus rien à boire et à manger vous êtes traités de pillard ; si vous dénoncez la droite de Sarkozy vous êtes traité de rétif à la valeur-travail ; si vous dénoncez la gauche bourgeoise de Hollande-Valls vous êtes traité de sans-dents ; si vous dénoncez le faux centre de Macron, au centre du patronat, vous êtes traité de conservateur accroché à des privilèges et inréformable ; si vous dénoncez le flicage des chômeurs vous êtes un paresseux ; si vous protestez contre les fausses négociations avec les syndicats on vous accuse de refuser la concertation et le dialogue social ; si vous suivez les syndicats qui discutent avec vos ennemis mais pas avec les salariés ils vous traitent en mouton, refusent de vous consulter par des assemblées générales et des comités de grève élus.

Eh bien ! Il est temps que cela cesse ! Il faut nous réunir sur les lieux de travail et d’habitation et parler nous-mêmes en notre propre nom, décider nous-mêmes, nous organiser nous-mêmes. Personne, ni Mélenchon ni la CGT ni d’autres ne pourront nous sauver si nous ne le faisons pas nous-mêmes en unissant travailleurs et chômeurs, salariés en fixe et précaires, CDI et CDD, jeunes et vieux, français et étrangers, secteur public et privé.
Nous ne sommes représentés ni par les bureaucrates syndicaux ni par les politiciens menteurs ni par les gouvernants à la botte du patronat. Représentons-nous nous-mêmes en mettant en place nos comités de salariés, dans les entreprises et les quartiers.

Ne laissons pas les voleurs du patronat et du gouvernement à sa solde nous pressurer et nous insulter ! Faisons-nous respecter, défendons nos intérêts de classe. Si nous nous réunissons pour décider nous-mêmes, les possédants oublieront de nous traiter de sans-dents et de fainéants !

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