Quelques idées fausses sur la vie et « le Vivant »
3 octobre 2017, 08:56, par Robert Paris
Tout dépend ce que l’on entend par mécanisme central. Darwin ne défend nullement l’unicité de la sélection naturelle, ou « lutte pour la vie » et souligne, dans « La Filiation » notamment, l’importance d’un tout autre facteur, la sélection sexuelle :
« Il y a beaucoup d’autres structures et beaucoup d’autres instincts qui ont dû se développer sous l’effet de la sélection sexuelle, comme les armes offensives et les moyens de défense des mâles pour combattre et chasser leurs rivaux ; leur courage et leur pugnacité ; leurs ornements variés ; leurs dispositifs pour produire de la musique vocale ou instrumentale et leurs glandes pour émettre des odeurs, la plupart de ces structures ne servant qu’à attirer et exciter la femelle. Il est clair que ces caractères sont le résultat de la sélection sexuelle et non de la sélection ordinaire, puisque des mâles sans armes, sans ornements et sans attraits réussiraient tout aussi bien dans la bataille pour la vie et parviendraient à laisser une nombreuse progéniture s’ils ne se trouvaient en présence de mâles mieux doués. Nous pouvons conclure qu’il en serait ainsi, parce que les femelles, qui n’ont ni armes ni ornements, sont capables de survivre et de propager leur espèce. »
Tout dépend ce que l’on entend par mécanisme central. Darwin ne défend nullement l’unicité de la sélection naturelle, ou « lutte pour la vie » et souligne, dans « La Filiation » notamment, l’importance d’un tout autre facteur, la sélection sexuelle :
« Il y a beaucoup d’autres structures et beaucoup d’autres instincts qui ont dû se développer sous l’effet de la sélection sexuelle, comme les armes offensives et les moyens de défense des mâles pour combattre et chasser leurs rivaux ; leur courage et leur pugnacité ; leurs ornements variés ; leurs dispositifs pour produire de la musique vocale ou instrumentale et leurs glandes pour émettre des odeurs, la plupart de ces structures ne servant qu’à attirer et exciter la femelle. Il est clair que ces caractères sont le résultat de la sélection sexuelle et non de la sélection ordinaire, puisque des mâles sans armes, sans ornements et sans attraits réussiraient tout aussi bien dans la bataille pour la vie et parviendraient à laisser une nombreuse progéniture s’ils ne se trouvaient en présence de mâles mieux doués. Nous pouvons conclure qu’il en serait ainsi, parce que les femelles, qui n’ont ni armes ni ornements, sont capables de survivre et de propager leur espèce. »